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Editori@l - Page 68

  • PAPIERS S'IL 'OUS PLAIT

    Contrôle d'identité

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    Rarement un débat aura été engagé sous d'aussi mauvais auspices. Dominée par les vociférations et les anathèmes, étouffée par la méfiance et les préjugés, l'atmosphère de l'Assemblée nationale pendant la discussion sur l'identité nationale a raconté l'échec moral d'un processus qui dès le départ a tiré la parole vers le bas.
      Nous assistons à un festival de considérations plus caricaturales les unes que les autres. Les passions l'ont définitivement emporté, balayant d'emblée tout espoir d'une réflexion contradictoire mais pacifique. Un désastre.
     Il suffit de lire l'abondant courrier des lecteurs adressé à l'éditorialiste des DNA pour mesurer la violence, voire la haine, que soulèvent les questions de l'immigration. Comme si l'ouverture des fenêtres du pays à une discussion noble et peut-être essentielle ne parvenait qu'à déchaîner l'agressivité et à stimuler les divisions. Certes, il fallait en parler mais à quelques mois des régionales et dans le contexte déstabilisant d'une crise historique, cette initiative ne pouvait que devenir l'otage du choc des démagogies, des peurs et des intérêts électoraux. Le mal est fait.Ne rentrons pas dans ce jeu ,ne débattons pas!

     Hier, le président a tenté de calmer le jeu en faisant,avec les mots d'Henri Guaino une fois de plus, un éloge chaleureux de la France métissée.  Hélas, les avertissements parallèles du chef de l'État contre une pratique ostentatoire de l'islam ont inévitablement suscité un certain malaise. Il a traduit une crainte diffuse qui jette le soupçon sur les intentions de la deuxième religion de France. Et sur son statut dans l'inconscient de la République. Ne serait-elle qu'une invitée de la France ? Les Français immigrés devraient-ils en permanence donner des gages de leur assimilation ? Serait-ce le prix à payer pour être des citoyens « comme les autres  » selon la formule de Nicolas Sarkozy ?

     

  • QUI A EU CETTE IDEE FOLLE

    Quelle histoire !

     

    C'est une histoire de fous ! Franchement, ce n'est pas sérieux. Et nous sommes là bien au delà de la polémique et du clivage droite gauche. Qui donc a eu cette idée bizarre d'inventer la suppression de l'enseignement obligatoire de l'histoire-géographie dans les sections scientifiques de la Terminale ?
     Au début, on a cru à une erreur. Ce ne pouvait être qu'un de ces dérapages incontrôlés de la technocratie du ministère de l'Education nationale. Et quand Luc Chatel a non seulement confirmé la décision mais l'a argumentée, on a compris à quel point la grosse machine de la rue de Grenelle pouvait couper son ministre de cette lucidité si précieuse à son poste. Ne serait-elle activée que par des comptables dénués de toute expérience avec des adolescents pour imaginer un bricolage qui rajoute des heures de cours en première (bravo) pour en supprimer dans la dernière ligne droite avant le bac ? Comme si la connaissance du passé et du monde n'avait aucune espèce d'utilité pour des lycéens se destinant à devenir scientifiques. Comme s'ils n'avaient plus besoin, à 17 ou 18 ans, de cette culture du temps et de l'espace qui en fera des hommes et des femmes libres. Comme si les sciences n'étaient que des techniques désincarnées coupées de la vie et de la marche des siècles.
     Que le système éducatif veuille se donner les moyens d'améliorer les passerelles entre le lycée et l'enseignement supérieur, très bien, c'est dans la logique du rapport Descoings. Que le prix à payer soit un pré-formatage appauvrissant des jeunes avant même la fin du secondaire, ce serait inacceptable. A l'heure de la mondialisation, comment vouloir les priver de ces clés indispensables qu'offre l'histoire-géo pour décoder l'humanité ?
     Le ministère a pensé bien faire et c'est bien là le plus triste. Qu'il ne se soit trouvé personne pour enrayer cette absurdité, voilà qui ne laisse pas d'inquiéter. A moins que cette absence ne révèle une conception utilitaire inconsciente qui rôderait à l'intérieur de la réforme du lycée...
     En ce jour d'ouverture du sommet de Copenhague, l'actualité met en scène un formidable temps fort de l'histoire immédiate où se rejoignent et s'entremêlent l'écologie, la politique, la diplomatie, l'économie. Pendant qu'on s'interroge sur la nécessité et la viabilité d'une gouvernance mondiale, M. Chatel n'aurait-il lu aucun journal, regardé aucun JT, écouté aucune radio depuis quelques jours ? Ou faut-il lui faire un dessin à l'heure où tant de petits princes attendent qu'on leur imagine une belle planète ?

    Dans son obsession réformatrice, le gouvernement vient à nouveau créer une usine à gaz en décrétant que l'enseignement de l'histoire et de la géographie deviendrait optionnel en terminale scientifique. A l'heure du débat sur l'identité national voulu par ce gouvernement, cette décision est pour le moins paradoxale.

    Afin de bien comprendre les enjeux autour de cette question, je préfére mettre un lien sur le texte de Jacques Sapir et sur la pétition qui suit ce texte :

    http://culturevisuelle.org/icones/154/comment-page-1

    A vos claviers

     

  • ESTROSI TOUTOU FIDELE

    Christian Estrosi : le sarkozyste zélé.

     

    Il en est des ministres comme de l'ensemble des citoyens, certains sont plus enclins à faire du zèle que d'autres. C'est assurément le cas du maire de Nice Christian Estrosi qui a donc décidé d'en rajouter une louche sur le thème de l'insécurité et de publier un de ces fameux arrêtés municipaux sur les mineurs qui font tant parler. Pourtant, il n'a sauté aux yeux de personne qu'il y avait plus de délinquances à Nice qu'ailleurs.

    Oui, mais la population aisée et vieillissante présente en masse sur la promenade des Anglais a eu légèrement tendance à voter Front National ces dernières années (comme quoi, trop de soleil, cela peut parfois être nuisible). A la veille d'élections régionales qui s'annoncent périlleuses, il faut bien donner des gages à cet électorat si on ne veut pas qu'il retourne dans les bras de Jean-Marie Le Pen. Peu importe le scepticisme des forces de police à ce couvre-feu, peu importe qu'une nouvelle fois on règle un problème de société par la force, peu importe que la menace de suppression d'aides sociales contribue surtout à enfoncer un peu plus des familles qui auraient plutôt besoin qu'on les aide. Non, Mr Estrosi a parfaitement compris que son mentor qui dirige l'Elysée voulait faire de la sécurité un thème de campagne, donc il communique sur ce sujet, montre ses petits muscles, et pour les conséquences, on verra plus tard.

    Mais ce n'est pas tout, car Mr Estrosi est vraiment un bon soldat du sarkozysme. Il ne lui a pas échappé qu'en lançant un débat sur l'identité nationale, messieurs Sarkozy et Besson avaient aussi l'intention d'instrumentaliser le dossier de l'immigration. Et comme avec le vote suisse l'actualité lui fournit une excellente occasion de s'afficher, Christian Estrosi ne s'en prive pas et déclare qu'il n'y aura pas de minarets à Nice. Voilà qui est courageux et qui va encore faire gagner quelques voix (ce qui reste à prouver). Mais, au fait, pourquoi cette déclaration soudaine ? Y a-t-il une mosquée en construction du coté de l'Arénas ? Quelqu'un a-t-il l'intention de construire un minaret dans le Vieux Nice ? Ou alors s'agit-il une nouvelle fois de jouer sur les peurs et de faire un effet d'annonce ?

    Sur ces deux exemples, on comprend mieux comment Nicolas Sarkozy tente de récupérer les voix du Front National. Tout simplement en reprenant ses idées. Malheureusement pour l'UMP, je crains fort pour ce parti que la mise en application de ces idées là n'entraîne aussi un retour des électeurs frontistes dans leur famille d'origine.

     D'aprés Nice-Matin d'aujourd'hui aucun jeune de moins de treize ans a été reconduit à ses parents vingt-huit hommes ont été déployés pour cette première soirée du couvre-feu pour mineurs de moins de 13 ans non accompagnés, créé par arrêté municipal et exécutoire depuis le 3 décembre .

     

       
  • LES BONS COMPTES DU TELETHON

    A Déchiffrages, déchiffreurs-et-demi,sachant que les dons au téléthon sont déduits des impôts à hauteur des deux-tiers la lutte contre les myopathies, décidément, ne bénéficie pas du meilleur financement par le biais du télethon.

    L’arithmétique de cette collecte  en prend même un sérieux coup. Mais cela semble avoir échappé à la ministre de la Recherche. A l’Assemblée nationale, Valérie Pécresse a rendu hommage à « l’action de toutes les associations et de leurs bénévoles qui aujourd’hui œuvrent pour collecter des dons pour la recherche publique et qui apportent tellement d’espoir à tous les malades et à leurs familles. »

    Or rien, vraiment, ne justifie cet effacement.

    En 2008, les ressources du téléthon ont atteint 104,9 millions d’euros, dont 102,2 millions de dons – soit 97,4% - c’est à la page 87 du rapport annuel de l’Association française contre les myopathies.

    Ces dons se sont traduits, pour l’Etat, par un manque à gagner de 66%, soit 67,5 millions d’euros : c’est l’ampleur des allégements fiscaux consentis aux dons à des associations caritatives.

    Quelque 20% de ces 102,2 millions d’euros ont été dépensés par l’AFM en frais de collecte et de fonctionnement. L’AFM en a distribué 80% dans le cadre de ses missions sociales, soit 81,8 millions d’euros.

    Si l’Etat prenait le relais de l’AFM et assumait ses missions sociales, il bénéficierait d’un surcroît de recette immédiat de 67,5 millions d’euros, correspondant à la disparition des fouquets.1259202373.jpgallégements fiscaux liés aux dons. Il lui suffirait d’ajouter à cette somme 14,3 millions d’euros pour financer les missions sociales que l’AFM a financées en 2008.

    Certes, 14,3 millions d’euros ne se trouvent pas sous les sabots d’un  cheval. Quoique.  Au titre du « bouclier fiscal », les 834 contribuables français les plus fortunés se sont partagé 307 millions d’euros en 2008, selon la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Il aurait donc suffi au ministère des Finances de leur ristourner 351.000 euros chacun en moyenne au lieu de 368.000, pour récupérer ces 14,3 millions.  

    Mais peut-être a-t-on craint une manifestation sur le trottoir du Fouquet’s.

  • MAINTENANT ON CONNAIT MONSIEUR BESSON

    QUI A DIT:

    "Je connais ses talents de communicant à Brice Hortefeux et puis sa capacité à prendre des désirs pour des réalités. [...]
    Il y a une stratégie évidente qui est de masquer ce qu'est la réalité de Nicolas Sarkozy. Cette stratégie est simple. D'abord Nicolas Sarkozy essaie de faire en sorte de dire qu'au fond il n'a pas appartenu au gouvernement auquel il appartient depuis 5 ans. [...]"

    "Deuxième écran : celui de son propre bilan"


    "Il a été ministre de l'Economie et des Finances. La croissance a été faible, les déficits et la dette ont été creusés. Le pouvoir d'achat des plus modestes a baissé.

    Il a été ministre de l'Intérieur et vous vous souvenez en 2002, Zorro allait venir. La délinquance globale a baissé [...], je ne le conteste pas [...]. Mais les violences [physiques] faites aux personnes ont augmenté de 43% en 5 ans. Chiffres du ministère de l'Intérieur. [...]"
    Sarko... retourne sa veste

    "Il a écrit beaucoup de livres, il a prononcé beaucoup de discours et il y a les traces de son action de ministre. Alors, moi je veux bien que par une sorte d'angélisme, un discours d'un après-midi [sur la laïcité] efface 10 ans, 20 ans d'engagement... Celui qui, ce matin, a dit une chose d'intéressante, c'est monsieur Balladur qui dit à Nicolas Sarkozy : 'Faites attention de ne pas trop dire de chose contradictoire'. Autrement dit, il n'est pas dupe monsieur Balladur, il a bien compris que Nicolas Sarkozy est en train de dire tout et l'inverse de tout sur quasiment tous les sujets. [...]"

    "Au fond, on voit bien ce qu'il est en train de faire. Il y avait la rupture assénée pendant quatre ans et demi. Et puis, il y a deux, trois mois, elle est devenue tranquille la rupture. Et puis maintenant il n'y a plus de rupture du tout. Pendant 50 ans, il avait été libéral. Depuis 50 jours, c'est un Gaulliste social. On n'avait rien compris au film depuis quatre ans et demi. [...] Nicolas Sarkozy, un doux agneaux gaulliste social".
    Le candidat des riches et des fausses promesses

    "Les idées, c'est celles de Bush. La méthode, c'est celle de Chirac. Chirac en campagne, c'est plus de dépense publique et moins de recette [...]

    "Il a parlé cet après-midi du bouclier fiscal. SA proposition. Vous savez qui elle touche en France sa proposition de baisser de 60 à 50% le bouclier fiscal ? Ceux qui ont un patrimoine de 10 millions d'euros et plus ! Vous imaginez à quel point ça s'adresse à la France qui souffre profondément ! [...]"

     

    "En 2002, nous disions moins de recette et plus de dépense, cela va donner du déficit et de la dette. C'est ce qui s'est produit. Et ce qu'est en train de faire Nicolas Sarkozy, c'est exactement la même chose. Ce qu'il promet est impossible à tenir [...]"

    "Il faut dire les choses simplement. La réforme de l'impôt qu'il [Brice Hortefeux] a évoqué: 10% des Français ont bénéficié de 70% de la baisse des impôts sur le revenu depuis 5 ans [...] Comment monsieur Hortefeux, dans ces conditions, peut dire 'Le pouvoir d'achat, c'est nous'? [...]"


    "80% des Français ont un revenu inférieur à 2000 euros. Donc quand on parle du bouclier fiscal et du départ de Johnny et de ceux qui ont  un patrimoine de plus de 10 millions d'euros, je ne dis pas que je veux qu'ils quittent la France. Je voudrais qu'ils restent en France et qu'ils ne se plaignent pas de payer l'impôt républicain [...]".
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    Réponse:C'est Besson en 2006


     

  • PROGLIO

                          

    A entendre le Premier ministre hier, il n'y aurait, dans notre pays de 64 millions d'habitants, qu'un seul homme capable de diriger EDF. Un court-circuit dans la sphère de nos élites aurait-il rendu inaptes tous les autres prétendants à la présidence de la compagnie d'électricité nationale ? Vous ne le croyez pas ? François Fillon, si. Ou alors il fait semblant.
     Le héros, c'est l'antibois Proglio. Un personnage irremplaçable si l'on en croit l'Élysée et Matignon. Alors, ou bien l'exécutif se fiche de nous pour mieux vendre son protégé. Ou bien la France est devenue pauvre en intelligences et son patronat démuni en personnalités exceptionnelles. Après la croisade contre la pensée unique, la promotion du choix unique ? C'est original.
     Il ne s'agit pas, évidemment, de sous-estimer les qualités - hors-normes, c'est exact - de l'ancien patron de Véolia devenu mercredi celui d'EDF. Mais de là à le présenter comme une sorte de messie de l'industrie, unique capitaine imaginable pour conduire l'entreprise au-delà du cap de l'internationalisation, il y a une mesure qui n'a pas été respectée. Qu'importe, puisque cette outrance permet de valider une idée simple : un homme providentiel, ça doit être gratifié par la Nation en valeurs sonnantes et trébuchante.
     Et c'est ainsi qu'en quelques minutes, le salaire du nouveau président d'EDF a été virtuellement augmenté de 40 % par rapport à celui de son prédécesseur. Que voulez-vous, il fallait bien aligner la rémunération de M. Proglio sur le montant des émoluments qu'il recevait dans le privé à la tête de Véolia. CQFD. Allons, mesdames et messieurs, c'est une question de justice...
     Nous avions pourtant pensé que M. Proglio était prêt à donner sa personne à la France pour assurer des fonctions qui font de lui un acteur clé de l'État. C'était naïf. Avant même d'être nommé, l'intéressé a parlé gros sous. Puisqu'on lui interdisait de cumuler les deux présidences Véolia-EDF, pas question de perdre une parti de ses revenus. C'était à prendre ou à laisser, et tant pis si à EDF les salaires sont quasiment gelés ou presque.
     Cette logique a manifestement la bénédiction de la maison Sarkozy. Comme dans le sport business, les transferts dans l'appareil politico-économique se paient cash et cher. Comme le disait M. Fillon, « c'est parfaitement normal ». Oui, il a raison : comment vivre décemment avec moins de 1,1 million d'euros par an ? L'État est tellement à l'aise qu'il peut bien offrir la différence.
     Cette reddition officielle devant une forme de cynisme goinfre mais toujours coquet laisse sans voix. Pour les requins du CAC 40,la morale est définitivement une valeur en baisse. Pas performante.

     

  • LA CROISSANCE :LE RETOUR !

    L’OCDE annonce le retour de la croissance pour 2010... Il ne faut pas forcément s'en réjouir... Je suis bien conscient que la croissance signifie de l’activité, des camions qui roulent, des banlieusards qui se pressent, des machines qui tournent, des turbines qui turbinent, des pêcheurs qui pêchents, des fraiseurs qui fraisent, des ateliers qui produisent des objets rutilants et notamment les merveilleux jouets de Noël qui encombreront bientôt les sapins, et dès lors, la croissance, c’est de l’emploi. Que celui qui ne souhaite pas d’emploi me jette la première pierre, tout le monde souhaite un emploi, moi le premier.

    Mais ne sommes-nous pas arrivés au point où la croissance en soi ne suffit pas ? Voilà que les publicitaires eux-mêmes se posent des questions sur le contenu de leur message ! Ils songent avec mélancolie, j’ai lu ça dans un journal dominical, qu’ils arrivent de moins en moins à faire acheter à ceux qui n’en ont pas les moyens ce dont ils n’ont pas besoin...

    Comment donc redonner du goût à la croissance ?
    D’abord, en promettant plus d’argent : travailler plus pour gagner plus, et, c’est vrai, six Français sur dix estiment qu’ils ne gagnent pas assez d’argent. Mais, chose curieuse, les quatre qui sont satisfaits se retrouvent à tous les niveaux de revenu ! Autrement dit, quel que soit le niveau de salaire, la proportion des gens heureux et malheureux est la même. C’est une étude très sérieuse de l’Université de Princeton qui le démontre !

    Ce qui prouve à quel point ce type d’études est sujet à caution, c’est le taux de suicide selon les catégories socio-professionnelles : les catégories les plus défavorisées sont les plus touchées par le suicide, à commencer par les ouvrier agricoles, qui de tout temps ont été décimés par le suicide. Inversement, l’idée que les hommes d’affaires et les traders sont soumis au suicide est fausse : l’économiste John Kenneth Galbraith est allé consulter les statistiques de la ville de New-York pendant les mois d’octobre et novembre 1929, et il a constaté que le nombre de suicides avait plutôt diminué...

    Autre exemple bizarre, la France de l’Occupation, où le revenu s’est effondré, et où l’espérance de vie a augmenté, notamment parce que le nombre de suicides s’est effondré. La croissance est donc un indice d’activité, d’emploi, de travail, certes, mais pas un indice du bonheur. On s’en doutait, mais c’est une bonne chose de le rappeler à moins d’une quinzaine du grand sommet de Copenhague sur le climat, où l’Europe aura son mot à dire. La croissance est une idée dépassée en Europe.

    La phrase : « J’ai reconnu mon bonheur au bruit qu’il a fait en partant. » Jacques Prévert.



  • FAIM DANS LE MONDE ET OBESITE

     Dans le monde 1 milliard de sous alimentés=1milliard d'obèses

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                                                                                                        2085114971.jpg.  . 

    Le sommet de la FAO à Rome s'est achevé semaine dernière. L'occasion, après ceux qui ont faim, d'aborder un autre problème alimentaire: ceux qui mangent trop et qui en sont malades... Car l’un des paradoxes de notre société, c’est que la santé coûte de plus en plus cher, alors que les citoyens ne sont pas mieux soignés. Si l’on ajoute tout, les cotisations d’assurance, de mutuelle et tout ce qui reste à la charge des familles, on constate que depuis huit ans, ces dépenses ont augmenté de 45 à 50%. C’est énorme.
    On pourrait croire qu'on s'oriente vers un système à l’américaine, que l’Etat se désengage, que la santé se privatise, qu'elle revient de plus en plus cher. Pas du tout. La Sécu ne se désengage pas: elle assure 77% des dépenses de santé aujourd’hui contre 78% il y a huit ans, autrement dit, la même chose. Mais les dépenses ont globalement explosé. Elles ont explosé en valeur absolue, tout simplement.

    Est-on mieux soigné pour autant ? On pourrait penser que puisque les dépenses augmentent de 50%, la santé augmente de 50%, ce qui n’est évidemment pas le cas. En revanche, la mondialisation a un effet catastrophique sur les comportements alimentaires et provoque un développement du diabète et d’autres pathologies liées au surpoids. L’obésité se développe considérablement en Chine, en Inde, dans les Emirats Arabes unis etc. En France aussi, même si nous avons été longtemps épargnés : un peu plus de 10% des français sont obèses et 20% des hommes et femmes de 55-64 ans le sont. L’obésité est inversement proportionnelle au revenu : sont d’abord touchés les ouvriers, les agriculteurs et les employés.
    On mesure là la perversité, la malignité, la perfidie de la pub qui ne vous dit plus aujourd’hui « mangez la saleté qu’on vous propose » « mais mangez la saleté qu’on vous propose et faites du sport ». C’est un peu comme si on vous vendez des pistolets et des balles, avec la mention : « N’allez pas tuer votre voisin ». Pour en finir avec la faim, comparons l’empreinte écologique des pays gavés et des pays affamés. L’empreinte écologique, c’est la surface qui permet d’assurer l’ensemble de votre consommation : nourriture, voitures etc. Elle est de 5.7 hectares par habitant aux Etats-Unis, de un hectare en Afrique. Au total, un humain exige 1.3 hectare, alors que la terre ne peut lui en fournir qu’un seul. Cherchez l’erreur.

    La phrase : « La maigreur est le premier signe de l’intellectualité » (Roland Barthes, Mythologies

     

     

     

  • LES MENSONGES DE SARKOZY

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    Le discours dit " de Toulon " de Sarko restera la caricature de sa caricature usant du mensonge,de la façon la plus décomplexé qu’ils soit donnée à un président de la 5éme république.

    Le 25 septembre 2008 Sarkozy dans son discours de Toulon (qui restera dans les annales )appelait à "moraliser" le capitalisme financier ; et déclarait

    « IL faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation. »

    et suit avec une approche de la plus value Marxiste inattendue :

    « Ne pas donner tous les bénéfices aux dirigeants et aux actionnaires en destiner une part plus grande à ceux qui par leur travail ont crée la richesse,redonner du pouvoir d’achat aux travailleurs ».

    une phrase en encense une autre qui résonne de façon plus Léniniste, sur la crise :

    « les responsabilités doivent être recherchés et les responsables de ce naufrage doivent être sanctionnés »

    et c’est au tour du logement : façon ?

    « Je veux que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid »

    paroles pieuses mais creuses le discours se poursuit sur une dizaine d’autres questions, réponse sur le même registre à coté de ce qu’il fera réellement ce type est incroyable.

     Mégalo ou plaisantin il joue a fond la carte du bluff politique parce qu’il sait que la vérité le desservirait encore d’avantage qu’un mensonge qui n’est qu’un vœux pieux sans « conséquence ».

  • MARIE N'DIAYE A RAISON

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    (c)Baltel/Sipa
    Marie NDiaye est née à Pithiviers en 1967. Découverte par Jérôme Lindon, elle est l’auteur d’une douzaine de livres, dont «Rosie Carpe», «la Femme changée en bûche», «la Sorcière» ou «Hilda». Elle vit à Berlin, et vient de recevoir le prix Goncourt 2009 pour «Trois femmes puissantes».

    Monsieur Raoult ! On l'avait oublié mais en appelant la romancière Marie NDiaye « au devoir de réserve dû aux lauréats du prix Goncourt », on retrouve ce personnage vulgaire et  opportuniste de droite .

     Député, deux fois ministres (de Jacques Chirac), fait chevalier de la légion d'honneur en 2001 (par Jacques Chirac) et vice-président de l'Assemblée nationale pendant 5 ans (2002-2007) co-signataire d'un amendement visant à rétablir à la peine de mort en 2004 et maire de la première ville à décréter le couvre-feu en 2005 bref, un homme de droite, un vrai un dur un tatoué ,peut etre.

    De cette bonne vieille droite qui veut que l'on se mette au garde à vous quand résonne la Marseillaise,mais pourquoi s'en prendre seulement à la lauréate du prix Goncourt ? Pourquoi ne pas retirer de la circulation les écrits  d'autres poétes et écrivains, Voltaire,Hugo,Zola subvertifs et dangeureux personnages

    Marie NDiaye a bien raison de dénoncer le climat insupportable et détestable qui est en vigueur en France depuis l'election de Sarkozy.La France "pays des droits de l'homme"semble bien fini notre nation est devenue un pays fascisant avec ses relents de vichysmes, de pétainismes et de "maréchal nous voilà" et il ne faudrait pas beaucoup pour que l'on tombe dans une dictature avec cette politique de main mise sur les médias et la justice,"de chasse à l'homme et au faciés"menée aujourd'hui par des zélés personnages proche des thèses de l'extrême-droite que sont éric le monstrueux Besson et son non moins monstrueux prédécesseur Hortefeux.

    Au moment où on privatise La Poste,on veut nationaliser la pensée et supprimer la liberté d'expression.Qu'a été faire Sarko le 9 ou 16 novembre 1989 à Berlin si ce n'est s'inspirer et importer les méthodes des pays totalitaires qu'il dit combattre mais qu'il applique

    Si Marie Ndiaye doit demander au ministre de la Culture ce qu’elle peut dire sans manquer de respect à Nicolas Sarkozy, quelle sera la prochaine provocation destinée à réveiller le ralliement de l’extrême droite à la majorité présidentielle ? Qu’un député prenne une romancière pour un fonctionnaire, est-ce une énormité qui n’engage que son auteur ou bien le énième message d’une campagne orchestrée depuis des semaines, de dérapage sur les « Auvergnats » en appel à la délation, « devoir républicain » [sic] ? Décidément, la quête d’« identité nationale » officielle est sans limites

     Vivement que l'on chasse ces personnages-là du pouvoir .