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  • REPUBLIQUE INDECENTE

    LA REPUBLIQUE INDECENTE

    montebourg.jpg Tribune d'Arnaud Montebourg (Député PS de Saône et Loire) publiée ce mardi 29 juin dans Libération:

     

    "L’affaire Woerth est une démonstration supplémentaire de la collusion insoutenable entre certaines élites politiques et les milieux de l’argent. A la terrasse du Fouquet’s, sur le yacht de Bolloré, dans les salons de Madame Bettencourt, on embauche les épouses des uns et on reçoit des décorations de la République ; on obtient la bienveillante complaisance de ceux qui sont supposés être les gardiens de l’intérêt général et l’on fait en retour des chèques pour aider le parti majoritaire. L’affaire Woerth ne fait que confirmer et illustrer la cassure entre la France consanguine du pouvoir et de l’argent, et la France des gens ordinaires que nous défendons chaque jour, chez qui l’écœurement grandit à mesure que se révèlent les indélicatesses de cette classe dirigeante si éloignée de l’intérêt général. Loin de la méritocratie républicaine qui permet aux plus valeureux de s’élever, ces élites se reproduisent entre elles. Mais à force de consanguinité, elles n’en perdent que davantage le sens de la décence et de la justice. Il y a plus d’un demi-siècle, le 18 juin 1940, un Français parlaient aux Français. En juin 2010, dans notre République des oligarques, les puissants parlent aux plus riches… et ceux-ci leur répondent.


    L’affaire Woerth surgit en pleine réforme des retraites. Au moment où le pouvoir demande à tous les Français, et surtout les plus exposés au travail et à la vie durement gagnée, des efforts jugés injustes par l’immense majorité des Français, voici que la droite exonère les plus riches de ces sacrifices. Où est la République irréprochable promise par Nicolas Sarkozy et pour laquelle il a été élu ? Comment le ministre des retraites Woerth peut-il regarder les Français dans le fond des yeux et leur dire que leurs efforts seraient nécessaires pour sauver le système de retraite ? L’arrogance et la cupidité de la droite va finir par rendre la République détestable pour le plus grand nombre. Des cigares de Christian Blanc aux honoraires de Christine Boutin, en passant par les multiples appartements de fonction de Christian Estrosi, ou le permis de construire frelaté d’Alain Joyandet, voire le goût du même pour les jets privés hors de prix, la droite dément l’idée même que l’on puisse faire de la politique sans se salir les mains. Le pire est sans doute d’avoir ouvert la porte du soupçon. Il n’est pas anodin que cette affaire touche Eric Woerth, considéré comme un ministre compétent et possible successeur de François Fillon. C’est dire combien la chose politique est mal en point dans notre pays, abîmée par ceux qui ont pourtant le devoir parmi d’autres de lui redonner force et noblesse.


    Détachons-nous des cas individuels pour interroger les racines profondes de cette crise. Un scandale politique et financier ne surgit jamais de nulle part, symptomatique d’une crise profonde de régime. Car cette crise est le produit de nos institutions incapables d’être exemplaires car originellement dangereuses. Elle montre une Ve République qui entretient les soupçons tant elle donne de pouvoirs à l’exécutif, tant elle concentre tout entre les mains des mêmes. La Ve République est une machine à produire de l’impunité : les médias sont à peu près sous contrôle, les procureurs sont aux ordres, le Parlement ne sert pas à grand-chose, alors pourquoi s’embarrasser ? Pourquoi être exemplaire puisqu’on ne risque rien ? Le pire est que ces dirigeants décadents ont perdu toute sensibilité à ce danger, tant ils sont fiers de leur impunité. En effet, pour sa défense, Eric Woerth avançait l’argument suivant : « ma femme n’aurait-elle pas le droit de poursuivre sa carrière parce que je suis ministre ? ». Mais le fait que cette épouse soit conseillère fiscale à domicile de la plus grosse fortune de France qui fraude le fisc, et en même temps femme du ministre du budget – supposé lutter contre la fraude fiscale – ne l’inquiète pas. Jamais l’idée d’un conflit d’intérêts n’est venu heurter son esprit ? Mais comme si cela ne suffisait pas, ce même ministre du Budget – poste sensible– est aussi trésorier du parti aux manettes. Parti qui se trouve, lui, être subventionné par la première fortune de France, et combien d’autres innombrables évadés fiscaux, qu’il réunit sur place en Suisse pour lever des fonds ! La boucle est bouclée autant que le doute est permis.


    Prétendre ne pas se rendre compte du problème de collusion que cette situation pose, c’est être aussi grandement malhonnête qu’une Ve République ayant fait de la concussion sa marque de fabrique. Combien faudra-t-il encore d’exemples de ce type pour changer le système politique et fonder enfin la nouvelle République, VIe du nom ? Jusqu’à quelle profondeur faudra-t-il creuser notre propre tombe pour espérer renaître de nos cendres ? Dans une VIe République, les hommes et les femmes politiques ne seraient pas plus vertueux, mais plus responsables car encadrés par des contre-pouvoirs. Les parlementaires pourraient auditionner les ministres et voter leur mise en congé. Cela s’appelle la responsabilité politique. Les ministres incriminés quitteraient leurs fonctions pour se mettre à la disposition d’une justice (comme n’importe quel justiciable) sur laquelle le garde des Sceaux ne pourrait pas influer, comme aujourd’hui il le fait en utilisant les Procureurs pour défendre et garantir les intérêts du pouvoir, pendant que la loi s’applique de façon impitoyable pour les citoyens ordinaires. Cela s’appelle la responsabilité judiciaire. Aujourd’hui, nous n’avons ni responsabilité politique, ni responsabilité judiciaire et une défiance contre l’action politique qui croît. Parce que la République est trop précieuse, nous ne pouvons risquer de jeter sur elle le doute et l’opprobre. Elle est à reconstruire d’urgence.


    On nous dit que ce ne serait pas aux députés de solliciter des poursuites judiciaires contre ces ministres indélicats qui déshonorent leur fonction. Mais qui le fera alors ? Les Procureurs du pouvoir ? Ils sont notés, nommés et contrôlés par le pouvoir pour précisément servir ce dernier et protéger ses intérêts politiciens et partisans. Le Parlement ? Les députés de l’opposition n’obtiennent en réponse à leurs questions que mépris et arrogance. Je suis fidèle à mes combats d’hier pour obtenir que la justice soit la même pour tous dans une République qui proclame l’égalité le jour, mais organise méthodiquement les privilèges la nuit. Ces combats contre Jacques Chirac, Roland Dumas, Alain Juppé, les tribunaux de commerce ou les paradis fiscaux il y a presque dix années, étaient justes et nécessaires. L’affaire Woerth est la triste démonstration qu’aucune leçon n’a été tirée de ces fautes. Les paradis fiscaux n’ont toujours pas été démantelés et servent encore aux milliardaires et aux multinationales pour échapper à l’impôt dans une période où nous avons plus que jamais besoin d’argent public, les tribunaux de commerce administrent toujours les faillites avec aussi peu de déontologie au détriment des emplois, des actifs et du travail (20 000 faillites de plus qu’il y a dix ans), et les dirigeants politiques n’ont toujours pas fait l’apprentissage du délit de prise illégale d’intérêt pour lequel un ancien Premier ministre a pourtant été condamné et un ancien Président de la République toujours poursuivi, malgré une retraite qu’il aurait certainement souhaité paisible. Pour ma part, je n’accepte pas de devoir poursuivre avec fermeté, comme je le fais conformément à la loi, devant le Tribunal correctionnel de Mâcon au nom du Conseil général dont je suis le président, les citoyens qui fraudent le RMI pour quelques centaines d’euros, et détourner les yeux des compromissions en haut lieu quelles qu’elles soient. La République doit être défendue, avec passion, courage et liberté pour qu’elle reste celle de tous. Il restera à la reconstruire après ces effondrements, de la cave au grenier, pour qu’elle retrouve dans l’esprit public le respect et l’estime que nous lui devons."

  • A L'EAU (Suite)

    Photo de Gilles Chiroleu, 2007, CC 
    Quant à la ville de Paris, en novembre 2008, le Conseil de Paris a voté la « remunicipalisation » de l’eau. Une promesse de campagne du candidat Delanoë, pour en finir avec l’ère Chirac, qui avait privatisé l’eau de Paris en 1984. Veolia avait installé des capteurs de rupture sur les canalisations, une invention brevetée de Veolia et certifiée comme technique standard par l'Union européenne, ce qui permet de localiser les fissures automatiquement. La régie communale « Eau de Paris » a dû acheter le droit d’usage du système à Veolia... Cette belle réussite pour Veolia est le résultat de tous les efforts de lobbying de cette entreprise en Europe : Veolia participe activement aux programmes de recherche sur l´eau de l´UE. Par exemple, la WSSTP, la plate-forme technologique pour l´eau et l´assainissement, possède un comité de 10 membres dont 3 employés de Veolia parmi lesquels le vice-président de WSSTP, Xavier Chazelle. La encore les liens sont étroits, ainsi le PDG de Suez, Yves Thibault de Silguy est un ancien commissaire européen

     Et la qualité de l’eau ?

    De nombreuses polémiques ont eu lieu ces dernières années sur la qualité de l’eau fournie par les entreprises privées de gestion de l’eau potable en France. Nitrates, pesticides, métaux lourds, radioactivité, médicaments… Certains problèmes de qualité d’eau durent depuis plus de dix ans sans qu’une solution efficace soit trouvée. Ainsi en Seine et Marne certaines communes ont des taux de nitrates de plus de 60. La raison de ces dérives ? Les mairies qui n’investissement pas assez et les compagnies des eaux qui exploitent des sources contaminées. Ainsi à Mouthiers-sur-Boëme, des taux de pesticides 6 à 7 fois supérieurs à la norme ont été découverts par les habitants. Ces derniers ont finalement attaqué la SAUR. La bataille à été difficile puis qu’il a fallu apporter la preuve de ces dépassements dans le passé. Finalement, la SAUR a abandonné la source contaminée et a du payer le remboursement de bouteilles d’eau durant 12 ans 32575,96 euros pour les 11 familles qui avaient porté plainte, négligeant du même coup tous les autres habitants soit 11 000 habitants tout de même…


    Pour quelle efficacité ?

    La maintenance des tuyaux est régulièrement critiquée en France ou elle est généralement substituée par une gestion du risque qui ne répare que lorsqu´il y a un incident. Cette manière de procéder fait que la grande majorité des canalisations d’eau française ont plus de 30 ans d´âge. Ceci explique que la moyenne des fuites d´eau en France est de 26,4% contre 7,3% en Allemagne ou l’eau est gérée publiquement. Nous savons tous combien l’eau est précieuse et nous la gaspillons pour raison de rentabilité financière… Les mesures à prendre pour protéger les nappes phréatiques sont également prises en regard de problématiques financières, mais quel en sera le coût pour les générations futures ?


    Liaisons dangereuses ?

    Les échanges de personnel entre les grandes entreprises de l’eau et le monde politique sont symptomatiques des liaisons dangereuses qu’entretiennent les deux mondes. C’est pas un hasard si l’on disait que le nom de Vivendi (qui devient Veolia en 2003) n'était rien d'autre qu'une abréviation pour « VIVier pour ENarques en DIsponibilité » tant l’ENA est un gros fournisseur de managers chez Veolia. En retours, n’oublions pas que l’état est un gros actionnaire de Veolia. Voici quelques exemples lumineux de transferts entre les deux mondes :

    - Henri Proglio, PDG de Veolia, est un grand ami de Rachida Dati, ex-ministre de la Justice

    - Dominique de Villepin, ministre des Affaires étrangères, puis ministre de l'Intérieur et enfin Premier ministre, a été conseiller international chez Veolia

    - Eric Besson, à la tête de la Fondation Vivendi (Veolia) a été responsable du programme économique du parti socialiste, puis ministre de Sarkozy

    - Stéphane Richard, directeur de Veolia Transport, passe en 2007 directeurs de cabinet au ministère de l´Économie et des Finances

    - Sylvain de Forges, directeur financier de Veolia, cumule ce titre avec celui de PDG de l'organe du Ministère des Finances chargé de la gestion du patrimoine et des dettes de l'État : l’Agence France Trésor

    - Rainier d'Haussonville, directeur Affaires européenne chez Veolia, a été chef du Secrétariat général des affaires européennes au Ministère des Affaires étrangères, puis Conseiller aux affaires économiques européennes dans le Cabinet du Premier Ministre


    - Jean-Pierre Denis, président de Dalkia (Veolia-Environnement), après avoir été secrétaire général adjoint de l'Elysée, est passé conseiller de Jacques Chirac

    Joachim Bitterlich, vice-président exécutif de Veolia, fut un proche collaborateur du chancelier Allemand Helmut Kohl


    Selon Dominique Voynet « Le Syndicat des eaux est une sorte de caricature d'un certain système. Depuis des décennies, les grands partis se répartissent les présidences de syndicats : à l'UMP, le Sedif ; au Parti communiste, les services funéraires ; au PS, les ordures ménagères. Au moment de voter, les accords tacites passés il y a bien longtemps sont reconduits, ce qui assure une certaine stabilité, à la fois des équipes et des pratiques, à la tête de ces grands syndicats ». Tout est dit.


    Et dans le monde ?

    Veolia Environnement propose ses services à de nombreuses villes françaises, mais aussi anglaises, allemandes et du monde entier. Veolia disposant, de fait, d'un savoir-faire considérable dans les domaines de la recherche-développement et de l'ingénierie financière. En période de crise, les compétences dans les domaines financiers sont au moins aussi importantes que la maîtrise technique des problèmes de gestion de l'eau. C'est ainsi que bon nombre de municipalités dans le monde font appel à Veolia…


    Dans un article sur la privatisation, j’avais cité l’exemple de la Bolivie : En Bolivie, une grande vague de privatisations a eu lieu. Ainsi en 1999, l'entreprise gérant l'eau potable de la 3e ville de Bolivie, Cochabamba, a été privatisée et une concession jusqu'en 2039 a été négociée avec une compagnie jusqu’alors inconnue dans le pays « AGUAS DEL TUNARI ». Dès cette date, le prix de l'eau a augmenté de 30% à 300% suivant les cas. Avec cette augmentation, certaines familles modestes consacraient plus d'un quart de leur budget à l'eau potable. Les sources qui appartenaient aux paysans ont également été confisquées et privatisées. Des lois votées sur mesure protégeaient la société privée gérant l'eau. Les textes de loi suivant la lecture que l’on en faisait pouvaient même prévoir l’interdiction de récupérer l’eau de pluie. Devant cette pression insoutenable pour la population, des émeutes ont eu lieu. La situation pour le gouvernement est devenue réellement dangereuse lorsque les habitants apprirent que l’entreprise « AGUAS DEL TUNARI » était en réalité la propriété du groupe américain « BECHTEL ». Étant donné l'ampleur de la protestation citoyenne, le président n’a pas d’autre choix que d’instaurer, en avril 2000, la loi martiale.

    Cela conduit à de nombreuses arrestations de contestataires et syndicalistes. Le but de la loi martiale étant de rétablir l'ordre et d’acter les privatisations. Au plus fort de la crise qui devenait incontrôlable, des tireurs d'élite ont été employés par le gouvernement. C’est ainsi que le jeune Victor Hugo Daza (16 ans) a été abattu ainsi que six autres personnes. Des dizaines de femmes et adolescents furent blessés par ces tireurs. Finalement, après six mois de manifestations intenses, l'entreprise BECHTEL qui quitta la ville rapidement et le gouvernement firent marche arrière sur cette privatisation.


    Alors ?

    On peut se demander combien de temps encore devrons-nous payer l’eau plus chère qu’elle ne coûte réellement alors que des solutions simples existent. Temps qu’il existera des liaisons dangereuses entre les politiques et les grandes entreprises de l’eau la situation ne sera pas saine et il faudra se résigner a payer toujours plus pour un bien, l’eau, qui sera toujours plus rare.

    Largement inspiré de MARIANE2

  • NICE ET ANTIBES MEME CONSTAT

    Nice décroche le drapeau noir de l'accès au logement

       
    A Nice, les programmes immobiliers neufs devront désormais comporter un quota de logements sociaux. CD

    Ecart entre revenus et coûts des logements, retards des constructions, notamment HLM ... Nice serait, selon une enquête de L'Expansion, la ville française où il est le plus difficile de se loger.

    Dans son numéro de mai, le mensuel passe au crible 29 villes françaises dans trois domaines: les coûts d'accès au logement, les efforts de construction et le logement social. Nice se classe successivement 25e, 27e et 28e, décrochant le "drapeau noir du mal logement", derrière Paris, Aix-Marseille, Montpellier et Toulon.

    Accès au logement : 25e

    Pour mesurer le coût d'accès au logement, les journalistes de L'Expansion ont calculé un "taux d'effort". Il s'agit de mesurer la part du revenu d'une famille type (deux enfants) absorbée par le loyer ou le remboursement d'un crédit.

    A Nice, ce "taux d'effort" atteint 30% à la location et 38% à l'achat. Soit "plus que les seuils tolérés par les banquiers pour accéder à un prêt immobilier", relève le magazine. A Paris, ce taux à l'achat s'envole à 63%.

    Efforts de construction: 27e

    L'Expansion a mesuré, depuis 2006, le nombre de mises en chantier pour 100 000 habitants. Un "taux de suroccupation" donne également la part des logements privés dont la surface habitable est inférieure à 9 m2 par personne.

    Suivant ces deux critères, Nice se classe avant-dernière avec un taux de mise en chantier de 2,8 et un taux de surrocupation de 5,34%.

    Logement social: 28e

    Lanterne rouge de cette partie du classement, Nice pâtit de la faiblesse de son parc social (7,1% du parc total) ainsi que d'un "taux de mobilité" inquiétant.

    Le taux de mobilité dans le parc social correspond au pourcentage de logements qui changent de locataires dans l'année. Ce "turn-over" n'est que de 5,36% à Nice, suggérant que le parc privé reste inaccessible pour la plupart des locataires HLM.

    Estrosi : "Le PLU va permettre de densifier l'habitat"

    Le maire de Nice reconnaît "une crise de l'offre sans précédent" mais insiste sur "un manque énorme de foncier disponible". Il rappelle la signature récente du nouveau plan local d'urbanisme (PLU), base règlementaire qui permettra à la ville "de préempter des immeubles insalubres".

    Le maire annonce aussi que, "dès cette année, tout programme de constructions neuves devra réserver 20% " à du logement social.

    D'aprés NICE MATIN

     

  • TRIBUNE DE MARTINE AUBRY DANS LE MONDE

    Parti la Tribune de Martine Aubry dans le Monde du 14 Avril 2010 qui traite des retraites.

    Mobilisation générale pour la défense des territoires 27 mars 2010 par Parti socialiste


     

    "En ce début de XXIe siècle, la France a franchi le seuil des 80 ans en matière d’espérance de vie totale. Ce sont des années gagnées, des années utiles pour soi-même et pour autrui, une conquête à laquelle notre modèle social, si décrié par la droite, n’est pas étranger.

    En même temps, l’allongement de la durée de la vie ne s’accompagne pas toujours d’une valorisation des individus qui vieillissent. [.lire la suite..] "

     

  • PAN SUR LE BLOG

    LA QUALITE DE L'EAU

     

    Photo de Gilles Chiroleu, 2007, CC

    Photo de Gilles Chiroleu, 2007, CC

    Souvent citée en modèle après les nombreuses innovations dont elle a témoigné, la gestion de l’eau en France affronte depuis plusieurs années de considérables défis environnementaux, techniques, organisationnels et financiers. Enjeu majeur d’un développement soutenable, les réponses qui y seront apportées définiront pour une bonne part le cadre de vie des générations futures etc.. .voir:http://www.hautetfort.com/admin/posts/post.php?post_id=2676161&evnt=editPost&signature=1bdda9e708c3362baec4929b174ec7a30c7a1da3....

     Cet article paru le 30 mars dernier  reprend une note du groupe "Eau: les bonnes pratiques" du Laboratoire des idées du Parti socialiste (cf http://laboratoiredesidees.parti-socialiste.fr/index.php/2010/02/la-qualite-de-leau-un-defi-majeur/)

    J'avais oublié de  citer sa source.Mille excuses au rédacteur du LABORATOIRE DES IDEES !

     

  • SOYONS RASSURES LES RICHES SONT ENCORE PLUS RICHES

    L’Institut national de la statistique, l’INSEE publie ce vendredi 2 avril un rapport intitulé «Les revenus et patrimoine des ménages». Il dresse un tableau des revenus et du patrimoine des ménages pour la période 2004-2007. Principaux enseignements du rapport : l’augmentation des plus hauts revenus et l’écart de revenu entre ménages immigrés et non immigrés.

    A première vue, les ménages français sont de plus en plus riches comme l’explique Jean-Louis Lhéritier, chef du département des ressources et conditions de vie des ménages de l’INSEE : « les plus hauts revenus ont fortement augmenté en France. Si on s’intéresse aux personnes qui ont déclaré plus de 100 000 euros par mois, leur nombre a augmenté de 28% de 2004 à 2007. Et si on prend les gens qui ont déclaré plus de 500 000 € par équivalent adulte, leur nombre a augmenté de 70 % de 2004 à 2007». Une catégorie cependant dans laquelle entre une part minime de la population (1%).
    Ce qui conduit l’Insee à constater qu’en 2007 le niveau de vie annuel moyen des personnes vivant en France métropolitaine s’est établi à 21.080 euros soit environ 1.760 euros par mois contre 20.750 en 2006 soit 1.730 euros par mois en 2006 (+1,6%). Ce sont les 50-64 ans qui sont les mieux pourvus, avec près de 25.000 euros annuels.

    Chez les riches
    Forte augmentation du nombre de personnes riches
    La moyenne des très hauts revenus a ainsi augmenté «plus rapidement que (celle) de l’ensemble de la population» contribuant ainsi à creuser les inégalités «par le haut», note l’étude intitulée «Les revenus et le patrimoine des ménages». Alors qu’elles ne représentent qu’1% de la population, ces personnes à très hauts revenus perçoivent 5,5% des revenus d’activité, 32% des revenus du patrimoine et 48% des revenus exceptionnels déclarés (plus-values, levées d’options).

    Hausse des salaires pour les plus riches

    Autre signe de creusement des inégalités, les salariés les mieux rémunérés du privé, souvent dirigeants ou financiers, sont payés sept fois plus que la moyenne des salariés à temps complet et ont bénéficié de hausses de salaires «substantielles» de 2002 à 2007, bien supérieures à l’ensemble des salariés.

    Gagner plus sans travailler
    Des riches plus riches aussi. L’Insee a regardé le petit groupe des 1% des personnes qui ont déclaré les revenus les plus élevés. C’est-à-dire entre à partir de 84 000 euros par an. Leur enrichissement ne s’est pas fait tellement par les salaires, mais surtout grâce aux revenus du patrimoine – immobilier, actions, stock-options. C’est le « gagner plus sans travailler ».

    A eux seuls les 1% les plus riches concentrent le tiers des revenus du patrimoine en France. Et comme en France, le capital est moins taxé que le travail, la grande surprise de cette enquête, c’est ce chiffre : le taux d’imposition moyen dans cette frange de la population est situé entre 20 et 25% de leur revenu. Moins que pour beaucoup de salariés disons moyens !

    On est donc loin en réalité en France du matraquage fiscale des riches, principal argument des défenseurs du bouclier fiscal.

    Et chez les pauvres
    A l’autre bout du spectre, le taux de pauvreté connaît «une relative stabilité après une longue baisse», a expliqué Jean-Louis Lhéritier, un expert de l’Insee, lors d’une conférence de presse. En 2007, le seuil de pauvreté correspond à un niveau de vie de 908 euros par mois et concerne 13,4% de la population, soit huit millions de personnes.

    La pauvreté touche 13,4 % des personnes vivant en France. On constate que la pauvreté touche bien davantage les familles monoparentales ; elle touche 30 % des familles monoparentales. La pauvreté touche aussi les personnes vivant seules, les familles nombreuses, de plus de trois enfants, les familles dont la personne de référence est chômeur. L’entrée dans la pauvreté s’observe souvent à l’occasion d’événements familiaux

    Inégalité, même chez les plus pauvres
    L’autre grand enseignement du rapport concerne le niveau de vie des ménages immigrés. «Une personne qui vit dans un ménage immigré a un niveau de vie d’un tiers inférieur au niveau de vie des personnes vivant dans les autres ménages. La moitié de cet écart s’explique par une composition particulière des ménages immigrés. Ce sont des ménages de plus grande taille, qui comportent moins d’apporteurs de ressources. Les personnes de référence de ces ménages sont moins souvent en situation d’emploi, plus souvent au chômage. Ce sont aussi des personnes qui sont moins qualifiées et moins diplômées.» Concrètement, selon le rapport, le revenu disponible moyen d’un ménage immigré était de 25 390 euros par an contre 33 270 euros pour un ménage non immigré.

    Selon l’INSEE, est considérée comme pauvre une personne qui gagne 908 euros par mois. Huit millions de personnes sont concernées soit 13,4 % de la population.

    Enfin ces chiffres concernent la période antérieure à 2007 or la récession a continué à fragiliser les personnes déjà en situation de précarité.

    Alain Renaldini

  • LE SPECTACLE PEUT COMMENCER

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    Il fallait s’y attendre, la déconfiture totale de Sarkozy et le chemin de croix qui va l’amener jusqu’en avril 2012 vont éveiller (ou réveiller) les ambitions que la réussite insolente du nain maléfique avait quelque peu anesthésiées.

    J’ai regardé jeudi , mi-amusé mi-consterné, la conférence de presse de Dominique de Villepin, devant plus de 150 journalistes français et étrangers. Oui je sais, je suis un peu maso.

    Mais il faut dire que le spectacle n’était pas banal. Déjà, physiquement, Villepin a une prestance, tout le contraire du nain surexcité : droit comme un I, pompeux et grandiloquent comme toujours, il s’est employé à démonter méthodiquement tous les aspects de la politique de Sarkozy, en appuyant très fort là où ça fait mal. Ce n’est certes pas un exercice très difficile, tant les angles d’attaque sont innombrables.

    Analysant lucidement la branlée du 21 mars, et prenant pour prétexte l’inadaptation des mesures et changements de ministricules annoncés par son ennemi, il s’est livré à un réquisitoire exhaustif contre certains des ratés les plus flagrants du sarkozysme : gardes à vue abusives, suppression inefficace des fonctionnaires, fiscalité honteusement favorable aux riches, démantèlement de la justice, chômage endémique… Rien entendu sur l’écologie.

    Ah, ça, pour voir ce qui va mal, il est fort Galouzeau de Villepin , sauf que dans son cas, la tartufferie est patente ! Déjà, pour faire confiance au grand stratège de la dissolution de 1997, il faut une certaine naïveté !

    Pire, comment croire à son appel solennel en direction des pauvres, sa dénonciation des inégalités et des injustices, alors qu’à l’époque où il était au pouvoir (il n’y a que 3 ans !), il s’est distingué comme un antisocial de la pire espèce. Rappelez-vous les attaques contre le code du travail, et surtout le CPE, et le psychorigide Villepin, debout contre toute la France qui défilait dans la rue !

    Il ose même s’insurger contre la suppression des postes de fonctionnaires, et se fend d’une ode aux infirmières, aux profs et aux policiers… Lui qui naguère avait traité les mêmes fonctionnaires de “moules” !

    La justice, il est bien placé pour savoir ce que Sarkozy en a fait… Sa relaxe  dans l’affaire Clearstream devrait pourtant le retenir de trop faire le malin…

    Mais le plus cocasse, c’est l’aspect fiscal. Constatant que le déficit budgétaire est largement la conséquence des scandaleuses baisses d’impôts consenties aux riches et aux entreprises, il parle de supprimer le bouclier fiscal et de remonter la tranche la plus haute de l’impôt sur le revenu à 45%. Fort bien. Au moins, même si c’est largement insuffisant, ça va dans le bon sens. Sauf que… Qui a inventé le bouclier fiscal en 2006 ? Un certain Villepin Dominique ! Il était alors au taux de 60%, Sarkozy se contentant de le ramener à 50… Quant aux tranches d’impôts, Villepin avait poursuivi l’œuvre de Balladur, en diminuant leur nombre, comme l’avait à l’époque souligné le site de Gérard Filoche.

      Il veut créer un nouveau “mouvement politique”, qui sera “porté sur les fonts baptismaux” (sic) le 19 juin prochain, et qui est ouvert à tous ! Ironie de l’histoire, il tente plus ou moins de refaire ce qu’a tenté Bayrou avec le Modem Sauf que Bayrou a fait semblant, aussi ridicule que cela ait pu paraître, d’être “un peu à gauche”. Villepin est incontestablement plus brillant que Bayrou, c’est évident. Par contre, il fera difficilement croire qu’il est “un peu à gauche”!

    Même avec un discours “socialiste”, j’ai toutefois un peu de mal à croire qu’il arrivera à débaucher autre chose que de vieux politiciens de droite ! Et encore, il aura toutes les peines du monde, son mépris légendaire des parlementaires (en plus de douleurs anales de ceux de ces derniers qui ont perdu leur siège dans “l’opération dissolution” de 1997) risque d’empêcher la bousculade autour de son auguste personne.

    51273560.gifSarkozy est cuit, c’est acquis. Le problème, c’est que sur ce simple constat, des opportunistes ambitieux vont se précipiter pour piétiner sa dépouille, récupérer ses copains, et aussi ses électeurs égarés. Fillon a déjà commencé, Villepin se dépêche de lui emboîter le pas avant de se faire distancer. C’est la politique telle qu’on la conçoit en France. Ambition démesurée contre ambition démesurée.Le problème, c’est que tous sont des libéraux, ils ne changeront rien, sinon à la marge.

    À peine 3 ans après s’être fait berner (toujours le souci de rester poli) par Sarkozy, les électeurs sont-ils prêts à croire au baratin d’un Villepin ou d’un Fillon.

    Largement inspiré d'un article pris sur le blog de SUPER NO

  • EXECUTION REPORTEE

    L'exécution d'un Texan suspendue in extremis

    NOUVELOBS.COM | 25.03.2010 | 06:46

    Moins d'une heure avant l'exécution de Hank Skinner pour meurtre, la Cour suprême des Etats-Unis a accordé un sursis le temps de décider si elle rouvre l'enquête.

    Hank Skinner (AFP)

    Hank Skinner (AFP)

    Le funeste compte à rebours s'est arrêté moins d'une heure avant son exécution, mercredi 25 mars, pour Hank Skinner, un condamné à mort texan à qui la Cour suprême a accordé un sursis le temps de décider si elle examine sur le fond sa demande de tests ADN pour prouver son innocence.
    Agé de 47 ans dont 15 passés dans le couloir de la mort, Hank Skinner avait été transféré mercredi dans la prison de Huntsville, au Texas, où il attendait dans sa dernière cellule que la plus haute juridiction des Etats-Unis se prononce sur son sort.
    "Il a dit qu'il allait s'évanouir, qu'il avait le sentiment d'avoir vraiment gagné", a déclaré à l'AFP Jason Clark, porte-parole de l'administration pénitentiaire texane qui était présent lorsque l'avocat de Hank Skinner a appris à son client qu'il ne serait pas exécuté mercredi.


    Intervention de Paris


    La France était intervenue mercredi auprès du Texas pour demander la grâce du condamné et l'ouverture d'un complément d'enquête. "Le président de la République (Nicolas Sarkozy) et le ministre (des Affaires étrangères Bernard Kouchner) ont fait connaître" à son épouse française Sandrine Ageorges-Skinner "le soutien de la France", selon le Quai d'Orsay.
    Quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées mercredi à Paris, non loin de l'ambassade des Etats-Unis, pour réclamer un sursis.
    Hank Skinner a été condamné à mort pour le triple meurtre, le soir du réveillon de 1993, de sa compagne, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés. Un jury l'ayant déclaré coupable en 1995, l'Etat du Texas refuse de le laisser, même à ses frais, faire des tests ADN qui selon lui prouveraient qu'il n'est pas l'auteur des coups.
    "Ce sursis laisse entendre que la Cour suprême juge qu'il y a plusieurs problèmes dans le dossier de Hank Skinner qui méritent un examen méticuleux", a réagi dans un communiqué son avocat Rob Owen.
    L'accusation avait démontré lors du procès la présence de l'accusé sur les lieux du drame, c'est-à-dire chez lui, un fait qu'il n'a jamais contesté. Ses vêtements étaient tâchés du sang de deux des trois victimes.
    Mais il assure que seul un tiers a pu agir puisqu'il était évanoui au moment des crimes. La présence d'un cocktail d'anxiolytiques, d'anti-douleurs et d'alcool dans son organisme avait été confirmée par une prise de sang.

    Ni aveux, ni témoins


    Depuis dix ans, Hank Skinner a reçu le soutien d'un professeur de journalisme à la Northwestern University qui a refait l'enquête avec ses élèves.
    "Pas d'aveux, pas de témoin visuel des meurtres, pas de mobile apparent, pas de tendances violentes chez M. Skinner", a expliqué ce professeur, David Protess dans une lettre au Comité des grâces, qui avait néanmoins refusé lundi à l'unanimité de suspendre l'exécution.
    David Protess a en revanche désigné un oncle de la compagne de Skinner, au passé violent, qui avait harcelé sa nièce durant une fête de réveillon où elle s'était rendue seule, laissant son compagnon endormi. Cet oncle "n'a jamais été interrogé".
    La Cour suprême a jusqu'ici estimé que rien n'obligeait les Etats à autoriser des tests ADN après procès, laissant peu d'espoir au condamné.
    Mais le gouverneur du Texas Rick Perry pourrait en revanche, en faisant acte de clémence, chercher à pondérer les critiques qui ont entouré la révélation en septembre dernier qu'il avait autorisé l'exécution en 2004 de Todd Willingham alors qu'un rapport concluant à son innocence lui avait été remis quelques heures plus tôt.
    Le Texas a exécuté 451 personnes depuis 1976, loin devant tous les autres Etats américains. Les Etats-Unis ont libéré 17 condamnés du couloir de la mort ces dernières années grâce aux tests ADN.

    (Nouvelobs.com avec AFP)
  • VU DANS NICE MATIN

    Une famille décide de squatter un logement social aux Bréguières

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    Photo : Vincent Rossotti(Nice-Matin)
    Les époux Garwachi espèrent que leur geste de désespoir aboutira à une solution.

    «Les Jardins des Bréguières », la résidence à caractère social du 410 chemin des Moyennes Bréguières compte cinq nouveaux occupants : Laetitia Garwachi, son mari, leurs deux enfants et le chat. Problème, leur dossier n'a jamais été retenu en commission d'attribution des logements. Et ce beau F3 en rez-de-jardin n'est pas pour eux. Ils l'occupent pourtant depuis dimanche avec meubles et décoration.

    Juridiquement, ce sont des squatters. Historiquement, ils sont sinistrés. Le 28 août 2009, le sol de l'appartement qu'ils louent au 34 rue James-Close s'affaisse soudainement. Chez la voisine d'en dessous, le plafond se fissure. Les pompiers évacuent tout le monde. Un arrêté de péril est signé par la mairie. Et le propriétaire, notaire à Colmar (68), est sommé de les reloger à ses frais. Ce qu'il fait en les installant dans l'appartement du dessus le temps d'effectuer les travaux.

    Aujourd'hui, c'est chose faite. Mais entre-temps, l'administration s'est aperçue que leur appartement d'origine ne dispose pas de fenêtre dans la chambre qu'occupaient les enfants. Et ça, la loi l'interdit. « Nous ne voulons pas retourner dans ce taudis », insistent les époux Garwachi. « Alors quand nous avons appris que ce F3 était libre ici, on est venu s'y installer. »

    Un huissier à la porte du squat

    Le répit a été de courte durée. La Sacema, gestionnaire de la résidence, a envoyé un huissier hier après-midi pour leur demander de quitter les lieux sous peine de faire appel aux forces de l'ordre. Finalement, c'est le Parti Socialiste local qui a débarqué à la rescousse pour éviter l'expulsion. La conseillère municipale Michèle Muratore a immédiatement téléphoné à Marguerite Blazy, présidente de la Sacema pour temporiser. « Bon, vous pouvez dormir ici cette nuit » annonce Michèle Muratore en raccrochant. « Mais demain, il faut que vous alliez voir une assistante sociale pour trouver une solution. »

    Jointe en soirée par téléphone, Marguerite Blazy « ne veut pas cautionner le squat ». Elle n'en dira pas plus, « faute d'avoir toutes les informations à sa disposition. »

    Pour Laetitia et son mari, pas question de quitter cet appart sans solution. « Cela fait trois ans qu'on a déposé une demande de logement social. La dernière fois, on nous a dit qu'on était prioritaire mais on ne nous propose toujours rien. »

    « Vous savez, il y a 1 600 demandes en attente...» glisse Michèle Muratore.

    Article copié sur Nice-Matin de ce jour

  • ON RESTE ICI

    bellaciao-on_bosse_ici_on_vit_ici-f10a5.jpgSur son site, RESF, qui lance une souscription en soutien au mouvement, propose en outre un t-shirt reproduisant le dessin de Tardi qui figure en haut de cette page.

    De Jacques Audiard à Riad Sattouf, le cinéma français soutient les travailleurs sans papiers en lutte

    Simple, fort, efficace : dévoilé ce soir à la Cinémathèque française, le film collectif en soutien à la régularisation des travailleurs sans papiers va être projeté en France dans les salles de cinéma, circuler sur le Net, passer à la télévision.

    Signé par 350 personnalités du cinéma francophone, parmi lesquels Chantal Akerman, Laurent Cantet, Mathieu Amalric, Lucas Belvaux, Arnaud Desplechin, Charles Berling, Abdellatif Kechiche, Vincent Lindon, Bruno Solo, Riad Sattouf, Jacques Audiard, Juliette Binoche, Rachid Bouchareb, Claire Denis, Abderrahmane Sissako, il donne la parole à des hommes et des femmes sortis de l’ombre en 2008 pour faire valoir leur droit à être régularisés, et qui poursuivent depuis, à leurs risques et périls, une grève au long cours pour y parvenir.

    Filmés en plan fixe, sur leur lieu de travail, ils exposent ici clairement, sans pathos, la situation scandaleuse, injustifiable dont ils sont victimes. Leurs employeurs? L’hôtel Matignon, l’Assemblée Nationale, Bouygues, Monoprix, Franprix, Cora, NafNaf, Etam… Payés avec un lance-pierre, ils cotisent pour tout, sans avoir droit à rien : ni vacances, ni papiers. La peur au ventre en guise d’assurance retraite. Pourquoi? A quelques semaines des régionales, les cinéastes, acteurs et producteurs qui se sont associés à ce film ont voulu porter la question au coeur du débat public.

    En 2007, nombre d’entre eux étaient déjà à l’initiative de Laissez-les grandir ici !, un film sur les enfants sans-papiers, réalisé avec le soutien du réseau Education sans frontière, et dont ils espéraient de la même manière qu’il produirait des échos dans la campagne présidentielle.

    http://cinema.blog.lemonde.fr/2010/02/23/de-jacques-audiard-a-riad-sattouf-le-cinema-francais-soutient-les-travailleurs-sans-papiers/#xtor=RSS-32280322

     

    On n’en perçut guère. Il semble que cette fois-ci, quelques heures seulement après la première à la Cinémathèque, le buzz ait bien pris. Les partis politiques s’en saisiront-ils?
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