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  • PAS UNE RIDE

    Tout le monde a fait le constat que la jeunesse fortement mobilisé par les médias avait été voter lors des Présidentielles. Par contre il faut bien admettre que lors des législatives la mobilisation aura été très inférieure. Les jeunes prétendent ne pas connaître... l'utilité réelle de ce scrutin et les candidats, justifiant ainsi leur abstention. Je leur dédies ce message qui n'a pas pris une ride de l'homme de gauche le plus respectable à mes yeux : Pierre Mendés France.
    Un texte que Sarkozy aurait pu faire lire dans les lycées au début de chaque année scolaire !
    MESSAGE A LA JEUNESSE (prononcé le 22 décembre 1955 à la télévision)
    "
     La jeunesse est impatiente et sévère dans ses jugements, probablement plus en France qu'ailleurs, certainement aujourd'hui plus qu'avant. Ce n'est pas moi qui vous en blâmerais, vous les jeunes, car vous avez de fortes raisons d'être inquiets, d'être critiques. Je n'ignore pas ces raisons. Mais je sais aussi qu'il dépend de vous que votre critique demeure vaine et votre impatience stérile, ou qu'elles soient, l'une et l'autre, et dès maintenant, des ferments d'énergie et d'action ; On dit souvent selon une formule un peu banale, mais vraie, que vous êtes le sang nouveau qui peut revivifier la nation.
    Si demain les resonsabilités doivent vous incomber, il n'est pas trop tôt pour en assumer d'ores et déjà une part, et plus importante que vous ne croyez - mais il faut le faire très vite. Sinon, un jour, vous trouverez écrasante la charge des hypothèques que vous aurez laissé accumuler sur vous
    Cela arriverait immanquablement, si vous permettiez que se gaspille et se perde la force vive dont vous disposez, si, prenant prétexte de ce que l'Etat vous ignore ou vous néglige souvent, vous vous détourniez de la chose publique, si vous vous désintéressiez de la conduite des affaires de ce pays, c'est-à-dire du foyer où vous passerez votre vie entière, et où vous serez demain heureux ou malheureux. Aussi, vous ne pouvez pas vous borner à répéter : " A quoi bon ? ". Vous devez vous employer dès maintenant à faire changer ce qui doit être changé. (...)
    L'efficacité du régime républicain, du régime de liberté, ses chances de survie et de prospérité dépendent donc des liens qu'il saura créer entre la jeunesse et lui. Si notre République ne sait pas capter, canaliser, absorber les ambitions et les espoirs de la jeunesse, elle périclitera, elle perdra de plus en plus son sens et sa justification, elle se dissoudra ; mais si elle sait s'y adapter, si elle est capable de comprendre l'espérance des filles et des garçons de France, d'épouser cette espérance, de la servir dans chacune de ses décisions, alors elle n'aura rien à craindre des aventuriers, des démagogues, des extrémistes, car elle sera toujours plus forte et plus vivante, portée par sa jeunesse, ardemment défendue, et chaque jour renouvelée par elle. (...)
    Mais cela ne suffit pas. Jeunes hommes et jeunes femmes de France, vous devez intervenir et agir par vous-mêmes. Organisez-vous, groupez-vous, pour faire entendre votre voix, participez aux mouvements de jeunesse, animez-les, poussez-les à exercer sur les pouvoirs publics une pression continue, afin de faire triompher les décisions que dicte le sens de l'intérêt collectif !
    Et ce n'est pas tout encore. N'hésitez pas à prendre part à la vie politique, qui sans votre inspiration risquera toujours de retomber dans les vieilles ornières
    Ayez constamment présente à l'esprit la relation étroite et quotidienne qui existe, et qui maintenant existera de plus en plus, entre vos préoccupations, vos soucis, vos besoins, et l'action d'un grand Etat, qui, après tant d'épreuves, veut se refaire, veut se redresser. Comprenez le rôle que vous pouvez jouer, la contribution dans la marche en avant que vous pourrez apporter. Décidez dès aujourd'hui de peser de toutes vos forces sur la destinée nationale, préparez de vos propres mains l'avenir plus heureux et plus juste auquel vous avez droit. Soyez enfin, au sens le plus riche de ce mot, des citoyens

  • ELLE CONTINUE

    Et elle remet cela... Par Jacques Rodet

    fc43e260f483d9e2a2c850a95dfed689.jpg"il est très important que les électeurs de François Bayrou viennent soutenir les candidats de la gauche et réciproquement" si l'on veut "une République de progrès, un Etat impartial". Cette alliance serait "une bonne façon de préparer l'avenir" car "il y a des convergences qui sont nécessaires" avec les centristes, a estimé Mme Royal. "Nous pouvons rassembler nos voix au cours du deuxième tour des élections législatives. Ca me semble nécessaire cette ouverture, ce rassemblement des démocrates de progrès et de la gauche."

    Décidemment, c'est un véritable tropisme. Royal n'a d'yeux que pour le centre. C'est peut-être aussi le syndrôme de l'entre deux tours qui la pousse à découvrir des vertus à ceux qui sont à sa droite. Il faut dire que cela lui a tellement bien réussi pour la présidentielle, qu'elle remet cela ! L'addiction la guette.

    C'est plus sûrement une stratégie, celle qui préconise le changement d'alliance, troquer nos alliés de gauche contre une droite bien récemment remaquillée en centre... et donner raison à tous ces chantres de la modernité depuis peu convertis à la rénovation qu'ils ne conçoivent qu'à travers leurs éloignement progressif, constant, délibéré, des fondamentaux du socialisme.

    Quand est-ce que Royal va comprendre, quand est-ce que le parti va lui rappeler, que ce n'est pas de sa propre initiative, ni de sa prérogative de candidate battue à la présidentielle, de décider d'un changement d'alliance engageant l'ensemble du Parti socialiste ?

    Quand est-ce que Royal va enfin s'abstenir, non pas de rénover (où était-elle à Dijon ? au Mans ? Pas avec les rénovateurs !) mais de dénaturer le PS ?

  • OUVERTURE DES MARCHES E.D.F

    Ouverture des marchés de l'électricité et du gaz

    L'UFC-Que Choisir appelle les consommateurs

     à conserver leurs contrats actuels



    Le 1er juillet 2007, les marchés de l'électricité et du gaz vont être ouverts à la concurrence pour les particuliers français. A compter de cette date, les consommateurs pourront :

    -Soit rester aux tarifs réglementés, fixés par les pouvoirs publics et uniquement délivrés par EDF et Gaz de France, en ne souscrivant à aucune nouvelle offre.

    -Soit quitter les tarifs réglementés et choisir une offre aux prix de marché. Ces offres seront proposées par tous les fournisseurs, y compris EDF et Gaz de France.

     

    L'UFC-Que Choisir alerte les consommateurs sur les conséquences de l'abandon des tarifs réglementés :

    -Les risques d'augmentations violentes des prix sur le marché libre sont bien réels. Les tarifs réglementés resteront ainsi inférieurs, voire très inférieurs pour l'électricité, aux prix de marché.

    -Le choix que feront les consommateurs de souscrire une offre au prix de marché sera irréversible. Lorsque l'occupant d'un logement, qu'il soit propriétaire ou locataire, souscrira une offre sur le marché libre, ce logement ne pourra plus jamais bénéficier des tarifs réglementés.

     

    Ainsi, les consommateurs qui quitteront les tarifs réglementés pourraient voir, comme on l'a constaté pour les entreprises, leur facture grimper de + 65 %, soit une dépense annuelle supplémentaire de 1 222 euros pour un ménage de 4 personnes qui éclaire et chauffe son logement à l'électricité. Le ménage devra faire face à cette augmentation de prix puisque la loi lui interdit de revenir aux tarifs réglementés.

    Dès le 1er juillet, l'UFC-Que choisir place sous surveillance les marchés de l'énergie, grâce à :

    -Un Indice des Prix de l'Electricité et du Gaz (IPEG), regroupant plus de 400 profils de ménages. Cet outil permettra de suivre l'évolution des prix sur le marché libre et régulé.

    -Un observatoire des pratiques commerciales et des contrats, permettant de repérer dès la diffusion des premières offres, les éventuels abus commis par les professionnels et obtenir leur cessation.

     

    A un mois de l'ouverture des marchés, l'UFC-Que Choisir dénonce l'inertie des pouvoirs publics qui n'ont rien prévu pour informer massivement les consommateurs sur les conséquences des choix qu'ils pourraient faire, dans un contexte économique et juridique nouveau et complexe.

    L'UFC-Que Choisir lance une campagne d'information et met à la disposition des consommateurs :

    -Un serveur vocal d'information : 0 811 88 10 88 facturé au coût d'une communication locale.

    - Une liste de plus de 50 questions/réponses. Cliquez ici.

  • PACTE ANTI-HULOT

    Cher Nicolas Hulot,

    Vous souhaitez « toucher les consciences » de vos contemporains, aussi je m’adresse à vous, droit dans les yeux.

    Cher Nicolas Hulot, je vous enjoins de vous retirer de l’écologie politique à laquelle vous avez fait plus de mal en un an que toutes les forces productivistes, droite et gauche confondues, depuis les années 1970, lorsque l’écologie est entrée en politique.

    Bien sûr, vous êtes avant tout le produit des forces qui vous manipulent : E. Leclerc, L’Oréal, Bouygues, TF1 et plus largement les multinationales qui vous financent, mais aussi la droite néolibérale de Nicolas Sarkozy.

    Ce n’est pas à votre personne que nous en voulons mais à l’offensive idéologique dont vous êtes le cheval de Troie le plus abouti. Vous incarnez de manière pratiquement parfaite la capacité du néolibéralisme à digérer sa contestation et à semer la confusion chez ceux qui lui résistent. Vous êtes d’autant plus efficace que vous en semblez totalement inconscient. L’idéologie dont vous êtes le vecteur conduit à dépolitiser l’enjeu écologique et la réflexion sur le productivisme. Elle amène à penser que la société de consommation ou le néolibéralisme sont compatibles avec la préservation de la planète.

    Vous déclarez vouloir transformer la société de l’« intérieur » mais vous abusez vos contemporains. Vous leur parlez en fait de l’intérieur des sociétés multinationales qui vous financent et non de l’intérieur de la démocratie. Votre totale inconscience du jeu des rapports de force politiques vous conduit à rejeter dans une position extrémiste ceux qui s’engagent à faire reculer démocratiquement le danger que font peser les multinationales sur notre société, notre démocratie et notre environnement. Votre discours de consensus, en fait fusionnel, recouvre un véritable déni du politique en refusant un clivage entre le pouvoir et l’opposition pourtant consubstantiel de la démocratie.

    Votre mission a été un succès au-delà des espérances de ses initiateurs : toute une partie de la gauche, la candidate des Verts à la présidentielle, le candidat des altermondialistes et même un hebdomadaire de gauche critique ont foncé tête baissée dans le piège, sidérés par votre puissance médiatique. Vous avez réussi à brouiller les cartes bien au-delà des écologistes et de la gauche en diffusant une vision consumériste du rapport à la nature grâce à de puissants relais médiatiques et économiques.

    Bien sûr tout cela aurait été impossible si ces forces politiques n’étaient pas actuellement politiquement et intellectuellement en plein égarement.

    Cher Nicolas Hulot, vous faites aujourd’hui alliance avec un gouvernement élu sur un slogan : « Travailler plus pour gagner plus » qui est un véritable cri de guerre du productivisme le plus aveugle. On aurait pu penser que même les plus naïfs allaient commencer à ouvrir les yeux. Rien n’est moins sûr.

    Alors je vous le demande : pour la planète, mais surtout pour ses habitants, s’il vous plaît, retirez-vous au plus vite. Vous avez fait assez de tort, assez de mal.

     

    Pour sauver la planète, mais surtout ses habitants, signez et faîtes signer le plus largement possible le « Pacte contre Hulot ». Merci.

    -Signer le Pacte + infos, ... www.pacte-contre-hulot.org

  • SURVIE

    Françafrique reprennent leurs vieilles habitudes à l’Elysée. Communiqué de Survie.

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    Lors de sa campagne électorale, notamment à l’occasion d’un déplacement au Bénin en mai 2006, Nicolas Sarkozy a promis de « refonder la politique africaine de la France sur des relations transparentes et officielles entre pays démocratiques », de « tourner la page des complaisances, des secrets, des ambigüités » et de « cesser de traiter indistinctement avec des démocraties et des dictatures ». Nous venons pourtant d’apprendre que le premier chef d’Etat étranger invité à rencontrer le nouveau président français à l’Elysée sera Omar Bongo Ondimba, le tyran qui tient le Gabon sous sa botte depuis plus de 40 ans sous les applaudissements hexagonaux. De deux choses l’une - ou Monsieur Sarkozy trahit là ses promesses, ou il n’est pas conscient qu’Omar Bongo est un dictateur. La deuxième hypothèse étant peu crédible, il nous faut constater que notre président vient, en connaissance de cause, de rater une occasion de prendre ses distances avec une politique française faite depuis plus de 45 ans de néocolonialisme et de paternalisme. Cette visite est un déni de justice, une manifestation d’indifférence morale à l’égard des démocrates gabonais, dont le découragement devant l’indécence française est plus que compréhensible.

    Nicolas Sarkozy n’en est pas à son premier faux pas. Peu après ses déclarations faites au Bénin en mai 2006, le candidat Sarkozy avouait au journal Jeune Afrique [1] ses liens d’amitié avec quelques présidents africains parmi lesquels deux dictateurs notoires, Omar Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso. Si le candidat affirmait alors qu’il n’avait pas l’intention de mélanger amitié personnelle et amitié officielle, les partisans d’une politique de la France en Afrique responsable et transparente [2], en mars dernier, s’étaient indignés de voir Omar Bongo recevoir Nicolas Sarkozy dans son somptueux hôtel particulier du 16ème arrondissement de Paris en pleine campagne électorale [3]. Le président gabonais a été également une des premières personnalités à recevoir un appel téléphonique de Nicolas Sarkozy le soir de la proclamation des résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle. Un coup de fil dont Omar Bongo s’est vanté quelques jours plus tard à l’antenne de RFI, évoquant un appel de « remerciement » tout en restant évasif sur le type de soutien apporté au candidat de l’UMP qui aurait rendu celui-ci redevable vis-à-vis du « sage gabonais » [4]. Un comble pour un candidat qui a déclaré en 2006 que la France n’avait (économiquement) « pas besoin de l’Afrique ».

    La « Françafrique » dont Omar Bongo (intronisé en 1967 par Jacques Foccart, l’homme de l’ombre du Général De Gaulle) est une des figures de proue et qui a connu de si belles heures sous les règnes des présidents français successifs vient-elle de trouver son nouveau guide en la personne de Nicolas Sarkozy ? Si l’on se fie aux liens d’amitié de ce dernier avec les présidents gabonais et congolais (et d’autres...) mais aussi avec certains chefs d’entreprises ayant des intérêts considérables en Afrique (Bouygues, Bolloré) on peut difficilement être rassuré sur ce point [5].

    Téléchargez le communiqué :

    http://www.survie-france.org/IMG/pdf/24-05-07_CP_Survie_Omar_Bongo_reprend_ses_habitudes_a_l_Elysee.pdf

  • PHOTO OFFICIELLE

    PHOTO OFFICIELLE DE N.SARKOZY


     

    Réalisée par Philippe Warrin, de l'agence Sipa, le cliché frappe d'emblée par la posture droitière de notre président. Icône glaciale et monotone des lendemains qui déchantent, dans une pièce faiblement éclairée par l'espoir incarné par la gauche de remporter les prochaines législatives.

     

    L'image est immobile : le président, inerte, semble déjà dépassé par son rôle. Dans son smoking au couleur de l'orage, il esquisse faiblement un demi-sourire de victoire. Manque de dynamisme coupable, antinomique à l'homme.


    207a60d199d75c7dab9ab4433f338b44.jpgPlacé devant le drapeau français, il entend redonner la prédominance du chef de l'état sur sa nation. La présence de drapeau européen inquiète : veut-il signifier à ses collègues du vieux continent que, désormais, il dictera la marche à suivre, au premier plan ? Posture napoléonienne, corps orienté à droite, menace planante sur la Turquie. Les étoffes semblent d'ailleurs couchées, mortes, endormies à jamais sur la bibliothèque : le président Sarkozy fera de son règne une monarchie, et gare à ceux qui se mettront sur sa route ! Le blason faisant office d'oreille est révélateur : à l'écoute, attentif aux bruits de couloirs et aux critiques, il fera de son quinquennat un modèle de régime contrôlé par la presse et les médias.


    Regardons attentivement sa main : l'auriculaire, accoudé au pouce, exprime, dans la liturgie indienne, l'ambition. On le sent sur ses gardes, anxieux, contrarié par la pose : l'homme aurait tant aimé être ailleurs, en train de pourchasser les inégalités ou les sans-papiers.


    La bibliothèque de l'Elysée manque de vie. Nicolas n'est pas très cultivé, nous le savons bien. Au microscope, les poussières se dessinent sur les livres : ils n'ont pas été caressés depuis un moment, les pauvres. Ces bouquins donnent une impression de grandeur qui colle mal au personnage.

    Son début de bedaine est troublant, pour un sportif de ce rang. Il rappelle le vorace président Chirac, affalé sur ses dossiers et ses quatre-fromages. Beaucoup moins svelte qu'une, prenons un exemple au hasard, Ségolène Royal, il décalque mal son portrait entretenu durant sa campagne. Cette gravure est, en réalité, la véritable allégorie de Sarkozy. La triste et sinistre réalité.
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  • PIERRE MAITRE

    Hommage à Pierre Maître assassiné il y a 30 ans à Reims Dans la nuit du 5 juin 1977, un commando mitraille le piquet de grève des salariés de VMC à Reims. Pierre Maître, ouvrier syndiqué à la CGT, succombera à ses blessures. Pour commémorer le 30e anniversaire de cet assassinat : cérémonie, exposition, montage vidéo et livret souvenir.

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    Plusieurs milliers de personnes ont assisté aux obsèques de Pierre Maître à Reims le 10 juin 1977.

     

     


    DIMANCHE 5 juin 1977, minuit trente. Des nervis de la CFT, syndicat de droite créé par le patronat de l'automobile, et du Sac (Service d'action civique) de chez Citroën agressent le piquet de grève des salariés des VMC (Verreries mécaniques champenoises). Alors que ceux-ci s'opposent au licenciement de Daniel Nouvion et Pierre Mathieu, une banderole est arrachée et Pierre Maître est gazé avec une bombe.
    Après avoir été refoulé, le commando revient et tire 19 balles. Bilan : un mort (Pierre Maître) et 2 blessés (Serge Vermeulen et Raymond Richard). La riposte est immédiate. En fin de matinée, des milliers de personnes solidaires manifestent leur désapprobation, en présence du maire et des élus. Le soir même, l'assassin Claude Leconte est arrêté. Trois ans et demi plus tard, il est condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
    Commémorations
    30 ans ont passé. Le syndicat des VMC, les unions locales de Reims, l'UD, le CR et l'Institut régional d'histoire social CGT souhaitent commémorer l'assassinat de Pierre Maître et faire connaître cette tragédie aux plus jeunes. Ils ont prévu une exposition de 15 panneaux ainsi qu'un montage vidéo de 15-20 minutes constitué de photos d'époque et de documents loués à l'Institut national audiovisuel. Pour deux euros, on pourra acquérir un livret de 36 pages qui relate les faits au travers d'archives, de photos, de textes syndicaux, d'articles de presse, et du témoignage de Charles Juilliart, présent au moment des faits.
    Vendredi 1er juin à 9 heures, les militants CGT se réuniront en assemblée générale à la maison des syndicats. Au programme : rappel des événements du 5 juin 1977, présentation de l'exposition, du montage vidéo et du livret.
    Mardi 5 juin à 17 heures, une cérémonie commémorative est organisée devant les Verreries, 41, rue Pierre-Maître, en présence de la famille et de personnalités.
    Mercredi 6 juin à la médiathèque cathédrale : à 17 h 30, inauguration de l'exposition « 5 juin 1977-5 juin 2007 » et projection du montage audiovisuel. A 18 h 30, colloque avec la participation de responsables nationaux, d'acteurs locaux et de militants syndicaux d'hier et d'aujourd'hui.
    Harcèlement moral
    Thème des commémorations : « Face aux agressions contre le pouvoir d'achat, l'emploi, le droit au travail ». Car Jackie Perlot, secrétaire de l'union locale CGT de Reims, explique : « Si la répression ne se traduit plus par des assassinats, elle prend la forme de harcèlement moral et peut conduire au suicide ». Depuis le premier janvier, l'entité Vmc n'existe plus. Elle a fusionné dans un groupe industriel nommé OI Illinois qui appartient à des fonds de pension américains. La CGT craint pour l'avenir de l'entreprise et ses 157 salariés, qui étaient encore 1825 en 1977.

  • LE COMPTE JAPONAIS REFAIT SURFACE

    Les juges d'instruction Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, chargés de l'affaire Clearstream, ont versé au dossier, vendredi 18 mai, de nombreux documents concernant un compte ouvert par l'ancien président Jacques Chirac au Japon et qui pourrait lui valoir d'être convoqué chez les magistrats, affirme Le Canard enchaîné du mercredi 23 mai.
    Le compte, qui aurait "vu passer, selon Le Canard, des sommes considérables", se serait retrouvé au cœur d'une enquête du général Philippe Rondot, acteur clé de l'affaire Clearstream, qui aurait noté consciencieusement sur des petites fiches toutes les informations passées à sa portée. Les dossiers versés sont "d'épaisses liasses de documents et 112 fiches", rédigés par le militaire, et qualifiés "d'explosifs" par des magistrats et policiers cités par l'hebdomadaire.

    Convocation

    Selon le Canard, ces nouveaux documents devraient valoir à l'ex-président une convocation après le 17 juin, date de la levée de l'immunité pénale liée à son statut de chef de l'Etat.
    Les juges s'interrogent en effet sur la provenance de ces fonds. Selon le procès-verbal d'une audition du juge Rondot publié par le Canard, ce compte "ouvert à la Tokyo Sowa Bank a été crédité d'une somme totale évaluée à 300 millions de francs", soit 45 millions d'euros

  • LIBERTE INDIVIDUELLE MENACEE

    Michel Alberganti est journaliste au Monde, en charge des technologies.
    Il aborde avec son livre une technologie encore peu percue par le grand public, mais qui représente peut-être la nouvelle étape du contrôle systématique des biens et des personnes.
    Ecoutons-le :
    « La multiplication des technologies de surveillance, d’analyse du comportement et de stimulation de la consommation va-t-elle bouleverser notre vie quotidienne au cours des prochaines années ? C’est à cette question que l’essai : "Sous l’oeil des puces - La RFID et la démocratie" publié par Actes Sud tente de répondre.
    Le livre présente une technologie nouvelle, l’identification par radiofréquences, ou RFID, qui commence à se développer en France à grande échelle dans l’indifférence générale. Qui sait que le passe Navigo de la RATP ou le boîtier Liber-T permettant le passage sans arrêt au péage des autoroutes utilisent déjà la RFID ? Les sociétés de transport identifient ainsi chaque usager dès lors qu’il utilise ces systèmes très pratiques.
    Demain, chaque produit manufacturé sera équipé d’une puce RFID. Ces dernières communiqueront par radio avec des ordinateurs qui pourront analyser les déplacements de chaque consommateur. La police disposera d’un moyen supplémentaire de surveillance de la population. Quelle société engendrera une telle généralisation de systèmes d’espionnage de la vie privée ? Que restera-t-il des libertés individuelles ? Le spectre de Big Brother est-il en train de ressurgir sous la forme de Small Brothers ? »
    Dans un monde de fichiers de plus en plus inter opérables et renseignés sans disciminations, dans un monde où les "technologies de l’intelligence" permettent les interpolations, les croisements et les déductions les plus fines, ou la figure du Terroriste justifie tous les reculs des libertés civiques, l’apparition d’une technologie qui créant un lien immédiat, transparent et précis entre le monde physique et le monde de l’information est effectivement lourde de menaces.
    Michel Alberganti n’a donc pas seulement écrit ce livre, il ouvre le débat et coordonne les témoignages et les actions à travers un site : Smallbrothers.org

  • 1817 JOURS A TENIR

    Un article sur Cécilia Sarkozy aurait été censuré par le JDD

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    LIBERATION.FR : dimanche 13 mai 2007

    Un article du Journal du Dimanche révélant que Cécilia Sarkozy n'aurait pas voté lors du second tour de la présidentielle aurait été censuré par l'actionnaire de l'hebdomadaire, le groupe Lagardère, selon une information parue sur le site internet Rue89.

    "Selon nos informations, le Journal du Dimanche a renoncé à publier un article racontant comment Nicolas et Cécilia Sarkozy avaient passé leur dernier dimanche, le 6 mai, jour du second tour", lit-on sur ce site fondé par d'anciens journalistes de Libération.

    Selon eux, leurs confrères du JDD auraient "découvert", en consultant le registre du bureau de vote où était inscrite Cécilia Sarkozy que l'épouse du candidat de l'UMP "n'avait pas voté".

    Le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire dominical, Jacques Espérandieu, a alors demandé à ses journalistes samedi, veille de la parution du journal, d'appeler Cécilia Sarkozy avant de publier l'information, indiquent les rédacteurs de Rue89.

    Cécilia Sarkozy n'a pas voulu faire de commentaire, ajoute le site internet.

    "A la suite de quoi, plusieurs membres de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy seraient intervenus", affirme Rue89 qui cite notamment Claude Guéant, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy et Franck Louvrier, son responsable de la communication.

    "Finalement, Arnaud Lagardère, patron du groupe Lagardère, a exigé que l'article soit remis dans un tiroir", affirme Rue 89.

    "L'article, illustré d'une photo de la liste d'émargement, mentionnait également de vifs échanges, dans la soirée (du 6 mai), au sein du couple", précise Rue89.

    Le Journal du Dimanche n'était pas joignable dans l'immédiat.