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  • QUELLE CONNERIE LA GUERRE !

    Un 11 novembre à Gentioux

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     Les pacifistes de tout poil se retrouveront une nouvelle fois pour le 11 novembre à Gentioux (Creuse), village célèbre pour son monument aux Morts qui proclame sans détour : Maudite soit la guerre !

    Haut de 3,80 mètres, le monument aux Morts de Gentioux rappelle les noms des cinquante-huit habitants de la commune tués pendant la guerre de 14-18 et des cinq décédés durant celle de 39-45. La ressemblance avec les monuments classiques s’arrête là.

    Le monument de Gentioux n’a rien à voir avec tous les monuments patriotiques guerriers qui hantent nos communes. À la place des sculptures vantant l’héroïsme, la bravoure, le sens du devoir et du sacrifice, à la place des soldats virils brandissant drapeaux et fusils afin « qu’un sang impur abreuve nos sillons », nous trouvons à Gentioux un petit écolier en sarrau et en sabots, un orphelin en bronze, casquette à la main et poing serré, devant l’inscription : « Maudite soit la guerre ! ». À lui seul, le gosse au visage sombre représente les paysans et les ouvriers qui ont été sacrifiés dans une guerre infâme.

    C’est Jules Coutaud, maréchal-ferrant, maire SFIO de Gentioux de 1920 à 1965, qui avait eu la bonne idée de faire ériger un tel monument. Gazé pendant la « Der des ders », il savait de quoi il causait. En 1922, la Préfecture refusa de participer à l’inauguration du monument qui faisait tâche dans le paysage militariste. Réalisé grâce à une souscription publique qui compléta le financement municipal et construit par des artisans locaux, le monument qui asticote les crevures galonnées est tout de même inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

    Chaque 11 novembre depuis les années 80, des militants pacifistes de diverses sensibilités viennent entonner La Chanson de Craonne devant le monument en levant le poing contre la connerie militaire. Ensuite, un détour par le cimetière de Royère-de-Vassivière est proposé pour visiter la tombe du maçon Félix Baudy, un soldat fusillé « pour l’exemple » en 1915 et, chose rare, réhabilité en 1934. Là, on peut lire sur une plaque : « Maudite soit la guerre. Maudits soient ses bourreaux. Baudy n’est pas un lâche mais un martyr ».

    En 2008, pour les 90 ans de l’Armistice de la guerre de 14-18, un collectif s’était déplacé à Gentioux pour demander la réhabilitation de tous les fusillés « pour l’exemple ». Durant la Première Guerre mondiale, 2500 soldats français sont passés devant des cours martiales. Parce qu’ils refusaient la barbarie et la guerre impérialiste, tous ont été condamnés. Parce qu’ils refusaient de crever pour les profiteurs de guerre, parce qu’ils voulaient mettre fin à la boucherie, parce qu’ils refusaient de tirer sur leurs camarades ouvriers allemands et fraternisaient avec « l’ennemi », parce qu’ils voulaient la paix, le pain et la liberté, 650 troufions, parfois tirés au sort, ont été sauvagement assassinés.

    La Ligue des Droits de l'Homme mène une campagne pour réhabiliter ces hommes morts dans l'indifférence ou dans le mépris.

    crapouillot_1934A.jpgLa réhabilitation des victimes des tribunaux militaires de 14-18 est loin d’être achevée. Malgré les efforts de la Ligue des droits de l’Homme et d’autres associations qui ont permis d’annuler un certain nombre de condamnations, comme celle des « caporaux de Souain », dont l’instituteur Théophile Maupas défendu avec acharnement par sa veuve, Blanche Maupas, de nombreux soldats victimes d’injustices flagrantes n’ont pas été réhabilités.

    Tel Jean Chapelant, sous-lieutenant de 23 ans ramené blessé dans ses lignes, accusé en octobre 1914, dans la Somme, de « capitulation en rase campagne », condamné à mort et fusillé, attaché sur un brancard. Ou Léonard Leymarie, condamné à mort et fusillé dans l’Aisne en décembre 1914 pour mutilation volontaire et abandon de poste, alors qu’il avait été blessé à la main à son poste de guetteur dans une tranchée.

    Des exécutions sans jugement ont eu lieu. Une stèle vient d’être inaugurée, le 4 novembre, à la mémoire des deux sous-lieutenants Henri Herduin et Pierre Millant, fusillés sans jugement, en juin 1916, à Fleury, près de Verdun, dont l’exécution a été approuvée par le haut commandement de l’armée. En l’absence, malheureusement, du secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Hubert Falco, et du maire de Verdun, Arsène Lux, qui craignait que cela ait « impact négatif sur le moral de nos forces armées engagées en Afghanistan ».

    D’autres victimes d’exécutions sommaires doivent être réhabilitées, notamment parmi les soldats coloniaux et les étrangers européens affectés dans la Légion étrangère. La demande de vérité et de justice concerne aussi les soldats déportés après condamnations d’un tribunal militaire ou sur décision sans jugement du haut commandement de l’armée, dont beaucoup en sont morts. Il faut apporter une réponse aux familles qui continuent à être tenues dans l’ignorance du sort leur ancêtre disparu dans la Grande Guerre sans avoir eu droit à la mention « mort pour la France ».

     


     

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    Le cas du sous-lieutenant Herduin est particulièrement tragique et exemplaire : combattant à Verdun, il est accusé d'abandon de poste devant l'ennemi, et fusillé sans procès.

    Le CRDP de la marne a consacré un dossier complet sur son histoire.

     

  • APRES LE MUR:LE MUR

    Pourquoi tant de liesse pour l'anniversaire de la chute du mur ?

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    Depuis une semaine, le landerneau médiatique ne parle plus que de cela. Les émissions spéciales se multiplient : ce week-end, le monde capitaliste fête les 20 ans de la chute du mur de Berlin. Mais pourquoi tant de liesse organisée, alors que les 10 ans avaient été bien plus sages ?

    Il semble bien qu'en plus, cette joie quasi obligatoire ne soit pas partagée par tous. Il y a très peu de  journalistes qui se sont intéressés aux allemands de l'est, pas les couches supérieures, pas tous ces pseudo intellectuels qui pensent pour les autres, mais le peuple, le vrai, celui des petites gens. Parmi ces journalistes, il y a Daniel Mermet et son émission "Là-bas si j'y suis" (Gloire à lui, et puisse-t-il exister le plus longtemps possible). Et que nous apprend-il ? Et bien que pour une part non négligeable des allemands de l'est, le 9 novembre sera un jour comme les autres. Beaucoup d'entre eux ont juste l'impression d'avoir quitté un système injuste pour en retrouver un autre.

    Pour autant, les élites, dirigeants, journalistes, grands patrons, mettent les petits plats dans les grands. Mais pourquoi ? Peut-être est-ce l'arrogance des vainqueurs qui faute de combattant enfoncent le clou en nous assénant que les méchants s'étaient les communistes. Toutefois, je me permettrai d'émettre une petite hypothèse pour expliquer cette débauche de flonflons.

    Ce matin, sommes-nous tous Berlinois?
     

    Vingt ans après, la réalité est parfois loin du rêve.Le triomphe sur les démons du XXe siècle que les images de 1989 permettaient d'envisager n'a pourtant pas eu lieu.

     Après Le Mur, il y eu encore des murs. Cruels, inhumains, fous... Non seulement celui du 38e parallèle qui depuis... 1953 sépare toujours des millions de Coréens du Sud et du Nord existe toujours, mais d'autres, tout neufs, ont vu le jour.
     Ces impitoyables fortifications sont autant d'insultes crachées à la face du monde. Autant de défaites amères concédées au cynisme de l'Histoire. Autant d'impuissance à surmonter la peur de l'autre. Autant de limites à l'idéal.
     Au nom de la sécurité ou de la realpolitik, ce monde nouveau que les accents graves du violoncelle de Rostropovitch appelaient a laissé édifier la monstrueuse barrière isolant Israël de la Cisjordanie. Sept mètres de béton armé -plus haut qu'à Berlin !- balafrant parfois des champs d'oliviers. Quel désespoir ! Ce monde nouveau accepte sans états d'âme particuliers les remparts de barbelés et de miradors qui protègent les grandes démocraties de l'immigration clandestine. A la frontière des États-Unis et du Mexique, mais aussi en Europe, qui invente encore des obstacles physiques ou invisibles pour tenir le Sud à distance. Terrible réflexe. Et terrible constat : les fantômes du Mur sont toujours là et le mur de l'argent n'a jamais été aussi haut.

  • LA DISTRIBUTION DE L'EAU:UN SCANDALE

    Le scandale de la distribution de l'eau

    Exclusif. L'enquête du JDD révèle l'état calamiteux des réseaux d'eau potable en France. Un litre sur quatre est perdu. Coût de ce gaspillage pour la collectivité: 2 milliards d'euros.

    Fuite d'eau Exclusif JDD

    Une fuite d'eau en pleine ville. Les ruptures de canalisations sont une des explications du grand gaspillage de l'eau. (Maxppp)

    Les habitants de Rouen savent-ils que les jolies ruelles pavées de la vieille ville cachent un grave problème pour l’environnement et… leur pouvoir d’achat? Ceux d’Avignon, de Nîmes, d’Amiens ignorent sans doute qu’ils sont, eux aussi, concernés, comme la plupart des Français. Le JDD révèle un scandale aussi invisible que silencieux. L’état des canalisations du pays est calamiteux, à quelques exceptions près. Fuites jamais traitées, ruptures intempestives… Chaque jour, des milliers de mètres mis en distribution n’arrivent jamais aux consommateurs.

    Notre enquête dévoile la gravité de la situation dans les plus grandes villes. Des pertes colossales sont enregistrées partout, sans distinction de couleur politique du maire ou du mode de gestion, en régie ou déléguée au privé. Ce palmarès édifiant est réalisé pour la première fois à la lumière des rapports réalisés par les collectivités locales, que le JDD a rassemblés. Nîmes occupe la malheureuse première place de notre classement (voir). Seuls 6 litres sur 10 parviennent aux consommateurs de la ville. A Rouen, on reconnaît aussi les dégâts. Plus de 3 litres sur 10 se perdent en cours de route. Les efforts d’investissement de la régie ont été portés de 6 millions d’euros par an à 10 millions. "Ce n’est pas un problème d’exploitation mais de l’état du sous-sol", plaide Alain Renaud, directeur du pôle Eau et Assainissement.

    Une facture de deux milliards d'euros

    Quelle est l’étendue du problème à l’échelle du pays? Selon de récents calculs du ministère de l’Ecologie, 1 litre sur 4 disparaît dans une fuite ou une rupture de canalisation. Ce taux de 25% est nouveau. D’anciens rapports évoquaient plutôt 20%, statistique retenue jusqu’ici comme moyenne par les compagnies privées d’eau et les régies. Le scandale est écologique. Ces centaines de milliers de mètres cubes sont prélevés dans les rivières et les nappes pour rien. Il est aussi économique: cette eau est traitée par les usines pour être rendue potable mais elle n’arrive jamais aux robinets. Le calcul est implacable. Un mètre cube revient environ à 1,42 euros. Les réseaux perdent 1,5 milliard de mètres cubes par an. Le coût pour les Français est ainsi évalué à plus de 2 milliards d’euros.

    Elus locaux, régies et compagnies se renvoient les responsabilités. Une chose est sûre, les communes méconnaissent souvent leurs réseaux. La moitié des canalisations ont plus de quarante ans et l’on ignore pour beaucoup leur emplacement précis, la date de pose et le matériau de construction… Pour ne rien arranger, les travaux se font au goutte-à-goutte. "Il y a peut-être eu un peu de laxisme", murmure- t-on à la Fédération des collectivités concédantes et en régie, l’association des élus locaux intéressés par l’eau, l’électricité et le gaz.

    Un minimum de pertes est inévitable

    Le gouvernement va intervenir. Réagissant à notre enquête, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Chantal Jouanno, considère que la situation ne peut plus durer (voir). Elle critique la passivité des collectivités et appelle à une prise de conscience. Le Grenelle va fixer des objectifs à atteindre en fonction de la taille des agglomérations en instaurant un mécanisme assimilable à un bonus-malus. Les villes devront, en moyenne, parvenir à 15% de pertes. Les ingénieurs disent qu’un minimum de pertes est inévitable. Les sous-sols bougent, les consommations varient, le climat use les matériaux et les joints fatiguent.

    Il n’empêche. A l’autre bout de l’échelle, plusieurs villes prouvent qu’il est possible d’agir. Paris, meilleur élève de France, est un cas atypique. D’autres témoignent de leurs efforts. "Nos ressources se trouvent dans des nappes superficielles, elles viennent rapidement à manquer s’il ne pleut pas. La solution était d’investir pour ne pas gaspiller", explique-t-on à Rennes, où près de 5 kilomètres de canalisations sont changés chaque année sur un total de 519 kilomètres. A Reims, "c’est une philosophie". "Nous avons le souci d’assurer la pérennité de notre patrimoine sans reporter la facture sur les générations futures", savoure Jean-Christophe Inglard, directeur de l’eau de Reims Métropole. Les premiers de la classe peuvent fanfaronner.

    http://www.lejdd.fr/Ecologie/Actualite/Gaspillage-de-l-eau-Le-classement-148662/

  • MON IDENTITE NATIONALE

    Ma France

     Jean Ferrat

    De plaines en forêts de vallons en collines
    Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
    De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
    Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson
    Ma France

    Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
    Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
    Quelque chose dans l'air a cette transparence
    Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
    Ma France

    Cet air de liberté au-delà des frontières
    Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
    Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
    Elle répond toujours du nom de Robespierre
    Ma France


    Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
    Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
    Celle qui construisit de ses mains vos usines
    Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
    Ma France

    Picasso tient le monde au bout de sa palette
    Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
    Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
    De dire qu'il est temps que le malheur succombe
    Ma France

    Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
    Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
    En remplissant l'histoire et ses fosses communes
    Que je chante à jamais celle des travailleurs
    Ma France

    Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
    Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
    Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
    A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
    Ma France

  • LETTRE A DOMINIQUE VOYNET

    Voiçi la lettre que j'ai adressé à Dominique Voynet,maire de Montreuil,suite à son désir de débaptiser la place Benoit Frachon. http://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_Frachon

    Vous pouvez vous aussi envoyer ce courrier de protestation. 

     

    Antibes le 6 novembre 2009

     

    Madame la Maire ,Chère Camarade

     

    Je viens d'apprendre que la ville dont tu es la Maire avait l’intention de supprimer du nom de Benoit Frachon, ancien secrétaire Général de la CGT et personnage historique du mouvement syndical, de la place qui porte encore son nom.

    Je suis choqué.

    Secrétaire de la section P.S d’Antibes,mais écrivant en mon nom, je tiens à te dire que cette décision me touche particulièrement.Né à Nogent sur Marne et y ayant vécu pendant vingt ans fils de parents communistes et militants CGT à la SNCF j’ai connu Benoit Frachon et je me souviens de l’émotion que sa mort avait provoqué parmi le monde ouvrier ainsi que la première page de l’Humanité entièrement couverte par sa photo.le jour de ses obsèques.

    Tu dois savoir que le parcours de Benoit Frachon n'est pas celui d'un anonyme mais d'un grand résistant dans la France occupée, initiateur de la réunification de la CGT et menant la lutte contre l'occupant et Vichy durant toute cette période noire.

    Benoit Frachon était un habitant de Montreuil, le savais-tu ?

    Il a été le secrétaire général de la CGT de 1945 à 1965 et dernièrement le Maire de Paris notre Camarade Bertrand Delanoé a inauguré une rue en son nom.

    Nous avions surtout vu des maires de droite débaptiser des noms de dirigeants syndicaux .Paradoxalement c’est au moment où le président de la république tente de récupérer de manières grossières et inqualifiables l’image de Jean Jaurés,Léon Blum ou Guy Moquet que tu vas arracher à la mémoire collective le souvenir d’un homme de gauche dans une ville jusqu’ici culturellement ancrée à gauche

    Puisse ta réflexion évoluer.

     Reçois ,Madame la Maire ,chère Camarade mes sincères salutations

                                                                                                                

     

                                                                                                        Jean-Pierre Cochart

     

     Pour protester :site de la Mairie de Montreuil :  http://www.montreuil.fr  voir colonne échanger : écrire Madame la Maire

     

     

  • PLUS QUE 913 JOURS

     

  • LE MUR:20 ANS APRES

    20 ans après la chute du mur de Berlin, il y a aussi eu des bouleversements à l'ouest.

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    Dans quelques jours, le monde va commémorer la chute du mur de Berlin. D'ici là, tout peut bien s'écrouler, matin, midi et soir, il n'est  plus question que de cela. Pendant des jours entiers, on va célébrer la fin de la méchante dictature communiste, qui a finalement cédé devant ces pays qui se disent libres. Durant toute cette période, on nous rappellera que pendant 70 ans il y avait d'un côté les gentils, c'est à dire nous, les occidentaux, et de l'autre les méchants, les communistes. C'est peut-être un peu plus compliqué que cela, mais ce sont toujours les vainqueurs qui écrivent l'histoire.

    Donc, en 1989, le mur tombe, mais pas sous le coup des pressions des diplomaties occidentales, non, c'est le peuple lui-même qui s'est défait de ses chaînes. Les européens de l'est allaient enfin pouvoir goûter à la liberté qui leur était interdite. Mais très vite, ils se sont aperçus que de l'autre côté du mur, il y avait aussi des chaînes, plus souples, plus lâches, plus diffuses, mais bien réelles aussi. Alors certes, las anciens pays communistes ont découvert la liberté d'expression (enfin pas tous malheureusement), la joie de ne pas risquer la prison voire la vie pour un regard ou une parole déplacée. Mais ils ont aussi découvert le chômage, la précarité, et toutes ces charmantes surprises du monde capitaliste.

    Toutefois, on ne s'en est pas rendu compte de la même manière, mais de ce coté-ci du mur, la vie a aussi était profondément modifiée.

    En effet, pendant presqu'un demi-siècle, nos pays ont vécu dans le culte de la peur du rouge. Toute la vie politique était organisée ainsi. Avec des partis communistes électoralement très forts, il fallait donner des gages, montrer que seul le modèle occidental pouvait être vecteur de progrès. Et de fait, les conditions de vie se sont nettement améliorées, pas à la même vitesse pour chaque citoyen, mais pendant longtemps, chacun a pu en profiter.

    Mais avec la fin du communisme à l'est, les choses changent. Les partis communistes s'écroulent aussi à l'ouest, mais comme la politique a peur du vide, on assiste à une résurgence de l'extrême-droite un peu partout (dans certains pays, elle avait déjà commencé un peu avant la chute du mur). Face à la peur provoquée par ce nouveau danger, c'est tout le spectre politique qui va glisser vers la droite.

    Avec la chute du mur, il n'y a théoriquement plus d'adversaire face au capitalisme, lequel devient de plus en plus arrogant. N'ayant plus de référents idéologiques, les vieux partis de la gauche de gouvernements se transforme peu à peu en partis sociaux démocrates et abandonnent leur ambition de changer le monde. C'est à peine si désormais ils veulent réformer celui-ci. Parfois, même les plus radicaux, se convertissent au libéralisme, et il n'est pas rare de voir d'anciens gauchistes se retrouver à la tête de grosses entreprises.

    Mais la chute du mur a aussi été pour des millions de personnes, la fin d'un espoir, celui d'un monde meilleur. Face à ce bouleversement majeur, c'est le repli sur soi et l'individualisme qui ont progressé. L'argent est devenu roi partout, au mépris de toutes les valeurs de partage et de solidarité. Evidemment, avec la crise économique, chacun se rend bien compte que le modèle capitaliste libéral est lui aussi à bout de souffle. On voit bien avec le maintien de partis communistes forts à l'est et la résurgence en France ou en Allemagne de mouvements de gauche plus radicaux qu'il y a toujours un besoin de rêve et d'espoir. Le communisme a perdu, mais le capitalisme n'a pas gagné, il a juste fallu 20 ans pour que le monde commence à le comprendre. Maintenant, il va peut-être commencer à chercher d'autres voies.

  • NOTE ECRITE IL Y A UN AN:A MEDITER

    BARACK OBAMA ET APRES
                                                                    

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    BARACK OBAMA
    44ème Président des Etats-Unis

    L'engouement populaire et médiatique que suscite l'élection de Barack Obama est une réalité . Son image "jeune" -forgée à coup de dizaines de millions de dollars, et son origine atypique , contribuent à accentuer son aura.
    Retrait progressif des troupes US d'Irak, aides aux plus démunis et autorisation de l'avortement sont les points forts de son programme . Toutefois, il ne remet NULLEMENT EN CAUSE LE TEMPLE DU CAPITALISME MONDIALISE : les démocrates -Obama en tête, viennent de voter sans hésitation le plan Paulson pour renflouer les banques en faillite ! il n'y a pas de différence entre les républicains et les démocrates sur la politique économique et sur l'utilisation de l'argent !
    En matière de politique étrangère,rappelons que Obama n'est pas clair concernant la question israélo-palestinienne ,et qu'il est favorable aux interventions militaires en Afghanistan et au Pakistan ! Il n'annonce rien sur l'environnement alors que les USA sont les premiers pollueurs du monde ! Autrement dit, Obama est sans doute un symbole pour les noirs américains victimes du racisme depuis des décennies, mais sa politique EST LOIN D'INCARNER L'ALTERNATIVE !
    Ne soyons pas dupes des médias : le bipartisme à l'américaine réduit considérablement la démocratie ....d'ailleurs,qui sait par exemple qu'il y avait 10 autres candidats à cette élection ...rappelons aussi que Bush avait été élu en 2000 ...alors qu'il avait obtenu moins de voix que son adversaire (avec le système des grands électeurs!) .....démocratique les USA , pas sûr !...et il y a 60 millions de pauvres.

    Le changement , ce n'est pas encore pour demain aux Etats-Unis .

  • CHUT:CHUTE DES ADHERENTS UMP

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    Cachez ce chiffre que je ne saurais voir. Au dernier pointage, l'UMP compte officiellement 228 740 adhérents à jour de cotisations, soit le même niveau qu'à l'automne dernier, mais nettement moins qu'au mois de janvier, lorsque le secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand, revendiquait 270 000 adhérents.

    C'est un « confidentiel » du Figaro qui a révélé ce chiffre jeudi dernier. « La rubrique du Figaro porte bien son nom », note au passage Politique.net, « l'information est restée confidentielle », alors même que le chiffre des adhérents PS à jour de cotisations avait fait le tour des médias fin septembre, lorsque Libération écrivait qu'il était descendu à 64 000 (il est depuis remonté au-dessus de 90 000 après la consultation militante du 1er octobre).

    Surtout que l'UMP s'éloigne allègrement de l'objectif fixé par Xavier Bertrand, quand il avait été installé en grandes pompes à la tête du parti, le 24 janvier :

    « Nous atteindrons et dépasserons les 500 000 adhérents en 2012. »

    On comprend mieux pourquoi le parti n'a pour une fois pas fait de communiqué, ou pourquoi le bloc qui indiquait le nombre de militants quasiment en temps réel a disparu de la page d'accueil du site de l'UMP depuis quelques mois.

    « C'est décidé, je rends ma carte »

    Après le soutien massif apporté par les caciques de la majorité à Frédéric Mitterrand pris dans la tourmente de ses écrits, la défense aveugle par les mêmes de l'élection/nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad a fini par écoeurer une frange des adhérents UMP.

    Certains ont demandé leur radiation, comme le montre cette revue des commentaires réalisée le 20 octobre par LeMonde.fr :

    Nicolas R : « On ne peut défendre l'indéfendable, justifier l'injustifiable, sinon on rentre dans un système autocratique dans lequel le chef a le droit de faire ce que bon lui plaît. Après dix-sept ans, pour la première fois, j'envisage de ne pas renouveler mon adhésion. »

    Maxime C : « Jeune actif, issu des “quartiers populaires” comme on dit, j'ai adhéré en 2007 pour soutenir Nicolas Sarkozy. J'ai même eu quelques responsabilités aux Jeunes Pop'. Je croyais en sa vision du travail, du mérite et de la modernisation de la politique, nationale et internationale. (…) Mais maintenant Sarkozy, c'est décidé, je rends ma carte, et nous sommes nombreux de mes amis à faire de même… »

    Philippe L : « Je suis militant, UMP… enfin je l'étais jusqu'à lundi dernier où j'ai demandé à la fédération de Gironde de me retirer définitivement de leurs fichiers. J'ai toujours voté à droite. Pour les municipales de 2008 j'ai pris ma carte. Je croyais bien faire. »

    Dupont-Aignan et Villepin à l'affût

    Pendant ce temps, les opposants à droite au parti présidentiel se frottent les mains. Notamment Nicolas Dupont-Aignan, qui s'est réjouit mi-octobre dans Le Parisien des « cinquante adhésions » enregistrées ces derniers jours par son parti, le plutôt discret Debout la République, « d'ex-militants UMP écoeurés par le double langage de Sarkozy ».

    Quant à la présidente du Club Villepin, Brigitte Girardin, elle a confié à Rue89 qu'il comptait plus de 4 000 membres et s'est fixé pour objectif d'atteindre 100 000 adhérents fin 2010 :

    « A la Maison de l'Amérique latine [mardi dernier, ndlr], nous avons enregistré plus de 200 adhésions. Et 312 le lendemain ! Il y a un vrai mouvement. »

    D'autant que Le Figaro précise pour l'UMP qu'il ne s'agit que de « chiffres officiels » et que « certains, rue de La Boétie [siège du parti, ndlr], assurent que le nombre de militants est en deçà des 200 000 ».

    Ce n'est pas la première fois que ce chiffre est sujet à caution. Le 21 mars 2008, Patrick Devedjian, alors secrétaire général, annonçait « 109 239 adhérents UMP à jour de cotisations ». Difficile dès lors de croire qu'il avait grimpé à 270 000 à l'automne dernier, d'autant qu'il n'y a pas eu d'élections entre les deux dates, toujours sources d'adhésions. A moins que ce ne soit grâce aux tongs UMP distribuées sur les plages en été…

     

    A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89