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AZURCOM - Page 39

  • ROM ENCORE

    En lisant , les mails , blogs ou publications sur les réseaux sociaux , je constate que certains sont choqués par les propos de Valls hier sur France Inter concernant l'intégration des Roms en France. A tous ceux qui publient , des trémolos , sur leurs claviers et qui veulent aider les enfants de Roms , je rappelerais  qu'à Antibes , la cantine et l'assurance de deux enfants Roms pour leur dernière scolarité ont été payés par des personnes humbles . et que cette année , ces mêmes enfants vont aussi devoir manger  .

    A ces donneurs de leçons  qui veulent toujours aider les enfants  Roms je leur dit  : chiche c'est encore possible car  ces mêmes enfants , de nouveau scolarisés vont aussi devoir manger le midi à la cantine   si vous voulez que vos écrits soient en phase avec vos actes vous pouvez .

     

     

  • ALLENDE

    Quand les militaires fauchent l’espoir d’une nouvelle voie vers le socialisme

    Chili, 11 septembre 1973. Le général Augusto Pinochet renverse le gouvernement de l’Unité populaire, un «régime à caractère marxiste» contre lequel la démocratie était «incapable de lutter», expliquera-t-il par la suite. En quoi le gouvernement de Salvador Allende avait-il bousculé les intérêts des puissants? Comment le coup d’Etat fut-il orchestré? De quelle façon le Chili se souvient-il du dirigeant socialiste et du dictateur néolibéral? Voici certaines des questions auxquelles entend répondre ce livre électronique du «Monde diplomatique», à travers une sélection d’archives et d’articles récents.

    par Renaud Lambert, mercredi 11 septembre 2013

    Le 4 septembre 1970, une coalition (allant des communistes aux socio-démocrates) porte Salvador Allende à la présidence du Chili avec un peu plus de 36% des voix, contre 35% pour le démocrate-chrétien Jorge Alessandri.

    Dans son discours de victoire, le nouveau président promet : «Nous abolirons les monopoles qui accordent le contrôle de l’économie à quelques dizaines de familles. Nous abolirons un système fiscal (…) qui accable les pauvres et épargne les riches. Nous abolirons la grande propriété qui condamne des milliers de paysans à la servitude. Nous abolirons la mainmise étrangère sur notre industrie.» Il ajoute, ouvrant une voie encore peu fréquentée vers la transformation sociale : «Le socialisme passe par la démocratie, le pluralisme et la liberté».

    Le vent d’espoir qui souffle le long de la cordillère des Andes galvanise jusqu’aux rangs du parti socialiste français, qui a élu en 1971 un nouveau premier secrétaire : François Mitterrand. Celui-ci, particulièrement séduit par cette expérience de «Révolution dans la légalité» (1), réserve son premier voyage officiel au Chili.

    A l’époque, «le fond de l’air est rouge» (2). Washington s’en émeut. Dès le 6 novembre 1970, le président américain Richard Nixon déclare devant le Conseil national de sécurité : «Notre principale préoccupation avec le Chili, c’est le fait qu’il [Allende] puisse consolider son pouvoir et que le monde ait l’impression qu’il en train de réussir.(…) Nous ne devons pas laisser l’Amérique latine penser qu’elle peut prendre ce chemin sans en subir les conséquences.» Allende a pris ses fonctions l’avant-veille.

    Les jeux sont déjà faits. Le 7 octobre 1970, Richard Helms, directeur de la CIA, envoie une directive «urgente» à ses agents sur place : «Nous souhaitons que vous souteniez une action militaire qui aura lieu, dans la mesure du possible, dans un climat d’incertitude économique et politique.» Moins technique, le conseiller à la sécurité nationale, Henry Kissinger, résume : «Je ne vois pas pourquoi nous devrions laisser un pays devenir marxiste simplement parce que sa population est irresponsable.» (3) Le 11 septembre 1973, l’armée chilienne – soutenue par la presse, l’organisation fasciste Patrie et Liberté, le Parti national et les Etats-Unis – remet le peuple «dans le droit chemin».

    Trois ans, presque jour pour jour, après sa première allocution en tant que président du Chili, Allende prend la parole pour la dernière fois. La Moneda (le palais présidentiel) est sous les bombes : «Nos ennemis sont forts; ils sont capables d’asservir le peuple. Mais ni les actes criminels ni la force des armes ne sauront contenir ce processus social. L’histoire nous appartient; c’est le peuple qui fait l’histoire.»

    En 1973 débute l’une des dictatures les plus violentes d’Amérique latine, qui fauche l’utopie de la «Révolution dans la légalité» et transforme le Chili en laboratoire planétaire du néolibéralisme. La même année, Henry Kissinger reçoit le Prix Nobel de la paix.

    (1) Lire Claire Lepage, «Le parti socialiste français face à l’expérience de l’Unité Populaire chilienne», Institut François Mitterrand, 4 mars 2008.

    (2) Comme le racontent le documentaire de Chris Maker, en partie consacré au Chili d’Allende, ainsi que notre hors-série «grands reportages», «Quand le fond de l’air était rouge».

    (3) Cités par Grace Livingstone dans America’s backyard : The United States and Latin America from the Monroe doctrine to the war on terror, Zed Books, New York, 2009.

  • ET VIVA ESPANA

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    RETOUR LE 22 SEPTEMBRE

  • ROM TOUJOURS

    Depuis prés d'un an j'ai assisté avec d'autres : associations , politiques , ou  simples citoyens les Roms qui vivaient sous le menace d'une expulsion de leur insalubre taudis dit "Squatt de La Perlotte à Antibes. 

    J'ai rencontré deux fois Manuel Vall à Toulouse et à Paris pour l'informer de la situation de ces personnes, j' ai adressé des mails au Ministère quand la menace d'expulsion se faisait proche .

    J'ai assisté les associations pour trouver un local pour le soutien scolaire , et pour scolariser ces enfants ou payer l'assurance scolaire .

    Vu l'éloignement entre le lieu de vie des enfants et l'école , il était impossible pour certains de quitter l'école pendant midi . Que faire ?

    Que les enfants déjeunent à la cantine.

    Excellente idée , ils seront nourris et participerons à la vie en sociéte . Petit problème comment payer les frais de cantines quant les parents n'ont pas de revenus .

    On paie dit l'un , d'accord je réponds et  je participerais , moi aussi , moi aussi répondirent d'autres

    Le temps passa , les enfants Roms furent  scolarisés ils déjeunèrent à la cantine le midi .Tout va bien .

    Et les premières factures arrivèrent , qui va payer ? Bien sûr , tous les volontaires qui s'etaint manifestés .

    Eh bien non que nenni personne.

    Sauf un : moi qui a fait un chèque de 199 € 50 car sans celà les enfants n'auraient pu bénéficier de nouveau de la cantine à la rentrée scolaire .

    Depuis certaines personnes m'ont informé qu'elles allaient participer .

     J'attend toujours , les membres d'association ou particulier  qui des témolos dans la voix se répandaient dans la presse et juré , craché la main sur le coeur elles continueraient d'aider ses pauvres  enfants .

    Oublié l enfants et  promesses .

    A ceux çi je leur dit chiche on peut encore se rattraper  il est encore temps Camarade .

     

  • ON N'EST PAS CONDAMNE A L'ECHEC :

    On n'est pas condamne à l'échec, voilà l'chant des combattants
    Banlieusard et fier de l'être, j'ai écrit l'hymne des battants
    Ceux qui n'font pas toujours ce qu'on attend d'eux
    Qui n'disent pas toujours c'que l'on veut entendre d'eux
    Parce que la vie est un combat
    pour ceux d'en haut comme pour ceux d'en bas
    Si tu n'acceptes pas ça c'est que t'es qu un lâche

    lève toi et marche

    C'est 1 pour les miens, arabes et noirs pour la plupart
    Et pour mes babtous (blanc), prolétaires et banlieusards
    Le 2, ce sera pour ceux qui rêvent d'une France unifiée
    Parce qu'à ce jour y'a deux France, qui peut le nier ?
    Et moi je serai de la 2eme France, celle de l'insécurité
    Des terroristes potentiels, des assistes
    C'est c'qu'ils attendent de nous, mais j'ai d'autres projets qu'ils retiennent ça
    Je ne suis pas une victime mais un soldat
    Regarde moi, j'suis noir et fier de l'être
    J'manie la langue de Molière, j'en maîtrise les lettres
    Français parce que la France à colonise mes ancêtres
    Mais mon esprit est libre et mon Afrique n'a aucune dette
    Je suis parti de rien, les pieds entravés
    Le système ne m'a rien donné, j'ai du le braver
    Depuis la ligne de départ, ils ont piège ma course
    Pendant que les keufs me coursaient, eux investissaient en bourse
    J'étais sensé échoué, finir écroué
    La peau trouée
    et si j'en parle la gorge nouée
    C'est que j'ai nagé dans des eaux profondes sans bouée
    J'ai le ghetto tatoué, dans la peau, j'suis Rebel comme ekoué
    Mais l'espoir ne m'a jamais quitté
    En attendant des jours meilleurs, j'ai résisté
    Et je continue encore
    Je suis le capitaine dans le bateau de mes efforts
    J'n'attend rien du système, je suis indépendant
    J'aspire à être un gagnant donné perdant
    Parce qu'on vient de la banlieue, c'est vrai, qu'on a grandi, non
    Les yeux dans les bleus mais des bleus dans les yeux
    Pourquoi nous dans les ghettos, eux à L'ENA
    Nous derrière les barreaux, eux au sénat
    Ils défendent leurs intérêts, éludent nos problèmes
    Mais une question reste en suspens, qu'a-t-on fait pour nous même ?
    Qu'a-t-on fait pour protéger les nôtres
    des mêmes erreurs que les nôtres ?
    Regarde c'que deviennent nos petits frères
    D'abord c'est l'échec scolaire, l'exclusion donc la colère
    La violence et les civières, la prison ou le cimetière
    On n'est pas condamnés à l'échec
    Pour nous c'est dur, mais ça ne doit pas devenir un prétexte

    Si le savoir est une arme, soyons armés, car sans lui nous sommes désarmés

    Malgré les déceptions et les dépressions
    Suite à la pression, que chacun d'entre nous ressent
    Malgré la répression et les oppressions
    Les discriminations, puis les arrestations
    Malgré les provocations, les incarcérations
    Le manque de compréhension, les peurs et les pulsions
    Leur désir, de nous maintenir la tête sous l'eau
    Transcende ma motivation
    Nourrit mon ambition
    Il est temps que la 2ème France s'éveille
    J'ai envie d'être plus direct, il est temps qu'on fasse de l'oseille (argent)
    C'que la France ne nous donne pas on va lui prendre
    J'veux pas brûler des voitures, mais en construire, puis en vendre
    Si on est livré à nous même, le combat faut qu'on le livre nous même
    Il ne suffit pas de chanter, « regarde comme il nous malmène »
    Il faut que tu apprennes, que tu comprennes et que t'entreprennes
    Avant de crier « c'est pas la peine ! Quoi qu'il advienne, le système nous freine ! »
    A toi de voir ! T'es un lâche ou un soldat ?
    Brandis l'épée du courage, entreprends et bats toi !
    banlieusard et fier de l'être
    On n'est pas condamné à l'échec diplômés, éclairés ou paumés
    En 4x4 en tromé (metro), gentils ou chantmé (mechant)
    La banlieue a trop chômé, je sais c'que la France promet
    Mais que c'est un crime contre notre avenir que la France commet
    C'est pour les discriminés, souvent incriminées
    Les innocents, qu'ils traînent comme de vrais criminels
    On a l'image des prédateurs, mais on est que des proies
    Capables mais coupables et exclus de l'emploie
    Si j'rugis comme un lion c'est qu'j'compte pas m'laisser faire
    J'suis pas un mendiant, j'suis venu prendre c'qu'ils m'ont promis hier
    Même s'il me faut 2 fois plus de courage, 2 fois plus de rage
    Car y'a 2 fois plus d'obstacles et 2 fois moins d'avantage
    Et alors ?! Ma victoire aura 2 fois plus de goût
    Avant d'pouvoir la savourer, j'prendrai 2 fois plus de coups
    Les pièges sont nombreux, il faut qu'j'sois 2 fois plus attentif
    2 fois plus qualifié et 2 fois plus motivé

    Si t'aimes pleurer sur ton sort, t'es qu'un lâche, lève toi et marche


    Banlieusard et fier de l'être
    On n'est pas condamné à l'échec !

    On est condamné à réussir
    A franchir les barrières, construire des carrières
    Regarde c'qu'ont accompli nos parents
    C'qu'ils ont subi pour qu'on accède à l'éducation
    Ou serai t-on sans leurs sacrifices ?
    Comme Mahmoud pour Thays.....
    Bien sur que me travail a du mérite
    O combien j'admire nos pères
    Manutentionnaire mais fiers
    Si on gâche tout est le respect ?
    Si on échoué ou est le progrès ?
    Chaque fils d'immigré é est en mission
    Chaque fils de pauvres doit avoir de l'ambition
    Tu peux pas laisser, s'évaporer tes rêves en fumée
    Dans un hall enfumé
    A fumer des substances qui brisent ta volonté
    Anesthésient tes désir et noient tes capacités
    On vaut mieux que ça !
    Rien n'arrête pas un banlieusard qui se bat
    On est jeunes, forts et nos sœurs sont belles
    Immense est le talent qu'elles portent en elle


    Vois tu des faibles ici ?
    Je ne vois que des hommes qui portent le glaive ici
    Banlieusards et fiers de l etre
    On est pas condamnes a l echec !


    Ce texte je vous le devais
    Même si j'l'écris le cœur serré
    Et si tu pleures, pleure des larmes de détermination
    Car ceci n'est pas une plainte, c'est une révolution !


    Apprendre, comprendre, entreprendre, même si on a mal
    S'élever, progresser, lutter, même quand on a mal
    x3

    Banlieusards, fort et fier de l'être
    On est pas condamné à l'échec

    KERY JAMES

  • INTERVIEW AL-ASSAD AU FIGARO

     

     
    Bachar Al-Assad a eu un traitement de faveur de la part du Figaro. On se demande d'ailleurs pourquoi ce journal offre une tribune à ce dictateur .
    Pas grave. Le dernier à avoir eu ce traitement de faveur devrait donner à réfléchir.
    Rue 89 a établi le parallèle des réponses des anciens amis de Sarkozy . Curieux

     

    1)  Les armes : pas vu pas pris

     

    Saddam Hussein :

    « De quels missiles parlez vous ? Les missiles dont vous parlez, les missiles qui sont en opposition avec les résolutions de l’Onu, ils n’existent pas, ils ont été détruits. »

    Bachar al-Assad :

    « Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les États-Unis et la France d’avancer une seule preuve. MM. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leurs peuples. »

     
    2)  Les exactions : un complot

     Mouammar Kadhafi :

    « Ces rebelles risquent de se servir de ses habitants comme bouclier humain.… Il est fort possible que ces rebelles tuent les civils et qu’ils mettent la faute sur le dos de l’armée libyenne [...] Nous n’arrêtons personne, sauf les éléments qui font partie d’un complot. »

    Bachar al-Assad :

    « Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur Internet. »

    3)  Une opposition ? « Des terroristes ! »

     

    Mouammar Kadhafi :

    « Il y a un complot contre le peuple libyen. Et, quel que soit ce complot – qu’il soit impérialiste, qu’il vienne d’Al-Qaida ou bien de l’intérieur –, le peuple libyen doit l’écraser. »

    Bachar al-Assad :

    « Nous combattons des terroristes. 80 à 90 % de ceux que nous combattons appartiennent à al-Qaida. Ceux-là ne s’intéressent ni aux réformes ni à la politique. Le seul moyen de leur faire face est de les liquider [...]

    L’opposition dont vous parlez a été fabriquée à l’étranger, elle ne dispose d’aucune base populaire en Syrie. »

    4)  Pas de panique, on contrôle tout

     

    Mouammar Kadhafi :

    « Si on utilisait la force, il nous suffirait d’une seule journée [pour reprendre le contrôle du pays]. Mais notre objectif est de démanteler progressivement ces groupes armés, en recourant à différents moyens, comme l’encerclement des villes ou l’envoi de médiateurs. »

    Bachar al-Assad :

    « Notre problème n’est pas d’avoir la terre sous notre contrôle. Il n’y a pas un endroit où l’armée a voulu entrer sans pouvoir y pénétrer. Le vrai problème réside dans la poursuite du passage des terroristes à travers les frontières. »

    5)  Ces hommes de dialogue...

     

    Saddam Hussein :

    « Je suis prêt à un débat direct avec le président Bush, à la télévision. Je dirai tout ce que j’ai à dire, sur la politique américaine. Il dira tout ce qu’il a à dire sur la politique irakienne. »

    Bachar al-Assad :

    « Nous estimons que l’homme fort est celui qui empêche la guerre, et non celui qui l’enflamme.

    Si Obama était fort, il aurait dit publiquement : “Nous ne disposons pas de preuves sur l’usage de l’arme chimique par l’État syrien.” Il aurait dit publiquement : “La seule voie est celle des enquêtes onusiennes. Par conséquent, revenons tous au Conseil de sécurité.”

    Mais Obama est faible, parce qu’il a subi des pressions à l’intérieur des États-Unis. »

    6)   plein d’abnégation

     

    Saddam Hussein :

    « Je suis né en Irak et je suis fier d’y être né. J’ai enseigné à mes enfants la valeur de l’histoire et la valeur des principes humains. Quiconque décide d’abandonner sa nation à la demande de quelqu’un n’est pas fidèle à ces principes.

    Nous mourrons ici. Nous mourrons dans ce pays et nous préserverons notre honneur, l’honneur qui nous est nécessaire pour notre peuple. »

    Mouammar Kadhafi :

    « Je n’ai aucun rapport avec la politique et le pouvoir. Je n’ai donc pas de pouvoir à laisser. Je n’ai pas de poste à abandonner [...]

    Il n’y a pas de raison que l’événement accidentel auquel nous faisons face pousse à un changement puisque, selon le fonctionnement de la Libye, le pouvoir est aux mains du peuple. »

     

    7)  Proches du peuple

     

    Mouammar Kadhafi :

    « Je ne suis que le guide de la révolution libyenne de 1969. Je ne peux donc pas travailler contre la volonté du peuple. »

    Bachar al-Assad :

    « Je suis quelqu’un qui appartient au peuple syrien. Je défends ses intérêts. Je suis indépendant, non soumis aux pressions extérieures. »

  • LA SALADE NICOISE : LA VRAIE

    Qui dit vrai salada nissarda dit sans légumes bouillis ni pommes de terres , ni haricots verts , ni vinaigre  ni riz comme vu dans un restaurant mentonais . La salade niçoise n'accepte que des crudités  . Le seul produit cuit doit etre l'oeuf , bien que le thon à l'huile soit toléré 

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    Pour 6 personnes :

    500 grammes  ou 6 tomates  Roma de préférence

    1 concombre

    4 petits oignons frais

    1 poivron vert

    150g de fèves fraiches écossées

    3 oeufs

    12 filets d'anchois

    100 g d'olives de Nices

    1 gousse d'ail

    6 cuill. à soupe d'huile d'olive

    10 feuille de basilic

    sel , poivre

     

    Faire durcir les oeufs 10-12 minutes dans de l'eau bouillante puis laisser les refroidir dans de l'eau trés fraiche.

    Lavez et essuyer les tomates , le cocombre et le poivron . Couper les tomates en quartier en retirant pépins et pédoncule ,  salez les et les laissez dégorger et les posant au fur et à mesure sur du papier absorbant .

     Eclater les oeufs durs et les couper en rondelles ou en quartier  .

    Coupez le concombre en trés fines rondelles . Coupez le poivron en deus , éliminez , pépins et filaments puis émincer la chair en trés fines tranches . Pelez les oignons et les émincer aussi .

    Otez la peau des fèves ,coupez l'ail en deux et frottez avec  les parois du saladier .

    Réunir tous les ingrédiens dans un lit de salade verte posé au fond du  saladier  ainsi que le basilic ciselé , salez poivrer et arroser d'huile d'oilives , remuer délicatement et réserver au frais .

    Les puristes ne  s'offusqueront pas si on ajoute suivant la saison morceaux de branche de céléris , artichaud poivrades , cébettes , persil , radis roses 

     

    .

     

     

  • ETRE VIEUX ? VIEUX ET CON ....A LA FOIS

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    Rassurez vous mes amis ou opposants aussi agés que moi  je ne pense à personne en particulier en écrivant cet article ce matin .

    Hier en me garrant dans une rue à Cannes , j'ai entendu de la part d'un automobiliste ayant jeter son dévolu sur cette place dire :" Ha les vieux con , ils prennent la place " . En me retournant je vis que ce n'était pas le visage d'un automobiliste connu qui m'adressait ce compliment .

    Alors je me posais pour la première fois cette question existentielle fondamentale : « Qu’est-ce qu’un vieux con ? »; puis en vient immédiatement une seconde en cette fin d’été « En suis-je membre émérite? » Depuis que la société organisée existe, les deux appréciations vont de pair et s’appliquent à absolument toutes les générations. Les moins vieux trouvent toujours que leurs aînés sont totalement à côté de la plaque… et ces derniers ne cessent de dénigrer une génération qui ne respecte rien ! C’est la loi du genre , et grace à ma fille qui a diffusé hier des chansons  de Brel sur Facebook il m'est revenu celle sur les Bourgeois  qui résume parfaitement l’évolution sociale portée par ces comportements.

    Les bourgeois c’est comm’ les cochons
    Plus ça devient vieux, plus ça devient bête,
    Les bourgeois c’est comme les cochons
    Plus ça devient vieux plus ça devient…

    La jeunesse est impitoyable dans ses jugements et elle n’hésite pas à se moquer de ces « croûlants » qui ne comprennent absolument rien à la vie. Eux, ambitieux et prêts à dévorer l’avenir à belles dents, ne souffrent pas qu’on les freine dans leur élan. Ces adolescents ou ces adultes en devenir contestent forcément les repères que l’on veut leur imposer en invoquant la liberté qu’on leur doit. Ce sont eux d’ailleurs qui le plus souvent font évoluer les mœurs ! Dans leur regard, souvent, pour certains, j’ai l’impression de ne pas être capable de les comprendre, et donc que je suis inévitablement dans le camp des vieux cons. C’est un postulat de départ, une sorte de fait inévitable auquel il est impossible d’échapper, au-delà d’un certain âge. Un a priori qui germe dans tous les esprits en formation. Il faut le savoir, le prévoir ou le vouloir, car autrement, la désillusion est grande. Elle vire même très rapidement à l’affrontement avec ses déchirures de part et d’autre. Le problème essentiel, c’est que tout « vieux con » oublie vite , très vite qu’il a été forcément à un moment ou à un autre un « jeune con ». On ne se forge en effet son caractère que dans la confrontation qui permet de s’apercevoir ensuite que ce pourquoi on a combattu était démesuré ou sans fondement réel. La soif de vivre en dehors des règles n’autorise pas l’ivresse de la contestation, mais elle permet d’aller toujours chercher plus loin l’eau fraîche de la liberté.

    Le « no limits » devient alors extrêmement dangereux, mais il n’intervient que quand justement aucune barrière n’a été dressée avant la rupture. Alors oui, je suis un « vieux con » car je reste persuadé que il ne faut jamais renoncer à s’opposer, même si l’effet immédiat est nul ! La jeunesse mérite autre chose que le laisser-aller réputé formateur, mais elle ne souffre pas d’être écartée des chemins de l’avenir au nom de la protection des « vieux ». Critiquée, vilipendée, assassinée par la mise en valeur médiatique des manquements de quelques éléments offrant aux générations en place alors le pire des maux : la généralisation ! Toute faute leur est imputable ! Au moindre événement critiquable le constat est le même : « C’est encore des jeunes…ils n’ont rien d’autre à faire ! Ils font que des conneries !… »

    Il est indispensable d’inverser totalement ce raisonnement. La jeunesse n’est que le reflet des erreurs commises par les aînés. Elle ne porte aucune responsabilité dans les erreurs qu’elle commet. Elles nous sont imputables.   Rousseau a annoncé la modernité, avec l’«Emile», «les Confessions», le «Contrat social». Mais il est mieux que cela  il a été le premier «critique moderne de la modernité», le premier à pointer les contradictions du progrès, non d’un point de vue réactionnaire, mais dans la perspective d’une humanité devenue autonome. Il a compris que «tout tenait radicalement à la politique et que, de toute façon qu’on s’y prit, aucun peuple ne serait jamais que ce que la nature de son gouvernement le ferait être». L’homme est libre, mais s’il se construit lui-même, il peut aussi se détruire. «Pourquoi l’homme seul est-il sujet à devenir imbécile?» demande-t-il.

    Moi-aussi !

    C’est la seule raison qui justifie la mise en valeur des jeunes qui, sans être éteints, idiots, résignés savent imaginer sans déraper, agir sans démolir, se libérer sans dénigrer, refuser la normalité sans systématiquement la combattre, se passionner sans idolâtrer, vivre sans tuer les autres. Je suis un vieux con… C’est une certitude ! Je préfère la valorisation de la construction de la responsabilité à la valorisation de l’irresponsabilité ponctuelle.

    C’est pour cette raison que dès demain , dans le cadre de la loi contrat de génération  j'aurai la fierté  qu'une fille jeune soit formée par  le  « vieux con » que je suis et  qui croit irrévocablement en cette jeunesse ! Je mourrai donc vieux con et fier de l’être ! Que je sois préservé de la conclusion de la chanson de Brel :

    Au bar de l’Hôtel « Des Trois Faisans »
    Avec Maître Jojo,
    Et avec Maître Pierre
    Entre notaires on pass’ le temps. Jojo parle de Voltaire
    Et Pierre de Casanova
    Et moi, qui suis resté le plus fier,
    Moi, je parle encore de moi.
    Et c’est en sortant,
    Mon-sieur l’Commissaire
    Que tous les soirs de chez la Montalant,
    De jeunes « peigne-cul » nous montrent leur derrière
    En nous chantant :

    Les bourgeois c’est comm’ les cochons
    Plus ça devient vieux, plus ça devient bête,
    Les bourgeois c’est comme les cochons
    Plus ça devient vieux plus ça devient…

  • AMNESTY INTERNATIONAL

     

    Communiqué d'Amnesty International
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    Les allégations selon lesquelles des armes chimiques ont été utilisées contre des civils syriens montrent que le drame syrien est loin d’être fini. Cela est vrai aussi pour les familles des milliers de personnes disparues dans le pays.


    Amnesty International continue à insister sur le besoin d’une enquête impartiale sur celles-ci et d'autres violations graves des droits humains dans le pays. Depuis le début du mouvement de protestation en Syrie en février 2011, des milliers de personnes soupçonnées d’être des opposants ont été arbitrairement arrêtées. Leur famille ignore où elles se trouvent et ce qu’elles sont devenues. Amnesty International a parlé avec trois hommes libérés après avoir été victimes d’une disparition forcée pendant des mois, ainsi qu’avec des proches de personnes toujours disparues.

    Qu’est-ce qu’une disparition forcée ?

     

    Le 30 août, Journée internationale des personnes disparues, est l’occasion d’attirer l’attention sur le sort de milliers de personnes victimes dans le monde entier d’une disparition forcée, et sur la souffrance de leurs proches.

    Une personne a « disparu » lorsqu’elle a été arrêtée, placée en détention ou enlevée par des agents de l’État ou par des personnes agissant en leur nom. Dès lors que les auteurs de l’enlèvement nient qu’elle est détenue ou refusent de dévoiler où elle se trouve, elle risque de subir de multiples violations de ses droits fondamentaux. Détenue sans protection de la loi, elle est souvent torturée et craint constamment pour sa vie, elle est privée de tous ses droits et se trouve à la merci de ses ravisseurs. Il s’agit d’une violation continue de ses droits, qui persiste souvent plusieurs années après l’enlèvement et qui laisse des séquelles physiques et psychologiques durables.

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    Très souvent, les victimes de disparition forcée ne sont jamais libérées et on ne sait pas ce qu'elles sont devenues. Leur famille et leurs amis ne découvrent parfois jamais ce qui leur est arrivé, ce qui ne fait qu’ajouter à leur souffrance. L’insécurité et la peur engendrées par les disparitions forcées ne touchent pas seulement les victimes directes et leurs proches, mais la société dans son ensemble

    Un fléau mondial

    Les disparitions forcées ont été un sujet de préoccupation sous le régime de la famille Assad. Amnesty International recense des cas en Syrie depuis la fin des années 1970, mais le nombre de personnes disparues a considérablement augmenté au cours des deux dernières années. La Syrie est loin d’être le seul pays concerné.

    Des disparitions forcées ont lieu dans de nombreux pays à travers le monde. Par ailleurs, bien qu’il s’agisse d’un crime aux termes du droit international, il arrive trop souvent que les responsables présumés ne soient jamais traduits en justice.

    En Asie, le Sri-Lanka a connu des milliers de disparitions. Plus de 30000 seraient recensées. Dans les Amériques, le fléau des disparitions forcées a frappé comme au Chili ou en Argentine durant les années 1970 et 1980. Il continue de frapper aujourd’hui encore des pays comme le Mexique et la Colombie.

    S’efforçant de mettre fin à cette pratique, les Nations unies ont adopté en décembre 2006 la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Ce traité vise à prévenir les disparitions forcées et, lorsque de tels crimes sont commis, à faire émerger la vérité et à garantir que les responsables seront sanctionnés et que les victimes et leur famille recevront réparation. Elle est entrée en vigueur en 2010 et compte 39 Etats parties. Amnesty International appelle tous les Etats à ratifier ce texte majeur.

     

    Soutenez les victimes de disparition forcée et leurs proches, demandez aux autorités syriennes de mettre fin à cette pratique. Signez

  • VU DANS LE MONDE

    La France a la possibilité d'inventer un autre monde

    LE MONDE | 26.08.2013 à 20h42• Mis à jour le28.08.2013 à 07h07|Par Martine Aubry (Maire de Lille)

     
     

    Martine Aubry, maire de Lille (PS).Martine Aubry, maire de Lille (PS). | FRED DUFOUR/AFP

     

    Désendettement, inversion de la courbe du chômage, remise à flot de l'éducation nationale : je connais la profondeur de la crise et les dégâts des deux derniers quinquennats, et je suis pleinement solidaire du gouvernement qui, avec courage, s'attelle au redressement du pays. Si justes et efficaces qu'elles soient, aucune des lois votées, aucune des mesures prises ne sera suffisante si l'avenir n'est pas rendu plus visible et surtout plus désirable.

    2008 s'éloigne, mais n'oublions pas la leçon que nous avions tirée : nous sommes confrontés à la faillite d'un système. L'heure n'est plus au rafistolage : nous avons la responsabilité de faire émerger un monde nouveau. Oui, c'est à ce niveau que nous devons fixer notre ambition politique, celui d'une nouvelle "renaissance". Renaissance, je choisis ce terme au plus loin de toute idée de restauration d'un temps passé, source de régression et de repli, et en référence aux composantes essentielles du mouvement qui a sorti l'Europe du Moyen Age : l'homme remis au coeur de la société, le progrès scientifique, la nature magnifiée, l'ouverture au monde. Ici, nulle utopie irréalisable : j'ai pu le mesurer encore dans mes déplacements récents en Chine, la France dispose d'atouts incomparables et les prémices de ce nouveau monde sont déjà là. Je crois une telle ambition seule de nature à sortir notre pays du marasme et de la déprime. Les Français ne sont jamais aussi heureux que lorsqu'ils se réunissent autour de grandes ambitions collectives. C'est l'honneur de la politique de mobiliser la nation tout entière sur ce chemin.

     

    RENAISSANCE D'ABORD INDUSTRIELLE

    La renaissance doit être d'abord industrielle. Une nouvelle croissance durable pour renouer avec l'emploi et le progrès naîtra à la croisée des nouvelles technologies – numérique, bio et nanotechnologies, énergies renouvelables... et des besoins de l'homme et de la société. Nos atouts, ici, comment ne pas les voir ! L'énergie ? Qui pourrait dénier à la France, qui a été championne dans le domaine énergétique, la capacité de devenir un fer de lance mondial dans le solaire, l'éolien et le géothermique ! La santé ? Nos chercheurs sont à la pointe de l'innovation médicale. Les villes de demain, à la fois durables et mixtes ? Nous détenons toutes les compétences de l'urbanisme et de l'architecture jusqu'au traitement des déchets, au transport, à l'énergie, en passant par l'écoconstruction. Et beaucoup de nos secteurs traditionnels ont trouvé le chemin de l'avenir : les textiles techniques et innovants, l'e-transport, l'e-commerce, l'automobile du futur, l'alimentation de qualité...

    Alors arrêtons le défaitisme. Bâtissons un Etat stratège, qui donne les impulsions nécessaires aux filières d'avenr investit dans la recherche, la formation et les infrastructures, et remet la finance au service de l'économie. Surmontons le conservatisme des gardiens du vieux monde, et donnons corps – par la négociation, la réglementation, une grande réforme fiscale – à la sociale écologie de marché : une économie sobre écologiquement, une économie de la coopération plutôt que la mise en concurrence de tous, et une économie du bien-être plutôt que du tout-avoir, qui, sans renoncer à satisfaire les besoins matériels, rompt avec le consumérisme en reconnaissant le logement, la santé, l'éducation et la culture comme des éléments structurants de la société. Tels sont les contours d'une révolution industrielle que notre génération a la responsabilité de faire advenir !

    MODÈLE SOCIAL ÉBRANLÉ

    La renaissance doit être aussi celle de l'action et des services publics. Notre modèle social est ébranlé dans ses équilibres financiers, et peine à réduire les inégalités. La droite a voulu en tirer profit pour le mettre à terre. Nous, nous devons le réformer pour le conforter, car nous savons qu'il n'est pas d'égalité réelle sans services publics performants. Dans une société où à la fois la demande d'autonomie est forte et les disparités plus grandes que jamais, l'enjeu majeur est la personnalisation des réponses à apporter, sans rien perdre des protections collectives. C'est possible avec une éducation nationale qui offre à chaque enfant des pédagogies et des rythmes adaptés à ses difficultés comme à ses facilités : c'est là la refondation de l'école. Avec une sécurité sociale professionnelle donnant à chacun la possibilité de progresser tout au long de sa vie professionnelle et de rebondir en cas de difficulté.

    Avec une décentralisation qui fait de la créativité de nos régions et de nos métropoles le terreau du développement du pays ; et de nos villes et départements le bras de proximité d'une solidarité nationale garantie par une puissante péréquation. Avec une réforme des retraites qui, plutôt que de considérer l'allongement de la vie comme un problème, propose – compte épargne temps, prise en compte de la pénibilité et de la précarité, dépendance, place des seniors dans la cité... – de transformer ces années ajoutées à la vie en vie ajoutée aux années. La question de l'équilibre des régimes doit être traitée, mais elle se réglera dès lors que nous portons une réforme de société, et non une vision comptable.

    RENAISSANCE EUROPÉENNE

    Une nouvelle renaissance ne peut être que résolument européenne, à condition de remettre l'Europe sur de bons rails. L'Europe devrait être, comme le dit si bien Jacques Delors, la compétition qui stimule, mais aussi la coopération qui renforce, la solidarité qui unit. C'est pour s'en être arrêtée à la première partie du programme – le marché unique – et avoir négligé les autres qu'elle s'est éloignée des peuples et nourrit les populismes.

    La renaissance européenne exige la relance, tant les politiques d'austérité de ces dernières années ont été mortifères. Elle appelle ensuite une "super-politique" de cohésion sociale pour reconstruire l'appareil productif des pays comme la Grèce, l'Espagne et le Portugal. Elle passera aussi par une coopération renforcée entre les nations qui voudront aller plus vite : un exécutif européen doté de ressources propres comme la taxe sur les transactions financières ou l'impôt écologique ; l'harmonisation fiscale et sociale ; le "juste échange" comme doctrine commerciale pour nous battre à armes égales avec la Chine, l'Inde, l'Amérique, le Brésil... Le nouveau monde passe par l'Europe, mais aussi par une France écoutée et respectée, comme quand elle s'engage au Mali.

    RENAISSANCE INSPIRÉE PAR LA CULTURE

    La culture aussi doit inspirer cette renaissance. Il n'est pas pour moi de grand projet politique sans ambition culturelle. La culture est une force d'émancipation pour chacun et le ferment d'une vie collective par le partage d'émotions. Elle tend à chaque génération son miroir, elle en inscrit aussi la trace, c'est-à-dire le patrimoine de demain. Voilà pourquoi j'espère pour la France une renaissance culturelle, généreuse, comme chaque alternance en a produit, en 1936 comme en 1981. Le soutien à la création et l'éducation artistique sont à cet égard prioritaires.

    La renaissance que j'appelle de mes voeux doit concerner aussi nos valeurs, particulièrement pour donner toute sa force au vivre-ensemble, malmené par le repli sur soi et l'individualisme, et menacé par le communautarisme, les extrémismes et fondamentalismes. C'est la laïcité, cet écrin qui permet à la France d'abriter toutes les croyances et les non-croyances en son sein. C'est faire respecter par chacun avec fermeté, mais aussi justice, les règles communes.

    Voilà ce qui doit guider la réforme pénale. C'est aussi se souvenir que, dans notre devise républicaine, il y a la liberté et l'égalité, mais aussi la fraternité : l'attention de tous à chacun, mais aussi de chacun aux autres. Lorsque je l'ai lancé, ce débat a été caricaturé autour de la notion de care. Il n'en reste pas moins qu'il convient de revendiquer l'altruisme comme une valeur sans laquelle aucune société ne tient debout durablement.

    Alors, nourrissons pour la France une grande ambition, celle de lui redonner sa mission historique d'un pays qui ouvre des perspectives pour la culture, la science, l'imagination, la liberté, le bien-être ! Et, pour cela, misons sur le talent des créateurs et des chercheurs, le savoir-faire des salariés, le dynamisme des artisans et des commerçants, des agriculteurs et des entrepreneurs. Sachons mobiliser les collectivités locales, les bénévoles associatifs et syndicaux. Faisons confiance à la jeunesse de France, en cessant de la considérer comme une catégorie dont il faut régler les problèmes – il le faut, bien sûr, chômage en tête ! – mais comme la génération qui, avec ses rêves, ses valeurs, sa culture, est par essence la clé de l'avenir. Ce nouveau monde est à notre portée. C'est une tâche immense mais ô combien exaltante !

    Martine Aubry (Maire de Lille)