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AZURCOM - Page 55

  • ON CONFOND TOUT

    Qu’on s’indigne de la nomination directe des dirigeants de l’audiovisuel public par Sarkozy était une nécessité et une évidence.

     Qu’une ministre de la Culture commente les programmes de France Télévisions dans leur globalité, et voici qu’on s’interroge sur l’indépendance des médias. Fichtre … Belle confusion… Tout ministre de la Culture a un outil légitime, historique et reconnu depuis des lustres, comme le rappelait le journaliste Emmanuel Berretta du Point mercredi sur CANAL+. Un outil mal considéré, peu utilisé, souvent décrié: le cahier des charges.

    Les chaînes de télévision, privées ou publiques, doivent respecter un « cahier des charges », c’est-à-dire un ensemble d’engagements sur la grille des programmes. C’est tout simple, c’est rarement respecté, et c’est totalement légal…

    Certains diront peut-être qu’il s’agit d’une immonde intervention de l’Etat dans l’indépendance des médias.

  • LIVRER AUX CHIENS

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    J’accepte avec difficulté les leçons de démocratie, venant des commentateurs amateurs, anonymes ou pas, des citoyens engagés qui font preuve sur leurs engagements personnels et donc de leur subjectivité d’une transparence qu’aucun journaliste professionnel ne s’accorde.

    Edwy Plenel a commis un chouette éditorial sur l’affaire Cahuzac ce 10 décembre. Visiblement, il a été touché tous azimuts: sur sa sincérité, sur la fiabilité de ses preuves, sur le sens de sa démarche. Edwy Plenel est ce journaliste qui a fait l’affaire des Irlandais de Vincennes révélée dans le Monde. Puis celle de Greenpeace un peu plus tard, je me suis abonné au Monde  et je n'ai heureusement pas adhéré à Greenpeace. Puis Plenel révèle le prêt sans intérêt obtenu par Pierre Bérégovoy d'un riche industriel. Dans ce dernier cas, c'est certainement cet acharnement qui pousse  P. Bérégovoy au suicide .

     François Mitterrand lui vouera alors une détestation sans borne

    Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous. 

     

    Je n’ai rien écrit sur ce que je pense de l’affaire Cahuzac :

    1°) je déteste la croisade politique de Mediapart contre Hollande car cela nuit au reste 

    2°) je trouve les preuves objectives fragiles,

    3°) l’affaire est temporellement compliquée , encore un appartement en 1994, un « aveu » en 2000, un compte fermé en 2010);

    4°) je trouve la mayonnaise moins ferme, moins enlevée, moins gouteuse que dans d’autres affaires que j’ai suivies et décortiquées grâce à Mediapart.

    5°) Et pour être franc ,  je m’en fiche sur le fond.

     

    Quand Plenel écrit que nous sommes un pays de « basse démocratie« , il a peut-être raison mais notre critique des médias est tout aussi faiblarde.

    Le bashing est venu vite, et surtout de ces groupuscules de l'intellingentsia de gauche et des éditocrates. C'était prévisible.

    Il n’est rien de plus facile que de céder à la tentation du jemenfoutisme politique, le « tous pareils« , prélude au « tous pourris » si cher à l’extrême droite et quelques autres cités çi-dessus .

    Je ne désespère pas de parvenir, avec d’autres à un échange simple malgré les désaccords, sincère malgré le bruit, car la période est grave.

    Je vous le demande.

    Restons zen .

  • PROMESSES TENUES

    Comment donc cela se passait "avant" que François Hollande n'accède au pouvoir ? Voilà une bonne question car à entendre et lire la presse il y aurait un "problème Hollande"


    Nous allons voir que la réalité des choses et des faits est bien différente de la perception que veux faire passer une presse et les déloyaux de gauche qui ne travaillent pas ses sujets se contentant de relayer le mécontentement de ceux à qui il est demandé un effort fiscal pour le redressement du pays.
     
    Le 6 novembre 2007, 6 mois après l'élection de Sarkozy, c'est le Figaro qui nous disait que Nicolas Sarkozy avait à cette époque tenu seulement 4% des promesses qu'il avait faites aux Français.
    "Seuls 4% des 570 promesses (soit 23) recensées par observatoire-politique ont été jugées tenues. 5% (30) sont «en cours», Et 91% sont jugées «non tenues» par les «e-observateurs»

     

    Le 6 novembre 2012 si j'en crois l'observatoire du mandat c'est déjà 26% des promesses tenues ou en passe de l'être par François Hollande qui ont été réalisées.

    promesses hollande.JPG

    Il fallait que je le dise . L’avenir est ouvert

     Je suis socialiste engagé je n’ai économiquement ni socialement aucun intérêt à une quelconque connivence . Je sais que je vais payer davantage d’impôts.

    Bref.

    Tout cela pour dire que j’essaye de coucher ici par écrit, et aussi longtemps que je pourrais résister au dégoût provocateur et haineux , l’expérience d’une autre gouvernance . 

     

     
  • COMMUNIQUE AMNESTY INTERNATIONAL

    La reconnaissance historique de la Palestine en tant qu'État observateur non-membre de l'ONU engendre des obligations de droit international et doit ouvrir la voie à la justice aux victimes de toutes les parties au conflit. Les responsables de violations des droits humains et de crimes de droit international doivent rendre compte de leurs actes.


    Le vote intervenu le 29 novembre à l'Assemblée générale des Nations unies à New York a été acquis par 138 voix pour, 41 abstentions et neuf voix contre.

    La Palestine est désormais en mesure de ratifier le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) et d'autres traités de droit international relatif aux droits humains et de droit international humanitaire, ce qui permettrait d'amener les responsables de violations des droits humains et de crimes de droit international à rendre compte de leurs actes.

    « Ceci ouvrirait la voie de la justice aux victimes d'atteintes aux droits humains et leur donnerait la possibilité de faire valoir leurs droits, a déclaré Widney Brown, directrice générale chargée des questions relatives au droit international et à la stratégie politique à Amnesty International.

    « Cela devrait en particulier faire progresser les initiatives visant à soumettre à la justice internationale les crimes de guerre et les éventuels crimes contre l'humanité commis par toutes les parties au conflit qui s'est déroulé en 2008 et 2009 à Gaza et dans le sud d'Israël.»


    « Cela fait trop longtemps que les victimes du conflit de 2008-2009 attendent. La Palestine doit maintenant agir sans attendre pour faire en sorte que justice soit enfin rendue », a souligné Widney Brown.

    palestine, onu,israel


    Des pressions inacceptables

    Amnesty International est préoccupée par les informations selon lesquelles certains États, notamment le Royaume-Uni et les États-Unis, ont exercé des pressions sur les diplomates palestiniens pour qu'ils renoncent aux mécanismes de justice pour les crimes de droit international.

    « Le droit des victimes à demander justice ne peut faire l'objet d'aucun marchandage, a poursuivi Widney Brown.

    Amnesty International a condamné le fait que ni le gouvernement de facto du Hamas à Gaza ni Israël n'ont jusqu’à présent mené d'enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur les crimes qui ont pu être commis pendant le conflit de 2008-2009.

    En l’absence d’enquêtes impartiales et effectives, il est à craindre que les mêmes formes de violation ne se reproduisent.


    Sanction collective

    Amnesty International est également très préoccupée par les déclarations de l'État israélien selon lesquelles, à la suite du vote des Nations unies sur le statut de la Palestine, il allait bloquer des fonds dus à l'Autorité palestinienne.

    L'économie palestinienne est déjà totalement étranglée en raison des restrictions imposées par Israël à la libre circulation des biens et des personnes, et un grand nombre de Palestiniens sont de ce fait maintenant dépendants de l'aide humanitaire.

    Amnesty International a demandé à de multiples reprises à Israël de lever totalement son blocus sur Gaza, qui impose une punition collective à plus d'1,4 million de Palestiniens, en violation flagrante du droit international.
    « Le blocage de fonds ou de ressources va entraîner une aggravation de la situation humanitaire, a souligné Widney Brown. Au regard du droit international, Israël, en tant que puissance occupante, a l'interdiction de recourir à des peines collectives et est responsable du bien-être de la population sous occupation. »

  • HUMOUR

    J'ai honte !

    M et Mme Duziel ont des quintuplés. Comment s'appellent-ils ?

     

     

     

     

    Betty, Baba, Noël, Candide et Sandra.

  • OPPOSE AUX OPPOSANTS

    par Gaëtan Jarnot

    La salle était pleine le samedi 1 décembre aux Assises de l’écosocialisme organisées par le Parti de gauche (PG) dont Jean-Luc Mélenchon, le coprésident, assurait la conclusion.

    Des interventions de qualité, telles celles de Jacques Généreux, Henri Peña-Ruiz, ou François Delapierre, mais je fus malgré tout saisi d’un malaise persistant. Certains intervenants ont délaissé l’idée d’éducation populaire, l’ambition d’élever le citoyen pour se laisser aller à la manipulation de l’assemblée à l’aide de symboles qui font immanquablement plus réagir que penser. Notre-Dame-des-Landes était ainsi brandi comme symbole de toutes les luttes, économisant à l’intervenant démonstrations et raisonnements.

    J’aimerais examiner la critique du projet d’Aéroport du Grand Ouest à la lumière des discours et idées entendus ce jour-là.

    • Projet archaïque – Si l’on en est réduit à utiliser un tel argument, alors la bataille culturelle gramscienne est perdue. On ne juge pas du bien-fondé ou de la cohérence d’un projet à sa date de naissance. Dans le champ politique le mot « archaïsme » appartient à la culture des néo-conservateurs jugeant les travaux du Conseil National de la Résistance dépassés ; comment l’utiliser aujourd’hui sans céder sur le terrain de la culture politique ? Notre République vieille de deux siècles serait-elle archaïque ? S’envoler à l’autre bout du monde partir à la découverte de l’autre n’est pas plus archaïque. À moins de décider que la découverte de l’Amérique du Sud tant évoquée ce soir-là ne soit facilitée aux parisiens (Ne parliez-vous pas d’égalité de tous sur le territoire Éric Coquerel ?), les citoyens de l’ouest de la France ont aussi le droit de voyager sans passer par Paris.
    • Journalistes parisiens – « 80% – c’est la part de cartes de presse qui se trouvent à Paris » rappelait justement François Ruffin lors d’une table ronde. Dans ces conditions, comment parvenir à saisir l’incongruité de cars qui font l’aller-retour Paris – Notre-Dame-des-Landes pour aller manifester ? Que des nantais aillent manifester à Montreuil (l’actuel aéroport de Nantes se trouve également aux portes du périphérique) pour la construction d’un aéroport afin de libérer les terres agricoles de Roissy, vous eût-il paru plus choquant ? C’est pourtant à peu près ce qui s’est déroulé ce 17 novembre 2012 sans que cela semble remuer plus que cela ces 80% de journalistes. Enfin, combien des journalistes présents à Notre-Dame-des-Landes ont-ils poussé leur enquête jusque dans la zone de bruit à Nantes ? Les journalistes manquent parfois de courage pour aller dans les zones où l’on s’ennuie tout simplement, sans lacrymos, ni CRS.
    • Méconnaissance du milieu agricole – C’est ce qui a été soulevé à juste titre, toujours par ce même journaliste qui a effectué une enquête sur l’entreprise Doux. Le public vacille constamment entre idéalisation et répulsion pour le milieu agricole. Idéalisation pour une profession au contact du Paradis perdu : la Nature ; au risque d’adopter parfois des accents pétainistes « La terre, elle, ne ment pas », et oubliant parfois que les agriculteurs de Notre-Dame-des-Landes n’ont jamais été portés sur le bio. Répulsion pour « ces gens-là qui votent aux 3/4 à droite » (dixit un spectateur posant une question lors des tables rondes). Entre ces deux extrêmes, le monde agricole continue d’être largement fantasmé, et ceux qui découvrent aujourd’hui la magie des zones humides seront les mêmes à chanter demain les beautés des vertes prairies transalpines entre Lyon et Turin sans jamais y avoir posé les pieds.
    • Priorité des luttes – Si le transport représente une part importante des rejets de CO2 (34%), il est urgent d’agir sur sa diminution. En revanche lorsque l’on sait que le transport aérien compte pour 3,3% des émissions du secteur, on peut douter de la priorité à se battre contre les avions lorsque les mêmes voitures qui s’étaient déplacées pour manifester à Notre-Dame-des-Landes participent au transport routier qui compte pour 93,6% des rejets. Les solutions sont plutôt à trouver, comme nous l’indiquait Martine Billard, du côté de l’aménagement du territoire en limitant l’étalement urbain. À Nantes les nouveaux arrivants sont obligés de s’installer en 3e ou 4e couronne alors que l’actuel aéroport se trouve aux portes sud-ouest du périphérique et empêche toute nouvelle zone de construction. Difficile là encore de communiquer sur le sujet aussi simplement qu’avec un symbole comme Notre-Dame-des-Landes. Comme l’ont souligné certains intervenants, nous aurions été mieux inspirés en soutenant les cheminots en 2010 dans leur combat en faveur du fret SNCF. Pour aller plus loin dans une optique internationaliste, il n’est pas interdit d’essayer de sensibiliser l’opinion en Chine et aux États-Unis responsables de 42,2% des émissions mondiales de CO2.
    • Légalité/légitimité – Le discours sur la légitimité des activistes face à la légalité de l’État fait florès derrière les micros devant des assemblées bien sages. Mon esprit critique se fait très bien à ces débats philosophiques, en revanche mon esprit petit bourgeois s’offusque un peu lorsque la grange d’un agriculteur qui a porté plainte contre un activiste prend feu1 ou que l’on se « défend » avec des cocktails Molotov qualifiés de légitimes. Les violences de l’extrême-droite lors de manifestations contre le mariage pour tous ont été condamnées par les partis de gauche, celles-ci doivent l’être également. Les politiques doivent tenir compte des éventuelles répercussions de leurs discours sur le terrain.
    • Suspicions – Le préfet qui a préparé l’avis d’appel public à la concurrence pour la construction de l’aéroport (et non signé la déclaration d’utilité publique comme parfois affirmé) est depuis parti à la Cour des comptes avant de rejoindre Vinci 2 3. Ce n’est pas la première fois qu’un haut fonctionnaire délaisse l’intérêt général et le service de la République pour rejoindre un groupe qu’il a parfois contribué à privatiser. Mais l’esprit critique et le doute ne doivent pas s’arrêter là. Un rapport « indépendant » commandé par Vinci pour affirmer la nécessité d’un nouvel aéroport aurait-il eu le moindre poids ? Non. Pourquoi alors prêter davantage de crédit à un rapport commandé par une association militant contre l’aéroport, dont les seules contributions et informations ont été apportées par… les opposants à l’aéroport. Continuons dans cette logique de suspicion généralisée. F. Verchère, à la tête des élus contre le déménagement de l’aéroport, est-elle l’élue d’une des communes concernées par les expropriations à Notre-Dame-des-Landes ? Non… elle fut élue maire sous l’étiquette socialiste à Bouguenais… ville qui accueille l’actuel aéroport. Si vous devez exercer votre esprit critique, ne vous arrêtez pas à mi-chemin.
    • L’intérêt général – Ce pour quoi il me semble qu’on a une sensibilité de gauche, le désir de faire passer l’intérêt de la collectivité avant l’intérêt particulier. 42000 citoyens sont aujourd’hui touchés par le Plan d’Exposition au Bruit. Avec le nouvel Aéroport du Grand Ouest, ce seront 845 personnes concernées. À entendre Jacques Généreux lors des Assises parler de dissociété, on pouvait penser que les activistes de Notre-Dame-des-Landes ne sont que le pur produit de notre société néo-libérale, un groupe qui se veut autonome sans avoir à prendre en compte comment vivre bien, pas seulement à une petite centaine dans des cabanes sur quelques hectares, mais tous ensemble. Ils ne font que reproduire une logique communautaire, sans vouloir participer au jeu politique et citoyen français. Rappelons que les activistes ne voulaient voir aucun drapeau politique lors des manifestations et que le député vert local a eu sa permanence vandalisée. Toujours lors de ces Assises de l’écosocialisme, j’ai pu visiter le village associatif qui se tenait à côté des débats. Anti-OGM, Anti-Nucléaire, se côtoyaient. Tous avaient en commun la sentence : « Le risque zéro n’existe pas ». Soit, pourquoi accepte-t-on dans ce cas de faire courir un risque à Nantes, la seule ville française dont on survole le centre lors de la phase finale d’atterrissage ?
    • L’écosystème humain – Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre ont été bien inspirés de prendre leurs distances par l’ironie avec ceux qui voudraient donner des Droits à la nature ou à l’eau : « Le droit est culturel, fait par les hommes ». Le sérieux aurait commandé que les envolées lyriques sur Notre-Dame-des-Landes soient traitées avec la même distance. Enfin, un passage du discours m’a laissé espérer qu’à l’avenir le parti de gauche parlerait davantage aménagement du territoire, télétravail et transports que défense de cabanes en bois :

    Nous ne défendons pas la nature, mais l’écosystème humain

    Un symbole tel que Notre-Dame-des-Landes est peut-être fédérateur à court terme, mais laisse courir le risque à long terme de laisser apparaître un hiatus entrée pensée politique et engagement politique.

    Le centre-ville est survolé à très basse altitude une minute seulement avant le « toucher de roues ». 1 km. sépare le périphérique du seuil de la piste

    Voir une carte plus grande

    [Mise à jour]

    • « trop coûteux » – Certains m’ont reproché de ne pas avoir répondu à cette critique. C’est vrai, je n’ai pas traité ce point, et pour une bonne raison : je n’ai pas entendu cette critique à gauche. Dans le cadre d’une lutte contre l’austérité un New Deal se fait toujours par des investissements d’infrastructure à l’intérieur du pays, ce qui stimule l’activité sans creuser la balance commerciale extérieure. J’ai bien entendu l’air c’est du « trop coûteux », mais en creusant un peu les mêmes chantaient aussi le refrain « politiques, tous les mêmes, fonctionnaires, trop payés ».
    • personnalisation du débat – Un des vices de la Ve République ? « petit politicien de province » « Ayrault-porc ». L’auteur de la première invective s’est maladroitement ravisé. Avis aux poètes manifestants : Jacques Auxiette, président de la région Pays de Loire, rime avec quéquette et toilettes, au choix. Et vivement la VIe République…
    Photo : Flickr/US National Archive (Creative Commons)
     
  • A LIRE

     

    Jean-Marc Ayrault a défendu mercredi 5 décembre l'accord conclu vendredi avec ArcelorMittal concernant Florange lors d'une rencontre de deux heures avec les syndicats, qui, mécontents, ont évoqué leur "sentiment d'avoir été trahis" et promis de maintenir la pression.

    "Le gouvernement a eu raison de prendre la solution la plus favorable pour l'emploi", a plaidé Jean-Marc Ayrault sur France 2 .

     Ci-dessous le rapport remis à Arnaud Montebourg : à lire

    http://fr.scribd.com/doc/115436214/Rapport-de-Pascal-Faure-sur-l-avenir-du-site-de-Florange-et-de-la-filere-acier-en-France

  • FLORANGE:C'EST UNE VICTOIRE

    L'issue du conflit à ArcelorMittal est une victoire pour le gouvernement et les salariés, si l'on veut bien reconnaître honnêtement les faits . Que voulait Mittal ? Fermer le site de Florange, licencier tout le personnel et investir ailleurs. Qu'a obtenu le gouvernement ? Que le site reste ouvert, qu'aucun licenciement n'ait lieu, que 180 millions d'euros soient investis. C'est une belle victoire, car les faits sont têtus, comme disait Lénine, et les mots ont un sens.

    Pourtant, qu'est-ce qui laisse croire à certains qu'il y a une défaite ? On retient le mot du responsable local de la CFDT, qui qualifie Ayrault de "traître", mais on oublie de dire que d'autre se déclare "satisfait". La nationalisation n'a pas été retenue ? Montebourg a été franc et honnête dès le début : pour forcer Mittal à un accord, il faut brandir cette possibilité. L'accord s'est fait, il est à l'avantage des salariés, la nationalisation ne se justifie plus !

    Mais si Mittal ne tient pas ses engagements ? Non, on ne fait pas de la politique, on ne dirige pas un grand pays avec des "si". Ou alors on doute de tout et on ne fait plus rien. Surtout, l'hypothèse de la nationalisation demeure en cas d'éventuel reniement. Il n'en reste pas moins que la déception et l'inquiétude sont là. Mais dues à quoi ?

    Il y a, je crois, ce mot de "nationalisation", prononcé par le ministre, qui a eu un effet magique, comme s'il pouvait immédiatement tout régler : non, et même si nationalisation il y avait eu, elle aurait été temporaire. Jamais le gouvernement n'a eu à l'esprit d'administrer le site de Florange et d'en garantir de cette façon l'emploi et la pérennité ! Montebourg aurait-il dû s'abstenir d'utiliser le mot, pour ne pas susciter de faux espoirs ? Mais non, puisque son évocation était un élément fondamental et boostant dans la négociation !

    Autrefois, quand ce type de négociation se passait à huit clos, rien ne filtrait, on ne connaissait que le résultat final. Aujourd'hui, tout est médiatisé, sous l'oeil de la caméra, d'heure en heure : un mot et c'est l'emballement médiatique, hors contexte et en dehors de toute raison. Après le tourbillon des mots et des images, il reste l'amertume, sur fond de malentendu.

     C'est la révolution culturelle du compromis que François Hollande a lancé et que le parti socialiste doit relayer sur le terrain, avec force pédagogie, en saluant et expliquant aujourd'hui la victoire de Florange.

  • DELOYAL ET HAINEUX

    Dans 20minutes, Pierre Laurent justifie la position des sénateurs PC à propos du budget. Enfin... Il tente de justifier... Bilan des courses : le budget a été refusé. L'électeur appréciera.

    Jean-Luc Melenchon, quant à lui, est interviewé par Libération. Il vante son "ecosocialisme" et traite les verts de ringards tout en confirmant vouloir travailler avec eux.

    Comprenne qui peut. On comprend surtout en le lisant que la présence du Front de Gauche à Notre Dame des Landes est uniquement liée à la communication du parti : plus écolo que moi, tu meurs...

    Jean-Luc Melenchon évoque une élection anticipée à Hénin-Beaumont (la dernière pourrait être invalidée). Il ne sait pas s'il sera candidat. Si on fait appel à lui, il ne se défilera pas. Ouf. Par contre, il prévient d'emblée que si Marine Le Pen passe, ça sera de la faute des autres. Du PS, je suppose.

    C'est tout juste s'il ne gueule pas parce que le PS ne l'a pas laissé aller en finale lors de la dernière législative. Il a seulement oublié qu'il pas recueilli plus de 12,5 % des voix des inscrits et qu'il n'était pas qualifié pour le second tour. En français, ça veut dire que les électeurs du coin ne veulent pas de lui.

    Mais c'est de la faute des autres.

    Ce n'est pas de la sienne. Ce n'est pas parce que les électeurs ont été ulcérés par ce parachutage pour des fins exclusives de communication personnelle ?

    Et si lors des prochaines élections, Marine Le Pen passe, ça ne sera probablement pas parce que le Front de Gauche votent "comme" la droite au Sénat ? 

     Marine Le Pen à Hénin Beaumont ? « Si elle gagne, les gens intelligents comprendront que les socialistes et les républicains de droite auront préféré la laisser passer plutôt que de me voir à l'Assemblée nationale. »

    Qui sont les « gens intelligents » ?

    Les « gens intelligents » ce sont ceux qui ont compris que si le budget n'est pas passé au Sénat, c'est parce que les élus du Front de Gauche ont voté « comme » les « républicains de droite ».

     Je ne sais pas ce que Mélenchon espère . Pour ma part, je sais  qu'il veut  pourrir ce quinquennat et j'espère alors que le Parti Socialiste prendra les mesures qui s'imposent lors de la préparation des prochaines élections locales…

  • NATIONALISER FLORANGE

    La proposition d'Arnaud Montebourg de nationaliser le site de Florange d'ArcelorMittal a fait bondir hier matin Laurence Parisot : "scandaleux", "très grave", a-t-elle dit  chez Apathie, suivi d'une argumentation en trois points, que je veux reprendre et contester :

    1- "C'est un chantage". Admettons, mais l'économie libérale n'est-elle pas toute entière un immense chantage, qu'on appellera plus sobrement un rapport de forces ? Dans ce jeu-là, les salariés n'ont que l'Etat pour les protéger, qui doit faire son devoir quand il n'y a pas d'autres solutions.

    2- "C'est une atteinte au droit de propriété". Doucement : il y a propriété et propriété. Ma maison, ma voiture, mes biens sont à moi, c'est ma propriété, personnelle. Une entreprise, c'est une propriété collective, socialement parlant : elle ne fonctionne pas avec son seul patron, il lui faut des salariés. Et ses produits vont en direction des consommateurs. Laurence Parisot place mal son indignation, en mélangeant deux types de propriété.

    3- "C'est coûteux pour l'Etat". Certes, mais la représentante du patronat a-t-elle songé au coût social d'une non nationalisation ? Et puis, ce serait bien la première fois que Laurence Parisot se préoccuperait des charges de l'Etat !
      Florange sera, si elle se fait, une nationalisation ponctuelle, conjoncturelle et provisoire. Rien à voir avec les nationalisations générales, structurelles et permanentes du Programme commun PS-PCF d'autrefois.

    Et puis, nationaliser est une mesure technique . Des gouvernements de droite en ont fait usage, dans des circonstances particulières, chez nous le général de Gaulle à la Libération.
    François Hollande, socialiste qui nationalise ? Le penseur atypique Emmanuel Todd a une petite théorie déjà ancienne : le gouvernement de gauche actuel, par essence réformiste, sera obligé de prendre des mesures radicales, à cause de la gravité de la crise économique. Je ne sais pas si Todd a entièrement raison, mais la nationalisation de Florange irait dans son sens.