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Editori@l - Page 79

  • DU PAIN ET DES JEUX

    La période qui arrive va être celle de tous les dangers. On entre dans la formule romaine célèbre en réponse à la question : que veut le Peuple ? Du pain et des jeux ! Vous n'imaginez peut-être pas qu'au cœur du mois d'août puissent venir les pires nouvelles sociales. Et pourtant ! Deux événements vont se conjuguer, ouvrant un boulevard aux augmentations de tarif en tous genres, en réduction de crédits drastiques, en détériorations des droits fondamentaux. Toutes les protestations deviendront inaudibles, car nous entrons dans les Olympiades chinoises et... dans le week-end du 15 août. Jamais on n'a trouvé un créneau aussi favorable pour des réformes techniques à faire passer au Journal Officiel de ce qu'il reste encore de la République Française. D'ailleurs, on commence à effectuer des tentatives ressemblant à celles que font les comédiens avant le lever de rideau, lorsqu'ils écartent légèrement les tentures pour vérifier la réaction envisageable du public.
    L'EDF réclame une augmentation de ses tarifs de 3 % ! On parle discrètement de revalorisation de la consultation des médecins généralistes d'un euro supplémentaire. On oubliera en revanche de vous parler de l'inflation, qui bat tous les records, dans cette Europe qui devait être un rempart contre une telle baisse du pouvoir d'achat pour les gens à revenus fixes. Dans l'ensemble de l'UE, les prix ont augmenté de 1,2% sur un seul mois et de 10,1% sur un an. Par pays, les plus fortes hausses mensuelles ont été enregistrées au Danemark ( 5,1%) ainsi qu'en Lituanie et au Luxembourg ( 3,3% dans les deux cas). Les plus faibles augmentations ont été constatées en Slovaquie ( 0,2%) et en Irlande ( 0,3%). En France, la progression a été de 0,7%, et en Allemagne elle a été de 0,9% sur un seul mois, ce qui annihile tous les effets du « travailler plus pour gagner éventuellement plus ». Pour le... pain, c'est sûr, il sera de plus en plus dur pour certains de se le procurer.

    Il reste donc les Jeux

  • NOUS SOMMES A MOITIE CUITS

    SOMMES NOUS DÉJA A MOITIE "CUITS" ? de Olivier Clerc

    Olivier Clerc, écrivain et philosophe, a envoyé un petit conte d'une grande richesse d'enseignement.
    Il s'agit du principe de la grenouille chauffée.

    " Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille.
    Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède.
    La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.

    La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude.
    C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant.
    L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien.
    La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir.

    Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite.

    Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte ".

    Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons.
    Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

    AU NOM DU PROGRÈS et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.

    Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire DRAMATIQUES.

    Le GAVAGE PERMANENT d'informations de la part des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses...

    Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain. Là, C'EST POUR AUJOURD'HUI.

    Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard ".

    Merci de diffuser largement.

  • L'EXEMPLE DE TRICASTIN

    (Idé)

     

    Au Tricastin, il aura fallu une bonne dizaine d'heures avant que l'entreprise privée effectue les démarches officielles d'alerte. De quoi s'interroger sur les dangers de la privatisation de la filière énergétique et surtout nucléaire. Les interventions doivent être conduites dans les meilleurs délais sur un site déjà inquiétant. En effet, plus le temps passe, plus le nombre de fûts corrodés et éventrés augmente, plus augmentent les risques de pollution du sol et des eaux souterraines, le nombre de personnes exposées aux rayonnements émis par le tumulus et les risques de contamination par inhalation. Il ne faut pas compter sur la diminution de la radioactivité avec le temps : l'uranium 238 a une période physique de 4,5 milliards d'années et l'uranium 235 de 700 millions d'années ! Cela fait plus de 30 ans que ces déchets toxiques, tant sur le plan radioactif que chimique, ont été enfouis dans le sol. Ce dysfonctionnement perdure en toute impunité, en violation des principes fondamentaux de gestion des déchets, principes censés garantir la préservation de l'environnement et la protection sanitaire des travailleurs et du public.
    Il est choquant de constater que ni l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), ni les ministères concernés n'ont exigé de mise en conformité, et qu'ils continuent au contraire d'accorder aux exploitants de nouvelles autorisations pour augmenter les productions, les stockages et construire de nouvelles installations. Le traitement des pollutions passées et le confinement des déchets toxiques devraient constituer un préalable.
    Le statut d'installation secrète est là pour préserver des informations à caractère militaire, pas pour servir de couverture à des pratiques choquantes ou pour permettre à AREVA et au CEA de faire des économies sur la gestion de leurs déchets. Par ailleurs, plusieurs responsables sont intervenus dans le cadre de la CIGEET pour affirmer que le« transfèrement » des déchets avait été envisagé... puis écarté. On ne sait si le motif de l'abandon du projet était le souci de limiter les coûts, ou des problèmes liés à la dangerosité des déchets. Aucune de ces explications ne justifie l'inaction. La situation ne peut en effet qu'empirer, et si les exploitants ne financent pas le traitement du problème tant qu'ils sont solvables, dans 50 ou 100 ans, ce sera à la collectivité de le faire... ou d'en subir les conséquences environnementales et sanitaires. Remarquez, on trouvera bien d'ici là des sondages... sur les Français et l'environnement. En attendant, vous aurez un second EPR et surtout vous vous demanderez d'où viennent les cancers. La cause est pourtant claire : le profit. Rien que le profit. Toujours le profit !

  • C'EST PAS BEAU LA GUERRE

     Dessin Carcassonne armée 

     


    Démonstration. C’était une démonstration de guerre. Quelle idée d’y emmener des familles et des enfants, n’est-ce pas ? A Carcassonne, les balles réelles ont été substituées à des balles à blanc, et le militaire a tiré sur la foule. Comme à Kaboul. Mille hommes de plus ont été envoyés pour faire ce sale travail à Kaboul par Sarkozy. Là-bas ils ne peuvent tirer que sur la foule des afghans : parce qu’on se demande sur qui ils pourraient tirer d’autres là-bas. Vu que pas un afghan -sauf le fantoche Hamid karzaï, l’homme de main du pétrolier Dyck Chesney - n’est favorable à la présence de troupes étrangères sur le sol d’Afghanistan. Que faisons-nous là-bas ? Des choses horribles. La guerre d’invasion, de domination, d’occupation c’est pas beau : il n’y a que des bavures, des saletés, à balles réelles. Comment en faire un "spectacle" ici ? Comment rendre la si lointaine guerre si proche de nous dans une "démonstration" à Carcassonne ?

  • HORTEFEUX NOURRI DE HAINE

     

    Le ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux, a annoncé jeudi une augmentation de 80% des reconduites à la frontière d’étrangers en situation irrégulière pour les cinq premiers mois de 2008, par rapport à la même période de 2007.

    M. Hortefeux, qui s’exprimait devant la presse après un an d’activité ministérielle et à la veille de la présidence française de l’Union européenne, a précisé que le nombre des sans-papiers reconduits à la frontière s’élevait à 14.660 pour les cinq premiers mois de 2008.

    Au cours de la même période, le nombre des cartes de séjour délivrées pour motifs professionnels a crû de 16%, a ajouté le ministre de l’Immigration qui aurait fait un bon excellent ministre de la question juive sous Vichy doit penser remettre en service l'étoile jaune pour les immigrés.

  • HONTE A LA DIRECTIVE DU RETOUR

    Maz 

    En adoptant la directive "Retours" sous la pression d'une majorité des Etats membres, la droite européenne vient de renier la tradition de défense des Droits de l'Homme du Parlement européen. Une majorité conservatrice vient d'autoriser une rétention de 18 mois pour des étrangers qui n'ont commis aucun crime, du seul fait d'une situation irrégulière au regard du séjour.


    Cette directive autorise également les expulsions de mineurs non accompagnés et privera d'accès au territoire européen pendant cinq ans les étrangers expulsés. L'argument selon lequel les durées de rétention étaient plus longues encore voire illimitées dans certains pays ne justifie rien. Le rôle du Parlement  européen était d'être le garant du droit des personnes. L'Europe des libertés ne peut avancer en s'alignant sur le moins disant.

    La politique européenne de l'immigration prend une tournure dangereuse: elle ne comporte aucun volet d'intégration civique et sociale, elle ne porte que sur le contrôle des frontières et les expulsions, et bafoue les principes les plus élémentaires des Libertés publiques dans l'Union Européenne. La droite européenne vient de prendre la grave responsabilité d'ouvrir la voie à toutes les dérives possibles au sein des Etats membres.

  • AU BONHEUR DES DAMES

    En ces temps de mutation sociale accélérée, l'abondance pétrolifère nous avait gratifiés de la naissance d'une nouvelle race de dégénérés, à savoir le Beaufus Quartus-Quartus, dont la traduction en langage ordinaire est: "le beauf au 4x4". La débilité est un exemple idéal de la déficience des lois du marché, l'illustration parfaite que les théoriciens du tout-libéral ont tort, car la loi de l'offre et de la demande ne s'applique pas à elle. En effet, bien que la connerie soit un des biens les plus répandus et les plus largement distribués sur terre, elle continue de coûter extrêmement cher et les gens en redemandent. Le 4x4 est un cas d'école.

    Le Beaufus Quartus-Quartus avait parfaitement trouvé sa niche écologique. La race semblait viable. En effet, l'espace d'une seule génération avait vu l'espèce déserter les campagnes, où elle avait alors une raison d'être toute naturelle dans l'âpreté des paysages, pour investir les villes, où elle s'était transformée en un prion malsain pour infester les cervelles du peuple. La 2CV fourgonnette est devenue Porsche Cayenne. Un temps confinée au parvenu ou à la profession libérale qui aurait eu honte de s'afficher en Audi A3 (celle-ci étant réservée aux commerciaux et aux dealers, ce qui revient à peu près au même), le 4x4 a fini par muter pour envahir tous les compartiments de l'échelle sociale. Ainsi, le praticien en médecine a-t-il trouvé, dans la faune automobile, son pendant femelle en la blondasse bourge, qui conduit son Cayenne ou son Parejo pour larguer ses enfants devant l'entrée de la maternelle - bloquant ainsi la totalité de la rue pendant un bon quart d'heure - et poursuivre, levier de vitesses dans une main et téléphone portable dans l'autre, sa route vers le centre commercial et l'accomplissement de son destin.

    La blondasse fringuée chic est en effet le dernier avatar de l'évolution automobile rurbaine. Elle consacre la fin d'une époque: celle où les assureurs préféraient les conductrices aux conducteurs, car elles se comportaient plus prudemment et avaient moins d'accidents. La blondasse bourge en 4x4 est l'anti-portrait radical de cette race presque éteinte: encore plus agressive que son mâle, elle vous colle au train et vous klaxonne furieusement quand, devant elle au feu orange, vous avez l'inconscience de ralentir avant que celui-ci soit passé au rouge; alors que le bon sens commanderait bien évidemment de passer malgré tout pour aller écrabouiller tout ce qui aurait l'audace de s'aventurer sur les autres voies. De temps en temps, elle gesticule même et vous insulte à travers son pare-brise. La blondasse bourge en 4x4 a dans son sac en cuir l'argument standard qu' "en 4x4, on se sent davantage en sécurité", argument communément répété par le mari de ladite blondasse pour justifier l'achat du coûteux monstre à pneus Méphisto. C'est sans nul doute ce qui explique que, l'un comme l'autre, ils s'engagent dans les ronds-points sans vérifier si quelqu'un s'y trouve déjà: contre leurs deux tonnes et demie, votre pauvre voiture ne fait pas le poids et c'est à vous de piler lorsqu'ils vous grillent la priorité, confortant ainsi leur "sentiment de sécurité"; d'ailleurs, ils ont en général sur vous la supériorité d'être extrêmement pressés, car le temps de ceux qui gagnent plein de pognon est infiniment plus précieux que celui des loqueteux: axiome de base de notre époque moderne.

     

    Seule ombre au tableau, la politique pétrolière nous a fait doubler le prix du baril de pétrole en un an. Pour l'heure, l'or noir s'échangeant en dollars, la chute de celui-ci face à l'euro protège encore le beauf européen et sa femelle. L'Irlande ayant dit non au traité de Lisbonne, faut-il redouter une crise européenne, avec comme dommage collatéral la chute de l'euro et le renchérissement subséquent du prix à la pompe? Auquel cas, restriction de l'espace vital aidant, le Beaufus Quartus-Quartus se mettrait à dépérir? Ne craignez rien, mes frères: la race est intrinséquement résistante à la consanguinité, puisqu'elle en est le résultat direct. On croise bien les lévriers entre eux, ça ne les empêche pas de courir vite, même s'ils sont trop débiles pour s'apercevoir qu'ils sprintent après un lapin en plastique.

    Et puis, même si le 4x4 devait disparaître (pour mon plus grand plaisir, notez bien), l'époque n'est point avare en signes extérieurs de beaufitude. Si ce n'est pas la voiture à gros pneus, ce sera le vélo avec plein de vitesses, la trotinette avec marchepied en diamants ou le skateboard aux roulements à bille en platine. L'important pour les prétentieux et les parvenus est de s'exhiber; au besoin par le mauvais goût, puisqu'ils ne peuvent le faire par l'esprit.

  • L'EAU EN PERIL

    Réagir à la mise en péril de nos ressources.

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    Rapports inquiétants sur les taux de nitrates ou de pesticides dans les eaux, dénonciations des pollutions aux PCB, consommations excessives liées aux choix agricoles etc. L’état de nos ressources, déjà très inquiétant, soulèvera à terme des problèmes de santé publique et écologiques inextricables. Les maires doivent garantir et accélérer la protection des zones de captage exposées à ces pollutions.

    . On sait, par exemple, que le réseau est vétuste (pour une grande part, il date du XIXe siècle), en mauvais état, victime de nombreuses fuites. La qualité même de l’eau est également considérée comme moyenne pour ce qui concerne le niveau de pesticides.

    Il faut également signaler les trop faibles efforts en faveur des économies d’eau :
    - Pas ou peu d’engagements de la part de la collectivité.
    - Aucune politique de sensibilisation à destination des particuliers.

    Bref, le sujet, pourtant bel et bien de la compétence des municipalités, semble susciter le plus profond désintérêt.

    Or, des actions sont possibles.

    Assurer le droit à l’eau

    D’abord pour assurer le droit à l’eau, tel qu’il figure dans le droit français depuis la loi du 30 décembre 2006 : « chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous. »

    Pour mettre en oeuvre ce droit à l’eau, la municipalité dispose de nombreuses mesures. Par exemple :

    - la tarification de l’eau potable plus favorable pour les ménages démunis ;
    - l’aide pour le paiement des factures d’eau des personnes endettées ;
    - l’interdiction des coupures d’eau des ménages démunis ;
    - la participation des usagers dans les organes consultatifs d’usagers de services publics ;
    - la mise à disposition de bornes fontaines et toilettes publiques pour les sans abris ;

    etc

    Protéger notre ressource

    Préserver la ressource en eau est également possible, si ce n’est nécessaire. Les villes de Pessac, de Vannes, de Lorient ou de La Rochelle, par exemple, ont mené des actions pour réduire les fuites dans leurs bâtiments, pour équiper leurs équipements d’appareils hydro-économes, ou pour réduire l’utilisation d’eau dans les espaces verts.

    D’autres comme Toulouse ou Metz se sont engagées dans des opérations de gestion de leurs eaux de pluie par la mise en place de filtres plantés de roseaux pour la rétention et le traitement des eaux pluviales.

    Du côté de la réduction des pollutions, de plus en plus de communes s’engagent dans des alternatives au désherbage chimique de leurs espaces verts. C’est le cas de communes comme Angers, Brest, Chaumont, Lorient, Nevers…

    La commune de Lons-le-Saunier, quant à elle, a mis en place des conventions d’aides financières avec les agriculteurs situés sur le Bassin d’Alimentation de Captage, pour protéger la qualité de l’eau distribuée. C’est, à une moins grande échelle, ce que la ville de Munich en Allemagne fait depuis plusieurs décennies.

    Ailleurs, des agglomérations incitent concrètement les habitants aux économies d’eau grâce à la distribution de kits d’économiseurs d’eau.

    Vers une tarification plus équitable et facteur d’économies d’eau

    Il est désormais permis de créer un tarif normal de l’eau et un tarif réduit pour rendre l’eau plus abordable pour les plus démunis. Bordeaux, a ainsi, instauré un tarif progressif avec une première tranche à prix réduit. Dans l’idéal, le volume de la première tranche à prix réduit pourrait être modulée et éventuellement prendre en compte la taille de la famille. Cette tarification progressive a un double avantage évident :
    - rendre plus accessible ce bien élémentaire ;
    - inciter, au delà d’un certain niveau de consommation, à économiser l’eau.

    A l’heure où notre ville compte s’engager dans le développement durable, les marges de manoeuvre d’une politique de l’eau plus juste, plus rigoureuse, en un mot plus écologique, existent. A nos élus de saisir l’opportunité qu’offrent aujourd’hui la loi et les expériences réalisées en France et en Europe.

  • ANALYSE DE LA LOI SUR LE TEMPS DE TRAVAIL


    par Gérard Filoche

    Le projet de loi du gouvernement appelé "projet de loi sur le temps de travail" vise à baisser les salaires.

    L’article 15-1 du projet a de quoi mettre en colère la France salariée entière : il vise toutes les clauses concernant les heures supplémentaires, elles devront être renégociées d’ici au 1er janvier 2010 de façon à supprimer les majorations et les repos compensateurs qui leur sont afférents.

    Pareil pour l’article 16 (nouvel article L 3128-38) : la durée du travail de tout salarié peut être fixée sans accord collectif préalable par une convention individuelle de forfait en heures, sur la semaine ou le mois.

    Les employeurs pourront ainsi ne plus payer les majorations des heures supplémentaires, la durée pourra être supérieure à 1607 h c’est à dire inclure les ex-heures supplémentaires.

    L’obligation de comptabiliser les heures sera supprimée, ainsi que les limites journalières et hebdomadaires.

    Cette obligation de travailler plus se fera à salaire constant. Le nombre maximum de 218 jours pourra être dépassé, c’est-à-dire qu’il pourra être atteint 365 jours, moins 52 dimanches, 8 jours fériés, 5 semaines de congés payés, soit 275 jours sans enfreindre le droit du travail... Il sera possible de travailler 53 jours de plus sans hausse de salaire...

    Les clauses de garantie des articles L3121-42 à 44 + L 3121-51) seront supprimées. Il y aura suppression de la justification économique de l’annualisation, des limites de 10 h et de 48 h, des programmations préalables dans un calendrier à l’année des périodes hautes et basses (article 17). On revient au 19° siècle du point de vue des horaires et des soumissions des salariés à ceux ci.

    Le premier et plus important point c’est que cela se fera avec recul des salaires : alors que la France n’a jamais été aussi riche, l’attaque contre les 35 h est une attaque contre les salaires ! Le “président du pouvoir d’achat” veut baisser le pouvoir d’achat de millions de salariés ! Travailler plus, gagner moins.

  • VOUS AVEZ QUAND MEME VOTE POUR LUI

    D'APRES MARIANNE


     
    Avez vous remarqué ? A chaque coup dur gouvernemental, donc très régulièrement, Nicolas Sarkozy ou l'un de ses ministres nous expliquent qu'ils ne font qu'appliquer le programme présidentiel, que les Français ont voté en connaissance de cause, que les promesses sont tenues. Bref, «nous savions, vous saviez.» Donc il n'y a aucune raison de se plaindre.

    Pour cette 57ème semaine de Sarkofrance, nous savions effectivement beaucoup de choses.

    Saviez-vous... pour le Bling Bling ?
    La pause dans l'exubérance de paillettes n'a eu qu'un temps. Nicolas Sarkozy et son épouse font à nouveau la une des magazines. Carla Bruni a confié ses secrets à quelques journalistes, et se fait prendre en photo dans le Fauteuil Présidentiel devant un Nicolas Sarkozy souriant. Elle nous apprend même qu'«Il a cinq ou six cerveaux remarquablement irrigués.»
    Nous savions évidemment que Nicolas Sarkozy aimait les femmes, ou qu'il avait un besoin à la fois narcissique et politique d'exhiber sa vie privée sous les flashes des photographes.

    Saviez-vous... pour la politique d'immigration ?
    C'était dans son programme. Nicolas Sarkozy a créé ce ministère d'un autre âge, «l'Identité Nationale», durcit le regroupement familial, fixé des quotas d'expulsions de clandestins, défini des quotas d'emploi par pays. Nous savions que cette «politique du chiffre» génèrerait des tensions, des dérapages, des douleurs. Nous savions qu'elle était un gage essentiel à l'électorat frontiste du Président. A l'approche de la présidence française de l'Union européenne, Sarkozy veut exporter son modèle ailleurs en Europe.

    Saviez-vous... pour Rachida Dati ?
    La nomination de Rachida Dati à un la tête d'un ministère régalien en juin 2007 était un signe formidable... pour l'image. Pour le reste, la personne était déjà porte-parole du candidat Sarkozy. On connaissait ses bourdes. On connaissait son parcours. On savait qu'elle était la «médaille beurette» que le Ministre de l'Intérieur avait très tôt accrochée à sa veste quand il visitait les banlieues. Il ne fallait pas attendre Rachida Dati sur le fond.
    Un an à peine après sa nomination au poste de Garde des Sceaux, l'état de grâce est bien loin. Nous ne savions pas que son échec pouvait être aussi rapide et patent : elle est l'icône de Dior pour les Guignols de l'Info, la risée des gazettes. Ses volte-faces opportunistes agacent jusque dans son camp. Ses bourdes inquiètent Sarkozy. Elle s'est mise à dos l'institution judiciaire, la moitié de son cabinet l'a quittée, elle dérape à l'Assemblée.

    Saviez vous .. pour les inégalités ?
    L'été dernier, Nicolas Sarkozy a fait adopter un «paquet fiscal» qui prévoit , notamment, l'éxonération partielle des droits de succession, et le renforcement du bouclier fiscal (de 60% à 50%). Il applique son programme. La droite au pouvoir était déjà responsable d'une forte augmentation des niches fiscales, entre 2003 et 2008, dont leur coût est passé de 50 milliards d'euros en 2003 à 73 milliards en 2008. En mai 2008, le gouvernement fait mine de découvrir que les défiscalisations en tous genres font du mal au budget de l'Etat. Nous savions aussi que le gouvernement réduirait le nombre de fonctionnaires, et plus particulièrement d'enseignants. Les lycéens et leurs professeurs protestent. Mais ils savaient.

    Saviez-vous... pour le déficit budgétaire ?
    Le candidat Sarkozy avait promis fromage et dessert : on travaillerait plus, on gagnerait plus et il réduirait les prélèvements obligatoires de 68 milliards d'euros en 5 ans. Nous savions qu'il enterrerait les 35 heures sans le dire. L'UMP fait une fixette idéologique sur un dispositif qui ne concerne même pas la majorité des actifs en France.
    Finalement, le déficit budgétaire se creuse: on l'a annoncé à 45 milliards d'euros cette semaine. Êtes-vous surpris ? A force de défiscaliser à tout crin, les ressources publiques font défaut.

    Saviez-vous... pour le pouvoir d'achat ?
    Le plus embêtant est certainement que nous n'avons pas eu davantage de pouvoir d'achat pour autant ! Depuis un an, le Président peine à convaincre de ses mesures en faveur du pouvoir d'achat. Il s'est même résolu à nommer un publicitaire, Thierry Saussez, à ses côtés, pour redresser la barre. La flambée du prix du pétrole et des matières premières n'arrange rien. Que le Grenelle de l' Environnement ait omis de définir des mesures concrètes en faveur des transports collectifs et du fret, et des énergies renouvelables ne choque personne. Nous le savions. L'écologie était un sticker électoral de plus sur le blazer du candidat.
    Nous savions que le slogan de campagne ne concernait pas les retraités (travailler plus ?), les chômeurs, les précaires du temps partiel. Nicolas Sarkozy avait fait des 35 heures sa bête noire idéologique. Qu'une majorité d'actifs ne soit pas concernée par les RTT importait peu. Nous savions que le gouvernement viderait les dispositifs Aubry de leur substance sans chercher à les aménager. Nous pouvions même savoir que la France n'est pas ce pays de fainéants où l'on travaille moins qu'ailleurs ! Nos voisins européens ont une durée moyenne hebdomadaire de travail facialement plus élevée, mais davantage de travailleurs à temps partiel que nous

    Oui, vous saviez.

    Et pourtant, vous avez voté

    Pourquoi ?