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Editori@l - Page 73

  • TRAVAILLER LE DIMANCHE

    Le gouvernement s'acharne à déréguler le marché du travail . Il laisse ainsi pleins pouvoirs aux employeurs, les salariés n'ayant pas souvent les moyens de refuser .

    Après la fin des 35 h et le bonus aux heures supplémentaires ( travailler plus pour gagner plus !), voici le travail du dimanche qui revient sur le devant de la scène politique. Ce projet avait été abandonné devant de nombreuses réactions hostiles.

    Brice Hortefeux, l'ami sincère de Nicolas, remet le projet à l'ordre du jour du parlement, car notre président y tient beaucoup.

    Voici le point de vue du JDD


    Abandonnée fin 2008 en raison d'une trop grande contestation, y compris à droite, la question du travail dominical va faire son retour dans hortefeux_dimanche.jpgl'arène politique. Cet été, le Parlement devra examiner une nouvelle proposition de loi. Brice Hortefeux l'a annoncé ce dimanche, affirmant que le gouvernement ne cherche pas à "remettre en cause le repos dominical".

    A moins d'une semaine d'un 1er-Mai qui s'annonce offensif dans les rues du pays le gouvernement jette un nouveau pavé dans la mare. Invité ce dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, Brice Hortefeux a remis sur la table l'épineuse question du travail dominical. Abandonné en décembre dernier en raison de trop nombreuses oppositions, y compris à droite le projet, ardemment soutenu par Nicolas Sarkozy, va pourtant faire son retour devant le Parlement. "En juillet" plus précisément - et sous forme de proposition de loi - a dévoilé le ministre des Affaires sociales. Une période où, traditionnellement, les polémiques sont, vacances obligent, moins virulentes qu'à une autre période de l'année

  • L'HOMME QUI MENACAIT L'AMERIQUE

    Depuis le 11 septembre, les services de sécurité des Etats-Unis sont de plus en plus paranoïaques. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont sur des listes qui leur interdisent de rentrer aux Etats-Unis, ou même de survoler leur territoire.

     

    Ces listes sont établies dans un manque de transparence total, et il n'est bien sûr pas possible d'y avoir accès ou de les rectifier. Vous lirez ci-dessous ce qui s'est passé lors d'un vol Paris-Mexico. A force de vouloir contrôler un maximum de personnes, le risque est de ne plus contrôler rien du tout, à moins de rentrer dans un système où les liberté individuelles sont gravement atteintes.

     

    Voici l'article du"Monde diplomatique" qui relate les faits :



    Samedi 18 avril 2009. Dans cinq heures, le vol Air France 438, en provenance de Paris, atterrira à Mexico. Soudain, la voix du commandant de etats-unis.jpgbord annonce que les autorités américaines interdisent à l’appareil le survol de leur territoire – où il n’est nullement prévu qu’il atterrisse. Parmi les voyageurs, figure une personne qui pose problème « pour des motifs de sécurité nationale ». Le Boeing 747 est dérouté. Son nouveau trajet étant beaucoup plus long, l’avion se pose à Fort-de-France pour refaire le plein de carburant.

    Après l’escale en Martinique, le copilote aborde discrètement un passager. « Etes-vous M. Hernando Calvo Ospina ? » Recevant une réponse affirmative, il l’entraîne à l’arrière de l’appareil et lui annonce qu’il est le « responsable » du « détournement ». Colombien exilé en France, journaliste, écrivain, collaborateur du Monde diplomatique, Calvo Ospina se rend au Nicaragua pour ce mensuel. Il a publié de nombreux ouvrages (1) et articles dénonçant la politique du président Alvaro Uribe, le paramilitarisme, le rôle des Etats-Unis en Amérique latine. Comme tout journaliste travaillant sérieusement sur la Colombie, il a eu l’occasion d’interviewer des membres de l’état-major des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). « Ma première réaction, témoigne-t-il, fut d’interroger le co-pilote : “Vous croyez que je suis un terroriste ? ” Il me dit : “Non, et c’est pour cela que je vous préviens.” Il me demanda de ne rien dire à personne, y compris au reste de l’équipage (2). »

    Lors de l’arrivée à l’aéroport de Mexico, avec six heures de retard, Calvo Ospina est intercepté, à la demande des autorités américaines, par des fonctionnaires de police mexicains. Ayant en leur possession une douzaine de feuilles sorties d’une base de données, ceux-ci l’interrogent courtoisement, lui expliquant que, depuis le 11-Septembre, les Etats-Unis ont, dans ce domaine, multiplié leurs demandes de « collaboration ».

    avion.JPGLe journaliste doit, entre autres choses, préciser s’il est… catholique. « Je répondis que non, mais que je n’étais pas non plus musulman, connaissant la “dimension dangereuse” qu’a pris cette croyance religieuse aux yeux de certaines polices. » S’il sait utiliser des armes ? « Je n’ai même pas fait le service militaire. Mon unique arme c’est l’écriture. » Relâché le dimanche, à deux heures du matin, il pourra repartir sans problème pour Managua.

    Ce détournement paranoïaque, en plein ciel, d’un avion de ligne, au prétexte de la présence d’un passager ne présentant aucun danger – avec un coût faramineux pour Air France (carburant, heures supplémentaires de l’équipage et logement à Mexico des nombreux passagers ayant raté leur correspondance) – attire à nouveau l’attention sur l’accord Bruxelles-Washington qui fait obligation aux compagnies aériennes de permettre au Département à la sécurité intérieure américain un accès électronique à leurs données passagers (Passenger Name Records ; PNR). Beaucoup s’imaginent que cette surveillance ne concerne que les vols à destination des Etats-Unis. Il n’en est rien. Les « services » américains s’intéressent aussi, sans qu’ils le sachent, aux voyageurs de tout avion survolant – quand bien même il ne s’y pose pas – eaux territoriales et territoire américains. Big Brother is, plus que jamais, watching you !

  • FERMER LA JUNGLE

    De nombreux immigrés qui veulent gagner l'Angleterre font étape à Calais. Il y a quelques années, le gouvernement a fermé le centre de Sangatte où se regroupaient les candidats au passage.

     

    Cette fermeture n'a rien réglé, au contraire le problème à pris de l'ampleur. La demande d'immigration est toujours forte, les personnes en attente de traversée outre-Manche sont concentrées dans une zone appelée"jungle". Il faut voir le film "Welcome" pour se faire une idée de la vie dans ces territoires.

    h_9_ill_1184232_acac_calais.jpgLe ministre Eric Besson qui ne tire pas beaucoup de leçons de l'histoire veut maintenant fermer cette jungle. il propose bien quelques mesures humanitaires(geste provoqué par les réactions indignées suite au film ?), mais il n'a aucune solution d'ensemble au fond du problème qui est l'immigration à cause de la misère.

    Voici un compte-rendu de "Libération" :

     

    Une image, un poids économique et des contraintes que la ville de Calais ne peut plus supporter explique en substance la maire de Calais, Nathalie Bouchart. « Plutôt que de fermer ces entreprises, nous démantelerons la jungle », lui a répondu le ministre lors d’un discours à la mairie de la ville. Voilà l’objet de cette visite. Plus de six ans après la fermeture de Sangatte, par Nicolas Sarkozy, Eric Besson, veut vider la « jungle », sans créer un « mini-Sangatte ». Comment? « J’ai demandé un plan pour que cela soit fait d’ici fin 2009. » Le ministre avance que les passeurs y font régner « la loi de la jungle », martèle-t-il. Pour les associations « cela ne fera que déplacer le problème ».

    Par ailleurs, des discussions avec les Britanniques doivent débuter «dans les semaines qui viennent. » « Nos amis britanniques doivent prendre photo_0302_459_306_33686.jpgune part dans le contrôle de leur frontière avec l’espace Schengen. »

    Devant la mairie où le ministre doit faire son allocution, quelques manifestants. Suzanne, militante à l’association Salam s’interroge: « Mes chiens sont mieux traités que ces jeunes migrants. Qu’est-ce qu’on en fait? » Elle rit, amère. « Ca fait six ans que je répète la même chose. Quand ils ont fermé Sangatte, il y avait peut-être 200 migrants. Maintenant, ils sont 800. Ca n’a strictement rien changé. »

    Pour remédier à la situation humanitaire désastreuse, le ministre a prévu un plan en six points pour Calais. « Un point de recueil des demandes d’asile à la sous-préfecture, une agence pour suivre les droits des migrants, un point de distribution des repas mieux adapté, une permanence d’accès aux soins, un point sanitaire et un nouveau point d’accueil de jour. » « Des avancées hummanitaires réelles », estime Jean-Claude Lenoir, cofondateur de l’association humanitaire Salam.

  • TOUS LES PARDONS DU MONDE

    La première fois, ça m'a agacé, mais sans plus. Aujourd'hui, je me demande vraiment quelle mouche l'a piquée. Je parle de Ségolène Royal et de sa manie de demander pardon à chaque fois que Nicolas Sarkozy offense quelqu'un. Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, je ne me reconnais pas dans ces excuses à répétition.

    Dans un communiqué, Ségolène Royal annonce qu'elle a écrit au chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero, pour lui demander pardon pour « les propos injurieux tenus par Nicolas Sarkozy » :

     "Elle lui a assuré que ces propos n'engageaient ni la France, ni les Français".Les propos tenus par Sarkozy président n'engagent de toute façon pas tous les français.

    On pourrait pousser le trait plus loin. Pourquoi Ségolène Royal ne s'excuse-t-elle qu'auprès des victimes étrangères de Nicolas Sarkozy. Elle pourrait demander pardon à tous les Français qui n'ont pas bénéficié du bouclier fiscal, aux ouvriers de Gandrange victimes des promesses non tenues du président, aux enseignants-chercheurs qui contestent ses projets de réformes, aux marins-pécheurs victimes de quotas approuvés par le gouvernement au pov'con… La liste pourrait être longue.

    S'excuser ou proposer des alternatives ?

    Drôle de conception du rôle d'un opposant que de s'excuser pour les paroles de celui qui a gagné les élections. N'attendrait-on pas plutôt d'une opposante qu'elle propose des alternatives, qu'elle reste sur le terrain politique, pas celui de la morale avec ce pardon déplacé.

    Dans son obsession à exister politiquement, face à Nicolas Sarkozy, face à Martine Aubry, face à François Bayrou ou même à .. François Hollande, Ségolène Royal a trop volontiers recours à la politique-gadget. Ce comique de répétition du « pardon », sans doute inspiré à « Sainte Ségolène » par l'ambiance pascale, ne rend pas cette opposante plus crédible dans sa critique de la politique économique et sociale du gouvernement, c'est-à-dire ce qui importe le plus aux Français aujourd'hui.

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  • ON IRA TOUS AU PARADIS

    Le paradis fiscal n'est pas donné à tous. Le G20 vient de définir les pays qui sont considérés comme participant à la fraude financière . Mais la liste retenue est assez curieuse, oubliant certains noms .  Ceux qui avaient un appui au sein du G20 ont bénéficié de mansuétude. Ainsi Hong Kong et Macao n'y figurent pas, pour ne pas déplaire à la Chine. Et Jersey se trouve également blanchie . Il fallait bien sortir une liste pour faire plaisir à notre président, mais de compromis en compromis, le choix final n'a pas beaucoup de sens, d'autant plus qu'aucun système de sanction paradisFiscaux-5eme.jpgn'a été validé . Voici un extrait de l'analyse de Libération.

     

    Question piège : qui sont les trois pays considérés comme les plus grands paradis fiscaux selon le G20 ? Sont-ce les îles Caïman, la Suisse, les Bermudes (les principaux centres financiers offshore de la planète) ? Pas du tout. Les nouveaux pestiférés de la finance mondiale ont pour nom Costa Rica, Philippines, île de Labuan (une zone franche de la Malaisie), l’Uruguay ayant été retiré de cette liste vendredi soir, 24 heures après que l’OCDE eut établi celle des pays «fiscalement non coopératifs», c’est-à-dire qui n’ont pas (ou pas encore) signé au moins 12 conventions de coopération avec d’autres pays membres de l’organisation.

    Pour le coup, c’est une surprise. Les trois pays figurant sur cette «liste noire» se voient reprocher de n’avoir pris «aucun engagement de se plier aux standards internationaux sur le plan fiscal». Quant aux principaux centres offshore connus, l’OCDE les cite, mais sur une «liste grise» à part, qui inclut les pays ayant pris des engagements, mais ne les ayant pas «substantiellement» mis en œuvre. Et certains territoires, comme Jersey ou la Barbade, ont même eu le plaisir de faire partie de la «liste blanche», aux côtés de la France et des principaux pays de la planète. Du coup, l’initiative du G20 contre le secret bancaire et les paradis fiscaux s’en est trouvée de beaucoup relativisée.

  • BIOCARBURANT:MAUVAISE SOLUTION

    Lancement du carburant E10 nous fait réfléchir sur les fausses bonnes solutions trouvées à la crise de l'énergie. L'E10 contient de l'éthanol fabriqué à partit de ressources alimentaire . Il n'a rien de bio, et met en cause l'équilibre alimentaire mondial si son développement devait s'amplifier. Mais la machine est lancée, et c'est une bonne affaire pour certains. Cette introduction d'agrocarburant dit de première génération sera-t-elle stoppée à temps ? Voici l'avis du site enviro2b.com


    Depuis hier, les automobilistes peuvent rouler au supercarburant SP95–E10. Si beaucoup se réjouissent de cette évolution, le biocarburant_1.jpgcollectif France Nature Environnement sort du rang en dénonçant ce "mauvais poisson d'avril".

    Pour les écologistes de FNE, « en pleine semaine du développement durable,le sommet du greenwashing est atteint ». Selon ce collectif, le nouveau carburant E10 n'a rien de vert ni de bio. Au contraire, ce nouvel agrocarburant pourrait même favoriser l'agriculture intensive et la faim dans le monde.

    FNE rappelle que différents rapports de la FAO, de l'OCDE, ou encore de la Commission européenne ont averti des dangers des agrocarburants de première génération, qui concurrenceraient directement l'alimentation mondiale. Les écologistes soulignent que la France a choisi de prendre de l’avance sur les objectifs européens en distribuant un carburant que l’Allemagne vient d’interdire.

    Pour Sébastien Genest, président de FNE : « L’E10 n’a rien de bio ! Les sénateurs viennent d’ailleurs d’inscrire dans la loi l’expression « agrocarburant » en lieu et place de « biocarburant ». Utiliser des plantes alimentaires pour remplir l’estomac des voitures, plutôt que celui des Hommes ne permet pas de répondre aux dérives de l’agriculture intensive et à la faim dans le monde… »

    Un mauvais poisson d’avril

    Arnaud Gossement, porte-parole de FNE ajoute : « En pleine semaine du développement durable, autoriser l’E10 un 1er avril relève d’une mauvaise blague. L’E 10 n’est bon ni pour la planète, ni pour le portefeuille. L’ E10 coûtera sans doute le même prix que le SP 95 actuel mais il en faudra davantage pour rouler autant… En réalité, l’E 10 est une offre inutile à une demande inexistante, le tout pour un résultat négatif ».

    Selon FNE, le développement des agrocarburants pose un problème éthique majeur : un plein de 4×4, c’est 250 kg de céréales, soit la ration d’un homme pendant un an. France Nature Environnement rappelle que plus de 850 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim.

  • CRISE!MAIS POUR QUI

     Il me semble que les français subissent une crise qui résulte de la folie spéculative américaine. Autrement dit, pour que les plus riches soient encore plus riches!!! Pourquoi le monde entier se voit dans l'obligation de payer l'addition maintenant que cela s'écroule? Les pauvres aident les riches!! Pourquoi l'ensemble des citoyens du monde vont payer pour ces conneries? Pourquoi l'état aide les grosses entreprises qui sont cotées en bourse 

     Le premier employeur de France, ce n'est pas l'automobile mais l'artisanat!!! Est ce que les artisans vont délocaliser leur activité à l'étranger pour gonfler le porte-feuille des actionnaires? Est ce que les nombreux exemples de grosses entreprises qui ont sues percevoir des aides et s'en aller sans que rien ne les en empêche ne montre pas les limites de ce genre de mesure? Quand l'état donne, ce sont tous les contribuables qui donnent!!! Quand ces entreprises font des profits, ce n'est plus de l'argent pour tous !!!

     Quand l'état donne de l'argent aux banques, et que plusieurs mois après, on entend que le gouvernement et le chef de l'état leur demande d'en faire profiter les entreprises, cela ressemble plus à des suppliques qu'à autre chose!!! L'argent des citoyens ne devrait être donné qu'à la condition de pouvoir gérer ce don. Si l'UMP veut créer une association d'aide aux riches, qu'elle le fasse!!!

    Peugeot n'a pas licencié dit-on...et les intérimaires? Allez, envoie l'oseille et on discutera après comment je vais la dépenser!!! Dépêche-toi sinon je délocalise, et je fous des salariés au chômage... De l'argent mis en commun par les riches comme les pauvres, de l'argent qui reviendra peut être un jour aux riches (actions...) mais qui ne reviendra jamais aux pauvres pour sûr!!!

    Pendant que vous vous inquiétez pour les  générations futures, moi je m'inquiète des injustices du présent, des pauvres qui se retrouvent au chômage et qui n'ont pas fait la connerie d'investir dans des actions douteuses... Pour eux, l'argent public ne serait pas mal dépensé si elle etait réinjectée dans l'économie française (TVA, taxe pétrolières..) et reviendrait à l'état!!! Mais c'est trop social!!!

    Donner aux pauvres l'argent de tout le monde!! Continuons plutôt à  garantir de l'argent aux riches et comme ça ils arrêterons de déprimer et le CAC40 remontera. Peugeot ne va pas faire fortune en vendant des voitures qu'à des actionnaires, 

     ARGENT PUBLIC = ARGENT POUR RICHES.

  • LA FRANCE EN LIBERTE SURVEILLEE

    (Cliquer sur l'image pour obtenir le texte)

    L' ouvrage du Parti Socialiste, qui ressemble à un abécédaire réussi et terrifiant de la situation française. Les atteintes aux libertés publiques commencent souvent par petites touches. sans vouloir faire de parallèle osé et provocateur, les périodes sombres de notre histoire récente ont été marquées par ces restrictions de libertés sacrifiées sur l'autel tantôt de la guerre, tantôt de la crise, tantôt de l'insécurité.

    Ce "livre noir", intitulé "La France en libertés surveillées", expose en 166 pages le bilan provisoire de 20 mois de présidence sarkozyste dans le domaine. En un peu plus d'une centaine de pages, l'abécédaire est complet. Au fil des pages, le portrait d'une France sécuritaire se dessine, celle d'un pays où il est terriblement aisé au simple citoyen de basculer dans la sphère judiciaire et policière; où il ne faudrait pas grand chose pour qu'on bascule d'un régime de liberté démocratique à un autoritarisme musclé.

    La France est en "liberté surveillée". Les mots ont leur poids. Les libertés sont encore là, mais chacune a été progressivement mise sous tutelle. A la moindre incartade, la vie de chacun peut basculer.

    Le blog Sarkofrance chronique malheureusement, avec d'autres, ces manifestations sécuritaire. Une militante humanitaire en garde à vue pour avoir secouru des sans-papier; des fouilles au coprs, avec chiens renifleurs, contre des collégiens; des présomptions d'innocence bafouées au sommet de l'Etat; des services publics transformés en auxiliaires de la police; les mariages mixtes sont suspectés d'insincérité; le délit d'outrage devient la norme présidentielle, la plainte est fréquente.

    La France de 2009 est un curieux pays. On y frappe les plus faibles, les "invisibles", chômeurs, immigrés, sdf, salariés ou malades. On (re)découvre que "l'insécurité d'Etat" frappe les précaires.
  • LES COUPS D'ETAT PERMANENTS

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    Déjà trois, en moins de deux ans. Trois coups d'Etat à froid, réussis sans coup férir: institutionnel, médiatique, financier. Et un quatrième, judiciaire, qui se profile. Oui, des coups d'Etat, c'est-à-dire des ruptures profondes qui vont bien au-delà de la seule persistance des travers auxquels nous a habitués la Cinquième République, plus ou moins tempérés par la culture, la modération ou les précautions de ses présidents successifs.

    Coup d'Etat institutionnel, et ce fut, à l'été 2008, la réforme de la Constitution dont chacun peut voir, aujourd'hui, que loin d'augmenter les pouvoirs du Parlement, elle a accru ceux du Président de la République, désormais seul gouvernant, ayant ravalé premier ministre et ministres au rang d'exécutants.

    Coup d'Etat médiatique, et ce fut ensuite la réforme de l'audiovisuel public dont l'enjeu caché était bien la mainmise directe de l'Elysée sur les dirigeants de radios et de télévisions, dans le but de réduire l'indépendance et l'irrévérence de leurs rédactions et de leurs programmes.

    Coup
    d'Etat financier enfin, et ce fut, tout récemment, l'achèvement du feuilleton des Caisses d'épargne, offrant en somme à l'actuelle présidence de la République sa propre banque.

    Reste à venir, en 2009, le coup d'Etat judiciaire, annoncé dès janvier, à l'heure des vœux présidentiels où la figure indocile du juge d'instruction fut pendue haut et court.

    Et c'est sans compter le coup d'Etat territorial qui s'annonce avec le rapport Balladur, défaisant depuis Paris et l'Elysée les liens sociaux assurés par des départements et des régions majoritairement contrôlés par la gauche. Alors même que la crise sociale grandissante appellerait, à l'évidence, d'autres urgences.

  • T'AS VOULU VOIR PARIS T'AS EU LES CRS

    Entendu sur France-Inter

    Les élèves de la classe de 3ème C du collège Jean-Jaurès à Cenon ou Créon (Gironde) ne sont pas près d’oublier leur visite à l’Assemblée nationale. Accompagnés par leurs professeurs de français et d’histoire-géo, ils avaient pris le train du matin pour se rendre à la capitale. Mais à 19 heures, alors qu’ils attendaient sur les quais de la gare Montparnasse, ils se sont retrouvés acteurs malgré eux d’une opération de « maintien de l’ordre » à la mode parisienne. « Après le passage d’un groupe de manifestants étudiants qui chantaient, les CRS ont surgi très vite », a raconté l’une des enseignantes. Les élèves ont été embarqués dans le mouvement et ont eu droit au traitement de faveur réservé aux contestataires. « On criait qu’on était des collégiens mais rien à faire, explique un éléve: J’ai pris des coups de matraque aux jambes et au poignet ». Une dizaine d’enfants ont été malmenés, jetés à terre et ont pu goûter aux douceurs du tonfa. Les deux enseignantes qui tentaient de protéger leurs élèves ont aussi été bousculées ; l’une d’elles s’en sort avec une entorse cervicale.

    Les deux professeurs et les parents des collégiens n’ont pas perdu de temps. Le parquet de Bordeaux dit avoir reçu une dizaine de plaintes dont celles des enseignantes et de parents d’élèves outrés. Le Syndicat national des enseignements de second degré (Snes) a dénoncé « la violence gratuite des forces de l’ordre ». Le président de la FCPE du collège a pris l’affaire très au sérieux. Depuis lundi, il fait circuler sur internet la lettre signée par les personnels et l’ensemble des parents d’élèves. Ils y annoncent le dépôt d’une plainte collective pour coups et blessures, et leur intention d’alerter leurs autorités de tutelle. La sénatrice-maire de la commune voisine d’Artigues a interpellé le Premier ministre et la ministre de l’Intérieur. Celle-ci s’est exprimée mardi. Selon ses informations, « il n’y a pas eu au cours de cette manifestation de problème particulier ». Elle s’est même permis de morigéner les deux profs : « Je suis moi-même enseignante de formation, quand on a la charge d’un certain nombre de jeunes et notamment de très jeunes, on évite de les mettre dans des lieux où il peut y avoir des manifestations et des mouvements de foule ». Et on leur explique que des CRS qui matraquent des manifestants en pleine gare, c’est nor-mal