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AZURCOM - Page 59

  • KARABATIC A AVOUE

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    Le véritable ennemi, j'allais dire le seul, par ce que tout passe par chez lui, le véritable ennemi si l'on est bien sur le terrain de la rupture initiale, des structures économiques, c'est celui qui tient les clés... l'argent, l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes !
    --

    François Miterrand, Congrès d'Epinay, 11 Juin 1971

     

  • SON BILAN

    J'ai la nette impression qu'un grand nombre de Français dont Mélenchon ont oublié les quelques années passées et le bilan que la gauche a trouvé à son arrivée récente au pouvoir.

    Alors il m'a semblé intéressant de dresser un bilan le plus complet possible  puissent se remémorer d'où l'on vient et dans quel état Sarkozy a laissé la France.

    A l'image de son parcours personnel au RPR puis à l'UMP, son quinquennat aura été chaotique, lui qui vantait aux Français une "République irréprochable".

    On ne peut pas affirmer que ces cinq années passées auront été un fleuve tranquille puisque émaillées d'affaires, scandales, magouilles et condamnations en tout genre, "mouillants" ministres et entourage voire l'ex chef de l'Etat lui-même.


    Pour mémoire, voici donc "les affaires" du quinquennat de Sarkozy, elles ont pour nom :

    L'affaire Karachi Gate,
    l'affaire Takieddine,
    l'affaire Bettencourt,
    l'affaire Woerth (hippodrome de Compiègne)
    le scandale Tapie,
    l'affaire Clearstream,
    les affaires Wildenstein,
    les voyages de Michelle Alliot-Marie en Tunisie,
    le scandale Joyandet,
    la nomination de Jean Sarkozy,
    les cigares de Christian Blanc,
    les condamnations d'Hortefeux,
    la légion d'honneur du couturier de Sarkozy,
    la légion d'honneur de l'expert comptable d'Eric Woerth,
    la légion d'honneur de Jacques Servier
    la légion d'honneur de Patrice de Maistre (gestionnaire des Bettencourt),
    les micros partis de Wauquiez, Copé, Woerth,
    les amis placés ici où là,
    le scandale Georges Tron,
    l'espionnage du Monde,
    le fiasco à propos des vaccins contre le H1N1,
    les expulsions des Roms,
    la circulaire Hortefeux sur les Roms,
    la stigmatisation des gens du voyage,
    l'espionnage de Médiapart,
    l'affaire des fadettes,
    la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers,
    etc.... liste non exhaustive

    La compil des données concernant l'etat de la France au départ de Sarkozy :


    Économie :

    - 2,46 millions d’euros de salaire moyen, soit 150 Smic, pour les patrons du CAC40,
    - 37,4 milliards d'euros de dividendes versés aux actionnaires des sociétés du CAC40
    - 0,7% de croissance (estimation 2011)
    - 148,8 milliards de déficit budgétaire (2010)
    - 70 milliards de déficit commercial (commerce extérieur) en 2011 (39,1 milliards en 2007)
    - 1 600 milliards d'euros dette publique soit 82,3% du PIB fin 2010
    - la dette publique de la France est passée de 64.2% du PIB en 2007 à 82.3% en 2010
    - 172% d'augmentation du salaire présidentiel de Nicolas Sarkozy  en janvier 2008
    - 2 milliards de baisse de l’Impôt Sur la Fortune pour les plus riches


     
  • LE CLOS DE LA FORGE

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    Belles prestations à la ferme du « Clos de la forge » à Banogne-Recouvrance (Ardennes), chez Sophie et Sébastien Loriette propriétaires des lieux qui ont su convaincre bon nombre de citadins, que la campagne offre bien de trésors cachés.
    Sous un soleil radieux, le week-end du 15 septembre dernier a connu une influence dans ce village de 154 habitants au cœur du festival à la ferme Sème la culture qui se poursuit jusqu'au dimanche 23 septembre, à travers le département.

    Banogne 20120915 011.JPGA l'entrée de la ferme, on a pu constater de magnifiques sculptures de paille confectionnées par les élèves du Lycée Verlaine de Rethel.
    Sous un hangar, on a pu apercevoir des badauds assis sur des sièges de paille contemplant la prestation des élèves du Lycée agricole de Rethel qui ont interprété une pièce de d'André Mandarino et de Sibille Planques « Manuel de l'homme et la femme comme il faut ! ».
    Des expositions mais aussi des ateliers ont su apporter une sensation de liberté à l'expression artistique, afin que le public puisse s'imprégner du monde agricole.
    Enfin, cidre et crêpes au sarrasin sont venus chatouiller nos papilles, rappelant un goût inimitable avec un retour dans notre enfance.
    Banogne 20120915 013.JPGUn message fort que veut adresser Sébastien Loriette : « Le but est de faire découvrir les fermes au public afin qu'ils puissent se rapprocher de la réalité de la culture »
    Un mélange d'agriculteurs et d'artistes qui a su offrir un brin de connaissance, pour le bonheur des petits et des grands.

    D'aprés L'UNION  REIMS

  • C'EST LUI

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    Communiqué de Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry

    Pour que les socialistes soient mobilisés et rassemblés autour du Président de la République et du gouvernement, et parce que nous voulons un parti qui prépare les idées et les équipes de demain, et un parti qui poursuive sa rénovation, nous avons proposé ensemble en juillet dernier un texte d'orientation pour le prochain Congrès du Parti socialiste.

    Parmi les responsables qui soutiennent notre démarche, Jean-Christophe Cambadélis et Harlem Désir se sont portés candidats pour la fonction de Premier secrétaire. Ce sont deux hommes politiques d’expérience et d’engagement.

    Au terme d’une consultation des responsables de notre parti, signataires de notre motion, dans une volonté de rassemblement et de renouvellement, notre choix s’est porté sur Harlem Désir comme premier signataire, et Guillaume Bachelay comme deuxième signataire de notre motion « Mobiliser les Français pour réussir le changement ».

    Si les militants y adhèrent le 11 octobre, et votent pour notre candidat le 18 octobre, Harlem Désir sera le Premier Secrétaire du Parti socialiste conformément à nos règles. Guillaume Bachelay en sera le numéro deux.

    Nous souhaitons que se constitue autour d’eux une équipe paritaire faisant place aux nouvelles générations, à la diversité, à tous les territoires de notre pays, et représentant l’ensemble des sensibilités de notre motion.

    Nous voulons mettre le parti sur de bons rails et entre de bonnes mains : avec notre texte d'orientation, et avec les choix que nous faisons aujourd'hui, nous avons le sentiment du devoir accompli.

    Il revient maintenant aux militants du Parti Socialiste, par leur vote, d'en décider.

  • VU DANS LA PRESSE

    RETHEL (Ardennes). La partie historique de l'hôpital de Rethel a été mise en vente. Une nouvelle qui ne satisfait pas tout le monde. Les réactions sont variées.

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    LA nouvelle a fait le tour des sites internet, et des blogs : l'hôpital de Rethel a été mis en vente, pour sa partie ancienne. A savoir, le magnifique hôtel particulier d'environ 2 500 m2, au centre de Rethel. On le voit depuis la place Hourtoule avec la mention ancienne « Hôpital général ». Il est aussi visible de l'intérieur quand on rentre dans l'hôpital à gauche, et est situé devant une très jolie place arborée et pavetée. Cet édifice se compose de 4 bâtiments rassemblés autour d'une belle cour intérieure de 550 m2. Les bâtiments abritent aujourd'hui la direction.
    Inutile de dire que cette nouvelle a jeté un froid. Pour le personnel de l'établissement, c'est une hérésie : « La décision a été prise par la direction sans concertation », glisse-t-on en coulisse.
    « Ce n'est pas cette vente fixée à 425 000 euros qui va sauver les finances de l'hôpital ; ce qu'il nous faut c'est augmenter l'activité. Ces 425 000 euros sont une goutte d'eau ». En effet le trou étant de 9 millions d'euros, ce n'est pas cette vente qui peut changer la donne pour l'équilibre budgétaire. C'est en effet l'argument qui était tout de suite avancé. « En plus, nous y voyons un inconvénient majeur, poursuit le personnel, le secret médical est en péril, car les gens qui habiteront au cœur de l'hôpital pourront voir les allées et venues des patients, ainsi que les arrivées aux urgences. Où est le secret médical dans ce cas-là ? », interrogent les salariés.
    La décision a été prise directement par la direction sans consultation de la CME. Concernant les bâtiments, la commission n'a pas eu son mot à dire. Pour certains, cela fait sans doute suite au plan de redressement auquel l'ARS (Agence régionale de santé) a soumis l'hôpital. Le 16 juillet dernier déjà, les élus s'inquiétaient des attaques de l'ARS qu'ils soupçonnent de vouloir fermer le nouveau bloc opératoire de 5 millions d'euros qui a ouvert il y a trois mois, comme le répète souvent le conseiller général Joseph Afribo. Les bâtiments à vendre qui, actuellement abritent la direction, obligeront l'équipe à déménager au deuxième étage d'un autre bâtiment qui accueillait les soins long séjour. L'hôpital qui appartient à 100 % à l'Etat ne voit là peut-être pas forcément une opportunité financière, mais peut traduire un souci de réorganisation. Nous n'avons pu joindre la direction ni ce week-end, ni hier, car le responsable Gérald Trinel qui mène le dossier était en réunion hier toute la journée. Le syndicat de l'hôpital a déclaré : «Nous sommes d'accord sur la rénovation des locaux et la réorganisation des services sur les deux sites.
    Ce bâtiment nécessiterait d'investir des sommes démesurées pour être remis aux normes et devenir fonctionnel, mais le vendre parait irréaliste. De plus Il faut trouver un autre moyen de le valoriser, avec l'aide de l'état et des collectivités locales.

    Journal L'UNION

  • LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT

     

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    J'ai regardé François Hollande et je l'ai trouvé très bien .
     Deux idées fortes : le patriotisme économique, qui oblige autant à la solidarité des plus riches par l'impôt qu'à la compétitivité des entreprises, et l'agenda du redressement sur deux ans, avec bilan en 2014 l'année des élections municipales, qui seront gagnées par le parti socialiste si le changement est alors perceptible par la majorité des Français .

    Deux pistes importante pour relancer l'économie et réduire la dette : la flexibilité de l'emploi  et le financement de la protection sociale autrement que par les cotisations du travail . Le président de la République fait preuve d'une belle audace  qui me plaît. Le discours est sérieux, carré, prospectif.

    Sur la taxation des hauts revenus à 75%, Hollande a été très clair : l'engagement sera intégralement tenu. Il n'y a que les faiseurs d'embrouille qui peuvent sur ce point lui chercher querelle.
      La polémique du week-end autour de Bernard Arnault a été surréaliste : cet homme souhaite acquérir, pour des raisons personnelles, la double nationalité franco-belge. Qu'il parte .

    Il reste maintenant au parti socialiste à jouer la partition que le président a ce soir donnée, agenda et objectifs. Le simple antisarkozysme doit désormais être dépassé : ce sont des choix politiques qu'il faut assumer, devant les Français, et qu'il défendre face aux attaques de la droite , et du déloyal Front de Gauche  c'est une culture de majoritaires qu'il faut retrouver, après dix ans passés dans l'opposition.
     
     
  • ESPRIT CRITIQUE OU ANTI SOCIALISME PRIMAIRE

    L’esprit critique se cultive plus facilement quand la critique et la louange officielles et/ou dominantes se révèlent insuffisantes. Tout l’enjeu de l’AZURCOM des premiers jours de règne de Sarkozy était justement de proposer une autre lecture de la réalité, contre le bruit médiatique ambiant, créé à l’Elysée, propagé par nombre de médias dociles. On oublie qu’il fallut attendre près d’un an pour que la France médiatique se réveille enfin antisarkozyste.

    François Hollande a démarré son quinquennat sans indulgence médiatique ni politique. Rien à voir avec son prédécesseur. Chacun l’attendait avec un couteau, à droite et surtout à gauche et au déloyal Front de Gauche .

     Quand l’Express moque les prétendus “cocufiés” par Hollande, on comprend que quelques éditocrates s’inquiètent du vent qui tourne. Ce numéro de l’Express  exemplaire par la vulgarité de sa couverture, sans rapport avec le contenu de l’hebdomadaire est l’oeuvre du patron de la rédaction, l’omni-présent Christophe Barbier.

    Quand le même Express enquille sur “Et si Sarko avait raison”, évidemment que mon sang n'a fait qu’un tour.

    A gauche, on n’est pas mieux loti, c'était prévisible . La gauche est indisciplinée par nature et Mélenchon souhaite l'echec de François Hollande uniquement par tactique politicienne . L’offre médiatique, donc, m' insupporte, et , le premier esprit critique est de proposer un angle différent quand on juge que celui proposé par les médias n’est pas le bon.

    Cette rage est un moteur au moins aussi fort que mon antisarkozysme d’antan . 

  • FACE AU CHOMAGE DES JEUNES LE GOUVERNEMENT AGIT

     

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    Le Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social vient de présenter aujourd’hui en conseil des ministres un projet de loi relatif aux emplois d’avenir.

    Cet engagement pour l’emploi des jeunes répond à la priorité du quinquennat voulue par le Président de la République.

     

    Dans un contexte de poursuite de l’aggravation du chômage, qui touche plus particulièrement les jeunes peu ou pas qualifiés, je salue ces mesures d’urgence.

     

    Associés à un véritable effort de formation et à un accompagnement renforcé, les 100 000 emplois créés dès 2013, jusqu’à 150 000 en 2014, permettront d’offrir une première expérience professionnelle à des jeunes, principalement sur des territoires fragiles.

     

    Créés dans le secteur non marchand pour des activités ayant une utilité sociale avérée et porteurs pour l’avenir (filières vertes, numérique, social…), ces emplois contribueront non seulement à lutter contre le chômage des jeunes, mais également à incarner le nouveau modèle de développement porté par la majorité.

     

    Après des années d’inertie et d’échec de la droite, les emplois d’avenir sont une véritable rupture avec le quinquennat précédent qui a été marqué par l'explosion du chômage des jeunes (155 000 demandeurs d'emplois supplémentaires pour les catégories A, B et C en cinq ans), conséquence des mesures inefficaces adoptées : subvention sur fonds publics des destructions d'emplois avec les exonérations sur les heures supplémentaires, baisse des crédits de l'emploi et du nombre de contrats aidés en pleine crise.

     

    La mise en œuvre des emplois d’avenir, après l’annonce en juillet du déblocage de 80 000 contrats aidés et du recrutement de 2 000 agents à Pôle Emploi, illustre la priorité absolue à l’emploi du gouvernement.

     

    Celle-ci se poursuivra par l’entrée en vigueur des contrats de génération et d’une nouvelle politique industrielle qui redressera durablement l’économie de notre pays.

     

    C’est pourquoi je veux, au nom du Parti socialiste, souligner l’engagement du gouvernement, qui agit au quotidien pour les Français, en luttant contre la crise du pouvoir d’achat et le chômage par des mesures justes et efficaces.

  • C'EST LA RENTREE

    Pour la rentrée de septembre je m'attendais à voir en première ligne de front des opposants au gouvernement Ayrault toutes les figures de l'UMP et ou du FN.Eh bien non pas du tout j'ai tout faux au casting quels sont ceux que l'on voit arriver en tête 120 jours à peine après l'élection d'un Président de Gauche à la tête du pays le Socialiste François Hollande ils se permettent de la ramener alors qu’un certain nombre de choses (pas négligeables et pas seulement symboliques) ont déjà été entreprises par le nouveau gouvernement .

     Je vais vous les citer :

    Thibault CGT

    Mélenchon Front de Gauche 

    Chérèque CFDT

    Besancenot Ex NPA

    ATTAC

    Poutou Ex candidat à l'élection présidentielle;etc..etc..

    chacun est assez clairvoyant pour comprendre qu'avec une aide aussi précieuse on ne puisse que réussir la cohésion nationale nécessaire aux réformes économiques et sociales pour redresser notre pays en temps de crise européenne et mondiale . 

    Avec de tels partenaires nous n'avons pas besoin d'adversaires 

     On a beau s’attendre au pire, on ne s’habituera jamais au mauvais goût d’élus politiques de droite comme Lionnel Luca, le député UMP des Alpes-Maritimes.

    Après le malaise, vendredi, de la garde des Sceaux Christiane Taubira alors qu’elle prononçait un discours à l’Ecole nationale de la magistrature à Bordeaux, l’élu niçois, membre de la droite populaire, l’aile droite de l’UMP, s’est cru fin en écrivant sur son compte Twitter :

    « Le malaise de Christiane Taubira est survenu à l’énoncé de toutes les mesures en faveur de la délinquance : en fait c’est une prise de conscience ! »

     

  • LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT

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    Préparée par le gouvernement précédent, la rentrée reste marquée par des suppressions de postes massives. Mais l’annonce des réformes a détendu l’atmosphère entre l’Etat et le monde de l’éducation.

    Par VÉRONIQUE SOULÉ de LIBERATION

    Le changement est en marche à l’Education nationale. Hier, à la surprise générale, le ministre Vincent Peillon a commencé sa conférence de presse de rentrée quasiment à l’heure, avec seulement cinq petites minutes de délai. Son prédécesseur, Luc Chatel, arrivait lui nonchalamment avec une bonne demi-heure de retard en articulant de vagues excuses…

    Vincent Peillon, qui promet une grande «refondation» de l’école, était justement venu présenter «la première rentrée du changement». Plus détendu qu’avant l’été - l’effet des vacances, le résultat des arbitrages budgétaires pour 2013 ou un peu des deux… -, il s’est félicité de tout ce qui avait déjà changé, quitte à charger un peu la barque. La rentrée 2012 a en effet été préparée par le gouvernement sortant, et la nouvelle équipe, arrivée en mai, ne pouvait guère la modifier qu’à la marge. Elle reste donc marquée par 13 000 suppressions de postes dans le primaire et le secondaire - portant à près de 80 000 les coupes depuis 2007.

    En fait, pour l’instant, le changement le plus spectaculaire concerne l’atmosphère. Les promesses de François Hollande de faire de la jeunesse une grande priorité, avec l’engagement de créer 60 000 postes dans l’Education durant son quinquennat, ont suscité des espoirs dans le monde éducatif. Chacun sait que cette rentrée sera encore difficile, avec des classes à 30 élèves en maternelle, une pénurie de remplaçants ou des effectifs surchargés en lycées professionnels. Mais l’attente est palpable, souvent teintée de réalisme. Et les premiers gestes du nouveau pouvoir ont rassuré sur le fait que les promesses seront bien tenues.

    «La jeunesse est une priorité de François Hollande qui a été affirmée et réaffirmée, a martelé hier Vincent Peillon. Pour preuve de cette mobilisation, demain, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se rendra dans une école. Lundi, ce sera le Président, puis encore le Premier ministre… Pas moins de 22 ministères sont impliqués dans les débats sur la refondation de l’école.»

    Aux antipodes d’un Luc Chatel qui assurait goguenard pouvoir supprimer des postes «sans problème», le ton et la méthode ont radicalement changé. Les syndicats, au plus mal avec l’équipe Chatel, saluent le retour à un dialogue social. Aux côtés des associations de parents, des élus locaux, des représentants du monde économique et associatif, ils participent aux débats sur la refondation de l’école qui, ouverts en juillet, se poursuivent sur un ton plutôt aimable. La plupart croient aujourd’hui à une vraie chance de changer l’école, chacun y mettant ses propres attentes, souvent antagoniques.

    «Je suis un peu étonné quand je lis qu’on a l’impression que peu de choses ont changé, a déclaré hier le ministre, un ancien prof de philo avec une nette propension à donner des leçons. En réalité, beaucoup de choses se sont produites. En quelques mois, nous n’avons pas chômé.» Retour sur tous ces changements - ceux déjà mis en place, promis pour bientôt et remis à plus tard.

    Les mesures déjà prises : souvent limitées mais très symboliques

    Le gouvernement Ayrault a voulu marquer la rupture dans l’Education dès cette rentrée. Dans le cadre du collectif budgétaire de juillet, le secteur a été l’un des mieux servis. Conformément à la promesse de François Hollande, l’allocation de rentrée scolaire, qui bénéficie à 3 millions de familles pauvres, a été augmentée de 25 %. Une mesure présentée comme un coup de pouce au pouvoir d’achat des plus modestes, mais aussi comme un signe de l’importance accordée à l’école et aux inégalités qu’elle génère.

    Pour soulager les situations les plus problématiques, Vincent Peillon a par ailleurs obtenu la création de 1 000 postes dans le primaire dès septembre - ce qui a ramené le nombre de suppressions de 14 000 prévues par Chatel à 13 000. La preuve que le primaire, où se nouent les difficultés scolaires et où se creusent les inégalités, sera désormais la priorité de la politique éducative, alors que traditionnellement le secondaire, et surtout le lycée passent avant.

    Un autre geste, limité mais tout de même coûteux pour l’Etat, a été fait pour remédier à l’un des grands ratages du précédent quinquennat : la réforme de la formation des enseignants qui a quasiment sacrifié la dimension professionnelle. Cette année, les professeurs débutants, qui viennent de réussir leur concours, auront ainsi trois heures de décharge par semaine afin de compléter leur formation.

    La mesure - peu coûteuse - la plus symbolique à destination des enseignants a été l’abrogation du décret réformant l’évaluation des profs, qui aurait donné la haute main aux chefs d’établissement dans leur notation. Luc Chatel l’avait signé à la veille de la présidentielle. Sa suppression était attendue par la profession, dénonçant la «caporalisation» sous Sarkozy.

    Enfin, pour donner un signal de la volonté de changer les rythmes scolaires, le calendrier a été modifié : les congés de la Toussaint ont été rallongés de deux jours, pour durer deux semaines comme les autres petites vacances. En contrepartie, la sortie des classes est repoussée d’un jour, au 6 juillet, et une journée sera rattrapée dans l’année.

    Les nouveautés imminentes : plutôt bien accueillies

    En visite en Seine-Saint- Denis pour rencontrer une association prenant en charge les élèves exclus, François Hollande avait annoncé en avril un nouveau métier pour prévenir la violence scolaire. A la Toussaint, 500 assistants de prévention et de sécurité vont être affectés dans les établissements les plus exposés. Après avoir prôné les portiques de sécurité, Nicolas Sarkozy avait mis en place des équipes mobiles de sécurité, appelées en urgence lors de crises. Ces assistants, intégrés aux équipes, feront, eux, de la prévention de la violence et au delà, du décrochage scolaire. Les établissements difficiles, qui réclament davantage de présence humaine, y sont favorables. Par ailleurs, dès janvier, 6 000 étudiants boursiers en deuxième année de licence, tentés par l’enseignement mais reculant devant les cinq ans d’études à financer, signeront des contrats d’avenir. Ils s’engageront à passer les concours de l’enseignement, auront des missions de douze heures hebdomadaires dans les écoles et toucheront au total 900 euros par mois, bourse comprise. «Il n’y a pas de crise des vocations, a assuré hier Vincent Peillon. Enormément de jeunes ont envie de s’engager dans ce métier mais les conditions qui leur ont été faites pour y entrer les ont découragés.» Avec 22 000 postes mis au concours l’an prochain, soit le double de cette année, on saura bientôt si le ministre a raison d’être optimiste.

    Les chantiers en attente : nettement plus risqués

    C’est après la concertation sur la refondation - qui va déboucher sur une loi d’orientation et de programmation débattue à l’automne et votée début 2013 - que les choses vont se compliquer. Il faudra alors discuter de textes concrets pour mettre en musique les grandes lignes de la loi. Des tensions vont alors apparaître sur les principaux chantiers, comme les rythmes scolaires. «L’idée de la semaine des quatre jours et demi fait son chemin», s’est félicité hier Vincent Peillon, déterminé à y revenir dès la rentrée 2013. Mais il faudra alors raccourcir des journées trop chargées, étaler la semaine en faisant revenir élèves et enseignants le mercredi, rallonger l’année en grignotant les vacances d’été… Autant de sujets polémiques.

    La réforme de la formation s’annonce également compliquée : le professeur doit-il être un as de sa discipline ou d’abord un bon pédagogue ? Enfin, si l’on veut relancer «l’école du socle» en rapprochant la primaire du collège et en atténuant la coupure, cela risque de remettre au goût du jour la guéguerre avec les partisans d’un collège plus près du lycée… Après le bon temps de la refondation, les ennuis pourraient commencer.