Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • ENCORE 55 JOURS A TENIR

    Sarko-forte.jpg

     Forbes met à jour son classement des riches. Et là, on ne parle plus de millionnaires, mais de milliardaires. Un milliardaire, c’est avant tout l’échec d’un système fiscal.

     

    Pour ceux qui l’ignoreraient, il y a des gens qui possèdent plus de 50 milliards d’euros. Le “lauréat”, le mexicain Carlos Slim, est dans ce cas. Sa fortune, il l’a essentiellement gagnée en profitant de la privatisation des telecoms au Mexique. En gros, il a volé 50 milliards d’euros à l’Etat mexicain… C’est également le cas de la plupart des milliardaires russes, dont la fortune vient essentiellement de la privatisation (et donc du vol) des matières premières (gaz, pétrole…) du sous-sol russe.
    En outre, il y a dans le monde plus d’un milliard de personnes qui ne mangent plus à leur faim. Et 30 milliards d’euros suffiraient pour régler ce problème…

    Le deuxième, c’est Bill Gates. Lui, c’est un racketteur. Il prélève sa dîme sur la plupart des ordinateurs vendus dans le monde (même celui-là !), et n’hésite pas à mettre en œuvre des pratiques intolérables de vente forcée. Dans un monde idéal où tout le monde utiliserait des logiciels libres, Bill Gates ne serait pas milliardaire. Et les utilisateurs d’ordinateurs seraient moins pauvres.

    Le troisième, c’est Warren Buffett. C’est simple, lui n’a jamais rien fait de productif dans sa vie, sa fortune vient du boursicotage. Il achète et vend en bourse. L’activité parasitaire par excellence. Tant qu’on ne fermera pas ces lieux de perdition…

    Le premier Français, et quatrième mondial, c’est Bernard Arnault (du Fouquet’s), le témoin de mariage de Sarkozy : 31 milliards d’euros. De quoi payer plus de 50000 smicards français pendant toute leur vie… Arnault recycle en quelque sorte l’argent des autres riches, auxquels il vend des gadgets hors de prix avec des marges démentielles. Sans compter les pauvres qui se saignent pour imiter les riches….

    On ne peut pas non plus s’empêcher de parler de Madame Bettencourt. Quinzième avec 18 milliards d’euros. Plus instructif, elle aurait donc gagné environ 1 milliard en un an… Sans rien faire, évidemment. Quand on parle de parasites et d’assistés… que François Hollande lui en reprenne 750 millions ! Qu’il remette le taux de l’ISF à 1.8% ( Sarko l’a lâchement redescendu à 0.5% ), et, le plus important, qu’il le fasse appliquer ! Dans le cas de Madame Bettencourt, ça ferait 324 millions d’euros supplémentaires ! Ainsi, l’Etat gagnerait plus d’un milliard d’euros sur le dos de la vieille dame, sans que d’ailleurs elle ne s’en aperçoive, je ne vois pas en quoi cela changerait quoi que ce soit à son train de vie…

    Ah, mais ça va faire partir les riches”.

    Mais qu’ils partent ! Qu’ils aillent piller ailleurs !

     

    Et les acteurs, et les sportifs ?

     

    On peut considérer qu’il serait normal qu’un footballeur ou un acteur, même brillant, gagne 100 ou 1000 fois plus que ceux qui le regardent ? Ce n’est pas manquer de respect à Jean Dujardin que de considérer qu’avec 360000 euros dans l’année, il serait toujours moins à plaindre que ceux qui sont à découvert dès le 2 du mois… Quant aux tennismen qui jouent en “équipe de France” alors qu’ils vivent tous ou presque en Suisse, la moindre des choses serait qu'ils ne soient plus sélectionner en équipe de nationale tant qu'ils ne veulent pas régulariser leur situation. La chasse aux parasites, c’est pas seulement chez les pauvres et les zimmigrés…
    Indécence, tel est le mot clé. Tenez, je vous parlais d’actualité. Il suffit de voir ce que font les riches dès qu’ils ont trop de pognon…

     

     

    Sarkozy, même s’il s’en défend de manière pitoyable, a été le président des riches. Il se voulait De Gaulle, et on l’a découvert Serge Benhamou dans “La vérité si je mens”.

     

    François Hollande sera , notre prochain président. Sur cette proposition comme sur les autres, il ne  lâchera pas, et on lui dit : vas-y

  • VICTOIRE A REIMS

     

    73587807_p.jpg

    Reims fut la ville d’un congrès douloureux. Jeudi dernier, la cité des sacres fut incontestablement celle d’une unité réaffirmée autour d’un François Hollande qui s’est gardé de tout triomphalisme. L’homme est venu porter le bilan de la Gauche, contrairement à un adversaire plus enclin, selon lui, à « afficher ses états d’âme, plutôt que ses états de services ». Il est vrai qu’en cette soirée du 8 mars, précédé par Adeline Hazan et Martine Aubry, le candidat socialiste a rendu un hommage appuyé à toutes celles qui ont milité en faveur des droits des femmes : d’Olympe de Gouge à Louise Michel, d’Yvette Roudy à Edith Cresson, d’Elisabeth Guigou à Ségolène Royal en passant par Simone Veil, dont le nom et le combat furent, également, chaleureusement applaudis. Sans oublier toutes les femmes, « caissières de la grande distribution », « ouvrières, premières à êtres licenciées, condamnées au temps partiel », ou encore qui « luttent pour sauver leur emploi à Lejaby ».

    PRESIDENTIELLES REIMS 2012 militants Hirson

    (Photos Stéphane BIZEAU)

    Dans un palais des sports où avaient pris place plus de quatre milles personnes , François Hollande a ainsi livré sa vision d’un féminisme moderne « levier pour l’émancipation et la transformation de la société », indissociable en tout cas de la République, historiquement associé aux conquêtes de la Gauche et, après le 6 mai, en cas de victoire, synonyme d’égalité. Face à une Droite accusée d’avoir « interrompu l’Histoire et rompu le fil », il rappela que le « combat féministe est d’abord un combat social ».

     

    D’où sa décision de nommer un Gouvernement paritaire comme l’ensemble des grandes instances constitutionnelles, de recréer un Ministère des Droits de la femme et de donner une année aux entreprises pour respecter l’égalité salariale entre femmes et hommes. Remise en cause par le Président sortant qui selon François Hollande en arrive à même oublier la loi, « la contraception anonyme et gratuite des mineures sera non seulement appliquée, mais, sous conditions de ressources, élargie aux jeunes femmes de 18 à 25 ans ».

    PRESIDENTIELLES REIMS 2012 assistance

    De féminisme, il en fut encore question lorsque sont abordées les violences faites aux femmes, les questions de garde d’enfant, l’augmentation du nombre de places dans les crèches et les écoles maternelles, mais également l’ouverture dans chaque centre hospitalier d’un service où l’IVG sera remboursé à 100 %. Enfin, dans cette ville conquise à la Droite par une femme, le leader socialiste prôna évidemment la parité pour l’ensemble des partis politiques. Bref à Reims, il a fait rimer féminisme et République, égalité et modernité.

  • UN P'TIT COUP DE BLUES

    COMPRENNE QUI POURRA

    J’avais 20 ans en 68 . Je croyais dur comme fer à des lendemains qui chantent !
    Beaucoup sont partis élever des chèvres dans le Larzac , un copain éléve des huitres à Oléron et , à part 2 ou 3 convaincus qui avaient ça dans la peau , tous sont revenus sans exception !
    Une quantité incroyable de ces révolutionnaires d’un jour ou d’un mois se sont taillé des costards sur mesure dans des associations , dans des administrations , d’autres ont insisté pour vivre leurs idées jusqu’au bout . C’est ceux-là qu’on rencontre actuellement le plus souvent au coeur de tous les combats mais leur nombre se restreint de jour en jour , épuisés , écoeurés ..ou bien morts !
    Les autres sont devenus les “cadres” de notre société , une société bien propre ,bien sécurisée , bien cloisonnée où il y a d’un côté ceux qui décident et qui pensent et de l’autre ceux qui obéissent et qui bossent dans des boulots pas très valorisants .
    Ils ont très bien intégré la concurrence , la bourse , les placements sûrs dans la pierre , les assurances-vie , les logements locatifs , les vacances à la neige , les camping-cars et autres restos huppés et même les mac-do pour leur progéniture !

    Mais ma bonne dame ils votent quand même à gauche ,ils sont d’ailleurs très souvent dans les instances du plus grand parti de France , le PS et ils sont là comme ils sont ailleurs , imbus de leur personne , intéressés , magouilleurs et comploteurs . Les avis des autres ne les intéressent pas , seuls comptent les voix qu’ils peuvent recueillir pour leur mandat de maire ou de conseiller général qu'ils n'auront jamais !
    Voila l’état , un peu brutal c’est vrai , de ce qu’on appelle actuellement “parti d’opposition” et qui deviendra peut-être demain “parti gouvernemental” . Car le renouvellement ne se fait que trop peu . le PS n’attire pas assez les jeunes . Beaucoup d'éléphants sont toujours là et des fédérations ont à leur tête beaucoup de ces politiciens professionnels qui occupent tous les postes . La bureaucratie et les usines à gaz organisationnelles tournent à plein régime , les idées et les réalisations beaucoup moins !

    Voila l’évolution comme je l’ai vécue , du bureau minable de la “bourse du travail” où les syndiqués se retrouvaient sur le pas de la porte ou le bistrot d’en face aux locaux flambants neufs et moquettés au style “design” dignes des patrons du CAC40 !
    La France a viré à droite toute sans qu’on le remarque gangrainée par un égoïsme forcené et l’appât du gain . parle t-on encore un tant soi peu de solidarité??. Certains candidats de gauche ont des discours qui ressemblent à ceux de Lecanuet et ceux de l’UMP à ceux de Tixier Vignancourt ! Les ouvriers qui votaient PC à 80% sont maintenant attirés par les sirènes de la Marine ! La sécurité , l’immigration , la gestion financière  les jeux vidéos et la viande hallal sont maintenant les préoccupations de discussions principales
    Le monde est chamboulé et comme on dit ici “une vache n’y retrouverait point son v'iau “!
    Je ne sais pas ce que seront devenus nos enfants dans 20 ou 30 ans , peut-être ne serons nous plus là pour le voir , mais au rythme où vont les choses je ne peux dire qu’une chose , j’ai peur pour l’avenir

     
    •  
  • DES PAROLES MAIS PAS D'ACTES

    427369_10150643565427394_147126052393_11585033_1915541958_n.jpg

    Pour les passionnés de la politique, la télévision nous gâte avec de nombreuses émissions, dont deux phares : Parole de candidat sur TF1, Des paroles et des actes sur France 2. Paroles, paroles ... la politique c'est d'abord parler. Je n'évoquerai pas les qualités respectives de ces deux rendez-vous mais plutôt leurs défauts, c'est plus intéressant. Un reproche commun : la durée, à mon sens beaucoup trop longue. Pour moi ça va, la politique c'est mon truc. Mais pour les simples curieux, les citoyens pas trop motivés ? Hier soir, Des paroles et des actes s'est étalé sur trois heures ! Je suppose qu'on décroche alors facilement quand on n'est pas très investi ...

     Des paroles et des actes consacre sa première heure à des questions très personnelles, psychologisantes qui ont rarement un sens politique. Mais c'est une concession à l'air du temps, un petit côté presque people. Il faut s'y faire.

    Mardi soir, c'était donc Nicolas Sarkozy tel qu'en lui-même la vie le change un peu, mais un peu seulement : il émet des regrets, se montre plus calme mais l'énergie, la crispation sont toujours là. En ce moment, rien ne marche pour lui, on a le sentiment que François Hollande retourne toute situation à son profit. Alors Sarkozy met le paquet, brûle ses dernières cartouches, va chercher dans ce qui a marché, les fondamentaux de la droite, pour tenter de s'en sortir.

    Peut-il encore gagner ? Chaque jour qui passe, le goulot se resserre. Mais les Français sont imprévisibles (et c'est très bien pour la démocratie) : ils ont tant aimé Sarkozy en 2007, tellement cru en lui, sont-ils arrivés maintenant à le haïr, à le rejeter ? Je ne sais pas, je suis dans la raison, pas dans la passion et c'est le défaut qui m'empêche de deviner comment vont réagir les autres, faute d'éprouver en politique amour ou haine.

  • TOUT POUR LES RICHES

    la-droite-c-est-des-75-milliards-d-euros-de-cadeaux-fiscaux-depuis-cinq-ans-170071.jpg

    Retrouvez le détailde ces cadeaux fiscaux

    Le paquet fiscal coûte en moyenne 10 milliards d’euros par an. Si on ajoute la réforme de l'ISF et du bouclier de 2011, on obtient le montant suivant:

    • Exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires : 4,1 milliards d’euros
    • Exonérations sur les droits de succession et donations : 2 milliards d’euros
    • Bouclier fiscal : 800 millions d’euros
    • Crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt immobilier : 1,5 milliards
    • Prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes : 0,2 md
    • Réforme de l’ISF : 1,8 milliards d’euros

    >> Pendant 4 ans et demi : 45 milliards d’euros

    • La suppression de la TVA dans la restauration coûte en moyenne 3 milliards d’euros par an, ce qui fait 9 milliards en 3 ans.
    • La suppression de la taxe professionnelle a coûté 12 milliards d’euros la première année, puis 6 milliards la seconde année et 3 milliards la troisième. Soit un total de 21 milliards d’euros

    >> Sur les cinq ans : 75 milliards d’euros

     

    Pour préparer le changement en 2012, on a besoin de vous !

    Que vous souhaitiez simplement être informé de nos initiatives, convaincre dans votre entourage ou bien participer à nos campagnes, abonnez-vous à notre newsletter : http://toushollande.fr/

  • SI FRANCOIS GAGNAIT

    Francoishollande2012.jpg

    Il n'est plus présomptueux de prévoir aujourd'hui une possible victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, même si un retournement de l'opinion n'est pas à exclure jusqu'au dernier jour. Ce choix d'un président socialiste, vingt-quatre ans après François Mitterrand, aura évidemment des conséquences politiques d'ampleur, au-delà d'un changement à la tête de l'Etat. A Antibes et en général dans les Alpes Maritimes, ce prévisible événement aura trois effets positifs à gauche :

    1- Très personnellement, la présence du ticket Cochart /Lacoste  deviendrait envisageable, dans la perspective d'une "vague rose" aux élections législatives de la 7ème circonscription des Alpes Maritimes  . L'ancrage socialiste local étant faible comme l'attestent les résultats des scrutins locaux ces dix dernières années, il n'y a qu'un élan national puissant qui laisse espérer une victoire de la gauche dans une ou deux  circonscriptions de ce département. Tout dépendra de la dynamique présidentielle, de la force de sa poussée. Rien ne sera en tout cas automatique mais tout redeviendra possible.

    2- Plus durablement, un gouvernement de gauche influera sur les mentalités, les comportements politiques. J'ai pu le vivre  à l'époque de Lionel Jospin, de 1997 à 2002. Les militants doivent alors assumer des réformes, défendre des choix, répondre aux critiques, bref sortir de la culture d'opposition. L'état d'esprit n'est plus le même que celui de simple contestation à l'égard de Nicolas Sarkozy et Jean Léonetti . Dans ces circonstances, la ligne radicale tient plus difficilement, n'est pas dans son élément naturel alors que la ligne réformiste retrouve un espace, une fonction.

    3- Avec la victoire de François Hollande, nos partenaires antibois de gauche seront mis au pied du mur. Ils n'auront plus affaire à un parti socialiste  force d'opposition, une section décentrée mais un parti de gouvernement .

    Je vois en politique, peut-être aussi dans la vie en général, deux formes de pédagogie : la pédagogie par l'échec, où l'on comprend dans la douleur les fautes commises, à la façon de la cruelle défaite socialiste  aux dernières élections municipales d'Antibes . Ou bien la pédagogie par la réussite, qui démontre à quelles conditions une victoire est possible, qui fait ouvrir les yeux sur la réalité d'une situation (je pense aux résultats des primaires, où François Hollande a devancé Martine Aubry sur la ville) : si François Hollande gagnait, c'est toute la gauche antiboise qui s'en porterait mieux, renouant alors avec le réalisme et l'espoir.

  • VU DANS NICE MATIN

    nice_matin_03042012_009.jpg

  • ENCORE 61 JOURS A TENIR

    75 % CELA NE TUERA PAS LA FOOT

    1816176_photo-1326830016947-1-0_640x280.jpg

    Claude Onesta ne mâche pas ses mots. Le sélectionneur de l'équipe de France de handball estime que la proposition de François Hollande de taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d'euros par an ne changera pas le visage du football français.                                  

     Christophe Jallet, le défenseur du PSG, ou Michel Seydoux, président de Lille, avaient exprimé leur désaccord.

    «Cela ne tuera pas le foot», leur répond Claude Onesta dans Libération de samedi, estimant que «cela fait des années que les clubs ne sont plus compétitifs en Ligue des Champions» et que «si le milieu de terrain du PSG Javier Pastore s'en va jouer ailleurs, on ne va pas en mourir non plus». L'entraîneur de l'équipe de France de handball s'interroge: «Les revenus baissent, le chômage grimpe, les gens galèrent pour se nourrir, se loger décemment, se soigner. Et on préserverait les plus riches ? Les joueurs de foot ne seraient pas touchés ?»

    «Qu'ils s'en aillent»

    Concernant l'exil des talents, un des arguments des opposants à cette proposition, il n'y croit pas. «La star gagnera la même chose quel que soit le taux d'imposition (...) On ne peut pas faire sans elle. Et une star négocie en net. Le salaire brut, cela regarde le club. Qui ajustera sa politique salariale au détriment des joueurs moyens: ce sont eux qui seraient impactés. Disons qu'un mec à 100 000 euros par mois n'en gagnerait plus que 80 000. Là aussi, j'ai du mal à voir où est le scandale.»

    Et ceux qui partent, comme les joueurs de tennis ? «On ne reste pas dans un pays parce qu'il vous permet de protéger le trésor mais parce qu'on y a des amis, qu'on partage des valeurs avec ceux qui y habitent. Donc, qu'ils s'en aillent», lance Claude Onesta. 

                             

     

  • ENCORE 62 JOURS A TENIR

    OUI IL FAUDRA CHANGER CERTAINS HAUTS FONCTIONNAIRES

    3188188.jpg

    Nicolas Sarkozy a dérapé contre François Hollande, jeudi après-midi, en parlant “d’épuration de tous les fonctionnaires, de tous les magistrats qui ne penseraient pas” comme lui.

    L’accusation était grossière à cause du terme employé, “épuration”. Tout le monde l’a relevé. A l’UMP, on en a eu la gueule de bois toute la journée de vendredi. Nicolas Sarkozy ferait mieux de souvenir de ces propres actes. Un ouvrage titré “Sarko m’a tueR” relatait le sort de 27 personnes professionnellement brisées par le Monarque depuis 2002.

    Mais sur le fond, est-il anormal de remplacer celles et ceux des hauts-fonctionnaires qui n’acceptent pas une nouvelle politique ?

    Deux écoles s’affrontent et je suis partagé.

    J’ai critiqué chroniqué et critiqué, 5 années durant, le remplacement souvent brutal de hauts-fonctionnaires “visibles”, comme ces magistrats virés par Rachida Dati, ces préfets virés illico-presto par Sarkozy, ses nominations en tous genres au coeur de l’appareil d’Etat, en particulier dans la police, le renseignement ou la justice.

    Aux Etats-Unis, c’est une pratique bien établie que de changer des milliers de responsables de l’administration fédérale dès qu’un président change.

    En fait, ce n’est pas tant le remplacement en soi qui pose question. La vraie question est de savoir par qui on remplace celui qu’on déplace.

    Enfin, il convient de bien distinguer de ces mouvements la question du pantouflage dans le privé (autre scandale de Sarkofrance) ou la nomination des patrons de l’audiovisuel public par l’exécutif lui-même.