JE LES AI TOUTEES COLLEES
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JE LES AI TOUTEES COLLEES
+47% : selon un pré-rapport de la Cour des comptes publié le 13 avril, l'éducation n'est plus nationale. L'étude montre, pour la première fois, l'injustice de la répartition des moyens d'enseignement sur le territoire. Ainsi, par exemple, l'État a dépensé 47% de plus pour former un élève parisien que pour former un banlieusard de Créteil. Le ministère octroie les postes d'enseignants aux académies ni vraiment en fonction du nombre d'élèves, ni en fonction de leur milieu social, ni en fonction des résultats aux évaluations, s'étonnent les magistrats. Le rapport révèle, notamment, qu'en Seine-Saint-Denis, seuls 0,9% des moins de 3 ans ont une place à l'école contre 13,4% en moyenne nationale (jusqu'à 49% en Lozère). Retrouvez les propositions de François Hollande sur l'éducation en cliquant ici.
Il a osé dire
"Il n’y aura pas de surprises, il n'y aura pas d’augmentation d’impôts après les élections".
Nicolas Sarkozy, le 11 avril sur Europe 1. En réalité, le programme du candidat sortant dément cette affirmation : en page 11, il est indiqué que les prélèvements obligatoires passeraient de 44,6% fin 2012 à 45,6% en 2017 après un pic à 45,8% fin 2016. Soit une hausse de +1,2 points. Cette hausse de la fiscalité touchera l'ensemble des Français, avec notamment la suppression de la prime pour l'emploi et l'augmentation de la TVA. Cette dernière se traduira par une perte de pouvoir d'achat de 13 milliards d'euros pour les Français. À l'inverse, François Hollande s'est engagé à faire une grande réforme fiscale pour rétablir justice et équité dans l'impôt.
Le Changement c'est Maintenant
"C'est son propre affolement que le candidat sortant voudrait communiquer aux marchés (...) Évoquer un risque de spéculation c'est finalement l'encourager. Le peuple français fera souverainement son choix. Et ce n'est pas une menace, d'ailleurs largement virtuelle, qui le fera hésiter ou reculer (...) J'ai moi-même été clair dans mes engagements de retour à l'équilibre des finances publiques en 2017. Nicolas Sarkozy prétend aller plus vite en promettant cet équilibre en 2016. Mais quelle est sa crédibilité ? Je n'oublie pas (...) qu'au terme de son quinquennat, la dette publique a augmenté de 600 milliards d'euros et que la France a perdu son triple A".
François Hollande, dans une interview accordée au journal Les Échos et publiée le 13 avril.
Sketch diplomatique: une man œuvre médiocre
Communiqué de presse de Bruno Le Roux, porte-parole de François Hollande.
En état de panique, la droite française ne sait plus quoi inventer pour redonner un peu de lustre à son candidat à bout de souffle.
Sa dernière invention est donc une vidéo innocemment transmise à France Télévisions, au cours de laquelle le spectateur se trouve invité à une visioconférence rassemblant Barack Obama et Nicolas Sarkozy.
Pour préserver la confiance et la qualité des travaux diplomatiques, la tradition veut que les échanges réguliers entre chefs d’Etat demeurent confidentiels. Au mépris des intérêts de la France, ces échanges sont exhibés sur la place publique.
Les dernières secondes de la vidéo qui montrent des membres du cabinet feignant de mettre à la porte le caméraman indélicat rendent un peu plus grotesque la manœuvre. Cette nouvelle transgression est l’œuvre désespérée d’un pouvoir à la dérive qui, une fois de plus, fait passer ses intérêts avant ceux de la France pour tenter de recrédibiliser un candidat à la peine.
Les images volées affaiblissent la crédibilité de la France à l’égard de l’administration américaine et de tous nos partenaires étrangers, mais l’UMP s’en moque éperdument. Elle préfère continuer à user de ficelles dignes des "pieds nickelés".
Politique du logement : un nouvel échec de N. Sarkozy confirmé par l'INSEECommuniqué de presse de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande.
L’INSEE a publié ce matin l’indice de référence des loyers, qui connaît sa plus forte hausse depuis 3 ans. Les loyers pâtissent des échecs successifs de Nicolas Sarkozy à relancer l’offre de logements, notamment de logements sociaux. Ces chiffres tombent à point nommé pour rappeler le dernier zigzag du président Sarkozy et pour souligner la cohérence de François Hollande. Le 29 janvier dernier, lors d’un entretien télévisé face à des millions de Français, Nicolas Sarkozy avait qualifié de retour à « l’Union Soviétique » la proposition de François Hollande d’encadrement des loyers à la relocation là où ils ont excessivement augmenté. Dans un entretien à Femme Actuelle, il se rallie aux propositions de bon sens de François Hollande en faveur de l'encadrement des loyers. Un ralliement bien tardif qui confirme l'échec de sa politique en la matière, avec une augmentation de 47% des loyers à la relocation ces dix dernières années. Désormais 3,7 millions de Français sont en situation de mal-logement, 8 millions sont dans une extrême précarité et le coût du logement représente un quart des revenus des ménages.
Plutôt que de perdre son temps dans des polémiques sur le halal ou la surveillance d’internet, François Hollande est le seul candidat à avoir proposé des mesures concrètes pour stopper la flambée des loyers et à avoir fixé un cap pour relancer la construction de logements en France. 2 500 000 logements neufs seront construits lors du prochain quinquennat, soit 300 000 logements de plus que lors du dernier quinquennat, les terrains publics seront mis à disposition des communes s'engageant à construire des logements sociaux dans les cinq années, et les loyers pourront être encadrés lors de la première location ou à la relocation, lorsque les prix sont excessifs.
15 avril – A partir de 12h grand rassemblement à Vincennes autour de la candidature de François Hollande. Retrouvez toutes les informations en cliquant ici.
COMMUNIQUE DE PRESSE
12 avril 2012
SF12M 30
Election présidentielle 2012 : 8 candidats sur 10 s’engagent pour les droits humains
Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy n’apportent aucune réponse
A dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, Amnesty International France (AIF) dresse un bilan des engagements en faveur des droits humains des candidats. A l’exception de Marine Le Pen et de Nicolas Sarkozy, tous ont réagi aux dix recommandations de l’association.
« L’absence de réponse de Madame Le Pen et de Monsieur Sarkozy est alarmante sur l’intérêt qu’ils portent à la défense de la dignité humaine en France », déclare Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France. « Les candidats à une élection présidentielle doivent défendre les droits humains et traduire leur volonté par un engagement écrit ».
En amont du premier tour, AIF a adressé à chaque candidat un appel pour qu’il s’engage à mettre en œuvre, une fois élu, des actions concrètes en faveur de la défense et du respect des droits humains.
A ce jour, huit candidats ont répondu à l’appel :
- Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou se sont engagés de manière claire sur les dix propositions* ; Nicolas Dupont-Aignan ne s’est engagé que sur cinq d’entre elles ;
- Nathalie Arthaud, François Bayrou et François Hollande ont répondu sous forme de courrier et ont argumenté leurs positions et leurs engagements sur les dix propositions ;
- Jacques Cheminades’est excusé de ne pouvoir répondre et a envoyé son programme pour y trouver ses réponses concernant cinq des recommandations ;
- Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy n’ont pas répondu malgré de nombreuses relances. Nous ne pouvons donc considérer qu’ils s’engagent sur des enjeux essentiels pour AIF.
« Une volonté politique forte est indispensable pour faire progresser des questions aussi importantes que le droit d’asile, la protection des femmes contre les violences, le contrôle du commerce des armes, y compris en France », ajoute Geneviève Garrigos.
« Les droits humains sont un combat permanent. Seul le respect des droits fondamentaux peut garantir l’égalité en droit, la justice et la sécurité pour tous. Amnesty International ne donne pas de consigne de vote pour les élections mais tient à éclairer les électeurs sur les engagements pris par les candidats sur ces enjeux clés ».
Amnesty International France mènera une campagne de sensibilisation au niveau local appelant également les candidats aux élections législatives à s’engager, comme les candidats de leur parti, sur les dix propositions. L’association restera vigilante au respect de l’engagement des élus sur les défis en matière de droits humains.
Compléments d’information
*Un récapitulatif des réponses et l’intégralité des courriers est accessible dès demain matin sur www.amnesty.fr/elections2012
Pour retrouver les 10 engagements adressés aux candidats à l’élection présidentielle : www.amnesty.fr/10engagements
Ces recommandations font suite à la publication du « Manifeste pour les droits humains », publié en janvier 2011 et qui dressait un état des lieux dans six domaines suivis par Amnesty International France.
Amnesty International France a lancé en 2012 deux campagnes majeures : pour la défense du droit d’asile et en faveur d’un traité sur le contrôle du commerce des armes.
Amnesty International France
Service presse - Aurélie Chatelard / Laure Delattre / Marilyne Griffon 01 53 38 65 77 - 65 41 / 06 76 94 37 05
Créée en 1961, Amnesty International est un mouvement mondial et indépendant plus de 3 millions de personnes qui œuvrent pour le respect, la défense et la promotion de tous les droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Amnesty International a reçu le Prix Nobel de la paix en 1977. Amnesty International France (AIF) a été créée en 1971. Son financement repose sur la générosité du public (plus de 200 000 donateurs), sur les ventes de produits de soutien et les cotisations de ses membres (près de 20 000). AIF est agréée par le Comité de la charte du don en confiance.
www.amnesty.fr - www.amnesty.fr/RSS/Communiques - twitter.com/amnestyfrance
Un véritable coup d'Etat financier va se jouer en France à partir du 16 avril. En effet, le président Nicolas Sarkozy via l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) vont permettre d'ouvrir sur l'Eurex, le marché des dérivés, un contrat à terme sur les emprunts d'Etat français, l'autorisation des ventes à découverts.
Ce mécanisme purement spéculatif appelé en anglais «short selling» ou «shorting» consiste à vendre un titre dont on anticipe la baisse. Le vendeur s'engage à fournir à un certain prix à une certaine date, en faisant le pari que le titre va baisser entre temps … Et oui mes amis, l'AMF a mis fin à l'interdiction des ventes à découvert sur les titres émis par 10 grandes banques et sociétés d'assurance côtés sur le marché parisien ( AXA, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole … ). Que cela veut-il bien dire ?
Cette pratique est parfaitement légale mais peu encadrée et risquée. En effet, les actions les plus fragiles deviennent particulièrement vulnérables ainsi que les places financières. En plus simple: les spéculateurs du monde entier pourront vendre simplement de la dette française et ce à coût bas avec un effet de levier de 20 pour les bons du trésor. Oui, avec 50 000 euros investit en cash, il sera possible de vendre à découvert 1 million d'euros d'emprunts d'Etat français en bons du trèsor … Depuis la disparition du MATIF (Marché à terme des Instruments Financiers), il y a 13 ans, il n'était plus aussi facile de spéculer contre la France.
Ce n'est pas tout mes amis … La vente à découvert peut être également un emprunt. En effet, l'acheteur emprunte un titre uniquement en échange de la promesse de le rendre un peu plus tard au moment de la liquidation. L'acheteur va pouvoir le vendre, avec pour objectif que le cours baisse et qu'il puisse alors le racheter moins cher avant de le rendreà son prêteur. Lorsque la vente a découvert est gagée sur un emprunt de titre, elle peut en outre être reportée.
La vente à découvert peut également s'effectuer"à nu". C'est à dire que l'acheteur n'emprunte rien et qu'il se contente de vendreà terme des titres qu'il ne possède pas. Il parie sur la baisse du cours de ce titre afin d'acheter à moins cher que ce qu'il a promis de vendre. Pratiquée massivement, cette technique provoque la baisse des cours que souhaitent les vendeurs.
Comble du cynisme calculateur, des ordinateurs peuvent en « trading automatique » jouer sur des écarts très courts dans le temps et ce à large échelle. Un programme informatique spécifique pour pratiquer la vente et le rachat très rapide de titres dès qu'il s'oriente à la baisse. A grande échelle, cela présente le risque d'amplifier les baisses en déformant les cours.
Ce mécanisme est très dangereux pour les Etats, les entreprises et les investisseurs. Le vendeur n'est pas obligé d'avoir l'argent pour ce qu'il compte vendre. Tout cela est rendu possible contre le paiement d'une CRD ( Commission de Règlement Différé). Cela permettra de ne payer que 5 à 20 jours plus tard à condition que les titres soient éligibles au SRD (Service du Règlement Différé) ce qui est le cas des grandes capitalisations boursières. Bien entendu, cela n'est pas réservé à Mr et Mme Toulemonde qui n'ont pas un centime de côté. Ils ont déjà bien du mal à ce que leur banque leur accorde un découvert autorisé ou se font refuser des chèques pour 20 euros ...
Les vendeurs à découverts sont accusés depuis de nombreuses années d'être à l'origine des crises financières majeures. L'Agence Reuters, Bear Sterns, Lehman Brothers ont accusé de nombreux entrepreneurs « manipulateurs » de répandre de fausses rumeurs après avoir vendu à découvert les actions de leurs entreprises avant que ces dernières ne fassent faillite ou ne soient reprise par un concurrent. Un tel parallèle peut également tout à fait se faire au niveau des Etats et plus particulièrement ici au niveau de la France avec tout ce qui va de son lot de rumeurs et de manipulations d'un niveau bien plus considérable que celui des entrepreneurs indélicats. Cela ne sera possible en fait qu'avec la complicité complémentaire de nombreux politiques, médias, analystes et grands comptes ...
Mr le président des français, Mr Nicolas Sarkozy mais que faites-vous à la France là? Qu'est-ce que ces basses manœuvres financières qui livrent tous les français, oui du dernier né, au vieillard qui se meurt à la vindicte financière? C'est cela votre amour de la France?
Autoriser cela à 6 jours du premier tour de l'élection présidentielle revient à organiser un attentat financier sur la France. C'est vraiment indigne d'un président et son gouvernement.
Honte à vous et ceux qui comptent profiter de cela pour mieux asservir le peuple français. Médias faites votre travail.
A la vue de ce qu'il se passe en Grèce, en Espagne, en France et partout ailleurs dans le monde, il se pose la question de la nécessité absolue de la création d'un Tribunal International des Crimes et Génocides Financiers et Economiques. Oui, il faut pouvoir réprimer toutes ces exactions comptables et financières qui sont réalisées en toute impunité en un simple clic et un éventuel coup de téléphone par les traders et autres larbins technologiques de nos politiques et banskters. Leurs implications ont directement des répercussions sur la vie de tous les jours de millions de personnes. La mascarade de la crise doit être mise à jour.
Diffusez cette information mes amis car le 16 avril 2012, c'est presque demain. L'AMF peut interdire cela. Le temps presse mes amis …
Non, la finance ne gagnera pas, nous n'y sommes pas asservis. Français de droite, de gauche, tous ensemble contre ce pillage, cette "chronique d'une mort annoncée" ...
AAA, on vous rigole au nez, vous nous faites plus peur, nous nous informons et organisons …
Révolution Citoyenne mes amis afin de mettre l'Humain d'Abord.
RESISTANCE !!!
PLUME CITOYENNE
http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2012/03/23/une-arme-fatale-contre-la-dette-francaise/
PAS INTERESSANTE LA CAMPAGNE ?
Moi je l'aime cette présidentielle, je la suis passionnément, comme je le fais pour toutes les présidentielles depuis....... Son niveau ? Je n'en sais rien, la question est idiote, on ne juge pas une campagne comme on évalue un un objet. Ce que je constate, c'est que Hollande fait des propositions, que Sarkozy n'en faitpas , que Mélenchon réussit une percée intéressante, que la chute des petits candidats nous apprend quelque chose, que le maintien de la détestable Le Pen nous en apprend une autre, que Bayrou continue à creuser son trou, que tout ça est un grand moment de démocratie. Les intellectuels devraient avec le courage et l'intelligence de le reconnaître, au lieu de geindre médiocrement.
Quant aux citoyens qui s'évertuent à trouver la campagne inintéressante, qu'ils se demandent plutôt si ce ne sont pas eux qui n'ont pas la force de s'y intéresser. Nous vivons dans un monde où la faute vient toujours des autres, généralement des politiques. Et le citoyen dans tout ça ? Blanc comme neige ? Lavé de tout soupçon ? Que non ! A l'heure où les sondages annoncent un taux record et historique d'abstentions, les intellos devraient prendre conscience de leurs responsabilités. Ils sont porteurs d'une parole publique qui est écoutée. S'ils se mettent à dénigrer la politique, c'est la République qui est touchée. Moi qui ne me suis jamais reconnu dans ce monde des intellectuels , je dis à tous qu'il faut s'intéresser à cette campagne parce qu'elle est intéressante, qu'il faudra bien sûr aller voter, massivement , mais aller vote , pour qui vous voudrez, mais plutot pour François Hollande . Ne faites pas comme ces intellos qui donnent le mauvais exemple.
CE QU'IL NOUS CACHE
Enfin, les Français vont savoir. Le Président sortant va faire connaître son programme. Il est vrai qu’après avoir battu le record absolu de l’endettement public avec un taux de 85,8 % de dette par rapport au PIB contre 82,3 % un an plus tôt, difficile de dissimuler à un bilan marqué par 7,8 % d’augmentation des impôts. Enfin, alors que la France et l’Allemagne étaient en 2005 sur un même pied d’égalité, aujourd’hui, le Gouvernement accuse un déficit de 5,2 % de son PIB contre 1% à son voisin.
Bref, contrairement à 2007, le Président ne peut échapper à un droit d’inventaire qui plombe (déjà) le programme du candidat évalué à 115 milliards dont 75 milliards d’euros correspondant à une troisième cure d’austérité, donc à de nouvelles fermetures de classes, de services hospitaliers, de remise en cause des contrats de travail, de baisse des moyens alloués à la politique de l’emploi, à la justice et à la police, et à une diminution des crédits d’investissement affectés aux collectivités locales.
De plus, même si le Président sortant les passe évidemment sous silence, 47 milliards de hausses d’impôts sont d’ores et déjà programmées : 32 milliards inscrits dans les mesures votées et 15 dissimulés, véritable coup de bambou fiscal programmé. Chacun aura donc compris pourquoi, contrairement aux engagements de François Hollande, le programme de l’UMP ait été difficile à sortir et pourquoi, aujourd’hui, il est en grande partie caché aux Français.
REIMS (Marne) Renard ou déménageur de surface, avaleur d’espaces ou fin dribbleur, longiligne ou râblé, tireur puissant ou en finesse, le buteur, dernier maillon scintillant de la chaîne collective,est un joueur à part, un personnage décalé.
À l’heure où le Stade de Reims 2012 se trouve dans l’ascenseur si longtemps attendu en direction du paradis de la Ligue 1, nous vous présentons ces extraordinaires finisseurs qui ont écrit les plus belles pages de la glorieuse histoire des Rouge et Blanc. De Perpère à Fauré en passant par les « monstrueux » Kopa, Fontaine, Piantoni, Vincent et Bianchi, voici un condensé de plus de 80 ans d’histoire de ceux qui avaient pour seul plaisir de faire trembler les filets adverses.
Lucien PERPÈRE (1931-1943, DH Nord-Est, D2, championnat de guerre). Joueur-journaliste (il était correspondant à l’Éclaireur de l’Est, ancêtre de l’Union), Lucien Perpère est le premier grand buteur de l’histoire du Stade de Reims. Champion de France amateur en 1935, il le sera à nouveau en 1942. Même si aucun titre des championnats dits « de guerre » ne sera jamais officiellement décerné par la Fédération Française.… Et aussi : Fauchart (1931-1938, 45 buts), Garabedian (1933-1935, DH puis 1939-1940, championnat de guerre, 37 buts), Kalmar (1937-1938, 27 buts), Chloupek (1938-1939, 19 buts), Albert Batteux (1937-1939, D2, puis 1942-1952, championnat de guerre, D1, 52 buts).
Pierre SINIBALDI (1944-1953, D1). Premier Stadiste sélectionné en équipe de France A (contre l’Angleterre en 1947), cet attaquant de haute stature était un formidable joueur de tête. Alimenté par de vrais ailiers (Flamion, Meano, Bini…), le Corse inscrit plus de 20 buts en moyenne entre 1944 et 1950.
Pierre FLAMION (1943-1950, D1). En compagnie de Roger Marche, il forme un côté gauche issu du club de Mohon. Seulement, si Marche mérite son surnom de « Sanglier des Ardennes » par sa détermination infaillible et son goût du duel, Flamion se singularise par des qualités techniques, une vivacité et une clairvoyance qui en feront assez rapidement un international.
Abraham APPEL (1949-1954, D1). Après six mois d’adaptation, ce Hollandais au style fruste conquiert Delaune. La force du grand « Bram », c’est d’aller droit au but. Il connaîtra, en tant que buteur, ses années les plus prolifiques à partir de l’arrivée de Raymond Kopa.
Francis MEANO (1949-1953, D1). Arrivé d’Aix-en-Provence, il explose dès son arrivée en Champagne. International trois mois seulement après ses débuts en D1, il mettra du temps à digérer cette gloire subite. Petit format, pur gaucher, il réalise sa saison la plus complète à l’occasion de la conquête du titre 1952-1953. Il est même le grand artisan de la victoire en Coupe Latine au Portugal (contre Valence et le Milan AC). Quelques jours avant de disparaître dans un accident de la route mortel entre Witry-lès-Reims et Isles-sur-Suippe…
Raymond KOPA (1951-1967, D1, D2). Le plus illustre footballeur qu’ait connu le Stade de Reims était-il un pur attaquant ? Plutôt un chef d’orchestre, un préparateur de buts. Mais à l’occasion, il savait lui aussi se muer en réalisateur (13 buts en 1952-1953, 11 en 1953-1954). D’autant qu’Albert Batteux, conscient de ses qualités de dribbleur efficace pour le collectif, l’utilise peu à peu à la pointe de son attaque au lieu de limiter son influence sur un côté. « Bébert » le menace même de le retirer de l’équipe s’il s’abstient d’utiliser cette arme. Il faut dire que ses crochets courts et ses changements de direction produisent un effet dévastateur en brisant les reins de l’équipe adverse. Cela lui vaudra malheureusement de devenir la cible privilégiée de quelques matraqueurs. Car neutraliser Kopa, c’est neutraliser Reims…
Léon GLOVACKI (1952-1957, 1960-1962, D1). Transféré de Troyes à Reims durant l’été 1952, Léon Glovacki va se trouver d’entrée de grandes affinités techniques avec Kopa. Donnant l’impression de ne jamais forcer grâce à une grande souplesse de geste et une technique accomplie, le sympathique Léon sera le premier à souffrir du départ de son alter ego vers l’Espagne en 1956. Mais Kopa, qui n’aura jamais oublié la subtilité technique et la qualité de passe en profondeur de son ami « Ch’ti », sera à l’origine de son retour en Champagne durant l’intersaison 1960-1961.
René BLIARD (1954-1959, D1). Né à Dizy, il fut l’un des rares Marnais à réaliser une grande carrière au Stade. Il succéda à Appel dans un style tout à fait différent. Sans rechercher le contact mais avec une grande adresse et beaucoup de lucidité dans la zone de vérité. Pressenti pour occuper le poste d’avant-centre pour la Coupe du monde 1958, une blessure le priva du voyage en Suède. C’est son coéquipier Just Fontaine qui en fut le grand bénéficiaire.
Just FONTAINE (1957-1962, D1). Jusqu’où serait allé Justo si un tacle sauvage du Sochalien Sekou n’avait pas brisé sa carrière (fracture tibia-péroné) en mars 1960 ? Arrivé en 1956, en provenance de Nice, il inscrit 30 buts lors de sa première saison en rouge et blanc. Il fera encore mieux la suivante (34, meilleur total d’un buteur rémois en championnat de D1 ; performance égalée par Bianchi en 1975-1976). Sa campagne de Suède et son titre de meilleur buteur sur un tournoi mondial (13 buts) lui octroient une reconnaissance internationale.
Jean VINCENT (1956-1964, D1). Les dirigeants rémois profitent de la chute de Lille en D2 à l’issue de la saison 1955-1956 ainsi que de la manne financière rapportée par le transfert de Kopa au Real Madrid pour engager un international déjà consacré : Jean Vincent. Perdant de sa vitesse de course au fil des ans, Vincent abandonnera son poste d’ailier gauche pour terminer en milieu de terrain. Son intelligence, ses dribbles et un tir sec lui valant d’être retenu à 46 reprises en équipe de France.
Roger PIANTONI (1957-1964, D1). Roger Piantoni, c’est un surnom « bout d’chou » et un talent, l’un des plus purs qu’ait connu la France. Le meilleur pied gauche de l’histoire du foot hexagonal, sans l’ombre d’un doute. Vif, bien planté au sol, rapide, il prend la succession de Kopa dans l’expression d’un style de jeu « à la rémoise ».… Et aussi : Petitfils (1940-1951, championnat de guerre, D1, 66 buts), Szego (1941-1945, championnat de guerre, 20 buts), Vastag (1943-1944, championnat de guerre, 20 buts), Bini (1947-1950, D1), Templin (1950-1956, D1, 32 buts).
Hassan AKESBI (1961-1963 puis 1964-1965, D1 et D2). Né au Maroc, Akesbi aura réalisé l’essentiel de sa carrière du côté de Nîmes où ses qualités de vitesse en font un redoutable finisseur. Il prend la succession de Fontaine au sein d’un groupe vieillissant pour gagner enfin le titre manquant à son palmarès (championnat 1961-1962).
Jean-Claude BLANCHARD (1965-1968, D2, D1, puis 1970 1972, D1). Vitesse de course et puissante frappe de balle sont ses atouts. Il inscrit 31 buts durant la saison 1967-1968 (meilleur total stadiste en D2). Après un passage à Bastia, il revient au moment où le club retrouve la D1 mais sans parvenir à s’imposer.
Louis BOURGEOIS (1964-1969, D2, D1). Encore un Nordiste à la pointe de l’attaque rémoise. Grand et puissant, Bourgeois arriva en 1964. En 1966, il participa activement à la montée en D1 mais ce fut un passage éclair. Sa quinzaine de buts par saison ne suffirent pas à ramener le Stade au plus haut niveau national.
Alain RICHARD (1967-1976, D2, D1). Ailier droit de formation, Richard a été un brillant inconstant, il fut le dernier Stadiste (après Jodar) convoqué en équipe de France au début de l’ère Hidalgo mais sans jamais décrocher une cape.
Delio ONNIS (1971-1973, D1). Arrivé au Stade en septembre 1971, il marqua lors de son premier match, à Nantes. Onnis se singularisa d’entrée par cet opportunisme et ce sens du but qui en firent le meilleur « renard de surface » de l’histoire du championnat de France (299 buts). Pas très rapide, pas réputé pour posséder une technique largement au-dessus de la moyenne, il pouvait passer inaperçu pendant 89 minutes. À la 90e, il surgissait pour marquer. Les supporters rémois se montrèrent tout de même inquiets quand les dirigeants exprimèrent leur volonté de libérer l’Italo-Argentin qui venait d’inscrire 39 buts en une saison et demie…
Carlos BIANCHI (1973-1977, D1). Le successeur d’Onnis fut Bianchi. Cet international argentin qui avait affronté l’équipe de France en 1971 était l’icône de son club, Velez Sarsfield. Convoité, entre autres, par l’Atletico Madrid, c’est pourtant au Stade qu’El Goleador atterrit grâce au sens de la négociation de Robert Marion. Reims n’allait jamais regretter la venue de cet immense buteur, capable de réaliser un sextuplé contre le PSG en août 1974 (victoire 6-1) et de cumuler 107 buts en 4 ans, en dépit d’une grave blessure à la jambe occasionnée par le Barcelonais Gallego lors d’un match amical à Paris en octobre 1974. Rusé comme un renard, ses réalisations du… poing sont restés en travers de la gorge de quelques défenseurs adverses. Son incroyable « come-back » dans la Cité des Sacres durant l’été 1984 fera long feu : si Delaune ne retrouva pas le buteur, il découvrit un entraîneur hors normes.
Santiago SANTAMARIA (1974-1979, D1). Reims, en pleine « argentinisation » depuis l’arrivée de César Laraignée en 1972, continue d’exploiter ce filon doré en faisant venir Santiago Santamaria en fin d’été 1974. Son surnom, « El Cucurucho » (le pain de glace) annonce en fait qu’il demeurera tout aussi insaisissable pour ses partenaires que pour ses adversaires.
… Et aussi : Gaidoz (1964-1967, D2, D1, 22 buts), Grochulski (1965-1966, D2, 17 buts), Kuzowski (1969-1971, D2, D1, 19 buts), Bernard Lech (1971-1975, D1, 24 buts), Galic (1970-1972, D1, 17 buts), Vergnes (1975-1976, D1, 11 buts), Costes (1977-1978, D1, 13 buts), Polaniok (1977-1980, D1, D2, 21 buts).
Jean-Pierre BERTOLINO (1978-1987, D1, D2, puis 1993-1995, DH, Nationale 3). Pas le plus rapide des ailiers droits, il compensait par sa puissance et son coup de rein. Son adresse face au but et sa facilité à prendre les espaces en firent un buteur redouté en D2. Pur Rémois, « Berto » revint en fin de carrière, en compagnie d’Abreu et des frères Giannetta (Tony et Rosario), donner un coup de main à son club, au plus bas en Division d’Honneur. Son dernier but, inscrit lors d’un match retour de barrage, fut insuffisant pour accrocher la montée en Nationale 2.
François CALDERARO (1983-1990, D2). Autre Rémois pur jus, c’est finalement avec Metz puis le Paris SG qu’il vivra quelques beaux jours en D1. « Caldé » est un attaquant de surface. Il possède le flair du buteur. Carlos Bianchi, son entraîneur entre 1985 et 1988, n’est pas le dernier à lui enseigner les petits trucs qui font la différence.
Ivo BASAY (1987-1990, D2). Basay, c’est l’eau et le feu. Capable de rendre fou ses adversaires par ses dribbles et sa technique sud-américaine, il peut aussi disjoncter sans prévenir. Devenu chouchou de Delaune qu’il enthousiasme par la fantaisie de sa palette technique, il ne connaîtra jamais la D1 alors que son talent le méritait. En contact avec le Marseille de Tapie en 1989, le petit Chilien (le second à porter les couleurs du Stade après Fernando Riera en… 1951) sera victime du « refus » d’un certain JPP.
Joël GERMAIN (1996-1998, CFA2). Quand il s’engage en fin d’année 1996, Reims fait du surplace en Nationale 3 (qui devient CFA2) depuis deux longues années. Le retard accumulé depuis le début de saison 1996-1997 ne sera pas comblé mais Germain apporte ce qu’il manquait devant : un physique de déménageur et un jeu de tête dévastateur. Transfigurée, l’attaque stadiste inscrira 136 buts au cours de ses 43 participations en championnat (avec une seule défaite à la clé).
… Et aussi : Tlemçani (1979-1982, D2, 30 buts), Charbonnier (1979-1984, 35 buts, D2), Kiefer (1982-1984, D2, 21 buts), François (1987-1991, D2, D3, puis 2000-2004, National, D2, 33 buts), Tholot (1990-1991, 14 buts), Varela-Martins (1996-1999, CFA2, 31 buts), Jacquesson (1999-2000, National, 18 buts).
Cédric LIABEUF (2001-2003, National, D2, 20 buts). Petit ailier (gauche) de poche, Liabeuf est découvert à Romorantin où il forme un duo explosif avec Bertrand Tchami. Son adaptation à Reims est rapide et ses centres et ses services régalent vite ses partenaires. Le retour dans ce qui est désormais la Ligue 2 est au bout. Malheureusement, le club ne connaît pas la même réussite. Ce qui n’empêche pas Cédric de réaliser une saison pleine au plan personnel avec 12 buts.
Amara DIANÉ (2003-2005, National, L2, 27 buts).
Sébastien HEITZMANN (2001-2002, National, puis 2005-2006, L2, 18 buts).
Cédric FAURÉ (2006-2009, L2, puis retour en 2010, National, L2).
Et aussi : DOSSEVI (2003-2005, National, L2, 13 buts), FÉRET (2005-2008, 17 buts), KERMORGANT (2007-2009, 13 buts), TOUDIC (2010-2011, L2, 16 buts), GHILAS (2011-2012, L2).
Gérard KANCEL (avec Hervé Musset)