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Editori@l - Page 40

  • CARREFOUR POSITIVE

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    Pendant plusieurs années, vous étiez de fait payés en dessous du Smic. Voilà, en substance, ce que le conseil des prud'hommes de Reims vient de dire ce jeudi à une quinzaine de salariés du magasin Carrefour-Tinqueux, leur donnant donc finalement raison contre leur direction.
    Tout le nœud du litige réside dans la façon de considérer la rémunération du temps de pause. Explication technique de Michel Usubelly, défenseur syndical départemental CFDT, qui a monté le dossier des plaignants : « L'employeur intégrait le forfait pause dans la rémunération au Smic, alors que ce forfait doit être payé en plus. C'est ce que dit la cour de cassation dans plusieurs arrêts. »

    45 à 50 euros par mois


    Du fait de ce mode de calcul, les salariés en question touchaient en réalité moins que le salaire minimum légal, ont estimé les prud'hommes rémois. A noter que certains de leurs confrères en France, qui avaient le même genre de cas à traiter, n'ont pas toujours eu la même appréciation. « Le problème est tellement complexe, commente en effet Bruno Chéné, directeur de l'hypermarché de Tinqueux, que dans certaines villes comme à Chambéry, les prud'hommes ont donné raison à Carrefour. »
    Toujours est-il que dans le cas de Reims, il faut parler de ce problème au passé. Car selon M. Usubelly, le fameux problème du forfait pause n'existe plus à Tinqueux depuis le 1er janvier 2009, date à laquelle le calcul de la rémunération a été modifié. Le directeur affirme même qu'aujourd'hui, « nos collaborateurs, payés sur 13 mois et demi, touchent au moins 22 % au-dessus du Smic ».
    Le litige présenté devant les prud'hommes porte donc sur les années antérieures à 2009. Le nombre de ces années réputées sous-rémunérées va jusqu'à quatre, selon le délégué syndical CFDT du magasin, Eric Robitaillé. « Ça représente selon les cas un déficit de rémunération de 45 à 50 € par mois », précise-t-il.
    Multiplié par douze mois, multiplié par quatre ans, multiplié par quinze personnes, au bout du compte, cela pourrait représenter un sacré « rappel de salaire » à verser, surtout si d'autres magasins entrent dans la danse. Carrefour-Cernay pourrait d'ailleurs suivre l'exemple de Tinqueux.
    On comprend donc que l'entreprise envisage dès à présent de faire jouer tous les recours possibles, comme nous l'a assuré le directeur.

    Vu dans l'Union l'Ardennais

  • TF1 ET NICE-MATION SERVENT LA SOUPE A CIOTTI

     TF1 et Nice matin servent la soupe à Eric Ciotti, cela donne un magnifique reportage bidonné.

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    Dans les Alpes Maritimes tout le monde connait Eric Ciotti et il ne se ménage pas pour faire parler de lui. A l'UMP, c'est lui qui est en charge des questions de sécurité. Autant vous dire, que sur ce poste crucial, à l'UMP, on ne met pas n'importe qui. Mr Ciotti n'a de cesse de faire de la surenchère sur le sujet. Pour s'en rendre compte, il suffit de consulter la liste des propositions de lois qu'il a faite à l'Assemblée Nationale.

    Charmant personnage que le sieur Ciotti. Son nouveau cheval de bataille n'est rien d'autre que la suppression des allocations familiales pour les parents d'élèves absentéistes. Il a d'ailleurs décidé de mettre en application cette mesure au sein du département des Alpes Maritimes dont il est président du Conseil Général,  magnifique coin de France qui détient le record de vote sarkozystes en 2007 après avoir battu celui du vote le penistes en 2002.

    C'est donc tout naturellement que le journal de 13 h. de TF1 a décidé de diffuser un reportage pour vanter les mérites du Contrat de Responsabilité Parentale (C'est le nom poètique que cela porte dans le 06. Rappelons quand même au passage que le principal actionnaire de TF1 est Martin Bouygues qui fut témoin au second mariage de Nicolas Sarkozy et parrain de son troisième enfant, tandis que chacun sait que le journal présenté par Jean-Pierre Pernaut est un modèle en matière de qualité, de contenu, d'équité, et de neutralité politique. TF1 se rapproche donc du journal Nice-Matin pour réaliser le fameux reportage, et c'est donc une équipe de journalistes du quotidien qui officie. Chacun sait, évidemment que Nice-matin ne peut être soupçonné de connivences avec la gauche représentative . Il faut savoir que pratiquement aucun article de la section P.S d'Antibes par exemple n'est publié par ce grand journal .

    Avec de tels parents dès la naissance, nul doute que le reportage promettait d'être un magnifique panégérique vantant la nécessité de toujours stigmatiser les plus faibles. Ce fut d'ailleurs le cas, à la vision il n'y à rien à redire, tout est nickel, et le message est fantastique : il faut supprimer les allocations familiales, il y a même une maman complètement désarmée qui le réclame.Si si.

    Nickel donc ! Ou presque parce que malheureusement, il y a eu un petit problème. La fameuse maman qui témoigne de son désarroi dans le reportage, cette maman n'est autre que l'attachée de presse du Conseil Général, laquelle n'a pas d'enfant. C'est ballot ! De quoi s'interroger sur la façon dont nous sommes manipulés par les médias !

    En conclusion je dirai deux petites choses. Tout d'abord, j'espére bien que Mr Ciotti fera une grande carrière politique, parce que depuis que Frédéric Lefebvre intervient moins dans les médias, on commençait à s'ennuyer un peu.

     La leçon à tirer de tout cela est claire et nette : faites plein de choses choses, du sport, de la lecture sortez, jouez avec vos enfants, mais par pitié,  par pitié,ne regardez pas TF1 ou éteignez votre télé 

  • AMNESTY INTERNATIONAL ET LA PROTECTION DES MIGRANTS

    Réfugiés, migrants : l'Europe va-t-elle enfin se montrer à la hauteur ?

    logo.gifGeneviève Garrigos, Présidente d'AI France, a signé une tribune dans le Nouvel Observateur (nouvelobs.com) par laquelle elle dénonce une Union européenne qui n'assume pas ses responsabilités en matière d'accueil des migrants et réfugiés en provenance des pays d'Afrique du Nord. Elle appelle également les Etats de l'Union européenne à honorer leurs engagements en matière de protection des droits des migrants et des réfugiés.

     Pourquoi l'Europe a-t-elle cédé à la peur du migrant en pleine révolution dans le monde arabe ? Le moment est peut-être venu de protéger les réfugiés plutôt que de les repousser.
    Sélectionné et édité par Maxime Bellec

     

    Il y a quelques semaines à peine, 150 cadavres ont été retrouvés en mer au large des îles Kerkennah (Tunisie). Ces corps étaient ceux de personnes ayant fui le conflit violent en Libye afin de trouver la sécurité en Europe. Leur mort vient alourdir le bilan des réfugiés et des migrants qui ont péri en essayant de rejoindre l’Europe en fuyant l’Afrique du Nord – plus de 1 800 depuis le début de l’année.

     

    L'Europe n'assume pas ses responsabilités

     

    Le problème n’est pas nouveau. Cela fait des années que des réfugiés et des migrants désespérés entreprennent ce même voyage périlleux. Des milliers en sont morts. Mais alors que l’Égypte et la Tunisie, elles-mêmes au cœur de bouleversements politiques, ont tranquillement accueilli des centaines de milliers de réfugiés venus de Libye, les États membres de l’Union européenne (UE) n’ont pris aucune mesure crédible pour tenter d'empêcher que les personnes fuyant ce pays ne périssent en mer.

     

    Évoquant le bilan chaque jour plus lourd des personnes qui périssent en mer, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, a déclaré que "l’Europe fait manifestement fausse route lorsqu’elle se préoccupe plus d’empêcher les migrants d’arriver sur ses côtes que de sauver des vies".

     

    Ces États auraient dû renforcer les opérations de surveillance aérienne et de secours en mer afin d’être davantage en mesure d'intervenir pour porter secours aux navires en détresse. Ils disposaient même pour ce faire des moyens de l’OTAN et de Frontex (l’agence de sécurité aux frontières de l’UE). Ils auraient pu également accueillir au titre de la réinstallation des réfugiés vulnérables présents en Tunisie et en Égypte.

     

    Au lieu de quoi, les gouvernements de l’UE se sont polarisés sur les répercussions chez eux et ont déclenché les sirènes d’alarme en voyant arriver en Europe ceux qui avaient survécu à la traversée de la Méditerranée.

     

    Rejeter l'immigration, une attitude devenue monnaie courante

     

    En France, face à nos sollicitations réitérées, le président de la République et le ministre de l’Intérieur restent muets. Les dix dernières années ont vu une érosion progressive de la protection des droits des réfugiés et des migrants en Europe.

     

    Dans un climat d'alarmisme populiste, on a mis en place après le 11 septembre 2001 des politiques sécuritaires au nom desquelles on a bafoué sans vergogne les principes en matière de droits humains et les politiques d’immigration bien pensées.

     

    Le rejet des réfugiés et des migrants est devenu une arme courante dans la bouche de certains responsables politiques et médias, prompts à rendre ces populations responsables de l’augmentation de la criminalité, des risques sanitaires et des problèmes économiques.

     

    Cette Europe qui dans l’histoire a joué un rôle primordial dans la protection des réfugiés, ce continent où la crise provoquée par la Seconde Guerre mondiale a donné naissance au système international de protection des réfugiés, ce continent porte aujourd’hui des coups de boutoir à la protection des réfugiés.

     

    Lampedusa

     

     

     On n'émigre pas par confort

     

    Les réfugiés sont contraints de quitter leur foyer pour échapper à la persécution et au conflit ; ils risquent leur vie pour trouver la liberté et la sécurité. Ce n’est pas l’appât du gain qui pousse les migrants vers l’Europe. Ces hommes et ces femmes fuient la pauvreté et la misère économique et sont simplement en quête d’une vie meilleure pour eux et pour leur famille.

     

    Ceux qui décrivent les réfugiés et les migrants comme des miséreux cupides, voire criminels, non seulement disent des mensonges, mais de surcroît attisent la haine et la violence. Il n’y a pas lieu de diaboliser la quête de liberté, de sécurité et d’un avenir meilleur de ces hommes et ces femmes, une quête qui trouve forcément un écho en chacun de nous.

     

    Obéissant avant tout à des intérêts politiques et économiques, l’UE n’a fait au fil de ces années que proclamer un attachement de pure forme aux droits fondamentaux des réfugiés et des migrants. Elle a dans le même temps soutenu et financé des politiques abusives de contrôle de l’immigration dans des États comme la Libye, où des réfugiés et des migrants ont été détenus pendant des années dans des conditions inhumaines (et soumis à la torture pour beaucoup d’entre eux), des États qui ont renvoyé des réfugiés dans leur pays d’origine, les exposant ainsi à un risque bien réel de persécution.

     

    Révolutions arabes : l'occasion pour l'Europe de retrouver sa dignité ?

     

    Tout récemment encore – c’était en octobre 2010 –, la Commission européenne signait avec la Libye un "programme de coopération" sur la "gestion des flux migratoires" et le "contrôle aux frontières". Un service payé 50 millions d'euros, jusqu’en 2013. À peine quelques mois plus tard, les gouvernements européens se déclaraient indignés par les violations massives des droits humains et les attaques contre les civils perpétrées par le régime libyen dans le cadre du conflit actuel.

     

    Certes, leur dénonciation est la bienvenue, mais cette attitude met en lumière l’hypocrisie qui sous-tend les politiques de l’UE en matière d’asile et de migration : tout en se posant en défenseure des droits des réfugiés et des migrants, l’UE ferme les yeux sur des pratiques abusives dans le but d’empêcher ces personnes de se rendre en Europe. L’UE, la France et les autres États-membres ont le devoir de protéger les droits des réfugiés et des migrants et de venir à leur secours lorsque leur vie est en danger.

     

    Partout en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, des hommes et des femmes ont eu le courage, souvent en s’exposant à de graves dangers, d’entamer le combat pour le respect de leurs droits. Le temps n’est-il pas venu pour la France et l’Europe de faire honneur à leur courage, simplement en se montrant digne de l’idéal de protection des droits fondamentaux de tous les êtres humains ?

     

     

    Auteur parrainé par Aurélien Viers

  • ULTICOM EN LUTTE

    Hier matin j'ai accompagne à Sophia Antipolis Patrick Allemand et Marc Daunis qui ont rencontré les employés d'Ulticom en lutte pour sauvegarder leur emploi.

    Pas de discours misérabiliste de la part des intervenants même si chacun sait que le profit est la cause de cette fermeture . Des propositions d'accompagnements proposées au personnel et une prochaine rencontre doit s'organiser pour concrétiser les engagements . 

    Après les licenciements massifs d'ingénieurs chez Lucent, Wipro, Nortel, Texas Instruments, la société américaine Ulticom Inc. veut fermer sa filiale, Ulticom Europe SAS, et son site de Sophia-Antipolis. Cette fermeture entrenerait la suppression de 37 emplois et porterait encore un coup à Sophia-Antipolis et à la Telecom Valley qui a fait sa réputation.

    En 1999, Ulticom Inc., société basée aux États-Unis, ouvre à Sophia-Antipolis un centre de R&D, ventes et support, pour ses clients européens. L’expertise du centre a permis de jouer un rôle stratégique dans le développement du groupe Ulticom. En effet, ce sont les équipes du site de Sophia-Antipolis qui ont conçu les nouvelles générations de produit basées sur les dernières technologies en télécommunications.

    En décembre 2010, Ulticom est racheté par le fonds spéculatif Platinum Equity, dans un objectif purement financier. Quatre mois plus tard la décision brutale de fermer le site de Sophia Antipolis est prise, sans études préalables, ni réelle justification économique, accompagnée d’une délocalisation vers Singapour et d’un recentrage des activités aux Etats-Unis.

    Les 37 emplois d’Ulticom Europe vont disparaître. Cette compétence en télécommunications sera perdue pour le site de Sophia.


    Création de la société en 1999
    à Sophia-Antipolis


    Rachat en décembre 2010
    par le fonds Platinum Equity


    Fermeture du site de Sophia
    annoncée en avril 2011

     Visiter le blog d'Ulticom et signer leur pétition . http://end-of-ulti.com/fr/accueil

  • D'UN SUJET A L'AUTRE

     Chaque année, je m'amuse à rapprocher les sujets de philosophie de nos préoccupations politiques. Et généralement ça marche ! En L, les candidats ont dû bûcher la question : "L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?" En politique, c'est fréquent mais c'est indispensable : sans l'illusion de pouvoir gagner, on n'agirait pas et on ne gagnerait jamais.

    En ES, il fallait disserter sur "La liberté est-elle menacée par l'égalité ?" C'est tout le problème du capitalisme qui privilégie la liberté économique au détriment de l'égalité sociale et toute la tragédie du communisme qui instaure l'égalité collective en sacrifiant la liberté individuelle. J'ai la faiblesse de croire que le socialisme démocratique, lui, concilie la liberté et l'égalité.

    En S, les candidats se sont demandés : "Peut-on avoir raison contre les faits ?" Normalement non, puisque "les faits sont têtus", aimait à rappeler Lénine. Mais la politique ne consiste-t-elle pas à forcer le destin, à faire mentir les faits ? Dans la même série, le commentaire de texte est allé puiser chez Pascal, dans ses "Pensées", avec quelques lignes fort utiles pour tout militant politique :

    "Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu'ils se font haïr (...) La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper ou s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence (...) Peu d'amitiés subsisteraient si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu'il en parle alors sincèrement et sans passion. L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres. Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vérité. Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son coeur".

    Il n'y a pas d'âge pour passer son bac !

  • OU MENE LE SUIVISME DU FMI

     

    Où mène le suivisme à l’égard du FMI, de la BCE, de l’UE ?

    Les « indignés » de la Puerta del Sol à Madrid avaient écrit, sur une grande banderole : « Faites du bruit, les Grecs s’endorment » et sur la place Syntagma, les « indignés » grecs ont répondu « Allons nous continuer à dormir ? » Du coup la division de la gauche grecque s’est arrêtée et tous ont défilé ensemble.

    En Grèce :

    Dimanche, il y a eu 500 000 manifestants dans tout le pays. Dont 150 000 à Athènes. Tous les soirs, il y a des manifestations et le gouvernement de Papandréou est totalement discrédité, isolé : il y a eu moins de 23 % de votants exprimés lors du dernier vote dans un pays où le vote est obligatoire ! Ses ministres ne peuvent sortir en public sans être hués. Le PASOK qui fut un grand parti, est en pleine crise, laminé par la soumission de son chef aux ordres de la finance internationale.

    Le peuple grec ne supporte pas à juste titre que son patrimoine, et 30 grandes entreprises publiques, soit vendu à l’encan, que ses salaires baissent de plus de 20 %, ses retraites de 50 %, que la misère et le chômage se répandent à grande vitesse. Au nom d’une dette qui ne cesse d’augmenter, vu la récession organisée par ses soins, la sale politique du FMI de la BCE et de l’UE Markel-Sarkozy continue de piller les biens, droits sociaux du pays. Pourtant la dette est illégitime : elle est encore constituée de la dette de la dictature des « Colonels » de 1967 à 1974, de dépenses spéculatives des Jeux olympiques de 2000, des dettes des banques consécutives à la crise dite des subprimes…

    La Grèce est le 2ème pays au monde en budget d’armement par rapport à son PIB, croyez-vous que le FMI ait demandé de supprimer ce surarmement ? Non, le FMI a demandé de supprimer les droits sociaux ! Il faut un audit pour faire connaître les origines des dettes publiques, pour les restructurer et choisir celles qu’il faut annuler.

    Les syndicats appellent à une grève générale le mercredi 15 juin contre la privatisation des banques, des transports, de l’énergie, des télécommunications, de la poste, des ports et des aéroports. D’ailleurs, depuis 15 jours, indépendamment de tout appel des syndicats ou des partis, les manifestants sont, chaque jour, plus nombreux sur les places centrales des villes du pays.

    C’est pareil en Espagne :

    Lorsque Zapatero, le 10 mai 2010, en moins de dix minutes de discours s’est rallié aux ordres du FMI et de la BCE, il a perdu 15 points dans les sondages en quelques jours. Les dernières élections municipales ont été un désastre, le désespoir frappe la jeunesse réduite au chômage, et l’abstention massive de la gauche a laissé la droite l’emporter.

    Il en est de même au Portugal.

    Quiconque veut défendre une politique d’austérité « de gauche », de « priorité au remboursement de la Dette », doit méditer ce troisième vote de dimanche 5 juin 2011 : la gauche démoralisée par la politique du dirigeant socialiste José Socratès s’est effondrée. Il n’y a pas eu transfert des voix à droite, il y a eu un raz-de-marée d’abstention à gauche (40 %) qui a suffi à faire gagner la droite de Pedro Passos Coelho. Le quotidien Jornal de Notícias écrit : « Désormais, ce sont donc le PSD [parti libéral de droite] et le CDS qui remplaceront le PS pour devenir les gouverneurs du FMI, de l’UE et de la BCE et appliquer les plans du “marché” pour le protectorat portugais. (…) Si notre système électoral prenait en compte les 40 % , il y aurait près de 90 sièges vides au prochain Parlement. Et les partis auraient le nombre adéquat de députés qui correspond aux faveurs réelles des électeurs, c’est-à-dire à peine plus de la moitié du total actuel. Ce qui, dans le langage des marchés, correspondrait à la note “pourrie”. »

    Et en France ?

    Alors que la politique pourrie de Sarkozy est au fond du puits, veut-on perdre les élections de 2012 ? Il suffit de laisser entendre qu’on fera en France comme Papandréou, Zapatero et Socratès ! Croit-on qu’on va esquiver la question ? L’autre jour, sur France inter, Dominique Seux, affirmait qu’il fallait interroger les candidats socialistes sur ce point. Et Pierre Moscovici semblait incliner sur une ligne pro-FMI. C’est justement ce qu’il ne faut pas choisir. Cela se pose dès maintenant et va dominer la campagne électorale : c’est la ligne de partage. Si on se plie aux diktats de l’UE, du FMI et de la BCE, on perd l’avance dont la gauche bénéficie actuellement sur Sarkozy. S’il y a ambiguïté, s’il y a hésitation, l’abstention à gauche nous envahira comme à Athènes, Barcelone, Lisbonne. Pour gagner il faut mobiliser, être déterminé, dynamique, annoncer que la Dette est illégitime, qu’on a l’intention d’organiser des commissions d’enquête, de traquer les spéculateurs des banques et des agences de notation, de repartager les richesses en faveur des salariés, pas des banksters. Le chantage à la Dette est l’arme de la droite pour enrichir les riches et ponctionner le salariat : refusons ce chantage ! Priorité au social, pas à la Dette !

    D'aprés Démocratie et Socialisme

     
  • TOUCHE PAS AU MON SCHISTE

     

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    La mission parlementaire sur les hydrocarbures de schistes a rendu mercredi 8 juin un rapport d’information. Les conclusions divergentes entre les co-rapporteurs – l’un PS et l’autre UMP – traduisent une réalité : l’UMP s’entête à promouvoir l’exploitation des gaz et huiles de schiste.

    Or, s’entêter dans l’extraction des hypothétiques gaz et huiles de schiste du sous-sol français, c’est tourner le dos à la nécessaire et urgente transition environnementale !

     

    Conflits d’usage de l’eau, modification des paysages, altération des écosystèmes et dégradation de la biodiversité, pollutions et assèchements des nappes phréatiques, dispersion de dizaines de tonnes d’additifs chimiques dangereux pour les populations environnantes… la liste d’arguments est longue pour justifier une opposition résolue à une activité minière agressive qui a pu se développer sans aucun contrôle démocratique.

     

    La France doit s’interdire une activité qui ne lui permettrait pas de respecter ses engagements nationaux (loi POPE, facteur 4 à horizon 2050), européens (« Paquet énergie climat ») et internationaux (protocole de Kyoto et engagements de Cancun à contenir sous 2°C le réchauffement climatique).

     

    La majorité ne peut pas vouloir réduire la dépendance nationale aux énergies fossiles tout en se lançant dans l’exploitation d’une nouvelle énergie fossile, contre l’avis unanime des citoyens et des élus des territoires concernés !

     

    Les permis exclusifs imprudemment accordés par le Gouvernement en mars 2010 doivent être abrogés.

     

    Le Parti socialiste défend une politique énergétique qui suit une trajectoire ambitieuse : réduction des consommations d’énergie et lutte contre le changement climatique, développement de l’efficacité énergétique et des énergies de substitution aux énergies fossiles et au nucléaire

  • LES INDIGNES DECAMPENT

    Depuis plusieurs jours je ne croyais plus du tout en l'avenir du mouvement dit des indignés, ces jeunes qui campent sur les places de grandes villes européennes pour exprimer leur mécontentement. Je viens d'en avoir la preuve ce midi en apprenant que les Indignés de Madrid faisaient place nette.

    Ce mouvement  me rappelle celui des sans logis, il y a quelques années, dont on ne parle plus alors que le problème demeure. J'ai aussi en mémoire, quinze ans avant, du mouvement des chômeurs, qui s'annonçait prometteur, puis très vite plus rien, sauf le chômage de masse toujours présent. Ces formes de protestation, en partie tributaires des médias, souvent s'estompent quand les caméras s'éteignent, existent rarement dans la durée. Ce sont des réactions compulsives du corps social, généralement sans lendemain. Mais le mal être qu'elles traduisent, lui, demeure.

    Je ne crois pas non plus que l'indignation soit une catégorie politique ou un concept idéologique. C'est un sentiment, une posture morale, une façon d'être offusqué, scandalisé par une situation qu'on réprouve. Mais je ne sens pas dans l'indignation une véritable force de contestation : les indignés ne sont pas des révoltés, encore moins des révolutionnaires, ils ne remettent pas en cause le système économique et social dont ils déplorent les conséquences, ils ne sont pas porteurs d'une critique radicale de la société, ils n'offrent aucun projet alternatif. C'est pourquoi ce mouvement n'a pas grand-chose à voir avec Mai 68.

    Quels sont les reproches des indignés ? Que notre société moderne ne leur permette pas de satisfaire les objectifs que par ailleurs elle promeut : un travail intéressant et correctement payé, un logement confortable et assez grand, une vie de famille, les moyens de se cultiver et de se divertir. L'impossibilité de ce minimum pourtant garanti par la civilisation consumériste provoque l'indignation, à juste raison.

    Mais ça ne suffit pas à constituer une lame de fond remettant en cause le système. Je ne suis même pas certain que les indignés se reconnaissent dans la gauche ou l'extrême gauche. Je pense aussi à ATTAC et GREEN PEACE  mouvements soit disant contestataires avec des résultats inexistants pour notre société sauf de grands rassemblements altermondialistes ressemblants plus à une organisation de voyage type Club Med qu'à une volonté de changer les choses . Les indignés, ce n'est pas  très différent.

    Le lien qu'on fait avec l'ouvrage à succès de Stéphane Hessel, "Indignez-vous", n'est pas complètement pertinent. L'ancien résistant évoque des sujets tout différents, le conflit israëlo-palestinien par exemple, sans rapport avec ce qui se passe à Madrid ou à Athènes. Le rapprochement avec les récentes révolutions au Maghreb est encore plus indigent : dans ces pays, la jeunesse se soulevait en faveur des droits politiques, des libertés fondamentales, dont elle ne manque pas en Europe.

    Le mouvement des indignés nous parle de la contradiction qui mine nos sociétés riches : la jeunesse est devenue une valeur, tout le monde cherche à rester jeune le plus longtemps possible. En même temps, les jeunes ont du mal à trouver un boulot, un appartement, ils ne parviennent pas à se faire une place. L'indignation est le dépit devant une réalité qui n'est pas à la hauteur de ce qu'elle annonce. Cet écart insupportable entre les faits et l'idéal engendre l'exaspération.

    Pour ma part, quand je procède à une rapide introspection, je ne trouve pas l'indignation dans la gamme de mes attitudes, de mes affects. Autant que je m'en souvienne, je ne m'indigne pas, de rien. J'appréhende trop la passivité et la spontanéité dans ce comportement. A la limite, s'indigner est une facilité (le Front national aussi s'indigne du sort qui lui est fait, qu'il a pourtant amplement mérité). Je préfère lutter, combattre. L'indignation se nourrit de la déception et peut conduire au désespoir. Elle a un présent, qu'il faut tenter de comprendre et bien sûr respecter ; mais elle n'a guère d'avenir.

     Ne vous indignez pas, agissez !

  • LE PARC EOLIEN EN BAISSE

    Un début d’année au ralenti pour l’éolien...

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    Avec seulement 80 MW nouveaux raccordés au cours du premier trimestre 2011, le développement du parc éolien connaît un net ralentissement en ce début d’année, contrairement au rythme très soutenu du dernier semestre 2010 (350 MW par trimestre en moyenne). Le parc éolien aurait augmenté de 1 173 MW en 2010 selon les derniers chiffres disponibles, soit un accroissement un peu supérieur à ceux des deux années précédentes (1 094 MW en 2009 et 1 048 MW en 2008). 

     La part de l’éolien dans la consommation électrique nationale a franchi la barre des 2 % en ce premier trimestre (2,2 %).

    Un parc éolien annulé

    Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a tranché. Après en avoir longuement délibéré, il a décidé d'annuler l'arrêté en date du 28 août 2008 par lequel le préfet de la Marne avait créé une zone de développement de l'éolien (ZDE) sur le territoire des communautés de communes des ôtes de Champagne, de la région Givry-en-Argonne et de Saint-Amand-sur-Fion, ainsi que des villages d'Aulnay-l'Aître, Herpont, Maisons-en-Champagne, Vanault-le-Châtel et Pringy. Une décision qui prendra effet au 1er juillet 2012.

    L'État condamné à verser 1 200 euros

    Le rapporteur public, Mme Monbrun, a pointé du doigt l'absence de participation du public au débat en invoquant une décision du conseil d'état d'avril 2010.
    Des conclusions qu'a suivies le président de la 1e chambre du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, M. Josserand-Jaillet. Il a considéré que « le projet contesté, par sa nature, son objet et son importance, comporte une incidence importante sur l'environnement et l'aménagement du secteur territorial concerné ». Dès lors, « il entre dans le cadre des dispositions qui imposent l'association du public à son élaboration ». Selon lui, la consultation notamment des assemblées des collectivités territoriales concernées ne suffit pas. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a par ailleurs condamné l'État à verser la somme de 1 200 euros aux requérants.
     Le bon sens a primé.

  • UNE OVERDOSE DE DSK

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     Pour une audience purement technique de quatre minutes, nous subissons depuis hier des heures et des heures d' un matraquage intensif de la part des médias français. J'ai appris deux mots anglais not guilty (non coupable) qui étaient répétés à chaque commentaire.

    Je n’ose imaginer ce qu’il en sera lorsque les débats gagneront en longueur…

    Pour quatre minutes d’audience, c’est déjà  des commentaires creux et vides alors que le procès n’aura pas lieu avant six mois (sauf « deal » improbable).

    Comment les journalistes peuvent-ils tomber aussi bas et céder ainsi aux facilités de ce spectacle judiciaire ?

    Pourquoi consacrent-ils autant d’énergie à brasser du vent, à répéter sans cesse les mêmes choses comme des disques rayés, à grossir des détails inutiles (ex : « DSK est détendu », « DSK est souriant tout comme Anne Sinclair »), par des inepties dans le but de fabriquer artificiellement je ne sais quel suspens par ailleurs inexistant à ce stade de la procédure ? N’y aurait-il pas essentiellement d'autres préoccupations derrière ce flot d’informations sans intérêt (course à l’audience et à la diffusion) ?

    Faut-il que le service public soit à ce point malade pour avoir consacré, une fois encore, une édition spéciale  à l’affaire DSK avec aux manettes ;Pujadas 

    Faut-il en déduire que France 2 interrompra sa programmation habituelle pour diffuser le procès en direct dans son intégralité ?

    Et que dire de BFM et d’I-télé qui ressassent mécaniquement les mêmes informations sur le sujet ? Le mode opératoire de ces deux chaînes ressemble d’ailleurs aux ruminations obsessionnelles des personnes traumatisées qui, la nuit et le jour, ont l’esprit entièrement absorbé par les mêmes idées fixes et qui les répètent mentalement comme des perroquets.

    Tout ce barnum est affligeant.

    Et comme s’il s’agissait de nous achever, il a fallu encore supporter la mine terne de Jean-Christophe Cambadélis qui, à 20h00 sur le plateau du JT de France 2, semblait porter plus que jamais le deuil d’une possible carrière ministérielle.