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Actualité - Page 11

  • VU SUR LE BLOG DE BERNARD DEVERT

     

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    Aux importantes mutations sociétales qui ne sont pas sans créer de l’inquiétude pour les personnes fragilisés, s’ajoutent les crises financières et économiques et, plus grave encore, une dévalorisation de la vérité pour être relativisée quand elle n’est pas bafouée.

    Qu’est-ce-que la vérité ? Réduite à un concept elle est facilement contournée, sauf si elle est entendue pour ce qu’elle est, la condition d’entrer dans des relations justes. Certes, d’aucuns considèrent qu’elle est pour un autre monde. Paul Eluard ne nous rappelle-t-il pas que s’il est un autre monde, il est dans celui-ci.

    La vérité se trouve moins qu’elle ne s’éprouve pour échapper à toute idée de possession. Source d’une création, elle ne se découvre qu’en s’éloignant de la démesure pour se laisser toucher par le fragile. Alors seulement, elle se propose à l’histoire de chacun.

    Le premier résultat des élections municipales de ce dimanche souligne une lassitude, quand ce n’est pas un écœurement des successives politiques qui ont laissé s’installer un abîme au point d’avoir oublié l’urgente nécessité de faire société.

    Les ruptures de la cohésion sociale ont suscité une sanction à commencer par celle d’une aggravation de la désaffection des urnes. Quelle attention a été portée à cette vérité objective que près de 15 millions des citoyens sont obligés de compter les quelques euros qui leur restent à la fin du mois. Quelle vigilance a été témoignée à ceux dont le reste pour vivre ne permet plus de se maintenir dans un logement social. Des territoires se sont senti abandonnés, exclus, notamment par un chômage massif des jeunes.

    Cette abstention ne serait-elle pas signe de la désillusion.

    Sans doute, l’endettement du Pays – qui est une faute collective, un mensonge largement partagé pour avoir joué la facilité en remettant à plus tard ses engagements – réduit les marges de manœuvre. La maturité des citoyens est plus forte qu’on ne le pense, mais pour ne pas l’avoir comprise, fut oubliée une parole claire suscitant un avenir. L’espoir déserte quand le mépris ou l’indifférence l’emporte sur le respect de la dignité qui est au cœur même de l’exigence de vérité.

    Dans ce contexte de crise les orientations partisanes furent plus fortes que la recherche d’un modus operandi pour endiguer la précarité et la pauvreté.

    La vérité ne s’inscrit que dans un discernement qui nécessite de regarder les faits tels qu’ils sont et non pas tels que nous voudrions qu’ils soient. Les lambris du pouvoir occultent la visibilité des fractures.

    Si le politique a pour mission de privilégier le bien commun en mettant à leur place des intérêts particuliers, il lui faut du courage, de l’audace et une exemplarité pour trouver une majorité consentant à accepter de quitter ce qui est injuste, pour s’ouvrir à de nouveaux horizons.

    La politique est une diaconie ; elle est vécue, soyons justes, par de nombreux élus mais les « affaires » ont saccagé la confiance jusqu’à faire naître cette formule délétère répétée à l’envi : ‘tous les mêmes’. Le vers est alors dans le fruit.

    Le cynisme d’une minorité a entraîné des déviances au point que la promesse, au cœur même de la confiance, est difficilement habitée ; comment pourrait-il en être autrement quand on sait que de l’aveu de quelques puissants, elle n’engagerait que ceux qui l’écoutent.

    L’auteur de la Pesanteur et la Grâce, Simone Weil, dit que ‘les biens le plus précieux ne doivent pas être cherchés mais attendus car l’homme ne peut les trouver par ses propres forces et s’il se met à leur recherche il trouvera à la place de faux biens : ils sont là, privilégiant un individualisme et un mépris du réel, laissant les plus faibles au bord d’un chemin.

    Quel bien peut sortir de ces élections mettant en exergue la montée d’une extrême droite au risque d’une mise à mal de la ‘fraternité’ pour jouer sur le registre de la peur et de la stigmatisation de l’autre, de celui qui est différent.

    Le livre de l’humanité souligne que la vérité rend libre pour nous éveiller au souffle des grands espaces.

    Notre malheur ne serait-il pas que ce souffle épuisé devienne un soupir jusqu’à mettre sur les lèvres des jugements tout faits, justifiant ce désir inavoué d’un individualisme destructeur de la relation.

    Souvenons-nous de Dostoïevski : si l’on propose, dit-il, de choisir entre le bonheur et la liberté, le drame c’est que beaucoup choisiront le bonheur’.

    L’heure est de retrouver un souffle aux fins de s’éloigner de ces replis identitaires et suicidaires qui se présentent précisément comme des ‘petits bonheurs’ sans avenir et sans joie.

    Tout commence par la mystique, disait Péguy, tout finit par la politique. Sans doute entendait-il cette approche politicienne qui précisément déserte la recherche d’une vérité qui se conçoit comme un appel à prendre un chemin de crête ; les risques de l’emprunter sont réels mais à le déserter ils sont certains.

    Va vers ton risque, à te regarder, ils s‘habitueront dit Paul Eluard.

    Bernard Devert
    Mars 2014

  • FUITES DANS LES RES....EAUX

    Opération Transparence : le palmarès des fuites dans les 101 préfectures de France


    Communiqué de presse, 20 mars 2014

    850 000 km de canalisations acheminent chaque jour l’eau potable à 65 millions de Français. Ce patrimoine public joue un rôle déterminant en termes de préservation de la ressource et de protection de la santé humaine, mais il souffre de nombreux dysfonctionnements. Les fuites sont nombreuses et, chaque année, 1,3 milliard de mètres cubes d’eau traités par les usines n’arrivent jamais au robinet. Soit 20 % des volumes perdus, mais payés par les consommateurs, même si c’est invisible sur les factures !

    Dans le cadre de leur Opération transparence commune sur l’eau, la fondation Danielle Mitterrand France Libertés et 60 millions de consommateurs publient le palmarès des fuites dans les grandes villes françaises. Ce classement a été établi à partir des données 2011 de la base statistique de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) et des rapports annuels locaux sur le prix et la qualité du service de l’eau, ainsi que des informations directement fournies par les collectivités.


    Deux préfectures sur trois n’atteignent pas l’objectif national

    Le bilan parle de lui-même. Parmi les 96 préfectures (sur 101) dont les données ont pu être récupérées :
    Deux préfectures sur trois n’atteignent pas l’objectif national fixé par la loi Grenelle II de 2010, visant à limiter le taux de fuites à 15 % de l’eau produite.
    Dans un quart des préfectures, le taux dépasse de fuites dépasse même les 25 %. C’est notamment le cas, en métropole, à Digne-les-Bains (54 %), Bar-le-Duc (48 %) ou Nîmes (37 %), Tulle ou Evreux (36 %), ainsi que, dans les DOM, à Basse-Terre (55 %), Saint-Denis-de-la-Réunion (46 %) ou Fort-de-France (41 %).
    Dans le haut du classement, on trouve 33 préfectures avec un taux variant de 4 % à 15 %. Deux villes se hissent sur la première marche du podium : Le Mans et Rennes (4 %), devant Blois (5%), Orléans et Moulins (7%).

    Plus on tarde, plus la facture sera lourde

    Pour rénover canalisations et branchements, encore faut-il connaître leur état,. Le décret n° 2012-97 du 27 janvier 2012 obligeait les services de l’eau à dresser un descriptif très détaillé de leur réseau avant le 31 décembre 2013. Or nombre d’entre eux sont en retard.

    À la veille des élections municipales et de la journée mondiale de l’eau, France Libertés et 60 millions de consommateurs s’inquiètent de l’état du réseau et de l’incapacité qu’ont de nombreuses collectivités à anticiper les travaux à venir. L’enjeu financier de la rénovation du réseau est colossal : il faudrait engager entre 1,5 et 2 milliards d’euros par an pour réaliser les travaux nécessaires partout en France, soit plus du double du rythme actuel. Et plus les élus attendent, plus la situation s’aggrave et plus grand est le risque de devoir agir dans l’urgence, endetter la collectivité et augmenter fortement la facture des usagers.
    Au-delà de l’aspect économique, une question sanitaire est aussi en jeu : le vieillissement des réseaux peut aussi menacer la qualité de l’eau potable, qu’il s’agisse d’anciens branchements en plomb ou de canalisations plus récentes en PVC, susceptibles de relarguer des composés plastiques dans l’eau du robinet.

    Pour une remise à plat de la politique de l’eau

    Des solutions existent pourtant, permettant de concilier les nécessaires travaux de remplacement et le maintien d’un prix abordable pour le consommateur. C’est le cas en Vendée, où la mutualisation des moyens, permet d’optimiser la gestion du réseau, sans surcoût pour l’utilisateur.

    À l’issue de la troisième année de leur Opération transparence commune sur l’eau, France Libertés et 60 millions de consommateurs plaident une nouvelle fois pour une remise à plat complète de la politique de l’eau. Sans vision à long terme, la situation pourrait devenir dramatique pour la pérennité du service public de l’eau en France.

    EN QUELQUES CHIFFRES

    > 850 000 km de canalisations assurent la distribution de l’eau potable (hors branchements).
    > 1/3 des grandes villes ont un taux de fuite supérieur à 25 %.
    > Durée de vie moyenne d’une canalisation : 75 ans.
    > 1,5 à 2 milliards d’investissements sont nécessaires pour renouveler le réseau ; de 0,7 à 0,8 milliard sont effectivement réalisés aujourd’hui.
    > Coût de remplacement d’un kilomètre de canalisation en ville : 400 000 à 800 000 €

  • ETERNEL RECOMMENCEMENT

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  • PENSEE DU JOUR

     

    Je ne me plains pas de la presse, soit que je me sois habitué, soit que je me sois résigné."


    François Mitterrand
     
  • HAIR C'EST ENCORE DEPENDRE

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    « C’est pour qui la banane ? C’est pour la guenon ! »... Peut-être un jour, quand ils auront grandi, les enfants qui ont crié cet infâme slogan au passage de Christiane Taubira à Angers le 25 octobre dernier liront le petit livre qu’il a inspiré à la Garde des Sceaux : « Paroles de liberté ».

    Peut-être ces enfants emmenés par leurs parents à un rassemblement de la Manif pour tous réaliseront-ils alors à quel point ils ont pu faire du mal, et surtout, à quel point ils s’inscrivaient dans un phénomène ancien qui empoisonne la vie des hommes : le racisme.

    On peut rêver...

    La « banane » d’Angers, le 25 octobre 2013

    Christiane Taubira ne passe pas 138 pages à parler de cet incident en particulier, ni même de la candidate du FN qui l’avait comparée à un singe, ni même encore à la une de Minute dans la même veine quelques jours plus tard.

    Tout au plus dit-elle de la « pauvre petite fille » que l’on voit joyeusement sautiller sur la vidéo d’Angers :

    « Que sera-t-elle préparée à comprendre du monde, et donc à comprendre d’elle-même, si des adultes, dont ses parents, parasitent encore longtemps l’innocence de son âge et y assèchent ces trésors de curiosité, de gourmandise pour l’autre, de goût pour l’inconnu qui, communément, l’habitent ? »

    « Haïr, c’est encore dépendre »

    La Garde des Sceaux inscrit plutôt cette série d’événements de l’automne dans son parcours personnel, et dans l’histoire plus vaste de la lutte contre le racisme. Elle en fait une arme de combat au lieu de s’en plaindre, plaçant en exergue une magnifique citation d’Aimé Césaire :

    « Haïr, c’est encore dépendre ».

    La native de Guyane a connu le racisme ordinaire à l’école, à l’université en métropole, dans la recherche d’appartements ou de petits boulots d’étudiante que seule la couleur de la peau distinguait des autres.

    Elle l’a reconnu lorsque, devenue femme politique, elle est reléguée au statut de « candidate des minorités » quand elle se présente à la Présidentielle de 2002, ou quand elle est invitée sur les plateaux de télévision en 2005, lors des émeutes de banlieue, « du seul fait de ma couleur », alors qu’elle n’a aucune expertise particulière.

    Elle l’a reconnu encore dans le célèbre discours de Dakar de Nicolas Sarkozy (et surtout d’Henri Guaino) en 2007 -« l’homme africain n’est pas entré dans l’histoire“-, et encore deux ans plus tard dans son tristement célèbre discous de Grenoble sur les Roms.

    ‘Le paradoxe est que je suis persuadée que ce président d’alors n’est pas raciste. Rien dans ses propos personnels ni dans son attitude n’autorise à le penser. Pourtant, il va produire ou au moins émettre une parole publique qui valide le rejet, l’exclusion sur les mêmes mécanismes que le racisme : un jugement global, une perception essentialiste de l’homme -l’homme africain, les Roms-, une négation de l’individu, un renvoi à l’origine et à l’appartenance, un enfermement dans une catégorie conceptuelle ou ethnique, une assignation identitaire, toutes sentences qui, subséquemment, homologuent tous les clichés du seul fait de l’apparence’.

    Une description, qui, soit dit en passant, s’appliquent également aux propos de son collègue du gouvernement Manuel Valls sur les Roms au moment de l’affaire Léonarda l’an dernier. Mais ça, elle ne le dira pas, même si, sans doute, elle n’en pensa pas moins sur le coup.

    ‘Voilà pourquoi l’objet demeure le racisme et son éviction, à défaut de son impossible éradication ; mais le sujet, ce n’est plus moi. Le sujet, c’est tous ces sujets de droit, citoyens contestés dans leur appartenance ou soupçonnés d’appartenances déloyales, qu’il fait rétablir dans leurs droits et dans la plénitude de la citoyenneté. Ce sont eux qui sont exposés à des risques réels, eux qui peuvent se laisser happer par la désespérance ou les tentations nihilistes’.

    ‘Le nègre est une fiction éruptive et explosive’

    Le propos de Christiane Taubira va plus loin en effet que les attaques racistes dont elle a fait l’objet. Elle puise dans l’histoire, dans l’analyse de Frantz Fanon, le psychiatre antillais devenu militant anti-colonial en Algérie, ou d’Achille Mbembe, l’intellectuel camerounais qui vient de publier une ‘Critique de la raison nègre’ (La Découverte, 2013).

    Et avec eux, elle écrit :

    ‘Le nègre est une fiction éruptive et explosive, dont l’invention a produit de séculaires désintégrations et d’immémoriales convulsions’.

    Elle appelle en particulier à reprendre à l’extrême-droite le concept de ‘Nation’ qui, ‘à ses origines et dans ses intentions, est bel et bien une communauté de destin forgée par des citoyens qui se dotent d’institutions afin de rendre possible la vie civile. Elle postule l’égalité entre les citoyens et entreprend ainsi ce que la République explicitera bientôt’.

    ‘La Nation n’a donc vraiment rien à faire dans la besace des obscurantistes, des nostalgiques d’un temps morne et cacochyme qui n’a jamais eu d’existence que dans des esprits épouvantés par la vie qui va et s’acharne, avec délectation, à esquiver le lasso des ombrageux’.

    Elle appelle aussi à réhabiliter l’Europe, ‘contre elle et malgré elle’...

    Et, faisant écho indirectement à l’affaire Dieudonné et à ses soubresauts, la Garde des Sceaux appelle à croire en la France,

    ‘à un moment où, plus encore que par les difficultés économiques, la société française est travaillée par le doute existentiel, par une incertitude sur ses potentialités créatrices, par une incompréhension de son entour, par une oppressante irrésolution quant à son avenir, chacun doit entendre qu’il ne peut se réfugier dans n’importe quelle anse, certaines baies son envasées’...

    Un livre de combat, donc, pour une France qui resterait fidèle au serment du Jeu de paume du 20 juin 1789 quelle rappelle en conclusion :

    • ‘à la nation sans nationalisme ;
    • à l’Identité nationale sans xenophobie ;
    • à l’Individuation sans égoïsmes ;
    • à la République sans rigorismes ;
    • à la laïcité sans laïcisme’.

    A faire lire assurément à la gamine d’Angers, mais aussi à tous ceux qui doutent et qui errent dans les coins obscurs de la pensée politique. Et même à ceux qui ne doutent pas, mais n’ont plus toujours les ressorts suffisants pour dire ‘non’ à voix haute lorsqu’une ministre de la République est victime d’un racisme toujours aussi prégnant.

    MERCI RIVERAINS RUE89!
  • SIGNER

    Le président du MEDEF, l'UPA et la CGPME: Non à la suppression du régime d'indemnisation des intérimaires: annexe IV

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    Un de mes amis serveur  et intérimaire voit ses droits remis en cause dans le cadre de la renégociation Unedic. Avec ses collègues dans le même cas, ils  se battent pour défendre leurs droits. En effet, contrairement aux intermittents du spectacle qui sont fédérés et qui de ce fait vont certainement sauver leurs acquis, les serveurs intérimaires sont isolés  et sans moyens.

     Ils viennent donc de créer une page facebook ainsi qu'une pétition qu'ils comptent remettre au patronat avant la date butoir du 13/03, jour de cette renégociation qui concerne tous les intérimaires quel que soit leur secteur d'activité.

     
    Amis lecteurs si vous  pouviez  signer et diffuser cette pétition, cela serait fort utile pour faire valoir les droits de cette profession.

     

    En vous remerciant par avance,

     

     

    Le 13/03/2014, le patronat va proposer la suppression de l'annexe IV qui régit l'indemnisation des intérimaires, ce qui aura pour conséquence d'aligner leurs droits sur ceux du régime général, leur faisant perdre une partie de leurs ressources et les plongeant un peu plus dans la précarité.
    On reproche aux intérimaires de pouvoir cumuler sans limite allocation chômage et salaire alors que ce cumul est plafonné pour les autres salariés. Ce qui laisse penser qu'un intérimaire touche le salaire de ses missions plus la totalité de ses indemnités ce qui est totalement faux: les jours travaillés sont déduits de son indemnisation et reportés.
    Le Medef avance que maintenant les intérimaires peuvent bénéficier d'un CDI. Totalement faux la-aussi, en particulier pour les salariés de la restauration: ceux-ci travaillent au coup par coup sur des manifestations tels que congrès, mariage, événements divers, où ils sont employés journalièrement pour des missions qui ne durent que quelques heures. Aucun employeur utilisant leurs services, en particulier les traiteurs, ne peut embaucher à l'année ni même en CDD d'un mois 20, 40 voir 100 personnes (sur de gros congrès par exemple) alors qu'il n'a du travail à proposer qu'une journée! Et il n'y a malheureusement pas assez d'activité pour permettre aux intérimaires de ce secteur de vivre décemment de leurs missions sans une aide de l'assurance chômage. Et que deviendra le secteur de l'événementiel s'il ne trouve plus de personnel? Tous les traiteurs, hôtels, restaurants, palais des congrès qui font appel à des centaines de serveurs, cuisiniers, femmes de chambre, hôtesses...pour des manifestations comme le Festival du Film à Cannes ou Deauville, Mipim, Mipcom, les manifestations sportives, etc...
    On oublie aussi de dire qu'il est extrêmement difficile voir impossible pour un intérimaire d'obtenir un prêt, voir une location sans garant, et que si grâce aux allocations chômage, il peut arriver à boucler ses fins de mois, ce n'est pas en le plongeant un peu plus dans la précarité que l'on va redresser les finances de la France.
    Je demande au Medef, à l'upa et à la cgpme de retirer de leur projet l'alignement de l'annexe IV sur celui du règlement général.

    http://www.avaaz.org/fr/petition/Le_president_du_MEDEF_lUPA_et_la_CGPME_Non_a_la_suppression_du_regime_dindemnisation_des_interimaires_annexe_IV/?copy

  • ETAT D'URGENCE DE MARIO SUARES

    « L’austérité conduit l’Europe vers la dictature », déclare l’ancien Président socialiste portugais Mario Soares, « la révolution est inévitable en Europe »

     par Gérard Filoche

     
     

    « État d’urgence » du Portugal à l’Europe, de Mario Soares

    Mario Soares, 88 ans, ex- premier ministre, (1976-78 et 1983-1985) et ancien président socialiste de la République portugaise (1986 à 1996) , vient de publier aux Éditions de la différence un petit livre de 140 pages qui devrait faire événement par la vigueur de sa dénonciation de « l’austérité libérale qui conduit l’Europe à la dictature ».

    Politique d’austérité criminelle

    « La crise de la zone euro – provoquées par l’idéologie néolibérale et par la politique d’austérité imposée principalement par l’Allemagne de la chancelière Merkel – a mené le Portugal et presque tous les autres pays de la monnaie unique à la ruine ».

    « Il faut en finir avec cette crise maintenant », reprend Mario Soares avec le prix Nobel Paul Krugman.« Il faut réduire drastiquement cette « maudite » politique d’austérité (qu’il qualifie même de « criminelle » – p.97) pour faire reculer la récession dans les pays en proie aux marchés spéculatifs et faire baisser le fléau du chômage. »

    « Le Portugal vit ses pires moments depuis 1974 » s’exclame Mario Soares qui demande carrément au Parti socialiste de ne pas « rester entre deux » et de voter avec le PCP la condamnation du gouvernement de droite PDS CDS-PP de Pedro Passos Coelho. « Il est en train de tuer le pays, à cause de sa politique néolibérale qui exige la stabilité et le paiement à la troïka (formée par le FMI, la BCE, et la commission européenne), elle-même vassale des marchés qui ne pensent qu’à gagner de l’argent. »

    Dette : « nous ne paierons pas »

    « On nous oblige à payer des intérêts exorbitants en échange de leur prêt. Je suis partisan de la méthode de l’Argentine et du Brésil qui, lorsqu’ils se sont trouvés dans cette situation, ont dit : “nous ne paierons pas”. Il n’ont pas payé et personne n’est mort, bien au contraire ».

    Paralysé, le gouvernement de droite a dû reculer, et s’embourbe. Et en attendant il enfonce le pays dans la misère, proposant de supprimer 208 000 emplois en 2014, avec les plus grandes coupes jamais réalisées dans les dépenses sociales… Comme partout la droite imbécile veut vendre, ici la TAP (transports aériens portugais) et les CTT (Correios de Portugal, créée en 1520) qui dégagent pourtant 74 millions d’euros de bénéfice, et veut fermer 200 bureaux de Poste. Mais quand ils ont voulu, sur ordre de la Commisssion européenne, baisser les cotisations sociales patronales de 22,5 à 18, 5 % et hausser les cotisations salariales de 11,5 % à 18,5 %, il y a eu 1,5 million de manifestants en mars 2013 (l’équivalent de 11 millions en France) et le sale projet a été annulé.

    Unité de toute la gauche

    Mario Soares pousse le PS à son congrès de Santa Maria da Feira à « donner un nouveau souffle à la gauche » (contre l’austérité, pour le plein emploi, et l’État social) par un dialogue avec le Bloc et le PCP lui-même, et les syndicats UGT et CGTP. Il s’est fait acteur pour que les alliances entre ces forces de gauche progressent. Il appelle le nouveau leader du PS, Antonio José Seguro, à pousser les feux en ce sens ; ce serait le premier gouvernement de coalition de toute la gauche au Portugal surmontant les divisions des années révolutionnaires de 1974-76.

    En septembre 2012 et mars 2013, le refus des mesures de la troïka, a donné d’énormes mobilisations de masse sans précédent depuis la révolution des Œillets. Elles poussèrent aux « rencontres de toute la gauche » : le 30 mai 2013 dans un grand amphithéâtre de l’Université de Lisbonne, archi-bondé, devant 2300 personnes, PS, PS PCP, Bloc de gauche, ont engagé la voie pour « libérer le Portugal de l’austérité ». Et, de fait, le Portugal est le pays le plus mobilisé d’Europe.

    Révolution au Portugal et en Europe : inévitable

    Mario Soares, appelle au départ de ce gouvernement qui détruit l’État social et la démocratie : « J’espère que le jour de son départ pour notre bien à tous, est proche et que retentira une explosion de joie pacifique semblable à celle de la révolution des Œillets ».

    « Un jour viendra – plutôt proche que lointain – où tout changera dans la politique, dans les finances et surtout dans l’éthique, pour le bien du Portugal et des Portugais. Parce que c’est toute l’Europe qui est en crise et qu’elle ne va pas se laisser entrainer dans le gouffre ».

    « il est aujourd’hui prouvé que l’austérité ne profite qu’aux marchés spéculatifs et à ceux qui les commandent. Mais elle ravage les États et les peuples. Et pas seulement les États dits périphériques ou du sud, comme on l’a prétendu un peu vite. Voyez la Hollande, la France et l’Allemagne. »

    Soares serait à la gauche socialiste aujourd’hui en France : « Le dilemme est simple : ou on lutte contre le chômage, la pauvreté généralisée, la récession et on garantit l’état social, dans tous ses aspects, tant qu’il est encore temps, ou l’Union européenne sombre dans le chaos. » (p.93)

    Il rappelle les souvenirs du 25 avril 1974, il y a 40 ans et de Grandola Vila Morena la chanson de la révolution qui est a nouveau entonnée partout. « Quant à une révolution (pacifique !) en Europe, pour mettre un terme à la crise, elle arrivera en son temps. C’est inévitable. J’espère que le Portugal y contribuera par son exemple. »

  • LE SPORT FEMININ VEUT CREVER L ECRAN

    Le sport féminin veut crever l’écran

    Le sport féminin veut crever l’écran

    Après le succès des 24 heures du sport feminin, nous vous demandons de continuer la mobilisation pour que le sport feminin ait toute sa place dans les grands medias.

    Pour que le sport féminin soit plus visible dans les médias, Signez et diffusez la pétition : Le sport féminin veut crever l’écran

    Le sport féminin veut crever l'écran: Une pétition lancée par des sportives : MARION BARTOLI, Christine ARRON, Céline DUMERC, Nelson MONFORT, Barbara LAVERROUX, Béatrice BARBUSSE, Pauline GARIN........ pour que le sport féminin soit diffusé autant que le sport masculin dans les médias.

    Signez et diffusez massivement cette pétition http://sportfeminin.wesign.it/fr

     

  • SOTCHI :DES ANNEAUX ET DES BARREAUX

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    A une semaine de l’ouverture des Jeux olympiques (JO) d’hiver de Sotchi, Action des Chrétiens contre la torture (ACAT-France), Amnesty International France (AIF), la Fédération Internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Inter-LGBT et Russie-Libertés se mobilisent.

    Samedi 1er février, près de 200 personnes se sont retrouvées pour dénoncer ce que le faste des JO ne peut masquer ; une situation alarmante en matière de droits humains en Russie où manifester, informer, militer s’avère de plus en plus risqué, où les minorités sexuelles sont stigmatisées et victimes de violence, où le racisme et la xénophobie alimentent la violence.

    Jeudi 30 janvier, une délégation d’Amnesty International s’était rendue à Moscou remettre aux autorités russes une pétition signée par plus de 336 000 personnes dans le monde pour demander la fin du harcèlement de la société civile.

    Répression des manifestations


    expression.img_assist_custom-136x136.png2012 : modification de la loi réglementant les manifestations de rue imposant de nouvelles restrictions aux événements publics et de nouvelles sanctions aux organisateurs. En 2012, près de 4 000 personnes ont été arrêtées lors de 200 manifestations à Moscou et dans la région de la capitale.

    En 2013, malgré un nombre de manifestations en nette diminution, plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées.

    La tendance s'est poursuivie après le début de l'année 2014: un rassemblement pacifique organisé en solidarité avec les « prisonniers de Bolotnaïa » dans le centre de Moscou a été dispersé le 6 janvier 2014. Au moins 28 participants auraient été arrêtés, puis relâchés par la police.

    De petits rassemblements de rue pacifiques, « non autorisés », ont été régulièrement dispersés par la police avec des moyens souvent injustifiés ou disproportionnés. Aucune plainte n'a fait l'objet d'une enquête effective.

    Restriction de la liberté de parole et de l'information

    Une nouvelle loi de fin décembre prévoit le blocage immédiat des sites Internet comportant des journaliste.img_assist_custom-136x136.pnginformations jugées « extrémistes » par le parquet. Une nouvelle étape dans la dérive liberticide russe en matière de liberté de l’information en ligne : à aucun moment la procédure de blocage des sites ne sera désormais contradictoire. Le propriétaire du site concerné ne sera informé du blocage qu’a posteriori par l’hébergeur, et tenu de supprimer sans délai les contenus incriminés.

    Novembre 2012 : adoption d’une loi obligeant les ONG recevant des fonds de l'étranger et engagées dans des activités très généralement qualifiées de « politiques » à s'enregistrer comme des « agents étrangers ». Plus d’un millier d’inspections ont ainsi eu lieu courant 2013. Plus de cinquante organisations ont reçu des avertissements officiels et plusieurs d’entre elles font l’objet de poursuites. Cinq organisations ont été condamnées au versement d’une amende, parmi elles deux ont eu gain de cause en appel. Au moins trois autres ont cessé d’exister.

    Discriminations en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre

    Juin 2013 : promulgation d’une loi discriminatoire interdisant la « propagande en faveur des relations sexe.img_assist_custom-136x136.pngsexuelles non traditionnelles auprès des mineurs». Au moins 3 personnes ont été condamnées à des amendes.

    2013 : un militant LGBT qui avait manifesté seul contre les discriminations, dans la ville de Kazan, a été inculpéde « propagande ». 10 manifestations pacifiques LGBT ont fait l’objet d’agressions violentes homophobes. Au cours de l’une d’elle, un activiste a perdu un oeil. L'église orthodoxe russe, en lien étroit avec le pouvoir, manifeste de plus en plus fréquemment une homophobie active.

    Ces lois liberticides mettent en péril la lutte contre les épidémies de VIH/SIDA et d’Hépatite C en Russie : En dix ans, lenombre de séropositifs y est passé de 100 000 à plus d'un million dont seul 25% ont accès à des traitements.

    Stigmatisation et exploitation des migrants

    migrant.img_assist_custom-136x136.pngLa xénophobie et le racisme, en montée constante en Russie, en partie provoqués par le discours des autorités souvent intolérant et discriminatoire, conduisent à de véritables pogroms dans diverses régions de la Russie et à une exploitation en toute impunité des milliers des migrants. Chaque année, plusieurs dizaines de personnes trouvent la mort dans les rues de Russie suite à des agressions racistes.

     

    Recours à la torture

    torture.img_assist_custom-136x136.pngLe recours à la torture et aux mauvais traitements est présent à tous les stades de la chaîne pénale russe, depuis l’arrestation jusqu’à l’exécution de la peine en colonie pénitentiaire. Malgré les espoirs suscités par des réformes en cours, ce phénomène perdure grâce à l’impunité et à l’absence de volonté politique au plus haut niveau de prévenir et réprimer la torture.

     

    Suite à l'amnistie déclarée à l'occasion de la journée de la Constitution, le 12 décembre 2013, ou à une grâce présidentielle, certains prisonniers politiques ont été remis en liberté. Si ces libérations étaient très attendue par la société civile en Russie et à l’étranger, cette loi d'amnistie est davantage un effet de communication qu’un véritable tournant vers un système judiciaire efficace et indépendant.

    Les libérations emblématiques des Pussy Riot et de Mikhail Khodorkovsky interviennent à quelques mois de la fin de leur peine, alors que la plupart des prisonniers de l'affaire Bolotnaïa sont restés derrière les barreaux et risquent très prochainement de lourdes peines d’emprisonnement.

    Le climat politique en Russie laisse craindre un nouveau durcissement de la répression après les festivités olympiques.

     

  • C'EST QUOI LA FAMILOPHOPHIE

    Familophophie  : 

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    Une centaine d'écoles ont été frappées par un important absentéisme, les parents n'envoyant pas leurs enfants en classe pour protester contre l'enseignement de la théorie du genre, qui apprendrait aux petits garçons à devenir homosexuels, aux petites filles à devenir lesbiennes, et aux deux, pourquoi pas, s'ils le souhaitent, à devenir bi ou trans. Bref, l'école, c'est le bordel ! Sauf que tout ça est faux, délirant, absurde. A l'école primaire, comme au collège et au lycée, on apprend à se départir des stéréotypes sociaux, on enseigne l'égalité entre tous, on défend la liberté, le respect et la tolérance. Ni plus, ni moins. Dans l'école publique, laïque, républicaine, on n'impose ni encourage aucune conduite de vie, ni sexuelle, ni religieuse. La théorie du genre est une recherche universitaire (gender studies) qui nous vient des Etats-Unis (décidément, l'Amérique agite les esprits ...) et qui n'est évidemment pas abordée dans les écoles françaises. Ceux qui prétendent le contraire profèrent une ânerie, c'est-à-dire une absurdité de plus.



     Une  manifestation s'est déroulée dimanche à Paris. Mais contre quoi ? Le mariage homosexuel ? La loi est passée et, en République, est de facto admise. La GPA et la PMA ? Elles ne sont pas dans les projets du gouvernement. Contre quoi alors ? Contre la familophobie gouvernementale ! Oui, vous avez bien lu : la familophobie, c'est-à-dire la phobie de la famille, comme d'autres ont la phobie des araignées ou des ascenseurs. C'est nouveau, ça vient de sortir, aurait dit Coluche. Mais surtout, c'est absurde : je ne vois pas en quoi le gouvernement, le parti socialiste et la gauche seraient phobiques, allergiques à la famille. A cause du mariage pour tous ? Il légalise la famille homosexuelle, qu'il soustrait, pour ceux qui le souhaitent, au concubinage. Les personnes de gauche aiment autant la famille que les gens de droite, mais ils laissent chacun décider de sa vie et de sa famille.

    Cette querelle est vraiment absurde, tellement absurde que je me régale de voir la droite y succomber : je lui laisse volontiers les questions sociétales, tandis que la gauche se réserve les questions économiques et sociales. Car la prochaine présidentielle ne se jouera pas sur le mariage homo ou la défense de la famille, mais sur le niveau de l'emploi et la réindustrialisation de notre économie. En matière sociétale, François Hollande ne provoque aucune révolution : il ne fait qu'adapter la France à ce qui se fait ailleurs, en Europe, depuis parfois bien longtemps.

     C'est sur  la politique économique que François  Hollande  là-dessus, et seulement là-dessus qu'il sera jugé par les Français. Tout le reste n'est qu'agitation absurde, absurdement idéologique.