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Editori@l - Page 45

  • SOPHIA ARAM AVAIT RAISON

    Adélaïde Meunier et Michel Ingold : « Il faut aider nos agriculteurs à vendre leurs produits plutôt que d’en importer ». Photo H.K.

    Adélaïde Meunier et Michel Ingold : « Il faut aider nos agriculteurs à vendre leurs produits plutôt que d’en importer ». Photo H.K.

    Ce sont les représentants du FN aux dernières éléctions dans le canton d'Andolsheim

    Quand je vois cette photo je partage l'avis de Sophia Aram qui disait dernièrement  sur France-Inter en parlant des membres du FN "Même si on n'a plus le droit de dire que ce sont des gros cons, c'est quand même pas mal imité, non ?" 

  • CARREFOUR ANTIBES EN GREVE

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    Journée mouvementée dans l' hypermarchés Carrefour Antibes où les clients ont trouvé portes closes.  Du jamais-vu au sein de l’enseigne, où le dernier conflit remonte à février 2008.  

    L’appel à la grève, lancé par FO, la CGT et la CFDT a être très suivi, perturbant l’activité dans l'hypermarché .Je me suis rendu deux fois aujourd'hui manifester ma solidarité auprés des grevistes

     Selon les syndicats, l’appel à la grève national lancé par FO, la CGT et la CFDT  a été très suivi aujourd’hui. « Cent cinquante magasins sur plus de 200 devraient être touchés », anticipe Dejan Terglav de FO, le syndicat majoritaire au sein du groupe, « Dans 130 d’entre eux, le mouvement s’annonce dur avec 40 % à 80% de grévistes. »

    Jeudi soir pourtant, la direction de Carrefour a annoncé qu’elle allait « rouvrir les négociations salariales » dès mercredi. « Cela ressemble à une tentative de déstabilisation, s’emporte Serge Corfa, de la CFDT. Mais cela n’a pas eu d’impact sur les salariés. Le malaise est énorme. » La question des salaires a mis le feu aux poudres : l’augmentation de 1% en mars et 1% en octobre proposée par la direction est jugée « indécente » au regard de « la rémunération des actionnaires ». Mais, les syndicats s’inquiètent aussi de la nette dégradation des conditions de travail , 100 postes supprimés à Antibes… et de la stratégie de leurs actionnaires, le fonds Colony Capital et le Groupe Arnault qui met en vente Dia ainsi que les murs de Carrefour.

  • HORTEFEUX REVIENS !

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    N'est-ce pas malheureux d'en arriver là, qu'un homme de gauche comme moi en vienne à regretter le départ d'Hortefeux, que pourtant je n'aimais pas 
     Avec Claude Guéant, nous n'avons pas gagné au change, bien au contraire. Nous sommes passé du mal au pire. Pourtant, Brice Hortefeux semblait avoir atteint un indépassable sommet, jusqu'à se faire condamner par la Justice pour ses propos pour le moins tendancieux, ce qui la fiche très mal quand on est le premier flic de France.

    Et puis, Guéant avait au départ l'apparence pour lui, un visage d'intellectuel à fines lunettes. Très vite, nous avons déchanté. Il n'y avait certes pas d'illusions à se faire, les hommes changent mais la ligne politique reste. On pouvait néanmoins espérer un discours plus républicain, moins radical, moins complaisant envers les thèses d'extrême droite. Claude Guéant est allé très loin tout de suite, en visant la communauté musulmane, en accusant "un certain nombre de comportements qui posent problème", en évoquant "les Français qui ont le sentiment de ne plus se sentir chez eux". Même l'intervention militaire en Libye a provoqué dans sa bouche la polémique, puisqu'il a parlé de "croisade", terme évidemment inapproprié mais lourdement significatif.

    Cette semaine, c'est l'immigration légale qui fait l'objet de ses critiques, car il souhaite la limiter, contrairement au président de la République qui jusqu'à présent ne dénonçait que l'immigration clandestine. Une question inévitablement se pose : Claude Guéant le fait-il exprès ? Il est à la mode de reprocher aux hommes politiques leurs "dérapages", qui sont des comportements accidentels. Guéant est trop intelligent, trop lettré, trop maître de lui pour se laisser ainsi aller. Cet homme sait ce qu'il dit. Et puis, maladresse ou stratégie, peu importe : ce qui est dit est dit, la parole publique est impardonnable et doit être responsable.

    Nicolas Sarkozy veut probablement récupérer cette partie de l'électorat d'extrême droite qui a permis sa victoire en 2 007. Mais qui sait si la manoeuvre ne va pas contribuer à sa défaite en 2 012 ? Car l'opération pour le moment gonfle les rangs du Front national. Il y a quatre ans, Le Pen était un candidat vieillissant et l'UMP avait le vent en poupe. La donne aujourd'hui a changé.

    Je crois enfin qu'il est déplorable pour un gouvernement de mettre politiquement en avant un ministre de l'Intérieur, quel qu'en soit le titulaire. Une ligne politique ne se définit pas par le maintien de l'ordre, aussi nécessaire soit-il. Ce ministère important n'est que technique. Ce n'est pas un ministre de l'Intérieur qui va réformer le pays et répondre aux problèmes économiques et sociaux des Français. C'est pourquoi la surmédiatisation et la politisation d'un poste qui devrait demeurer discret et professionnel est déplorable. Mais Nicolas Sarkozy ne se souvient-il pas qu'il a commencé ainsi son destin présidentiel, place Beauvau ?
  • DEMANDER LE PROGRAMME

    62511566_p.jpgAujourd'hui notons que le PS est  doté d'un projet, soumis à discussion avec nos partenaires et à débat avec nos adversaires. C'est toujours une bonne nouvelle en démocratie. Et quand ce projet fait l'unanimité chez les socialistes, c'est encore une meilleure nouvelle !

    Saluons  le travail de Martine Aubry, sans laquelle tout cela n'aurait pas été possible. Un projet politique ne sort jamais d'une pochette surprise ou d'un chapeau de magicien. Il faut d'abord unr forte cohésion interne pour aboutir à un tel résultat. Sans la confiance, la discussion n'est pas possible. Il faut ensuite la durée, au moins deux ans pour concevoir ces propositions, de longs échanges, d'inévitables divergences qui ont été surmontées, le consensus autour d'un texte au bout du compte.

    Ce que Martine Aubry vient de prouver, c'est que la vie politique peut être autre chose entre socialistes qu'un perpétuel rapport de forces avec ses coupe-gorge, ses chausse-trapes, ses postures artificielles, ses rabibochages de façade. Nous en avons terminé avec l'époque des "synthèses" en trompe-l'oeil, qui se défaisaient aussi vite qu'elles se faisaient, à la suite d'interminables tractations nocturnes. Oui, nous assistons, mine de rien et sans en avoir une pleine conscience, au déclin de cette détestable culture d'appareil, à quoi la procédure des primaires va porter l'estocade.

    Ce projet a le mérite d'exister. Il mérite un examen sérieux et approfondi .

     Pour le consulter dans sa version non encore amendée cliquez ici

     

  • LES FLEURS EN FERRAILLE

    Non aux « fleurs en ferraille » !

    Publié le vendredi 01 avril par l'UNION de Reims

    Les éoliennes de la Vallée de la Coole entre Saint-Quentin et Cernon.

    Les éoliennes de la Vallée de la Coole entre Saint-Quentin et Cernon.

    « Les fleurs en ferraille », c'est comme cela que Michel Lebonvallet  , nomme les éoliennes qui poussent depuis trois ans dans la vallée. Pour le président de l'association de Sauvegarde des paysages de la vallée de la Coole et habitant de Breuvery, les éoliennes sont une « pollution visuelle ». Au départ, la plupart des soixantes-dix membres de l'association n'avait rien contre les éoliennes. « Quand il y en avait deux ou trois, ça allait. Mais là, il y en a beaucoup et au vu des projets en cours, on risque d'atteindre 100 ou 150 éoliennes dans la Vallée », commente Michel Lebonvallet , le bien nommé. Les membres de l'association se battent pour qu'il y en est le moins possible afin de préserver les paysages ruraux et ne croient pas que « les éoliennes soient la solution pour produire l'énergie du futur, puisqu'elles ne fournissent que 2 % de toute l'électricité produite en France ». Ce ne serait qu'une question de business : « les communes et les habitants proposent leur terrain au promoteur, parce que cela leur rapporte de l'argent.

    Je ne connais pas une personne qui propose son terrain et qui soit écolo », affirme le président. Les propriétaires fonciers recevraient un loyer annuel d'environ 7 000 euros par éolienne. Une interrogation le laisse perplexe : quand ces fleurs de ferraille faneront, est-ce qu'elles seront réellement démontée ?

    NOTE D'AZURCOM

    Déclaration à la préfecture de la Marne. SAUVEGARDE DES PAYSAGES DE LA VALLEE DE LA COOLE. Objet : sauvegarder les paysages de la Vallée de la Coole contre une surabondance d’éoliennes, préserver ou améliorer des paysages traditionnels de la Vallée de la Coole en plaine de Champagne. Siège social : 22 Grande Rue, 51240 Breuvery-sur-Coole. Date de la déclaration : 16 décembre 2009.

  • FRANCOIS HOLLANDE : QUELLE LIGNE ?

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     François Hollande est candidat. Et de quoi toute la presse parle-t-elle ? De sa ligne ! Pas politique, elle n'a rien  de flamboyant ou d'original, mais de sa silhouette : il a maigri, il a fait régime ! Dans notre société, la minceur est devenue une valeur quasi morale, une sorte de vertu, un signe que quelque chose de profond se passe dans l'existence d'un individu. La graisse doit fondre, voilà la nouvelle règle éthique. Hollande a maigri, c'est plus éloquent qu'un grand discours, c'est une preuve sérieuse d'engagement dans la course présidentielle.

    On peut s'étonner qu'un homme de gauche partage le conformisme le plus bourgeois : soigner son apparence, cultiver son corps, adhérer aux canons esthétiques contemporains. Vouloir changer la vie, transformer la société, c'est en refuser les modes les plus superficielles, qui sont aussi des discriminants sociaux : aujourd'hui, les pauvres sont gros, et même obèses. Affiner son profil, c'est manifester qu'on suit la bonne société, qu'on en fait partie. La gauche caviar, c'est désormais ringard ; vive la gauche fitness !

     François Hollande, je l'aimais bien avant, un bon gros rassurant, sympa avec nous autres les militants de base, simple, blagueur, pas prétentieux, avec ses bonnes joues que les femmes avaient envie d'embrasser et les hommes de pincer. Aujourd'hui, regardez le tableau : un visage qui s'est creusé, une peau grise, des regards tristes, une bouche qui ne sourit plus, des cheveux bizarrement remontés sur le haut du crâne, une parole qui fait attention à tout ce qu'elle dit, jusqu'à ses lunettes à larges branches portées par les frimeurs. Il a renoncé au charme singulier, à l'originalité pour se soumettre à la normalité, pour rentrer dans le rang, pour suivre la ligne. C'est désolant, un homme qui cesse d'être lui-même, qui se fabrique un personnage.

    Mais n'est-ce pas le prix à payer quand on fait de la politique, qui est par certains côtés une école d'abaissement, un exercice de soumission ? Pour plaire, il faut se conformer à ce qui plaît. Trop de nos concitoyens croient faussement que la politique est une partie de plaisir. C'est le contraire qui est vrai : sa pratique est ascétique, il faut avoir le goût du sacrifice, le renoncement à soi-même. Combien d'hommes politiques, à l'image de Nicolas Sarkozy, ont mis une croix sur l'alcool et les desserts ? C'est terrible, un homme ordinaire ne s'y plierait pas.

    Philosophiquement, la politique ne s'inspire pas de l'épicurisme mais du stoïcisme : avoir une volonté de fer, supporter les épreuves dans l'indifférence, sculpter sa propre statue, comme François Hollande devant ces miroirs que sont la télévision et le regard d'autrui. Allez savoir si les citoyens ne finissent pas par apprécier : car celui qui parvient à maîtriser son corps ne prouve-t-il sa capacité à maîtriser l'Etat, la société, à dominer une situation comme il domine ses calories ? Changer sa vie, c'est l'assurance qu'on pourra changer celle des autres.

    En même temps, je n'y sens pas trop une attitude de gauche, où le corps est libéré, où les désirs sont en quête de plaisir, où l'excès est une forme de protestation. Adopter un régime relève de la symbolique libérale : "dégraisser le mamouth" les services publics, appliquer une "cure d'austérité", se "serrer la ceinture", réduire les impôts, diminuer les aides sociales, oui le vocabulaire du régime renvoie aux thèmes de la droite libérale.

    Mine de rien, nous assistons à une véritable révolution dans les représentations politiques : il n'y a pas si longtemps, Jacques Chirac recommandait à Alain Juppé de "prendre du poids" s'il voulait espérer un destin présidentiel. L'embonpoint était alors une promesse de pouvoir. Tout notable de province ou aspirant se devait d'être grassouillet pour avoir quelque crédibilité. Un "homme de poids" se comprenait au propre et au figuré, au physique et au politique. Un gringalet n'avait aucune chance : trop léger ... Cette prime à la minceur est aussi une influence de Paris et des grandes métropoles sur le monde rural, ses petites villes et ses villages, où les rondouillards sont encore aimés des électeurs.

    Finalement, cette histoire de ligne chez François Hollande n'est pas une mince affaire , mais un révélateur social, une évolution des moeurs, un phénomène de civilisation.

  • FN.UMP :MARIAGE A L'ITALIENNE

     Telle Jeanne d’Arc, la fille Le Pen appelle au rassemblement pour défendre la souveraineté nationale et bouter les étrangers hors de France.

    Fièrement, elle martèle: « Nous ne nous sommes alliés à aucun parti. Nous sommes les alliés du peuple français. »

    Si il est exact que jusqu’alors le Front National ne compte pas (enfin presque)  d’alliances ouvertement avouées au sein de la classe politique en sera-t-il toujours ainsi?
    Même dans les pires prédictions il semble impossible que le parti de l’orgueilleuse fille du borgne parvienne un jour à conquérir le pouvoir. Elle présidente, c’est un leurre et tout le monde, y compris l'intéressée, le sait.

    Mais penser que le Front National restera indéfiniment à deux pas de la gouvernance sans jamais avoir les volonté d’ y mettre les mains est tout aussi illusoire.

    Il faudra donc, quoiqu’en dise la cheftaine, envisager des alliances. Ça tombe bien, une partie de l’UMP tend déjà une oreille tres intéressée  aux thèses xénophobes et ultra-nationalistes.

    Imaginons un scénario à l’italienne. Alors que Fini, venu de l’extrême droite, s’est planqué, griffes rentrées, au sein du PDL de Berlusconi en attendant sa chute  pour faire main basse sur la démocratie, Bossi, chef de la Lega Nord a préféré l’alliance.
    Alliance acceptée bien sûr, d’où la présence de ministres dans le gouvernement Berlusconi (dont Roberto Maroni, ministre de l’intérieur).
    Alliance lourde de conséquences car la Lega pèse sans arrêt sur les décisions gouvernementales.

    Marine Le Pen a eu beau déclarer que  “il n’y a pas de rapprochement FN-Ligue du Nord” , entre les deux partis, à part le régionalisme exacerbé du côté italien,  les points communs ne manquent pas: populisme, xénophobie, retour à une monnaie nationale, peine de mort, suppression de l’avortement etc…

    D’ailleurs, lors de sa visite à Lampedusa ,  elle était accompagnée d’un des pires spécimens du renouveau fasciste local, l’eurodéputé Mario Borghezio , l’homme qui,  chez ses copains identitaires de Nissa Rebella, a déclaré : “Il faut rentrer dans les administrations et les petits pays. Il faut insister beaucoup sur le côté régionaliste de votre mouvement. (…) C’est une bonne manière de ne pas être classé comme fasciste nostalgique, mais comme une nouvelle mouvance régionale, catholique, etc. Mais en dessous, nous sommes toujours les mêmes.”

    Champion de la résistance à un islamisme autant fantasmé que diabolisé, défenseur d’une Europe « blanche et chrétienne »  Mario Borghezio tient des discours d’une rare violence et n’hésite pas à joindre le geste à la parole, en « désinfectant » des trains italiens empruntés par des personnes noires ou d’origine maghrébine, en menant des porcs déféquer sur des terrains destinés à la construction de mosquées ou en détruisant des abris de SDF étrangers.

    Bref, un personnage répugnant mais membre d’un parti au pouvoir et député européen.

    Comme quoi, dans l’Europe actuelle, le pire scénario peut être mis en place.

    Quant à l’UMP, combien de temps encore, ses membres réussiront-ils à sauver les meubles? À nous jouer une comédie de l’union qui ressemble de plus en plus à une farce?

    L’autre soir, sur BFM, Valérie Pécresse dont le père est président de Bolloré Télécom  a bien déclaré,  parlant de l’UMP, que :  « ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise« , mais, visiblement, la situation est beaucoup plus complexe.

    On peut donc imaginer une scission. Une aile capable de s’allier avec le FN prenant son envol  vers l’extrême droite et une autre, réfractaire à la honteuse  compromission, se dirigeant vers le centre.

    Car à l’approche des présidentielles de 2012, les appétits, comme les dents, s’aiguisent.

  • LE FN N'EST PAS FREQUENTABLE

    cantonales_2.jpgVoilà ce que l'on entend ces derniers jours à propos du F.N

     

    1- "Je comprends à 100% les électeurs du FN". Rien que ça ! Même à 2%, je ne les comprends pas ... ou alors trop bien, mais sûrement pas pour les approuver.

    2- "Il faut cesser de stigmatiser ce parti". Celle-là me fait à chaque fois marrer : le parti qui stigmatise les immigrés, il ne faudrait surtout pas, lui, le "stigmatiser". Pauvre chéri !

    3- "Je n'ai pas entendu Marine Le Pen tenir des propos antisémites". C'est vrai, la fille Le Pen s'en tient plus largement à des propos xénophobes, rejeter les immigrés à la mer par exemple.

    4- "La meilleure façon de lutter contre le FN, c'est de le laisser s'exprimer et de cesser de le faire passer pour un parti de fachos". Elle est bien bonne celle-là aussi : garantir la pub du FN, le combattre en ne le combattant pas, ne surtout pas révéler sa nature profonde.

    5- "Les Français en ont marre de la droite et de la gauche". Ah bon ? Parce que l'extrême droite, qui ne fait rien, ne propose rien et se contente de vomir, c'est beaucoup mieux ?

    6- "Quand j'entends certains discours de l'extrême gauche, je me dis qu'on n'est pas loin de l'extrême droite". Voyez-moi ce vicieux : faire appel à la radicalité de gauche pour exonérer la radicalité de droite, qui n'ont pourtant strictement aucun rapport l'une avec l'autre, qui sont même opposées. Con ou vicieux, je vous laisse choisir.

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  • DEBAT ET PROGRAMME SOCIALISTE

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    L’entretien accordé par Martine Aubry au journal Le Monde (jeudi 3 mars) a un premier intérêt : redonner la priorité au débat sur le programme. La première secrétaire du PS dresse un constat : « le libéralisme financier nous a conduits dans le mur…[ La gauche] doit proposer un autre modèle de croissance ». Elle ajoute : « Cela implique de rompre avec la logique du tout avoir qui enrichit une minorité jamais rassasiée, d’affirmer clairement qu’une partie importante des ressources doit être consacrée au mieux-être collectif ». Elle ajoute : « Il faut sortir de ce sentiment destructeur que l’État ne peut plus rien ». Et au plan européen, elle affirme : « Tout doit être fait pour éviter de faire des plans d’austérité brutaux qui cassent la croissance et l’emploi ».

    Les premières mesures à prendre :

    On peut (et on doit) bien sûr discuter des premières priorités que Martine Aubry met en avant : emploi des jeunes, nouveaux moyens pour la police et la justice, nouvelle étape de décentralisation, réforme fiscale. Elle ajoute qu’elle a confié à Laurent Fabius de définir ces priorités que la gauche devrait mettre en œuvre dès son arrivée au pouvoir.

    Pour tous les militants de la gauche socialiste, ce débat sur le projet et les premières mesures à prendre par un gouvernement de gauche est essentiel. L’abrogation de la réforme territoriale est une bonne chose, mais elle ne doit pas faire oublier l’abrogation de la loi sur les retraites et le retour au droit à la retraite à 60 ans. Quant à la réforme fiscale, si elle est bien sûr une priorité évidente, elle ne peut se faire qu’en privilégiant l’impôt direct et progressif ainsi que l’impôt sur les grandes fortunes. Quant à l’augmentation des salaires, nécessité autant sociale qu’économique, la gauche doit y apporter des réponses précises. Ce sont autant de sujets qui seront abordés lors des rencontres organisées à St Chamond (Loire) par la revue Démocratie & Socialisme, journées d’étude de D&S les 22, 23 et 24 avril (http://www.democratie-socialisme.or...).

  • LETTRE A CECILE DUFLOT

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    Chère Cécile ,Chère Camarade ,

    Le 23 mars, tu as participé à un débat sur Canal+ dans le cadre de la campagne pour le 2e tour des élections cantonales. Pierre Laurent, du PCF, était l’autre invité. A la surprise de nombreux téléspectateurs, le journaliste de la chaîne Jean Michel Aphatie a violemment interpellé Laurent à propos de son soutien au "dictateur" Castro mis, pour l’occasion, au même rang que les autocrates misérables d’Afrique et du Moyen-Orient.

    Réactionnaire désormais avéré, Aphatie était ainsi parvenu à faire participer Fidel à une discussion publique sur l’élection des conseillers généraux français! On le sait capable de tout et cette extravagance ne m’a pas surpris, venant de ce personnage.

    Plus surprenante a été ta réaction, chère Cécile (j'ai du mal avec les Cécile en ce moment) . Tu  fais volontiers étalage de tes origines populaires (moi aussi je suis né en banlieu parisienne), et tu te situes volontiers à gauche de l' échiquier politique. Tu es en droit de ne pas apprécier la Révolution cubaine, de manifester ton désaccord avec son évolution. En revanche il est parfaitement malhonnête, intellectuellement s’entend, de ne pas équilibrer ton propos en présentant équitablement toutes les données du problème.

    Ainsi tu ne tiens aucun compte de l’acteur majeur dans la politique de la région où se trouve Cuba ; les Etats-Unis. Depuis plus d’un demi-siècle les gouvernements successifs de cette grande puissance n’ont cessé d’attenter contre la vie quotidienne du peuple cubain, organisé des dizaines d’attentats, notamment contre son principal dirigeant, et même couvert un massacre de sportifs dont la mafia de Miami a fait exploser l’avion. Il y a eu des tentatives d’invasion et l’embargo imposé par Washington soumet toujours la population de la Grande Ile à mille tracas et difficultés quotidiennes.

    Par mauvaise foi ou par ignorance (je retiendrai la deuxième explication), tu oublies que Cuba, grâce à la Révolution, est l’un des pays du monde le mieux doté en matière d’Education et de culture, de recherche scientifique de logements; comme il est aussi un exemple en matière d’égalité. Contrairement à ce que tu laisses entendre il n’y a pas de culte de la personnalité des leaders et le moindre soupçon de corruption y est durement réprimé. Fidel, personnellement ne possède rien. Quant à la répression des opposants ou qualifiés tels, elle ne présente nullement le caractère brutal que tu dénonces.

    Les seuls cas de torture en territoire cubain se sont produits à Guantanamo, sous la bannière étoilée.

    Cécile tu devrais consacrer plutôt ton énergie à dénoncer Georges W. Bush, criminel de guerre notoire, haut responsable de la mort de dizaines de milliers de civils Arabes.

    Celui qui t' écris est un militant du PS qui s'est inspiré d'un récit de Antoine Blanca un ancien ambassadeur français, diplomate de carrière et, pendant quatre ans, numéro 2 de l’ONU. Je t' envoie ce message par souci de rétablir la vérité que tu as bafouée devant des millions de téléspectateurs. Encore une fois, la seule circonstance atténuante, est ton ignorance . Informe toi  à l’avenir ou va visiter Cuba sans  te tromper  d'hémisphère..