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Editori@l - Page 82

  • L'ITALIE A LA BOTTE DE BERLUSCONI

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    Le milliardaire Silvio Berlusconi a largement remporté les élections législatives, en obtenant la majorité absolue au Sénat et à la Chambre des députés. La coalition de droite obtient 47,1% des voix au Sénat contre 38,1% au centre-gauche de Walter Veltroni, l'ex-maire de Rome.

    Silvio Berlusconi a salué sa victoire en intervenant par téléphone à la télévision : "Oui nous avons gagné, et c'est ce que je n'ai cessé de dire pendant toute la campagne électorale", a-il déclaré."Je vais gouverner pendant cinq ans", a-t-il affirmé, annonçant "des mois difficiles" qui "demanderaient un grand courage" de la part des Italiens.

    Ce sera la troisième fois que Berlusconi, 71 ans, accèdera au pouvoir. En avril 2006, après un mandat de cinq ans et un bilan controversé, le magnat des médias avait été battu par son vieil adversaire de gauche Romano Prodi.

    La Ligue du nord (régionaliste, anti-immigrés et anti-européen) devrait réaliser un score bien meilleur qu'en 2006 en recueillant 8,3% des voix au Sénat, selon les projections d'Ipsos, contre 4,5% aux dernières législatives. Le chef de la Ligue Umberto Bossi, qui avait récemment menacé de "prendre les fusils contre la canaille romaine", a cherché à rassurer lundi soir: "Berlusconi est un ami. Nous avons respecté notre parole, il ne sera jamais otage de la Ligue".

  • CANCERS ET INCINERATEURS

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    MODES DE VIE
    Cancers et incinérateurs : l’enquête-vérité Pollution / dimanche 6 avril par Philippe Bornard

    C’est une bombe, mais à retardement : l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS), a mis en ligne discrètement, le 27 mars, les résultats inquiétants d’une enquête très fouillée sur les risques accrus de cancers pour les populations ayant vécu près d’un incinérateur d’ordures ménagères. Le constat est accablant : il y a davantage de cas…

    Le ministère de sa santé n’en a pas fait grand cas : le rapport de l’InVS, consultable sur le site de cet organisme, restait introuvable sur celui du ministère à la date du 6 avril. Peut-être ne faut-il pas remuer ces sujets « anxiogènes » ou réveiller des scandales oubliés… Ce silence est d’autant plus étonnant que l’InVS écrit, à la page 126 de son rapport : « Il est recommandé de diffuser largement les résultats obtenus de manière accessible au grand public ». De plus, la ministre Roselyne Bachelot connait très bien le dossier : c’est elle qui, ministre de l’environnement en 2002, avait sommé les préfets de fermer les incinérateurs les plus polluants.

    Une enquête menée sur 10 ans et 4 départements
    Cette étude de l’InVS mérite pourtant le détour : il s’agit de la première enquête de grande ampleur menée sur le sujet. Elle a permis de remonter le temps, sur 10 ans (1990-1999) dans quatre départements (Isère, Haut-Rhin, Bas-Rhin et Tarn) avec 16 incinérateurs. La santé de 2,5 millions d’habitants a été passée au peigne fin et 135 000 cas de cancers ont été analysés entre 1990 et 1999. Fin 2006, l’InVS avait publié des premiers éléments de cette méga-enquête. Ils étaient déjà inquiétants, sans être encore très fiables.

    Les résultats définitifs, plus alarmants, ont surpris mêmes les plus avertis : le fait avoir vécu tout près d’un incinérateur pendant 10 à 25 ans entraîne un risque accru de cancer, de + 4 %. Les femmes sont plus touchées : tous cancers confondus, le risque est accru pour elles de 6%.

    Confirmation pour des cancers déjà suspectés
    Certains cancers sont particulièrement en cause. Ainsi, pour le sarcome du tissu mou (STM), le risque accru est de + 22 %, hommes et femmes confondus. Le STM est un cancer rare, déjà repéré par les scientifiques comme pouvant traîner à l’ombre des incinérateurs. Cette étude confirme la suspicion. L’autre cancer également suspecté est le lymphome malin non hodgkinien (LMNH) : il affiche, ici, une surfréquence de + 12 %.

    Ces deux fautifs avaient déjà été signalés par le professeur Jean-François Viel, s’attirant des remarques acerbes de certains experts. Dès 2000, cet épidémiologiste du CHU de Besançon avait constaté qu’il y avait 2,3 fois plus de cas de LMNH dans les populations qui vivaient sous le panache de fumée de l’incinérateur de Besançon (lire l’encadré).

    De Seveso aux œufs shootés à la dioxine
    Les polluants cancérogènes qui sortent des cheminées des incinérateurs - dioxines de triste mémoire avec la catastrophe de Seveso et l’agent orange dispersé au Vietnam et PCB - sont suspectés depuis longtemps de provoquer plusieurs cancers parmi lesquels deux types de cancers relativement rares : le sarcome du tissu mou (STM) et le lymphome malin non hodgkinien (LMNH).

    En octobre 2007, le professeur Jean-François Viel a fait sensation en annonçant que des œufs de poule autour de l’incinérateur de Besançon étaient contaminés à la dioxine. Or la dioxine infiltre les sols et peut y rester pendant 100 ans.

    Viel a bouclé la boucle, en mettant bout à bout l’ensemble de ses études et celles de ses confrères. Tout près de l’incinérateur de Besançon, il existe bien une zone (sous le vent) qui cumule les sols les plus contaminés par les dioxine, les œufs les plus « dioxinés » et le taux de surfréquence le plus élevé du cancer évoqué plus haut, le LMNH.

    Le cancer du sein, évoqué pour la première fois
    La force - et l’aspect troublant - de l’étude, c’est que tous les résultats vont dans le même sens. Un risque accru a été découvert pour pratiquement tous les types de cancers : + 16 % pour les myélomes multiples et les cancers du foie. Et + 9 % pour le cancer du sein. L’InVS souligne que ce dernier résultat est nouveau et surprenant, inconnu de la communauté scientifique à ce jour, à tel point que l’Institut n’avait pas du tout prévu, au départ, d’enquêter sur ce cancer. Il l’a ajouté par la suite.

    La pollution des incinérateurs, suspect probable
    Prudent, l’InVS met en garde : le lien de cause à effet n’est pas scientifiquement prouvé entre l’augmentation des cancers et l’exposition aux rejets des incinérateurs. Mais, vu la convergences des études sur le sujet, on s’en rapproche tout de même ! Les auteurs du rapport l’expliquent à leur façon, à la page 125 : l’enquête de l’InVS « complète un faisceau d’arguments solides en faveur du rôle causal des expositions environnementales aux émissions atmosphériques d’incinérateurs d’ordures ménagères sur l’incidence de certains cancers ». C’est un peu du Dali, mais cela va mieux en le disant.

    Des cancers 30 ans après
    Enfin, l’InVS précise qu’il a pris en compte une période de latence de 5 ans pour les leucémies et de 10 ans pour tous les autres cancers. Or 5 et 10 ans, c’est court. Autrement dit, tous les cancers n’ont pu être comptabilisés dans l’étude, car ils ne sont pas encore déclarés. « Il y a de forts risques que les résultats sous-estiment la réalité, souligne le Cniid, association de militants anti-incinération, avant d’ajouter : « le pic d’apparition des cancers n’est ainsi peut-être pas atteint ».

    L’InVS le confirme dans son langage technique : « La période d’observation de notre étude ne pourrait correspondre qu’au début de la période de surincidence induite par l’exposition aux émissions d’incinérateurs ». Les cancers peuvent apparaître 30 ans après l’exposition à certaines substances. On ne peut être plus clair.

    Une secousse pour les industriels
    Cette étude à de quoi secouer le monde de l’incinération. Certes, les normes de rejets, imposées depuis janvier 2006, sont beaucoup plus strictes. « On peut, dès lors, s’attendre à une diminution du risque de cancer chez les populations exposées aux niveaux actuels d’émission » précise l’InVS. Mais la pollution des sols reste, elle, importante et certains exploitants pourraient, sait-on jamais, être interrogés sur le passé.

    Petit rappel historique : en 1994, le ministre Michel Barnier (il était alors en charge de l’environnement et président du conseil général de Savoie) avait écrit au commissaire européen pour l’enjoindre de ne pas durcir la législation sur les incinérateurs, parce que les industriels risquaient de pas s’en remettre. La commission avait quand même imposé de nouvelles normes.

    Le gouvernement français avait du fermer en catastrophe celui de Gilly-sur-Isère en octobre 2001, déclenchant une enquête judiciaire, qui s’est achevée par un non-lieu fin 2007, au grand dam des associations de riverains qui avaient porté plainte. Plusieurs dizaines d’autres unités ont dû être fermées dans la foulée. Certaines de ces installations étaient des barbecues géants à ciel ouvert et crachaient des dioxines à gorge déployée : 750 fois plus que les normes à Gilly… Et 2260 fois plus que les normes à Maincy/Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne), record absolu !

    La France a été condamnée en 2002 par la Cour européenne de justice pour n’avoir pas fait respecter la réglementation sur les émissions de dioxine des incinérateurs.

    Restée championne de l’incinération, avec 128 installations en fonctionnement, la France ne souhaite pas vraiment ranimer les vieux démons, avec ces enquêtes sanitaires. D’autant qu’une quinzaine de nouveaux incinérateurs sont en projet, suscitant déjà de vives oppositions locales : en Corse (projet abandonné récemment) ; à Marseille/Fos Sur Mer ; à Clermont-Ferrand, où 500 médecins viennent de manifester. Lors du Grenelle de l’environnement, les associations ont réclamé, en vain, un moratoire.

    Cette étude ne tombe vraiment pas bien.



     

  • A PROPOS DU TIBET

     Le Tibet est chinois depuis le quatorzième siècle. Lhassa était sous autorité chinoise puis mandchoue avant que Besançon ou Dôle soient sous l’autorité des rois de France. Parler « d’invasion » en 1959 pour qualifier un évènement à l’intérieur de la révolution chinoise est aberrant. Dit-on que la France a « envahi » la Vendée quand les armées de notre République y sont entrées contre les insurgés royalistes du cru ? Le Dalaï Lama et les autres seigneurs tibétains ont accepté tout ce que la Chine communiste leur proposait et offrait, comme par exemple le poste de vice président de l’assemblée populaire que « sa sainteté » a occupé sans rechigner. Cela jusqu’au jour de 1956 où le régime communiste a décidé d’abolir le servage au Tibet et régions limitrophes. Dans une négation des traditions, que j’approuve entièrement, les communistes ont abrogé les codes qui classaient la population en trois catégories et neuf classes dont le prix de la vie était précisé, codes qui donnaient aux propriétaires de serfs et d’esclaves le  droit de vie, de mort et de tortures sur eux.  On n’évoque pas le satut des femmes sous ce régime là. Mais il est possible de se renseigner si l’on a le coeur bien accroché. L’autorité communiste a mis fin aux luttes violentes entre chefs locaux du prétendue paradis de la non violence ainsi qu’aux divers châtiments sanglants que les moines infligeaient à ceux qui contrevenaient aux règles religieuses dont ils étaient les gardiens. La version tibétaine de la Charria a pris fin avec les communistes. La révolte de 1959 fut préparée, armée, entretenue et financée par les USA dans le cadre de la guerre froide. Voila ce qu’il en est des traditions charmantes du régime du Dalaï Lama avant les communistes et de l’horrible « invasion » qui y a mis fin.  Depuis, la scolarisation des enfants du Tibet concerne 81% d’entre eux là où il n’y en avait que 2% au temps bénis des traditions. Et l’espérance de vie dans l’enfer chinois contemporain prolonge la vie des esclaves de cette vallée de larmes de 35, 5 à 67 ans. En foi de quoi l’anéantissement des tibétain se manifeste par le doublement de la population tibétaine depuis 1959 faisant passer celle-ci de un million à deux millions et demi. Pour tout cela, la situation mérite mieux, davantage de circonspection, plus de respect pour les chinois que les clichés ridicules que colportent des gens qui ne voudraient ni pour eux, ni pour leur compagne ni pour leurs enfants d’un régime aussi lamentable que celui du roi des moines bouddhistes du Tibet. A l’heure actuelle je n’éprouve aucune sympathie pour « le gouvernement en exil du Tibet » dont sa sainteté est le décideur ultime sur pratiquement toutes les questions, où siège un nombre de membres de sa famille qu’il est tout à fait inhabituel de trouver dans un gouvernement, même en exil, sans parler de leur présence aux postes clefs de la finance et des affaires de cet exil. Je respecte le droit de sa sainteté de croire ce qu’elle veut et à ses partisans de même. Mais je m’accorde le droit d’être en désaccord total avec l’idée de leur régime théocratique. Je suis également hostile à l’embrigadement d’enfants dans les monastères. Je suis opposé à l’existence du servage. Je suis laïque partout et pour tous et donc totalement opposé à l’autorité politique des religieux, même de ceux que l’album "Tintin au Tibet" a rendu attendrissants et qui ne l’ont pourtant jamais été. Je désapprouve aussi les prises de position du "roi des moines" contre l’avortement et les homosexuels. Même non violentes et entourées de sourires assez séducteurs, ses déclarations sur ces deux sujets sont à mes yeux aussi archaïques que son projet politique théocratique.  J'ai trop mauvaise conscience d'avoir approuvé le retour en Iran de l’Ayatollah Khomeiny,et sa prise du pouvoir contre le Shah,je ne soutiendrai ni n’encouragerai le Dalaï Lama, ni dans sa religion qui ne me concerne pas, ni dans ses prétentions politiques que je désapprouve ni dans ses tentatives cecessionistes que je condamne.  Je demande pourquoi  pour exercer sa religion et la diriger le Dalaï Lama aurait-il besoin d’un Etat ? Un Etat qui pour être constitué demanderait d’amputer la Chine du quart de sa surface! Son magistère moral et religieux actuel souffre-t-il de n’être assis sur aucune royauté ?

  • MAISON HOSPICE LINARD

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    Qu’y a t il de plus terrible que de voir ses parents sombrer peu à peu vers la dépendance totale ? Je croyais que, dans la vie, on pouvait affronter cette dure réalité avec un certain fatalisme. Malheureusement, le contexte philosophique actuel porte à nier la maladie et à espérer qu’elle ne touchera jamais celles et ceux que vous aimez. Les médecins ne sont plus chargés de soigner des maux plus ou moins graves mais deviennent comptables de notre longévité considérée comme un dû. Ils ont même une obligation de résultat. Ce qui fait, de la vraie vieillesse, une étape de plus en plus douloureuse du passage sur terre car, souvent, elle témoigne d’une déchéance mal supportée et de l'impuissance médicale. 
    En entrant,dans la maison pour personnes agées à Saint-Germainmont(08), afin d’aller apporter quelques mots de réconfort à ma mère, installée depuis prés d'un an dans ce lieu d’où on ne ressort définitivement que mort, j’éprouve toujours un inévitable mal être. Beaucoup des gens, qui y ont terminé leur parcours, appartiennent à mon adolescence. Ils me plongent, à la fois, dans les souvenirs de jours insouciants et dans la peine de les imaginer, pour certains, immobiles, prostrés, absents. Les regards perdus dans un ailleurs dont on ne devine pas les contours, ils n’attendent  rien d’un jour qui tarde à passer. Le moindre signe de leur part, le moindre regard, la moindre esquisse de sourire, la moindre main tendue possèdent une valeur inestimable car ils tissent un lien furtif entre leur passé et mon présent.  

     

  • VOUS AVEZ DEMANDEZ LA RIGUEUR! NE QUITTEZ-PAS

    Faute de pouvoir gagner plus, les Français vont commencer par dépenser moins. Plus exactement certaines catégories de Français vont devoir se serrer la ceinture un peu plus.

    La faute à qui ? Sans doute à la croissance moins forte que le Gouvernement ne l'avait souhaité. Aux déficits publics ? En tout cas, plus importants que le même Gouvernement l'avait annoncé.

    Le Président de la République et le Premier Ministre ont beau répéter qu'il n'est pas question de parler de rigueur, encore moins de l'accréditer, l'Education Nationale subira de plein fouet les nécessaires économies rendues indispensables après les quinze milliards de cadeaux fiscaux offerts aux ménages les plus aisés. 11 200 suppressions de postes sont, en effet, d'ores et déjà actés.

    Chaque année, pas moins de 16 000 enseignants devraient ne pas être remplacés pour permettre au Gouvernement de respecter une cure d'austérité à laquelle contribueront également les militaires avec, à la clef, la suppression de 55 000 postes et d'une trentaine de garnisons.

    Quoi qu'en dise le Gouvernement, le travail et l'emploi ne seront pas épargnés. La fusion ANPE - UNEDIC devrait engendrer d'autres économies de personnel tandis que le transfert de l'AFPA vers les régions allègera encore la part de l'Etat dans un secteur quelque peu déstabilisé, tout en alourdissant la charge des Conseils régionaux.

    Même le logement pourrait être touché par les tours de vis gouvernementaux. Bref, le Gouvernement réfute une quelconque rigueur, mais les restrictions, les Français vont les sentir passer !

    Pas moins de 166 mesures sont, en effet, annoncées, avec l'objectif clairement affirmé de trouver 7 milliards d'économies, soit la moitié du cadeau fiscal attribué en début de mandature aux plus fortunés.

    Cent soixante six mesures quand une seule aurait suffi à trouver quinze milliards…

    Comme quoi la rigueur n'a pas le même sens, ni la même valeur pour tout le monde !

  • BIENVENUE CHEZ LES CONS

    La banderole des supporters parisiens (DR)

    La banderole des supporters parisiens (DR)

    Comment ne pas être révolté par le nouveau dérapage, prétendument totalement incontrôlé, d'une frange très connue du public parisien dont la qualité intellectuelle s'est une fois encore étalée à la face d'un football français de nouveau pris de court. "Pédophiles, chômeurs, consanguins: Bienvenue chez les Ch'tis": voilà le message ignoble et ouvertement raciste qui s'étalait samedi, aux yeux de tous et du Président de la République, Nicolas Sarkozy y compris, sur vingt-cinq bons mètres du virage Nord où était installé le public du PSG.
    Personne n'a véritablement réagi et surtout on a évité les incidents en expédiant immédiatement dans la zone concernée des forces de l'ordre pourtant très nombreuses. Il n'y a même pas eu un responsable qui ait eu l'idée de bloquer la sortie des travées concernées par cette odieuse insulte. Ces policiers qui arrêtent en un clin d'œil des sans papiers et leurs enfants dans... les Préfectures n'ont pas eu le réflexe de se mobiliser pour interpeller en flagrant délit ceux que l'on a déjà parfois repérés depuis des mois et des mois mais qui ont... leurs papiers ! Il ne fallait surtout pas gâcher une fête télévisée par le service public et sponsorisée par des firmes respectables. On a attendu patiemment le lendemain pour s'indigner de ce que l'on avait parfaitement vu mais que l'on avait oublié l'espace d'un match de football à l'issue d'ailleurs douteuse !
    Il est vrai qu'à l'occasion de cette finale, la Ligue professionnelle (LFP), pour mieux illustrer son partenariat officialisé la veille avec la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (Licra), avait disposé tout autour de la pelouse des panneaux "Tous ensemble contre le racisme"... On a donc pas vu de suite où était le danger avec cette banderole quasiment néo-nazie dans ses fondements. Il a fallu de longues minutes avant que l'objet du délit ne soit retiré.

    DU BEAU MONDE PASSIF

    Cette humiliation pour des milliers de personnes dont le maire de Lens, très ému samedi soir après la rencontre, entend faire « une affaire d'Etat » puisque des plaintes devraient être rapidement et conjointement déposée au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Béthune ainsi qu'au TGI de Paris avec les citations en tant que témoins de Nicolas Sarkozy en personne, mais aussi de la Ministre de la Justice, Rachida Dati, et du Secrétaire d'Etat aux Sports et à la Jeunesse, Bernard Laporte, tous présents au stade... mais qui n'ont pas exigé la décision qui s'imposait : ne pas faire débuter le match tant que la banderole existait et surtout tant que ces initiateurs n'avaient pas été arrêtés ! le spectacle à tout prix a visiblement supplanté la morale et l'éthique.
    Gervais Martel, lui, a été beaucoup plus net, après avoir dit sa façon de penser à l'arbitre de la rencontre, M. Duhamel qui lui aussi n'a rien vu et surtout ne s'est posé aucune question dans un contexte où les actes racistes dans les stades ne cessent de se multiplier. Il ne mâchait pas ses mots douze heures plus tard dans le cadre de l'émission France 2 Foot: "C'est une banderole dégueulasse. Je suis né dans la région Nord-Pas-de-Calais qui a apporté beaucoup à la France. Des gens ont laissé leur vie dans les mines. C'est un viol. Un écrit, cela reste toujours." Et le président lensois, solidaire de son homologue parisien, Alain Cayzac, d'en appeler à la Ligue comme aux pouvoirs publics afin que les auteurs de tels agissements soient lourdement punis: "Il faut prendre des sanctions extraordinaires pour les supporters qui ont rentré une telle banderole." On s'interroge en effet pour savoir comment, dans le contexte actuel, une banderole d'une telle taille a pu être introduite dans une enceinte dont l'entrée faisait l'objet de fouilles a priori minutieuses: "

    ". Troublant en effet... mais certainement pas le fait du hasard. On peut à tout moment être pris en flagrant délit par un radar automatique ou par une paire de... jumelles mais au stade de France on ne voit pas l'évidence pour éviter les incidents préjudiciables à ce que je n'ose plus appeler du sport ! De là à imaginer que ces agissements inadmissibles ont pu faire l'objet de complicités, il y a un pas que les investigations permettront de déterminer. Enfin on peut le croire ! Les effets d'annonce se sont multipliés. L'indignation rétroactive enfle. Mais n'empêche que le mal est fait !
     
    UNE RECIDIVE PERMANENTE
    Après les incidents de 2006 ayant vu la mort d'un supporteur tombé sous les coups de feu d'un policier menacé le ministre de l'Intérieur, un certain Nicolas Sarkozy annonce la dissolution immédiate des clubs de supporters « ne se désolidarisant pas de mouvements racistes ou d'actions violentes » et annonce que la tribune « Boulogne rouge » sera fermée jusqu'à nouvel ordre tandis que Marie-George Buffet demande à ce que le PSG joue à huis clos... On l'oubliera très vite car le PSG ne peut pas se priver de ses supporteurs et des recettes.
     

  • CARLA EGALE LADY DI

                                    sarkozy bling bling dati frais de bouche

    Voilà les Sarkozy! Ou plutôt voilà Carla! "Depuis que la Grace Kelly d’Hollywood avait épousé le prince Rainier de Monaco, jamais le reste du monde n’avait autant fait attention à l’arrivée d’une nouvelle femme sur la scène francophone", écrit le Daily Mail à propos de la première visite d'Etat française outre-manche en douze ans.
    Le seul truc qui m'inquiète pour elle c'est que les tabloids voient en elle la nouvelle Diana. Ne nous portez pas malheur, un seul monument moche au pont de l'Alma ça suffit

     

  • LA FRANCE EN AFGHANISTAN

     

    Au moment où certains membres de l’alliance atlantique s’interrogent sur leur présence dans le bourbier afghan, au moment où un rapport produit par un organe qui coordonne 94 ONG conclut à l’inefficacité et au gaspillage de l’aide promise par la communauté internationale à ce pays, nous apprenons par des indiscrétions de presse que le Président de la République s’apprête à renforcer le dispositif militaire français en Afghanistan.

     Nous sommes la seule démocratie occidentale où une situation de guerre peut perdurer sans que le Parlement ne l’autorise ou n’en soit informé.

    Parce qu’une telle situation est inacceptable,nous devons organiser au plus vite un débat pour que les parlementaires puissent se prononcer sur les objectifs, sur l’opportunité, sur les modalités, sur la nécessité de cette intervention ; pour qu’ils puissent aussi examiner ce que seront les conséquences sur le plan humain, mais aussi sur celui de nos finances publiques et parce qu’aussi cette politique contribue à insérer la France, insidieusement, dans une sorte d’affrontement civilisationnel qui se substitue à l’ex-antagonisme des blocs.

     

  • LETTRE OUVERTE A HORTEFEUX


     

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    Cher Brice,
    j'ai le regret de t'annoncer qu'une de nos cibles ne pourra malheureusement pas être comptabilisée dans nos statistiques de cette année. En effet, John Maïna, ce jeune kénian de 19 ans que tu ne connaissais pas, bien sûr, sinon peut-être que ... mais je m'égare... M. Maïna donc, a eu l'outrecuidance d'attenter à ses jours en se pendant alors qu'il venait de recevoir le rejet définitif de sa demande d'asile. D'après le journal syndical "Pour" -journal de la FSU - mars 2008 (oui, je sais, nous en pensons la même chose toi et moi, hi hi hi !) M. Maïna aurait préféré se pendre plutôt qu'être renvoyé vers ses bourreaux. Il paraît aussi que c'était un champion d'athlétisme très apprécié à Meudon. Peut-être a-t-on raté une occasion de médaille... Mais je suis bien d'accord avec toi, s'il fallait s'arrêter systématiquement à ce genre de considérations, comment avancerions-nous n'est-ce pas ?
    Peut-être faudrait-il suggérer à Nicolas de promulguer une loi interdisant le suicide chez les demandeurs d'asile déboutés sinon, comment allons-nous pouvoir tenir le cap fixé ? Je te fais confiance pour lui en parler.
    En attendant de meilleures nouvelles, blablabla...
    PS Dans le même "journal" (Pouah!!!), il est fait état des "violences exercées contre les "retenus" du centre de rétention de Vincennes : brimades, insultes, tirs au "taser" jusqu'à 4 heures du matin." Je suis outré, abasourdi. Toi aussi sans doute : Mais comment les médias l'ont-ils appris ?!

    Copie à Nicolas Princen 

     

  • PREMIER BILAN DE CAMPAGNE

    Durant les deux mois de campagne, sur le terrain, au quotidien, j'ai eu la désagréable impression que les cantonales ressemblaient à des élections sans intérêt pour les citoyens. Elles étaient écrasées par une médiatisation outrancière des municipales qui constituaient un enjeu de politique nationale. Du moins au début car peu à peu sous l'influence des sondages la donne a été modifiée. Lentement mais sûrement le navire amiral UMP a viré de bord expliquant à loisir sur les ondes faute de pouvoir émettre des SOS que la dimension locale devait prendre le pas sur toute autre considération. Mais des cantonales on n'a jamais causé au niveau national comme si ce scrutin était encore plus apolitique que l'autre. C'était délibéré car en fait, cette élection, bien que ne concernant que la moitié des cantons du pays, était bien la seule qui ait véritablement valeur de test. Autant pour les municipales, dans les petites villages, les candidats peuvent dissimuler leurs opinions derrière un brillant « sans étiquette » autant pour devenir conseiller général il faut afficher une étiquette politique claire et précise. Du moins à gauche car cette fois, pour éviter d'en porter le fardeau, les gens de droite avaient malencontreusement oublié le sigle UMP... A l'arrivée les comparaisons sont pourtant indiscutables.
    En fait si l'on veut avoir une idée objective de la situation sarkozyste il faut seulement se référer aux résultats globaux des élections cantonales et ne pas focaliser sur des conquêtes pléthoriques de mairies par la gauche ou la perte faible de quelques-unes par ce même camp. La bataille n'est pas très significative. Elles est plutôt symbolique. Le Ministère de l'Intérieur devrait par exemple pour offrir une analyse objective en publiant le nombre de sortants de droite et le nombre d'élu(e)s et de réélu(e)s de ce camp et ainsi on pourrait comparer sans risque d'être abusé par des statistiques bâtardes la réalité d'un scrutin. Malheureusement on n'aura pas dans les journaux télévisés qui comptent ce type de bilan car ils ont tous nié la "vague rose" des cantonales et ils seraient contraints de le reconnaître preuves à l'appui. Enfin presque parce qu'il y a d'étranges procédures dans les décomptes officiels.
    La tonalité de la première soirée électorale fut ainsi donnée par ces deux « surprises », qui dominèrent également les lignes éditoriales de la presse écrite du lendemain. Pour la majorité des Français, la messe du premier tour était dite : forte participation et maintien surprise de l'UMP. Pourtant, dès le mardi, puis tout au long de la semaine, des informations d'une toute autre tonalité ont commencé à se faire jour. Des informations capitales dont ont été privés la grande majorité des Français, qui n'ont porté attention à ces élections que le dimanche soir ou dans la presse écrite du lundi. Ainsi, il a fallu attendre le vendredi, ce qui ne s'était jamais vu depuis la dernière guerre, pour enfin connaître... les chiffres officiels de la participation. Surprise : il n'est plus du tout question d'une hausse mais d'un effondrement historique : jamais depuis 1959 la participation n'avait été aussi basse : 66,54% au total et 61,07% dans les communes de plus de 3500 habitants. Dans la capitale, c'est même 43% des électeurs qui ont refusé d'aller voter.

    LE SERVEUR AYANT PEU SERVI

    Que s'est-il passé le soir de l'élection pour que l'information et la perception de la situation politique réelle soient ainsi faussées ? Un début de réponse nous a été donné par un article stupéfiant du journal le Monde. On y apprend les causes de la "panne" : « Les résultats ont d'abord parcouru le chemin traditionnel : les mairies les ont envoyés, par téléphone ou par fax, dans les préfectures, qui les ont communiqués via un système Intranet au ministère. "La synthèse s'est faite tout à fait normalement" (...) Mais les serveurs, hébergés par une société externe, dont le ministère n'a pas voulu divulguer le nom, se sont écroulés à plusieurs reprises. » On peut en tirer la conclusion que les serveurs du ministère de l'intérieur ne sont pas gérés par les fonctionnaires habilités à cette fin mais par « une société externe » dont le ministère de l'intérieur refuse de communiquer l'identité de la société qui a désormais la haute main sur les élections françaises. Ce n'est pas tout : « Le système étant engorgé, les services de l'intérieur ont dû ressaisir les résultats. Le taux de participation définitif n'a été établi que... lundi après-midi. Le prestataire, qui avait traité les élections présidentielle et législatives de 2007, utilise "ce que l'on peut trouver de plus puissant", assure Bertrand Maréchaux, directeur des systèmes d'information du ministère. (...) M. Maréchaux confiait, lundi soir, n'avoir toujours pas trouvé "de véritable explication technique". Mme Alliot-Marie, rompant avec l'habitude de la plupart de ses prédécesseurs, s'est refusée dimanche à toute apparition publique pour donner les résultats et s'est contentée d'un communiqué diffusé à 23 h 13. 

    On peut en déduire que le mystérieux prestataire privé a eu également la haute main sur les présidentielles et les législatives, premières élections françaises où étaient utilisées les machines à voter, qui, elles aussi, suscitent de nombreuses et justifiées interrogations et que le directeur des systèmes d'information du ministère de l'intérieur avoue n'avoir reçu aucune explication de ce mystérieux prestataire extérieur. Etrange système pour la République Française dont « le système intranet » du ministère français de l'intérieur est hébergé par la société américaine LEVEL 3 COMMUNICATIONS, situé à Denver, Colorado, USA. Un détail qui a son importance!


    DES AMERICAINS CACHES

     La soirée électorale, donc l'élément décisif de la campagne du second tour, a été complètement faussée par une nouvelle panne informatique d'un système que les fonctionnaires payés à cet effet ne gèrent pas du tout. Ce travail fondamental pour la démocratie française est confié non seulement à une société privée, mais, mieux encore, à une société américaine
    Vérifications faites à partir d'informations ouvertes disponibles sur Internet, cette importante société américaine se trouve avoir des liens très étroits avec les deux principaux partis politiques américains, le Parti Républicain et le Parti Démocrate, qu'elle finance l'un et l'autre avant chaque élection présidentielle ! La société en question n'a fourni aucune explication sur la panne. Personne n'est donc en mesure de garantir que cette panne n'a pas été volontairement provoquée, à la demande d'un mystérieux commanditaire, pour aboutir aux résultats faux de dimanche soir. Circulez, il n'y a rien à voir !
    Mis à part l'article du Monde, aucun média ne s'est interrogé sur ce grave et troublant dysfonctionnement qui entachent le résultat officiel des élections. Personne ne s'interroge non plus sur la fiabilité et les contrôles réels de l'ensemble "machines à voter ajoutés aux serveurs hébergés par la société américaine LEVEL 3 COMMUNICATIONS" qui a également produit les résultats des présidentielles et des législatives. On nous présente un scénario rocambolesque à base de « serveurs qui s'écroulent » puis « d'adresse de délestage ». Mais ce scénario ne tient pas la route une seconde pour qui connaît un minimum l'informatique : collecter les votes de 25 millions d'inscrits, préalablement centralisés dans une centaine de préfectures, c'est bien le minimum que doit pouvoir faire n'importe quel serveur informatique bon marché. Du reste, on n'a pas attendu mars 2008 pour gérer ce type de situations et les Français ont connu suffisamment de soirées électorales télévisées depuis 40 ans pour savoir que la collecte des résultats ne posait aucun problème par le passé, avec des ordinateurs pourtant infiniment moins puissants que de nos jours.
    Comme par ailleurs le ministère précise avoir recours à "ce qu'on peut trouver de plus puissant", on est en droit de se poser de très graves questions sur la cause réelle de la « panne ». En fait un simple papier et un pointage département par département du nombre de votants ce matin pour l'élection des Présidents d Conseil généraux donnerait un résultat peut-être plus fiable... et éviterait une manipulation médiatqiue organisée.


    LA REALITE DU TERRAIN

    Tenez prenez la Corrèze symbole d'une page politique qui se tourne et de la poussée du Parti socialiste cet ancien fief politique de Jacques Chirac, est passée aux mains de François Hollande. Avant le scrutin, la gauche détenait 51 des 102 conseils généraux. Le nouveau rapport de forces devrait s'établir à 58/44 après le scrutin reporté à dimanche à la Réunion. Pour la gauche, cela représente un gain de 34 départements depuis 1998 c'est que la droite n'a jamais présenté dans son bilan politique un soir d'élection. D'ailleurs je serai ravi qu'un débat soit organisé maintenant que l'on des résultats fiables !
    On pourrait parler de la parité puisque, au total, seul quatre départements seront dirigés par des femmes (trois de gauche et une DVD, Anne d'Ornano dans le Calvados), notamment en Indre-et-Loire où la socialiste Claude Roiron a ravi la présidence à l'UMP alors que dans le Puy-de-Dôme, acquis à la gauche, c'est finalement un homme qui a été élu, Jean-Yves Gouttebel, alors que les militants socialistes avaient choisi la veille de présenter la candidature de Michelle André, ancienne secrétaire d'Etat aux droits des femmes dans le gouvernement Rocard.
    Dans un communiqué, l'UMP précise que la majorité enregistre huit "pertes" - Ain, Allier, Corrèze, Indre-et-Loire, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, Somme, Val d'Oise - et "trois gains" soit un "solde différentiel de cinq".
    Dans les Hautes-Alpes, le candidat UMP Jean-Yves Dusserre a été élu et le conseil général des Pyrénées-Atlantiques a basculé du MoDem vers l'UMP. Il faut aller chercher le troisième à Mayotte, dont le conseil général était aux mains d'un élu sans étiquette, c'est finalement un conseiller général UMP qui a été élu président à la faveur d'une coalition inédite entre l'UMP, le PS et le Mouvement « départementaliste mahorais » (MDM).
    Dans l'Aveyron, la Côte d'Or et les Pyrénées Atlantiques, « la droite, dans sa diversité, s'est rassemblée pour empêcher le basculement de ces conseils généraux à gauche », constate de son côté le secrétaire national du PS chargé des élections, Bruno Le Roux. Dans les Deux-Sèvres, le socialiste Eric Gautier a mis fin à près de trente ans de gestion de droite. Dans la Somme, après la victoire du PS aux municipales à Amiens, Abbeville et Péronne, le PS a également fait basculer le conseil général.
    Il n'est pas besoin de mobiliser des ordinateurs américains pour constater que les médias français ne sont pas très fiables et sérieux. Aucune analyse profonde, aucun reflet de la réalité, aucune pédagogie, aucune mesure réelle de l'évolution sociale. Ils se gavent de sondages comme ils l'ont fait sur les municipales mais ne regardent avec mépris les réalités des cantonales