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Editori@l - Page 43

  • ENCORE 365 JOURS A TENIR (1 AN)

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    J-365, le croyez-vous ?

    En 4 années, Sarkozy a « re-vampé » le Front National grâce à ses échecs multiples sur la délinquance et le chômage. Sa seule rupture fut sémantique et éthique : avec lui, tout est devenu possible. Il a décomplexé racistes, xénophobes, et profiteurs. Nicolas Sarkozy a joué au gaucho, à l’écolo, à l’atlantiste, au tiers-mondiste.

    En 4 ans, il a décrédibilisé la parole politique pour longtemps.

    Pendant sa campagne de 2007, il promettait à quelques  journalistes qu’il ne ferait qu’un mandat pour reprendre, à 57 ans, une vie d’affaires et « faire du fric ». A l’approche de l’échéance, il est temps de lui rappeler cette vieille promesse. Elle nous arrangerait.

    Pourquoi tant de haine et d’obsession contre ce petit homme ?

    Il n’y a aucune haine. Il y a beaucoup d’obsession. Nicolas Sarkozy concentre ce qu’il y a de plus détestable dans la politique : le pragmatisme au service d’une ambition, le cynisme au profit d’un seul, la logique de classe au service d’un homme.

    Sarkozy a tout mérité mais ne mérite pas la France.Il  l'a  abimé

    Pour 2012, tout est encore possible, même sa réélection.

    Il reste un an.Au travail

  • BLACK, BLANC,BEUR

    laurent blanc

    On ne parle plus que de ça (c’était avant la mort d’Oussama Ben Laden) ! Le battage médiatique autour de « l’affaire des quotas ethniques » a même réussi à éclipser le mariage princier de Will et Kate. Selon Médiapart, la FFF( Fédération française de football) aurait mis en place des quotas contre la trop forte présence de Noirs et d’Arabes dans le foot. Laurent Blanc, le sélectionneur national, aurait même participé à l’instauration de ce système. Il faudra bien sûr attendre les conclusions des enquêtes menées par la fédération et le ministère des sports, et si les faits sont avérés, il s’agit effectivement d’un scandale. Toutefois, en dépit de l’exemplarité du travail d’investigation généralement mené par les journalistes de Médiapart , la thèse du complot semble cette fois difficile à avaler…

    Le verbatim mis en ligne dimanche par le site d’info ne nous apprend rien de vraiment nouveau. Il y a à peine quelques mois, au cours d’une interview dans le journal L’Equipe, le sélectionneur s’était déjà publiquement exprimé sur les joueurs à double nationalité ainsi que sur les modalités de détection/sélection pour un nouveau projet de jeu. Il avait notamment déclaré que « Xavi et Iniesta auraient eu du mal à percer en France où les critères physiques et athlétiques sont souvent trop mis en avant au détriment des joueurs de petites taille ».

    Laurent Blanc  parlait évidemment de critères sportifs et techniques, et non pas raciaux ou ethniques. Certains de ses propos ont peut-être été maladroits, mais fallait-il pour autant les transformer en affaire d’Etat ? Il suffit de se pencher sur la composition de l’équipe de France pour se rendre compte que les accusations portées contre le sélectionneur ne tiennent pas la route. Voir l’un des héros de la France « black, blanc, beur » s’excuser d’utiliser le mot « black » pour dire noir, avait quelque chose de ridicule et d’inquiétant. On se croirait presque aux Etats-Unis à l’époque du maccarthysme.

    Difficile également de taxer le foot français de raciste, alors que, de Kopa à Zidane en passant par Platini, ce sport a souvent été un vecteur d’intégration. Les grands quotidiens nationaux toujours prompts à donner des leçons de morale feraient peut-être mieux de s’interroger sur l’absence de diversité au sein leurs propres rédactions.

    Toute cette affaire est surtout révélatrice du climat malsain qui règne depuis quelques années dans le pays autour des questions d’immigration et de nationalité. Et nous avons, sans doute, tous une part de responsabilité dans ce climat. D’un côté, et parfois au sommet de l’Etat, ceux qui instrumentalisent ces questions à des fins politiciennes jusqu’à les rendre médiatiquement obsessionnelles. Les problèmes sont réels et graves, mais il serait plus efficace de tenter d’apporter de vraies solutions que de jouer en permanence les pompiers pyromanes.

    De l’autre côté, les bonnes consciences, les champions de l’antiracisme qui sur-jouent l’indignation et traquent sans relâche « le fascisme », « l’antisémitisme », « l’islamophobie » dans le plus petit écart de langage. Mais à force de jouer la carte de la victimisation, n’a-t-on pas encouragé le repli sur soi de certaines communautés ? A force de crier au loup pour rien, le risque n’est-il pas de ne pas voir la bête lorsqu’elle sera réellement revenue. Le FN n’a plus qu’à compter les points et se tailler un boulevard.

     Qui ne s'est pas  parfois laissés aller à ces facilités. 

     Dans les lycées de banlieue, les gamins se vannent sur leurs origines et leur couleur de peau. C’est vrai, la France d’en-bas ignore les codes du politiquement correct…  Mais il y a aussi la solidarité, les mariages mixtes improbables entre des personnes que tout semblait opposer. On se confronte, on s’affronte parfois. Mais au moins, on se côtoie. Bref, malgré les tensions de plus en plus palpables, malgré la progression indéniable et inquiétante des communautarismes, les gens font en sorte de vivre ensemble.

     Le « J’accuse » de Médiapart contre Laurent Blanc et la FFF ressemble plus à du BHL qu’à du Zola. Comme si on  instrumentalisait la cause de l’antiracisme pour mieux se poser en justicier, voire en inquisiteur. Quitte à faire le jeu de ceux que nous devons  combattre.      

    Dans les quartiers populaires des gens désespérés  s’apprêtent peut-être à voter Marine Le Pen. Non pas parce qu’ils sont fondamentalement racistes (il y a parmi eux des Français de souche, mais aussi des Français issus de l’immigration), mais parce que, face aux ravages de la mondialisation et de la désindustrialisation, ils ne savent plus vers qui se tourner. Vous croiserez aussi des gamines déboussolées qui se sont réfugiées dans l’intégrisme. Parce qu’on n’a cessé de leur répéter qu’elles étaient victimes du racisme, alors qu’elles étaient victimes d’une politique d’immigration qui s’est transformée en politique de ghettoïsation. C’est d’eux  et d’elles qu’il faudrait parler de toute urgence plutôt que se lancer dans des polémiques un peu vaines sur des complots probablement imaginaires.

  • REMBOURSEMENT DU BOUCLIER FISCAL

     

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    Les remboursements effectués cette année au titre du bouclier fiscal, sur les impôts payés en 2010, s’élèvent finalement à 591 millions d’euros à fin février, selon les chiffres communiqués par le gouvernement aux parlementaires. Environ 14 443 contribuables en ont bénéficié à ce stade, soit un montant moyen individuel de 40 908 euros. Ces chiffres sont relativement stables par rapport à ceux de l’an dernier à la même date (586 millions d’euros de remboursements). Sur l’ensemble de l’année 2010, les versements faits au titre du bouclier s’étaient élevés à 679 millions d’euros et ils avaient concerné 18 764 personnes. En 2009, l’Etat avait restitué environ 585 millions d’euros à 16 350 bénéficiaires. Le bouclier fiscal plafonne à 50 % des revenus les sommes dues au fisc. Le gouvernement a annoncé sa suppression en 2012, parallèlement à la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Il y aura toutefois encore des remboursements l’an prochain car ce dispositif s’applique aux impôts acquittés l’année précédente.

    La moitié des bénéficiaires captent 3 % de l’enveloppe

    Les chiffres 2011 montrent que près de la moitié (47 %) des contribuables qui bénéficient du bouclier fiscal affichent moins de 3 400 euros de revenus par an. Mais ils ne captent que 18 millions d’euros, soit 3 % du montant total des remboursements (et 2 686 euros en moyenne).

    L’essentiel des sommes reversées par l’Etat bénéficie à des personnes classées parmi les “plus aisées, c’est-à-dire disposant de plus de 45 000 euros de revenus annuels : ces personnes captent 90 % des remboursements, soit environ 532 millions d’euros. Dans cette dernière catégorie, ce sont 925 personnes “les plus riches”, c’est-à-dire celles qui affichent à la fois des revenus supérieurs à 45 000 euros et un patrimoine supérieur à 16,5 millions d’euros, qui sont les mieux loties : alors qu’elles représentent 6,4 % du total des bénéficiaires, elles se partagent 59 % du total des remboursements, soit 352 millions d’euros et 380 000 euros en moyenne par personne. A noter que le nombre de personnes affichant moins de 3 500 euros de revenus et plus de 16,5 millions de patrimoine a doublé en un an, atteignant 32. On compte 3 267 contribuables disposant de revenus annuels inférieurs à 3 500 euros mais imposables à l’ISF

  • ILS N'ONT PAS TUE BEN LADEN

    Ben Laden n'est pas mort.

     

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    Il y a quand même des choses qui me gênent dans l'annonce de cette mort. A commencer par les scènes de liesse un peu partout aux Etats-Unis. Je les trouve déplacées, comme je trouve inconvenant de se réjouir de la mort d'un homme quel qu'il soit, et quoi qu'il ait fait. Je comprend le soulagement du peuple américain, mais un peu de retenue aurait été bienvenu.

    Mais surtout, ce qui me chagrine, c'est l'empressement qu'a eu le président américain à aller devant les caméras et à prononcer cette phrase : "Justice is done" (justice est faite).

    On ne se réjouit pas d'une mort d'homme, même d'un criminel de masse, cette satisfaction repose sur pas mal d'ignorance et risque d'engendrer des déconvenues :
     
    1- Une victoire de la justice ?  Je suis peut-être naïf, mais il me semblait que la justice ce n'était pas cela, que la justice se rendait à la suite d'un débat contradictoire et équitable, où l'accusé pouvait se défendre et où la vérité pouvait éclater au grand jour.  Non, en démocratie, on n'exécute pas, on arrête et on juge. Là aurait été la victoire de l'Etat de droit, un procès en bonne et due forme du criminel islamiste, avec toute sa vertu d'exemplarité, pas une liquidation par les services secrets.

    2- Une victoire de la puissance et de l'efficacité américaines ? En finir avec un tel criminel après dix ans d'enquête, retrouver un homme sans grands moyens alors qu'on dispose de la technologie la plus sophistiquée et des agents de renseignement réputés, j'appelle plutôt cela un échec dans la durée.

    3- Faut-il que la CIA craigne encore plus Ben Laden mort que vivant pour se débarrasser de sa dépouille en pleine mer, faisant de l'océan sa sépulture ? En vérité, le risque est grand de l'avoir transformé en martyr, ce qu'il rêvait peut-être de devenir, dans la folie terroriste qui était la sienne.

    4- Nos démocraties ne savent plus ce qu'est le fanatisme, depuis qu'elles l'ont écrasé lors de la Seconde guerre mondiale. Les seules passions collectives, c'est de se plaindre du froid en hiver et de la chaleur en été, et au niveau local de se préoccuper des crottes de chien et des trous dans la chaussée. Évidemment, nous ignorons tout et ne sommes plus prêts à affronter ce fanatisme qui nous montre éberlués que des hommes sont capables de se sacrifier pour des causes qui plus est religieuses.

    5- Une tête est tombée, symboliquement la plus importante, mais d'autres vont renaître, si ce n'est déjà fait. De ce point de vue, Ben Laden n'est pas mort. Le terrorisme est ce qu'on appelait au XIXème siècle un nihilisme, une rage de destruction en vue d'une régénération de l'humanité. Le monde a toujours connu et souffert de ce terrible mal, islamisme radical aujourd'hui, anarchisme aveugle autrefois, sectarisme de toute sorte depuis longtemps.

    C'est un besoin de pureté, une haine de la société qui gagnent des gens fort bien installés, pas du tout malheureux ni marginaux, mais en quête d'un idéal qui se termine dans le fer et le feu. Ben Laden était de ceux-là : famille riche, personnage socialement intégré, cultivé, un visage très doux et une violence inouïe. Voilà ce que l'humanité produit, voilà ce qu'elle devrait cesser de fabriquer.

  • LA FRANCE EST UNE REPUBLIQUE LAIQUE

     Le Premier ministre représentera la France à la béatification de Jean-Paul II,  c'est "particulièrement choquant", car "la France n'est pas la fille aînée de l'Eglise, c'est une République laïque".

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    Cette décision rompt avec une tradition diplomatique établie et respectée par tous ses prédécesseurs qui veut que notre pays ne se fasse représenter à ce type de manifestation que lorsqu'elle concerne un Français

     François Fillon sera le seul chef d'Etat ou de gouvernement étranger présent à cette cérémonie hormis les présidents polonais et italien.
    Venant de la part de Nicolas Sarkozy qui aurait même songé à s'y rendre personnellement, cette décision ne me surprend pas, mais elle reste particulièrement choquante.
     
    Je ne veux pas que Fillon me représente à cette cérémonie
     
     
    Je juge encore plus inadmissible et profondément déplacé que le porte-parole du gouvernement, François Baroin, ait osé justifier cette annonce par le fait que la France serait, selon lui, "la fille aînée de l'Eglise catholique".Phrase ridicule 

    Je rappelle à Baroin qu'aux termes même de sa Constitution, la France n'est d'aucune manière la "fille aînée de l'Eglise", mais une République indivisible, laïque, démocratique et sociale qui assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de religion et qui respecte toutes les croyances.

    Les déclarations de François Baroin illustrent jusqu'où est prêt à s'abaisser le pouvoir actuel pour des raisons électoralistes.

  • ENCORE 371 JOURS A TENIR

    Près d'un tiers des Français (29 %) envisage de voter à la primaire organisée en octobre par le PS pour désigner son candidat à la présidentielle de 2012, mais moins d'un sympathisant socialiste sur deux (49 %) envisage de le faire, selon un sondage IFOP pour Le Journal du Dimanche.

    A la question "envisagez-vous d'aller voter à la primaire organisée par le PS les 9 et 16 octobre pour désigner son candidat à l'élection présidentielle ?", 29 % des personnes interrogées répondent favorablement, 71 % par la négative.

    En revanche, 49 % seulement des "sympathisants socialistes" interrogés déclarent avoir l'intention d'aller voter à cette primaire, contre 51 % qui n'envisagent pas d'y participer. 43 % de l'"ensemble des sympathisants de gauche" disent également vouloir aller voter à la primaire socialiste, contre 57 % qui n'en ont pas l'intention.

    L'enquête a été réalisée par l'IFOP du 19 au 21 avril, auprès d'un échantillon de 2 116 personnes âgées de 18 ans et plus, par téléphone ou en ligne, selon la méthode des quotas

     
  • LA VERITE SUR L'IMMIGRATION

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    A l'heure où le pouvoir français se sert du thème de l'immigration à des fins électoralistes, histoire de mieux faire oublier son bilan catastrophique dans tous les domaines ou presque, le journal "Les Echos" publie une intéressante enquête sur la réalité de l'immigration en France (à lire ici).

    On y apprend entre autres :

    - Que la France accueille actuellement moins d'immigrés que dans les années 1920.

    - Que nous sommes un des pays européens où l'immigration est la plus faible.

    - Que les populations immigrées bénéficient en moyenne plus que les Français des budgets sociaux du fait de la plus grande pauvreté de cette population. Cependant, dans le même temps, ils contribuent proportionnellement plus que les nationaux au budget de l'état étant donné qu'ils sont peu représentés parmi les plus de 60 ans, population la plus concernée par la protection sociale.

    - Il est difficile d'établir un lien entre le taux de chômage et l'immigration.

    - L'immigration seule ne suffit pas pour compenser le vieillissement de la population.

    Je vous conseille de nouveau vivement la lecture de cet article qui vient démontrer une fois de plus que l'UMP et le FN, bien aidés par certains médias complaisants, jouent sur les peurs et les fantasmes. Pendant ce temps là, les vrais responsables de la crise économique continuent eux de prospérer.

  • GAZ DE SHISTE :NON MERCI II

    Gaz de Schiste: le gouvernement doit tenir ses engagements et refuser toute exploration et exploitation

     
     
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    A la suite de la remise du rapport d’étape sur l’exploitation des gaz de schistes, les déclaration d’Eric Besson, Ministre de l’énergie sur France Info, ouvrant la porte à de possibles explorations, sont une provocation et témoigne de la duplicité du gouvernement.
     
    Il y a tout lieu d’être inquiets et de craindre le gouvernement se ménage une porte de sortie pour, au final  à terme autoriser l’exploration et l’exploitation des gaz de schistes pour le seul bénéfice des multinationales.
     
    Le Premier ministre doit, comme il s’y est engagé, annuler les permis d’explorations signés par Jean-Louis Borloo en 2008, 2009, et 2010 et soutenir les projets de lois qui visent à interdire les explorations.
    La  mobilisation citoyenne et des partis de gauche doit se poursuivre !  Aujourd'hui, nos concitoyens sont informés  des dangers pour l’environnement et les nappes que constituent les fracturations hydrauliques. Celles-ci implique l'utilisation de grandes quantités de produits chimiques à base de produits cancérigènes, reprotoxiques et mutagènes, avec des conséquences évidentes pour les milieux aquatiques et la chaîne alimentaire.
    Et l’extraction, puis la combustion de milliards de m3 de gaz fossiles n'aura comme conséquences que d'aggraver un peu plus le dérèglement climatique par l'émission de CO2.
     
    Le Parti socialiste défendra avec vigilance cette position pendant le débat parlementaire qui s’ouvrira le 10 mai.
     

  • POUR LA LUTTE DES CLASSES


    Il faut absolument que la gauche sorte la classe ouvrière de l'emprise du Front national. Rien ne me semble plus urgent. En faisant comment ? Sans surenchère (l'extrême gauche n'attire pas plus les milieux populaires) mais en redevenant nous-mêmes. De trois façons :

    1- D'abord, il faut que nous cessions d'être des robinets d'eau tiède au langage châtié, technocratique, diplomatique. Sachons utiliser les mots de la passion, les formules de l'enthousiasme : la politique s'adresse autant au coeur qu'à la raison, j'ai l'impression que nous l'avons oublié. Le FN n'a pas de programme sérieux (à la différence du PS) mais il a des formules-chocs, des expressions qui font tilt, des métaphores odieuses mais parlantes.

    A force de nous soumettre à la communication, nous avons écarté l'émotion. Je ne demande pas que nous soyons lyriques comme Mélenchon ou hargneux comme Le Pen : cultivons avec des termes qui touchent, un langage simple et vif, notre différence. Nous avons plein d'idées justes mais nous ne savons plus parler au peuple. Réapprenons. Jaurès, Blum, Mitterrand savaient faire.

    2- Ensuite, n'ayons pas peur d'appeler un chat un chat, écartons le vocabulaire politiquement correct, d'inspiration droitière (reprendre les mots de l'adversaire, c'est intégrer la défaite). Cessons de parler des "assistés" mais utilisons le mot précis : les pauvres. Arrêtons d'évoquer les "classes moyennes", cette invention des sociologues libéraux dans les années 70, qui ne veut strictement rien dire à force de vouloir tout dire (deux Français sur trois, selon Giscard !): en vérité, c'est de la petite bourgeoisie dont il est question, à distinguer de la grande et bien sûr des classes populaires. La bande à Le Pen, qualifions-la pour ce qu'elle est et non pas pour ce qu'elle fait croire : des fascistes.

    3- Enfin, réhabilitons d'urgence la lutte des classes, qui est nécessaire à notre vie démocratique. Une société n'est pas un ensemble harmonieux, homogène, unanime, ce sont des groupes dont les intérêts et les opinions diffèrent et parfois s'affrontent. La démocratie traite pacifiquement de ces conflits et permet leur représentation. En matière politique, c'est le combat électoral entre les partis ; en matière sociale, c'est la lutte des classes à l'aide des droits institutionnels (syndicalisation, grève, manifestation).

    N'étant pas communiste ni d'extrême gauche, je ne crois pas que la lutte des classes débouchera sur la révolution, encore moins que nous aboutirons un jour à une société sans classe, comme le croyait Marx. Mais la lutte des classes me semble nécessaire à la vitalité démocratique d'une société, en vue de son progrès social. A défaut, nous avons ce que nous voyons aujourd'hui : la lutte des races s'est substituée à la lutte des classes, la haine à l'émancipation, l'extrême droite à la gauche.

    A quelques jours du Premier Mai, souvenons-nous en et faisons en sorte que ça change.

  • LES HIRONDELLES SONT DE RETOUR

    Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé mercredi la création de "patrouilleurs" chargés de "donner plus de visibilité" à la police, réfutant tout retour à la police de proximité, créée par la gauche et enterrée par Nicolas Sarkozy. "Il faut lutter contre la délinquance, la criminalité, les faire reculer et créer un climat, une ambiance de sécurité", a ainsi déclaré le ministre.Avec le grand sens de l’à-propos qui le caractérise, notre sémillant Ministre-Préfet de l’Intérieur vient de nous annoncer la création de policiers  patrouilleurs en binome et à vélo .

    Je me suis aussitôt dit “tiens, ça me rappelle quelque chose”….

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    En effet, pas plus tard qu’en 1896, vous avez bien lu (!), le célèbre Préfet LEPINE avait mis en place les agents cyclistes qui allaient par deux pour assurer une surveillance de nuit dans les quartiers de Paris  et dès 1901, ils circulaient 24 heures sur 24 . Leur efficacité entraîna la création d'une Brigade cyclistes en 1901 et leur surnom "Hirondelles" leur fut donné parce que leur vélo portait ce nom, et leur pèlerine flottant au vent leur donnait une silhouette évoquant l'oiseau du même nom.

     

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     Plus tard furent également inventées les “voitures pie”. D’abord des 4cv puis des dauphines.

    Je m’en souviens comme si c’était hier, du temps de ma jeunesse, à Paris dans les années 50-60 !

     

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    Pas de doute, notre bon Monsieur Guéant est tout à fait au faîte de la modernité.Heureusement que c’est drôle, sinon ce serait triste à pleurer !C’est la démonstration du vide sidéral de la pensée de nos gouvernants actuels.