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Editori@l - Page 70

  • FEDERIC LEFEBVRE EST DEVENU FOU

    Je cherchais juste à écrire un article sur la votation mais je tombe sur un article de Mediapart ou Frédéric Lefebvre parle de la «manipulation» de la «votation citoyenne» du 3 octobre 2009 La Poste : l’UMP crie à la manipulation - surtitré «2,2 millions de votants, 90 % de non» - qui vaut son pesant de cacahuètes… Vraiment, ne plus être député, ça lui est monté au ciboulot.

    Il est complètement déchaîné, il faut être atteint d’un délire de persécution gravissime pour imaginer de telles choses… Le problème étant toutefois que «mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose». Excusez du peu mais je vous livre crûment ses citations. Ecartez les enfants, sait on jamais, si jamais la connerie était aussi contagieuse que la grippe «Hache 1, Haine 1» principe de précaution oblige ! A ma connaissance, aucun «masque» quand bien même serait-il le plus hermétique ne permettrait de se préserver de pareil fléau.

    Voici donc du Frédéric Lefebvre dans le texte… Il parle de «manipulation» – comment le guérir de sa paranoïa ? – et de «farce» d’où son étrange humour à l’emporte-cerveau : certains auraient voté «22 ou 23 fois» et «Louis de Funès et Marlon Brando» ont participé au scrutin. Aux dernières nouvelles, Ducon-la-Joie aussi !

    Serait-il allé voter pour être si bien renseigné sur le déroulement de la votation ? que non point… cela sort tout armé de son cerveau bien mal en point. Perso, j’ai tenu un bureau de vote et contrairement à ses élucubrations, je peux garantir qu’il y avait des listes d’émargement avec tous les renseignements : identité, adresse, teléphone, etc… Cela peut parfaitement être vérifié si besoin est. Je proclame que les organisateurs de cette votation n'ont pas laissé des «zozos» s’occuper du scrutin.

    Le pronostic des psychiatres doit sûrement être très réservé sur l’issue de cet accès de démence. Outre, la «Kamizole» de force, je suggère le port d’un entonnoir sur la tête, il paraît que cela soulage aussi sûrement qu’une dose massive d’Haldol.

  • LA POSTE

    d20090721_1.jpegLa Poste a été, des siècles durant, un facteur d’unification de notre territoire, elle est aujourd’hui la victime d’une privatisation. Jadis, la droite française n’aurait pas imaginé livrer les bureaux de Poste à la loi du marché, elle n’aurait, même dans sa frange la plus réactionnaire, pas développé l’idée de liquider ce facteur essentiel d’unité nationale qui fait que le territoire français est un et que, quelque soit, l’endroit où l’on se trouve, on peut expédier une lettre ou un colis pour le même tarif.
     
    Cette décision revient à lâcher les zones rurales, à les priver d’un des derniers services publics encore présents dans nos petites villes et nos villages. Les dirigeants de La Poste continuent d’ailleurs, opiniâtrement leur besogne de liquidation des bureaux ruraux… C’est, peu à peu, l’euthanasie des zones rurales que cette politique du tout marché et de la privatisation entraîne.

    Car cette privatisation aura des conséquences. Quid du devenir des habitants des zones rurales, et particulièrement des plus âgés, lorsqu’il faudra aller expédier ou récupérer un courrier, ou lorsqu’ils voudront s’occuper de leur CCP ? Un centre d’appel basé à 1000 km sera-t-il la seule réponse à leurs éventuelles questions ? Derrière les mots que le gouvernement avance, il y a des femmes et des hommes, qui chaque jour voient reculer l’Etat et la République. Derrière les slogans et la communication, il y a des territoires délaissés, des zones rurales purement et simplement abandonnées… Avec ses agences postales, la direction de La Poste a inventé le « service public Potemkine » : les horaires d’ouverture, à la sauvette, contraindront les citoyens à aller ailleurs et justifieront les fermetures à venir.

    L’affaire de La Poste le démontre : Le Sarkozysme, c’est la vente à la découpe de la France !  A qui profite le crime ? A qui profite cette liquidation d’un service public essentiel, d’une institution multiséculaire et que la monomanie libérale du gouvernement va livrer aux intérêts privés ? A moins que ce ne soit qu’affaire d’aveuglement et d’inconséquence, auquel cas nous sommes également renseignés sur le degré de légèreté de nos gouvernants.


  • ET NICOLAS DERAPA ENCORE

    De New York,le rédacteur en chef de  TF1 et France 2, Nicolas Sarkozy,s' interroge sur l’affaire Clearstream et les attaques portées contre lui,Nicolas Sarkozy Président de la République, par Dominique de Villepin. Il dit: “au bout d’une longue enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant le tribunal correctionnel…Eh bien moi, je vais vous dire une chose: je fais totalement confiance à la justice.”

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    La phrase est aussitôt transmise à Me Olivier Metzner, l’avocat de Dominique de Villepin, qui interrompt l’audience et lit la déclaration. Au mot “coupable”, l’avocat de M. Sarkozy, Me Thierry Herzog, marque le coup. La salle entière est suspendue à la suite des propos de Me Metzner.

    Il poursuit: “C’est cela le respect de votre tribunal ? de votre parquet ? C’est cela qu’un président de la République donne comme spectacle à la France de la justice? La présomption d’innocence est un droit fondamental. Et le président de la République la bafoue en direct devant des millions de Français ! On a déjà voulu pendre Dominique de Villepin à des “crocs”. Maintenant, on le dit déjà coupable !”. 

    Me Herzog n’en croit pas ses oreilles, et cherche à tout prix à vérifier les propos, pendu au téléphone. Il hésite à réagir, puis s’abstient. Quand il revient dans la salle d’audience, il a la mine sombre.

    Dehors, Me Metzner annonce aux caméras qu’il va déposer plainte contre Nicolas Sarkozy pour atteinte à la présomption d’innocence.

     Villepin est coupable. Sarkozy le croit coupable et il le dit. C’est  lui qui juge.

  • LA VOIE LACTEE

     LE LAIT DE LA HONTE"

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    La Confédération paysanne essaye de corriger la lamentable image des producteurs de lait, vaporisant 100 000 litres de lait, dans la baie Saint-Michel.

    À ce moment précis de l’histoire du syndicalisme, les « paysans » se sont comportés comme de vulgaires spéculateurs et non comme de dignes travailleurs, luttant et prenant en otage leur patron.

    Déguisés en grévistes, ils ont liquidé leur surproduction, prenant les gens pour des imbéciles.

    Ces "paysans" n’ont pas pris d’assaut les banques du Crédit agricole, lequel est le véritable interlocuteur, en matière d’argent (la plupart des suicides proviennent du surendettement), mais ont sabordé leur volume de lait afin de susciter un rééquilibrage des prix.

    Pour de nombreux observateurs, ils ont créé un véritable scandale : feindre de détruire la production alors que de nombreuses personnes, en France, sont réduites, aujourd’hui, à chercher leur brik de lait au Secours populaire.

    L’opération de la Confédération paysanne, à Paris, du 22 septembre 2009, qui consiste à remplir gratuitement les bouteilles vides, ne dissipera pas le malaise…

    Une sinistre vérité émerge de cette « Journée blanche », organisée par les «naufrageurs de la voie lactée ».

    Le monde paysan ne travaille pas pour le bien collectif mais pour un intérêt particulier en relation étroite avec les banques, l’industrie et la finance.

    Malgré leurs gesticulations grotesques, répétées à l’infini, par une presse complaisante, ces faux paysans et vrais industriels n’appartiennent pas au monde du travail mais aux lois du marché.

    Leur mode d’action est basé comme à Wall Street sur le gâchis, l’égoïsme, l’amour de l’argent, la surenchère et la prédation.

    Nombre d’entre eux, grands propriétaires terriens, qui exploitent sans vergogne des ouvriers agricoles, mentent effrontément au grand public lorsqu’ils crient Ô désespoir…

    Le syndicat majoritaire paysan a beaucoup en commun avec le syndicalisme nord-américain, infiltré par la mafia.

    Ces gentlemen farmers, copains comme cochon avec le pouvoir, connaissent toutes les ficelles européennes pour augmenter leur profit - surtout en pleine crise…

    La complicité intime des producteurs de viande, lait, vin et céréalier avec le grand Capital n’est plus à prouver.

    Jamais un métayer, un saisonnier, un chômeur ou travailleur, ne pourrait obtenir les mêmes avantages et crédits, auprès des banques et de la communauté européenne, que ces gens-là !

    L’épandage de millions de litres de lait, dans la nature, témoigne du mépris des naufrageurs et pirates « paysans » à l’égard de l’ensemble de la collectivité, frappée par le chômage et la vie chère.

    Les syndicats ouvriers, partis communistes, écologistes, en soutenant l’action spéculatrice des « exploiteurs agricoles », oeuvrent contre leur base prolétaire aussi bien en milieu paysan que citadin.

    La grève n’est pas d’organiser la rareté du pain et du lait, avec les propriétaires des moyens de production, mais de s’en prendre au système qui organise la pénurie pour tous.

     

  • LA POSTE

    Sous le sceau du doute

    LE 3 OCTOBRE :VOTEZ

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    Les fureurs du procès Clearstream ont presque fait passer au second plan les colères de La Poste et des postiers. Le second sujet est autrement plus important, pourtant, que le premier. L'un est réduit à une lutte féroce entre deux protagonistes du pouvoir. L'autre touche personnellement tous les Français. Intime, passionnel et presque charnel. Cet étrange télescopage entre deux abcès de fixation est assez symptomatique du malaise d'une France qui cherche difficilement son chemin dans la modernisation de sa vie politique comme de son fonctionnement administratif.
     La grève des postiers va bien au-delà d'une affaire de courrier. Plus encore qu'une question de statut, elle met au jour un problème d'identité. L'image que les Français se font de leur propre pays et de leur style de vie quotidien. Bouger La Poste c'est ébranler un monument qui structure la personnalité collective de la nation.
     Le gouvernement a fait beaucoup d'efforts pour minimiser le changement de statut de « l'établissement public à caractère commercial » qui doit devenir une banale société anonyme. La mise en conformité avec la libéralisation totale des services postaux réclamée par l'Union européenne ne suffit pas à justifier cette évolution. Ce sont bien des impératifs économiques et la nécessité d'apporter des nouvelles sources de financement à La Poste qui justifient l'évolution prévue par le projet de loi bientôt discuté devant le Parlement. A première vue, que de bonnes raisons plaident pour cette mutation, à commencer par la métamorphose du marché postal qui perdra 30 % de parts de marché d'ici à 2015. Le texte veut donner des garanties rassurantes, mais c'est précisément là où le bât blesse.
     

    43722340_p.jpegPersonne ne parvient à croire le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, quand il affirme que La Poste restera à cent pour cent publique. Cette profession de foi d'un jour a peu de chances de résister au phénomène de glissement larvé vers la privatisation qu'ont connu GDF et France Télécom. Ces deux géants avaient pourtant bénéficié des mêmes promesses apaisantes.
     Le changement de culture d'entreprise ne peut pas être, lui non plus, sous-estimé. Au service de tous, sur tout le territoire, on substitue les règles et les contraintes de la concurrence. Les salariés de France Télécom sont bien placés pour dire aujourd'hui que ce bouleversement a des conséquences lourdes sur l'organisation de leur travail. Quant aux usagers qui s'inquiètent de la suppression des bureaux de poste trop peu fréquentés, il faut bien admettre que leur crainte est légitime. La carte des fermetures des bureaux-3 par jour- au cours des deux dernières années est révélatrice de l'ampleur de ce mouvement. Il faut être un haut fonctionnaire parisien pour voir un progrès dans le remplacement d'une fidèle et conviviale poste de village par la multiplication des mini-guichets dans les commerces. Une question d'âme, assurément.

     

  • PEDALER NE TAXER PAS

     739967.jpeg Au moment où vont débuter les discussions parlementaires sur le Grenelle 2 l'occasion est de constater, qu'il y a des solutions alternatives aux déplacements de proximité et que l'Etat, « donneur de leçon permanent »n'a  toujours pas donné signe de vie à ce mode de déplacement :le vélo!

    Au lieu de sanctionner les gens pour leur utilisation de l’automobile,le développement du vélo doit, en effet, être intensifié si on veut encourager une nouvelle économie post pétrolière, favoriser des changements de comportements et de consommation, soutenir les choix structurants des collectivités en faveur de la mobilité alternative, de la santé et de la protection de l’environnement.

    Le vélo, parce qu’il est économe et respectueux de l’environnement peut jouer un rôle actif dans le changement de cap qui est demandé à la collectivité et à chacun, dans ses modes de vie et de consommation, et en faveur d’une croissance plus durable et plus équitable.

    Le vélo peut servir de levier à une transformation sociale liée au partage de l’espace public, à la notion de non mise en danger de sa propre santé et celle des autres, par l’acceptation d’une autre mode de vie collective.

    5% des Français utilisent de manière quotidienne leur vélo pour se déplacer. Après avoir connu un déclin dans les années 70, la pratique du vélo, comme mode de déplacement, connait un nouvel essor depuis les années 2000, lié en partie à l’arrivée des vélos en libre service, qui ont favorisé un retour du vélo massif dans le paysage urbain.

    Le potentiel de croissance de la pratique du vélo est très important : plus de 50% des déplacements font moins de 2 km. Or, sur cette distance, le vélo est le mode le plus rapide et le plus fiable en ville.

    En zone péri-urbaine ou rurale, pour des populations qui résident loin de leur lieu de travail, le vélo peut être un des outils clés du report modal de la voiture vers les transports publics. Il amplifie la zone de chalandise d’une station ou d’une gare, permettant un rabattement à vélo dans un rayon de 5 km, offrant ainsi une véritable alternative à la voiture.

    Favoriser l’usage du vélo au quotidien, ce n’est donc pas uniquement venir en aide à une population urbaine déjà très bien desservie par les transports publics mais c’est aussi offrir un éventail beaucoup plus large de solutions de mobilité à des populations qui n’ont parfois pas d’autre choix que d’utiliser la voiture. Il faut, bien évidement, dans le même temps, développer les itinéraires cyclables, l’offre de stationnement sécurisé et des services adaptés (location, libre service, réparation…).

     l’abonnement à des services publics de location de vélos doit etre élargie à la participation des employeurs aux frais de transport de leur salariés .

     D’autres dispositifs doivent permettre  d’encourager le salarié qui se déplace principalement à vélo et avec son vélo personnel, tel que le versement d’une indemnité kilométrique par l’employeur, la mise à disposition d’un vélo l’aide à l’acquisition.

    Avec le Groupement des autorités responsables des transports (GART), le Club des villes et territoires cyclables a défendu le principe d’une participation de l’employeur au frais de transport de ses salariés pour tous les modes alternatifs à la voiture solo et a interpellé à plusieurs reprises les Pouvoirs publics, depuis 2005, pour une prise en compte du vélo dans les dispositifs successifs de « chèque transport ». Aujourd’hui, la prime transport doit être élargie aux frais d’usage du vélo.

    Enfin, des aides économiques – crédits d’impôt, chèque vélo… – doivent aussi encourager l’acquisition d’un vélo pour tous, mesures que nos voisins européens ont mises en place parfois depuis plusieurs années. Elles constituent une incitation importante, un signe fort d’encouragement d’un mode efficace et économe, face au « signal prix » sur des produits ou des services gourmands en énergie que constituera la contribution climat-énergie.

    Afin d’encourager la pratique du vélo, mode non polluant, une partie des frais engagés pour l’achat du vélo pourra être remboursée à l’acheteur (primo acheteur) par le biais d’un crédit d’impôt. Le montant du crédit pourra être fixé soit en fonction du montant du vélo (par exemple 40% du prix) avec un plafond; soit selon un montant forfaitaire (par exemple 200€ pour un vélo, et 400€ pour un Vélo à assistance électrique.

    On n’est pas dans la taxation aveugle mais dans l’aide concrète, dans la citoyenneté active, dans l’engagement positif. Pourquoi, par exemple, si la taxe carbone est récoltée, ne pas donner une aide aux acheteurs de vélos plutôt que de permettre aux pollueurs invétérés de s’acheter une bonne conduite grâce à leurs moyens financiers 

     

    D'aprés un texte de Jean-Marie Darmian

  • LE CHEWING-GUM DE SARKO



    (capture d'écran - dailymotion - rue89)
    (capture d'écran - dailymotion - rue89)

    L’actualité a concentré ses feux, sur tous les sites d’information avec une vidéo à la clé, sur ce qui à première vue pouvait apparaître secondaire : les modalités de la visite du président de la République à l’usine Faurecia de Caligny (Orne), où il était venu rencontrer les salariés de l’équipementier automobile. Cette focalisation est née d’un reportage de la télévision belge donnant la parole à une salariée affirmant avoir été présente seulement à cause de sa petite taille. Il laissait entendre que cette sélection de personnes en raison de leur taille avait été systématique et qu’elle relevait non pas de Faurecia mais de la présidence de la République. Celle-ci a jugé l’accusation absurde et grotesque, un syndicaliste l’a confirmée mais Frédéric Lefebvre, homme d’un grand courage intellectuel (il l’a démontré à Mots croisés en face d’un responsable CGT ) a, pour l’UMP, dénoncé cette polémique selon lui inepte.

    Benoît Hamon a affirmé que cet incident révélait la complaisance des chaînes d’information françaises qui n’avaient parlé de rien. A partir de quel moment la préparation nécessaire du déplacement du chef de l’Etat, sur le plan de la sécurité, devient-elle véritablement une information méritant d’être communiquée ? Il est évident que si les dispositifs mis en place ne sont fondés que sur le rituel républicain, plus ou moins alourdi au gré des présidents, il est inutile d’en faire état. Si en revanche ils font place, pour des raisons intimes et personnelles, à des configurations crées en quelque sorte « sur mesure » pour le président en exercice, il y a là une nouveauté qui peut être qualifiée d’information car susceptible de renseigner sur la personnalité de notre président.
    Toujours est-il qu’en l’occurrence seule la télévision belge ayant communiqué sur cette affaire, comme pour se rattraper on ne traite plus que de cela en France (avec quelques autres nouvelles !) d’une manière un tantinet obsessionnelle. On a l’impression de mauvais élèves qui veulent en faire trop ensuite pour se racheter. Je n’ose imaginer le président lui-même derrière ce « bidonnage », la volonté de « ses » communicants de prétendre éviter les effets d’une inégalité de taille entre d’autres et lui-même. La conséquence perverse en est qu’au lieu de rendre encore plus scandaleux les sarcasmes et les attaques sur l’apparence physique, cette réplique bêtement anticipée met l’accent sur ce qui ne devrait même pas être relevé dans un pays civilisé, car c’est clairement le degré zéro de la dérision politique.

    Pour ma part, j’ai été beaucoup plus frappé, en regardant cette vidéo, par le fait que durant un certain temps, le président de la République mâchait un chewing-gum lors de ses échanges avec la Direction de Faurecia. D’abord, je n’ai pas voulu le croire. Je vais m’abstenir des comparaisons à la longue fatigantes avec ses prédécesseurs mais si je n’ai pas rêvé, c’est tout de même une première dans la Ve République ! Ce comportement si quotidien, si innocent mais si peu approprié publiquement au maintien d’un chef d’Etat me semble infiniment plus étonnant que toutes les manipulations réelles ou prétendues pour la taille des assistants, car personne d’autre que le président n’en est responsable.
    Qui aujourd’hui serait prêt à s’émouvoir parce que son interlocuteur mastiquerait en s’adressant à lui, ne le regarderait pas dans les yeux ou grommellerait de manière inaudible en suçant le tuyau de sa pipe ? On a admis non seulement que cette politesse élémentaire ne pouvait plus, au fil du temps, être respectée mais que ce délitement était un bien. Offrir à autrui une parole, une attitude gangrenées par la négligence devient l’habitude d’un monde qui ne sait plus très bien ce qu’est le pur affrontement des regards et l’échange de paroles concentrées sur elles-mêmes.
     Mais le président de la République ? Je n’en suis pas encore remis, au point de me demander si je n’ai pas eu la berlue. Ce serait rassurant. Si j’ai bien vu, il est symptomatique que cet épisode, qui tient à la conception de soi en face de ceux qui sont honorés de vous recevoir, n’ait troublé personne. Cela signe un peu notre monde, non ?

    Une seconde j’ai tenté de faire de la démocratie-fiction. Qui, dans son entourage politique, aurait eu le courage de signifier au président que cela ne se faisait pas ? Personne. Personne n’aurait pris le risque de formuler cette évidence, ce conseil, cet avertissement. La seule qui se permettra tendrement de lui murmurer ce qui convient, ce sera peut-être son épouse. Je suis tout de même très inquiet devant une République où il y a un homme à qui on ne peut pas se permettre de tout dire, même si c’est pour son bien. Et notre respect. Les rois avaient leurs fous qui n’étaient là que pour faire passer, sous le caustique, l’audace de la vérité. Notre démocratie est plus peureuse. Elle feint de ne pas prendre au sérieux des détails qui en disent long sur notre communauté civique.

    Enfin, qu’on ne soit pas surpris par l’importance démesurée qui s’attache aujourd’hui à l’examen critique des personnalités publiques. Les contraintes européennes, la crise mondiale constituent un terrible goulot d’étranglement pour les politiques qui rêvent d’être autonomes. En dépit des moulinets, il n’y a plus mille choix possibles. Quand le volontarisme du Pouvoir et la contradiction de l’opposition s’affrontent moins qu’ils ne se rassemblent dans un même réalisme lucide et attristé,  quand le jusqu’au boutisme révolutionnaire s’excite seul dans son coin, inéluctablement le visage de la politique s’efface au profit d’une politique des visages.

    La pipolisation de la politique a pris sans gloire la relève d’un destin collectif difficile, douloureux, voire impossible à inventer.

  • A VOS SOUHAITS

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    Il est seize heures lorsqu’au volant de ma voiture j’écoute le journal - je n’ose dire flash - d’une station de radio  d’obédience française. Comme partout en ce moment, il est question d’un nouveau cas de grippe A et la journaliste nous annonce qu’un personnel pénitentiaire est touché.

    Jusque là, tout va bien. Car tout de suite après, elle nous annonce qu’à l’occasion de cette révélation de premier cas au sein du ministère de la Justice, « les syndicats (1) dénoncent un manque d’information sur la grippe A ». C’est là que les bras peuvent vous en tomber, ce qui est relativement dangereux lorsqu’on conduit une automobile. Mais la sérénité et le recul aidant, deux questions viennent immédiatement à l’esprit, tout en maintenant une conduite adaptée et, donc, imprégnée de zénitude.

    D’abord, sont-ce bien des syndicats français qui ont osé ce communiqué sur le manque d’information ? N’ont ils ni télé, ni radio, ni journaux ? N’ont-ils pas eu accès à tous les reportages sur les « gestes-barrières » et tutti quanti ? De l’information sur cette satanée grippe, davantage dangereuse pour les oreilles que pour le reste, on en a indigestion.Il semble que le ministère de la Justice n’atteigne pas les mêmes sommets de celui de l'Education Nationale en termes d'information qui bat les records. Et il semble bien aussi que les syndicats représentant les personnels de ce ministère ressentent une pointe de jalousie. Disons-le comme on le pense, cette jalousie serait absolument hilarante si la deuxième question, annoncée plus haut, ne venait pas nous ramener à davantage de sérieux.

    Est-ce que des syndicats n’ont pas autre chose à fichtre que de déplorer le manque d’information sur la grippe A, de surcroît lorsqu’ils représentent des personnels du monde pénitentiaire autrement plus concernés par l’état déplorable de nos prisons et des conditions de travail qui y règnent ?Le manque d'information de la Ministre de la Justice à son personnel n'est-il pas prémédité? Un effet canicule sur les détenus ne réglerait-il pas le problème de surpopulation d'un coté et de sous-effectif de l'autre? Alors que les suicides dans les établissements pénitentiaires de notre pays se multiplient, que notre justice est dotée d’un budget ridicule par rapport à nos voisins allemands et britanniques, que les postes de gardiens sont soumis à la fameuse règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux alors que la surpopulation, la promiscuité et le mauvais état de nos prisons devraient conduire à y renoncer, les syndicats préfèrent épingler le gouvernement sur le manque d’information concernant la grippe A. On croit rêver.

    Mais on ne rêve pas. Malheureusement.

    (1) Elle ne précise pas de quelles centrales syndicales il s’agit.

  • BIENVENUE EN DICTATURE

    Bagnolet : Hortefeux attaque des habitants en diffamation

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    Le ministre de l’Intérieur a décidé d’initier une procédure judiciaire contre des habitants de cette ville de Seine-Saint-Denis qui accusaient la police d’être responsable du décès d’un homme de 18 ans début août.

    La procédure est rare : Brice Hortefeux annonce mercredi qu’il avait porté plainte, au nom du ministère de l’Intérieur, contre plusieurs habitants de Bagnolet. Le ministère les accuse de «diffamation envers la police nationale ».

    Un article, publié sur le site de Libération le 10 août, mais aussi une dépêche de l’Agence France-Presse, relayaient les témoignages de plusieurs habitants de ce quartier où Yakou Sanogo un jeune homme de 18 ans était mort à moto après une course-poursuite avec la police, ce qui avait déclenché une nuit d’émeute.

    Les riverains cités estimaient que la police était responsable de la mort de cet homme. Sur le site de Libération, on pouvait ainsi lire : « Pour un habitant du quartier, cela ne fait aucun doute. Les policiers ont provoqué la chute. Agé de 32 ans, il affirme avoir assisté à la scène : «La voiture de police, à hauteur de la moto, s’est rabattue contre elle. Il y a eu un impact» entre les deux véhicules ».

    Les témoignages de Libération étaient nuancés, l’article racontant ainsi que certains des témoins étaient «attirés par les caméras de télévision, venues en nombre. «Ils l’ont tué», lance un homme à propos des policiers, surjouant la colère», ajoutait le rédacteur de l’article.

    Témoins anonymes

    Ces accusations ont agacé le ministère de l’Intérieur, qui a donc saisi la justice : «Considérant que ces propos portent atteinte à l’honneur et à la considération de la police nationale puisqu’ils imputent à des fonctionnaires de police une infraction d’homicide sur la personne de Yakou Sanogo, le ministre de l’Intérieur a porté plainte en diffamation».

    Le ministère précise que les journaux ayant publié les témoignages ne sont pas visés. Seules les personnes ayant tenu ces propos sont en accusation. Reste à savoir comment le ministère compte les identifier, les témoins ayant parlé anonymement.

    Jusqu’ici, l’enquête sur ce décès montre que Yakou Sanogo est mort après un «traumatisme thoracique profond qui correspond au choc du torse du chauffeur et du pilier de la barre métallique contre laquelle il s’est encastré». Le procureur adjoint Philibert Demory avait indiqué que «rien pour l’instant ne permet d’établir qu’il y a eu un contact entre la voiture de police et le jeune Sanogo».

    Le cas de plaintes en diffamation initiées par un ministre de l’Intérieur sont plutôt rares. L’avocat Karim Achoui avait été accusé par Michèle Alliot-Marie fin septembre 2008 de diffamer la police.

  • ILS VONT NOUS TUER

    Un lot d'Epoisse pasteurisé porteur de listeriose a été signalé... Et ce n'est pas la première fois. Pour les amateurs de fromage comme moi, c'est un signe indubitable: pour faire du bon fromage, il faut du bon lait cru, n'en déplaise à l'industrie de l'agro-alimentaire...


    photo: daskerst - Flickr - cc
    photo: daskerst - Flickr - cc
    Contrairement à ce que les margoulins de l’agro-alimentaire tentent de nous faire accroire, le lait pasteurisé est autrement plus dangereux que le lait cru que certains producteurs ont tenté de faire interdire, notamment ces dernières années pour les camemberts. Juste une raison de gros sous – le procès de fabrication est forcément plus onéreux en raison d’opérations plus contraignantes - et pas du tout par égard aux questions de santé publique. Avec force magouilles plus répugnantes les unes que les autres comme je l’ai écrit à plusieurs reprises.

    Il faut en effet savoir que le lait cru contient une enzyme capable de tuer les germes. Ce que j’ai appris il y a déjà bon nombre d’années en lisant sur Marianne un dossier de l’excellent Périco Légasse consacré à ce sujet. C’était en pleine période où la Commission européenne – sous l’influence notamment des Anglais – tentait précisément de faire interdire les fromages au lait cru. J’avais fait une photocopie de l’article – mais je ne dois plus l’avoir, m’étant débarrassée il y a deux ans d’une tonne d’archives qui encombraient vraiment trop mes rangements et je ne saurais dire s’il a échappé à cette opération, n’ayant ni le temps ni l’envie de plonger dans les quelques dossiers conservés.
    Or donc, en consultant ce matin la Une de 20 minutes, mon attention ne put qu’être attirée par ce titre : Un lot de fromage Epoisses rappelé pour un risque de Listeria, d’autant que j’avais le souvenir d’avoir lu dans les articles de Périco Légasse qu’un Epoisse avait déjà provoqué des cas de listériose – intoxication alimentaire qui peut avoir de très graves conséquences chez les sujets fragiles et notamment être mortelle.

    Or, il soulignait que le fromage qui en était responsable était fabriqué avec du lait pasteurisé – de même façon que cela c’était produit avec des camemberts Lepetit fabriqués, sans le dire, avec du lait « thermisé ». Le lot d’Epoisse qui vient d’être rappelé est précisément fabriqué avec du lait pasteurisé. CQFD…

    Je n’ai jamais mangé d’Epoisse pasteurisé et je n’en mangerai jamais, sauf à l’insu de mon plein gré. J’aime trop les bons fromages. Dans la même région – la Bourgogne – je vous conseille également le Soumaintrain, moins connu mais également un régal. J’y ajouterais le Langres qui réjouit de même le palais des amateurs de bons fromages.

    Comme les supermarchés n'ont plus de fromages en rayon  je préfère m’en passer que bouffer de la merde. D’abord, ce n’est pas bon et ensuite je ne veux pas prendre le risque d’être malade ni encore moins d’en crever. La malbouffe ne passera jamais par moi !

    Comme à mon habitude, je répercute les informations susceptibles d’intéresser les consommateurs qui auraient eu la malencontreuse idée d’acheter ce produit.

    « La fromagerie Germain procède au retrait de la vente d’un lot de fromage Epoisses au lait pasteurisé, après un contrôle en magasin ayant mis en évidence la présence d’une bactérie Listéria.

    Il s’agit du lot 174 identifié par le numéro d’estampille sanitaire FR 52 092 01 CE, dont les dates limites d’utilisation sont le 24, 26, 28, 29, et 31 août.

    Ces produits sont commercialisés sous plusieurs marques : Chalancey, Germain, Auchan, Lincet, Patrimoine, Gourmand et Nos régions ont du Talent. Ils sont susceptibles de se trouver dans toute la France et toutes les enseignes, fait savoir la société. Les consommateurs doivent bien entendu s’abstenir de les manger et les rapporter au point de vente.

    La listériose est non seulement une maladie qui peut être très grave, notamment chez les sujets fragiles - femmes enceintes, personnes immuno-déprimées et personnes âgées – mais la durée d’incubation peut aller jusqu’à 8 semaines ce qui ne peut que compliquer le diagnostic en cas d’apparition des symptômes tels que la fièvre éventuellement accompagnée de maux de tête.

    Un numéro spécial - le 0800.35.29.19.- a été mis en place par la fromagerie. »


    Pour les amateurs de bons fromages, je rappelle l’existence du blog Fromagium où Marie de Metz Noblat n’est jamais avare de conseils…