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Actualité - Page 27

  • MANIFESTER

    MEXIQUE - Multiplication des disparitions forcées


    Après cinq ans d’offensive gouvernementale contre le crime, le Mexique compte ses victimes. Directement ou par omission, les agents de l’État et les forces de l’ordre se rendent coupables, entre autres choses, de multiples disparitions forcées au sein de la population.

    Le Mexique a connu une vague de disparitions forcées entre les années 60 et 80 lors de la « guerre sale ». Les autorités ont alors fait disparaître des militants indigènes, des opposants de gauche et des guérilléros. La majorité de ces crimes est restée impunie.

    Depuis décembre 2006 et la déclaration de guerre contre le crime par le président Calderón, le pays connaît un nouvel épisode tragique de violence et une recrudescence de cette pratique.

    Une partie de ces disparitions est le fait de bandes criminelles, mais nombre de représentants de l’État sont également mis en cause. Fonctionnaires, policiers et militaires sont accusés d’atteintes directes aux droits de l’homme et de complicités avec des réseaux de trafics illicites. La situation est telle que le 25 novembre 2011, une demande d’enquête a été déposée auprès de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et contre l'humanité.

    Dans environ 80 % des cas les victimes sont des hommes. Le plus souvent il s’agit de migrants, de jeunes supposés appartenir au crime organisé et de policiers suspectés ou témoins de corruption.

    Les organisations civiles ont dénoncé plus de 3 000 disparitions forcées en cinq ans. La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a reconnu l’ouverture de 5 397 dossiers pour disparitions durant cette période. Selon toute vraisemblance, le bilan est plus lourd : les proches des victimes renoncent souvent à porter plainte face à l’indifférence ou aux intimidations des autorités.


    source : www.acatfrance.fr

     

     

     

    ECRIVEZ

     

     

    NOM, Prénom : ……………………………………………..

     

    Adresse : …………………………………………………….

     

    ………………………………………………………………..

     

    M. le Président Felipe de Jesús Calderón Hinojosa

     

     

     

    M. le Président Felipe de Jesús Calderón Hinojosa
    Residencia Oficial de los Pinos                                                                                                                                  Casa Miguel Alemán
    Col. San Miguel Chapultepec                                                                                                                              C.P. 11850                                                                                                                                                             México  D.F.
    MEXIQUE

     

     

    Monsieur le Président,

     

    À la suite d’informations communiquées par l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), je tiens à vous faire part de ma vive préoccupation concernant l’ampleur du phénomène de disparitions forcées au Mexique et l’impunité qui entoure ces crimes.

    La violence des membres du crime organisé ne saurait justifier l’usage de méthodes abusives par les représentants de l’État et les forces de l’ordre pour y remédier. Depuis décembre 2006, le déploiement de près de 60.000 militaires sur tout le territoire et les pouvoirs accrus de la police fédérale ont entraîné une escalade de la violence, et de nombreuses personnes, impliquées ou non dans des activités criminelles, sont victimes de très graves violations de leurs droits.

    Les organisations de la société civile font notamment état de plus de 3.000 victimes de disparitions forcées. A ce jour, pourtant, la plupart des plaintes ne sont pas enregistrées - ou sous des délits moins graves qui ne correspondent pas à la réalité -, peu d’enquêtes sont diligentées et les auteurs de ces exactions sont exempts de toute sanction.

    Le Mexique est partie aux traités internationaux visant à mettre un terme aux disparitions forcées qui constituent un crime contre l'humanité. En conséquence, je vous demande de bien vouloir :

    • prendre publiquement la mesure du problème en annonçant l’intransigeance de l’État mexicain face aux forces de l’ordre impliquées dans ce type d’exactions ;
    • veiller à l’enregistrement des plaintes en bonne et due forme et au lancement immédiat d’enquêtes indépendantes et impartiales pour retrouver les disparus et sanctionner les auteurs de disparitions forcées ;
    • ordonner le retrait des forces militaires des opérations de sécurité intérieure selon les recommandations faites par le Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires en mars 2011 ;
    • réformer le système de justice militaire afin que les violations des droits de l’Homme, quelles qu’elles soient, ne relèvent jamais de sa compétence.

    Dans cette attente, veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.

     

    date :                                                                   signature

  • COMMUNIQUE D'AMNESTY INTERNATIONAL

    amnesty international

    Vous trouverez une actualité des droits humains bien chargée.
    Le thème de la responsabilité des entreprises en matière des droits humains sera dans les années à venir de plus en plus abordé, l’exemple de Dow Chemical est à cet égard emblématique d’une entreprise qui n’assume toujours pas sa responsabilité dans la catastrophe de Bhopal en Inde, l’exemple de Davos est aussi exemplaire dans l’attitude protectrice envers les entreprises des dirigeants réunis qui les privilégient au détriment des droits humains.
    L’adoption par la France d’une loi visant à réprimer la liberté de dénier l’existence du génocide arménien est contraire aux obligations internationales de la France en matière de respect de la liberté d'expression.
    Beaucoup de ces informations sont importantes et nous espérons que par votre intermédiaire elles chemineront à l’attention du public le plus large et nous vous remercions par avance de vos contributions en ce sens.
     
     
     
     
     

    Bahreïn.

    Bahreïn doit libérer une militante, condamnée pour avoir écouté de la musique «révolutionnaire».

    Les autorités bahreïnites doivent remettre en liberté la première militante condamnée pour avoir participé aux manifestations en faveur de la réforme l'an dernier, a déclaré Amnesty International lundi 30 janvier après que la justice eut rejeté le recours qu'elle avait formé et confirmé sa condamnation.

    La Cour de cassation de Manama, la capitale, a ainsi confirmé lundi 30 janvier la peine de 18 mois de prison prononcée contre Fadhila Mubarak car celle-ci avait manifesté et écouté de la musique « révolutionnaire ».

    « Fadhila Mubarak est une prisonnière d'opinion. Elle aurait été frappée et torturée en détention, avant d'être condamnée à l'issue d'un procès inique devant un tribunal militaire, sur la base d'accusations mensongères alors qu'elle a seulement revendiqué ses droits », a expliqué Hassiba Hadj-Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
     

    Sénégal.

    Le Sénégal doit cesser de réprimer les voix dissidentes alors que deux manifestants ont été tués.

    Les forces de sécurité sénégalaises doivent cesser de réprimer de manière violente les voix dissidentes, a déclaré Amnesty International lundi 30 janvier après la mort de deux personnes lors d'une manifestation dans la ville de Podor.

    Un manifestant et une passante ont été abattus par la gendarmerie. Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur une foule qui manifestait contre la décision de la Conseil constitutionnel de valider la candidature du président Abdoulaye Wade à un troisième mandat lors de l'élection présidentielle qui doit se tenir le mois prochain.

    « Les morts d'aujourd'hui constituent une escalade dramatique dans la violence qui a marquée la période pré-électorale au Sénégal », a déclaré Salvatore Saguès, chercheur d'Amnesty International pour l'Afrique de l'ouest.
     

    Égypte.

    Si les partis sont favorables à la levée de l'état d'urgence, beaucoup refusent de s'engager sur les droits des femmes.

    La plupart des principaux partis politiques égyptiens s'engagent à mettre en œuvre une réforme ambitieuse en termes de droits humains dans le cadre de la transition en Égypte. En revanche, s'agissant de s'engager à mettre un terme à la discrimination, à protéger les droits des femmes et à abolir la peine de mort, ils délivrent des messages ambigus voire refusent catégoriquement, a déclaré Amnesty International mardi 24 janvier.

    À la veille des élections parlementaires égyptiennes qui ont débuté en novembre, l'organisation a en effet invité les partis politiques qui présentent des candidats à signer un Manifeste pour les droits humains, présentant 10 réformes clés, afin de montrer leur détermination à mettre en place une véritable réforme sur le terrain des droits humains.

    Amnesty International a adressé des courriers à 54 partis politiques et demandé à rencontrer les représentants de 15 des principaux partis, dont neuf ont signé le manifeste, soit dans sa totalité, soit en partie. Trois autres ont livré oralement leurs réactions.

    Le Parti de la justice et de la liberté (LPJ), qui a remporté la majorité des sièges à la nouvelle Assemblée du peuple, compte parmi les trois autres partis qui n'ont pas répondu concrètement, malgré les efforts considérables déployés par Amnesty International pour connaître ses opinions.

    « Alors que le nouveau Parlement va siéger pour la première fois cette semaine, il est encourageant de constater qu'autant de grands partis ont pris en compte nos recommandations et sont disposés à souscrire à d'ambitieuses réformes en faveur du changement pour combattre la torture, protéger les droits des habitants des bidonvilles et garantir des procès équitables, a déclaré Philip Luther, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.
     

    Guatemala.

    Le procès d'un ancien chef d'État pour génocide fait progresser la lutte contre l'impunité.

    La décision historique qui a été prise de juger pour génocide un ancien chef de l'État en même temps que d'anciens hauts responsables du pays constitue une nouvelle étape vers la justice pour les très nombreuses violations des droits humains commises par le passé.

    Un tribunal pénal de la ville de Guatemala a statué jeudi 26 janvier que le général José Efraìn Rìos Montt devait répondre devant la justice d'accusations de génocide en lien avec les massacres de milliers de villageois, principalement mayas, en 1982 et 1983, alors qu'il dirigeait de facto le pays.

    La décision a été prise le jour où le Congrès guatémaltèque a voté l'adhésion du pays à la Cour pénale internationale, dont la compétence n'est pas rétroactive.

    « Pour certaines des dizaines de milliers de victimes de violations des droits humains et leurs proches ce procès est un évènement charnière qu'il a fallu attendre plus de trente ans, a déclaré Sebastian Elgueta, spécialiste de l'Amérique centrale à Amnesty International. L'homme soupçonné d'être responsable de certaines des pires atrocités va enfin comparaître en justice. »
     

    France.

    La proposition de loi sur la négation du génocide menace la liberté d’expression.

    . Adoptée par le Sénat français le 23 janvier 2012, une proposition de loi visant à pénaliser la contestation publique d'événements désignés dans la législation française comme actes de « génocide » porterait atteinte à la liberté d'expression, a déclaré Amnesty International ce mardi 24 janvier.

    La France a déclaré officiellement par une loi de 2001 que les massacres et les déplacements forcés de grande ampleur perpétrés contre les Arméniens dans l'Empire ottoman en 1915 constituaient un génocide.

    La proposition de loi récemment votée prévoit des sanctions allant jusqu'à un an d'emprisonnement et/ou une amende de 45 000 euros pour les personnes reconnues coupables d'avoir « contesté ou minimisé de façon outrancière » des événements définis dans le Code pénal français comme des actes de génocide et reconnus comme tels par la loi française.

    « Si elles entrent en application, ces dispositions, contraires aux obligations internationales de la France en matière de respect de la liberté d'expression, pèseront sur le débat public de façon très négative, a déclaré Nicola Duckworth, directrice du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
     

    Sénégal.

    Le Sénégal ne doit pas restreindre la liberté d'expression et de réunion à la veille de l'élection présidentielle.

    Le Sénégal doit respecter la liberté d'expression et de réunion, a affirmé aujourd'hui Amnesty International alors qu'une interdiction de manifester prend effet aujourd'hui à la veille de l'élection présidentielle.

    Les autorités ont interdit les manifestations entre le 26 au 30 janvier et cette interdiction débute la veille du jour où le Conseil constitutionnel va prendre une décision capitale en se prononçant sur la validité des candidatures à l'élection présidentielle.

    L'opposition conteste le droit du président sortant Abdoulaye Wade à briguer un troisième mandat.

    L'élection présidentielle est prévue pour le 26 février prochain.

    « Rien ne semble justifier une telle interdiction qui porte atteinte à la liberté de manifester pacifiquement pourtant consacrée par la Constitution sénégalaise », a dit Salvatore Saguès, chercheur d'Amnesty International sur l'Afrique de l'ouest.
     

    Libye.

    Morts de détenus dans un contexte de torture généralisée.

    Des prisonniers sont morts après avoir été soumis à des actes de torture en Libye ces dernières semaines et ces derniers mois, alors que la torture et les mauvais traitements sont infligés de manière généralisée aux combattants pro-Kadhafi et aux loyalistes présumés, a déclaré Amnesty International jeudi 26 janvier.

    Les délégués d'Amnesty International se sont entretenus en Libye avec des prisonniers incarcérés à Tripoli et aux alentours, à Misratah et à Gheryan. Ils présentaient des marques visibles indiquant qu'ils avaient subi des actes de torture au cours des derniers jours et des dernières semaines, notamment des blessures ouvertes sur le crâne, les bras et les jambes, le dos et d'autres parties du corps.

    Ces actes de torture sont infligés par des entités militaires et des services de sécurité officiellement reconnus, ainsi que par un grand nombre de milices armées opérant en dehors de tout cadre légal.

    « Après toutes les promesses faites de placer les centres de détention sous contrôle, il est affligeant de constater qu'il n'y a pas d'amélioration concernant le recours à la torture, a déploré depuis la Libye Donatella Rovera, principale conseillère d'Amnesty International pour les situations de crise.
     

    Bahreïn.

    Le recours au gaz lacrymogène contre les manifestants se fait de plus en plus meurtrier.

    Les autorités bahreïnites doivent enquêter sur la douzaine de décès provoqués par un recours inconsidéré au gaz lacrymogène par les forces de sécurité, a déclaré Amnesty International après qu'une nouvelle personne ait été grièvement blessée par une grenade lacrymogène à Manama cette semaine.

    Mardi 24 janvier, Mohammad al Muwali, 20 ans, a été gravement blessé puis hospitalisé après avoir été touché à la tête par une grenade lacrymogène lancée par des policiers antiémeutes réagissant à une manifestation contre le gouvernement dans le quartier de Karrana, dans la capitale.

    Un groupe bahreïnite de défense des droits humains a signalé qu'au moins 13 décès étaient imputables à l'utilisation de gaz lacrymogène par les forces de sécurité contre des manifestants pacifiques, ainsi qu'au domicile de plusieurs personnes, depuis février 2011, et que ce type d'homicide s'était fait plus fréquent ces derniers mois.

    « L'augmentation du nombre de victimes et les témoignages recueillis donnent à penser que les forces de sécurité bahreïnites utilisent le gaz lacrymogène de manière inconsidérée, notamment à l'intérieur de logements et dans d'autres espaces réduits », a déploré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
     

    Royaume uni.

    Londres 2012 : les organisateurs doivent reconnaître qu’ils ont fait une erreur en donnant un contrat à la société Dow Chemical.

    Les organisateurs des Jeux olympiques de 2012 à Londres doivent reconnaître qu’ils ont fait une erreur en accordant un contrat lucratif à la Dow Chemical Company (Dow), a déclaré Amnesty International jeudi 26 janvier après la démission de la commissaire à l’éthique des Jeux Olympiques, qui considérait comme contraire au respect des droits humains de traiter avec cette société.

    Nommée par le maire de Londres Boris Johnson pour superviser le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Londres (LOCOG), Meredith Alexander a démissionné pour protester contre le contrat de parrainage passé avec Dow, en raison des liens de cette société avec le désastre de Bhopal.

    Dow possède la société américaine Union Carbide Corporation (UCC), elle-même propriétaire de la majorité des parts de la filiale indienne qui exploitait l’usine responsable de la fuite de gaz toxique qui a tué des milliers de personnes en 1984.

    Dow doit fournir une enveloppe plastique qui entourera le Stade olympique de Londres 2012 pendant les Jeux.

    « Cette démission à grand retentissement signifie que les organisateurs de Londres 2012 ne peuvent plus ignorer les questions de droits humains que soulève un partenariat avec Dow, qui a refusé d’assumer ses responsabilités envers les victimes de Bhopal », a déclaré Seema Joshi, directrice du programme Commerce et droits humains à Amnesty International.
     

    Mexique.

    Les migrants ayant entrepris la dangereuse traversée du Mexique ont «désespérément besoin de chaussettes».

    En appelant le public à faire don d’un vêtement particulier tout simple, l’idée qui a donné naissance à la nouvelle campagne d’Amnesty International met en évidence les souffrances de milliers de migrants originaires d’Amérique centrale qui traversent la région chaque année.

    Quand Amnesty International a demandé à des migrants ce qu’ils choisiraient d’emporter s’ils ne pouvaient prendre qu’une seule chose en quittant leur pays, ils ont répondu : « des chaussettes ».

    « La plupart des migrants nous ont dit qu’ils n’avaient rien emporté avec eux parce qu’ils s’attendaient à être attaqués et volés sur le trajet et que tout ce qui avait de la valeur augmenterait le risque pour eux d’être enlevés », explique Rupert Knox, spécialiste du Mexique à Amnesty International.
     

    Chine.

    La Chine doit éviter d'avoir recours à une force excessive face au mouvement de protestation tibétain.

    Les autorités chinoises ne doivent pas utiliser une force excessive lors des manifestations et devraient autoriser la présence d'observateurs indépendants sur les lieux de protestation, a déclaré Amnesty International mardi 24 janvier après avoir appris que les forces de sécurité chinoises auraient tiré sur des manifestants tibétains pour la deuxième journée consécutive dans la province du Sichuan

    Les autorités ont qualifié de « tapage médiatique » les
    informations faisant état, sur la foi de témoignages de personnes présentes sur place, d'affrontements meurtriers entre la police et les manifestants tibétains.

    « Alors que la situation est déjà explosive, et au lieu de prendre en compte les revendications de respect des droits humains qu'expriment depuis longtemps les Tibétains, les autorités chinoises ont recours exclusivement à la coercition et à la répression sécuritaire, a déclaré Sam Zarifi, directeur d'Amnesty International pour la région Asie-Pacifique.
     

    Égypte.

    La libération du blogueur Maikel Nabil met fin à une «épreuve cruelle».

    La libération d'un blogueur et prisonnier d'opinion égyptien, condamné à l'issue d'un procès manifestement inique, aurait dû intervenir des mois plus tôt, a déclaré Amnesty International mardi 24 janvier.

    « Nous nous réjouissons vivement de ce que la terrible épreuve vécue par Maikel Nabil aux mains du Conseil militaire ait pris fin, a indiqué Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.
     

    Davos.

    Les dirigeants mondiaux protègent les entreprises plutôt que les droits dans le cadre de la crise économique.

    L'incapacité des gouvernements à réguler efficacement le fonctionnement des entreprises a un impact dévastateur sur les droits des personnes les plus vulnérables, a souligné Amnesty International mardi 24 janvier, avant l'ouverture du Forum économique mondial ayant lieu à Davos cette semaine.

    « La crise économique et la manière dont les gouvernements ont choisi d'y faire face représentent un risque clair et sans équivoque pour les droits humains dans de nombreux pays », a déclaré Salil Shetty, le secrétaire général d'Amnesty International. « Davos ne peut se permettre de n'être qu'un club où les riches et les puissants se congratulent. Nous devons tirer parti de cet événement afin de remettre en cause l'orthodoxie des politiques actuellement mises en œuvre et de veiller à ce que les gouvernements assument leurs responsabilités. »
     

    France.

    Nous n’oublions pas : septième anniversaire de la mort d’Abou Bakari Tandia aux mains de la police.

    [25/01/2012]
    Abou Bakari Tandia, un Malien âgé de 38 ans, est mort le 24 janvier 2005 après une garde à vue dans les locaux de la police. Sept ans après, sa famille n’a toujours pas reçu d’explication satisfaisante sur les circonstances ayant conduit à sa mort. L’enquête a été lente, intermittente, et elle a rencontré de graves obstacles, l’administration hospitalière et les autorités chargées de l’application des lois tardant à produire certaines pièces ou même ne les fournissant pas du tout. À ce jour, aucun policier n’a été tenu pour responsable de faits liés à la mort d’Abou Bakari Tandia ou sanctionné à ce titre.

    Amnesty International continue à prier les autorités françaises de faire le nécessaire pour qu’une enquête approfondie, impartiale et réellement indépendante soit menée sans délai sur les circonstances de la mort d’Abou Bakari Tandia, et de veiller à ce qu’une procédure disciplinaire interne ou des poursuites pénales soient engagées contre tout responsable de l’application des lois qui pourrait raisonnablement être soupçonné d’avoir commis dans cette affaire une violation des droits humains.
     
     
  • UN SAMEDI ORDINAIRE A ANTIBES

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    EN COMPAGNIE DE LA RELEVE DE LA SECTION PS ANTIBES

     

  • COMMUNIQUE D'AMNESTY

    amnesty international

     

     

    Tunisie.

    Un an plus tard, les Tunisiens attendent encore la réforme demandée sur le plan des droits humains.

    Le gouvernement provisoire tunisien n'a toujours pas mené la réforme d'ensemble que les manifestants réclamaient il y a un an dans le domaine des droits humains, a déclaré Amnesty International vendredi 13 janvier.

    Un an après la fuite de l'ancien président Zine el Abidine Ben Ali, les autorités ont pris quelques premières mesures positives, notamment en adoptant des traités importants relatifs aux droits humains et en accordant davantage de liberté aux médias et aux organisations de défense des droits fondamentaux.

    Cependant, Amnesty International a regretté que les forces de sécurité du pays ne soient toujours pas soumises à l'obligation de rendre des comptes et que les victimes de violations des droits humains continuent à attendre que justice soit faite.

    « Le gouvernement provisoire a pris quelques décisions encourageantes sur la voie de la réforme dans le domaine des droits humains », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International. « Mais pour de nombreux Tunisiens, le rythme du changement est trop lent. »
     

    Cambodge.

    Il faut libérer les manifestants pacifiques placés en détention dans le cadre d'expulsions forcées.

    Les autorités cambodgiennes doivent immédiatement libérer 24 femmes et six enfants arrêtés mercredi 11 janvier alors qu'ils protestaient sans violence contre leur expulsion forcée.

    Ces trente personnes ont été interpellées alors qu'elles manifestaient pour dénoncer l'expulsion violente, le 3 janvier, de quelque 300 familles du quartier pauvre de Borei Keila, à Phnom Penh.

    « Ces personnes n'auraient jamais dû être arrêtées, s'est indignée Donna Guest, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
     

    Royaume-Uni / Irlande du Nord.

    Nouvelle décision de la Haute cour dans l'affaire Patrick Finucane.

    Amnesty International demande au gouvernement britannique de veiller à établir toutes les responsabilités dans l'homicide, en 1989, de Patrick Finucane, un avocat de Belfast, après que la Haute cour d'Irlande du Nord a statué vendredi 13 janvier que sa famille pouvait solliciter une révision judiciaire de la décision du gouvernement britannique, qui a ordonné en octobre 2011 un réexamen basé sur les documents du dossier et non une enquête approfondie, indépendante et respectueuse des droits humains sur sa mort.

    L'audience consacrée à la révision judiciaire devrait avoir lieu en mai.

    Nicola Duckworth, directrice du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International, a déclaré : « Depuis plus de 20 ans, le gouvernement britannique s'est lamentablement abstenu de s'acquitter de ses obligations et de mener une enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur l'homicide de Patrick Finucane. Bien qu'ayant désormais reconnu qu'il y a eu collusion dans cette affaire, le Royaume-Uni ne semble pas décidé à initier un processus visant à établir la vérité et à amener les responsables à rendre des comptes, et ce dans le respect des exigences du droit international.
     

    Slovaquie.

    Un tribunal slovaque se prononce contre la ségrégation à l'école.

    L'école primaire du village slovaque de Šarisské Michaľany, dans la région de Prešov, doit cesser de pratiquer la ségrégation à l'égard des élèves roms en les plaçant dans des classes à part, ainsi que l'ordonne une décision de justice rendue publique plus tôt ce mois-ci, ont déclaré Amnesty International et le Centre des droits civils et humains, organisation non gouvernementale slovaque.

    Le 5 décembre 2011, le tribunal du district de Prešov a prononcé une décision historique, estimant que l'école s'était rendue coupable de discrimination envers des enfants roms en les plaçant dans des classes à part sans justification raisonnable. Cette décision a été annoncée par le tribunal mardi 3 janvier 2012.

    « C'est la première fois qu'un tribunal slovaque se penche sur cette pratique généralisée et illégale qu'est l'éducation séparée des enfants roms, qui a des répercussions sur la vie de milliers d'enfants et les enferme dans l'engrenage de la pauvreté et de la discrimination », a indiqué Barbora Černušáková, spécialiste de la Slovaquie à Amnesty International.
     

    Arabie saoudite.

    L'Arabie saoudite doit enquêter sur la mort d'un manifestant chiite.

    Les autorités saoudiennes doivent diligenter une enquête indépendante sur la mort d'un manifestant chiite tué lors d'une manifestation dans la province de l'Est.

    Issam Muhammad Ali Abu Abdullah, 22 ans, a été abattu lors d'une manifestation dans la soirée du 12 janvier, dans la ville d'Awwamiya. Trois autres personnes auraient été blessées.

    Le ministre de l'Intérieur a déclaré que sa mort était survenue lors d'un échange de coups de feu entre les forces de sécurité et des personnes qui leur avaient également lancé des cocktails Molotov. Des sources locales ont affirmé à Amnesty International qu'il avait succombé à de multiples blessures par balles tirées par les forces de sécurité.

    Le rassemblement du 12 janvier avait été mis sur pied pour demander aux autorités de libérer les prisonniers politiques et de mettre fin à la discrimination dont pâtit la minorité chiite dans le royaume.

    « Issam Mohammad Ali Abu Abdullah compte parmi plusieurs manifestants morts de manière troublante en Arabie saoudite ces derniers mois, a indiqué Philip Luther, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.
     
     

    Birmanie/Myanmar.

    La libération de prisonniers politiques est un grand pas en avant, mais les autorités ne doivent pas s’arrêter là.

    La libération d’au moins 130 prisonniers politiques au Myanmar vendredi 13 janvier, dont les dissidents bien connus Htay Kywe, U Khun Htun Oo, Min Ko Naing et U Gambira, est une mesure importante, a déclaré Amnesty International.
    Cette grâce de prisonniers est la deuxième de l’année et la quatrième sous le gouvernement issu des élections qui se sont tenues au Myanmar, ce qui porte le nombre total de prisonniers politiques remis en liberté à au moins 477.
    Toutefois, plus d’un millier de prisonniers politiques seraient toujours derrière les barreaux, dont beaucoup de prisonniers d’opinion. Ces mesures de grâce doivent donc se poursuivre jusqu’à ce que tous soient libérés.
    « La libération de ces prisonniers politiques est un très grand pas en avant, mais les portes doivent s’ouvrir plus largement pour tous les prisonniers d’opinion encore incarcérés, a déclaré Benjamin Zawacki, chercheur sur le Myanmar à Amnesty International. « Les autorités du pays doivent aller au bout de leur démarche, une bonne fois pour toutes. »

     

    France.

    Décès d’Ali Ziri - Amnesty International déplore le non-lieu requis par le procureur.

    Amnesty International déplore que le procureur de Pontoise ait requis un non-lieu dans l’affaire mettant en cause des fonctionnaires de police dans le décès d’Ali Ziri, le 10 juin 2009, suite à son interpellation à Argenteuil.
    Le cas d’Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, est l’un des cinq évoqués par Amnesty International dans son rapport du 30 novembre 2011, « France : Notre vie est en suspens. Les familles des personnes mortes aux mains de la police attendent que justice soit faite ». A travers les situations de ces cinq personnes, toutes étrangères ou d’origine étrangère, décédées au cours d’une interpellation ou d’une garde à vue, ce rapport a mis en exergue le manque de transparence et d’impartialité entourant les affaires mettant en cause des membres des forces de l’ordre.
    Une fois encore, face à ce qui, au vu des indices, semble être l’évidence d’un manquement grave à la déontologie, les fonctionnaires de police ne sont pas inquiétés. Ni suspendus, ni sanctionnés, aucune mesure n’a été prise à leur encontre à la connaissance d’Amnesty International.
     

    Etats-Unis/USA.

    Guantánamo : une décennie d'atteintes aux droits humains.

    En s'abstenant de fermer le centre de détention de Guantánamo Bay, le gouvernement des États-Unis lègue un héritage toxique en matière de droits humains, a déclaré Amnesty International à l'occasion du 10e anniversaire des premiers transferts de détenus vers cette prison américaine tristement célèbre.
    En s'abstenant de fermer le centre de détention de Guantánamo Bay, le gouvernement des États-Unis lègue un héritage toxique en matière de droits humains, a déclaré Amnesty International à l'occasion du 10e anniversaire des premiers transferts de détenus vers cette prison américaine tristement célèbre.

    Dans un rapport publié à l'approche de cette date anniversaire, Guantánamo. Une décennie d’atteintes aux droits humains, Amnesty International met en lumière le traitement illégal infligé aux prisonniers de Guantánamo et expose brièvement en quoi ce centre de détention constitue encore une atteinte aux droits humains.

    « Guantánamo est devenu le symbole de 10 années de non-respect systématique des droits humains dans la réponse apportée par les États-Unis aux attentats du 11 septembre 2001. Le gouvernement américain a foulé aux pieds les droits fondamentaux dès les premiers transferts de prisonniers. Alors que Guantánamo entame sa 11e année d'existence, ces manquements se poursuivent », a indiqué Rob Freer, chercheur d'Amnesty International sur les États-Unis.
     
     

  • GUANTANAMO :10 ANS

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    A l’occasion des 10 ans du centre, le rapport "Guantánamo: A Decade of Damage to Human Rights" met en lumière le traitement illégal infligé aux prisonniers de Guantánamo et expose en quoi ce centre de détention constitue encore une atteinte aux droits humains.

    En s’abstenant de fermer le centre de détention de Guantánamo Bay, le gouvernement des États-Unis lègue un héritage toxique en matière de droits humains.

    Guantánamo est devenu le symbole de 10 années de non-respect systématique des droits humains dans la réponse apportée par les États-Unis aux attentats du 11 septembre 2001. Le gouvernement américain a foulé aux pieds les droits fondamentaux dès les premiers transferts de prisonniers. Alors que Guantánamo entame sa 11e année d’existence, ces manquements se poursuivent.


    M. le président Barack Obama,
    10 ans après, mettez fin aux détentions à Guantanamo Signez

    Malgré la promesse faite par le président Barack Obama de fermer le centre de détention de Guantánamo avant le 22 janvier 2010, 171 hommes y étaient toujours incarcérés à la mi-décembre 2011. Au moins 12 prisonniers transférés à Guantánamo le 11 janvier 2002 y sont toujours détenus. L’un d’entre eux purge une peine de réclusion à perpétuité après avoir été déclaré coupable par une commission militaire en 2008. Les 11 autres n’ont toujours pas été inculpés.

    Le gouvernement de Barack Obama – en fait de larges sections des trois branches du gouvernement fédéral – ont adopté le cadre de la « guerre » mondiale mis en place sous le gouvernement de George W. Bush. Le gouvernement a ainsi affirmé en janvier 2010 qu'une cinquantaine de détenus de Guantánamo ne pouvaient être ni inculpés ni libérés, mais devaient être maintenus en détention militaire pour une durée indéterminée, sans inculpation ni jugement, au titre de l’interprétation unilatérale que font les États-Unis des lois de la guerre.

    guantanamo,obama,ai,droits de l'homme

    Tant que les États-Unis n’aborderont pas la question de ces détentions sous l’angle des droits humains, l’héritage de Guantánamo perdurera, qu’il soit fermé ou non.

    Rob Freer, chercheur sur les États-Unis

    Ce centre de détention, établi quatre mois après les attentats du 11 septembre sur une base navale américaine à Cuba, est devenu un symbole de torture et de mauvais traitements.

    Parmi les prisonniers qui y sont toujours incarcérés, certains ont été victimes aux mains des États-Unis d’actes de torture et de disparitions forcées avant d’être transférés à Guantánamo. L’obligation de rendre des comptes n’a pas ou presque été mise en œuvre pour ces crimes relevant du droit international commis dans le cadre d'un programme de détentions secrètes ayant reçu l’aval du président. Le gouvernement américain a systématiquement bloqué les démarches d’anciens détenus visant à obtenir des réparations pour ces violations des droits humains.

    Manifestation des militants d'AI France le 10 janvier 2012 ©Pierre-Yves Brunaud

    Manifestation des militants d'AI France le 10 janvier 2012 ©Pierre-Yves BrunaudEn 10 ans, seul un des 779 détenus incarcérés à la base a été transféré aux États-Unis pour être jugé devant un tribunal fédéral de droit commun. D’autres ont comparu devant des commissions militaires dans le cadre de procès iniques. Le gouvernement a aujourd’hui l’intention de requérir la peine de mort contre six détenus jugés dans ces conditions.

    Le gouvernement de Barack Obama fait porter la responsabilité de son incapacité à fermer Guantánamo sur le Congrès, qui n’a pas veillé, il est vrai, à ce que les États-Unis respectent les principes internationaux relatifs aux droits humains dans ce contexte.

    Aux termes du droit international, ni le droit national ni la politique ne peuvent être invoqués pour justifier le fait de ne pas honorer les obligations inscrites dans les traités. Une branche du gouvernement ne saurait faire porter le chapeau à une autre pour les manquements d’un pays envers les droits humains. Le droit international exige de trouver des solutions, pas des excuses.

    Lire le rapport :"USA: Guantánamo: A decade of damage to human rights and 10 anti-human rights messages Guantánamo still sends"
    AI index : AMR 51/103/2011 - 16 December 2011 (en anglais)

    Lire la traduction française de l'introduction et des conclusions

  • COMMUNIQUE D'AMNESTY INTERNATIONAL

    Yémen.

    Le Yémen doit rejeter la loi d’amnistie en faveur du président Saleh et de ses collaborateurs.

    Amnesty International a exhorté le Parlement yéménite à rejeter le projet de loi visant à accorder l'immunité de poursuites au président Saleh et à ses collaborateurs, après que le gouvernement ait approuvé ce texte controversé dimanche 8 janvier.

    Ce projet de loi, que le Parlement devrait ratifier dans les jours qui viennent, propose de mettre le président Saleh et toutes les personnes ayant travaillé sous son autorité à l'abri des poursuites pour toutes les éventuelles violations commises au cours de ses 33 années au pouvoir.

    Une clause supplémentaire indique qu'il sera impossible d'abroger la loi une fois adoptée.

    « C'est encore pire que ce que nous imaginions. Octroyer l'immunité de poursuites au président Ali Abdullah Saleh et à ses alliés évacue toute forme d'obligation de rendre des comptes pour les graves violations des droits humains ayant eu lieu au Yémen pendant des décennies », a déploré Philip Luther, directeur par intérim du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
     

    Malaisie.

    Le cas d'Anwar Ibrahim montre pourquoi la loi sur la sodomie doit être abrogée.

    Le gouvernement malaisien doit abroger la loi érigeant la sodomie en infraction pénale, invoquée dans le cadre de manœuvres politiciennes visant à écarter Anwar Ibrahim de la vie politique, a déclaré Amnesty International lundi 9 janvier après que le dirigeant de l'opposition eut été acquitté par un tribunal du pays.
    « L'acquittement d'Anwar Ibrahim est une décision encourageante. On peut se réjouir que les autorités malaisiennes se soient abstenues de faire du chef de l'opposition du pays un prisonnier d'opinion », a souligné Donna Guest, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
     

    Mongolie.

    La Mongolie fait « un pas en avant crucial » vers l'abolition de la peine de mort.

    L'approbation par le Parlement mongol d'un projet de loi visant à supprimer la peine de mort représente une étape cruciale vers l'abolition totale de ce châtiment en Mongolie, a déclaré Amnesty International jeudi 5 janvier.

    Ce projet de loi, qui porte ratification du Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, a été adopté le 5 janvier par une très large majorité de députés.

    « Le vote du Parlement mongol constitue une nouvelle étape cruciale, à laquelle la Mongolie doit donner suite en mettant immédiatement en œuvre les lois qui abolissent totalement la peine de mort, a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International..
     
     

    Ukraine.

    L'Ukraine doit ouvrir une nouvelle enquête sur la mort en garde à vue d'un étudiant.

    Les autorités ukrainiennes doivent ouvrir une nouvelle enquête sur la mort en garde à vue d'un étudiant, a déclaré Amnesty International en apprenant que les deux policiers soupçonnés d'être responsables de sa mort sont repartis libres, au terme d'une audience qui s'est tenue à Kiev le 5 janvier.

    Les deux policiers n'ont été jugés que pour négligences mineures s'agissant de la mort d'Ihor Indilo, 19 ans. L'un d'entre eux, Sergueï Prihodko, a été condamné à une peine de cinq ans d'emprisonnement avec sursis, tandis que le second, Sergueï Kovalenko, a été gracié par le tribunal.

    Ihor Indilo est mort en mai 2010 après avoir été arrêté et interrogé par les deux policiers à Kiev ; il a eu le crâne fracturé et a souffert d'une hémorragie interne. Sa famille soupçonne Sergueï Prihodko de lui avoir porté le coup fatal.

    « Inculper les deux policiers de négligences mineures alors que des éléments probants laissent à penser que leur comportement a entraîné la mort d'Ihor Indilo témoigne d'un mépris choquant pour la vie humaine, a déclaré John Dalhuisen, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
     

    Moyen-Orient et Afrique du Nord.

    Protestation et répression devraient se poursuivre en 2012.

    La répression et la violence d’État risquent de continuer à sévir au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2012 si les gouvernements de cette région du monde et la communauté internationale ne prennent pas conscience de l’ampleur des changements que demande la population, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport sur les bouleversements de 2011 rendu public lundi 9 janvier.
    La répression et la violence d’État risquent de continuer à sévir au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2012 si les gouvernements de cette région du monde et la communauté internationale ne prennent pas conscience de l’ampleur des changements que demande la population, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport sur les bouleversements de 2011 rendu public lundi 9 janvier.

    Dans ce document intitulé Une année de rébellion. La situation des droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’organisation décrit la violence extrême déployée en 2011 par les gouvernements de la région pour tenter de résister aux appels sans précédent en faveur de réformes profondes.

    Amnesty International montre aussi dans ce rapport que le mouvement de protestation ne semble pas enclin à renoncer à ses ambitions ni à se contenter de réformes parcellaires.
     
     

    Syrie.

    La Ligue arabe doit clarifier la situation des droits humains en Syrie.

    La réunion de la Ligue arabe au Caire dimanche 8 janvier offre une excellente occasion de clarifier les allégations de graves atteintes aux droits humains commises en Syrie, a déclaré Amnesty International vendredi 6 janvier.

    À l'approche de cette rencontre, de nombreux militants syriens des droits humains ont déclaré à Amnesty International que de graves préoccupations en matière de droits humains perdurent, malgré la présence d'une mission d'observation menée par la Ligue arabe dans le pays depuis le 26 décembre 2011.

    Ils dénoncent notamment les homicides de nombreux manifestants et d'autres personnes, qui seraient imputables aux forces de sécurité syriennes, depuis que les observateurs sont arrivés. Amnesty International a recensé 134 personnes tuées dans de telles circonstances depuis le déploiement de la mission d'observation, mais le chiffre réel pourrait bien être beaucoup plus élevé. Bien d'autres personnes ont été interpellées en raison de leur implication réelle ou présumée dans le mouvement en faveur de la réforme, tandis que les autorités syriennes refusent de libérer des milliers d'autres personnes placées en détention.
     

  • ENTENDU A LA RADIO

    Hier matin j'avais rendez-vous à 10h à Menton et comme toujours ,j'écoute France-Inter . Que des catastrophes au départ Cécile Duflot au retour Mathilde Seigner et entre deux cette séquence de fin du monde . Sans oublier une belle gamette en moto le midi .
     

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    Vous avez sans doute entendu dire que la fin du monde c'était pour cette année, notamment selon le calendrier des Mayas (que je ne connais pas). Mais saviez-vous que la fin du monde avait eu lieu hier ? Ce matin pourtant, en ouvrant mes volets, je n'ai rien remarqué : le monde semblait toujours debout. C'est en allumant la radio et en écoutant les journaux que j'ai compris : la fin du monde avait eu lieu la veille, en fin d'après-midi.

    L'endroit ? Un tunnel de RER, un bon endroit pour voir finir le monde : sous terre, plus rien n'existe de la surface. Quelques centaines de personnes, voyageurs de la rame, ont été les témoins de l'événement (ce qui explique qu'on ne l'ait pas su immédiatement). Je ne galèje pas : "apocalypse" et "enfer" ont été les termes les plus fréquemment employés par les témoins et les journalistes pour décrire ce qui s'est passé. Il ne manquait que la formule "fin du monde", mais les commentaires la suggéraient implicitement.

    Les faits ? Un train de RER tombe en panne entre Etoile et La Défense, à l'heure de pointe, dans la foule des bourgeois et hommes d'affaires qui fréquentent ces quartiers. La fin de monde s'en prenait donc à la tête de la civilisation, comme si on menaçait de décapiter un canard. Il leur a fallu attendre trois heures, l'évacuation se faisant progressivement. Une fin du monde un peu particulière : pas de mort, pas de blessé, pas de destruction mais pire que tout ça, une peur, une angoisse, une frousse de fin du monde !

    D'abord l'obscurité, le conducteur ayant dû par sécurité couper le courant : malgré les veilleuses, la pénombre est anxiogène, elle annonce la mort. Les confortables wagons s'étaient brusquement transformés en possibles cercueils. Et puis il y a la séparation d'avec le reste de l'humanité : impossible de communiquer avec l'extérieur, pas de réseau, le téléphone mobile inutilisable ! Vous imaginez le drame pour un cadre supérieur ou tout autre individu ... C'est comme si notre identité nous était arrachée. C'est ce que promet la fin du monde, qui est surtout la fin de chacun d'entre nous.

    Le conducteur a demandé aux passagers d'attendre sagement que les secours les délivrent, ce qui prend inévitablement un certain temps. Mais qui accepte aujourd'hui, dans la société de l'immédiat et de l'urgence, d'attendre trois heures ? Plus personne. Trois minutes c'est déjà de trop ("Une minute", dit-on généralement à quelqu'un d'impatient). Trois heures c'est inconcevable, infernal, dantesque, "mortel" comme disent les jeunes ; nous avons complètement perdu l'habitude, nous n'acceptons plus. La fin du monde c'est ici le dérèglement du temps.

    Que s'est-il alors passé ? Ce qui devait se passer en période de fin du monde : énervement, affolement, débordement, les voyageurs ont perdu la tête, ouvert les portes au détriment de leur sécurité, tenté de rejoindre une station en s'éclairant à la lueur de leur téléphone mobile (il fallait bien que le talisman de la société moderne serve à quelque chose). Pris de folie, ces zombies errant dans les couloirs ont craint que des rats ne les attaquent (je vous jure que je l'ai entendu ce matin à la radio !). La faim, la soif, le désespoir conduisent à ce genre de délire.

    A 20h30, tout était rentré dans l'ordre : un banal accident, sans danger ni tragédie, comme il en existera toujours dans les sociétés les plus évoluées technologiquement. La fin du monde était terminée, mais elle a révélé ce que nous sommes devenus, des êtres facilement apeurés, très impatients, complètement dépendants des autres, de la technique, de la société, ne supportant plus l'inconfort même provisoire. Moi aussi je suis impatient : j'attends la prochaine fin du monde.
  • ON MEURT DE FROID ET DE FAIM EN FRANCE

    logo.pngUne femme de 55 ans meurt de froid et de malnutrition

     
     
     
     
     
    RAPIDE RETOUR A LA REALITE 
     
    Bogny-sur-Meuse (Ardennes). Le corps d'une femme a été découvert à son domicile mercredi matin. La victime n'avait apparemment plus de quoi se nourrir et se chauffer correctement.

    Une femme de 55 ans est morte de froid, mercredi dernier, le jour de la fête des Saints-Innocents dans la commune de Bogny-sur-Meuse. C'est le résultat du rapport d'autopsie remis hier par le médecin légiste du centre médico-légal de Reims au substitut de permanence du procureur de la République de Charleville-Mézières.

    Devenue très faible

    L'autopsie a révélé qu'elle est morte de froid et de faiblesse du fait d'une mauvaise nutrition.
    Les causes du décès de la Bognysienne interpellent à plus d'un titre, car mourir de froid en 2011 dans les Ardennes est un motif de décès qui n'était pas inscrit sur le registre des pompes funèbres. Bien que le secteur de la Vallée soit connu pour un endroit où il fait particulièrement froid, signalons que le jour de la découverte du corps, la température était de 3 degrés. Une température plutôt douce en cette période, affirment les spécialistes.
    Un drame qui, en cette période de fête et de froid, vient rappeler que beaucoup de personnes vivent dans des conditions précaires et que la solidarité doit être de mise.

    Bernard DORDONNE

     

    Pauvreté (PAROLES DE SARKO)
    « S’agissant des personnes pauvres, je mettrai en place la réforme proposée par Martin Hirsch, président d’Emmaüs France : la création d’un revenu de solidarité active au profit de ceux qui reprennent un emploi.»
    Grande (et unique) mesure sociale de la mandature, le Revenu de Solidarité Active a été mis en œuvre en juillet 2009, avec deux ans de retard. Son financement (1,3 milliards d’euros) ne concerne que les classes moyennes, bouclier fiscal oblige. L’ampleur du flicage requis pour contrôler les bénéficiaires ne lasse pas de surprendre. En 2009, ces derniers étaient 1,1 million, dont plus de 500 000 émargeaient avant au RMI. La pauvreté n’a pas reculé pour autant. Martin Hirsch quitte le gouvernement en mars 2010. En mars 2011, le dernier rapport de l'INSEE sur les inégalités de revenus note que la part de très pauvres a augmenté.

     Enfin, je souhaite mettre en place concrètement le droit au logement opposable. Une personne qui travaille doit pouvoir se loger autrement que dans sa voiture ou dans un camping. »
    Le 18 décembre 2006, le candidat Sarkozy promettait de résoudre le problème des SDF d’ici à 2008. Près de 350 d'entre eux meurent toujours de froid chaque année

  • VU DANS LE MONDE

     

    Je suis tombé sur un article d' un professeur d’économie, Alain Beitone, qui a signé hier dans Le Monde un article plein de suffisance et de haine contre les “blogueurs”

    Ce Monsieur Beitone risque de mourir de honte...

    C'est n'importe quoi, cet article. Son auteur fait preuve d'une malhonnêteté intellectuelle évidente. Un enfant pourrait comprendre la différence entre emprunter à du 4% (et selon les prophéties auto réalisatrices des marchés de spéculation, se réveiller le lendemain avec un taux à du 6% et plusieurs milliards à rembourser en plus) et emprunter à un taux fixe quasi-nul. Ces derniers mois, on a prêté à plusieurs banques privées à des taux très avantageux (1%) alors que paradoxalement on ne veut se hasarder à prêter aux États aux mêmes taux ? Il suffit de faire preuve d'un minimum de bon sens, d'autant plus que de nombreuses banques privées sont impliquées dans la dette de certains États... Cherchez l'erreur... Tout semble rappeler le krash de 1929, les mêmes acteurs sont présents (Goldman Sachs entre autres). La loi de 1973 a piétiné la souveraineté du peuple en réduisant les différents états en "colonies". C'est tout simplement de "l'esclavage moderne de masse", ne vous y trompez pas. Et bien des hommes s'allient à cette farce pour tirer leur épingle du jeu... Les humanistes, eux, pleurent en silence devant tant de bêtise et de corruption. Mais je conserve la certitude que cela cessera un jour, c'est juste la manière dont ça va se produire qui m'inquiète... Si cette manière de penser (cohérente, j'ose croire) fait de moi un extrémiste, alors je le suis et je suis fier de l'être.

     

    Ce qui va changer le 1er janvier 2012

     

    TVA Sont concernés par le passage du taux réduit de la TVA de 5,5 % à 7 %, le 1er janvier, la restauration, les travaux à domicile, les services à la personne, l'hébergement et les transports urbains. La hausse de la TVA pour les livres a été repoussée au 1er avril. Libre à chacun de répercuter ou non, sur ses prix, l'augmentation de la taxe. La SNCF majore ses tarifs grandes lignes de 3,2 % à partir du 3 janvier, ce qui inclut une augmentation de 1,7 % hors taxes. Le PS, les écologistes et le FN dénoncent cette double hausse, qui renchérit notamment les billets de TGV, au moment où la SNCF va verser des dividendes record à l'Etat.

    Taxe boissons Les taxes sur les alcools au-delà de 18° sont augmentées. Une taxe sur les boissons sucrées est instaurée et s'applique aux sodas avec édulcorants. Elle pourrait entraîner une hausse d'environ 2 centimes par cannette.

    Energie Le prix du gaz augmente de 4,4 % au 1er janvier. Celui de l'électricité ne bouge pas.
    Logement La réduction d'impôt pour l'investissement immobilier locatif (dispositif Scellier) est abaissée de 22 % à 13 %. La taxe sur les loyers élevés entre en vigueur.

    Capital et entreprises Le prélèvement forfaitaire libératoire sur les revenus du capital est relevé de 19 % à 21 %. L'impôt sur les sociétés est majoré pour les grandes entreprises.

    Famille Contrairement aux années précédentes, les prestations familiales ne sont pas revalorisées au 1er janvier, mais au 1er avril. Elles n'augmenteront que de 1 %. Le revenu de solidarité active (RSA) est revalorisé de 1,7 %, passant, pour une personne seule, de 466,99 euros à environ 474 euros.

    Smic Il est augmenté à 9,22 euros brut par heure, soit 1398,37 euros par mois. Il avait été augmenté de 2,1 % le 1er décembre pour tenir compte de l'inflation.

    Santé Les indemnités journalières versées par l'assurance-maladie lors des arrêts maladie sont plafonnées à 40,30 euros par jour, contre 48,43 auparavant. L'indemnité peut être complétée par l'employeur. Un jour de carence (non indemnisé) est introduit pour les fonctionnaires. La hausse de la taxe sur les mutuelles va se répercuter sur les cotisations. L'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé est élargie aux personnes bénéficiant de ressources jusqu'à 35 % supérieures au plafond pour bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire, soit 875 euros, contre 816 auparavant.

    Retraite L'âge de départ à la retraite de la génération 1952, qui atteindra 60 ans en 2012, est porté à 60 ans et 9 mois, soit un mois de plus que prévu, avant l'accélération de la réforme des retraites.

    Le plan de rigueur du gouvernement, à travers les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale pour 2012, va se traduire par des hausses de prélèvements.

     

     

  • CHOMAGE PARTIEL ET 35 HEURES

    Comment prôner le chômage partiel et taper sur les 35 h en même temps ?

           arton980-f4358.jpgGérard Filoche

     
     

    À l’UMP, ils prétendaient se moquer du « partage du travail ». Tout était de la faute des 35 h.

     

     Quand il y avait crise, selon eux ( Raymond Barre, Sarkozy ou Bayrou) il fallait « travailler plus » pour s’en sortir. Ils vantaient Alfred Sauvy, « c’est le travail qui crée le travail ». Travailler moins c’était la faute à la gauche et la course à l’abîme. Il fallait, selon eux, des horaires à la carte sur la journée, la semaine, l’année, des retraites à la carte, des heures supplémentaires défiscalisées, non contingentées, moins majorées. Ils ont fait une loi TEPA pour que l’état paie (4,4 milliards par an) ces heures supplémentaires à la place des patrons. Ils ont cassé des conventions collectives comme celle de la restauration afin d’autoriser jusqu’à 360 heures supplémentaires par an. Ils ont déduit les temps de transports professionnels du temps de travail effectif. Ils ont dérégulé le contrôle des durées du travail. Ils ont violé les directives européennes pour permettre, dans certains cas, aux cadres de travailler plus que la durée maxima européenne de 48 h par semaine et les forfaits jours sans respect du repos quotidien européen de 11 h. Ils veulent faire travailler jusqu’à 62 et 67 ans. Ils ont facilité l’annualisation, les modulations. Ils ont multiplié par deux la précarité, les CDD, les « stages », les intérims, les saisonniers, les horaires et contrats atypiques… Il leur fallait 45 h sans gain de salaire ! Et ils y sont presque arrivés car la durée réelle du travail moyenne doit être de 41/42 h aujourd’hui – souvent déclarée et payée 35. Jamais il n’y a eu autant de « flexibilité » en matière de travail et jamais autant de « rigidité » en matière de salaire.

    Et ils ont obtenu 4 510 000 chômeurs, record historique absolu ! 29 900 de plus en novembre. + 5,2 % en 2011

    Et si le sarkozysme continue (des milliards en plus pour les banques, des milliards en moins pour les salariés), nous aurons au moins 500 000 chômeurs en plus dans l’année 2012.

    Auxquels il faut ajouter une estimation d’au moins 500 000 non-inscrits, radiés, RSA forcés…et plus de 3,5 millions de précaires, 3 millions de temps partiels. C’est-à-dire qu’ils ont imposé, en fait, contre tous leurs dires, un PARTAGE du temps de travail mais un partage sauvage, féroce, brutal entre surtravail, sous travail et sans travail.

    Et qu’est ce qu’ils proposent encore aujourd’hui ?

    Comme en 2008/2009, du temps où ils ont commencé à donner des milliards aux banques plutôt qu’aux salariés : du CHOMAGE PARTIEL FORCE. En 2009 Sarkozy avait déjà fait 600 000 chômeurs partiels forcés et il avait payé 300 millions d’euros pour ça : il faisait déjà « travailler moins pour gagner moins » ! C’est l’état qui payait ! Pendant ce temps-là, les patrons étaient soulagés, ils pouvaient baisser les salaires, écouler leurs stocks, garder leurs profits intacts, et même l’état versait des « primes à la casse » (6,5 milliards) pour que, quand même, leurs automobiles puissent se vendre.

    Comment peuvent-ils prôner le chômage partiel et taper sur les 35 h en même temps ? Proposer du chômage partiel contre le chômage, c’est augmenter le nombre de chômeurs. C’est partager le chômage à défaut de partager le travail. Et surtout baisser les salaires.

    Il n’y a pire contradiction que d’encourager les heures supplémentaires et organiser le chômage partiel. C’est pousser à ce que certains qui ont un boulot travaillent deux fois plus à la place d’autres qui n’en ont pas ou n’en auront plus. La division inégalitaire de la société s’accroîtra.

    Le seul résultat de tout cela est encore de baisser les salaires. De 20 ou de 30 % comme en Grèce. Mais si les salaires baissent encore avec du temps partiel forcé, cela aggravera l’austérité et la récession dans une spirale infernale.

    La France n’a jamais été aussi riche de son histoire et ses richesses aussi mal partagées, c’est de là que vient tout le mal. Il ne faut pas baisser les salaires pour garder les profits, il faut AU CONTRAIRE augmenter les salaires et baisser les profits. REDISTRIBUER pour RELANCER !

    Le chômage d’aujourd’hui provient de ce que les banksters auxquels des centaines de milliards ont été donnés, les ont reçus sans condition, sans contrôle et qu’ils continuent à donner les mêmes ordres, à imposer des ratios, des crédits qui sont conditionnés, orientés, attribués contre l’emploi et les salaires. Les banksters qui continuent de jouer librement à l’économie casino, précipitent l’euro, l’Europe vers le précipice et ils ne sont pas contrés mais encouragés par Sarkozy qui veut en permanence, tous les jours, les « rassurer ».

    Ce type-là fait tout pour ses riches amis du Fouquet’s : il décide donc sans vergogne de faire « travailler moins pour gagner moins » après avoir hurlé sur tous les tons qu’il fallait « travailler plus pour gagner plus » et qu’il serait le « président du pouvoir d’achat » !

    Il devait faire reculer le chômage, il l’organise. Il refusait le partage du travail, il l’impose férocement et inégalement. Il appelle produire plus, il alimente la récession. Il dit qu’il fallait éviter à la France le sort de la Grèce, et comme prévu, il lui impose le sort de la Grèce.

    Au moins les 35 h c’était pour tous et sans perte de salaire ! (il n’y eut en l’an 2000 que 0,3 % des accords qui interprétèrent la loi avec un gel temporaire des salaires). Elles permirent, même mal contrôlées, 400 000 emplois de plus en 2000.

    Au moins la retraite à 60 ans et les préretraites à 55 ans pour les salariés usés, cela se défendait quand on souffre de 25 % des jeunes actifs au chômage.

    On n’a pas "tout essayé contre le chômage de masse" : il faut une sorte d’échelle mobile des heures de travail.

    Au contraire du sarkozysme délirant et dangereux, à 5 millions de chômeurs, Il n’y aura pas de réduction du chômage de masse sans réduction du temps de travail sur la semaine, sur l’année et sur la vie.

    il faut rendre les heures supplémentaires plus coûteuses que l’embauche. 50 % dés la 36e heure. 100 % après 40 h.

    Il faut baisser les durées maxima du travail de 48 h à 44 h. Il faut rendre les deux jours de repos consécutifs, dont le dimanche à tous les salariés - par la loi.

    Il faut imposer un repos quotidien de 13 h pour la santé autant que pour l’emploi.

    Le retour à la retraite à 60 ans s’impose quand les salariés ne cotisent en moyenne que 36 annuités et que 2 seniors sur 3 sont au licenciés, au chômage, inaptes ou malades à partir de 55 ans.

    La question qui se pose aujourd’hui est même celle de conforter les 35 h hebdomadaires et de préparer les 32 h : elles sont officiellement voulues par la majorité écrasante de la gauche (EELV, FdG, une majeure partie du PS).

    Qu’est-ce que l’UMP va y opposer ? Sinon les 32 h mais avec perte de salaire ? Osons le débat alors : il faut les 32 h sans perte de salaire ! Nous avons le taux de productivité horaire le plus élevé au monde ; nous resterons "compétitifs", ce qui se passera c’est qu’il y aura une redistribution entre profits et salaires dans le sens des salaires, on travaillera mieux, moins tous, et on gagnera plus.

    C’est le seul but de l’UMP/MEDEF, leur seule obsession en fait : la durée du travail, la flexibilité, c’est la forme, le prétexte, leur seul but, c’est de baisser les salaires bruts et nets. Pour maintenir les profits, la concentration des richesses. C’est ce que ferait le chômage partiel imposé, ce qui affaiblirait encore les caisses de retraite, la sécu, le logement, l’éducation… ce qui creuserait les déficits, alimenterait la dette et la dette, c’est leurs bulletins de vote, c’est leur argument, c’est leur bible, c’est leur moyen de chantage, c’est leur idéal chéri pour rester au pouvoir, quel qu’en soit le coût pour le peuple, en souffrance au travail et en misère sans travail.

    Vive les 35 h avec hausse de salaire. Préparons les 32 h sans perte de salaire !

    Reconstruisons le code du travail, ses durées légales, maxima, contrôlées, et contrôlables ! Pendant 160 ans, l’histoire du code du travail a été celle de la réduction du temps de travail. Il a fallu 80 ans entre 1840 et 1920 pour passer de la journée de 17 h à celle de 10 h. Il fallut 70 ans entre 1936 et 2002 pour passer de la semaine de 40 h à celle de 35 h. Et en 70 ans, on a prouvé en pratique, dans la vie réelle, que l’on pouvait A LA FOIS faire QUATRE choses : produire plus, avoir plus d’emploi, gagner plus et travailler moins longtemps. Il a fallu que depuis 8 ans des intégristes néolibéraux dangereux veuillent faire tourner la roue de cette histoire à l’envers. Ils échouent à 4 510 000 chômeurs. Restaurons le droit du travail, c’est la civilisation, la dérégulation du droit du travail comme celle des bourses et de la finance, c’est la catastrophe, c’est un crime économique. Le droit DU travail, c’est du droit AU travail.

    Gérard Filoche, le 27 décembre 2011