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Editori@l - Page 72

  • 8 ANS ET EN TOLE

    Un enfant de 8 ans "serré" par les gendarmes

    La politique de répression frénétique du régime sarkozyste continue de porter ses fruits. Samedi 30 mai à Courdimanche, dans le Val-d’Oise, c'est un écolier de huit ans qui a été "serré" par les forces de l'ordre avant d'être "cuisiné" dans les locaux de la Gendarmerie. Après la pittoresque affaire des deux enfants de six et dix ans raflés pour un vol de vélo (lire ici) le feu du ciel sécuritaire a encore frappé.

     

    UNE PROCÉDURE "NORMALE"...


    UMPRepression.jpgL'audition du jeune garçon, rejoint par son père durant l'interrogatoire, a duré une vingtaine de minutes. Le "suspect" s'est rapidement mis à table et a reconnu avoir échangé un ou deux coups de pieds avec l'un de ses camarades de classe pendant la récréation. Puis d'avouer, qu'une fois le jeu terminé, ils s'étaient tout naturellement réconciliés.

    Interrogé par Le Parisien sur la nécessité d'envoyer une estafette pour "cueillir" un écolier de huit ans, la gendarmerie invoque une "procédure normale" faisant suite à un signalement de la mère de l'enfant (sauvagement) agressé.

    "C'est une procédure démesurée" et cela "aurait dû se régler entre adultes", a déclaré le père de l’enfant "coffré" par les gendarmes.

     

    INSÉCURITÉ ÉTATIQUE


    Il est vrai que depuis des lustres, quand des "bagarres" éclataient dans les cours de récréation, on prenait soin de "châtier" les fautifs par des punitions, ou en les mettant au coin. Aujourd'hui, sous Sarko Ier, le gouvernement encourage la police à lancer des dragonnades dans les écoles pour pallier la suppression de dizaines de milliers de postes d'enseignants et d'encadrants.

    On ne peut pas, au nom de l'idéologie ultra-libérale, baisser d'un coté les impôts des ultra-riches et conserver, de l'autre, un service public fiable et efficient. La mise en place du capitalisme sauvage voulue par Sarko et l'UMP passe invariablement par la destruction du modèle républicain Français, quitte à sombrer dans le ridicule et la répression aveugle, quitte à risquer une révolution

  • LE RSA C'EST LE RMI EN PIRE

    Le Monde fait naïvement l’apologie du RSA et de Martin Hirsch. Un Rsa qui entérinerait une république des Békés s'il était mis en application dans les départements d'Outre-mer, tant les craintes sur la pression à la baisse des salaires et l'intensification du travail au noir se font jour.

     

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    (Caricature de Louison - http://louison-et-les-crayons.blogspot.com/)

    Dans son édition du samedi 30 mai le Monde consacre deux pages et son éditorial à la célébration du RSA, considéré comme une « bonne nouvelle », un « pari », une « réforme socialement juste », et un « nouvel outil (qui) devrait d’abord jouer un rôle d’amortisseur face à la crise ». En une, ce titre : « Le RSA entre en application dans toute la France ». Y compris dans l'Outre-mer, donc?

     

    Eh bien non, justement. Le RSA n’entre pas en vigueur aujourd'hui 1er juin dans les départements ultramarins. Et un récent rapport sur sa mise en place dans ces mêmes départements risque bien de le compromettre. Apparemment, Le Monde a oublié que les DOM font partie de la France. Trop aveuglé sans doute par le courage du soldat Hirsch, celui qui fit « inscrire son RSA dans le programme présidentiel de Ségolène Royal » et qui finalement « s’est battu avec énergie pour faire passer une réforme qui prenait à rebrousse-poil une grande partie de la droite, jusqu’au sein du gouvernement ». On oserait à peine gâcher la fête... A croire que ce n'est pas Sarkozy qui s'est essayé à des tentatives d'ouverture, mais bel et bien Hirsch qui a fait de l'entrisme. Tiens donc...

     

    Le journal finit malgré tout par préciser que la taxe finançant le RSA ne concerne pas « les plus riches », « bouclier fiscal oblige ». Un «détail» qui passe presque inaperçu dans cet océan de louanges. Ainsi donc, la taxe concerne essentiellement les classes moyennes ! Droite oblige, est-on tenté de préciser.


    Un salarié ultramarin sur deux pourrait être concerné par le RSA

    Capture d'écran - Rapport RSA
    Capture d'écran - Rapport RSA
    Dans ces conditions, il n'est pas étonnant de ne pas trouver, dans cet article, la moindre mention du rapport publié le 26 mai dernier sur le RSA en Outre-Mer. Dommage, car on y apprend beaucoup de choses. Ainsi, s'appuyant sur des données fournies par la Cnaf et la Drees, le rapporteur explique : « à barème équivalent au barème métropolitain, 42% de la population des DOM est potentiellement couverte par le RSA (…). ». Un Revenu de Solidarité Active élaboré afin de palier au problème des travailleurs pauvres… Et qui concerne presque la moitié de la population d’Outre-mer!

    Travail au noir et baisse de salaire en perspective

    « Le choix d’un barème plus favorable conduirait donc à une couverture d’au moins la moitié de la population, choix dont les effets pourraient être déstabilisateurs pour le marché du travail. En effet, les entreprises pourraient alors être incitées ne pas à augmenter les salaires, notamment aux niveaux proches du point de sortie du RSA, voire à ne déclarer qu’une partie de la durée effectivement travaillée, pour optimiser les sommes perçues au titre de la prestation. ». Cet extrait du rapport interroge. En effet, la possibilité que la généralisation du RSA puisse avoir des effets contre-productifs est ici clairement confirmée. Et qui formule cette hypothèse ? Un député UMP spécialement choisi pour étudier la question. 

      

    Car les craintes que soulève le dispositif depuis son lancement n'ont jamais été démenties. Pour preuve, le rapport poursuit : « Il convient par ailleurs d’indiquer que le RSA n’est sans doute pas le meilleur instrument de lutte contre le travail dissimulé et d’incitation à la reprise d’activité à temps plein, compte tenu du caractère familialisé et dégressif de cette prestation. (...) Un salarié peut donc trouver plus intéressant de ne pas déclarer une partie de son activité, pour ne pas voir le montant de son RSA diminuer. ». 

     

    D'autre part, le RSA est un complément de salaire sans limitation de durée. Cela revient finalement à subventionner des emplois précaires à long terme, voire à faire tomber dans la précarité des salariés qui gagneraient trop pour en bénéficier. Un dispositif qui, en définitive, s’inscrit dans l’assistance aux travailleurs pauvres sans leur permettre de se sortir de cette situation. Une mesure qui finit par déresponsabiliser les employeurs en cassant la valeur « travail » du fait de la distorsion des écarts entre la rémunération et le travail effectué.

     

    Enfin, n’en déplaise aux journalistes du Monde, la prime au retour à l’emploi existait déjà avec le RMI depuis 2006 … Et les incitations pour reprendre un travail aussi  ! Ce qui change fondamentalement avec le RSA, c’est la pérennisation de ce complément au delà d'une année ; le fait que des « sous salariés » vont être confinés dans une pauvreté durable … Bref, une politique de droite qui  favorise l’assistanat des patrons et l’emploi précaire. Bref, Martin Hirsch a simplement lancé la version 2 du RMI, une version 2 qui n'améliore en rien la version initiale. 

     

    Une version qui conforterait le pouvoir des békés qui paient déjà au lance-pierre les salariés de Guadeloupe et d'ailleurs, car elle leur donnerait les moyens légaux de justifier leurs pratiques. Des pratiques qui expliquent en partie que, plus de la moitié de la population d'Outre-mer vit en dessous du seuil de pauvreté. Un RSA qui la condamnerait ad vitam eternam à n'avoir guère mieux. Au bout du compte, n’est-ce pas une chance pour les ultramarins que d’être épargnés par cette réforme 

  • FAIRE TRAVAILLER LES MALADES

     

    C’est l’une de ces propositions dont on ose croire qu’elle ne vivra pas plus que le temps d’une vive polémique politique. Un amendement présenté par le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre (qui aime décidément attirer sur lui les foudres de l’opposition), rejeté lundi soir en commission des affaires sociales, pourrait, selon le souhait de son promoteur, être quand même présenté devant les députés. L’idée fait écho au postulat présidentiel « travailler plus pour gagner plus ». Un slogan qui résonne désormais étrangement, sur fond de crise et de montée du chômage. Travailler plus, alors que pour des millions de Français, il s’agit simplement de travailler, et surtout de ne pas gagner moins !

    On permettrait, cette fois, à des salariés en congé maladie ou en congé maternité de continuer à travailler, de chez eux, pour leur entreprise. Volant au secours de Frédéric Lefebvre, Xavier Bertrand, le secrétaire général de l’UMP, a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’imposer cette « idée nouvelle », bien sûr, mais de la réserver à ceux qui le désirent, de respecter le « libre choix des salariés ». Si le monde du travail n’est pas toujours la jungle que décrivent certains, il n’est pas non plus un club de bienfaisance. Comment croire au parfait « libre choix » des salariés, dans un environnement économique où les places se font chères et les exigences de rentabilité rudes ? Que l’on sache, congé maladie ou congé maternité – comme le repos hebdomadaire du dimanche, d’ailleurs – ne sont pas des luxes mais répondent à des besoins. On ne peut, par exemple, se féliciter du nombre d’enfants en France et imaginer de rogner sur le congé maternité.

    Le travail a une valeur, un sens, une utilité, mais il n’est pas le tout de la vie humaine. La société, et l’entreprise elle-même, ont tout à gagner, s’il est permis aux salariés de préserver l’équilibre entre toutes les dimensions de leur vie. De plus en plus, les outils modernes de communication (ordinateur, téléphone…) effacent les frontières entre vie privée et vie professionnelle : où s’arrête le bureau, où commence la maison ? Au risque de l’empiétement réciproque. Évitons, même pour le plaisir d’agiter des « idées nouvelles », d’ajouter à la confusion des temps !

    Le rapporteur UMP du texte Jean-Frédéric Poisson ainsi que les députés de la majorité et de l'opposition se sont prononcés contre la disposition lors de son examen en commission des Affaires sociales, a-t-on indiqué de même source.

    Ce rejet laisse présager d'un vote similaire lors de l'examen de cet amendement dans l'hémicycle, probablement mercredi.

    La disposition de M. Lefebvre intervient dans le cadre de la discussion sur la proposition de loi UMP sur le prêt de main d'oeuvre entre entreprises, qui a débuté lundi soir à l'Assemblée nationale. Le texte de M. Poisson vise à assouplir les règles de prêt de main d'oeuvre, au nom des "chances de l'emploi".

    M. Lefebvre entend "permettre aux salariés qui en feraient la demande de maintenir une activité par la voie du télétravail dans certains cas où leur contrat est normalement suspendu", selon l'exposé des motifs de son amendement.

    Ces cas concerneraient les congés consécutifs "à une maladie ou un accident", le "congé maternité", le "congé parental d'éducation ou congé de présence parental", précise le texte.

    "L'intérêt de la poursuite du contrat de travail est évident pour le salarié à qui elle permettrait, au minimum, de maintenir sa rémunération, à nombre d'heures de travail effectuées équivalent", détaille l'exposé des motifs.

    "L'employeur pourrait également être incité à encourager le passage au télétravail en se voyant offrir une réduction de charges sociales, financée par les économies réalisées par la caisse d'assurance maladie, qui n'aurait plus à verser d'indémnité au télétravailleur", lit-on également.

    Le passage au télétravail serait "de droit pour le salarié" sauf si l'employeur démontre que l'activité ne peut se poursuivre que dans les locaux de l'entreprise.

    Un avis médical favorable serait requis et, en cas de congé maternité, le contrat de travail serait "nécessairement suspendu" pendant une période de huit semaines.

    "C'est tout simplement hallucinant ! Les principes ainsi bafoués remontent à la fin du XIXe siècle", a déclaré dans l'hémicycle à propos de l'amendement Lefebvre le socialiste Alain Vidalies en défendant une motion de procédure, finalement rejetée.

    "Bien entendu, c'est toujours à l'abri du volontariat du salarié que vous avancez ces régressions majeures. Les salariés doivent être volontaires pour travailler le dimanche, volontaires pour le prêt de main-d'oeuvre et maintenant volontaires pour continuer à travailler même s'ils sont malades", a-t-il ajouté.

    "Cette démarche est la négation même du lien de subordination qui est la raison même de l'existence du code du travail", a estimé M. Vidalies.

     

     

  • QUI VOLE UN VELO FINIT AU CACHOT

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    Après l’affaire du prof de philo poursuivi pour « Tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d’autrui » (pour avoir crié « Sarkozy, je te vois ! ») voici celle du voleur de bicyclette. Ou plutôt des voleurs de bicyclette. Il semblerait bien qu’une bande organisée sévit à Floirac (Gironde), véritable Chicago du vélo. Mais la police veille ! Les cerveaux présumés du gang, un certain Hicham (10 ans) et son cousin ( 6 ans) ont heureusement été interpellés devant leur école. Certes, la maman de l’aîné des suspects jure que le vélo lui appartient. Mais qui nous dit que des trottinettes, des sucettes, des toupies, des seaux et pelles dérobés à d’innocents citoyens ne sont pas stockés par les deux garçons dans un repère connu d’eux seuls ? Dans la France d’aujourd’hui, on ne plaisante pas avec la propriété d’autrui. Et les plus hautes autorisés sont mobilisées. Qu’importent les lazzis, les quolibets ! Albert Doutre, directeur de la sécurité publique de Gironde, défendra jusqu’au bout ses policiers. Pensez donc les deux individus ont été conduits au commissariat « sans menottes ni rudoiement comme ils se doit ». Sans bavure ! Et pourtant, la Ministre de l’Intérieur n’est pas satisfaire, le Ministre de l’Education s’interroge. Fallait-il interpeller Hicham et son présumé complice ? Pour éviter de tels atermoiements, sans doute serait-il sage d’élargir à l’ensemble des élèves la proposition de Xavier Darcos de fouiller les cartables des collégiens et lycéens. Oui, dès la Maternelle, il faut terroriser les terroristes, faire changer de camp la peur et montrer à ces sales mioches que notre monde ne leur appartient pas ! Quant aux enfants des crèches, des palpations « surprise » des couches-culottes nous paraissent totalement appropriées. Qui dit que dans leurs Pampers, ils ne cachent pas des armes à poing ? Non, ce n’est pas de la paranoïa, juste des idées de notre époque.

  • SARKO:ON T'A ENCORE VU

    Floirac(33): Arrestation de 2 garçons de 10et 6ans à la fin des cours

     Floirac, l'arrestation à la sortie des classes mardi à 16 h 30 de deux garçons de 10 et 6 ans, suspectés de vol de vélo, soulève la réprobation

    Deux enfants interpellés devant leur école

    Pour la maman d'Hicham, l'enfant de 10 ans amené au poste, il y avait d'autres façons de procéder pour vérifier si le vélo était celui de son fils ou pas.

     

    «Je suis arrivé avec ma femme à 16 h 10 pour chercher nos enfants, il y avait déjà deux voitures de police et six policiers », raconte Gérard. La scène qu'il décrit se déroule mardi après-midi, devant l'école élémentaire Louis-Aragon de Floirac. Cet établissement de la commune située sur la rive droite, dans l'agglomération bordelaise, compte huit classes pour un effectif de 193 élèves provenant pour beaucoup des lotissements voisins. Autant dire que les sorties d'école sont plutôt denses.

    C'est pourtant le moment que les fonctionnaires de la police nationale ont choisi pour arrêter deux élèves de 6 et 10 ans qui s'apprêtaient à quitter les lieux, chacun sur un vélo. « On n'a pas vraiment vu ce que la police faisait mais s'ils se mettent à traiter des enfants comme des grands délinquants, où va-t-on ! », s'emportait hier après-midi la mère d'une élève prenant à témoin un petit groupe de parents.

    « C'est honteux », disait encore plus fort Aïsha Ouachin, la maman d'Hicham, le garçon de 10 ans. « Je veux que les conditions d'interpellation de mon fils se sachent parce qu'on ne peut pas laisser faire des choses comme ça, il y avait d'autres façons de procéder pour vérifier si le vélo était le sien ou pas. »

    Minutes d'angoisse

    Mme Ouachin raconte avoir vécu quelques minutes d'angoisse. « C'est organisé comme ça, quand Hicham sort de l'école, il récupère Simon, son petit frère de 4 ans qui est à l'école maternelle juste à côté avant de rentrer ensemble. Mardi, je ne voyais personne lorsque la directrice de l'école maternelle m'a demandé de venir récupérer le petit. » L'enseignante lui apprend qu'Hicham a été interpellé. Aïsha Ouachin reconnaît avoir hurlé après le personnel de l'école élémentaire quand elle a voulu obtenir des informations. « Ils auraient dû m'informer de son arrestation », soutient cette mère de famille. Olivier Billand, le directeur d'école, que nous avons sollicité, indique : « Je me trouvais avec des élèves au moment des faits qui ont été signalés par une élève qui est revenue spécialement pour en informer des collègues. »

    Deux heures d'interrogatoire

    « Il peut se passer n'importe quoi à 10 centimètres de l'école et dix secondes après la sortie, tant que c'est à l'extérieur, ils s'en contrefichent », commentent des parents. Le directeur tempère en rappelant qu'en raison de travaux, « on ne voit rien sur l'extérieur de la salle des maîtres ».

    La mère d'Hicham s'est sentie rassurée une fois arrivée au commissariat de Cenon. « L'interrogatoire a duré près de deux heures, il a porté sur l'origine du vélo, mon fils et moi-même avons soutenu qu'il lui appartient. » Hier matin, elle a fourni une attestation sur l'honneur du donneur, un adjudant-chef de la base aérienne 106, à Mérignac, qui le lui avait offert il y a plus d'un an et demi. « C'est maintenant un vélo pourri, personne n'en voudrait », dit-elle dans un faible sourire.

    Une mère d'élève a pensé qu'il pourrait correspondre à celui qui lui a été volé en voyant Hicham arriver à l'école mardi matin. « Cette dame qui voulait me faire confisquer le vélo, ce que j'ai refusé, a finalement déposé plainte », explique le directeur d'école. Quelques instants plus tard, il était appelé par un policier, à qui il donnait le numéro de téléphone des parents d'Hicham. L'enquêteur lui disant « vouloir essayer de régler ça tranquillement ».

    Perturbés

    « Perturbé », Hicham a demandé à sa maman de ne pas aller à l'école, hier, contrairement à son compagnon d'infortune. À 16 h 30, ce petit garçon de 6 ans, accompagné de sa grande soeur, ne parvenait pas à desserrer les mâchoires lorsqu'un étranger lui demandait de ses nouvelles.

    « Si jeune, ça a de quoi traumatiser », pestaient Gérard et d'autres parents. « On a entendu des enfants dire que leurs camarades avaient été emmenés en prison, ça va très vite dans leur imaginaire », observe Olivier Billand. Le directeur envisage que les faits soient abordés dès le retour en classe de lundi.

    Toujours plus de contrôles et de gardes à vue

  • DAW AUNG SAN SUU KYI

    Daw Aung San Suu Kyi

    Voici un communiqué d'Amnesty International au sujet de Daw Aung San Suu Kyi

     

    Le parti de Daw Aung San Suu Kyi a remporté les élections générales au Myanmar en 1990. Mais, loin de pouvoir remplir ses fonctions de dirigeante nationale, elle a été placée en résidence surveillée par les autorités militaires et se trouve encore aujourd’hui dans cette situation.

    Âgée de soixante-deux ans, Aung San Suu Kyi est secrétaire générale et cofondatrice du principal parti d’opposition du Myanmar, la Ligue aung_san_suu_kyi_portrait.gifnationale pour la démocratie (NLD). Elle a été placée en résidence surveillée pour la
    première fois en juillet 1989 après la répression brutale des manifestations de 1988, favorables à la démocratie. Un an après, son parti a remporté les élections à une majorité écrasante. Mais les militaires qui détiennent le pouvoir ont annulé les élections et ont continué à priver Aung San Suu Kyi de sa liberté.

    Aung San Suu Kyi n’est généralement pas autorisée à recevoir des visiteurs. Maintenue dans un isolement croissant, elle ne peut recevoir que de rares visites de son médecin. L’ordonnance de détention la concernant arrive à échéance le 27 mai 2008.

    (...)

    Après avoir été maintenue au secret dans un camp de l’armée, Aung San Suu Kyi a été transférée dans sa propre maison en septembre 2003 et s’est trouvée placée de fait en résidence surveillée. En novembre 2003, les autorités ont rendu une ordonnance de détention pour une durée d’un an en vertu d’une loi relative à la détention administrative. Cette ordonnance a été renouvelée par la suite de manière systématique.

    Aung San Suu Kyi avait auparavant été assignée à domicile en raison de son rôle de dirigeante de l'opposition entre 1989 et 1995 et de 2000 à 2002. Au cours de ces périodes, les autorités ont modifié deux fois la législation en vertu de laquelle elle est privée de liberté, pour que la durée de cette détention sans inculpation ni jugement puisse être prolongée.

    Même lorsqu’elle n’était pas officiellement assignée à domicile, Aung San Suu Kyi n’a cessé de subir des limitations de sa liberté de mouvement. Les autorités bloquaient les routes, appréhendaient souvent ceux qui cherchaient à la rencontrer et ne permettaient pas aux membres de sa famille de venir dans le pays pour lui rendre visite. Il lui a ainsi été impossible de revoir son mari grièvement malade

  • QUE HERTZ SOIT LOUE

    Hertz : baisser son salaire accentue la crise 

    Des salariés qui consentent à baisser leur salaire afin de protéger leur entreprise, ça se passe du côté de chez Hertz. Un exemple de plus de l'hypocrisie du système qui organise la stagnation des salaires quand tout va bien et la baisse des salaire quand rien ne va plus.

    On vous l'a dit, on vous l'a répété, la crise c'est comme la TNT-HD : Faut s'équiper en conséquence, sinon vous n'allez plus recevoir d'images ! Gentil cadre de Hertz tu l'as bien compris. A hauteur de 2 sur 3, toi et tes collègues avez accepté de vous soumettre à la logique de l'entreprise en difficulté. C'était pas obligatoire, même pas fortement conseillé, limite interdit par la loi. Non non, il aura suffit de quelques beaux discours avec Kir et tapes dans le dos, la peur de la récession, de la perte du job et de la clochardisation et hop, tu as accepté de diminuer ton salaire de 7%. C'est beau c'est grand tant de solidarité avec le marché.

    Ton boss l'humaniste a dit : mais non en aucun cas il n'y a eu de chantage au licenciement. Quand le micro lui fût tendu ta belle équipe de fayots a répondu : Oh bah si le patron s'est baissé de 25% on peut bien le faire de 7. Bien sur en off tu admets connaître l'arithmétique patronale.

    Soit A et X étant deux revenus distincts : A'pdg (même avec variable à -25%) = X'cadre par 1500 €. 

      Tu t'autorises à penser, pas trop fort au cas où ton cerveau serait sur écoute, que quand même ils abusent. Pas grave : Toi, le philosophe de la machine à café, tu n'es pas dupe. Mais bon à quoi ça sert de gueuler ? On risquerait de t'entendre. Gentil cadre, tu viens de baisser ton froc au nom de celui qui t'exploite. Et le plus beau, c'est qu'il n'a même pas eu à te forcer la main pour te faire payer de ta poche cette solidarité corporative, à toi qui est prêt à dénoncer au 115 le premier SDF qui s'approche un peu trop près de ta Nissan jaune poussin (occase interne achetée -15% à ton patron: trop fort ta fierté). 

     

    Je ne t'en veux pas pour ce que tu es. C'est ainsi. Tu fais le bonheur d'M6 et même si tu m'accables, grâce à toi que j'écris de nouveau. 

    Non, je t'en veux pour ta couardise, pour cette exemple dégradant que tu montres aux autres, les experts en profitation qui avec des mous comme dans ton genre n'ont aucune raison d'arrêter leurs abus. Mais aussi aux salariés individualistes de ton acabit encore plus bas sur l'échelle des salaires, baisés éternels qui ne voient pas plus loin que le bout des programmes de Télé 2 semaines qui ne manqueront pas de subir le même baratin de solidarité . Sauf que chez eux les conséquences seront bien plus douloureuses.  

    Et, surtout, je rage contre l'exemple que tu donnes aux plus jeunes dont le devenir salarial est encore plus « discount » que la bouffe dégueulasse de chez Mac Do que, là aussi, tu acceptes de gober et de faire gober à ta famille, parce que bon c'est la crise (et qu'il faut que tu  tu économises quelque part pour te payer ces jeux de console qui te permettent de décompresser du stress du boulot sur ton plasma en revolving.

     

    Et la, avant d'aller pointer, tu me réponds, fort de la bonne conscience de celui qui a la propagande gouvernementale avec lui : « Ah oui mais M'sieur , la conjoncture est dure. Vous ne pouvez pas comprendre ! ». Le diable m'en préserve. Quand je constate les ravages que provoquent un salaire mensuel garanti sur l'imagination, l'estime de soi et les ambitions, je crains que ce ne soit pas avec ton genre de nigauds volontaires que la bataille pour une vie meilleure se gagnera.

     

    Bien sur gentil cadre de Hertz, malgré ta sottise, tu pourras quand même compter sur moi dans 6 mois, lorsque tu recevras à ta grande surprise ta lettre de licenciement en solidarité avec les marges habituelles de l'entreprise, et que tu auras besoin d'un coup de main pour séquestrer ton patron et hurler aux médias que vraiment c'est rien qu'un méchant ! 

     

     Quant à la baisse généralisée des salaires qui pend au nez de tous les salariés je dis que ils devraient s'agiter  un peu plus au lieu de gueuler sur les syndicats. Demandez aux salariés de Continental qui ont accepté de travailler plus et qui ne vont plus travailler du tout,j'en avais parlé ici en son temps

     

  • ENCORE 1094 JOURS A TENIR

    L'histoire jugera Sarko comme elle juge maintenant Bush et Thatcher.
    Sarko a pris les clés de la belle voiture France, et est occupée à la faire aller dans tous les sens, en cognant des arbres, des murs.
    Chez Sarko, c'est le mouvement perpetuel, mais il ne produit que du vent, et il est occupé à détruire ce bel équilibre qui est la force de la France en cette période de crise: la solidarité nationale.
    C'est un enfant qui a gagné le premier prix et qui est en train de casser son jouet, par caprice.

    Le plus navrant ce n'est pas de voir un egocentrique assoiffé de puissance conduire 60 millions de personnes selon ses pulsions, mais de VOIR LA HORDE DES VASSAUX (ministres, députés, journalistes, etc...) laisser faire sans rien dire, alors qu'au fond d'eux-mêmes, ils sont conscients qu'il déraille et souvent ils le détestent. Tout ça pour garder leur petite vie confortable et mendier un regard du Prince.

    Nous sommes définitivement entrés en dictature, et tout le monde laisse faire.Ne nous décourageons pas et voir le loen çi-dessous.

    http://sarkostique.over-blog.com/article-31143650.html

  • LE RSA

    Le RSA qui subventionne l'emploi précaire

    Un Revenu de Solidarité Active pour permettre aux exclus du système de se réinsérer et de reprendre goût au travail, c’était l’idée géniale de Martin Hirsh ès Haut-Commissaire d’Etat à tout ce dont les autres ne semblent pas vouloir s’affairer… Un RSA présenté comme une mesure qui mettrait fin à la politique d’assistanat de ceux qui vivent avec 498 euros par mois. Ils n'auraient qu'à bien se tenir les pauvres ! Résultat, une réforme au rabais qui va profiter… aux patrons. La preuve ? Tous les bénéficiaires du RSA qui retrouveront un emploi à temps partiel auront un complément de salaire… ad vitam eternam  ! Pour les entreprises, c'est une incitation évidence à recourir aux emplois précaires et à faire peser le reste du salaire à l’ensemble de la société. Une façon dissimulée d’alourdir le budget de l’Etat et de diminuer la charge des patrons qui pourront se servir du RSA comme une variable d’ajustement du salaire. Coût de cette subvention globale à l’emploi précaire : 1,7 milliard

  • CE N'EST QU'UN DEBUT

    L’événement est symbolique. Pour la première fois depuis longtemps les formations de gauche ont signé appel commun à la mobilisation pour le 1er mai.

    Cet appel fait écho à la mobilisation unitaire des syndicats. Bien évidemment vous l’aurez remarqué, le MODEM n’en est pas signataire. Et pour cause, sur les questions sociales, le MODEM reste de droite. Cet appel unitaire des partis de gauche ne doit pas rester lettre morte. Il doit constituer le premier acte vers la constitution progressive d’une nouvelle alliance, un nouveau Front Populaire. En attendant il s’agit de réussir le 1er mai en allant manifester massivement.