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  • PROBLEME INFORMATIQUE

    Problème informatique 

    Nous avons reçu copie d'un courrier relatif à un problème informatique sérieux. Il nous apparaît nécessaire d'alerter d'autres internautes au cas où ils constateraient le même dysfonctionnement...

    Monsieur, Madame,

    Il y a un mois, j'ai changé mon ma version Chirac 2.0 par la version Sarkozy 1.0 et j'ai noté que le programme a lancé une application inattendue appelée vous_allez_en_baver 1.0 qui a considérablement réduit les performances de mon processeur. Dans la notice, cette application n'était pourtant pas mentionnée.

    De plus, Sarkozy 1.0 s'installe dans tous les autres programmes et se lance automatiquement lors du lancement de n'importe quelle application, parasitant l'execution de celles-ci. Des applications telles que liberté-d-expression 8.9 ou vivre-ensemble 3.2 ne fonctionnent plus. De plus, des programmes occultes (virus?) nommés Folie Furieuse 11.5, démagogie 7.0 et Autoritarisme 9.5 se lancent de temps en temps et soit plantent le système, soit font que Sarkozy 1.0 se comporte de façon totalement inattendue.

    Je n'arrive pas à désinstaller ce programme ce qui est très embêtant, surtout quand j'essaye d'exécuter l'application joie_de_vivre 8.2. Par exemple, la commande : c:/service_public.exe ne fonctionne plus. D'autres utilisateurs de Sarkozy 1.0 m'ont fait part de l'existence d'applications telles que t'as_tes_papiers 6.0 et allez_zou_charter_bamako version 3.4 liée à l'utilisation de Sarkozy 1.0 sur certains processeurs.

    J'envisage de revenir à la version Chirac 2.0 que j'avais avant, mais cela à l'air très compliqué. Que faire ?

    Un utilisateur démoralisé

  • SARKO PETIT SALAUD

     

    " SARKO PETIT SALAUD "
                       
    Le président en gestation aurait pu aussi, dès son retour, se repentir de toutes les vacheries qu’il a faites depuis 14 ans à Chirac. Il l’a trahi avec une ferveur sans pareille pour rejoindre Balladur. Il a tenu sur lui en public des propos peu amènes qu’il a immédiatement oubliés mais jamais regrettés. Leur rupture date pourtant de l'automne 1993, lorsque le jeune ministre du Budget s'engage aux côtés d'Édouard Balladur pour la présidentielle de 1995. Un engagement que la famille Chirac ressent durablement comme une trahison intime. Jacques Chirac tente de le retenir, en lui conseillant de " ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ". Mais Nicolas Sarkozy ne suit pas ce conseil et devient l'élément clé du dispositif balladurien. " Sarko, petit salaud " : c'est le slogan alors à la mode chez les chiraquiens. Après la victoire de Chirac, en mai 1995, Sarkozy est tenu à l'écart. Hué dans les meetings du RPR, il ronge son frein, en cultivant les réseaux balladuriens. Jusqu'à l'échec de la dissolution en 1997 et enfin l’opportunité d’un retour sans actes de contrition.
    Dans la débâcle de la majorité, le président de la République s'oppose à l'alliance que Nicolas Sarkozy propose à Alain Juppé pour conserver le RPR. Le précipitant ainsi dans le camp de Philippe Séguin, auprès duquel il devient secrétaire général du mouvement gaulliste. Nulle repentance. Il s’auto-amnistie et en entame son processus de revanche qui inverse les rapports avec Chirac. Il ne demande rien. Il s’impose. Il ne regrette rien. Il frappe. Il ne se repend jamais. Il " tue " les autres avec méthode et subtilité. Il n’hésite jamais. Il avance sans se soucier des dégâts ou des morts laissés au bord de la route. Il ne s’embarrasse d’aucun scrupule. Ce comportement mériterait véritablement un acte symbolique comme les aiment les catholiques bien pensants. Hier cependant il a officiellement lancé sa mutation en se montrant aux cotés de Chirac. C’est sûr la sincérité a envahi son cœur et il a été inspiré par les effluves de la passion.

  • 1820 JOURS A TENIR

    Repentance?

    "Je vais donc remettre à l’honneur la Nation et l’identité nationale. Je vais rendre aux Français l’identité de la France. Je vais en finir avec la repentance, qui est une forme de haine de soi. Et la concurrence des mémoires, qui nourrit la haine des autres." (Nicolas Sarkozy, 6 mai 2007).

    Depuis lors....

    Le président Jacques Chirac a inauguré, jeudi 10 mai au Jardin du Luxembourg, en présence de Nicolas Sarkozy, une sculpture représentant des maillons d'une chaîne brisée, à l'occasion de la journée nationale de l'abolition de l'esclavage.

    Vous avez dit repentance?

     

  • 1821 JOURS A TENIR

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    Une simple vérification des bulletins officiels des annonces des marchés publics (BOAMP) et du site du ministère de la Défense suffit à convaincre que Bolloré travaille avec l'état français

    le 25 septembre 2006, le ministère des Affaires Etrangères a fait montre de sa confiance au groupe Bolloré. Ou plutôt à SDV, « qui appartient au groupe Bolloré », et a hérité d’un contrat « sensible ». Soit, selon les termes de l’objet du marché « le traitement de la valise diplomatique fret ». Valeur totale estimée : « montant minimum, 1 400 000 euros HT, montant maximum 5 600 000 euros HT ». Bref, un tarif cadeau, vu l’importante de la mission. (Voir BOAMP du 06/11/2006.)

    Passons après sur le marché remporté le 5 janvier 2006, par SDV logistique internationale, dont le montant, pudiquement, est désigné comme « indéfini ». (Voir BOAMP du 13/03/2006.)

    Et s’il fallait prouver encore l’attachement de Bolloré à la France, deux autres marchés viennent le confirmer. Passés avec un autre ministère de souveraineté, la Défense.

    Contre 36 misérables millions d’euros, le 17 juin 2005, SDV a conclu avec la direction centrale du commissariat de l’Air un marché sur « le transport du fret par voie aérienne commerciale à la demande et pour le compte du ministère de la Défense ». (Voir BOAMP du 26/09/2005.)

    Bien plus modeste, une contribution pour aider les bidasses françaises exilées au Gabon du 6e Bataillon d’infanterie de marine (BIMA). C’est la branche gabonaise de la SDV qui effectue cette sympathique mission de « Fret transit aérien » pour une somme dont la Défense donne une fourchette : entre 90000 et 149999 euros. (Voir sur le site de l’ixarm [1], il s’agit du document titré "DIRLOCAT Libreville_marchés_2006.pdf" lui même situé dans le zip "terre").

    Grand timide, Vincent Bolloré ne s’est bien évidemment pas vanté de sa réussite ; jusqu’à déclarer, dans un grand élan d’humilité, que son groupe n’a « jamais eu aucune relation commerciale avec l’État français ». Et son ami, et néanmoins président de la République, Nicolas Sarkozy de le protéger, arguant que « Vincent Bolloré n’a jamais travaillé avec l’État français ». Touchant.

  • ENCORE 1822 JOURS

    VOUS NE M'AVIEZ PAS CRU POURTANT JE VOUS AVAIS PREVENU
    Pour connaître le yacht dans ses détails allez donc voir le site et recherchez "PALOMA". Edifiant !

  • LIVRET A

     

    ADIEU LE LIVRET DE LA CAISSE D’EPARGNE
    Et il ne faut pas attendre une évolution contraire quand on sait que la Commission européenne a demandé au gouvernement français de mettre un terme à la distribution exclusive des Livrets A et Bleu par trois banques, pour l’étendre à tous les établissements de l’Hexagone. Bercy a réagi avant même l’annonce officielle. Le ministère de l’Economie et des Finances a annoncé son intention de contester cette décision. "Si cela se confirmait, il conviendrait probablement de faire valoir notre position devant une juridiction européenne", faisait-on valoir au ministère des Finances mercredi. Pour l`instant, le Livret A est distribué à beaucoup de " petits revenus " par la Banque postale et les Caisses d’Epargne, et le Livret bleu par le Crédit Mutuel.
    Après avoir enquêté un an sur les deux placements préférés des Français, Neelie Kroes, commissaire européenne à la Concurrence, souhaite la banalisation de leur distribution d’ici 9 mois. Allons-y dans l’aseptisation des système européens La Commission exige que Paris mette un terme "aux droits spéciaux de distribution des Livrets A et Bleu dans un délai rapide ". Tous les établissements bancaires pourront alors les proposer à leurs clients.
    Neelie Kroes a sommé Paris de justifier "les droits spéciaux" octroyés à la Banque postale, aux Caisses d’Epargne et au Crédit Mutuel.
    L’Europe " craint " en effet que ces droits ne "rendent moins attractive une implantation en France pour offrir des produits d’épargne aux particuliers et empêchent (des banques étrangères) de proposer ce service à leurs clients". Environ 50 millions de Français détiennent l’un de ces deux livrets d’Epargne défiscalisés. Ca ne devrait pas durer ! Les travailleurs de PSA qui auront davantage de revenus grâce aux heures supplémentaires que leur accordera généreusement leurs patrons pourront ainsi les placer à la BNP Paribas pour enrichir les actionnaires… Et celles et ceux qui ne seront plus embauchés chez PSA pour compenser les départs en retraite pourront aller y emprunter à… 40 ans pour construire leur maison individuelle promise par Sarkozy ! Les banquiers se frottent les mains. L’élection de dimanche c’est la leur !

  • 1823 JOURS A TENIR

  • LES COPAINS ET LES COQUINS

    Les instants qui suivent une victoire électorale sont révélateurs des raisons qui vous ont conduit à revendiquer l’obtention d’un mandat. J’ai personnellement horreur des démonstrations de triomphe ou d’effondrement car un scrutin n’est jamais l’aboutissement d’une vie ou la fin d’une autre. C’est tout simplement une marque de confiance ou de défiance reçue des autres et dont il faut en accepter le verdict avec lucidité. Je n’ai jamais une seule fois participé à autre chose qu’une flûte pris en petit comité. Pas plus. Et même durant les années où je travaillais dans le journalisme je n’étais même pas présent au dépouillement. .
    Nicolas Sarkozy a délivré des signes forts à son électorat populaire sur ce qui l’attend. Durant les 24 heures chrono qui ont suivi son élection il a en effet totalement assumé la supercherie d’un vote supposé populaire. Le " camp des travailleurs " ou celui des " petits retraités " a du y voir un hommage à leur mobilisation en suivant son premier jour de Président de la République. Bien plus que des paroles ses actes ont révélé les véritables partenaires de son élection et les orientations qui seront celles du garant de l’égalité, de la liberté et de la fraternité.
    D’abord il a vite retrouvé les repères de cette bonne ville de Neuilly qui lui aura servi, avec sa richesse discrète, de premier emploi tremplin. On a vite rassemblé autour de lui celles et ceux qui soit-disant n’avaient joué aucun rôle dans sa campagne et qui habitent chez lui. Arnaud Lagardère a été longuement remercié. Martin Bouygues a, dès dimanche après-midi apporté le bonne nouvelle et toutes les stars ont vite été faire les balances du concert réputé "improvisé" de la Concorde. Et quelles stars mes amis!
    Et, après ses déclarations télévisuelles écrites le matin, avant d’aller voter, Nicolas Sarkozy a rejoint le nec plus ultra des travailleurs et des masses laborieuses qui lui avaient accordé leur soutien : le Fouquet’s qui ressemble, vous en conviendrez, comme une goutte d’eau à… l’hôtel du Vieux Morvan où Mitterrand avait attendu le résultat en 81 ! Là, avec ce passage, si les gens n'ont pas compris que la page de mai 68 n’était pas tournée par un acte aussi symbolique c’est à perdre son latin !
    L’ODE A LA FRANCE QUI SE LEVE TOT
    Nicolas et Cécilia Sarkozy passant leur nuit de dimanche à lundi au Fouquet's : l'image a peut-être (désormais plus rien ne choque) choquer ceux qui avaient retenu du candidat son ode à la France qui se lève tôt. Mais le nouveau couple présidentiel était en terrain ami. Le patron du palace et PDG du groupe Lucien Barrière, Dominique Desseigne, qui a connu Sarkozy à Neuilly en… 1981 par des amis communs et est un habitué des footings à La Baule de l'ex-candidat. Sa femme, Diane Barrière, morte en 2001 des suites d'un accident d'avion, était une amie d'enfance de Cécilia, avec qui elle jouait sur les plages de… Deauville. Le premier mari de Diane Barrière était Thierry Gaubert, un proche de Sarkozy.
    Desseigne a clairement indiqué avoir eu besoin du soutien de Sarkozy quand il a pris la tête du groupe Barrière, après l'accident de sa femme. "Il est là pour les amis, même quand ça va mal", témoignait-il dans un livre narrant son parcours. Giscard avait invité les soirées chez l’habitant. Sarkozy est plus clair : il propose les nuits d’ivresse électorale dans le plus cher des palaces de Paris. Vous pouvez être certain qu’on lui a demandé sa carte bleue visa en entrant et que l’ardoise a été réglée dès son départ. Il a simplement soupé entre amis et dormi quelques heures à 2 500 € la nuit!
    Chaque jour à partir de 22h30 et jusqu'à 00h30, le restaurant propose en effet sur son site internet " Les Soupers du Fouquet's Paris ", pour prolonger entre amis ou en famille, un film ou une pièce de théâtre. Dans une atmosphère chaleureuse, conviviale et décontractée, c'est, selon le site, l'occasion de découvrir cette incontournable institution des Champs Elysées, qui voit défiler depuis plus d'un siècle le monde du septième art et du théâtre. Une carte spécialement adaptée à toutes les " envies " est proposée avec les Incontournables du Fouquet's Paris, les classiques du souper parisien ainsi que de grandes assiettes à partager. Il a passé commande avec Johnny qui passait par là pour quelues jours avant de retourner en Suisse.
    La valeur du travail des cuisiniers, des serveurs et des femmes de chambre doit être en ce lieu prestigieux reconnu à sa juste valeur. Leurs heures supplémentaires seront donc encore rétribuées sur l’ancienne base et dans le fond leur salaire de mai s’en portera mieux ! Merci Mme et M. Sarkozy! Les premières heures de Président de la République au Fouquet’s c’est un signe fort pour une part de son électorat… qui se reconnaîtra dans cette cantine pour milliardaires.
    Le lendemain après une grasse matinée en hommage aux lève tôt il en est sorti par la grande porte suivi de son épouse Cécilia et de leur fils Louis, acclamés par une foule de badauds. Devant le Fouquet's, Avenue George V, le personnel de l'hôtel, une vingtaine de personnes en livrée, s'est rangé en haie d'honneur, de part et d'autre d'un tapis gris. Des femmes de chambre étaient aux fenêtres. Le prolétariat a rendu un vibrant hommage à celui qui allait désormais le rassurer et lui permettre d’accéder plus souvent aux pizzerias ou aux chinois grâce à la politique économique que va mettre en place par François Fillon.
    LA DECONTRACTION DU LABORIEUX EN WEEK-END
    Il a aussitôt filé à l’anglaise interdisant à cette presse avide de " pipoleries " de le suivre. Désormais elle est devenue inutile et la photo de la une de Paris Match a été antérieurement réalisée sur la Place de la Concorde au milieu du peuple de droite.
    Les photographes seront stoppés dès le départ. Il ne saisiront qu’un président en jean et noir se dépêchant à rejoindre le jet privé qui l’attendait sur un tarmac de la région parisienne. On retrouvera la trace de celui qui portait élégamment l’emblème américain de la décontraction et du labeur sur l’aéroport de Malte pour un second symbole offert à ses électrices et ses électeurs. Arrivé avec femme, enfants et services de sécurité à bord du Falcon 900 EX de Vincent Bolloré il a salué quelques personnes qui l'on reconnu avant de monter dans une limousine. Celle-ci l'a conduit jusqu'au port où il a immédiatement embarqué à bord d'un… yacht de 60 mètres dont le prix représente au minimum un siècle de SMIG.
    Le bateau d’un ami qui lui veut du bien se trouvait dans le principal port de plaisance de Malte, était amarré à côté de celui appartenant au milliardaire russe Roman Abramovitch, propriétaire du club de football de Chelsea. Un clin d’œil à ces supporteurs de football qu’il retrouvera lors de la finale de la Coupe de France au Parc des Princes. Ils seront satisfait d’apprendre que leur Président a côtoyé le lieu de repos de celui qui ne rêve que de diminuer le monde du ballon rond européen. Le yacht a immédiatement quitté le port, comme si l’invité y était attendu et que tout était prêt, pour ensuite être aperçu au large des côtes méridionales de Malte.
    LA DELICATESSE D'UN AUTRE AMI QUI LUI VEUT DU BIEN
    Précisons que ce séjour de courte durée n’a été possible que grâce à la délicatesse d’un autre ami qui a effectué beaucoup d’heures supplémentaires pour se le payer : Vincent Bolloré. Le coût d’une semaine sur ce gîte nautique atteint tout de même 190 000 € mais rassurez vous une réduction pour seulement 3 jours sera consenti à l’hôte présidentiel.  Construit en 1965 par un chantier naval japonais, le Paloma  a été acheté par le milliardaire breton en 2003 à la famille d¹armateurs grecs Goulandris, pour la somme... de 3,5 millions de dollars. Vincent Bolloré a investi... 5 millions d'euros supplémentaires afin de refaire à neuf cet élégant bateau, qui comprend 7 cabines, dont 3 doubles, et peut accueillir 12 invités, en plus des 17 hommes d'équipage. Son pont supérieur possède un jacuzzi, et le grand salon est équipé d'écrans plasma géants ainsi que d'un équipement de karaoké.
    Désormais le suspense angoisssant des jités ne consiste pas à chercher qui va payer mais où va arriver le passager. Les télés sont sur les dents, les radars pistent le cheminement du navire amiral, les avions sont prêts à décoller, un mirage survole en permanence la zone…et on attend le retour sur terre. Pour les smicards ou les retraités (75 % d’entre eux) qui ont voté Sarkozy en 24 heures ils ont effectué le débarquement vers la réalité. S’en souviendront-ils les 10 et 17 juin ? J’en doute tant l’influence médiatique pèse sur les isoloirs !
    En revanche la première bonne nouvelle politique est tombée : Johnny et Laetitia pourraient rentrer en France si... Nicolas instaurait le bouclier fiscal permattant de se payer le Fouquet's et une semaine en mer. Enfin des lève tôt laborieux qui auront  bien compris le message du Fouquet's et du yacht!

  • PLUS QUE 1824 JOURS A TENIR

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  • PORTRAIT D'UN FUTUR PRESIDENT

    Petite leçon de psychologie: le pervers narcissique et ses complices

    Les pervers narcissiques n'éprouvent aucun respect pour les autres, qu'ils considèrent comme des objets utiles à leurs besoins de pouvoir, d'autorité, ou servant leurs intérêts. Il font des promesses qu’il ne tiendront pas, sachant que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Pris en flagrant délit de mensonge, ils sont capables de nier avec un aplomb hors du commun...
    Charité bien ordonnée commençant toujours par soi-même, ils savent parfaitement et farouchement défendre leurs intérêts dont ils ont toujours une vision très claire. Ils essaient de profiter à chaque instant de toutes les opportunités, de toutes les personnes rencontrées, et ces personnes sont systématiquement instrumentalisées pour en tirer, autant que possible, avantage pour eux. Comme pour tous les narcissiques, tout leur est dû. Ils n'admettent aucune remise en cause et aucun reproche.

    Les pervers narcissiques sont incapables d’aimer les autres. Dans leur immense majorité, ils n’ont aucune «humanité», aucun sentiment humain, aucun état d’âme, aucun affect. Ils sont froids et calculateurs, totalement indifférents à la souffrance d’autrui. Mais tout en étant, le plus souvent, incapables d’avoir des sentiments humains, ils simuleront le fait d’être emplis, en apparence, de bons sentiments et d’une sincère empathie pour autrui.

    Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s'empare d'eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique (défaite, rejet), il ressent un désir illimité d'obtenir une revanche. Ce n'est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c'est une rancune inflexible, implacable à laquelle le pervers applique toutes ses forces et ses capacités de raisonnement. Et alors, il n’aura de cesse d’assouvir son dessein de vengeance.
    Les pervers narcissiques ont souvent besoin de haïr pour exister. La haine peut être chez eux un moteur très puissant.

    Souvent, le pervers narcissique est quelqu'un qui n'a jamais été reconnu dans sa personnalité propre, qui a été victime d’investissement narcissique important de la part de ses parents et qui a été obligé de se construire un jeu de personnalités (factices), pour se donner l'illusion d'exister.

    Du fait d’une histoire personnelle, où il ont été, par exemple le bras armé d’un de leurs parents, les pervers n'ont pas pu se réaliser. Ils observent alors avec envie ce que d'autres qu'eux ont pour y parvenir.
    Les pervers narcissiques ne sont jamais sincères, toujours menteurs. Ils peuvent aussi bien dire la vérité que mentir avec aplomb. Le plus souvent, ils effectuent de sensibles falsifications de la vérité, qu'on ne peut pas vraiment qualifier de mensonges, et encore moins de constructions délirantes. Mélanger le mensonge, la sincérité et la franchise —ce qui est, pour l'autre, très déstabilisant— fait partie de leur jeu.

    Le déni (de leurs défauts, de l'autre) leur permet de «s'aimer» (et de s’aimer toujours plus). Ils se mentent à eux-mêmes, sur leur vraie valeur, sur ce qu’ils sont réellement. A certains moments, ils finissent par croire à leur mensonge, à d’autres, ils en ont conscience. C’est toute l’ambivalence de la pathologie mythomane. Le pervers narcissique est un «comédien né». Ses mensonges à force d’entraînement sont devenus chez lui une seconde nature.
    Sa palette de personnalités, de personnages, d’émotions feintes est étonnante. L’éventail de son jeu d’acteur est infini, sans cesse renouvelé.
    Il donne le plus souvent l’image d'une personne parfaitement calme, ne s’énervant jamais.
    Le pervers narcissique est le plus souvent doté d’une combativité extrême et d’une capacité de rebond remarquable. Sa mégalomanie, son narcissisme, voire sa paranoïa, renforcent cette combativité. Souvent immensément orgueilleux, voire mégalomane, le pervers narcissique aime gagner, à tout prix, sans fin, et ne peut admettre, une seule fois, de perdre. Il est prêt à tout, même aux coups les plus retors, pour ne jamais perdre. Le pervers est comme un enfant gâté. S’il ne rencontre pas de résistance, il ira toujours plus loin.
    A la longue cette tendance, qui peut lui assurer une dynamique du succès pendant un certain temps, devient une addiction. Signe de sa mégalomanie, elle la renforce en retour, et l'amène à ne plus pouvoir tolérer la moindre frustration ou contradiction.

    «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose !» (Beaumarchais).
    Le pervers narcissique a le talent de diffamer sans avoir l’air d'y toucher, prudemment, en donnant l’apparence de l’objectivité et du plus grand sérieux, comme s’il ne faisait que rapporter des paroles qui ne sont pas les siennes. Souvent il ne porte pas d’accusation claire, mais se contente d'allusions voilées, insidieuses. A la longue, il réussira à semer le doute, sans avoir jamais prononcé une phrase qui pourrait le faire tomber sous le coup d’une accusation de diffamation.

    Situations cliniques :

    • Le déni : «La France n’a jamais commis de génocide», en France, on a rien fait, la collaboration n’a pas existé, donc nous n’avons pas besoin de repentance (et on tue en même temps le Père en détruisant le  travail de mémoire accompli par son prédécesseur).

    • La diffamation sans y toucher : «ON égorge des moutons dans les baignoires », le ON anonyme du mépris et du colonialisme.

    • Frapper l’autre d’inexistence pour le mépriser et le déstabiliser : je ne regarde pas mon adversaire au cours d’un débat, je dis «elle» en regardant un témoin.

    • La jouissance du sous-entendu : « Je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas». Ce qu’on pense tout bas, ce n’est en général pas très beau, et justement, on ne le dit pas. Ou «en France, on ne peut pas dire les choses» : par exemple, les nègres nous emmerdent, foutons les dehors…

    • Provoquer la sidération et l’adhésion de l’entourage en le confrontant à l’horreur absolue : par exemple parler longuement du calvaire de la mère de Sohane pour faire passer une loi sur la récidive.

    • Etre mégalomane, ne pas supporter le moindre accro à sa propre image : faire virer un grand patron de presse pour avoir été montré sous les traits ridicules du cocu.

    • Enfance : venger une mère abandonnée qu’on ne quitte qu’à l’âge de 28 ans.

    • Amour de la traîtrise : prendre pour porte-parole celui qui a trahi et calomnié son propre camp…

    Mais vous avez sûrement en tête d’autres situations…

    Allez, bonne continuation.

    Serge Hefez •(De Libé)