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AZURCOM - Page 205

  • MADAME

    RETOUR SANS CONCESSIONS
                      Danielle Mitterrand, le 12 novembre 2007 à La Havane  
    Danielle Mitterrand,a publié "Le livre de ma mémoire", un nouveau livre dans lequel elle estime que " les socialistes ont un regard beaucoup trop attendri pour l'argent ".
    Interrogée sur l'élection d'un socialiste français, Dominique Strauss-Khan, à la tête du FMI, la veuve de l'ancien président socialiste répond " un Français d'accord, un socialiste, on en reparlera ". Elle estime que le PS a " à sa tête des gens qui n'ont pas l'esprit socialiste ", que " depuis quelques années, les dirigeants socialistes n'ont pas la tripe socialiste. Ils ont un regard beaucoup trop attendri pour l'argent. Ils ne réagissent pas, ne respirent pas ce désir de société que nous avons ", ajoute-t-elle. Au moins elle quand elle revient ce n’est pas les bras chargés de roses sans épines. Elle a également déclaré ne pas être inscrite au PS car " ils se sont beaucoup trop rapprochés du système dans lequel on vit. Peut-être veulent-ils l'amender, mais moi je veux en sortir ".
    Danielle Mitterrand estime que " la société actuelle, repose sur des valeurs financières ", et sur l'exploitation " de l'homme par l'homme ". Elle n’a pas varié d’un pouce et elle adopte une position sans ambiguïté sur son engagement à Gauche. Elle n’est donc jamais partie et donc elle n’a aucun retour à effectuer ! Quelle femme ! Quel tempérament et surtout qu’elle intransigeance vis à vis de son idéal.
    b69c00b142593971429096d894c74902.jpegLe quotidien la questionne également sur les photos que François Mitterrand avait laissé prendre de Mazarine Pingeot, la fille naturelle et reconnue de l'ancien président, elle explique qu'il était " harcelé par les journalistes " sur un fait qui relevait de sa vie privée. Elle aimerait probablement beaucoup que la presse témoigne du même empressement pour enquêter sur les pratiques officielles de la vie publique des femmes et des hommes au pouvoir.
    " Il a fini par dire: 'Foutez moi la paix et faites ce que vous voulez' ", raconte-t-elle avant d'estimer que " c'est indécent " de lui poser cette question. " Quand vous achetez votre viande, vous ne demandez pas au boucher ce qui se passe dans son lit le soir. C'est ce que vous faites avec nous ", conclut-elle lapidairement. Elle frappe fort et juste en mettant en exergue des comportements actuels en déphasage complets avec l’intérêt politique pour le plus grand nombre.
    Elle reste dans le présent mais sans que l’on puisse lui reprocher la moindre faute personnelle et surtout la moindre adaptation au contexte. Comme elle effectuera un jour son retour Cécilia Sarkozy pourrait s’inspirer de cette première dame qui n’a jamais renié le rôle qui lui revenait mais qui l’a exercé de telle manière qu’elle n’ait jamais à rougir de ce qu’elle faisait

  • LE MIRACLE

    Voiçi la troisième partie du manuscrit écrit par le soldat allemand Vandelow qui a combattu à Banogne pendant la 1ère guere accompagnant la lettre publiée par Azurcom le 3 novembre dernier 

     

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    Tournant mes yeux de ce coté,j’aperçois une espèce de cortège faisant le tour de la place,en chantant une litanie.  

    Un enterrement peut-etre ?Non plutot une procession de première communion.Je finis,en effet par distinguer un pretre suivi par une vintaine d’enfants et tout ce petit gvroupe se dirige vers l’église.Cédant à un mouvement de curiosité je me décide à m’y rendre à mon tour très content de quitter la rue ensoleillée pour un endroit plus frais où j’entendrai peut-etre un petit discours en bon français.Cela me changera un peu des horribles patois qui ont écorchés mes oreilles,dans tous les villages entre Lille et Metz.

    A mon entée dans l’église,je la trouvais toute pleine de monde,la fete ayant lieu pour plusieurs paroisses réunies.Sur les premières banquettes se tenaient les communiants,les garçons en noir,et,les fillettes tout en blanc,avec gants et des souliers convenables.Mon Dieu ! comment leurs parents assis derrière eux étaient-ils parvenus à les attifer encore aussi bien que cela après quatre années d’occupation ? Tout le fond de la nef était occupé par des soldats catholiques allemands,toujours fort assidus à la messe française,les dimanches où il n’y avait pas de service religieux militaire. On voyait surtout les obusiers bavarois,aux visages durs taillés comme dans du bois de chenes et des « finouies » (Polonais de la Haute Silésie) faisant partie d’un bataillon de sapeurs.Ca et là seulement,se tenaient des grenadiers et des fusilliers de notre division qui se recrutaient surtout dans les provinces protestantes de la Prusse. A peine plus grands que leurs camarades de la ligne,les superbes gaillards des anciennes classes étaient ensevelis depuis longtemps dans les steppes de la Lithuanie et sous la neige des Carpathes.Ils s’en distinguaient tout de meme,à part la lisière salie du col et des manches,par un je-ne-sais-quoi de plus fier et plus résolu dans leur maintien et par les lignes profondes que la fatigue avait creusée dans leurs jeunes visages.

    Voilà plus de treize mois en effet qu’ils ne sortaient plus des tranchées que pour etre jetés vers quelque point plus critique encore.De vrai repos,ils n’avaient pour la plupart jamais gouté depuis le départ de la caserne à Berlin et,ne s’en soucient d’ailleurs pas beaucoup,vu les exerçices et les inspections dont on avait soin de les accabler à peine sorti du front,afin de leur faire désirer comme une faveur le retour aux tranchées.

    Mais voiçi le pretre qui ,les cérémonies d’usage terminées,vient se placer devant l’autel pour prononçer une petite allocution.C’est un homme assez jeune,d’un type brun au teint olivatre fréquent dans le pays.Il parle posèment,sans emphase,d’une voix bien timbrée qui se hausse et se baisse suivant le rythme naturel de la langue de France. Le regard vif de ses yeux noirs,après avoir parcouru l’assistance civile se pose finalement sur moi,relevant visiblement les insignes de grade,et,reconnaissant peut-etre à l’expression attentive du visage,l’homme instruit,sachant le français et probablement seul capable d’apprécier l’élégance sobre de sa parole au milieu de cette foule de memes paysans et de soldats ignares. Dans son sermon,il fait allusion aux conjonctures difficiles dans lesquelles a lieu cette fete .

    Mais voiçi qu’il baisse son regard ,tout en continuant de préciser de sa voix la plus calme….A Suivre

  • LES J.T CASSEURS DE GREVES

    Presse

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    Il me faut plusieurs jours pour lire tous les quotidiens achetés,j'ai lu Libé ce week-end et je partage la meme analyse du traitement des grèves par les médias J.T en particulier(Voir article d'Azurcom)Lisez aussi l' extrait de Libération... Il devrait être distribué dans toutes les usines, dans toutes les manifestations car il effectue une analyse exceptionnelle de la construction de l'opinion dominante. Ce phénomène dramatique est parfaitement démonté, preuve à l'appui.


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    ttp://www.liberation.fr/actualite/ecrans/291977.FR.php

    Ensuite posez vous en citoyen la question essentielle pour notre démocratie : jusqu'à quand allons nous tolérer ce système? Jusqu'à quand allons nous payer une redevance pour avoir ce type de comportements? Jusqu'à quand allons nous subir le véritable matraquage d'une propagande d'une autre époque?

    Tirez cet article et lundi distribuez le autour de vous, affichez le partout où l'on se sert de l'opinion dominante comme justificatif à l'inaction. Vous ferez un acte au moins aussi utile que celui de débattre sur un mot ou un autre dans une motion de circonstance.

    A toutes fins utiles
  • MICRO TROTTOIRS PAR TEMPS DE GREVE


     

     

    de58817fa23b05346306749c1a552302.jpgA chaque conflit social ils réapparaissent telle une hirondelle qui ferait le printemps. Les micro-trottoirs, quintessence du journalisme, stade suprême de l'objectivité, délivrent à travers nos jités la parole pleine de bon sens du peuple qui souffre. Rare il y a 20 ans, la technique s'est généralisée aujourd'hui au point de faire office de premier vecteur de la vérité (qui on le rappelle n'est rien d'autre que l'émanation de l'opinion de la majorité). La véracité de l'information étant le principal souci de Jean-Pierre Pernaut, c'est donc dans son 13h que l'on trouve le plus grand nombre de reportages d'investigations employant la méthode scientifique du micro-trottoir.

    En période de grève, comme en ce mois de novembre, l'étude syntaxique et sémantique du micro-trottoir de JPP (J.P. Pernaut) nous permet de dégager une série de cinq termes et expressions récurrents. Cinq anaphores en réalité. Ce procédé, visant à un effet d'insistance par répétition d'un même mot ou groupe de mots dans chaques phrases prononcées, semble nécessaire à l'éclatement de la vérité. Surtout lorsque les sondages de Sarko sont en baisse. Petit dico de la grève :


    OTAGE : Ce n'est pas marrant de poireauter sur un quai de gare bondé mais ce n'est pas une raison pour perdre son sens de l'humour. Ainsi le plus grand des classiques, lorsque sévit le micro-trottoir, reste le toujours très efficace "je n'ai pas de transport pour aller au boulot, on nous prend encore en otage". Une blague connue de tous mais qui provoque toujours son petit effet. L'image d'un cheminot qui capture un usager avec un filet ça fait toujours rire. On se demande juste qui est l'otage réel dans l'histoire. Celui qui est terrorisé par son employeur et qui craint d'arriver en retard au turbin où celui qui a peur de ne pas pouvoir travailler plus pour gagner plus ? A moins que ce ne soit Ingrid Bétancourt...



    Y'EN A MARRE : C'est le cri de ralliement des éternels mécontents et il est de sortie à chaque conflit social. "Y'en a marre, y a pas de métro, c'est toujours pareil". Notons que le "y'en a marre" est multifonctions. Il peut servir pour la météo avec le célèbre "il pleut, y'en a marre", pour le sport "le PSG a encore perdu, y'en a marre" et même pour la politique "encore ce con à la télé, y'en a marre".



    CES SALAUDS DE PRIVILÉGIÉS : Au quinzième jour de grève les usagers deviennent légèrement tendus. Au bureau, nerveux, ils s'en prennent à leurs collègues. A la maison, fatigués, à leur femme. Et dans la rue, excédés face aux micro-trottoirs, à "ces salauds de privilégiés". A ce stade c'est Noël Forgeard, le golden parachuté d'EADS, qui est rassuré. Le bon sens populaire lui fout un peu la paix pour mieux dénoncer le scandale des 1300 Euros mensuels des cheminots. Il peut souffler et partir tranquillement en week-end avec Denis Gautier Sauvagnac, le grand argentier de la caisse noire du Medef.



    FASCISTE : Cette insulte devient récurrente au trentième jour de blocage. Elle relève de l'inversion des valeurs et des références idéologiques qui est en cours depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, le 6 mai dernier.
    Avant, le fasciste raflait les enfants et leur offrait un voyage en train vers l'est de l'Europe. Aujourd'hui, alors que la droite s'est décomplexée de son passé Vichyssois, le fasciste est un salarié qui exerce son droit constitutionnel, celui de faire grève, en refusant de faire rouler les trains. De même un manifestant est également fasciste, tout comme les étudiants. Les communistes et la Ligue des Droits de l'Homme sont, eux, carrément des nazis.


    LA COMPILATION : Une fois compilées, les suppliques et complaintes du râleur peuvent se traduire en une formule simple et sèche, quintessence du micro-trottoir : "Y'en a marre d'être pris en otage par ces salauds de privilégiés. Fascistes !" Vous l'aurez compris, à ce stade on ne parle plus de rechercher la Vérité, mais d'approcher la Lumière.
    Puis Jean-Pierre Pernaut, tel l'oracle, de conclure en dodelinant de la tête dans une moue désapprobatrice "et oui mon bon monsieur, ça embête tout le monde ces histoires de grèves. Nous les premiers en nous empêchant de mettre en avant une information de proximité qui valorise les diversités régionales".


    Salauds de privilégiés...

  • J'IRAI VOMIR RUE MONTPENSIER

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    Si j'étais parisien, j'irais vomir rue Montpensier ... devant l'entrée du Conseil Constitutionnel. L'institution qui devrait être la garante des valeurs de la République vient de valider la loi Hortefeux dont l'article sur l'usage des tests ADN dans le cadre du regroupement familial. 

    La Patrie des droits de l'Homme vient par conséquent d'approuver une logique totalement contraire à une conception de l'humanisme républicain qui est mienne et que je pensais partagée bien au-delà des clivages politiques par nombre de nos concitoyens.

    Minuscule satisfaction, l'article de la loi proposant la réalisation de statistiques ethniques a heureusement été retoqué. C'est une bien maigre contre-partie, mais dans un contexte où la droite xénophobe décomplexée est aux manettes, on peut se dire que c'est déjà ça de gagné.

    Au Conseil Constituitionnel, c'était la première séance commune pour Valéry Giscard D'Estaing et Jacques Chirac, le dernier faisant son entrée parmi l'aéropage des prétendus "sages". On ne le leur décernera pas de lauriers pour leur première décision commune !

    Mais revenons un instant sur le recours déposé le 25 octobre dernier par la Gauche parlementaire contre le texte présenté par Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, et que le Parlement avait adopté le 23 octobre. Le recours visait contestait essentiellement les articles 13 et 63 du texte.

    L'article 13 est celui qui introduit le recours aux tests génétiques dans le cadre du regroupement familial. Dans son arrêt, le Conseil constitutionnel "a relevé qu'en posant ces règles le législateur n'a pas entendu appliquer aux étrangers le droit français de la filiation. Il n'a pas dérogé aux règles du droit international privé posées par le code civil".

    "Ainsi la filiation de l'enfant étranger reste en principe soumise à la loi personnelle de la mère étrangère. Le Conseil a jugé que la loi déférée n'avait ni pour objet ni pour effet de créer un droit spécial réservé aux étrangers, tant quant à l'établissement du lien de filiation qu'à sa preuve", ajoute le Conseil. 

    Quid des enfants adoptés ?  "Tous les modes de preuve reconnus par la loi personnelle de la mère étrangère pourront donc être utilisés. En particulier, l'article 13 n'est pas applicable à la filiation adoptive qui continuera à se prouver par la production d'un jugement", dit encore le Conseil Constitutionnel.

    "Sous ces réserves, qui assurent l'égalité entre tous les modes d'établissement de la filiation, la loi ne pose pas de distinctions relatives à l'état des personnes contraires au principe d'égalité", note le Conseil.

    Concernant l'article 63 sur les statistiques ethniques, le Conseil juge que l'article incriminé ne prend pas en compte l'article 1er de la Constitution sur le refus de la distinction des citoyens selon leur sexe ou leur religion.

    En outre, souligne l'arrêt, "l'amendement dont est issu l'article 63 était dépourvu de tout lien avec la loi déférée qui ne comportait à l'origine que des dispositions liées à l'entrée et au séjour des étrangers en France".

    A ce rythme-là, on verra bientôt les miradors se dresser à nos frontières. Ce soir, j'ai honte des choix du pouvoir qui gouverne notre pays.

  • LA CONNERITUDE SEMAINE 46

    CONNERITUDE SEMAINE 45

     Les champmedium_top3_hebdo.gifions de la semaine 46

                                                    

    Les champions de la semaine:

    Médaille d'or:Les médias dans leur ensemble et France 2 en particulier pour le traitement de l'information concernant les journées de grève à charge contre les employés:80 points

    Médaille d'argent:Notre ministre Rachida Dati pour le démentellement des tribunaux en milieu rural particulièrement;60 pointsbeb24cdb4ee9f4f6899b44f6774bfc22.jpeg

                                                                                                                                              Médaille de bronze::Au rédacteur d'Azurcom qui le 17 novembre consacre deux articles à des personalités de droite:

    4 points

  • LA RINGARDISE

    Je ne cesse de penser à tous ceux qui aiment la France, qui nous regardent aujourd’hui et qui se disent: Qu’est-ce que c’est que cette ringardise !

     

    (Laurence Parisot)

     

    Salariés d’entreprises publiques,vous etes depuis le temps habitués à etre considérés comme des terroristes aux exorbitants privilèges prenant les usagers en otage,a tel point que je ne vois meme pas la nécéssité  d’expliquer  qu’il n’est pas raisonnable de vous comparer aux FARC ou au Hezbollah.

    La grève est un rapport de force,un conflit entre deux parties et il est assez détestable que l’on mette toujours en exergue les seuls salariés et que l’on oublie les dirigeants :

                  Soit,ils n’ont de prise sur rien,ne font que subir la conjoncture,suivre pas à pas les consignes du bréviaire à managers et alors -leurs rénumérations  confortables voire indécentes sont-elles justifiées ?

                   Soit les dirigeants ont un role de pouvoir et tout opposition à leurs décisions est une prise d’otage quand ,le dirigeant parle il exprime La Vérité Révélée fermer le ban.

     

     

    La grève est démocratique,la contestation du pouvoir par ses subordonnés est nécessairement démocratique et donc vitale.

    Le terme de prise d’otage m’hérisse régulièrement le poil en revanche cette accusation de ringardise m’a plutot réjoui par son coté paradoxal,tant le Medef et ses pratiques révélés recemment n’a rien de moderne.

    On peut donc penser que la lutte des classes c’est dépassée que le futur c’est du gagnant-gagnant parler de collaborateurs et non d’employés il n’empeche que le baron Seilières ancien Maitre des Forges et Laurence Parisot 322ème fortune de France me paraissent bien ringards.
  • JEAN LEONETTI MAIRE D'ANTIBES

     

    Bientôt deux mandats. 13 ans de vie commune entre Jean Léonetti et 75 000 antibois. Quelles furent belles les premières années ! L’amour naissant, la fougueuse passion de la belle endormie et de son prince. On croyait alors que, telle la belle au bois dormant, le baiser du bellâtre allait redonner à Antibes son prestige perdu... On y a cru !

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    Quelques pans de bois plus tard, quelques rues pavées plus loin, Antibes s’ennuie. Aucun couple n’échappe à la routine, aux petits matins chagrins, l’haleine chargée du beau prince, la lunette des WC relevée, les chaussettes sales...

    Dans une autre ville, un autre lieu, une autre époque, un amant aurait donné à notre ville de quoi lui faire oublier le triste quotidien et les longues absences du mari. Car Jean préfère, on le comprend, les ors des palais parisiens (fussent-ils Bourbon) à la froideur du mistral local... Mais l’opposition ne fut pas cet amant. L’opposition n’a pas su, ou pas pu consoler la belle antiboise, délaissée. Viendra le mois de mars et la procédure de divorce. Pas par consentement mutuel.Jean s’accrochera au confort du foyer provincial. Coûte que coûte,Jean voudra reconquérir la belle qu’il sent déjà lui échapper. Il faudra, pour l’opposition, d’abord démontrer la faute ; prouver que Jean n’a pas été le prince charmant qu’il promettait d’être ; prouver que Jean a abondonné le domicile antibois pour les nuits parisiennes ; prouver aussi qu’il n’a pas honoré son devoir municipal...

    Cela ne suffira pas.Antibes mérite mieux qu’un amant de passage, qu’un choix de seconde zone « pêché » lors d’un speed-dating... Antibes mérite un projet.Antibes mérite un « devenir ». Antibes mérite de retrouver sa fierté : celle d’une ville qui, dans quelques années, rayonnera en France, fera figure de référence à l’échelle de notre pays. Elle en a l’envie et les talents !

  • NOS ANCETRES LES POLLUEURS

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    Vous voulez vous enrichir : faites de la récupération de métaux lourds.
    Jamais cuivre, acier, alu, nickel, laiton, plomb, ces composants de base de multiples produits, n’ont eu autant de valeur.          Le « London Metal Exchange », grosse activité de la bourse de Londres, a pour principale activité d’en apprécier la valeur marchande, toujours vers le haut s’entend, vu les besoins planétaires. Mais la récupération n’a pas pour seul but de faire de l’argent avec ces métaux.Les laisser pourrir dans les décharges, s’avèrent aussi fort polluants pour l’environnement.

    Dans un numéro récent, l’édition française de National Geographic révèle que la forte activité métallurgique au Mont Lozère dans les Cévennes,remonte au Moyen Age,et,a laissé des traces jusqu’à aujourd’hui. Voici huit siècles donc, près de 70 ateliers y travaillaient le plomb argentifère. Or, le Centre de recherches pétrographiques et géochimiques de Nancy a eu l’idée d’analyser les déchets miniers des anciens sites de production. Pour constater que les fumées et l’érosion des sols d’alors contribuent jusqu’à 100% de la pollution actuelle au plomb de l’environnement local. Enfoui dans les tourbières, ce plomb continue à être absorbé par les végétaux aujourd’hui. Et l’on se demande si les résidus infinitésimaux n’ont pas aussi franchi la « barrière » de l’espèce animale dans une région où se pratiquent notamment tourisme, chasse, pêche et pâture.

    Soulageons donc notre conscience : nous sommes hyper pollueurs certes, mais rendons à nos ancêtres ce qui leur appartient.

  • LE MIRACLE

    Voiçi la deuxième partie du manuscrit écrit par le soldat allemand Vandelow qui accompagnait la lettre publiée par Azurcom le 3 novembre dernier

                                                                             Le Miracle 

     

     

    Nous étions arrivés ce dimanche là au petit jour des cantonnements d’intérieur à Banogne,petit village situé à l’ouest de Rethel après une chevauchée fatiguante à travers les landes.

    Couché aussitôt après avoir avalé un bol de liquide indéfinissable que la cuisine roulante nous délivrait deux fois par jour,sous le nom pompeux de café.J’avais pu dormir plusieurs heures,d’un très bon sommeil dans l’alcove moisie d’une maisonnette abandonnée où ja logeais avec mon ordonnance.Il pouvait etre dans les dix heures,lorsque m’étant levé pour rendre visite à un camarade,je m’arretais un moment sur le pas de la porte en parcourant des yeux la rue du village où je me souvenais vaguement d’avoir passé déjà une fois ou deux en 1914 Ils se ressemblent tous,d’ailleurs ces villages de Champagne aux maisons très basses,couvertes d ‘ardoises et souvent précédées d’un jardinet où de grandes plantes s’étiolent sous une épaisse couche de calcaire.Mais le paysage,lui,était bien changé ;plus de champs de blé aux reflets dorés,rien qu’une steppe,coupée ça et là par les lignes crayeuses d’une position de réserve devenue inutile par les récents progrès de l’armée allemande. Fort négligée déjà en 1915 la culture avait en effet du etre abandonnée complètement en 1917,par suite des évacuations ordonnées en prévision d’un repli partiel La ligne de feu était cependant bien loin pour le moment,plus de shrapnels éclatants à l’horizon dans un petit nuage blanc,plus un seul des avion anglais et français qui autrefois tournoyaient au dessus de la vallée de l’Aisne. Seul,un petit émouchet suspendu en l’air,par le battement précipité de ses ailes,semblait guetter quelque pauvre mulot sorti de son trou. Au-dessus de nous,le ciel de Champagne,d’une belle couleur d’acier était tamponné d’une infinité de petits nuages floconneux qui passaient devant le soleil,très vite,malgré le temps calme,comme un troupeau de brebis se sauvant devant la gueule ardente d’un loup.Il faisait une chaleur écrasante. La petite rue était très tranquille.Un groupe de petits enfants jouaient silencieusement à quelques pas de moi dans un tas de poussière,couleur de neige salie.Un peu plus loin,deux ouvriers porteurs de pelles se rendaient à quelque corvée-pour le roi de Prusse-en trainant leurs sabots Mais voiçi qu’un bruit confus s’élève au bout de la rue...........(A suivre)