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ECOLOGIE ET POLITIQUE
Écologie et politique
Sauf chez quelques illuminés voyant le complot partout, le changement climatique ne fait aucun doute dans la communauté scientifique comme dans le grand public. Et si les dirigeants européens dont Nicolas Sarkozy se démènent tant pour arracher un accord international à la Conférence de Copenhague (à partir du 8 décembre), ce n'est pas seulement par conscience écologique.
Par pragmatisme aussi. Ne rien entreprendre pour réduire les gaz à effet de serre (GES) responsables du réchauffement, donc de la fonte des banquises, coûtera des centaines de milliards dans les décennies à venir. Par la construction de digues, le renforcement des ports et peut-être, selon le scénario le plus catastrophique, l'évacuation du littoral actuel. Et rien qu'en Europe où s'abattraient d'autres calamités : inondations diluviennes suivies de canicules, maladies inconnues sous nos latitudes, bouleversement du paysage, etc.
L'Union européenne qui se voit en tête de la « révolution industrielle verte » poursuit des objectifs précis : baisser ses émissions de 20 % jusqu'en 2020 par rapport à 1990 et davantage ensuite, en cas d'accord international. Si l'UE est le troisième pollueur global de la planète, il reste à convaincre le premier (la Chine) et le deuxième (les États-Unis), premiers pollueurs par habitant. Pékin parle aussi de réduction... en liant sa contribution au produit intérieur brut par tête, forcément faible avec une population de 1,3 milliards. Et comme souvent, Barack Obama fait des promesses ambiguës : baisser les GES américains de 17 % par rapport à 2005, soit seulement de 4 % en comparaison avec les objectifs européens basés sur 1990. Une misère...
Malgré quelques concessions de façade, Washington et Pékin restent immobiles. Paradoxalement, les pays émergents et en voie de développement, pourtant en quête de croissance, semblent plus convaincus. A condition qu'il y ait contrepartie financière. Et davantage que les 100 milliards d'euros par an qu'avance l'UE sans en avoir les moyens ! Pourtant, que de défis !
Par exemple, la déforestation serait responsable de 15 à 20 % des gaz à effet de serre. Chaque année, une forêt équivalente en surface au quart de la France disparaît sous les coupes sauvages ou autorisées. Pas seulement au Brésil ou en Indonésie, également au Canada et en Russie. Lutter contre ce « défrichement » dangereux pour le climat sera un des objectifs de Copenhague, peut-être le plus visible.
Le secrétaire général de l'ONU Ban ki-moon a beau être optimiste, nul ne sait comment aboutira Copenhague, bien que ce sommet montre une vraie et rare volonté politique. Avec un autre avantage : il fait oublier le problème du moment, la crise économique apparemment hors de portée des dirigeants de la planète. -
MAINTENANT ON CONNAIT MONSIEUR BESSON
QUI A DIT:
"Je connais ses talents de communicant à Brice Hortefeux et puis sa capacité à prendre des désirs pour des réalités. [...]
Il y a une stratégie évidente qui est de masquer ce qu'est la réalité de Nicolas Sarkozy. Cette stratégie est simple. D'abord Nicolas Sarkozy essaie de faire en sorte de dire qu'au fond il n'a pas appartenu au gouvernement auquel il appartient depuis 5 ans. [...]"
"Deuxième écran : celui de son propre bilan"
"Il a été ministre de l'Economie et des Finances. La croissance a été faible, les déficits et la dette ont été creusés. Le pouvoir d'achat des plus modestes a baissé.
Il a été ministre de l'Intérieur et vous vous souvenez en 2002, Zorro allait venir. La délinquance globale a baissé [...], je ne le conteste pas [...]. Mais les violences [physiques] faites aux personnes ont augmenté de 43% en 5 ans. Chiffres du ministère de l'Intérieur. [...]"Sarko... retourne sa veste
"Il a écrit beaucoup de livres, il a prononcé beaucoup de discours et il y a les traces de son action de ministre. Alors, moi je veux bien que par une sorte d'angélisme, un discours d'un après-midi [sur la laïcité] efface 10 ans, 20 ans d'engagement... Celui qui, ce matin, a dit une chose d'intéressante, c'est monsieur Balladur qui dit à Nicolas Sarkozy : 'Faites attention de ne pas trop dire de chose contradictoire'. Autrement dit, il n'est pas dupe monsieur Balladur, il a bien compris que Nicolas Sarkozy est en train de dire tout et l'inverse de tout sur quasiment tous les sujets. [...]"
"Au fond, on voit bien ce qu'il est en train de faire. Il y avait la rupture assénée pendant quatre ans et demi. Et puis, il y a deux, trois mois, elle est devenue tranquille la rupture. Et puis maintenant il n'y a plus de rupture du tout. Pendant 50 ans, il avait été libéral. Depuis 50 jours, c'est un Gaulliste social. On n'avait rien compris au film depuis quatre ans et demi. [...] Nicolas Sarkozy, un doux agneaux gaulliste social".Le candidat des riches et des fausses promesses
"Les idées, c'est celles de Bush. La méthode, c'est celle de Chirac. Chirac en campagne, c'est plus de dépense publique et moins de recette [...]"Il a parlé cet après-midi du bouclier fiscal. SA proposition. Vous savez qui elle touche en France sa proposition de baisser de 60 à 50% le bouclier fiscal ? Ceux qui ont un patrimoine de 10 millions d'euros et plus ! Vous imaginez à quel point ça s'adresse à la France qui souffre profondément ! [...]""En 2002, nous disions moins de recette et plus de dépense, cela va donner du déficit et de la dette. C'est ce qui s'est produit. Et ce qu'est en train de faire Nicolas Sarkozy, c'est exactement la même chose. Ce qu'il promet est impossible à tenir [...]"
"Il faut dire les choses simplement. La réforme de l'impôt qu'il [Brice Hortefeux] a évoqué: 10% des Français ont bénéficié de 70% de la baisse des impôts sur le revenu depuis 5 ans [...] Comment monsieur Hortefeux, dans ces conditions, peut dire 'Le pouvoir d'achat, c'est nous'? [...]""80% des Français ont un revenu inférieur à 2000 euros. Donc quand on parle du bouclier fiscal et du départ de Johnny et de ceux qui ont un patrimoine de plus de 10 millions d'euros, je ne dis pas que je veux qu'ils quittent la France. Je voudrais qu'ils restent en France et qu'ils ne se plaignent pas de payer l'impôt républicain [...]".Réponse:C'est Besson en 2006
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LETTRE OUVERTE A BESSON
Lettre ouverte à Eric Besson
A l'attention de Monsieur Eric BESSON
Ministre de l'immigration, de l'intégration, de
l'identité nationale et du développement solidaire
101 rue de Grenelle - 75323 Paris cedex 07
Le 26 novembre 2009
Monsieur le Ministre,
Vous êtes intervenu publiquement lundi 23 novembre pour présenter une nouvelle circulaire sur l'aide humanitaire aux étrangers en situation irrégulière.
Comme vous le rappelez dans votre intervention, vous receviez personnellement le 17 juillet dernier un certain nombre de représentants associatifs, inquiets « d'une possible remise en cause des secours qu'elles proposent aux étrangers en situation vulnérable ». A l'issue de cette entrevue, une première réunion de travail se tenait le 18 septembre au Ministère de l'Immigration. Cette réunion devait constituer un premier contact afin d'engager un processus de concertation. D'autres réunions du même type devaient intervenir mais depuis, nous n'avons eu aucune nouvelle. Et voilà que deux mois plus tard, la Ministre de la Justice et vous-même rendez publique une nouvelle circulaire d'action publique et annoncez à cette occasion vouloir proposer une modification de l'article L622-4.
Nous sommes extrêmement étonnés de n'avoir pas été informés au préalable de cette intervention. En outre, l'insinuation, qui figure dans votre invitation à la presse, selon laquelle la circulaire présentée aurait fait l'objet d'échanges avec nos associations est particulièrement déplaisante. Vous avez décidé de clore ce dossier sans aucune autre forme de consultation. C'est un fait et nous ne pouvons qu'en prendre acte.
Dans votre intervention, vous annoncez qu'« afin de rappeler que l'état du droit garantit aux associations le libre exercice de leurs activités humanitaires, Michèle Alliot-Marie a décidé d'adresser aux parquets une circulaire d'action publique. »
Sur le fond, permettez-nous de vous dire que cette circulaire nous choque profondément. En effet nos associations y sont qualifiées d'« associations d'aide aux étrangers en situation irrégulière » (5ème paragraphe) alors que partout ailleurs le vocable d' « associations à vocation humanitaire » est utilisé.
Plus qu'un simple lapsus, cela est un révélateur supplémentaire de la présomption de culpabilité qu'instaure l'article L622-1 du CESEDA. En effet, comme le relève le récent avis de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme 1 - CNCDH - cet article, « interprété littéralement, transforme tout aidant de bonne foi en suspect » (point 3). C'est pourquoi la Commission « recommande l'inversion de la logique du dispositif en vigueur pour que l'immunité soit le principe, et l'infraction l'exception. » Nous ne disons pas autre chose depuis des mois.
A propos de l' « immunité humanitaire » dont vous entendez garantir le renforcement par cette même circulaire d'action publique, de prime abord, ce texte semble en élargir le champ en demandant aux Parquets de considérer l'immunité prévue à l'article L622-4, 3° du CESEDA « comme acquise lorsque l'acte visé n'a d'autre objectif que d'assurer des conditions de vie dignes et décentes à l'étranger en situation irrégulière ».
Mais que penser de la présentation qui en est faite dans votre introduction : «Nous voulons aujourd'hui, Michèle Alliot-Marie et moi-même, clarifier les choses : l'action humanitaire, c'est la réponse à une situation d'urgence, à un état de nécessité, à un besoin immédiat et ponctuel de protection et de prise en charge ; ce n'est pas un soutien actif et continu à la clandestinité pour des raisons lucratives ou pour faire délibérément obstacle à la législation » ? Ceci est une grave remise en cause de la notion d'accueil inconditionnel qui est pour nous l'un des socles de la solidarité autant associative que citoyenne.
L'action humanitaire ne peut être définie comme vous le faites. Nous avons acquis une expérience suffisante en ce domaine pour n'avoir pas à prendre acte d'une définition de ce qu'est une action humanitaire. Bien plus, une action humanitaire ne se divise pas et ne supporte aucune restriction fut-elle souhaitée par une autorité politique.
Pour autant, il n'aurait pas dû vous échapper que l'action des associations et des citoyens qui sont amenés à venir en aide à des personnes, fussent-elles dépourvues du droit au séjour, ne peut s'enfermer dans les limites de « l'humanitaire ». Les étrangers qui sont sans papiers ne sont pas sans droits, ne serait-ce qu'au regard de la loi française et des conventions internationales. L'accès aux droits fondamentaux comme le respect de la dignité des hommes et des femmes sont des aspects de la solidarité qui ne peuvent être aussi aisément gommés ou entravés.
Là encore, vous vous situez en opposition à l'avis de la CNCDH déjà évoqué. En effet, cette commission indépendante déclare que « la possibilité d'accueillir les personnes en détresse, sans considération d'urgence, sans limitation de durée, et sans avoir à faire une distinction entre les personnes selon leur situation administrative, devrait pouvoir être garantie » (point 9).
Enfin, alors que la CNCDH « déplore que les projets annuels de performance annexés au projet de loi de finances pour 2010 fixent un objectif chiffré d'interpellations de « trafiquants et facilitateurs » (point 10), vous vous targuez d'avoir vu ce chiffre augmenter de « + 11 % par rapport à la même période de l'année précédente ».
En conclusion, Monsieur le Ministre :
- Nous demandons la suppression du « délit de solidarité » et l'inversion de la présomption de culpabilité posée par l'article L622-1 du CESEDA.
- Nous regrettons la manière dont vous traitez nos associations et, en particulier, le temps que nous avons perdu à prendre part à un simulacre de concertation.
- Nous dénonçons une circulaire qui ne règle ni ne simplifie rien.
- Nous vous demandons de prendre en compte le récent avis de la CNCDH 1, en particulier sur les propositions de modification de la loi et la défense de l'accueil inconditionnel.
- Nous sommes très inquiets de la définition que vous croyez pouvoir donner de l'action humanitaire et de la remise en cause du principe de l'accueil inconditionnel.
- Nous vous rappelons que le principe de solidarité, l'un des fondements de notre société démocratique, ne saurait être réduit à l'action humanitaire développée par les associations de soutien aux plus vulnérables, mais qu'il intéresse tout citoyen.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de notre considération distinguée.
Organisations signataires
Emmaüs France
Fédération de l'Entraide Protestante
Comité médical pour les exilés
Médecins du Monde
Fédération Nationale des Associations d'Accueil et de Réinsertion Sociale
Secours Catholique
Ligue des Droits de l'Homme
Syndicat des Avocats de France
La Cimade
Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés
Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples
SOS Racisme
Réseau Education Sans Frontières
Hors la rue
Syndicat de la Magistrature
Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture
Association d'Accueil aux Médecins et
Personnels de Santé Réfugiés en France
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PROGLIO
A entendre le Premier ministre hier, il n'y aurait, dans notre pays de 64 millions d'habitants, qu'un seul homme capable de diriger EDF. Un court-circuit dans la sphère de nos élites aurait-il rendu inaptes tous les autres prétendants à la présidence de la compagnie d'électricité nationale ? Vous ne le croyez pas ? François Fillon, si. Ou alors il fait semblant.
Le héros, c'est l'antibois Proglio. Un personnage irremplaçable si l'on en croit l'Élysée et Matignon. Alors, ou bien l'exécutif se fiche de nous pour mieux vendre son protégé. Ou bien la France est devenue pauvre en intelligences et son patronat démuni en personnalités exceptionnelles. Après la croisade contre la pensée unique, la promotion du choix unique ? C'est original.
Il ne s'agit pas, évidemment, de sous-estimer les qualités - hors-normes, c'est exact - de l'ancien patron de Véolia devenu mercredi celui d'EDF. Mais de là à le présenter comme une sorte de messie de l'industrie, unique capitaine imaginable pour conduire l'entreprise au-delà du cap de l'internationalisation, il y a une mesure qui n'a pas été respectée. Qu'importe, puisque cette outrance permet de valider une idée simple : un homme providentiel, ça doit être gratifié par la Nation en valeurs sonnantes et trébuchante.
Et c'est ainsi qu'en quelques minutes, le salaire du nouveau président d'EDF a été virtuellement augmenté de 40 % par rapport à celui de son prédécesseur. Que voulez-vous, il fallait bien aligner la rémunération de M. Proglio sur le montant des émoluments qu'il recevait dans le privé à la tête de Véolia. CQFD. Allons, mesdames et messieurs, c'est une question de justice...
Nous avions pourtant pensé que M. Proglio était prêt à donner sa personne à la France pour assurer des fonctions qui font de lui un acteur clé de l'État. C'était naïf. Avant même d'être nommé, l'intéressé a parlé gros sous. Puisqu'on lui interdisait de cumuler les deux présidences Véolia-EDF, pas question de perdre une parti de ses revenus. C'était à prendre ou à laisser, et tant pis si à EDF les salaires sont quasiment gelés ou presque.
Cette logique a manifestement la bénédiction de la maison Sarkozy. Comme dans le sport business, les transferts dans l'appareil politico-économique se paient cash et cher. Comme le disait M. Fillon, « c'est parfaitement normal ». Oui, il a raison : comment vivre décemment avec moins de 1,1 million d'euros par an ? L'État est tellement à l'aise qu'il peut bien offrir la différence.
Cette reddition officielle devant une forme de cynisme goinfre mais toujours coquet laisse sans voix. Pour les requins du CAC 40,la morale est définitivement une valeur en baisse. Pas performante. -
LA CROISSANCE :LE RETOUR !
L’OCDE annonce le retour de la croissance pour 2010... Il ne faut pas forcément s'en réjouir... Je suis bien conscient que la croissance signifie de l’activité, des camions qui roulent, des banlieusards qui se pressent, des machines qui tournent, des turbines qui turbinent, des pêcheurs qui pêchents, des fraiseurs qui fraisent, des ateliers qui produisent des objets rutilants et notamment les merveilleux jouets de Noël qui encombreront bientôt les sapins, et dès lors, la croissance, c’est de l’emploi. Que celui qui ne souhaite pas d’emploi me jette la première pierre, tout le monde souhaite un emploi, moi le premier.
Mais ne sommes-nous pas arrivés au point où la croissance en soi ne suffit pas ? Voilà que les publicitaires eux-mêmes se posent des questions sur le contenu de leur message ! Ils songent avec mélancolie, j’ai lu ça dans un journal dominical, qu’ils arrivent de moins en moins à faire acheter à ceux qui n’en ont pas les moyens ce dont ils n’ont pas besoin...
Comment donc redonner du goût à la croissance ? D’abord, en promettant plus d’argent : travailler plus pour gagner plus, et, c’est vrai, six Français sur dix estiment qu’ils ne gagnent pas assez d’argent. Mais, chose curieuse, les quatre qui sont satisfaits se retrouvent à tous les niveaux de revenu ! Autrement dit, quel que soit le niveau de salaire, la proportion des gens heureux et malheureux est la même. C’est une étude très sérieuse de l’Université de Princeton qui le démontre !
Ce qui prouve à quel point ce type d’études est sujet à caution, c’est le taux de suicide selon les catégories socio-professionnelles : les catégories les plus défavorisées sont les plus touchées par le suicide, à commencer par les ouvrier agricoles, qui de tout temps ont été décimés par le suicide. Inversement, l’idée que les hommes d’affaires et les traders sont soumis au suicide est fausse : l’économiste John Kenneth Galbraith est allé consulter les statistiques de la ville de New-York pendant les mois d’octobre et novembre 1929, et il a constaté que le nombre de suicides avait plutôt diminué...
Autre exemple bizarre, la France de l’Occupation, où le revenu s’est effondré, et où l’espérance de vie a augmenté, notamment parce que le nombre de suicides s’est effondré. La croissance est donc un indice d’activité, d’emploi, de travail, certes, mais pas un indice du bonheur. On s’en doutait, mais c’est une bonne chose de le rappeler à moins d’une quinzaine du grand sommet de Copenhague sur le climat, où l’Europe aura son mot à dire. La croissance est une idée dépassée en Europe.
La phrase : « J’ai reconnu mon bonheur au bruit qu’il a fait en partant. » Jacques Prévert.
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FAIM DANS LE MONDE ET OBESITE
Dans le monde 1 milliard de sous alimentés=1milliard d'obèses
Le sommet de la FAO à Rome s'est achevé semaine dernière. L'occasion, après ceux qui ont faim, d'aborder un autre problème alimentaire: ceux qui mangent trop et qui en sont malades... Car l’un des paradoxes de notre société, c’est que la santé coûte de plus en plus cher, alors que les citoyens ne sont pas mieux soignés. Si l’on ajoute tout, les cotisations d’assurance, de mutuelle et tout ce qui reste à la charge des familles, on constate que depuis huit ans, ces dépenses ont augmenté de 45 à 50%. C’est énorme.
On pourrait croire qu'on s'oriente vers un système à l’américaine, que l’Etat se désengage, que la santé se privatise, qu'elle revient de plus en plus cher. Pas du tout. La Sécu ne se désengage pas: elle assure 77% des dépenses de santé aujourd’hui contre 78% il y a huit ans, autrement dit, la même chose. Mais les dépenses ont globalement explosé. Elles ont explosé en valeur absolue, tout simplement.
Est-on mieux soigné pour autant ? On pourrait penser que puisque les dépenses augmentent de 50%, la santé augmente de 50%, ce qui n’est évidemment pas le cas. En revanche, la mondialisation a un effet catastrophique sur les comportements alimentaires et provoque un développement du diabète et d’autres pathologies liées au surpoids. L’obésité se développe considérablement en Chine, en Inde, dans les Emirats Arabes unis etc. En France aussi, même si nous avons été longtemps épargnés : un peu plus de 10% des français sont obèses et 20% des hommes et femmes de 55-64 ans le sont. L’obésité est inversement proportionnelle au revenu : sont d’abord touchés les ouvriers, les agriculteurs et les employés.
On mesure là la perversité, la malignité, la perfidie de la pub qui ne vous dit plus aujourd’hui « mangez la saleté qu’on vous propose » « mais mangez la saleté qu’on vous propose et faites du sport ». C’est un peu comme si on vous vendez des pistolets et des balles, avec la mention : « N’allez pas tuer votre voisin ». Pour en finir avec la faim, comparons l’empreinte écologique des pays gavés et des pays affamés. L’empreinte écologique, c’est la surface qui permet d’assurer l’ensemble de votre consommation : nourriture, voitures etc. Elle est de 5.7 hectares par habitant aux Etats-Unis, de un hectare en Afrique. Au total, un humain exige 1.3 hectare, alors que la terre ne peut lui en fournir qu’un seul. Cherchez l’erreur.
La phrase : « La maigreur est le premier signe de l’intellectualité » (Roland Barthes, Mythologies -
UN 22 NOVEMBRE
Savez-vous que le dimanche d'automne que vous avez vécu, sans doute paisible et ordinaire comme le sont généralement tous les dimanches d'automne, était celui de tous les vertiges ? Pas celui du vent d'hiver qui commence à pointer son nez. Non, le souffle d'un rendez-vous annuel de l'histoire. Le 22 novembre, en effet, c'est une date unique. Plus riche en événements que le célèbre 9. Celle de tous les anniversaires. Friande de commémorations en tous genres, notre époque ne saurait plus où donner de la tête. Quel télescopage pour un même jour !
C'est celui, en 1902, de la naissance du maréchal Leclerc, l'homme du serment de Koufra et de la libération de Strasbourg, douze ans après celle de... Charles de Gaulle. Il vit aussi la disparition du prédécesseur du général à l'Elysée, René Coty, en 1962. Ce fut également celui de l'accession de Juan Carlos au trône d'Espagne en 1975 après quarante ans de franquisme ; du premier vol de notre Concorde national vers New York en 1977 à l'issue d'une longue bataille commerciale ; de la démission de Margaret Thatcher au terme de onze années à Downing Street en 1990, du début de la révolution orange en Ukraine en 2004, et de l'élection d'Angela Merkel, première femme chancelière d'Allemagne en 2005.
Autant d'anniversaires majeurs et pourtant dominés par un autre, inscrit , dans la mémoire collective universelle : l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy à Dallas en 1963. Quarante-six ans après, tout ceux qui vécurent cette tragédie de l'actualité peuvent dire avec précision où ils étaient et ce qu'ils faisaient quand on leur apprit la nouvelle. Impossible de se tromper avec la chronologie. La chute du mur de Berlin n'aura pas, de ce point de vue, les mêmes pouvoirs -
CE WEEK-END
Militant politique et membre actif dans diverses associations ce samedi fut un véritable slalom afin de porter les valeurs que je défends et rencontrer les antibois.Qu’on en juge.
1°) Faire signer un tract commun à tous les partis de gauche contre l’augmentation scandaleuse des impots locaux.
2°) Dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale présence sur les stands
de Amnesty International
de RESF
Sans oublier de saluer les autres militants
du Secours Populaire
Participation au cercle du silence RESF place des Martyrs de la Résistance
3°) L’après-midi manifestation par un autre cercle du silence durant l’inauguration d’une place des droits de l’enfant par notre député maire.En principe rien de prévu pour cette semaine.
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LES MENSONGES DE SARKOZY
Le discours dit " de Toulon " de Sarko restera la caricature de sa caricature usant du mensonge,de la façon la plus décomplexé qu’ils soit donnée à un président de la 5éme république.
Le 25 septembre 2008 Sarkozy dans son discours de Toulon (qui restera dans les annales )appelait à "moraliser" le capitalisme financier ; et déclarait
« IL faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation. »
et suit avec une approche de la plus value Marxiste inattendue :
« Ne pas donner tous les bénéfices aux dirigeants et aux actionnaires en destiner une part plus grande à ceux qui par leur travail ont crée la richesse,redonner du pouvoir d’achat aux travailleurs ».
une phrase en encense une autre qui résonne de façon plus Léniniste, sur la crise :
« les responsabilités doivent être recherchés et les responsables de ce naufrage doivent être sanctionnés »
et c’est au tour du logement : façon ?
« Je veux que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid »
paroles pieuses mais creuses le discours se poursuit sur une dizaine d’autres questions, réponse sur le même registre à coté de ce qu’il fera réellement ce type est incroyable.
Mégalo ou plaisantin il joue a fond la carte du bluff politique parce qu’il sait que la vérité le desservirait encore d’avantage qu’un mensonge qui n’est qu’un vœux pieux sans « conséquence ».