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Editori@l - Page 16

  • GUANTANAMO : CA SUFFIT

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    Tandis que l’on entre dans la 13ème année de détentions à Guantánamo, le monde doit interpeller les Etats-Unis quant à leur insupportable mépris des normes internationales en matière de droits humains qu’ils rappellent pourtant si souvent aux autres pays.

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    La récente vague de transferts de détenus depuis Guantánamo (neuf en décembre 2013, suite à une grève de la faim très suivie sur la base pendant l’année) ne saurait occulter le fait que sous couvert de leur politique approximative de « lois de la guerre », les Etats-Unis n’ont toujours pas reconnu pleinement leurs obligations en matière de droits humains dans ce contexte, et les ont encore moins appliquées. Au lieu de cela, le régime de détention des Etats-Unis continue de porter préjudice aux fondements de la justice pénale, et reste un affront à la Déclaration universelle des droits de l’Homme et à d’autres instruments internationaux qui posent précisément les normes sur lesquelles les Etats-Unis s’appuient chaque année pour établir le bilan des autres pays en matière de droits humains.

     

    Immobilisme et impunité

     

    Douze ans après l’arrivée à Guantánamo des premiers détenus, sanglés dans des avions-cargos, plus de 150 hommes s’y trouvent toujours en détention, pour la plupart sans inculpation ni procès. Une poignée d’entre eux est en attente de jugement par une commission militaire, dans le cadre d'un système qui ne respecte pas les normes internationales relatives à l'équité des procès.

     

    En parallèle, l’impunité qui perdure pour les crimes au regard du droit international commis par des agents américains contre des détenus de Guantánamo, actuels ou anciens, est une terrible injustice par laquelle les Etats-Unis se rendent coupables d’une grave violation de leurs obligations au regard du droit international, en matière de vérité, d’obligation de rendre des comptes, et de voies de recours.

     

    Si un autre pays, quel qu’il soit, créait et entretenait un tel vide en matière de droits humains, les Etats-Unis le condamneraient très certainement. Au lieu de cela, année après année, ce camp de détention tristement célèbre continue d’exister, tandis que les Etats-Unis clament leur engagement pour le respect des droits humains.

     

    Torture dans les « sites noirs »

     

    Bien qu’ayant autorisé l’usage de la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants contre les détenus de Guantánamo et ailleurs, et que leur ayant refusé l’accès à une assistance juridique et aux tribunaux, l’administration Bush a critiqué d’autres pays pour ces mêmes pratiques. Dans la ligne de mire se trouvait, parmi d’autres, le gouvernement cubain, notamment pour des violations similaires commises à l’encontre de détenus, précisément dans le pays où les Etats-Unis géraient l’installation de Guantánamo.

     

    Quatre des 14 hommes transférés en septembre 2006 sous la responsabilité de l’armée américaine à Guantánamo après des années de détention secrète aux mains de la CIA ont déclaré qu’ils avaient été détenus à Guantánamo en 2003 ou 2004. En d’autres termes, Guantánamo était l’un des « sites noirs » de la CIA où se trouvaient des détenus suite à leur disparition forcée.

     

    L’administration Obama pourrait peut-être se targuer d’avoir mis un terme à la pratique de la torture et des disparitions forcées telles qu’elles ont été menées sous l’administration précédente et pourrait affirmer qu’une page est tournée. Les Etats-Unis n’appliquent pas à leurs propres agissements les normes qu’ils ont définies pour d’autres pays, notamment concernant des violations des droits humains passées commises par les Etats-Unis dans ce pays.

     

    9 libérations en décembre 2013

     

    Les libérations les plus récentes de Guantánamo concernent trois Chinois de l’ethnie ouïghoure, transférés en Slovaquie plus de cinq ans après qu’un juge fédéral a statué que leur détention était illégale au regard de la législation américaine.

     

    Si l’initiative slovaque mérite certes d’être saluée, le Pentagone omet cependant de préciser que les trois détenus en question auraient pu être libérés immédiatement après la décision du tribunal fédéral en octobre 2008, si le gouvernement américain avait eu la volonté de les autoriser à rester aux Etats-Unis. Au lieu de cela, le pays autoproclamé champion en matière des droits humains a continué à attendre que d’autres pays agissent à sa place.

     

    Le premier commandant de la prison de Guantánamo après le premier transfert de détenus le 11 janvier 2002, le général Michael Lehnert, a déclaré le mois dernier que Guantánamo était une prison qui « n’aurait jamais dû être ouverte ». Il a raison. Et si les Etats-Unis ont perdu la « bienveillance du monde » en mettant en place l’installation pénitentiaire de Guantánamo, comme le suggère Michael Lehnert, ils ne la regagneront certainement pas en jouant un double jeu en matière de droits humains.

    POUR EN SAVOIR PLUS

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    Lire notre page : La lutte contre le terrorisme ne saurait justifier de graves violations des droits humains

  • REVONS : ET SI LE SENAT ETAIT A GAUCHE

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    E t si le sénat était à gauche !  C'est une question que je me posais et que , homme de gauche j'en révais surtout quand on voit certaines décisions de la Chambre Haute ou de certains de ses représentants ont pris cette semaine .
     
    Tout d'abord sur le non-cumul des mandats. La commission des lois du Sénat se réunissait ce mercredi pour examiner les propositions de lois interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député, de sénateur ou de député européen. C'est la deuxième fois que ce texte arrive au Sénat, c'est la deuxième fois que le texte proposé aux sénateurs exclura les sénateurs de l'interdiction des cumuls. En effet, pour les sénateurs, il est nécessaire d'agir pour plus de renouvellement dans le monde politique mais surtout pas chez eux. Ces sénateurs se voient comme une sorte d' "exception cumularde française". Etant donné qu'ils sont élus au suffrage indirect, c'est à dire par le corps des Grands Electeurs majoritairement composé d'élus, ces parlementaires ne s'imaginent pas concevable de ne pas être issus du même sérail que leurs électeurs. Il faut souligner que pour le moment, 84% des sénateurs ont au moins un autre mandat local ! Nos sénateurs semblent bien décider de continuer à se battre pour protéger leur grande famille.
     
    Et ce n'est pas peu dire que les sénateurs forment une grande famille. Si l'un des leurs est embêté, alors nos courageux sénateurs vont faire bloc autour de lui pour le protéger. Dans ces moments difficiles, il n'y a plus de gauche, il n'y a plus de droite. On oublie les clivages politiques et on se sert les coudes pour sortir le copain de la mouise.
     
    Prenons par exemple un sénateur octogénaire, sénateur banal puisqu'il a lui aussi cumulé les rôles de maire d'une ville avec un poste de sénateur pendant 5 ans. Ce sénateur sort un peu de la banalité pour avoir arrêté sa carrière de maire suite à une inéligibilité décrétée par le Conseil d'Etat  pour un système organisé de distribution d'argent. Ce sénateur pourrait être inquiété par la Justice pour avoir acheté des votes. Le conditionnel est de circonstance puisque pour qu'un sénateur soit inquiété par la Justice, il faut d'abord passer par les sénateurs. En effet la constitution de la Vème République a prévu que :
    Aucun membre du Parlement ne peut faire l'objet, en matière criminelle ou correctionnelle, d'une arrestation ou de toute autre mesure privative ou restrictive de liberté qu'avec l'autorisation du Bureau de l'assemblée dont il fait partie.
    Ce mercredi, ce Sénat  avec un Bureau composé de 26  sénateurs  a majoritairement protégé ce sénateur aux apparences majoritairement coupables d'achat de suffrages électoraux (et même soupçonné de tentative d'assassinat !). Merci messieurs les sénateurs et mesdames les sénatrices d'avoir tout mis en oeuvre pour protéger l'un des vôtres.
     
    Avec un Sénat à gauche, on aurait pu  s'attendre à des réformes majeures et longtemps attendues par un grand nombre de Français comme le droit de vote des étrangers aux élections locales, le non cumul des mandats ou la politique irréprochable sans passe-droit pour les élus.
     
    Aujourd'hui, je continue à souhaiter un  Sénat de gauche  il y a encore beaucoup de travail à faire pour redonner foi en la politique.
     
    PS :En recherchant sur Wikipédia une photo du Sénat  pour illuster ma note , qu'est ce que je vois ?
    Le Sénat est à gauche et le bureau est composé de 14 sénateurs de gauche et 12 de droite .
     
    On nous aurait menti

     

    Liste des sénateurs par groupes politiques

     
    Nom du groupe Nombre de membres Président
    Groupe Union pour un Mouvement Populaire Membres : 120
    Apparentés : 1
    Rattachés : 10
    Total : 131
    Président : M. Jean-Claude GAUDIN
    Groupe socialiste et apparentés Membres : 117
    Apparentés : 10
    Total : 127
    Président : M. François REBSAMEN
    Groupe Union des Démocrates et Indépendants - UC Membres : 32 Président : M. François ZOCCHETTO
    Groupe communiste républicain et citoyen Membres : 20 Présidente : Mme Éliane ASSASSI
    Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen Membres : 19 Président : M. Jacques MÉZARD
    Groupe écologiste Membres : 12 Président : M. Jean-Vincent PLACÉ
    Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe Membres : 6 Délégué : M. Philippe ADNOT
     
     
    • Mis à jour le 09 janvier 2014
     
     
  • PLENEL OPPORTUNISME

     Edwy Plenel a fait un article dans Médiapart  à propos de la circulaire Valls sur l'interdiction des spectacles de Dieudonné. Le patron de Médiapart tient des propos très durs, sur les atteintes à la liberté . Si vous lisez deux fois son texte, (si , si essayez ) vous finissez par vous demander s’il ne veut pas expliquer que Valls (soutenu par Hollande) est un facho pire que Sarkozy. Rien que ça. Quand je l’ai lu , la première foi ,j'ai ri la deuxième  j'ai trouvé Plenel pitoyable . Les propos sont à peu près les mêmes que ceux tenus par les  réactionnaires.

    Je n’ai pas fait de billet sur l’interdiction des ces  spectacles, d'autres s'en sonr chargés et , étant moi-même partagé . Toujours est-il que j’ai lu la circulaire (si,si essayez ) . Manuel Valls demande aux préfets d’appliquer la loi. Ni plus ni moins... Edwy Plenel a trouvé une cible : Manuel Valls. Il préfère probablement lutter contre Valls, par principe, que contre un type qui est accusé de faire de la propagande antisémite. Edwy Plenel veut gagner de l’argent avec le  spectacle de Dieudonné ou Dieudonné avec le  journal de Plenel . Ou vice versa.

    Le liberté d’expression est un thème récurent c'est normal. Il n’empêche. Si un type fait des spectacles où il tient des propos interdits, qu’on l’interdise de faire des spectacles. Depuis le temps que l’on parle de ce ridicule geste de la quenelle, elle va finir par ne plus être très fraiche…
     
  • C'EST REPARTI

    En ce début d'année, je suis heureux de présenter mes meilleurs voeux à tous les lecteurs de ce blog, anciens et nouveaux de plus en plus nombreux ou tous les records de visites ont été battu en 2013 . Que les désirs personnels de chacun puissent se réaliser. Mais sur un blog assez largement politique , ce sont des voeux politiques que je souhaiterai.

    D'abord, en écho aux voeux du président de la République du 31 décembre , j'espère  en la pleine réussite, dans la durée, de la politique menée par le gouvernement. Certes, des miltants socialistes traditionnels ont du mal à se reconnaître dans la ligne politique actuelle, réaffirmée dans les voeux présidentiels mais pourquoi ne pas essayer autre chose : aides aux entreprises contre engagement d'embauches, réduction des dépenses publiques et des impôts, clarification des compétences des collectivités locales. Mais ce qui importe quand on est à la tête de l'Etat, ce n'est pas l'avenir du socialisme traditionnel : c'est celui de la France et des Français.

    Ensuite, pour Antibes, je renouvelle tous mes voeux de réussite à notre tête de liste Michèle Muratore , lors des prochaines élections municipales. Une lourde tâche, dans les semaines qui viennent, l'attend : faire progreser la gauche locale unie , après les échecs successifs pour ravir la Municipalité à une droite très bien implantée et menée par un chef influent et talentueux. Je souhaite à la tête de liste socialiste de savoir bien s'entourer (nous connaîtrons la liste complète prochainement) et de proposer aux Antibois  trois ou quatre grandes mesures mobilisatrices. Je ne sais si je serai présent sur cette liste , mais je suis bien sûr à la disposition de Michèle, si je peux contribuer à mon niveau et à ma façon à faire progresser la gauche unie démocrate et écologique .

  • ET SI LA DROITE SE TAISAIT

     

     

    Certes, j'aurais préféré une baisse franche et massive du chômage . Michel Sapin semble englué dans ses explications : je vais voler à sa rescousse. Il y a six mois, il y avait 1000 chômeurs de plus par jour. Sur les deux derniers mois, ce nombre a vaguement baissé. Il y a bien eu une inversion de la courbe. Bah ! Ils peuvent se moquer des engagements de François Hollande : il les a tenus. Certes, ce n'est pas folichon mais leur éternelle idole, Nicolas Sarkozy, avait bien promis de ramener le chômage à 5% de la population active.

    On a vu le résultat ! Ils sont donc invités à se taire.
     
    Le mois dernier, le nombre de chômeurs avait baissé. Les réacs ont dit : « ah oui mais vous ne regardez que les catégories A, il faut regarder A, B et C ».Cette fois, ABC baisse mais ils ne regardent plus que A.
     
    C'est amusant cette manière de se réjouir du chômage pour le simple fait de casser du socialiste. la droite devrait surtout avoir un peu d'humilité ne serait-ce qu'en observant la courbe du chômage sous le gouvernement précédent...
     
    Inversion de la courbe du chôpmage
    On va rappelerles chiffres ! Mai 1997 : 11,2%. Mai 2002 : 8,2%. Mai 2012 : 10;2%. Maintenant : de l'ordre de 11%. On va rappeler des chiffres plus récents : voir l'infographie. Quand la gauche est arrivée au pouvoir, le nombre de chômeurs augmentait de 15 à 20000 par mois. Il y a eu un bond mécanique ensuite (ben oui, on ne peut pas éternellement tricher sur les chiffres, il fallait bien récupérer les radiés de la campagne)... Le chômage n'augmente plus. Les résultats sont là. La courbe est bien inversée.
     
    Il n'empêche que les blogueurs ne sont pas les seuls fous. François Fillon, par exemple, a déclaré :
     
    « Ce soir le piège se referme un peu plus sur François Hollande qui est en passe de perdre son grand pari politique d'inverser la courbe du chômage. Cet échec prévisible est le résultat d'une mauvaise stratégie économique. Aucune décision forte n'est intervenue pour se donner véritablement les moyens de cette inversion. Alors que le gouvernement aurait dû accélérer sur l'investissement, sur la compétitivité et le désendettement, la France est redevenue championne d'Europe des impôts. Le premier tiers du quinquennat de François Hollande n'a été que du temps perdu pour l'économie française face à l'urgence du redressement national. »
     
    Il n'est quand même pas inutile de rappeler que le chômage n'a jamais autant augmenté que lors que François Fillon était premier ministre et que l'industrie française ne s'est jamais autant dégradée qu'avec sa présence au gouvernement.
     
    Les types de droite sont invités à faire profil bas .
     
    Ils n'ont jamais rien fait pour faire baisser le chômage.
     
     
  • VOILA MARTIN

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    La candidature d'Edouard Martin aux élections européennes est une bonne nouvelle, pour la démocratie, pour le monde ouvrier et pour le parti socialiste. Enfin une liste qui s'ouvre, au plus haut niveau, à une catégorie sociale souvent oubliée de la classe politique ! La gauche renoue ainsi avec une tradition un peu mise de côté ces dernières années : faire appel à des syndicalistes, se tourner vers les représentants du monde du travail.  L'exemple d'Edouard Martin est à suivre, doit être multiplié. Aux élections municipales, il serait bon de faire monter des militants syndicaux sur nos listes  et je pense bien sûr à Antibes .

    Les critiques qui ont été émises à cette occasion, souvent violentes, sont minables et misérables. Un citoyen, y compris un syndicaliste, a le droit de se présenter à une élection. On devrait s'en réjouir au lieu de le déplorer. Il n'y a pas confusion des genres, puisque Martin a remis son mandat de représentant de la CFDT au comité d'entreprise d'ArcelorMittal. L'homme ne se contredit pas : il a toujours été de sensibilité socialiste, sans appartenir au PS.

    Sa virulence dans l'affaire de Florange, c'est le ton coutumier de tout leader syndical, quand il défend les siens, quand il exerce son mandat, y compris en critiquant lorsqu'il le faut les décisions d'un gouvernement de gauche. Maintenant, Edouard Martin est passé à autre chose, la politique active, et c'est éminemment respectable. Bravo pour tous ces combats, distincts mais semblablement progressistes. Dans le syndicalisme comme dans la politique, Edouard Martin est un homme libre.

  • QUI MANIPULE QUI ?

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    Dans son blog, Jean-Luc Mélenchon a déclaré :

    « La prostate d’un candidat socialiste, le père naturel d’une députée, les manipulations des photographes de balcon… Jusqu’où ira la malveillance voyeuriste du système médiatique, jusqu’où ira le gout de créer du sensationnel à n’importe quel prix ?

    Cette volonté d’humilier l’action politique signale une dérive grave d’une caste déjà condamnée par l’évolution des techniques et le mépris du public.

    Celui-ci achète de moins en moins les journaux et classe les médiacrates plus bas encore que les hommes politiques que ces derniers violentent sans cesse.

    Il est temps de se ressaisir ! »
     
    Il a parfaitement raison . Il n’empêche que quand j’ai vu ce communiqué j’ai failli bondir.
     
    J’ai failli bondir parce qu’il parle de manipulations du photographe suite à l’épisode de dimanche dernier. Or, ce sont bien Jean-Luc Mélenchon et TF1 qui ont provoqué une manipulation par cette mise en scène grotesque… qui n’est qu’une mise en scène qui a été rendue ridicule que par des chiffres de participants à une manifestation qui sont visiblement multipliés par dix ou quinze.
     
    C’est Jean-Luc Mélenchon lui-même qui se transforme en personnage de foire par ses outrances répétées, encore maintenant puisque la polémique continue alors qu’il aurait du l’éteindre. Le tout en vantant TF1 et en disant aux journaux ce qu’ils devraient faire.
     
    N’allez pas croire que je lance une énième charge contre Jean-Luc Mélenchon pour le plaisir, comme je sais le faire parfois pour en  exciter quelques uns  mais là le personnage me fatigue.
     
    Je m’inquiète simplement de la crédibilité générale de la classe politique, comme Jean-Luc Mélenchon mais, lui, il ne semble pas se rendre compte qu’il rentre parfaitement dans le cirque, sous les yeux amusés du public qui va finir par se rendre compte qu’il ne vise qu’une place au parlement Européen et, peut-être, connaître une nouvelle heure de gloire.
     
    Méluche critiquant les médias qu’il utilise et des politicards qui font n’importe quoi.
    C’est un peu comme si Bernard Tapie militait  contre la fraude fiscale  …

    Cela étant, la presse écrite doit se ressaisir. Sinon, elle va crever. Mais ce n’est ni mon problème, ni celui du Parti de Gauche.
  • FEMME DE L'ANNEE

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  • LA CRISE EXPLIQUEE AUX NULS

    EXCELLENT article de Sophie Fay, pour le Nouvel Obs du 3/10/2013

    La crise financière de 2008 n’a pas servi de leçon. Il faut plus que jamais réformer le système. Une poignée d’anciens banquiers devenus lanceurs d’alerte osent enfin dire la vérité..

     

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    Devant sa télé, Jean-Michel Naulot finit par s’emporter. Au programme:« Jeux de pouvoirs», un documentaire d’Arte sur la régulation de la finance. « Ils n’ont rien compris!» peste cet ancien banquier, membre du collège de l’Autorité des Marchés financiers (AMF), devenu contestataire virulent du système auquel il a consacré trente-sept ans de sa vie professionnelle. L’émission semblait pourtant faite pour lui : la plupart des témoins sollicités par ce documentaire dénoncent les excès de la finance auxquels la crise n’a rien changé. Mais voilà, dans le dernier quart d’heure, les interviews de la députée socialiste Karine Berger et du président de la République François Hollande font sortir notre homme de ses gonds : «Ils nous disent ”Dormez bien bonnes gens, tout va bien” et le film s’arrête là… C’est de la désinformation. C’est complètement faux, rien n’est réglé. Au contraire, la situation n’a jamais été aussi explosive!» Jean-Michel Naulot en est tellement convaincu qu’il a démissionné de ses fonctions de président de la commission des marchés de l’AMF pour reprendre sa liberté de parole et publier un livre intitulé « Crise financière : pourquoi les gouvernements ne font rien».

    Look conventionnel, discours calme mais acéré, Jean Michel Naulot entre en résistance et rejoint le carré des banquiers repentis qui balancent pour éviter un nouveau crash de la planète finance, comme Thierry Philipponnat, ancien trader de BNP Paribas, qui pilote l’ONG Finance Watch («Surveiller la finance »), Jérôme Cazes, ex-Coface Natixis, devenu écrivain, ou Christophe Nijdam, ex-CCF (aujourd’hui HSBC), analyste financier indépendant chez Alpha Value. Des lanceurs d’alerte, d’autant plus motivés qu’ils ont connu le système et ses dangers de l’intérieur. Qu’incriminent-ils ? «La finance mondiale demeure une énorme centrale nucléaire, bâtie en dehors de toute norme de sécurité», résume Jean Michel Naulot. A les entendre, la finance spéculative n’aurait en rien régressé après la crise de 2008. Explication: pour soutenir la croissance-ou plutôt ce qu’il en reste -, les banques centrales alimentent l’économie en liquidités, qui filent plus vite dans les « souterrains de la spéculation» que dans les crédits aux PME. Et la finance ne fait qu’enfler. Ainsi les fonds spéculatifs (hedge funds), que le G20 de Londres en avril 2009 avait promis de discipliner.

    « On pensait alors que l’ère de ces fonds était terminée», note Naulot, avant de s’étonner: «Qui aurait pu imaginer qu’en’2013 ils allaient revenir au premier plan, au point de servir de structure d’accueil aux équipes qui quittent les banques où les rémunérations ne sont plus ce qu’elles étaient ?» La loi de séparationdes activités bancaires, promise par François Hollande dans son grand meeting du Bourget, aurait pu contribuer à freiner la croissance de ces hedge funds. « En janvier, à la demande de l’AMF, j’ai déjeuné avec Richard Yung, le rapporteur de la loi au Sénat, explique Naulot. Je lui ai dit ce que je pensais du texte : une coquille vide qui ne changera rien. Il m’a répondu : “Proposez-moi des amendements.”» Le soir même, le gendarme de la Bourse a suggéré que tous les crédits accordés aux fonds spéculatifs soient placés dans la filiale « à risque » des banques, celle qui ne peut pas puiser dans les économies des déposants pour se financer ou réclamer de l’argent aux contribuables en cas de pépin. «Finalement on n’y a mis que les prêts sans garantie, or les banques n’en font pas … Pour moi, c’est la preuve qu’on a fait semblant de réguler », s’agace Naulot. Du coup, les hedge funds prospèrent comme jamais : ils gèrent 2 000 milliards de dollars officiellement, soit plus qu’avant la crise. Et encore, ce montant ne prend pas en compte ceux qui sont situés dans les paradis fiscaux …

    Dictature des marchés

    La moitié de la finance mondiale continue à échapper à toute régulation. C’est ce qu’on appelle le« shadow banking», la banque de l’ombre dont font partie les hedge funds. Preuve s’il en fallait que la spéculation n’a nullement régressé : sur les marchés des matières premières, 85% des transactions restent réalisées par des financiers et non par des groupes agroalimentaires. Le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, ex-ministre de ‘Agriculture, a bien tenté de limiter cette spéculation particulièrement dommageable à l’économie réelle, mais Berlin et Londres ont traîné des pieds. Pour Jean-Michel Naulot, c’est clair: « Les gouvernements acceptent la dictature des marchés. Pour sauver leur place financière et leurs emplois, ils ont renoncé à désactiver la centrale nucléaire. »

    On peut pourtant encadrer les « matières fissiles » avec lesquelles tourne la finance. Prenons le prêt-emprunt de titres. Un fonds d’investissement ou une banque qui détient des actions a la possibilité de les prêter à un autre. Résultat: le Fonds monétaire international (FMI) estime qu’un titre est utilisé en moyenne 2,5 fois en même temps … Si une banque ou un fonds fait faillite, comment récupère-t-on les titres? La contamination est immédiate. Pourquoi ne pas mettre en place un registre pour ses prêts emprunts de titres?« Qu’attend-on ?» s’impatiente Jean-Michel Naulot.

    La prolifération des produits dérivés, ces contrats ou options qui permettent de se couvrir et de spéculer sur une action, une obligation, un taux de change ou d’intérêt inquiète encore plus les repentis de la finance. En 2012, ces produits virtuels représentaient une valeur globale de 700 000 milliards de dollars, soit 10 fois le PIB mondial contre 80 000 milliards de dollars (3 fois le PIB mondial) « seulement» en 1998. «Et je vous donne rendez-vous dans dix ans: si des décisions importantes ne sont pas prises, cela représentera 25 fois le PIB mondial», prévient Thierry Philipponnat, de Finance Watch. Chez BNP Paribas, ces contrats pèsent déjà 47 000 milliards d’euros, soit de 23 à 24 fois la richesse nationale. «Les activités de dérivés de BNP Paribas sont plus grosses que celles de Goldman Sachs», précise l’analyste financier Christophe Nijdam. A la Société générale, c’est 10 fois le PIB français, 8 fois au Crédit agricole, 3 fois chez Natixis. Le Crédit mutuel-CIC est plus raisonnable (0,3 fois le PIB). Hors de France, seule la Deutsche Bank est aussi exposée que BNP Paribas. Est-ce utile à l’économie? Pas vraiment: 93% de ces transactions se font entre institutions financières, seuls 7% ont pour contrepartie une entreprise ou un acteur de l’économie réelle.

    A Bercy, les responsables de la politique économique sont parfaitement au courant du phénomène. Mais préfèrent regarder ailleurs. Pourquoi ? «Le lobby bancaire français est le plus puissant des pays développés. Pas par l’argent qu’il dépense, contrairement aux Etats-Unis, mais parce qu’en France les élites sont plus consanguines qu’ailleurs. On y trouve des alignements d’intérêt qui n’existent pas dans d’autres pays. Les fonctionnaires du Trésor savent que leur prochain job sera vraisemblablement dans une banque » accuse Jérôme Cazes, ancien banquier, auteur d’un excellent polar de fiction financière. Au pays du banquier Laffitte, président du conseil sous la monarchie de Juillet, la porosité banque-Trésor est telle que «les banques n’ont même pas eu besoin de mettre en œuvre toutes les opérations de lobbying qu’elles avaient préparées avant l’adoption de la loi bancaire ». Redoutant une véritable offensive régulatrice, les financiers tricolores avaient ainsi préparé des clips défendant leur rôle. Las, ces films de propagande n’ont pas été diffusés. Pas touche à la BNP ou à la Société générale ! «Du patron de banque au député, nos élites se sont toutes spontanément inclinées devant la grande idée du champion national», observe Jérôme Cazes.

    Résultat: la France croit disposer de banques puissantes alors qu’elles se révèlent avant tout « systémiques», c’est-à-dire si grosses que leur faillite…pourrait faire vaciller tout le système financier mondial. «Notre pays est champion du monde en la matière : nous avons quatre banques systémiques sur les 28 recensées dans le monde, contre une seule en Allemagne», insiste Jérôme Cazes. La loi de pseudo-séparation bancaire votée le 17 juillet n’y change rien. Pour Christophe Nijdam, les quatre géants de la banque française « tiennent toujours l’Etat -et les contribuables-en otage». Faut-il en conclure que les repentis du crédit mènent un combat perdu d’avance ? « Pas du tout. Il suffirait d’engager une vingtaine de réformes techniques pas si compliquées. Pour calmer le jeu», argue Jean-Michel Naulot, réputé proche du commissaire européen Michel Barnier. Et même si la France et l’Allemagne ont adopté fissa leur loi bancaire pour court-circuiter Bruxelles, la Commission et le Parlement peuvent encore réclamer un durcissement des textes. D’où l’appel de Jean-Michel Naulot : «Citoyens, mobilisez-vous

    LA TAXE TOBIN OU LE DOUBLE DISCOURS

    C’est l’un des faux-semblants réglementaires qui ulcère le plus Jean-Michel Naulot. Officiellement, la France, l’Allemagne et neuf autres pays de l’Union européenne soutiennent la taxe Tobin. La Commission a proposé de prélever 0,1% sur les transactions concernant les actions et les obligations et 0,01% sur les transactions des dérivés et produits structurés. En janvier 2013, une procédure de« coopération renforcée» en Europe est lancée. «Une étape historique», a fait mine de se féliciter Pierre Moscovici, avant de soutenir en catimini, trois mois plus tard, une division par dix de cette taxe … Commentaire de Jean-Michel Naulot: «Je peux comprendre que l’on soit contre la taxe Tobin, mais pas que l’on tienne ce double discours. C’est un vrai problème pour la démocratie … »

    Sophie Fay, pour le Nouvel Obs du 3/10/2013

  • MOI CEREALIER ET EGOÏSTE

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    Les fédérations d’Île-de-France de la FNSEA a bloqué jeudi dernier  les principaux axes menant à Paris. Damien Greffin, leur porte-parole, demande « la démission du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll » et affirme que Xavier Beulin, président de la FNSEA, « se trompe en sous-estimant les conséquences de la réforme de la politique agricole commune (PAC) sur les grandes cultures ». Ce dernier fait savoir que la FNSEA appuie les initiatives régionales sans les organiser.

    Les manifestants franciliens ont en revanche le total soutien des syndicats spécialisés de la FNSEA que sont l’Association générale de producteurs de blé (AGPB) et celle des producteurs de maïs (AGPM), qui « s’opposent à tout prélèvement supplémentaire sur le premier pilier de la PAC » et dénoncent « la redistribution anormale au profit des 52 premiers hectares ».

    Il faut ici savoir que Stéphane Le Foll a décidé d’utiliser les possibilités données par la réforme de la (PAC) pour augmenter les aides aux 52 hectares de chaque ferme. Comme cette surprime s’opère grosso modo à budget constant, on réduit un peu les droits à paiement unique (DPU) des grosses fermes pour augmenter ceux des petites et moyennes, lesquelles sont souvent tournées vers l’élevage. Ce transfert progressif sur cinq ans entre 2015 et 2019 augmentera l’aide aux 52 hectares de 103 euros par hectare et par an en moyenne. Du coup, la déclinaison française de la réforme de la PAC a été bien accueillie par les FDSEA des départements où domine l’élevage.

    Pour savoir si ce transfert est juste ou pas, il faut remonter à la réforme de la PAC en 1992. Cette réforme, effectuée en prévision de l’introduction de l’agriculture dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC) trois ans plus tard, prenait en compte la fin des prix garantis pour les produits agricoles en Europe. Le prix mondial devenait la règle. Pour compenser la chute des prix, l’Europe inventa les primes à l’hectare.

    Dans cette négociation, les céréaliers avaient obtenu que les terres les plus fertiles soient davantage primées que les autres, sous prétexte qu’un prix mondial trop bas leur ferait perdre plus d’argent. En 2003, la conversion des aides à l’hectare en DPU a maintenu les privilèges des céréaliers installés sur des terres fertiles. Ils palpent encore près de 400 euros de prime annuelle par hectare en Beauce . Ces grands patrons agriculteurs bénéficient jusqu’à présent d’aides financières de l’Europe qui représentent jusqu’à 40% de leurs revenus dont la moyenne est de 70 000€ annuels !

    Les manifestants d’aujourd’hui bénéficient bien d’une rente de situation depuis plus de vingt ans alors que les prix des céréales sont rémunérateurs. Il semble donc normal que la réforme de la PAC rabote un peu leurs privilèges.