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Editori@l - Page 49

  • C'EST LE FIGARO QUI LE DIT

     

    Rassurez-vous je ne lis pas le Figaro, mais si la presse la plus réactionnaire de droite décrit la situation du chomage en France comme celà, il n'y a pas grand'chose à ajouter.

     

    La décision du gouvernement de placer l'emploi au coeur de ses priorités pour 2011 se justifie de jour en jour. Car, contrairement au message d'optimisme délivré voici un an par Nicolas Sarkozy sur la foi des bons chiffres de décembre 2009 - il assurait que «le chômage baisserait dans les mois à venir»-, la situation est loin de s'être améliorée. Même si 2010 aura été moins dramatique que 2009, le bilan reste très négatif : le nombre de demandeurs d'emploi continue inéxorablement de progresser en France. Au cours de l'année écoulée, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi n'aura au final reculé qu'une seule fois (en octobre) dans les deux catégories de référence. L'hexagone renoue avec des niveaux non atteints depuis plus de dix ans: au 31 décembre dernier, on comptait entre 2,72 et 4,05 millions de chômeurs selon la catégorie retenue. Soit entre 80100 et 202500 demandeurs d'emploi de plus qu'un an plus tôt, des progressions toutefois 2 à 5 fois inférieures à celles enregistrées en 2009.

    Les données de décembre 2010, publiées hier soir par le ministère de l'Emploi, ne poussent guère à l'optimisme. Avec des progressions du nombre des demandeurs d'emplois inscrits de 27100 en catégorie A et de 32600 en ABC (incluant les chômeurs ayant travaillé plus ou moins de 78 heures dans le mois), décembre est l'un des plus mauvais mois de l'année.

     

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  • PARDONS TARDIFS

    La direction de la SNCF s'est excusée cette semaine pour sa participation à la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'avoue que cette manie des excuses, qui depuis quelques années s'est emparée de la société française, m'irrite. S'excuser, ça nous fait une belle jambe ! Quand le mal est fait, il ne sert à rien de s'excuser, 70 ans après qui plus est.

    Et puis, si la SNCF n'en avait jamais ressenti jusqu'ici le besoin, c'est sans doute qu'il y avait quelque raison. Une administration est au service de l'Etat, elle fait ce qu'on lui dit de faire, voilà tout. C'est le régime, l'instance politique qui sont à incriminer, pas ses agents. Sinon, la Police, la Gendarmerie et bien d'autres devraient aussi présenter leurs excuses. On n'en finirait pas, c'est ridicule.

    Surtout, ces excuses viennent contredire une image très ancienne, très populaire et très vraie : celle de la Résistance cheminote, telle que René Clément l'a immortalisée dans son magnifique film "La Bataille du Rail". A force de culpabiliser à tout va, nous détruisons la réputation, la fierté d'une épopée qui a construit l'imaginaire des générations d'après-guerre. Un peuple qui se repent sans cesse, tout penaud, honteux de sa propre Histoire, est une représentation détestable. Nous avons refoulé les valeurs chrétiennes, elles nous reviennent abâtardies et trahies.


    Il faut que nous aimions notre SNCF, nos trains et nos cheminots. Ils font partie de la tradition, de la légende françaises.

  • LA RECIDIVE SUR LA RECIDIVE

    Sarko Saint Nazaire.jpgOn nous avait pourtant vendu depuis des semaines qu'il avait changé, qu'il s'était représidentialisé, qu'il allait prendre de la hauteur, cesser d'intervenir sur tout, tout le temps. Il n'aura pas tenu bien longtemps. Au premier fait divers un peu marquant, paf ! il retombe dans ses travers. En visite à Saint-Nazaire pour lancer les projets éoliens off-shore, il n'a pas résisté. Il a profité du fait qu'un drame affreux touchant une jeune fille se soit déroulé à quelques kilomètres pour faire une de ses sorties tonitruantes dont il a l'habitude. Du coup, oublié l'éolien, qui pourtant revêt un choix qui nous concerne tous pour le futur. En s'exprimant sur la récidive,Nicolas Sarkozy a encore fait de petits moulinets avec ses bras

    Nicolas Sarkozy est assurément en campagne électorale, du coup, il retrouve la méthode qui a fait son succès : un fait divers, une intervention présidentielle musclée, une loi. Méthode catastrophique convenons-en, puisqu'elle consiste à surfer sur l'émotion et à légiférer dans l'urgence, au mépris de tout débat de fond et de toute concertation avec les professionnels. Peu importe, car ce qui est visé ici, ce n'est pas l'efficacité de la loi, encore moins sa pertinence, mais l'effet que la posture présidentielle aura sur l'opinion publique.

    Sauf que cette fois-ci, ça coince. Même à l’UMP, les députés sont restés prudents. Iln'ont pas suivi , pour le moment, la demande présidentielle d’une nouvelle loi. L’inévitable Christian Estrosi a rapidement aboyé. Mais le vice-président du groupe des députés UMP Jean Leonetti, a rétorqué que « l’indignation est unanime, mais nous ne devons pas avoir une réaction législative immédiate. » Il préfère « une position plus globale et plus apaisée que le fait d’essayer de réagir et de trouver un coupable même s’il y a eu une défaillance dans le système. » Même Christian Jacob (UMP également) a plaidé la retenue et refusé toute « loi d’opportunité« .

    L'autre raison qui explique les réticences de la majorité parlementaire vient non pas de la méthode, mais des solutions proposées pour lutter contre la récidive, solutions qui vont toujours dans la même direction, celles d'une plus grande fermeté envers les délinquants récidivistes. Or, ce qui apparaît clairement dans l'affaire malheureuse de la jeune Laetitia, c'est que l'arsenal répressif n'est pas seul en cause. Si on veut faire baisser le nombre de délinquants récidivistes, il existe des solutions qui sont à la portée du gouvernement et qui ne passent pas forcément par la loi.

    Peu à peu, il est des choses qui apparaissent comme de plus en plus évidente. Par exemple, comment expliquer que les tribunaux soient de plus en plus débordés, que les juges chargés de l'application des peines aient de plus en plus de travail, de responsabilités, et que dans le même temps, pour des raisons budgètaires, leur nombre n'augmente pas. Dans le cas présent, le manque de moyens dûs à la politique de casse systèmatique de toute la fonction publique, voulue et menée par Mr Sarkozy, est à la source du dysfonctionnement qui a permis de laisser une personne multi récidiviste dans la nature sans aucun contrôle.

    Si on laisse de côté ce fait divers pour élargir au problème de la récidive dans son entier, on s'aperçoit que le coeur du problème, ce sont les prisons françaises. En France, la prison est considérée trop souvent comme un lieu de punition, alors qu'elle devrait être le premier lieu de réinsertion. L'objectif n'est-il pas de faire en sorte que les personnes ne recommencent pas leurs forfaits ? Pourtant, dans notre pays, la promiscuité des lieux d'incarcération, leur vétusté, font que ce sont des endroits où l'on apprend à devenir un voyou plutot qu'à ne plus en être un. Or, si la France est montrée du doigt pour l'état lamentable de ses prisons, rien, absolument rien, n'est fait pour changer la donne.

     L’indignation est évidemment partagée, mais on rechigne à appeler à la vengeance. On pourrait cependant pointer d’un doigt qu’une justice pour être efficace a besoin de moyens. C’est basique, mais, pour l’instant, c’est vrai. Sarkozy, ce mardi, a joué aux pompiers pyromanes

    En bon démagogue qu'il est ,alors qu'il n'était que candidat à la présidentielle , il parlait de la récidive"le problème des multirécidivistes , je le réglerai à l'été 2007"

    Faisons en sorte que Sarkozy ne soit pas récidiviste en 2012 

     

  • IL N'A PAS CHANGE

    conf.gifIl en était presque touchant notre président ! Pensez-vous, toute une conférence de presse à paraître sérieux, compétent et déterminé, c'est pas une mince à faire. C'est que dans moins d'un an et demi, il remet son mandat en jeu, notre président. Alors, plus question de parler de Carla, de faire des blagues douteuses sur les pédophiles, ou de s'égarer sur le terrain glissant de la politique intérieure. Non, maintenant Monsieur fait président, il parle des affaires du Monde, de celles qu'il va gérer avec la présidence du G20 !

    Mais attention, hein ! Il ne se contente pas de causer notre président. Non, non, en plus il a des idées ! Il veut taxer les transactions financières ! Voilà une idée qu'elle est bonne ! Même qu'il y a plein d'économistes ou d'ONG qui pensent que ce serait un bon pas vers un contrôle de l'économie libérale !

    Et bien lui, Nicolas Sarkozy, il n'a pas peur, il le dit qu'il veut cette taxe. Peu importe que cela ne puisse de toutes façons aboutir puisque les USA et la Chine y sont opposés, peu importe qu'au fond de lui il n'en pense pas un mot, il ne va quand même pas aller contre les intérêts de ses amis du CAC 40 ! Non, peu importe tout ça, la seule chose qui compte c'est de montrer aux Français qu'il a bien compris les enjeux mondiaux, et que si le monde n'arrive pas à se réformer, ce n'est pas de sa faute à lui.

    Au final, on serait presque rassuré ! Depuis le remaniement, on aurait presque pu croire qu'on nous l'avait transformé. On l'entendait presque plus, même Fillon était devenu plus présent dans les médias, c'est dire. Mais là hier, on a retrouvé notre Don Quichotte de pacotille prêt à combattre les moulins à vent internationaux. On est contents, on est toujours dans la merde, mais on est contents : Nicolas Sarkozy n'a pas changé.

  • JFK:LE DOUTE !

    La mort tragique du président des Etats-Unis, le 22 novembre 1963 à Dallas, a engendré de nombreuses suppositions. Si le personnage de John Fitzgerald Kennedy, sa popularité, son mythe, ne sont pas étrangers à ce déferlement théorique, les circonstances de sa mort et les nombreux éléments équivoques qui l'entoure contribuent à perpétuer indéfiniment le postulat "conspirationiste".

    Bien que la grande majorité des éléments litigieux aient été éludés par des partisans de la version officielle des zones d'ombre ont longtemps alimenté l'idée d'un complot contre JFK.
    François Carlier, défenseur de la thèse officielle et auteur de "Elm Street. Oswald a tué Kennedy !" (Publibook, 2008) ainsi que Marcel Dehaeseleer, partisan de la théorie de la conspiration et auteur d'un site remarquablement documenté sur les sources photographique de l'assassinat reviennent sur cinq points d'achoppement de l'affaire :


    - L'assassin :

     

    "À lui tout seul, Lee Oswald est un mystère à éclaircir", explique François Carlier. " Il a fait partie du corps des Marines, il en est parti volontairement et brusquement, il est parti s'installer en URSS en pleine guerre froide. Il a menacé de renoncer à sa citoyenneté américaine, il a trouvé un travail, puis a décidé de revenir aux Etats-Unis, après avoir épousé une Russe. De retour, il fait plusieurs métiers, vit pendant un temps à La Nouvelle Orléans et semble avoir noué des contacts avec des gens qui sont idéologiquement ses ennemis, il s'engage dans un combat politique d'ultra-gauche, hostile à la politique de son pays, il achète un fusil sous un faux nom, il est en possession d'une fausse carte d'identité sur lui lors de son arrestation, etc.

    Non, vraiment, il n'est pas banal, ce Lee Oswald."

    Partisan de la théorie du tireur unique, François Carlier, qui le temps d'un instant, a bien voulu se placer dans la peau d'un "conspirationniste", s'empresse de clarifier : "Qu'Oswald ait eu une jeunesse agitée et qu'il fut un homme peu équilibré et qui ne trouvait pas sa place dans la société est une chose, mais cela ne prouve en RIEN qu'il ait été un agent de la CIA ou d'une autre agence".


    - La position de la limousine présidentielle dans le cortège :

    A l'avant de la limousine le numéro 7 indique la position dans le cortège (DR)Pour Marcel Dehaeseleer, partisan de la thèse de la conspiration, Kennedy n'aurait jamais dû se trouver en seconde position dans le cortège. "Durant toute la campagne de Kennedy dans le Sud, l’ordre des véhicules dans le cortège était immuable. Les véhicules de presse, privée et officielle, en ouverture de cortège et la Limousine présidentielle en septième position."
    C'est en effet ce qu'atteste le sticker habillé du numéro 7 sur le pare-brise de la voiture du président


    - Le meurtre d'Oswald par Jack Ruby :


    Jack Ruby tire sur Lee Harvey Oswald le 24 novembre 1963 lors de son transfert à la prison du comté de Dallas. (AP)"Incontestablement, cet événement a causé énormément de doutes dans l'esprit des gens", explique François Carlier, jouant le jeu de la conspiration. "Cela parait être le signe évident qu'on a fait taire Oswald. Au sein des locaux de la police, en plein milieu d'une escorte policière, dans des conditions de sûreté maximale, le prisonnier le plus important de l'histoire des Etats-Unis se fait tuer, en direct à la télé, par un patron de club surgi de nulle part ... Qui peut croire que c'est par hasard ? C'est trop bizarre, trop suspect. On veut tous croire que c'est la mafia qui a envoyé Jack Ruby tuer Oswald pour le faire taire. C'est sûrement parce qu'il en savait trop. Il y a donc quelque chose qu'on nous cache. Oswald a peut-être été accusé à tort ? Et si c'était un bouc-émissaire ?". Mais François Carlier de rectifier: "Sans développer outre mesure ici, on peut affirmer catégoriquement que Jack Ruby a agi seul, sur un coup de colère, par haine de l'homme qui avait tué le président. Force est de constater que depuis 46 ans, malgré tous leurs efforts de tous les instants, les milliers de "complotistes" qui ont épluché le dossier n'ont jamais réussi à trouver le moindre éléments pouvant nous amener à penser qu'il en était autrement."


    - Le célèbre film de Zapruder :

    Image z313 du film de Zapruder, le tir mortel. Malgré la mauvaise qualité de la reproduction, on aperçoit la gerbe de sang vers le haut et l'avant


    Le célèbre film de l'assassinat filmé par le spectateur Abraham Zapruder Marcel Dehaeseleer se montre " dubitatif quant au côté fortuit de la réalisation de cette pièce maîtresse ayant permis de déterminer le nombre et le timing des tirs".
    Selon lui, "Zapruder souffrait de vertiges, dès lors, la version officielle veut que sa secrétaire Maryline Sitzman soit montée sur le piédestal afin de stabiliser son patron durant le tournage. Or, "Abraham Zapruder nous offre un superbe plan séquence légèrement rythmé par quelques soubresauts au moment des tirs. Il est à noter que la majorité des témoins présent sur Dealey Plaza se sont jetés au sol lors des coups de feu. Zapruder – cinéaste amateur - ne perdra pas son flegme et tournera le 'film du siècle' en gardant JFK en permanence centré plein cadre ! Une prouesse et un sang froid que même les cadreurs ayant tourné en territoires hostiles n’ont pas".
    Pour François Carlier, la véracité du film ne fait pas de doute. Comme il l'explique sur son site internet, "le film de Zapruder correspond exactement aux autres films et photos pris ce jour-là à Dealey Plaza". Par ailleurs, après avoir été passé au crible des experts de la commission Warren et de ses détracteurs, le film est récemment passé entre les mains des experts de Kodak "pour essayer de déterminer s'il avait été retouché. Les conclusions sont formelles : le film est authentique."


    - La classification des documents de la commission Warren :

    Durement critiqué lors de sa sortie en 1964, le rapport de la commission Warren fut déclaré secret pour une période de 75 ans (jusque 2039). Pourquoi cacher ces documents : "Le gouvernement aurait-il quelque chose à cacher ? Si tout était normal, il ne garderait rien caché.", interroge François Carlier avant d'interjeter que "si les documents ont bien été mis en réserve, ce n'est pas à la demande de la commission Warren (Earl Warren lui-même avait demandé par écrit que tout soit rendu public). C'est simplement une loi appliquée par les Archives Nationales américaines pour tous les documents fédéraux. D'ailleurs, ces documents ont été rendus publics dans les années 1990, et il n'y avait rien dedans qui montre quoi que ce soit." Une grande majorité des dossiers du rapport Warren ainsi que du House Select Committee on Assassinations a été rendue publique dans les années 1992 grâce au concours du congrès américain.

    Sélim Batikhy - Nouvelobs.com

  • EOLIENNES TROP CHERES

    0000422046-0_w_230_h_230.jpgUn projet de parc éolien sème le trouble dans trois communes du nord du département de l'Ariège. Ses opposants remettent en cause sa pertinence énergétique, dépassant le classique débat sur l’enlaidissement du paysage.

    Il n’y a pas encore d’éolienne sur le pic d’Estelle. Pourtant le vent de la polémique y souffle déjà. Présenté en 2004, un projet d’une quinzaine d’éoliennes divise la population. Ses opposants dénoncent le gâchis du paysage sur ces crêtes qui jouissent d’une vue imprenable sur les Pyrénées. Pourtant, les trois municipalités concernées, Tourtrol, Coutens et Viviès, sont plutôt favorables au projet. Elles pourraient en effet profiter chacune de 30 à 70 000 euros par an de taxes professionnelles. De quoi faire réfléchir ces communes qui totalisent moins de 500 habitants.

    « On sent déjà que les gens se regardent d’un mauvais œil », confie Jean-Luc Mathieu, président de l’Association de défense des collines du pic d’Estelle (ADCPE), qui regroupe les opposants au parc éolien. Pourtant, le projet n’en est encore qu’à ses balbutiements. La campagne de mesures préliminaires de la vitesse du vent s’achève, et la préfecture étudie la demande de Zone de développement de l’éolien déposée par les trois communes. Si elle est acceptée, EDF sera obligé d’acheter l’énergie produite à environ 8 centimes d’euros le kilowatt heure (kWh). Un surcoût qui sera probablement répercuté au consommateur : l’électricité produite à partir du nucléaire coûte en moyenne 2,8 centimes d’euros le kWh.

    l_energie_eolienne_31.jpgLa centaine de militants de l’ADCPE dénoncent justement ce risque. En abordant les questions économique et énergétique, les anti-éoliens ont dépassé le niveau habituel des débats sur l’éolien, trop souvent réduits à l’enlaidissement du paysage ou aux oiseaux pris dans les pales. L’association a ainsi remis en cause pointé les effets pervers de l’électricité éolienne. Premier écueil, l’irrégularité de la production. « Les éoliennes du pic d’Estelle ne tourneront que 2 200 heures par an, explique Claude Cambus, ancien cadre d’EDF et sympathisant de l’ADCPE. Cela impose de trouver d’autres sources d’énergie pour les 6 560 heures restantes, que ce soit à partir de nucléaire ou de gaz. » Avec toute la bonne volonté du monde, construire des éoliennes pour éviter le stockage des déchets nucléaires pourrait finalement conduire à... en construire d’autres pour combler les trous de production ! « J’accepterais d’empoisonner le paysage si c’était la condition de la survie de mes enfants », ajoute Claude Cambus. Mais pour cet ancien retraité, qui a aussi travaillé pour le Conseil économique et social, l’intérêt écologique des éoliennes est loin d’être établi. « L’électricité française est produite à 95 % à partir du nucléaire et de l’hydraulique, sans dégagement de gaz à effet de serre. L’éolien ne réduit donc pas ces émissions. » Les anti-éoliens préfèrent militer pour le bois énergie. La forêt ariégeoise s’étale sur 220 000 hectares de forêt, et seul un quart de son accroissement naturel est exploité. A terme, selon Claude Cambus, elle pourrait produire l’équivalent de cent éoliennes.

    par Yannick Groult 
  • LAGARDE NE PREND PAS GARDE

     

    Num-riser0029-726x1024.jpg Christine Lagarde, était toute contente l'autre jour d'annoncer une nouvelle ex-tra-or-di-nai-re, de celles qui vont immanquablement changer la face du monde : le taux du livret A va passer de 1.75 à 2% au 1er février.

    D'ailleurs c'est la spécialiste des bonnes nouvelles, Lagarde. Elle est coutumière des annonces positives : elle a déjà annoncé la fin de la crise, le retour de la "croissance", le chômage qui baisse… Bon, on n'a rien vu, mais au moins elle l'a annoncé.

    Mais dans le cas du Livret A, pas de doute : le petit épargnant va faire fortune.

    Allez, calculons. Le Livret A est plafonné à 15300 euros. Mais sur 47 millions de livrets A, seuls 2 millions environ sont pleins. L'encours étant d'environ 140 milliards d'euros, cela fait en moyenne environ 3000 euros par livret.

    Sur un livret "moyen", le passage de 1.75% à 2% va donc entraîner une hausse des intérêts de… 7 euros 50. Ah ouais, ça valait le coup que Madame Lagarde se déplace… Je ne sais pas quel autre non-événement peut à ce point monopoliser l'attention des médias.

    D'ailleurs Christine Lagarde a vendu la mèche : si le taux du Livret A augmente ainsi de manière infinitésimale, ce n'est pas une mesure de générosité gouvernementale, mais la simple application d'une formule, qui prend notamment en compte l'inflation.  En gros, si le taux du Livret A augmente, c'est que les prix montent.

    Et en ce moment, vous avez peut-être remarqué que le prix qui augmente le plus, c'est celui des carburants. Après une chute libre depuis l'été 2008 en raison de la baisse de la demande mondiale due à la crise, les prix sont de nouveau à la hausse. Le baril approche à nouveau les 100 dollars, sauf que le dollar est beaucoup plus haut par rapport à l'euro qu'en 2008. Résultat des courses, le gasoil a augmenté de 14 centimes en 2010 par rapport à 2009, et cela pourrait être bien pire en 2011.

    Revenons à ce Français moyen et son Livret A garni de 3000 euros. Comme tout Français moyen qui se respecte, il possède une bagnole, probablement diesel. Cette bagnole consomme 7 litres aux 100km. Il parcourt environ 12500 km/an, et achète donc 875 litres de gasoil. L'augmentation de prix qu'il subit s'élève donc à environ 122 euros par an…

    7.5 euros qui arrivent, 122 euros qui repartent, il n'est probablement pas nécessaire d'être expert-comptable pour comprendre qu'une fois encore, Christine Lagarde et ce gouvernement misérable se foutent de notre gueule…

  • JEAN -FRANCOIS MANCEL:RETENEZ SON NOM

    574425967_2.jpgDéroutante proposition de loi du député UMP Mancel qui vise a cassé encore le service piblique en s'attaquant au personnel. J'adresse un petit cadeau à ce député Mancel . UMP enfoirée

     

     

    N° 3088

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    ASSEMBLÉE NATIONALE

    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

    TREIZIÈME LÉGISLATURE

    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 13 janvier 2011.

    PROPOSITION DE LOI

    visant à réserver le statut de la fonction publique
    aux agents exerçant une
    fonction régalienne,

    (Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale
    de la République, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus
    par les articles 30 et 31 du Règlement.)

    présentée par

    M. Jean-François MANCEL,

    député.

    EXPOSÉ DES MOTIFS

    Mesdames, Messieurs,

    Tout État, pour assurer ses missions, a besoin de s’appuyer sur une fonction publique efficace. Notre pays n’échappe pas à la règle. Cependant, force est de constater que le poids de la fonction publique française est de plus en plus important au point qu’il en arrive à nuire à son efficacité, malgré la valeur de ses agents.

    Le rapport Silicani de 2008 sur la fonction publique estime que plus de sept millions de personnes occupaient un emploi de service public en France au 31 décembre 2005, ce qui représente plus de 28 % de l’emploi national total. Concernant le service public administratif, le nombre d’agent a augmenté de près de 25 % entre 1986 et 2006, passant de 4,2 à 5,2 millions. Cette constante augmentation, qui découle en partie d’une forte hausse de l’emploi territorial suite aux processus de décentralisation, génère des pesanteurs au sein de l’appareil public, dommageables autant à celui-ci qu’aux Français.

    Nos voisins européens l’ont bien compris et la France est aujourd’hui le seul grand pays développé où il existe encore une séparation totalement étanche entre le statut des fonctionnaires et celui des salariés du secteur privé.

    Réformer le statut de la fonction publique en France, en le resserrant autour des fonctions régaliennes, aurait des conséquences hautement bénéfiques.

    Tout d’abord, cela contribuerait à dynamiser les domaines non régaliens actuellement englobés dans la fonction publique. En effet, la généralisation du contrat de travail de droit commun permettrait une meilleure prise en compte du mérite ainsi qu’une meilleure gestion des ressources humaines et créerait des ponts entre le secteur public et le secteur privé. Cette nouvelle flexibilité nourrirait une dynamique d’enrichissement réciproque des deux secteurs.

    Ensuite, cette réforme du statut aurait un impact non négligeable sur les dépenses publiques au sein desquelles les dépenses de personnel représentent près de la moitié du budget de l’État. À l’heure où le Gouvernement a décidé de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, une telle mesure viendrait renforcer la volonté de rationalisation des dépenses de l’État.

    Enfin, il convient de souligner que les contraintes qui pesaient sur les agents publics au nom du service de l’intérêt général et qui justifiaient les droits spécifiques liés au statut ont perdu beaucoup de leur importance d’origine, ce qui justifie aujourd’hui d’adapter le statut à ce nouvel environnement.

    Aussi, la présente proposition de loi vise à réformer le statut de la fonction publique en le limitant aux seules missions régaliennes, revenant ainsi aux sources de ce statut spécifique.

    Dans son article 1er, elle modifie et complète les articles 2 et 3 de la loi du 13 juillet 1983 (dite loi Le Pors, portant droits et obligations des fonctionnaires) en restreignant le champ d’application du statut de la fonction publique aux seuls emplois de souveraineté nationale et de puissance publique.

    Dans son article 2, elle précise que cette modification ne s’applique qu’aux nouveaux entrants au sein de la fonction publique et non aux agents actuellement en poste afin de ne pas porter atteinte à leur choix initial.

    Cependant, il ne faudrait pas fermer la porte à ceux d’entre eux qui souhaiteraient bénéficier du nouveau régime généré par le contrat de travail de droit commun. Aussi, dans son article 3, la présente proposition crée un droit d’option.

    Loin de représenter une forme de désengagement de l’État, cette proposition de loi s’inscrit dans une logique d’égalité et de réconciliation au sein de la société française à l’heure où les différences entre le secteur public et le secteur privé apparaissent plus que jamais injustes aux yeux de nombre de nos concitoyens, particulièrement suite à la grave crise financière que nous venons de traverser.

    PROPOSITION DE LOI

    Article 1er

    Les articles 2 et 3 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires sont ainsi rédigés :

    « Art. 2. – La présente loi s’applique aux agents civils des administrations de l’État, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics y compris les établissements mentionnés à l’article 2 du titre IV du statut général des fonctionnaires de l’État et des collectivités territoriales, à l’exclusion des fonctionnaires des assemblées parlementaires et des magistrats de l’ordre judiciaire, qui ont vocation à occuper les emplois définis à la seconde phrase du premier alinéa de l’article 5 bis.

    « Les autres agents sont régis par les dispositions du code du travail.

    « Art. 3. – Sauf dérogation prévue par une disposition législative, les emplois civils permanents de l’État, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics définis à la seconde phrase du premier alinéa de l’article 5 bis, sont, à l’exception de ceux réservés aux magistrats de l’ordre judiciaire et aux fonctionnaires des assemblées parlementaires, occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent titre, soit par des fonctionnaires des assemblées parlementaires, des magistrats de l’ordre judiciaire ou des militaires dans les conditions prévues par leur statut. »

    Article 2

    Les dispositions de l’article 1er s’appliquent aux agents recrutés à compter de la publication du décret mentionné à l’article 3.

    Les agents recrutés avant cette publication peuvent, à leur demande, être régis par les dispositions du code du travail, dans les conditions définies par le même décret.

    Article 3

    Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application de la présente loi.

  • ILS SONT TOUS DEVENUS TUNISIENS

    Il est amusant et instructifs de fouiller les archives récentes des partis politiques sur l’affaire tunisienne. Qui en France a soutenu l’insurrection tunisienne ?

    Le 28 décembre 2010, Europe Ecologie Les Verts s’indigne contre la répression : « Europe Écologie-Les verts affirme sa solidarité avec la mobilisation citoyenne en cours, depuis plusieurs semaines, dans la région de Sidi Bouzid en Tunisie.  Une nouvelle fois, après Gafsa et Ben Guerdane, le gouvernement tunisien réprime dans le sang la révolte de toute une population mobilisée contre la corruption du régime, la hausse des prix des matières premières  et le chômage (notamment des jeunes diplômés). Face à la colère des habitants le gouvernement de Ben Ali répond :  couvre-feu  et tirs de la police à balle réelles sur la foule, causant plusieurs morts et des dizaines de blessés dont un du parti Tunisie Verte. »

     Le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon a attendu le 6 janvier pour protester.

    Le 14 janvier, les partis de gauche et écologistes (Europe Ecologie Les Verts, Gauche Unitaire, Parti communiste français, Parti de gauche, Parti socialiste, NPA, FASE, PRG) publient un communiqué commun, offensif.

    A l’UMP, Xavier Bertrand, alors secrétaire général de l’UMP, s’entretenait officiellement avec les autorités tunisiennes en octobre dernier. Il a fallu attendre samedi 14 janvier pour que l’UMP se réveille. L’UMP est un parti godillot.

    La palme du combattant de la 25ème revient au Parti Communiste à en croire le blog de Gérard Piel dés le départ de Ben Ali connu vendredi soir il organisait une manifestation de soutien le lendemain à Nice .Sans oublier son paragraphe d'anti-socialiste primaire où sur ce même blog il ressort une vidéo de 2008 où Dominique Straus Kahn félicite la Tunisie pour l'augmentation de son pouvoir d'achat.    

  • LES ARDENNES ENCORE TOUCHEES : Porcher liquidé

    REVIN (Ardennes). 146 salariés au tapis. Tel est le résultat, en termes purement comptables, du nouveau drame social qui s'apprête à endeuiller les Ardennes. C'est, cette fois, Porcher qui se trouve dans la tourmente : la direction du groupe doit annoncer aujourd'hui la fermeture pure et simple  du site historique revinois.

    280px-Revin.jpgON savait qu'en dépit de quelques maigres lueurs de reprise, les conséquences de la crise allaient encore se faire ressentir de longs mois.
    La confirmation de cette crainte, brutale, doit tomber aujourd'hui, lors d'un comité central d'entreprise du groupe Idéal Standard : la direction s'apprête à annoncer la fermeture du site revinois, plus connu sous le nom de Porcher, laissant 146 salariés sur le carreau.
    Un énième coup dur pour l'emploi dans les Ardennes en général et sur la Vallée de la Meuse en particulier, pour ne rien dire de la ville de Revin, une nouvelle fois meurtrie au plus profond de sa chair.

    Porcher = qualité


    Une énième gifle assénée en pleine face de tous ceux qui tentent de ramer contre le courant, particulièrement contraire depuis bien trop longtemps : on pense aux salariés et à leurs représentants, bien sûr, mais aussi aux élus locaux ou aux agents de l'Etat qui s'échinent à disputer des combats dont on aimerait qu'ils ne soient pas tous, ou presque, perdus d'avance.
    Le scénario qui se répète lors de chaque désastre industriel s'est donc choisi une nouvelle tête d'affiche : Porcher. Un nom qui résonne bien au-delà des frontières ardennaises, tant les ouvriers de l'usine revinoise ont su, plus d'un siècle durant, s'appuyer avec talent et bonheur sur ce fameux savoir-faire qui constitue pour notre département l'un des derniers points d'ancrage n'ayant pas cédé devant la tourmente de la mondialisation.
    Qu'on ne s'y trompe pas, c'est bien l'un des fleurons emblématiques du tissu industriel local qui s'apprête à disparaître, et avec lui un pan supplémentaire de notre âme collective.
    C'est en effet en 1886 qu'André et Emile Porcher décident de créer à Revin ce qui constituera la première usine de sanitaire de France. Rapidement, la qualité des systèmes de douche, baignoires et autres lavabos produits au bord de la Meuse permet à l'entreprise de se doter d'une réputation enviable et de conquérir des marchés prestigieux : grands hôtels, stations thermales ou paquebots transatlantiques.
    Tout au long du XXe siècle, pour la clientèle, Porcher rime avec qualité.

    Le début de la fin


    En 1991, la société est reprise par le groupe American standard par l'entremise de sa filiale Idéal standard.
    En novembre 2007, cette dernière est à son tour rachetée par Bain capital partner, un fonds d'investissements déjà connu pour avoir jeté son dévolu sur des sociétés telles que Burger king, Samsonite ou Toys « r » us.
    Porcher va connaître un long et douloureux calvaire qui va donc se conclure tragiquement aujourd'hui. Amputée de sa division « fonte » (devenue Oxame), l'entreprise revinoise compte alors près de 180 salariés qui se spécialisent dans la production de sanitaires en céramique.
    En décembre 2007, Daniel Delattre, le directeur, fixe les objectifs 2008 : 220.000 pièces. Le site n'en produira que 144.000…
    Pour 2009, ce sont 105.000 pièces qui sont prévues, mais également 11 semaines de chômage partiel. Un dernier objectif qui, lui, sera même dépassé avec un total de 18 semaines de fermeture forcée, durant lesquelles les salariés ne touchent qu'environ deux tiers de leur revenu habituel.
    Début 2010, l'entreprise lance un plan de gestion prévisionnelle des emplois et compétences, dispositif destiné à accompagner les volontaires vers un reclassement. Une vingtaine tenteront leur chance. Le chômage partiel est à nouveau massivement employé : on compte 13 journées chômées au cours du premier semestre 2010 puis trois semaines en décembre.
    Seule consolation pour les salariés l'an dernier, la certitude de ne pas avoir à affronter un plan de licenciement, inenvisageable légalement puisque l'entreprise bénéficie des aides de l'Etat pour le paiement des heures de chômage.
    Une hypothèque rassurante malheureusement levée depuis le 1er janvier. Il n'aura fallu attendre que 12 jours pour voir le couperet tomber…

    Jean-Claude ROUSSEL L'Union