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AZURCOM - Page 94

  • ULTICOM EN LUTTE

    Hier matin j'ai accompagne à Sophia Antipolis Patrick Allemand et Marc Daunis qui ont rencontré les employés d'Ulticom en lutte pour sauvegarder leur emploi.

    Pas de discours misérabiliste de la part des intervenants même si chacun sait que le profit est la cause de cette fermeture . Des propositions d'accompagnements proposées au personnel et une prochaine rencontre doit s'organiser pour concrétiser les engagements . 

    Après les licenciements massifs d'ingénieurs chez Lucent, Wipro, Nortel, Texas Instruments, la société américaine Ulticom Inc. veut fermer sa filiale, Ulticom Europe SAS, et son site de Sophia-Antipolis. Cette fermeture entrenerait la suppression de 37 emplois et porterait encore un coup à Sophia-Antipolis et à la Telecom Valley qui a fait sa réputation.

    En 1999, Ulticom Inc., société basée aux États-Unis, ouvre à Sophia-Antipolis un centre de R&D, ventes et support, pour ses clients européens. L’expertise du centre a permis de jouer un rôle stratégique dans le développement du groupe Ulticom. En effet, ce sont les équipes du site de Sophia-Antipolis qui ont conçu les nouvelles générations de produit basées sur les dernières technologies en télécommunications.

    En décembre 2010, Ulticom est racheté par le fonds spéculatif Platinum Equity, dans un objectif purement financier. Quatre mois plus tard la décision brutale de fermer le site de Sophia Antipolis est prise, sans études préalables, ni réelle justification économique, accompagnée d’une délocalisation vers Singapour et d’un recentrage des activités aux Etats-Unis.

    Les 37 emplois d’Ulticom Europe vont disparaître. Cette compétence en télécommunications sera perdue pour le site de Sophia.


    Création de la société en 1999
    à Sophia-Antipolis


    Rachat en décembre 2010
    par le fonds Platinum Equity


    Fermeture du site de Sophia
    annoncée en avril 2011

     Visiter le blog d'Ulticom et signer leur pétition . http://end-of-ulti.com/fr/accueil

  • D'UN SUJET A L'AUTRE

     Chaque année, je m'amuse à rapprocher les sujets de philosophie de nos préoccupations politiques. Et généralement ça marche ! En L, les candidats ont dû bûcher la question : "L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?" En politique, c'est fréquent mais c'est indispensable : sans l'illusion de pouvoir gagner, on n'agirait pas et on ne gagnerait jamais.

    En ES, il fallait disserter sur "La liberté est-elle menacée par l'égalité ?" C'est tout le problème du capitalisme qui privilégie la liberté économique au détriment de l'égalité sociale et toute la tragédie du communisme qui instaure l'égalité collective en sacrifiant la liberté individuelle. J'ai la faiblesse de croire que le socialisme démocratique, lui, concilie la liberté et l'égalité.

    En S, les candidats se sont demandés : "Peut-on avoir raison contre les faits ?" Normalement non, puisque "les faits sont têtus", aimait à rappeler Lénine. Mais la politique ne consiste-t-elle pas à forcer le destin, à faire mentir les faits ? Dans la même série, le commentaire de texte est allé puiser chez Pascal, dans ses "Pensées", avec quelques lignes fort utiles pour tout militant politique :

    "Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu'ils se font haïr (...) La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper ou s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence (...) Peu d'amitiés subsisteraient si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu'il en parle alors sincèrement et sans passion. L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres. Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vérité. Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son coeur".

    Il n'y a pas d'âge pour passer son bac !

  • APPEL DU 18 JUIN

     

     

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    APPEL DU 18 JUIN
    JOURNEE NATIONALE DE MOBILISATION
    GAZ DE SCHISTE
    NI EN PACA NI AILLEURS

    ce n'est pas fini
    le sénat à voté la loi de synthèse sans connaître les risques
    l'assemblée nationale risque de voter la loi autorisant la fracturation hydraulique à des fins scientifiques !
    les premiers forages sont prévus dès octobre !!!!!!!!
    GRANDE MANIFESTATION A CANNES
    SAMEDI 18 JUIN
    RENDEZ-VOUS à 10H au monument aux morts devant la mairie

    prévoir un pic-nic à partager
    pas d'affichage politique conformément à notre charte
    mais chacun-e est libre de faire des pancartes
    contacts : nadegebonfils@gmail.com mimuratore@wanadoo.fr - 06.19.21.74.36.
    http://gazdeschistes-collectif-06.over-blog.com/

  • OU MENE LE SUIVISME DU FMI

     

    Où mène le suivisme à l’égard du FMI, de la BCE, de l’UE ?

    Les « indignés » de la Puerta del Sol à Madrid avaient écrit, sur une grande banderole : « Faites du bruit, les Grecs s’endorment » et sur la place Syntagma, les « indignés » grecs ont répondu « Allons nous continuer à dormir ? » Du coup la division de la gauche grecque s’est arrêtée et tous ont défilé ensemble.

    En Grèce :

    Dimanche, il y a eu 500 000 manifestants dans tout le pays. Dont 150 000 à Athènes. Tous les soirs, il y a des manifestations et le gouvernement de Papandréou est totalement discrédité, isolé : il y a eu moins de 23 % de votants exprimés lors du dernier vote dans un pays où le vote est obligatoire ! Ses ministres ne peuvent sortir en public sans être hués. Le PASOK qui fut un grand parti, est en pleine crise, laminé par la soumission de son chef aux ordres de la finance internationale.

    Le peuple grec ne supporte pas à juste titre que son patrimoine, et 30 grandes entreprises publiques, soit vendu à l’encan, que ses salaires baissent de plus de 20 %, ses retraites de 50 %, que la misère et le chômage se répandent à grande vitesse. Au nom d’une dette qui ne cesse d’augmenter, vu la récession organisée par ses soins, la sale politique du FMI de la BCE et de l’UE Markel-Sarkozy continue de piller les biens, droits sociaux du pays. Pourtant la dette est illégitime : elle est encore constituée de la dette de la dictature des « Colonels » de 1967 à 1974, de dépenses spéculatives des Jeux olympiques de 2000, des dettes des banques consécutives à la crise dite des subprimes…

    La Grèce est le 2ème pays au monde en budget d’armement par rapport à son PIB, croyez-vous que le FMI ait demandé de supprimer ce surarmement ? Non, le FMI a demandé de supprimer les droits sociaux ! Il faut un audit pour faire connaître les origines des dettes publiques, pour les restructurer et choisir celles qu’il faut annuler.

    Les syndicats appellent à une grève générale le mercredi 15 juin contre la privatisation des banques, des transports, de l’énergie, des télécommunications, de la poste, des ports et des aéroports. D’ailleurs, depuis 15 jours, indépendamment de tout appel des syndicats ou des partis, les manifestants sont, chaque jour, plus nombreux sur les places centrales des villes du pays.

    C’est pareil en Espagne :

    Lorsque Zapatero, le 10 mai 2010, en moins de dix minutes de discours s’est rallié aux ordres du FMI et de la BCE, il a perdu 15 points dans les sondages en quelques jours. Les dernières élections municipales ont été un désastre, le désespoir frappe la jeunesse réduite au chômage, et l’abstention massive de la gauche a laissé la droite l’emporter.

    Il en est de même au Portugal.

    Quiconque veut défendre une politique d’austérité « de gauche », de « priorité au remboursement de la Dette », doit méditer ce troisième vote de dimanche 5 juin 2011 : la gauche démoralisée par la politique du dirigeant socialiste José Socratès s’est effondrée. Il n’y a pas eu transfert des voix à droite, il y a eu un raz-de-marée d’abstention à gauche (40 %) qui a suffi à faire gagner la droite de Pedro Passos Coelho. Le quotidien Jornal de Notícias écrit : « Désormais, ce sont donc le PSD [parti libéral de droite] et le CDS qui remplaceront le PS pour devenir les gouverneurs du FMI, de l’UE et de la BCE et appliquer les plans du “marché” pour le protectorat portugais. (…) Si notre système électoral prenait en compte les 40 % , il y aurait près de 90 sièges vides au prochain Parlement. Et les partis auraient le nombre adéquat de députés qui correspond aux faveurs réelles des électeurs, c’est-à-dire à peine plus de la moitié du total actuel. Ce qui, dans le langage des marchés, correspondrait à la note “pourrie”. »

    Et en France ?

    Alors que la politique pourrie de Sarkozy est au fond du puits, veut-on perdre les élections de 2012 ? Il suffit de laisser entendre qu’on fera en France comme Papandréou, Zapatero et Socratès ! Croit-on qu’on va esquiver la question ? L’autre jour, sur France inter, Dominique Seux, affirmait qu’il fallait interroger les candidats socialistes sur ce point. Et Pierre Moscovici semblait incliner sur une ligne pro-FMI. C’est justement ce qu’il ne faut pas choisir. Cela se pose dès maintenant et va dominer la campagne électorale : c’est la ligne de partage. Si on se plie aux diktats de l’UE, du FMI et de la BCE, on perd l’avance dont la gauche bénéficie actuellement sur Sarkozy. S’il y a ambiguïté, s’il y a hésitation, l’abstention à gauche nous envahira comme à Athènes, Barcelone, Lisbonne. Pour gagner il faut mobiliser, être déterminé, dynamique, annoncer que la Dette est illégitime, qu’on a l’intention d’organiser des commissions d’enquête, de traquer les spéculateurs des banques et des agences de notation, de repartager les richesses en faveur des salariés, pas des banksters. Le chantage à la Dette est l’arme de la droite pour enrichir les riches et ponctionner le salariat : refusons ce chantage ! Priorité au social, pas à la Dette !

    D'aprés Démocratie et Socialisme

     
  • TOUCHE PAS AU MON SCHISTE

     

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    La mission parlementaire sur les hydrocarbures de schistes a rendu mercredi 8 juin un rapport d’information. Les conclusions divergentes entre les co-rapporteurs – l’un PS et l’autre UMP – traduisent une réalité : l’UMP s’entête à promouvoir l’exploitation des gaz et huiles de schiste.

    Or, s’entêter dans l’extraction des hypothétiques gaz et huiles de schiste du sous-sol français, c’est tourner le dos à la nécessaire et urgente transition environnementale !

     

    Conflits d’usage de l’eau, modification des paysages, altération des écosystèmes et dégradation de la biodiversité, pollutions et assèchements des nappes phréatiques, dispersion de dizaines de tonnes d’additifs chimiques dangereux pour les populations environnantes… la liste d’arguments est longue pour justifier une opposition résolue à une activité minière agressive qui a pu se développer sans aucun contrôle démocratique.

     

    La France doit s’interdire une activité qui ne lui permettrait pas de respecter ses engagements nationaux (loi POPE, facteur 4 à horizon 2050), européens (« Paquet énergie climat ») et internationaux (protocole de Kyoto et engagements de Cancun à contenir sous 2°C le réchauffement climatique).

     

    La majorité ne peut pas vouloir réduire la dépendance nationale aux énergies fossiles tout en se lançant dans l’exploitation d’une nouvelle énergie fossile, contre l’avis unanime des citoyens et des élus des territoires concernés !

     

    Les permis exclusifs imprudemment accordés par le Gouvernement en mars 2010 doivent être abrogés.

     

    Le Parti socialiste défend une politique énergétique qui suit une trajectoire ambitieuse : réduction des consommations d’énergie et lutte contre le changement climatique, développement de l’efficacité énergétique et des énergies de substitution aux énergies fossiles et au nucléaire

  • RSA :RETOUR DES TRAVAUX FORCES

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  • KATALINSKI:MORT D'UNE LEGENDE

    Publié ce vendredi par NICE-MATIN

     

     
    Katalinski dans l’une de ses montées rageuses... (Photo NM)
      

    Josip Katalinski est mort, à 63 ans. le matin du jeudi 8 juin, dans un hôpital de Sarajevo en Bosnie où il avait été conduit en urgence, le cancer du poumon a eu raison d’une légende du football niçois et de l’ex-Yougoslavie. Une force de la nature. Un joueur qui, avec son compère Nenad Bjekovic, a marqué toute une époque.

    Un temps où le Gym faisait rêver les foules. Katalinski, avec ses célèbres moustaches, était arrivé à l’OGC Nice durant l’été 1975. International, il venait de Sarajevo, sacré meilleur joueur de Yougoslavie l’année précédente. Le Gym du président Roger Loeillet s’était offert une équipe de gala. Alors que les Verts de Saint-Etienne grimpaient vers le toit de l’Europe, l’OGC Nice, au printemps 76, fut privé du titre pour une main non sifflée de Christian Lopez dans la surface au Ray. Ce soir-là, dit-on, la porte du vestiaire niçois reçut le soulier de Katalinski en pleine face. Jamais elle ne s’en remit... Et pour l’OGC Nice, l’occasion d’un sacre en première division, 35 ans plus tard, ne s’est jamais représentée une seule fois.

    « Un dur au cœur tendre »

    Josip Katalinski, Croate de Bosnie, aimait les cigarillos, les cafés turcs, le tarot, et se rendait fièrement à l’entraînement dans son coupé Mercedes. « Vous m’apprenez la terrible nouvelle, je suis très triste. C’est une partie de ma vie qui s’en va. Ces derniers temps, avec les anciens, on le voyait moins », témoigne Roger Jouve, son coéquipier de la grande époque.

    Katalinski a passé ses dernières années à Sarajevo, où il était directeur sportif des équipes nationales jusqu’aux 19 ans. « Skija (son surnom pour l’éternité) avait l’apparence d’un dur, mais il avait un cœur tendre. C’était un garçon attachant. Il s’était très rapidement senti dans la peau d’un vrai Niçois ». À la fin de sa carrière, survenue en 1978 à cause d’un genou meurtri, Josip Katalinski avait évolué en Corpo dans les rangs de la Serel. Il avait acquis un hôtel de Juan-les-Pins, avenue des Sables, « Le Petit Castel », qu’il avait revendu quelques années après, pour reprendre une affaire à Hyères. La vie ne l’avait pas épargné. Après son divorce (d’une Niçoise) il était retourné au pays. C’est alors qu’éclata la guerre des Balkans, où il perdit l’un de ses deux frères. Il conserva des attaches azuréennes, ses amis, comme Eric Goiran (AS Cannes) et un pied-à-terre dans le Var où son fils, Adrian, handballeur, est devenu entraîneur à La Crau. Infinie tristesse : Josip Katalinski perdit sa fille Laura, emportée soudainement à l’âge de 18 ans.

    Coups de canon

    Sur le terrain, Josip Katalinski évoluait libéro. Dire qu’il en imposait relève du parfait euphémisme. « De toute ma carrière, je ne me souviens pas avoir joué derrière un joueur dégageant une telle autorité », témoigne Dominique Baratelli, le gardien des cages des belles années. « Josip était grand, fort, très bon de la tête, avec une très grosse détente. Quand il montait sur les corners, ce sont les défenseurs qui tremblaient ». Mais Katalinski était surtout connu pour sa frappe de mule... « A l’entraînement, quand Josip s’entraînait au coup-franc, personne ne voulait se dévouer pour faire le mur », sourit Roger Jouve. « C’était impressionnant. Avec les ballons actuels, je crois qu’il aurait tiré les coups-francs du milieu de terrain ».

    « Josip était quelqu’un de vrai, entier, qui ne pouvait pas faire semblant », relate Roger Jouve. L’épisode du passage comme entraîneur-joueur de Jean-Marc Guillou (saison 76-77), après la démission du coach Markovic, est resté parmi les bonnes histoires de notre confrère Jean Chaussier : « Jean-Marc Guillou s’était proclamé libéro. Katalinski (passé stoppeur) ne l’avait pas accepté. Il nous l’avait confié dans Nice-Matin.

    Selon lui, Guillou n’avait pas le profil du poste. Le lendemain, Skija fut interdit d’entraînement. Il assista à la séance au grillage, son cigarillo « Saratoga » à la bouche ». Deux jours plus tard, Guillou abandonna le costume de coach, repris par Léon Rossi. Cette saison-là, le Gym perdit de sa superbe. Il resta des soirs de grâce, illustrés par la plume inoubliable de Julien Giarrizzi : « Alors, Guillou prit son violon, Katalinski sortit son canon...».

  • LES INDIGNES DECAMPENT

    Depuis plusieurs jours je ne croyais plus du tout en l'avenir du mouvement dit des indignés, ces jeunes qui campent sur les places de grandes villes européennes pour exprimer leur mécontentement. Je viens d'en avoir la preuve ce midi en apprenant que les Indignés de Madrid faisaient place nette.

    Ce mouvement  me rappelle celui des sans logis, il y a quelques années, dont on ne parle plus alors que le problème demeure. J'ai aussi en mémoire, quinze ans avant, du mouvement des chômeurs, qui s'annonçait prometteur, puis très vite plus rien, sauf le chômage de masse toujours présent. Ces formes de protestation, en partie tributaires des médias, souvent s'estompent quand les caméras s'éteignent, existent rarement dans la durée. Ce sont des réactions compulsives du corps social, généralement sans lendemain. Mais le mal être qu'elles traduisent, lui, demeure.

    Je ne crois pas non plus que l'indignation soit une catégorie politique ou un concept idéologique. C'est un sentiment, une posture morale, une façon d'être offusqué, scandalisé par une situation qu'on réprouve. Mais je ne sens pas dans l'indignation une véritable force de contestation : les indignés ne sont pas des révoltés, encore moins des révolutionnaires, ils ne remettent pas en cause le système économique et social dont ils déplorent les conséquences, ils ne sont pas porteurs d'une critique radicale de la société, ils n'offrent aucun projet alternatif. C'est pourquoi ce mouvement n'a pas grand-chose à voir avec Mai 68.

    Quels sont les reproches des indignés ? Que notre société moderne ne leur permette pas de satisfaire les objectifs que par ailleurs elle promeut : un travail intéressant et correctement payé, un logement confortable et assez grand, une vie de famille, les moyens de se cultiver et de se divertir. L'impossibilité de ce minimum pourtant garanti par la civilisation consumériste provoque l'indignation, à juste raison.

    Mais ça ne suffit pas à constituer une lame de fond remettant en cause le système. Je ne suis même pas certain que les indignés se reconnaissent dans la gauche ou l'extrême gauche. Je pense aussi à ATTAC et GREEN PEACE  mouvements soit disant contestataires avec des résultats inexistants pour notre société sauf de grands rassemblements altermondialistes ressemblants plus à une organisation de voyage type Club Med qu'à une volonté de changer les choses . Les indignés, ce n'est pas  très différent.

    Le lien qu'on fait avec l'ouvrage à succès de Stéphane Hessel, "Indignez-vous", n'est pas complètement pertinent. L'ancien résistant évoque des sujets tout différents, le conflit israëlo-palestinien par exemple, sans rapport avec ce qui se passe à Madrid ou à Athènes. Le rapprochement avec les récentes révolutions au Maghreb est encore plus indigent : dans ces pays, la jeunesse se soulevait en faveur des droits politiques, des libertés fondamentales, dont elle ne manque pas en Europe.

    Le mouvement des indignés nous parle de la contradiction qui mine nos sociétés riches : la jeunesse est devenue une valeur, tout le monde cherche à rester jeune le plus longtemps possible. En même temps, les jeunes ont du mal à trouver un boulot, un appartement, ils ne parviennent pas à se faire une place. L'indignation est le dépit devant une réalité qui n'est pas à la hauteur de ce qu'elle annonce. Cet écart insupportable entre les faits et l'idéal engendre l'exaspération.

    Pour ma part, quand je procède à une rapide introspection, je ne trouve pas l'indignation dans la gamme de mes attitudes, de mes affects. Autant que je m'en souvienne, je ne m'indigne pas, de rien. J'appréhende trop la passivité et la spontanéité dans ce comportement. A la limite, s'indigner est une facilité (le Front national aussi s'indigne du sort qui lui est fait, qu'il a pourtant amplement mérité). Je préfère lutter, combattre. L'indignation se nourrit de la déception et peut conduire au désespoir. Elle a un présent, qu'il faut tenter de comprendre et bien sûr respecter ; mais elle n'a guère d'avenir.

     Ne vous indignez pas, agissez !

  • LE PARC EOLIEN EN BAISSE

    Un début d’année au ralenti pour l’éolien...

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    Avec seulement 80 MW nouveaux raccordés au cours du premier trimestre 2011, le développement du parc éolien connaît un net ralentissement en ce début d’année, contrairement au rythme très soutenu du dernier semestre 2010 (350 MW par trimestre en moyenne). Le parc éolien aurait augmenté de 1 173 MW en 2010 selon les derniers chiffres disponibles, soit un accroissement un peu supérieur à ceux des deux années précédentes (1 094 MW en 2009 et 1 048 MW en 2008). 

     La part de l’éolien dans la consommation électrique nationale a franchi la barre des 2 % en ce premier trimestre (2,2 %).

    Un parc éolien annulé

    Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a tranché. Après en avoir longuement délibéré, il a décidé d'annuler l'arrêté en date du 28 août 2008 par lequel le préfet de la Marne avait créé une zone de développement de l'éolien (ZDE) sur le territoire des communautés de communes des ôtes de Champagne, de la région Givry-en-Argonne et de Saint-Amand-sur-Fion, ainsi que des villages d'Aulnay-l'Aître, Herpont, Maisons-en-Champagne, Vanault-le-Châtel et Pringy. Une décision qui prendra effet au 1er juillet 2012.

    L'État condamné à verser 1 200 euros

    Le rapporteur public, Mme Monbrun, a pointé du doigt l'absence de participation du public au débat en invoquant une décision du conseil d'état d'avril 2010.
    Des conclusions qu'a suivies le président de la 1e chambre du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, M. Josserand-Jaillet. Il a considéré que « le projet contesté, par sa nature, son objet et son importance, comporte une incidence importante sur l'environnement et l'aménagement du secteur territorial concerné ». Dès lors, « il entre dans le cadre des dispositions qui imposent l'association du public à son élaboration ». Selon lui, la consultation notamment des assemblées des collectivités territoriales concernées ne suffit pas. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a par ailleurs condamné l'État à verser la somme de 1 200 euros aux requérants.
     Le bon sens a primé.