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  • OU EST LE PROBLEME

    929557-1102072.jpgJe veux bien croire que Jean-Luc Mélenchon se sente « blessé » et qu’il puisse estimer le trait « vulgaire et grossier ». Je relève qu’il a l’intelligence de ne pas exiger d’excuses publiques, qu’il n’intente pas de procès, se contentant d’un « j’espère qu’il admettra qu’il s’est trompé. ». C’est recevable, quoique je ne pense pas vraiment que Plantu se soit tant trompé, en ce sens qu’il est parfaitement exact que les discours du FN et du PG sont perçus comme des manifestes populistes, à tort ou à raison .

      Siné disait  la caricature… caricature, force et déforme le trait

  • LAGARDE NE PREND PAS GARDE

     

    Num-riser0029-726x1024.jpg Christine Lagarde, était toute contente l'autre jour d'annoncer une nouvelle ex-tra-or-di-nai-re, de celles qui vont immanquablement changer la face du monde : le taux du livret A va passer de 1.75 à 2% au 1er février.

    D'ailleurs c'est la spécialiste des bonnes nouvelles, Lagarde. Elle est coutumière des annonces positives : elle a déjà annoncé la fin de la crise, le retour de la "croissance", le chômage qui baisse… Bon, on n'a rien vu, mais au moins elle l'a annoncé.

    Mais dans le cas du Livret A, pas de doute : le petit épargnant va faire fortune.

    Allez, calculons. Le Livret A est plafonné à 15300 euros. Mais sur 47 millions de livrets A, seuls 2 millions environ sont pleins. L'encours étant d'environ 140 milliards d'euros, cela fait en moyenne environ 3000 euros par livret.

    Sur un livret "moyen", le passage de 1.75% à 2% va donc entraîner une hausse des intérêts de… 7 euros 50. Ah ouais, ça valait le coup que Madame Lagarde se déplace… Je ne sais pas quel autre non-événement peut à ce point monopoliser l'attention des médias.

    D'ailleurs Christine Lagarde a vendu la mèche : si le taux du Livret A augmente ainsi de manière infinitésimale, ce n'est pas une mesure de générosité gouvernementale, mais la simple application d'une formule, qui prend notamment en compte l'inflation.  En gros, si le taux du Livret A augmente, c'est que les prix montent.

    Et en ce moment, vous avez peut-être remarqué que le prix qui augmente le plus, c'est celui des carburants. Après une chute libre depuis l'été 2008 en raison de la baisse de la demande mondiale due à la crise, les prix sont de nouveau à la hausse. Le baril approche à nouveau les 100 dollars, sauf que le dollar est beaucoup plus haut par rapport à l'euro qu'en 2008. Résultat des courses, le gasoil a augmenté de 14 centimes en 2010 par rapport à 2009, et cela pourrait être bien pire en 2011.

    Revenons à ce Français moyen et son Livret A garni de 3000 euros. Comme tout Français moyen qui se respecte, il possède une bagnole, probablement diesel. Cette bagnole consomme 7 litres aux 100km. Il parcourt environ 12500 km/an, et achète donc 875 litres de gasoil. L'augmentation de prix qu'il subit s'élève donc à environ 122 euros par an…

    7.5 euros qui arrivent, 122 euros qui repartent, il n'est probablement pas nécessaire d'être expert-comptable pour comprendre qu'une fois encore, Christine Lagarde et ce gouvernement misérable se foutent de notre gueule…

  • JEAN -FRANCOIS MANCEL:RETENEZ SON NOM

    574425967_2.jpgDéroutante proposition de loi du député UMP Mancel qui vise a cassé encore le service piblique en s'attaquant au personnel. J'adresse un petit cadeau à ce député Mancel . UMP enfoirée

     

     

    N° 3088

    _____

    ASSEMBLÉE NATIONALE

    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

    TREIZIÈME LÉGISLATURE

    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 13 janvier 2011.

    PROPOSITION DE LOI

    visant à réserver le statut de la fonction publique
    aux agents exerçant une
    fonction régalienne,

    (Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale
    de la République, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus
    par les articles 30 et 31 du Règlement.)

    présentée par

    M. Jean-François MANCEL,

    député.

    EXPOSÉ DES MOTIFS

    Mesdames, Messieurs,

    Tout État, pour assurer ses missions, a besoin de s’appuyer sur une fonction publique efficace. Notre pays n’échappe pas à la règle. Cependant, force est de constater que le poids de la fonction publique française est de plus en plus important au point qu’il en arrive à nuire à son efficacité, malgré la valeur de ses agents.

    Le rapport Silicani de 2008 sur la fonction publique estime que plus de sept millions de personnes occupaient un emploi de service public en France au 31 décembre 2005, ce qui représente plus de 28 % de l’emploi national total. Concernant le service public administratif, le nombre d’agent a augmenté de près de 25 % entre 1986 et 2006, passant de 4,2 à 5,2 millions. Cette constante augmentation, qui découle en partie d’une forte hausse de l’emploi territorial suite aux processus de décentralisation, génère des pesanteurs au sein de l’appareil public, dommageables autant à celui-ci qu’aux Français.

    Nos voisins européens l’ont bien compris et la France est aujourd’hui le seul grand pays développé où il existe encore une séparation totalement étanche entre le statut des fonctionnaires et celui des salariés du secteur privé.

    Réformer le statut de la fonction publique en France, en le resserrant autour des fonctions régaliennes, aurait des conséquences hautement bénéfiques.

    Tout d’abord, cela contribuerait à dynamiser les domaines non régaliens actuellement englobés dans la fonction publique. En effet, la généralisation du contrat de travail de droit commun permettrait une meilleure prise en compte du mérite ainsi qu’une meilleure gestion des ressources humaines et créerait des ponts entre le secteur public et le secteur privé. Cette nouvelle flexibilité nourrirait une dynamique d’enrichissement réciproque des deux secteurs.

    Ensuite, cette réforme du statut aurait un impact non négligeable sur les dépenses publiques au sein desquelles les dépenses de personnel représentent près de la moitié du budget de l’État. À l’heure où le Gouvernement a décidé de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, une telle mesure viendrait renforcer la volonté de rationalisation des dépenses de l’État.

    Enfin, il convient de souligner que les contraintes qui pesaient sur les agents publics au nom du service de l’intérêt général et qui justifiaient les droits spécifiques liés au statut ont perdu beaucoup de leur importance d’origine, ce qui justifie aujourd’hui d’adapter le statut à ce nouvel environnement.

    Aussi, la présente proposition de loi vise à réformer le statut de la fonction publique en le limitant aux seules missions régaliennes, revenant ainsi aux sources de ce statut spécifique.

    Dans son article 1er, elle modifie et complète les articles 2 et 3 de la loi du 13 juillet 1983 (dite loi Le Pors, portant droits et obligations des fonctionnaires) en restreignant le champ d’application du statut de la fonction publique aux seuls emplois de souveraineté nationale et de puissance publique.

    Dans son article 2, elle précise que cette modification ne s’applique qu’aux nouveaux entrants au sein de la fonction publique et non aux agents actuellement en poste afin de ne pas porter atteinte à leur choix initial.

    Cependant, il ne faudrait pas fermer la porte à ceux d’entre eux qui souhaiteraient bénéficier du nouveau régime généré par le contrat de travail de droit commun. Aussi, dans son article 3, la présente proposition crée un droit d’option.

    Loin de représenter une forme de désengagement de l’État, cette proposition de loi s’inscrit dans une logique d’égalité et de réconciliation au sein de la société française à l’heure où les différences entre le secteur public et le secteur privé apparaissent plus que jamais injustes aux yeux de nombre de nos concitoyens, particulièrement suite à la grave crise financière que nous venons de traverser.

    PROPOSITION DE LOI

    Article 1er

    Les articles 2 et 3 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires sont ainsi rédigés :

    « Art. 2. – La présente loi s’applique aux agents civils des administrations de l’État, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics y compris les établissements mentionnés à l’article 2 du titre IV du statut général des fonctionnaires de l’État et des collectivités territoriales, à l’exclusion des fonctionnaires des assemblées parlementaires et des magistrats de l’ordre judiciaire, qui ont vocation à occuper les emplois définis à la seconde phrase du premier alinéa de l’article 5 bis.

    « Les autres agents sont régis par les dispositions du code du travail.

    « Art. 3. – Sauf dérogation prévue par une disposition législative, les emplois civils permanents de l’État, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics définis à la seconde phrase du premier alinéa de l’article 5 bis, sont, à l’exception de ceux réservés aux magistrats de l’ordre judiciaire et aux fonctionnaires des assemblées parlementaires, occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent titre, soit par des fonctionnaires des assemblées parlementaires, des magistrats de l’ordre judiciaire ou des militaires dans les conditions prévues par leur statut. »

    Article 2

    Les dispositions de l’article 1er s’appliquent aux agents recrutés à compter de la publication du décret mentionné à l’article 3.

    Les agents recrutés avant cette publication peuvent, à leur demande, être régis par les dispositions du code du travail, dans les conditions définies par le même décret.

    Article 3

    Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application de la présente loi.

  • L'ENJEUX DES CANTONALES

     

    Eh oui ! Vous ne vous en êtes peut-être pas rendus compte, mais dans 8 semaines il y a des élections. Il faut dire que pour savoir qu'il y a actuellement une campagne électorale, il faut être motivé. Rien dans les médias ou si peu, pas de débats, pas d'affiches, rien ou presque.

    A cela, il y a des raisons objectives. Plus de 50 % des Français ne sont pas concernés, puisque la moitié seulement des cantons sont renouvelables et que Paris ne vote pas. Il s'agit de plus de scrutins à enjeux d'abord locaux qui ont peu de visibilité à l'échelon national. De plus, la complexité du mode de scrutin, n'incite pas à l'intérêt. Enfin,il y a peu de cadors politiques qui se présentent à ces élections.

    Et pourtant, à un peu plus d'un an des élections présidentielles, ces élections cantonales revêtent un véritable enjeu pour l'ensemble de la classe politique. Et ce, pour au moins 3 raisons :

    - Il s'agit des premières élections cantonales depuis la fin de la taxe professionnelle qui a des conséquences importantes sur les budgets des collectivités locales, et du dernier scrutin avant la mise en place de la réforme territoriale qui va éloigner encore un peu plus les citoyens du pouvoir. Au mois de mars, les électeurs auront donc la possibilité de dire s'ils approuvent ou refusent ces réformes qui auront de vrais impacts sur leur vie quotidienne.

    - A l'automne prochain auront lieu les élections sénatoriales, au suffrage indirect comme chacun sait. Or, pour la première fois depuis la guerre, la droite est en situation de perdre la majorité dans cette assemblée. Fortement décriés, les sénateurs ont prouvé ces derniers mois qu'ils étaient bien plus indépendants que leurs collègues de l'Assemblée Nationale. En ayant la majorité au Sénat, la gauche aurait ainsi un vrai pouvoir de nuisance pour les 6 derniers mois de ce quinquennat, et quoiqu'il arrive en 2012, aurait un levier d'action important ensuite .

    - Les élections cantonales seront le dernier scrutin (sénatoriales non inclues évidemment) avant la présidentielle, donc le dernier moment pour jauger les forces en présence. Or, si on excepte les législatives, les cantonales sont la seule élection nominale à deux tours. C'est à dire qu'en mars, nous aurons l'équivalent de  2000 présidentielles en miniature. Les cantonales sont les meilleur indicateur pour la présidentielle. En 2002, si on avait bien voulu y prêter attention, on se serait aperçu que la poussée de l'extrême droite et de l'abstention étaient déjà inscrits dans les résultats des cantonales de 2001.

    En conclusion, je dirai simplement que le scrutin qui s'annonce en mars n'est pas un scrutin secondaire, et qu'il sera lourd d'enseignements pour les présidentielles à venir.

  • ILS SONT TOUS DEVENUS TUNISIENS

    Il est amusant et instructifs de fouiller les archives récentes des partis politiques sur l’affaire tunisienne. Qui en France a soutenu l’insurrection tunisienne ?

    Le 28 décembre 2010, Europe Ecologie Les Verts s’indigne contre la répression : « Europe Écologie-Les verts affirme sa solidarité avec la mobilisation citoyenne en cours, depuis plusieurs semaines, dans la région de Sidi Bouzid en Tunisie.  Une nouvelle fois, après Gafsa et Ben Guerdane, le gouvernement tunisien réprime dans le sang la révolte de toute une population mobilisée contre la corruption du régime, la hausse des prix des matières premières  et le chômage (notamment des jeunes diplômés). Face à la colère des habitants le gouvernement de Ben Ali répond :  couvre-feu  et tirs de la police à balle réelles sur la foule, causant plusieurs morts et des dizaines de blessés dont un du parti Tunisie Verte. »

     Le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon a attendu le 6 janvier pour protester.

    Le 14 janvier, les partis de gauche et écologistes (Europe Ecologie Les Verts, Gauche Unitaire, Parti communiste français, Parti de gauche, Parti socialiste, NPA, FASE, PRG) publient un communiqué commun, offensif.

    A l’UMP, Xavier Bertrand, alors secrétaire général de l’UMP, s’entretenait officiellement avec les autorités tunisiennes en octobre dernier. Il a fallu attendre samedi 14 janvier pour que l’UMP se réveille. L’UMP est un parti godillot.

    La palme du combattant de la 25ème revient au Parti Communiste à en croire le blog de Gérard Piel dés le départ de Ben Ali connu vendredi soir il organisait une manifestation de soutien le lendemain à Nice .Sans oublier son paragraphe d'anti-socialiste primaire où sur ce même blog il ressort une vidéo de 2008 où Dominique Straus Kahn félicite la Tunisie pour l'augmentation de son pouvoir d'achat.    

  • VITE A VOS CLAVIERS

     

        VAZGEN, 6 ans, arrêté dans son école, placé en centre de rétention vendredi 7 janvier. Ils ont osé... ! 
            http://www.educationsansfrontieres.org/article33572.html  (cliquez sur ce lien pour lire les détails)

    VITE ! écrivez, faxez, téléphonez au préfet de Haute-Loire.

    Vous pouvez utiliser le modèle de lettre ci-dessous (Attention à éviter les propos évoquant l’enfermement des enfants en d’autres temps, si vous ne voulez pas être accusé de diffamation)

    Effacer les traces des expéditeurs précédents.

     

    Monsieur le Préfet,

    Je suis au courant de la façon dont a été arrêté, le 7 janvier 2011, dans son école de Langeac, le petit  VAZGEN (6 ans), sans souci pour le choc des autres enfants.

    Il a été transporté en voiture au mépris des règles du code le la route que vous êtes chargé de faire respecter.

    Il est enfermé en centre de rétention et privé de l’école à laquelle les conventions internationales et le loi française lui donnent droit.

    NON ! La place d’un enfant n’est pas en centre de rétention. 

    Je vous demande donc instamment de le libérer ainsi que sa famille dont les dossiers sont encore à l’étude et qui courrait de grands risques de persécution si l’asile lui était refusé.

    Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, mes salutations citoyennes.

    Signature : …

     

    Adresses prêtes à être copiées-collées dans votre bande adresses : 

    richard.didier@haute-loire.gouv.fr;   denis.conus@haute-loire.gouv.fr ;  robert.rouquette@haute-loire.gouv.fr   ; josette.crespin@haute-loire.gouv.fr ; sylvianne.groll@haute-loire.gouv.fr ; michel.bart@interieur.gouv.fr ; guillaume.larrive@interieur.gouv.fr ; Jean-marc.berlioz@interieur.gouv.fr ; secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr; stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr ; maxime.tandonnet@elysee.fr; resf06@gmail.com;

     

    Tél : 04 71 09 43 43  fax : 04 71 09 78 40 et    04 71 09 98 19 

     

    Quand on n’a pas de fax : http://www.alliancemca.net/faxgratuit.html

  • COMITE DE SOUTIEN A AVETIK

    COMITE DE SOUTIEN A Avetik ARAKELOV ET SA FAMILLE

     

    Avetik ARAKELOV est né en Russie, il est arrivé en 2005 en France avec sa mère et son frère Amdramik, étudiant en faculté de droit à Nice. Il est actuellement scolarisé en classe de Terminale au Lycée Professionnel Jacques Dolle d’Antibes ; il y est du reste un excellent élève. Son père, d’origine tchéchène est décédé. Avetik a la double nationalité, russe et arménienne. Sa famille et lui-même ont du fuir les persécutions subies en Azerbaïdjan du fait de leur origine arménienne. Dès leur arrivée en France, la mère d’Avetik  a déposé une demande d’asile politique pour toute sa famille auprès de l’OFPRA. Mais la demande a été refusée 5 fois. Avetik et sa famille attendent avec angoisse la lettre d’ »Obligation de Quitter le Territoire » (OQTF) ; fixant comme pays de renvoi l’Arménie, la Russie ou l’Azerbaïdjan, trois pays qu’ils ont fui, parce qu’ils craignaient pour leur vie.

      

    Avetik ARAKELOV est notre élève, notre camarade, un citoyen du monde qui ne demande qu’à vivre pleinement sa scolarité.

     

    Nous, les membres de la communauté scolaire du Lycée Jacques Dolle d’Antibes ainsi que toutes les personnes physiques et morales mentionnées ci-dessous exigeons sa régularisation ainsi que celle de sa famille et qu’il puisse passer son examen sans pression d’aucune sorte .

      

       

     

     

    Attac, RESF06, Europe Ecologie- les Verts, Parti Socialiste,

  • PERIODE DE VOEUX

    60435133_p.jpg Quel casse-tête, l'envoi des voeux ! Et en même temps indispensables. Il faut qu'un maximum de personnes lisent le petit mot. C'est souvent le seul lien qui les relie à nous.

    Je n'ai pas encore terminé il manque encore mes cousines un oncle et deux ou trois amis.Dans quinze jours tout sera fini :ouf
    Je m'y prends comment ? D'abord, adopter une règle simple, compréhensible par tous, pour ne pas faire de jaloux (pas la peine de commencer une nouvelle année en se faisant de nouveaux ennemis) : les voeux de ma main, par courrier, je les réserve à la famille. Et pour tous les autres ? J'en ai une centaine à adresser, pas question de passer par la Poste. L'internet bien sûr : mes listes de diffusion sont fournies, un joli petit réseau électronique, plusieurs clics et tout est parti.

     

    60435180.jpgL'embêtant, c'est le côté impersonnel, que les gens n'aiment pas : la formule de politesse accompagnée par un proverbe chinois passe-partout, non merci. Je fais quoi ? Je sélectionne des événements parmi les plus importants à célébrer dans l'année et je brode autour d'eux un petit texte qui fait généralement son effet
    Je l'envoie en masse, sans faire dans le détail : en période de voeux, c'est la trêve des confiseurs, plus de distinction entre amis et adversaires. Je reçois pas mal de réponses, connues  ou inconnues. C'est une manière de repérer les soutiens réels ou potentiels (ceux qui ne m'aiment pas ne répondent pas, n'envoient même pas un accusé de réception). 
     Mais il faut bien que je fasse des choix, donc que j'élimine. Quelle comédie, tout de même ! Et quel travail ...
    Jusqu'à l'an prochain

     

  • LES ARDENNES ENCORE TOUCHEES : Porcher liquidé

    REVIN (Ardennes). 146 salariés au tapis. Tel est le résultat, en termes purement comptables, du nouveau drame social qui s'apprête à endeuiller les Ardennes. C'est, cette fois, Porcher qui se trouve dans la tourmente : la direction du groupe doit annoncer aujourd'hui la fermeture pure et simple  du site historique revinois.

    280px-Revin.jpgON savait qu'en dépit de quelques maigres lueurs de reprise, les conséquences de la crise allaient encore se faire ressentir de longs mois.
    La confirmation de cette crainte, brutale, doit tomber aujourd'hui, lors d'un comité central d'entreprise du groupe Idéal Standard : la direction s'apprête à annoncer la fermeture du site revinois, plus connu sous le nom de Porcher, laissant 146 salariés sur le carreau.
    Un énième coup dur pour l'emploi dans les Ardennes en général et sur la Vallée de la Meuse en particulier, pour ne rien dire de la ville de Revin, une nouvelle fois meurtrie au plus profond de sa chair.

    Porcher = qualité


    Une énième gifle assénée en pleine face de tous ceux qui tentent de ramer contre le courant, particulièrement contraire depuis bien trop longtemps : on pense aux salariés et à leurs représentants, bien sûr, mais aussi aux élus locaux ou aux agents de l'Etat qui s'échinent à disputer des combats dont on aimerait qu'ils ne soient pas tous, ou presque, perdus d'avance.
    Le scénario qui se répète lors de chaque désastre industriel s'est donc choisi une nouvelle tête d'affiche : Porcher. Un nom qui résonne bien au-delà des frontières ardennaises, tant les ouvriers de l'usine revinoise ont su, plus d'un siècle durant, s'appuyer avec talent et bonheur sur ce fameux savoir-faire qui constitue pour notre département l'un des derniers points d'ancrage n'ayant pas cédé devant la tourmente de la mondialisation.
    Qu'on ne s'y trompe pas, c'est bien l'un des fleurons emblématiques du tissu industriel local qui s'apprête à disparaître, et avec lui un pan supplémentaire de notre âme collective.
    C'est en effet en 1886 qu'André et Emile Porcher décident de créer à Revin ce qui constituera la première usine de sanitaire de France. Rapidement, la qualité des systèmes de douche, baignoires et autres lavabos produits au bord de la Meuse permet à l'entreprise de se doter d'une réputation enviable et de conquérir des marchés prestigieux : grands hôtels, stations thermales ou paquebots transatlantiques.
    Tout au long du XXe siècle, pour la clientèle, Porcher rime avec qualité.

    Le début de la fin


    En 1991, la société est reprise par le groupe American standard par l'entremise de sa filiale Idéal standard.
    En novembre 2007, cette dernière est à son tour rachetée par Bain capital partner, un fonds d'investissements déjà connu pour avoir jeté son dévolu sur des sociétés telles que Burger king, Samsonite ou Toys « r » us.
    Porcher va connaître un long et douloureux calvaire qui va donc se conclure tragiquement aujourd'hui. Amputée de sa division « fonte » (devenue Oxame), l'entreprise revinoise compte alors près de 180 salariés qui se spécialisent dans la production de sanitaires en céramique.
    En décembre 2007, Daniel Delattre, le directeur, fixe les objectifs 2008 : 220.000 pièces. Le site n'en produira que 144.000…
    Pour 2009, ce sont 105.000 pièces qui sont prévues, mais également 11 semaines de chômage partiel. Un dernier objectif qui, lui, sera même dépassé avec un total de 18 semaines de fermeture forcée, durant lesquelles les salariés ne touchent qu'environ deux tiers de leur revenu habituel.
    Début 2010, l'entreprise lance un plan de gestion prévisionnelle des emplois et compétences, dispositif destiné à accompagner les volontaires vers un reclassement. Une vingtaine tenteront leur chance. Le chômage partiel est à nouveau massivement employé : on compte 13 journées chômées au cours du premier semestre 2010 puis trois semaines en décembre.
    Seule consolation pour les salariés l'an dernier, la certitude de ne pas avoir à affronter un plan de licenciement, inenvisageable légalement puisque l'entreprise bénéficie des aides de l'Etat pour le paiement des heures de chômage.
    Une hypothèque rassurante malheureusement levée depuis le 1er janvier. Il n'aura fallu attendre que 12 jours pour voir le couperet tomber…

    Jean-Claude ROUSSEL L'Union

  • HOLD UP FISCAL

     

    Le hold-up fiscal, qui est en fait la captation de la richesse de l'Etat par de riches particuliers et par de grosses sociétés multinationales, avec la complicité active de nos politiciens qui sont pourtant censés agir dans l'intérêt des citoyens, est en réalité bien plus grave, puisqu'il fait des dizaines de millions de victimes, qui doivent compenser de leurs maigres deniers le manque à gagner de l'Etat (par exemple l'augmentation de la fiscalité locale due au transfert non financé des compétences de l'Etat vers les collectivités locales) ou subir le savant et inexorable travail de sape des Services Publics. On pourrait donner 1000 exemples, de l'augmentation de l'âge de la retraite au déneigement d'une seule voie sur les autoroutes.

    J'ai déjà expliqué que Madame Bettencourt ne paie que 10 millions d'euros d'impôts par an (elle en donne 40, et l'Etat lui en rend 30 par le mécanisme scélérat du bouclier fiscal) alors que la simple application du taux de 1.8% sur sa fortune au titre de l'ISF comme le prévoit la théorie devrait lui faire cracher 290 millions d'euros tous les ans. Sur 10 ans, le préjudice de l'Etat est donc d'environ 2.8 milliards d'euros ! Pour une seule personne !

    Au niveau du symbole, c'est fort, d'autant que l'actualité nous a laissé entrevoir les mécanismes de corruption qui fonctionnent et permettent cette ignominie.

    Mais au niveau comptable, il y a largement pire certaines sociétés, souvent les plus grosses, bénéficient pour diminuer leur impôt sur les bénéfices, qui rappelons-le, est fixé en France à 33%, contre 12 en Irlande. Or, seules certaines PME paient effectivement ces 33%. Les sociétés plus importantes ont à leur disposition tout un arsenal de mesures parfaitement légales pour faire diminuer l'addition. Jusqu'à la caricature : c'est ainsi que le 19 décembre dernier, le JDD lâchait une bombe qui aurait normalement dû déclencher la révolution, mais qui en fait a fait un pschiiiiiiiiittt complet, l'inculture politico-économique , additionnés de j'menfoutisme incurable 

    Un quart des sociétés du CAC 40 ne paie pas d'impôt du tout. Et Les Echos de balancer des noms : Total, Danone, Essilor, Saint-Gobain, Schneider, Suez Environnement et ArcelorMittal. On croit rêver, ou plutôt cauchemarder ! Total, Danone ! Les plus gras, ceux qui font les bénéfices les plus nauséeux ! Total, 8 milliards d'euros de bénef en 2009 (13.9 milliards en 2008). Visez la mine réjouie de son PDG, qui ne sait tellement plus quoi faire de son argent qu'il rachète ses propres actions pour en soutenir le cours ! 0 euro. Et c'est légal : on arrange la compta pour faire ressortir des pertes en France, et pour faire inscrire les bénéfices dans des paradis fiscaux, et hop ! L'affaire est dans le sac ! Si Total payait ses 33%, ce seraient 2.6 milliards qui rentreraient dans les caisses !

    En 2010, les bénéfices du CAC 40 ont à peu près doublé. Les impôts aussi, manifestement : 2 X 0 = 0 ! C'est bien foutu, comme truc… Le taux moyen d'imposition sur les bénéfices du CAC 40 serait de 8%. L'ensemble des bénéfices 2010 sera donc de l'ordre de 100 milliards, sur lesquels les entreprises paieront environ 8 milliards. Si la théorie était appliquée, ce seraient 33 milliards. Et hop, 25 milliards de plus dans les caisses de l'Etat !

    Cette anomalie a au moins un avantage : elle pulvérise l'argument massue des libéraux pourfendeur des zimpôts : "ah oui, mais on est bien content de les avoir en France, ces multinationales ! Et si on leur fait payer trop d'impôts, elles iront ailleurs !"

    Ce qui est le plus honteux, c'est bien le caractère de "vases communiquants" de l'imposition. En effet, ce que les riches particuliers et les multinationales ne paient pas, ce sont les PME et surtout les citoyens lambdas qui vont devoir casquer.

    Et à écouter Baroin , l'addition risque d'être salée ! Politiquement, c'est même incroyable, à croire que l'UMP a déjà renoncé à 2012, alors que d'ordinaire, les gouvernements évitent les mesures impopulaires les années préélectorales…

    - Suppression d'un abattement de 15% sur les cotisations sociales des salariés du secteur des services à la personne employés par des particuliers par l'intermédiaire du "Chèque Emploi Services Universel" Ce truc a été conçu pour limiter le "travail au noir", et pour permettre l'essor des "services à la personne", qui, payés par des particuliers pas forcément fortunés, sont inconcevables sans subventions. Le résultat probable sera donc une explosion du travail au noir, et la décrépitude du secteur, pourtant chéri de Borloo.  Les cotisations ne rentrant plus, j'ai du mal à voir l'économie réalisée…

    - Suspension de l'obligation de rachat par EDF de l'électricité photovoltaïque. Là encore, je me marre ! Ah, il est loin le Grenelle de l'Environnement, et Borloo est piétiné très rapidement… Je ne sais pas comment toutes les boîtes qui ont proliféré sur ce secteur vont pouvoir survivre (les problèmes commencent déjà), car ces aides publiques étaient leur principal argument de vente.
    Ironie, le prétexte invoqué est que la plupart des panneaux solaires vendus en France seraient fabriqués en Chine… Ah oui, si on appliquait un protectionnisme intelligent à l'égard des produits fabriqués au mépris du droit du travail, des normes sociales, environnementales et/ou fiscales, ça n'arriverait pas… Mais on peut aussi se demander pourquoi deux poids, deux mesures, puisque l'Etat n'a pas eu les mêmes scrupules pour claquer un milliard en sponsoring de bagnoles fabriquées dans les pays de l'Est, opération baptisée "prime à la casse", et dont le récent arrêt va plonger la filière dans le marasme.

    - Division par deux des aides à l'installation des agriculteurs bio. Là, ça ne mérite qu'un crachat par terre. Les gens qui prennent ce genre de décisions devront être jugés. Les tomates bio du Maroc et les pommes de terre bio d'Egypte ont de l'avenir…

    Cette situation est grotesque. La France a perdu toute marge de manœuvre puisqu'elle est inféodée aux claquements de doigt des "agences de notation", gardes chiourmes de l'idéologie financière et ultralibérale. Et comme les autres, nous sommes "contraints" de faire casquer les pauvres pour payer la gabegie des riches.

    Mais attention, la "contrainte" pourrait sauter ! Si un jour le bon peuple s'apercevait du caractère ridicule et scandaleux de la situation. Avons-nous besoin d'agences de notations ?  Sarkozy et Baroin, (successeur de Woerth, tombé au champ d'honneur de la protection des riches) devraient regarder de plus près ce qui se passe en Algérie ou en Tunisie, et qui n'est après tout que le résultat de la révolte du peuple devant des décennies de saignée par une clique d'oligarques corrompus.