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  • IL EST REPARTI

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    La machine Sarkoziste n’a eu qu’une ratée plus ou moins volontaire. Elle est repartie sur la seule journée de hier avec un coup d’accélérateur puisque tout a été fait pour que médiatiquement on oublie très vite la désillusion du " calage partiel " dans la cote des législatives. C’est du passé ! Le rouleau compresseur s’est remis en route sur les mêmes bases qu’antérieurement : reprise du flirt avec l’extrême droite, nouveau rideau de fumée sur la manière de restaurer les finances publiques en diminuant les prélèvements pour les plus favorisés, renforcement de l’inégalité d’accès à l’enseignement… La panoplie complète du sarkoziste triomphant a été déployée avec un point d’orgue une déclaration de 55 minutes sur TF1. Rien n’a véritablement changé et le coup de semonce du 17 juin est passé par pertes et profits ! En moins de 11 heures le nouveau Président de la République a rappelé que les Françaises et les Français qui l’ont élu brillamment ne seraient pas… déçus : ils en auront pour leur motivation !
    Le président du Front national a donc ce matin salué le "geste démocratique" de Nicolas Sarkozy qui l'a reçu à l'Elysée dans le cadre de ses consultations avant le Conseil européen de jeudi et vendredi. A sa sortie, Jean-Marie Le Pen a déclaré que Nicolas Sarkozy l’avait entendu sur "ses projets européens" et a ajouté dire "ce qu'il savait déjà : nos profondes divergences sur ce sujet. Nous avons procédé à un échange de vues général et je note que le président de la République a depuis longtemps pris l'initiative de recevoir le président du Front National, ce que je considère comme un geste démocratique". Jean-Marie Le Pen a jugé que "depuis un certain temps, c'est vrai, c'était une anomalie que le Front national ne soit pas considéré comme un parti politique comme les autres". C’est réglé il a renvoyé l’ascenseur à celui qu’il a totalement décapité en récupérant une bonne part de son électorat.
    Tout comme François Mitterrand, Jacques Chirac avait toujours refusé d'entrer officiellement en contact avec Jean-Marie Le Pen, avec lequel il avait notamment refusé de débattre entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2002 où le président du Front national avait affronté le chef de l'Etat sortant. La doctrine a changé depuis aujourd’hui. Elle fera jurisprudence.
    De leur côté, les Verts, qui s’étaient étonnés mardi que Nicolas Sarkozy n'ait pas reçu leur secrétaire nationale Cécile Duflot lors de ses consultations à la veille du Conseil européen, seront "bien sûr reçus" par le chef de l'Etat, a assuré l'Elysée. Le président de la République consulte les partenaires politiques avant le Conseil européen de jeudi et vendredi.
    Les Verts s'étaient indignés hier "que leur légitimité européenne soit de fait contestée" par Nicolas Sarkozy, regrettant que celui-ci consulte en revanche Jean-Marie Le Pen, "chef d'un parti notoirement anti-européen, nationaliste". Chante toujours beau merle… Sarkozy sait où se trouve son intérêt en dédaignant les Verts alors qu’il a nommé maintenant Borloo au poste de grand prêtre du développement durable. Demain ils auront droit à une demi-heure comme le FN ce qui ne modifiera pas d’un iota les positions de leur hôte sur le traité européen en préparation.

  • 1781 JOURS A TENIR

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    SAINT SYLVERE

    Pluie d'orage à la saint-Sylvère,

    c'est beaucoup de vin dans le verre

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  • JUPPE

    développement pas si durable que ça ! ...

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    Nicolas Sarkozy a désaoulé. Le seau d’eau froide expédié par une partie de l’électorat républicain dimanche a dû lui paraître déjà un peu agressif. Tel Alain Juppé s’en prenant à une presse probablement trop peu aux ordres, il ne va pas tarder à se fâcher. Et ça pourrait faire mal…
    Le spécialiste du vélo élyséen ne savait pas que son épreuve se terminerait par une quatrième étape aussi chahutée... Et dire que tout est venu d’un contrôle inopiné sur un " dopage " des finances publiques à la TVA ! Il lui faut donc rapidement combattre cette image interne négative et après un remaniement ministériel devenant un autre atout sorti du jeu. On sait que la composition d’un gouvernement constitue un signe fort au début d’une mandature. Il ne faut pas en abuser. L’ouverture n’a pas encore donné les résultats escomptés. Et ce n’est pas l’arrivée de Bockel qui va atténuer la dominante extrêmement libérale de celui qui vient de sortir,ni Fadela Amara fondatrice de"ni putes ni sounmises"qui va réconsilier les jeunes des quartiers elle qui se soumet à Sarkozy et se prostitue pour un poste de sous secrétaire d'Etat. Au contraire…
  • ETRE DE GAUCHE

    etre de gauche

    être de gauche, c’est d’abord et avant tout s’affirmer républicain et laïc par opposition à toute réflexion corporatiste privilégiant les droits associés à l’identification et la classification des individus par leur appartenance raciale, sociale, religieuse ou sexuelle. Ce point est majeur car il appartient à tout socialiste de rappeler que les notions de quota ou de droits républicains qui ne seraient réservés qu’à une partie de la population, ne répondent pas aux aspirations égalitaristes de la gauche

    - être de gauche, c’est préférer l’égalité à l’équité, la justice à la justesse, la solidarité au laisser faire.

    - être de gauche, c’est aussi revendiquer la tolérance entre les races, entre les appartenances sexuelles, entre les croyances et les coutumes, dans les limites de la loi républicaine et laïque. C’est ne pas revendiquer un mode de vie plutôt qu’un autre, c’est accepter et proclamer l’égalité malgré les différences.

    - être de gauche, c’est toujours privilégier l’intérêt collectif à l’intérêt particulier et en cela c’est définitivement reconnaître le nécessaire rôle régulateur et interventionniste de l’état, seul garant de l’intérêt général.

    - être de gauche, c’est vouloir rééquilibrer la distribution des richesses dans l’entreprise entre le capital et le travail, en particulier en augmentant significativement le pouvoir d’achat des salariés et notamment pour les bas salaires, en taxant fortement les licenciements d’entreprises faisant des bénéfices afin de compenser le coût social néfaste d’une telle décision, en supprimant les stocks options assimilables dans l'esprit à un abus de bien social, etc.…

    - être de gauche, c’est constater que la démocratie de la cinquième république est malade et qu’il faut redonner à l’assemblée nationale un rôle majeur en changeant les institutions pour que le débat démocratique joue pleinement son rôle plutôt que d’être confisqué par un petit nombre. C’est aussi permettre aux citoyens de se prononcer sur les choix locaux d’orientation à travers des référendums locaux. C’est enfin mieux encadrer les conditions électives des élus.

    - être de gauche, c’est abroger fermement les lois iniques imposées par les libéraux et qui concernent notamment le droit du travail (CNE), la retraite, l’immigration, au soin etc.…

    - être de gauche, c’est lutter contre l'uniformisation des médias instaurée par des intérêts privés réduisant le débat démocratique et aboutissant à une manipulation destinée au pouvoir de quelques uns. C’est proposer une protection plus grande et spécifique des journalistes les rendant idéologiquement indépendant vis-à-vis des propriétaires des médias.

    - être de gauche c’est privilégier le débat d’idée à la politique de l’image et aux coups de force médiatiques qui nivellent vers le bas et rendent la pratique politique inintéressante et confuse, créant les conditions d’une démocratie privée de fond et mise en danger.

    - être de gauche c’est favoriser les avancées sociétales, en particuliers celle des mœurs en donnant accès aux mêmes droits à tout citoyen et en particulier celui de la liberté de choisir son existence. C’est le cas pour l’avancée dans les mentalités que propose le mariage et l’adoption homosexuelle et ce devrait l’être également pour la légalisation de l’euthanasie.

    - être de gauche, c’est imposer ses thèmes et ses idées et expliquer en quoi ils sont fondamentaux et non mettre en avant des idées confuses parce que libérales, choquantes parce qu’électoralistes, suivistes plutôt qu’innovantes.

    - être de gauche, c’est enfin trouver des solutions pour une société de progrès, les imposer par l’explication et la démonstration et non pas s’excuser de ne pas être libéral en cherchant à courir derrière je ne sais quelle justification molle et complexée car modérée pour plaire au lièvre centriste.

    Mettre un coup de barre à gauche, c’est finalement rester fidèle à ces valeurs sans chercher à louvoyer contre nature, ou à porter le débat là où le fondement des difficultés sociales ne trouvera pas de réponse clairement socialiste au diagnostic

  • 18 JUIN 1977

    aa4e8a6f55a9b880452b891f396bc660.jpegCe 18 Juin 1977 avait lieu au Parc des Princes la finale de la Coupe de France de foot-ball entre Reims et Saint Etienne.Cette finale avait contexte particulier.

    Tout d'abord symbolique Le Stade de Reims grande figure du foot-ball des années 1950-1960 avec 2 finales de la coupe d'Europe recevait son successeur, l'ASSE qui venait de perdre cette finale contre le Bayern Munich

    Politique ensuite;quelque semaine au paravent ces deux grandes villes avaient chacune élu à la tete de leur administration deux listes d'union de la gauche emmenées par un maire communiste dont Claude Lamblin pour REIMS ,ensuite les rémois étaient encore traumatisés par l'assassinat d'un militant C.G.T Pierre Maitre par un membre de la CFT le 5 juin précédent

    Enfin sportif,Saint Etienne se trouvait en milieux de tableau du championnat de France et ne pouvait espérer disputer une nouvelle coupe d'Europe la saison suivante  grace à un succés en Coupe de France.En demi finale contre Nantes Saint Etienne avait perdu le match aller 3-0 mais se qualifiait miraculeusement au retour 5-1 et de sombres histoires de pénalties validés puis retirés émaillèrent l'équité du résultat.Toute la France sportive était en vert les couleurs de Saint-Etienne

    Le stade de Reims ne pouvait compter sur son buteur patenté Carlos Bianchi blessé aux cotes et l'entraineur Pierre Flamion avait du utilisé pour ce match  trois juniors Buisset,Mauffroy à la place de Carlos et le regretté Alain Polaniock.

    L avant veille de la finale le ministre de Jeunesse et sports Noel Dijou qui ne pouvait assister à la finale se rendit au centre d'entrainement des Thiolettes et se fit présenter les joueurs je lui manifestais mon profond désaccord sur la politique sportive du gouvernement Giscard Barre dont le budget de son ministère était de 0,8% du budget national.

    Le jour du match le premier ministre Raymond Barre représentait courageusement le président de la République il était assis dans la tribune officielle aux cotés des maires communistes des deux villes,tout le stade avait salué son entrée par des sifflets.

    Le match était trés équilibré,le Stade n'était pas la victime désigné par les médias et le public et à la 63ème minute cbbe004e13c6e850c5d2dbce04f079e3.jpegSantiago Santamarria manquait le premier but de la partie.Reims menait 1-0.A ce moment là  tout bascula

    Commença un match-poursuite dramatique envenimé par une décision de Mr Konrath l'arbitre accordant d'abord un but à Revelli puis le refusant justement cinq minutes aprés l'arbitre sifflait fautes sur fautes contre le Stade et ce que tous les supporters rémois craignèrent arriva.Suite à une trés mauvaise relance de René Masclaux dans ses 17 mètres le stéphanois Farison lui prit la balle accrochage,pénalty trés généreux pour St Etienne 1 but partout.L'arbitrage à sens unique se généralisa et le deuxième but de Merchadier dans les dernièressecondes du match pour L'ASSE ne fut qu'anecdotique.Saint-Etienne devait gagnger.A la fin du match je rejoignis les joueurs dans les vestiaires,tous étaient éffondrés et en particulier Alain Polaniock qui pleurait je lui dit"Alain tu es jeune et talentueux tu en gagneras d'autres".Paroles futiles  

    C'était le dernier grand match de Reims la nouvelle municipalité conditionnait sa subvention au Stade au départ des joueurs à gros salaires.Bianchi, Satamarria,Aubour,Ducing,Ravier,Dubouil,Bonnec quittèrent le Stade,la saison suivante Reims déposait une première fois son bilan depuis ce garnd club peine à revenir parmi l'élite.

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                Buisset Mascaux Durand Laudu Dubouil Polaniock

                   Santamarria Mauffroy Betta Ducuing Ravier

  • CLAFOUTIS AUX CERISES

                                                                                 

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    Le terme clafoutis vient du centre de la France du mot clair signifiant"remplir,fourrer".Les Limousins prostèrent contre la définition de l'Académie française qui en faisait une sorte de flan aux fruits.Ils tenaient absolument à la cerise noire.

                                                                              

    INGREDIENTS:

    c239cb2b55c2a02ec60e7fb655ea9fd1.jpg500 g de cerises noires

    120 g de sucre en poudre

    100 g de farine

    1/4 de litre de lait entier

    3 oeufs

    40g de beurre fondu

    1 pinçée de sel

    1 sachet de sucre vanillé ou du sucre roux

    PREPARATION:

    Préchauffer le four thermostat 6- 180°

    Faire massérer les cerises dans du kirsch

    Dans une terrine ou dans un robot délayer:3ed14067505be28b849b9319ce22ae6d.jpg

            Farine sucre pinçée de sel et ajouter 1 à 1 les oeufs

    Ajouter le lait peu à peu pour éviter les grumeaux.Fouetter environ 2à3 minutes l'appareil pour l'aérer

    Beurrer un moule en terre de préférence y verser 1à2 louches de la préparation l'enfourner 5 minutes environ afin d'obtenir une crépe.

    40c1974126daec36250094b3ebe70547.jpgRépartir les cerises sur cette crepe et verser le restant de l'appareil

    Remetter le moule au four environ 35 minutes

    Repartir un sachet de sucre vanillé ou de sucre roux en poudre sur le clafoutis puis le remettre au four environ 10 minutes afin de caramiliser le dessusba2c117ab1aa98edcdef57b837271115.jpg

    A consommer tiède ou froid  

     

  • 1785 JOURS A TENIR

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  • T.V.A SOCIALE

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    Qui va perdre ?
    L’instauration d’une TVA sociale va se traduire mécaniquement par une hausse des prix, à moins qu’on ne fasse pression à la baisse sur les salaires.  Dans les deux cas, cela va peser sur le pouvoir d’achat de certaines personnes. Quelles personnes ? Avant tout les personnes à faible revenu qui consacrent l’essentiel de leur budget à la consommation de produits quotidiens qui seront taxés plus fortement. Ainsi que les personnes qui ont un faible pouvoir de négociation, et qui ne pourront pas obtenir de hausse des salaires pour compenser la hausse des prix (ou qui seront victimes de la compression des salaires), autrement dit une partie des salariés et les petits retraités.
    On peut toujours se dire que les gains des uns compenseront les pertes des autres, mais ce seront plutôt des gains à court terme, susceptibles d’être annulés très rapidement (mesure similaire de nos partenaires zone euro, variation du change et/ou baisse des prix pour nos partenaires hors zone euro). Plus généralement, c’est l’économie française qui a toutes les chances d’y perdre, car l’instauration d’une TVA sociale risque de freiner l’évolution de la spécialisation de l’économie française vers des secteurs plus innovants, créateurs de plus de richesses et d’emplois et mieux à l’abri de la concurrence en coût.
    Pour compléter, vous pouvez regarder l’avis de plusieurs économistes, sur lesquels je me suis appuyé pour rédiger ce billet (ordre alphabétique) :
    L'élégance économique 
    Pour finir, je ne résiste pas au plaisir de vous présenter l’argumentation de Jean Arthuis, ancien ministre de l’économie et président de la commission des finances. Forcément compétent en économie, donc. Au journaliste qui l’interroge sur de possibles effets inflationnistes, il répond que les prix des produits fabriqués en France n’augmenteront pas, puisque la baisse des cotisations compensera la hausse de la TVA mais qu’en revanche les produits importés seront plus chers. Et là, tenez-vous bien : « Mais ceux qui les font venir de l’étranger dégagent des marges telles qu’ils auront l’élégance de ne pas augmenter leurs prix de vente, concurrence oblige ». Je crois qu’il a perdu son dernier neurone, notre ancien ministre de l’économie. En tout cas, j’ajoute immédiatement à ce modeste cours d’économie un paragraphe intitulé: l’élégance économique

  • PLUS QUE 1786 JOURS A TENIR

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    SAINTE GERMAINE, SAINT BERNARD

    Jeunes et vieux renards,

    ne quittent plus le bois à saint-Bernard

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  • PAS UNE RIDE

    Tout le monde a fait le constat que la jeunesse fortement mobilisé par les médias avait été voter lors des Présidentielles. Par contre il faut bien admettre que lors des législatives la mobilisation aura été très inférieure. Les jeunes prétendent ne pas connaître... l'utilité réelle de ce scrutin et les candidats, justifiant ainsi leur abstention. Je leur dédies ce message qui n'a pas pris une ride de l'homme de gauche le plus respectable à mes yeux : Pierre Mendés France.
    Un texte que Sarkozy aurait pu faire lire dans les lycées au début de chaque année scolaire !
    MESSAGE A LA JEUNESSE (prononcé le 22 décembre 1955 à la télévision)
    "
     La jeunesse est impatiente et sévère dans ses jugements, probablement plus en France qu'ailleurs, certainement aujourd'hui plus qu'avant. Ce n'est pas moi qui vous en blâmerais, vous les jeunes, car vous avez de fortes raisons d'être inquiets, d'être critiques. Je n'ignore pas ces raisons. Mais je sais aussi qu'il dépend de vous que votre critique demeure vaine et votre impatience stérile, ou qu'elles soient, l'une et l'autre, et dès maintenant, des ferments d'énergie et d'action ; On dit souvent selon une formule un peu banale, mais vraie, que vous êtes le sang nouveau qui peut revivifier la nation.
    Si demain les resonsabilités doivent vous incomber, il n'est pas trop tôt pour en assumer d'ores et déjà une part, et plus importante que vous ne croyez - mais il faut le faire très vite. Sinon, un jour, vous trouverez écrasante la charge des hypothèques que vous aurez laissé accumuler sur vous
    Cela arriverait immanquablement, si vous permettiez que se gaspille et se perde la force vive dont vous disposez, si, prenant prétexte de ce que l'Etat vous ignore ou vous néglige souvent, vous vous détourniez de la chose publique, si vous vous désintéressiez de la conduite des affaires de ce pays, c'est-à-dire du foyer où vous passerez votre vie entière, et où vous serez demain heureux ou malheureux. Aussi, vous ne pouvez pas vous borner à répéter : " A quoi bon ? ". Vous devez vous employer dès maintenant à faire changer ce qui doit être changé. (...)
    L'efficacité du régime républicain, du régime de liberté, ses chances de survie et de prospérité dépendent donc des liens qu'il saura créer entre la jeunesse et lui. Si notre République ne sait pas capter, canaliser, absorber les ambitions et les espoirs de la jeunesse, elle périclitera, elle perdra de plus en plus son sens et sa justification, elle se dissoudra ; mais si elle sait s'y adapter, si elle est capable de comprendre l'espérance des filles et des garçons de France, d'épouser cette espérance, de la servir dans chacune de ses décisions, alors elle n'aura rien à craindre des aventuriers, des démagogues, des extrémistes, car elle sera toujours plus forte et plus vivante, portée par sa jeunesse, ardemment défendue, et chaque jour renouvelée par elle. (...)
    Mais cela ne suffit pas. Jeunes hommes et jeunes femmes de France, vous devez intervenir et agir par vous-mêmes. Organisez-vous, groupez-vous, pour faire entendre votre voix, participez aux mouvements de jeunesse, animez-les, poussez-les à exercer sur les pouvoirs publics une pression continue, afin de faire triompher les décisions que dicte le sens de l'intérêt collectif !
    Et ce n'est pas tout encore. N'hésitez pas à prendre part à la vie politique, qui sans votre inspiration risquera toujours de retomber dans les vieilles ornières
    Ayez constamment présente à l'esprit la relation étroite et quotidienne qui existe, et qui maintenant existera de plus en plus, entre vos préoccupations, vos soucis, vos besoins, et l'action d'un grand Etat, qui, après tant d'épreuves, veut se refaire, veut se redresser. Comprenez le rôle que vous pouvez jouer, la contribution dans la marche en avant que vous pourrez apporter. Décidez dès aujourd'hui de peser de toutes vos forces sur la destinée nationale, préparez de vos propres mains l'avenir plus heureux et plus juste auquel vous avez droit. Soyez enfin, au sens le plus riche de ce mot, des citoyens