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AZURCOM - Page 95

  • UNE OVERDOSE DE DSK

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     Pour une audience purement technique de quatre minutes, nous subissons depuis hier des heures et des heures d' un matraquage intensif de la part des médias français. J'ai appris deux mots anglais not guilty (non coupable) qui étaient répétés à chaque commentaire.

    Je n’ose imaginer ce qu’il en sera lorsque les débats gagneront en longueur…

    Pour quatre minutes d’audience, c’est déjà  des commentaires creux et vides alors que le procès n’aura pas lieu avant six mois (sauf « deal » improbable).

    Comment les journalistes peuvent-ils tomber aussi bas et céder ainsi aux facilités de ce spectacle judiciaire ?

    Pourquoi consacrent-ils autant d’énergie à brasser du vent, à répéter sans cesse les mêmes choses comme des disques rayés, à grossir des détails inutiles (ex : « DSK est détendu », « DSK est souriant tout comme Anne Sinclair »), par des inepties dans le but de fabriquer artificiellement je ne sais quel suspens par ailleurs inexistant à ce stade de la procédure ? N’y aurait-il pas essentiellement d'autres préoccupations derrière ce flot d’informations sans intérêt (course à l’audience et à la diffusion) ?

    Faut-il que le service public soit à ce point malade pour avoir consacré, une fois encore, une édition spéciale  à l’affaire DSK avec aux manettes ;Pujadas 

    Faut-il en déduire que France 2 interrompra sa programmation habituelle pour diffuser le procès en direct dans son intégralité ?

    Et que dire de BFM et d’I-télé qui ressassent mécaniquement les mêmes informations sur le sujet ? Le mode opératoire de ces deux chaînes ressemble d’ailleurs aux ruminations obsessionnelles des personnes traumatisées qui, la nuit et le jour, ont l’esprit entièrement absorbé par les mêmes idées fixes et qui les répètent mentalement comme des perroquets.

    Tout ce barnum est affligeant.

    Et comme s’il s’agissait de nous achever, il a fallu encore supporter la mine terne de Jean-Christophe Cambadélis qui, à 20h00 sur le plateau du JT de France 2, semblait porter plus que jamais le deuil d’une possible carrière ministérielle.

  • ERIK SAN LAZARO AGGRAVE SON CAS

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    CHARLEVILLE-MEZIERES (Ardennes). Dans notre édition du 2 juin, nous avons raconté par le menu comment un cadre de Carrefour, venu inspecter le magasin de la Croisette, avait insulté et humilié des salariés devant leurs clients stupéfaits.  Aujourd'hui, l'enseigne nie l'évidence avec une mauvaise foi qui pourrait prêter à rire, ne serait la gravité des faits.

    ON dirait un enfant pris la main dans le pot de confiture et qui, dans un touchant réflexe d'auto-défense, affirmerait avec aplomb à ses parents qu'il est demeuré sage comme une image, les bras croisés, alors même que son visage porte encore les traces poisseuses de son excès de gourmandise… Erik San Lazaro, directeur opérationnel de Carrefour, est l'un de ces sales gosses à qui on a envie de filer des claques. Sauf qu'il a la cinquantaine, qu'il exerce d'importantes responsabilités au sein du groupe qui l'emploie et qu'à défaut de sucreries, son péché mignon semble être de passer à la moulinette ses subordonnés, y compris en public.
    Le droit de réponse envoyé par ce triste sire, et que nous nous faisons un plaisir de publier in extenso, constitue un véritable cas d'école. Version mauvais élève, malheureusement pour Carrefour… Comme indiqué dans l'article paru jeudi, nous avons à une bonne dizaine de reprises tenté de joindre Erik San Lazaro pour qu'il nous fournisse sa version des faits. Qu'il nous explique pourquoi il se permet de porter atteinte à la dignité des salariés qu'il dirige. Cet important personnage, directeur opérationnel de la région Nord, n'a pas jugé bon de décrocher son téléphone pour nous répondre. Mais bizarrement, une fois notre article paru et le scandale porté au grand jour, il ne lui a fallu que quelques heures pour réagir, (mal) conseillé par une boîte de com' travaillant pour son entreprise : il nie l'évidence.

    carrefour Vendredi 27 mai, Erik San Lazaro, directeur opérationnel de Carrefour, venu de Paris pour inspecter l'établissement carolo, avait violemment invectivé les salariés.

     

     

    Je positive…

    Il aurait pu invoquer le surmenage, affirmer la main sur le cœur que ses mots et ses gestes avaient dépassé sa pensée, qu'il s'était laissé emporter. Il aurait pu s'excuser, plaider la bonne foi et promettre qu'on ne l'y reprendrait plus. Il aurait pu tout simplement ne rien dire, faire profil bas, se prendre la soufflante que ses chefs, dérangés en plein pont de l'Ascension, ont dû lui passer et en rester là. Mais non.
    Sans doute peu habitué à la contradiction, Erik San Lazaro a préféré opter pour le déni pur et simple, osant même affirmer, dans un élan de compassion propre à tirer des larmes au plus retors des syndicalistes, qu'il « accorde une très grande importance au respect des collaborateurs » avec lesquels il travaille. Sans doute les mêmes collaborateurs qui, selon sa propre expression, « font du boulot de merde »…
    Le contre-feu de la hiérarchie, gênée aux entournures par cette sale histoire alors que le groupe Carrefour connaît actuellement d'autres soubresauts, avec une nouvelle grève chez Carrefour Market, a pris une deuxième tournure. Sur place, au magasin de la Croisette, la direction a fait le tour des employés carolos, le journal à la main, cherchant à minimiser l'incident et jouant de la corde sensible sur le thème : « Toute cette histoire relatée par la presse peut entamer la réputation du magasin et lui porter préjudice. » Sous entendu, « Faites attention à ne pas griller votre gagne-pain… »
    Bref, on tente de serrer les rangs et de faire comme si rien d'anormal ne s'était passé. C'est d'ailleurs bien connu, « Avec Carrefour, je positive »…

    Jean-Claude ROUSSEL L'Union L'Ardennais

  • LA SECHERESSE

    l'eau

    Dans plusieurs départements il n'a pas plu depuis presque 3 mois. La situation  exceptionnelle certes, est néanmoins catastrophique en ce qui concerne les réserves d'eau. La terre est séche, les plantes assoiffées, les rivières et les nappes phréatiques basses, et les restrictions imposées par les préfectures en matière d'arrosage et de consommation d'eau sont à juste titre draconienne. On n'a pas vu pareille situation depuis au moins 1976, et les prévisions pour les prochaines semaines ne sont guère optimistes. Du coup, les agricultures, premiers concernés appellent au secours et demandent de l'aide, notamment pour pouvoir nourrir leurs bêtes.

    Il s'agit bien là d'aléas climatiques, qu'on ne peut en partie contrôler. Pourtant, l'activité de l'homme n'est pas pour rien dans la pénurie d'eau que nous connaissons. Je dirai même plus, depuis une trentaine d'années, nos choix en matière agricole ou de gestion de l'eau notamment, ont plus que grandement aggravé la situation. Or, curieusement, personne n'en parle.

    Depuis une trentaine d'années, la production de maïs a explosé dans notre pays. Il s'agit, rappelons-le, d'une plante d'orgine exotique originaire du Mexique pour être exact qui nécessite une quantité d'eau nettement supérieure aux cultures traditionnelles (blé, orge, avoine). L'accroissement phénoménal de cette production contribue fortement à l'asséchement des cours d'eau et des nappes phréatiques. On le sait depuis le début. Oui, mais voilà ! La production de maïs est une des plus rentables qui soit. Comme toujours, les intérêts économiques ont pris le pas sur les besoins collectifs, et personne ne cherche à remettre en cause cet état de fait.

    Mais attention, sur la sécheresse, les agriculteurs ne sont pas les seuls à devoir être pointés du doigt bien que nombre d'entre eux ne produisent pas de maïs à outrance  sont peu respectueux des réserves en eau.

    Que dire alors de notre politique de gestion de l'eau. Depuis la fin des années 70, celle-ci a été confiée dans la pluprart des collectivités locales à des entreprises privées, souvent de grandes multinationales dont la priorité absolue est le profit avant tout. Qui n'a pas entendu parler dans sa commune ou celle d'à côté de défauts de maintenance sur les canalisations entraînant de graves fuites ? Qui ne s'est pas plaint des fortes augmentations injustifiées de tarif ? En trente ans, l'essentiel de la gestion de l'eau a été privatisé. Comme toujours, l'argument était que cela nous coûterait moins cher et que ce serait mieux géré que par le secteur public. Comme toujours il n'en a rien été, bien au contraire.

    Depuis quelques années, on assiste à une remunicipalisation de l'eau. Les villes qui prennent cette décision mettent alors en place une tarification de l'eau progressive : plus on consomme, plus l'eau est cher. Cette tarification présente l'avantage de protéger les petits consommateurs, souvent les plus pauvres, et d'encourager les économies d'eau. Il ne peut en être de même avec des multinationales privées dont l'objectif est de gagner le plus possible d'argent. La tarification qu'elle vont alors mettre en place aura pour but d'encourager la consommation, pour augmenter les bénéfices.

    On le voit bien, la sécheresse vient nous rappeler encore une fois que les choix de sociétés que nous avons fait ces dernières décennies ne sont pas les bons. Le problème aujourd'hui, c'est que l'on parle d'aides pour les agriculteurs, de restrictions d'eau pour les particuliers, mais en aucun cas de revenir sur ces choix. Pourtant, à plus ou moins long terme, il n'y a pas d'autres solutions.

  • ERIK SAN LAZARO :CARREFOUR NE POSITIVE PAS

     

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    CHARLEVILLE-MEZIERES (Ardennes). Vendredi dernier, clients et salariés du magasin Carrefour de La Croisette, à Charleville, ont été choqués par le comportement ordurier d'un directeur venu « mobiliser les troupes » à grand renfort d'insultes.

    ON savait que le monde de la grande distribution n'était pas tendre. Dans ce secteur d'activité plus que dans d'autres, les relations (qu'elles soient entre concurrents, entre fournisseurs et distributeurs, ou entre employeur et employés) tournent souvent au bras de fer. Des confrontations sans pitié à l'issue desquelles le perdant n'a plus qu'une alternative : accepter de passer sous les fourches caudines du vainqueur, si basses soient-elles, ou débarrasser le plancher séance tenante. Ici, on ne fait pas de sentiment, Monsieur, mais du commerce…
    Ce que l'on ne savait pas, en revanche, c'est que sous prétexte de mobiliser leurs salariés, certains dirigeants n'hésitaient pas à employer des méthodes que l'on croyait définitivement abolies, rangées au placard des mauvais souvenirs ou réservées aux (nombreuses…) bonnes pages de Zola.

    Clients et salariés choqués


    La scène ahurissante qui s'est déroulée pendant près d'une heure et demie, vendredi dernier en fin de matinée, au Carrefour de La Croisette, à Charleville-Mézières, est malheureusement de cet ordre. Ce sont des clients qui nous ont appelés, choqués par ce qu'ils venaient de voir et d'entendre. Compte tenu de l'ambiance délétère et effrayés par d'éventuelles représailles, les salariés ont préféré pour leur part rester muets. Quitte, pour certains d'entre eux, à rentrer à la maison les yeux rougis, ravalant à grand-peine des larmes de honte.
    Les témoignages que nous avons recueillis sont clairs et concordent : Erik San Lazaro, directeur opérationnel de Carrefour, était venu ce matin-là de Paris pour « inspecter » le magasin carolomacérien. Et sa visite a été d'une violence inouïe, tant physique que verbale. « C'était un homme d'une cinquantaine d'années, habillé en costume », nous ont décrit plusieurs témoins de la scène. « Il arpentait les rayons où se trouvaient des clients du magasin et insultait ce qui semblait être des employés. Je me souviens d'expressions franchement ordurières. Il criait, parlait de boulot de merde, de travail de merde, de rayons de merde. C'est un mot qui revenait régulièrement dans sa bouche. J'étais outré mais visiblement, personne n'osait lui répondre. »

    Crucifiés devant leur clientèle


    Non content d'humilier oralement et en public les salariés du magasin carolo, Erik San Lazaro s'est également permis à plusieurs reprises de jeter violemment dans les travées la marchandise qui, selon ses critères, n'était pas assez bien mise en valeur dans les rayons. On n'ose imaginer ce qu'ont pu éprouver les employés, crucifiés devant leur clientèle sans pouvoir piper mot, insultés pendant plus d'une heure par un individu vociférant et dont le comportement de voyou, n'eut été son grade de directeur opérationnel, lui aurait sans aucun doute valu d'être maîtrisé et expulsé manu militari par les vigiles du magasin. Coïncidence douloureuse, ces actes inqualifiables ont été commis alors même que dans une salle attenante, une autre partie des salariés était réunie pour procéder à la remise des cadeaux de la fête des mères ou des pères aux salariés concernés.
    Il va sans dire que nous avons à de multiples reprises tenté de joindre Erik San Lazaro pour qu'il nous explique les raisons qui avaient pu le conduire à adopter une telle « méthode » de management du personnel. Nous avions plusieurs questions à lui poser : est-ce une habitude pour lui de porter atteinte à la dignité de ses subordonnés ? Sa crudité de ton et de gestes était-elle préméditée ? S'agissait-il d'une méthode, odieuse mais efficace, destinée à pousser certains des employés vers la démission ?
    Mais sans doute moins à l'aise face à un observateur neutre que devant un auditoire déguisé en punching-ball et condamné à encaisser les coups les plus vils sans broncher, Monsieur le directeur opérationnel est resté inaccessible. Grand bien lui fasse…

    Jean-Claude ROUSSEL L'Union l'Ardennais

  • LAMPEDUSA

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    La crise migratoire qui se joue sur l’île italienne de Lampedusa, consécutive aux révolutions dans le monde arabe ,a pris un tour dramatique avec le naufrage cette semaine d’un bateau transportant environ plus de 200 personnes qui ont disparu en Méditerranée suite au naufrage d’un chalutier parti de Libye probablement en direction de Lampedusa .

    Le 6 avril dernier, un précédent naufrage avait fait plus de 150 victimes. Selon l’ONU, plus de 1 200 personnes fuyant la Libye ont trouvé la mort ou sont portées disparues depuis le début des violences en Libye.

    Probablement ces personnes sont-elles majoritairement des réfugiés, retenus depuis des années par le régime du colonel Kadhafi, qui fuient la Libye et sont en quête de la protection internationale à laquelle ils ont droit.

    Toute l’Europe tremble après 17 décès faussement attribués au « concombre tueur »,mais c’est l’indifférence qui prévaut autour de ces centaines de victimes en Méditerranée.

    Alors qu’au sein de l’UE, les outils et les moyens existent, comme les mécanismes de réinstallation des réfugiés que les États refusent d’activer, voire l’application de la directive 55/2001 qui octroie une protection temporaire en cas d’afflux massif, les responsables européens et français préfèrent , accuser les immigrés de tous les maux plutôt que de sauver des vies.

    C’est tout simplement insupportable qu’une crise humanitaire déjà pas très bien gérée, vient de basculer dans le drame.

    Quand le cout de l’inertie et de l’entêtement politique commence à se compter en vies humaines, c’est un point de non retour qui est atteint.

    L’instabilité politique sur la rive sud de la Méditerranée ,pousse de nombreuses personnes à migrer, souvent dans des conditions extrêmement précaires. Le naufrage de ces bateaux nous le rappelle douloureusement.

    La situation géographique de Lampedusa fait que ces nombreuses arrivées se concentrent sur un tout petit confetti de terre au milieu de la Méditerranée, qui n’est absolument pas en capacité de gérer cet afflux. Non que le nombre absolu d’arrivées soit insurmontable, mais 20 000 d’entre elles en quelques semaines, sur une île de 5 000 habitants, comportant un centre d’accueil de 800 places occasionne une crise humanitaire certaine . La mission regroupant sur place des équipes de Frontex, de l’UNHCR, de l’OMI et des ONG est complètement débordée et n’est pas soutenue par les autorités italiennes qui laissent pourrir la situation alors même qu’elles ont reçu des fonds pour agir.

    Il faut par ailleurs être précis lorsqu’on évoque ces populations migrantes et les amalgames proférés par certains ministres Français et Italiens ne doivent pas faire oublier un élément fondamental. Ces arrivées sont désormais « mixtes », mêlant migrants économiques -notamment les Tunisiens- et réfugiés, notamment des Somaliens, des Erythréens et des Soudanais, qui étaient retenus en Libye, et qui ont obtenu le statut de réfugiés par l’UNHCR. Leur situation, leur statut, les réponses à apporter, sont différents mais complémentaires.

    Les outils législatifs et financiers existent pour résoudre cette situation de crise, mais l’attitude du chacun pour soi continue de prévaloir parmi les gouvernements européens. Malgré la pression du Parlement et de la Commission européenne, le Conseil a refusé l’activation de la directive sur la protection temporaire en cas d’afflux massif. Il s’agit là d’une attitude irresponsable. Une fois de plus, les gouvernements sont toujours prêts à coopérer lorsqu’il s’agit de réprimer et aux abonnés absents lorsqu’il s’agit d’activer la solidarité. De même, pour les réfugiés venant de Libye, le dispositif de réinstallation est un outil tout à fait adapté, mais qui n’est pas utilisé.

    Ainsi faut-il le redire : la cécité volontaire des gouvernements des Etats membres et leur absence de solidarité sont des facteurs d’explosion. L’Union doit se mobiliser pour gérer la situation des migrants et elle en a les moyens.

  • ABANDON DU NUCLEAIRE

     

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    Le coup de tonnerre de la semaine vient de chez nos voisins allemands. Ils ont pris la " courageuse " décision de mettre fin au nucléaire au plus tard en 2022. La décision, tant électoraliste que pseudo-écologique, est irréversible !

    "Courageuse" parce que tout de même, les allemands sont prêts à installer des éoliennes un petit peu partout, ça ne  va pas être joli-joli chez eux;

    "Courageuse" parce ça va coûter, en première estimation, 50 milliards d'euros rien que pour démonter les centrales;

     "Courageuse" parce que la décision a été prise sans se poser sérieusement la question de savoir ce qu'il adviendra du pôle industriel nucléaire actuel ( infrastructures, employés, chiffre d'affaire...), "Courageuse", enfin, car quid de l'indépendance énergétique de l'Allemagne par la suite, nul ne le sait.

     

    D'ailleurs, je devrais m'en moquer, je ne suis pas allemand...

     

    Sauf que, la décision n'est pas si courageuse que cela, tout juste facile à prendre. D'abord parce que c'est dans la suite logique des choses, ça fait bien longtemps que l'Allemagne avait entamé sa dénucléarisation. A peine 20% de leur électricité provient du nucléaire produit localement (80% en France) et il ne leur reste plus qu'une quinzaine de sites (57 réacteurs chez nous) à fermer. Fukushima et quelques revers électoraux à contrer pour Angela auront précipité les choses. Ensuite, rien ne prouve que les énergies de substitutions soient prêtes ( et non polluantes ) d'ici 2022 pour prendre le relai: au pire, comme ils l'ont annoncé, on ira s'approvisionner en électricité nucléaire chez les voisins:et devinez chez qui?

     

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    Dessin du Canard Enchaîné

     

    Le nucléaire, non merci, celui des voisins, oui !

    Alors, aussitôt nos écolos montent le son, s'emballent et saluent l'audace allemande; les gros naïfs. Et de faire monter la pression assistés de quelques bobos éclairés à la lampe à huile. Sortir du nucléaire en France à l'heure actuelle et pour au moins les 50 prochaines années relève de l'utopie la plus boboïde. A tel point que tous les partis politiques réalistes le reconnaissent et aucun n'ose s'aventurer aujourd'hui sur le moindre pronostic quant à une date d'échéance.

    Je voudrais donc que les écolos de salon à la mode Duflot-Hulot veuillent bien nous expliquer, par quoi, en l'état actuel de nos connaissances, nous remplacerions le nucléaire : Charbon ? Géothermie ? Champs d'éoliennes ? Solaire ? Centrales hydrauliques ? Par quels moyens aussi rapides pourrions-nous remplacer cette énergie en  France .

  • GEORGES LECH

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    Aujourd'hui je voudrais souhaiter à ma manière un bon anniversaire à un copain:Georges Lech un footballeur remarquable que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre.Un super footeux nait trop tot ou trop tard comme il me l'a confié plusieurs fois entre la génération Kopa et Platini ,un talent extraordinaire le Zidane des années 70

     Enfant des corons de Montigny, lorsque Georges Lech, accompagne son père au stade Félix-Bollaert, il ne sait pas que quelques années plus tard, il sera la vedette du RC Lens. Henri Trannin, le recruteur des sang et or, le décide très tôt à venir parfaire son jeu au RC Lens et à 17 ans, il fait ses grands débuts à Marseille. Convoité par Valenciennes il signe à Lens qu'à la condition que son son père , déjà malade , quitte la mine pour un emploi plus sain. Son père entrtiendra alors la pelouse de stade de Lens

    A 19 ans, il découvre l'Equipe de France avec laquelle il signera un bail de dix ans mais il n'a pas la chance de participer à la seule grande aventure bleue de l'époque, la Coupe du Monde 1966. Ces succès précoces, Georges Lech les doit, certes, à ses qualités de buteurs, et son drible chaloupé , il est souvent classé parmi les 5 premiers en championnat de France, mais aussi à une génération de jeunes Lensois (Krawczyk, Hédé ou son frère Bernard) qui crée une énorme surprise en finissant troisième en 1964. Les dirigeants lensois ne réussissent pas à bonifier cette performance et en 1968, l'équipe descend en D2. Georges Lech rejoint Sochaux puis Reims, où j'ai apprécié l'homme , puis le tennismann , deux clubs en perte de vitesse qu'il ne peut sublimer à lui seul. A moins de trente ans, il abandonne sa carrière suite à une entorse du genou mal soignée. La société Adidas l'embauche comme représentant avant de le licencier vingt ans plus tard. Aujourd'hui, Georges Lech est président d'honneur des anciens du Stade de Reims .

    Sa plus grande fierté est d'avoir permis à son père de quitter la mine grâce à ses talents de footballeur. 
    Bon anniversaire Jojo
     

  • UN PATRON VOYOU JUGE

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    Me Xavier Médeau (à droite) a soutenu Claude Choquet et ses camarades ulcérés : « Nous sommes extrêmement déçus et même humiliés par cette décision, dont nous allons faire appel. Je suis en profond désaccord avec ce jugement. Philippe Jarlot n'a pas été durement condamné. On prétend que les salariés n'ont pas subi de préjudice moral. Et ce sont ceux qui n'en ont pas besoin qui vont être remboursés ».

    Affaire» Lenoir-et-Mernier. Claude Choquet et ses camarades sont sortis furieux du tribunal. Leur demande de dommages et intérêts a été déclarée irrecevable. Les salariés vont faire appel.

    LE tribunal correctionnel de Charleville-Mézières, par la voix de sa présidente Jennyfer Picoury, a rendu, hier en début d'après-midi, son jugement dans « l'affaire » Lenoir-et-Mernier (mais aussi FAV LCAB, Gérard Bertrand et Fils, Boulonnerie Dauvin Fils et division Jayot), consécutive aux délits d'abus de biens sociaux, de banqueroute et de recel, pour lesquels avaient comparu, le 18 mai dernier (voir nos éditions des 18 et 19 mai) l'ancien PDG Philippe Jarlot, la secrétaire « fictive » Yolande Paquis et le ferrailleur Freddy Golinval (le cas de son père William, très malade, ayant été disjoint).
    En la seule présence, à la barre, de Freddy Golinval, les autres prévenus ne s'étant pas déplacés et étant représentés par leurs conseils, tandis qu'une délégation de salariés avait pris place sur les bancs du public, autour de leur porte-parole Claude Choquet, les condamnations sont tombées, dont on lira le détail ci-après.
    Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles n'ont pas satisfait du tout ces derniers, qui sont d'ailleurs sortis furieux, au cri de : « Encore un jugement qui favorise les riches et les patrons ! », lorsqu'ils ont compris que les 5 000 euros, qu'ils avaient sollicités pour les 133 victimes des malversations commises, à titre de dommages et intérêts pour le préjudice moral subi (en supplément de l'indemnisation obtenue devant les prud'hommes) ne leur étaient pas accordés.
    Alors qu'en revanche, le conseil général va se voir remboursé, par Philippe Jarlot, d'un détournement de 300 000 euros ; tout comme va l'être partiellement Me François Brucelle, mandataire liquidateur de Lenoir et Mernier et FAB LCAB, à qui l'ex-PDG, ainsi que Yolande Paquis et Freddy Golinval vont devoir verser, à des degrés divers de solidarité, plusieurs centaines de milliers d'euros…

    Des travailleurs humiliés
    Se déclarant « très déçus de voir qu'on va rembourser ceux qui n'en ont pas besoin, alors qu'eux n'ont plus rien que le RSS », les salariés de Lenoir et Mernier ont donc décidé, spontanément, de faire appel de ce jugement.
    Ce qu'a confirmé, dans la foulée, leur avocat Xavier Médeau : « Ce sont les salariés qui avaient dénoncé les détournements et qui, par la suite, ont aidé les enquêteurs dans leurs investigations. Et aujourd'hui, c'est eux qui sont humiliés. Je ne comprends pas. C'est profondément injuste qu'on puisse dire qu'ils n'ont pas subi de préjudice. »
    En fait, même si cela est difficilement compréhensible - et cela se conçoit - pour des travailleurs en souffrance, le tribunal n'a fait qu'appliquer l'article 2 du code de procédure pénal.
    Ainsi, comme l'écrit la présidente Picoury : « S'il est indéniable que les salariés ont, à la suite de cette procédure collective, perdu leurs emplois et ainsi été confrontés à une situation difficile, tant sur le plan humain que sur le plan professionnel, le tribunal retient qu'ils ne peuvent souffrir, à raison des délits d'abus de biens sociaux et de banqueroute commis par Philippe Jarlot, que d'un préjudice qui, à le supposer établi, est indirect.
    En ce sens, les délits commis par Philippe Jarlot au préjudice des sociétés qu'il dirigeait, ne sont pas la cause directe du préjudice moral invoqué par les salariés. Il en est de même pour les délits de recel de ces délits, commis par Yolande Paquis et Freddy Golinval, les infractions commises n'ayant causé un préjudice direct, qu'aux sociétés dirigées par Philippe Jarlot ».
    D'où la décision de déclarer irrecevables les constitutions de partie civile des 133 salariés.

  • TEMOIGNAGE ECOEURE

     

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    Par Aloys Carton RESF 06

    Ce samedi 28 mai 2011, nous vivons des heures surréalistes où le ridicule le dispute à la bêtise. En ce jour où on fête l’amitié internationale, nous, militants humanitaires alpins maritimes et italiens, nous donnons rendez-vous à la frontière du pont Saint Ludovic à Menton, pour faire une chaîne humaine transfrontalière et partager un pique-nique amical autour de nos amis tunisiens chassés de partout. L’ensemble de la manifestation est déclarée et permise.

    Pendant que les 8 représentants des pays les plus riches font leur cinéma à Deauville, s’extasiant devant les révolutions arabes et leur «promettant » (?), la main sur le cœur, quelques dizaines de milliards d’aide, nous, nous avons sous les yeux ces jeunes révoltés tunisiens, rejetés de partout ! Certains témoignant même des violences de la police française. Retenez-vous, Messieurs, tout finit par se savoir. Munis d’un permis de circulation européenne tout ce qu’il y a de plus légal, délivré par l’Italie, ils sont refusés par la France. L’un d’eux nous montre un billet de la SNCF pour Paris, billet payé et dont on lui refuse l’utilisation. Le franchissement de cette frontière est d’ailleurs à nouveau interdit aux trains aujourd’hui.

     On apprend, dans un premier temps, que la France accepte de son côté manif et banderoles mais pas le pique-nique ; côté italien, c’est l’inverse. Quelques quarts d’heure après, on nous dit l’inverse : l’Italie n’accepte plus le pique-nique commun ; la France l’accepte pour les seuls Français mais pas au-delà de 15h, nous précise-t-on, heure prévue de la fin de la manifestation. Donc, pour un pique-nique, chez nous, faudra-t-il bientôt une autorisation préfectorale ? Puis, brusquement, alors que nous sommes une bonne centaine de Français de notre côté et autant, majoritairement Tunisiens et Italiens, de l’autre côté, la police (italienne, ce coup-ci) se livre à une démarche provocatrice que nous connaissons très souvent aussi en France et qui fait monter la température en installant entre nous une petite armée équipée de boucliers d’émeute et de gilets pare-balles. Plus pacifiques que nous, déjà sur place depuis près de deux heures, tu meurs ! Soudain, oh ! divine surprise ! on vient nous annoncer que les « autorités » acceptent que nous joignons du bout des doigts la chaîne humaine transfrontalière mais en respectant scrupuleusement la ligne au sol de la frontière virtuelle. Les deux polices s’y appliquent avec la précision des touches des balles jaunes à Roland Garros. On se prête à ce jeu bébête. Je le sais : je suis le premier en bout de demi-chaîne, côté français. Ouf ! on se touche ! ce cinéma est pour sauver in extremis la face de qui ? Celle des autorités ? elle n’est plus côtée à l’Argus. La nôtre ? elle vaut plus cher. Allez ! une louche de ridicule de plus, ça ferait presque rire.

     Voulant franchir seul et à pied la frontière, je me vois arrêté par un policier français qui prétend m’intimer l’ordre d’enlever mon badge RESF. Je refuse et je passe. Si l’on accepte n’importe quel abus, que nous inventeront-ils après ?  On commence à additionner ces expériences : fort de l’exemple des plus hauts sommets de l’Etat où l’empilement des lois et règlementations  répressives est à jet continu (plus de 25 depuis 2002 !), n’importe quel ministre, n’importe quel préfet, voire n’importe quel policier sur le terrain, s’autorise à édicter, lui aussi, lois et réglementations personnelles à sa convenance du moment et pour afficher sa posture d’autoritarisme. France Info nous a informés officiellement, le 3 février 2011 : « le président de la République, conjointement avec quatre autres chefs d’états (Allemagne, Grande Bretagne, Italie et Espagne) défend, auprès du raïs Osni Moubarak, le droit fondamental des Peuples à manifester » (sic).

    Finalement, après décrochage de la police, aussi soudain que son apparition, la journée se termine comme nous l’avions programmée et souhaitée : fin de pique-nique ensemble, Tunisiens, Italiens et Français, côté italien, dans l’amitié, les rires et la danse…sans plus le moindre problème. Même les quelques policiers français et carabinieri n’y voient plus offense et s’amusent de leur côté.

    En quelques heures, nous, nous aurons assisté au triste piétinement, par les autorités françaises et italiennes, des traités européens, des belles paroles de nos « grands » politiques, du Droit des gens, des Droits de l’Homme, du Droit lui-même tout simplement. Rien que ça, ça fait peur.

    Ce soir, j’éprouve un mélange de désespérance, de colère et de honte.« Papa, c’est quand qu’on va où ? »

    Aloys Carton 77 ans – militant RESF et MRAP, enseignant de droit, ancien combattant et… écoeuré !

    Menton, ce 28 mai 2011.

  • CONCOMBRE TUEUR

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    Depuis quelques jours, dans différents pays d'Europe, plusieurs personnes sont mortes victimes d'une bactérie dangereuses. De nombreuses autres ont été gravement malades. Il apparaitrait que la cause en soit un concombre produit en Espagne. Le concombre masqué est devenu tueur ! (oui, je sais, elle était facile mais je n'ai pas résisté). Je n'épiloguerai pas sur les conditions de production en Espagne, même si à titre personnel, je trouve qu'avec les méthodes surintensives en rigueur dans ce pays, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait un jour des problèmes.

    Par contre, c'est le fait même que ces concombres soient espagnols qui m'interroge. Et je m'étonne d'ailleurs que personne n'ait soulevé cette question. Eh oui ! En France, en Allemagne, en Suède, ils n'y a pas de production locale ? Et si par exemple le concombre ne se produisait pas en Suède (j'avoue que mes connaissances dans le somaine sont limitées), il évident que ce légume est tellement indispensable à l'alimentation des scandinaves qu'il ne peut être remplacé pas un produit local.

     En quelques années nos habitudes alimentaires ont été bouleversées. Désormais, on peut manger n'importe quel fruit ou légume n'importe quand. Peu importent les saisons, peu importent les terroirs. Parce que le concombre espagnol, pour atterir sur une assiette allemande ou suèdoise, il n'y va pas à pied ! Mais le plus souvent en avion ou en camion. Bonjour la pollution !

    En plus de cela, cette demande internationale encourage la concurrence agressive entre producteurs, et donc l'agriculture intensive, mais aussi l'exploitation des ouvriers agricoles, souvent clandestins, souvent venus d'Afrique, et quasiment toujours payés au lance-pierre (et ce n'est pas une spécificité espagnole), il faut en effet pouvoir rentabiliser tout cela.

    Commençons par redécouvrir les produits de saison, cultivés chez des producteurs locaux, et on s'apercevra, comme par hasard, qu'il y a moins de problèmes sanitaires ! Et accessoirement, cela ne coûte pas forcément plus cher.