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AZURCOM - Page 43

  • NON AUX ELOGES DE L'OAS

    - Aix-en-Provence : non à de nouveaux éloges de l’OAS

    Communiqué LDH

    Au moment où s’ouvraient les négociations d’Evian pour mettre fin à la guerre d’Algérie, deux activistes, Albert Dovecar et Claude Piegts, membres des sinistres commandos delta de l’OAS, participaient à l’assassinat de Roger Gavoury, commissaire central d’Alger, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1961. Condamnés à mort, Dovecar et Piegts ont été exécutés le 7 juin 1962.


    C’est précisément le 7 juin 2013 que le Collectif aixois des rapatriés – le CAR –, a choisi pour inaugurer à Aix-en-Provence un monument, de même nature que ceux de Nice, Toulon, Perpignan et Marignane, érigés à la gloire de tels assassins. La stèle sera installée dans la cour de la Maison du maréchal Alphonse Juin, propriété de la ville d’Aix, devenue véritable casemate de la « nostalgérie ». L’actuelle équipe municipale en a confié la gestion au CAR qu’elle subventionne abondamment. Coutumier des éloges de la colonisation et de l’OAS, le président du collectif, René Andrès, lance un appel pour l’inauguration d’un espace « appelé à devenir le haut lieu de la mémoire, et de la conservation, de la vérité du peuple Pied-Noir et Harkis ».

    L’Association de défense des anciens détenus de l’Algérie française (ADIMAD) soutient cet appel. Ces irréductibles de l’Algérie française ont prévu de se retrouver, comme chaque année, début juin autour de la tombe de Claude Piegts au Touvet, dans l’Isère. L’hommage initialement prévu le 2 juin 2013, a soulevé de telles protestations qu’il vient d’être interdit par la préfecture de l’Isère. Ses initiateurs l’ont reporté au 9 juin, deux jours après la cérémonie d’Aix.

    La Ligue des droits de l’Homme dénonce avec force ces tentatives de réhabilitation des anciens tueurs de l’OAS, autant que les dérives idéologiques sur les aspects positifs de la colonisation et les nouvelles instrumentalisations du drame des Harkis et de leurs enfants. Il est indispensable que soient officiellement reconnus, simplement reconnus, les crimes et méfaits qui ont accompagné la colonisation et la guerre d’indépendance de l’Algérie. Indispensable pour bannir en France toutes les formes de racisme que ces dérives alimentent ; indispensable pour permettre le renforcement des liens d’estime et d’amitié entre les peuples algérien et français, l’établissement d’une coopération active et sincère entre la France et l’Algérie !

    Paris, le 4 juin 2013

    En complément d'information, voici un extrait de la biographie de Roger Gavoury, tiré du site de la Société Française d'Histoire de la Police (SFHP) :

    Tué en service commandé, Roger Gavoury est nommé, à titre exceptionnel, contrôleur général de la sûreté nationale, par arrêté du ministre de l’intérieur du 2 juin 1961. Il est cité à l’ordre de la Nation le .Roger_Gavoury_-_Photo_1956_s.jpg10 juin 1961. La teneur de la citation est la suivante : Le Premier ministre, sur la proposition du ministre d’État chargé des affaires algériennes, cite à l’ordre de la Nation M. Roger Gavoury, commissaire divisionnaire, commissaire central du Grand Alger : "Fonctionnaire d’élite, d’un loyalisme absolu à l’égard des institutions républicaines, a toujours exercé ses délicates et périlleuses fonctions avec une compétence et une autorité dignes des plus grands éloges. Nommé à Alger depuis plus d’un an, s’est distingué par son attitude courageuse et son sens du devoir particulièrement élevé et a tenu à rester à son poste malgré les menaces de mort dont il était l’objet. Lâchement assassiné dans la nuit du 31 mai au 1er juin, a droit à la reconnaissance de la Nation."

    Nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume par décret du 4 août 1961. Le mémoire de proposition mentionne : "M. Gavoury, au cours de ses séjours en Afrique du Nord, s’est toujours efforcé de montrer d’exemplaire façon aux populations musulmanes ce qu’elles pouvaient attendre de bénéfique de fonctionnaires français ayant pour but essentiel de faire respecter et aimer leur pays au travers de leur personne." La mention "Mort pour la France" lui est attribuée à titre militaire le 17 novembre 1961, sur avis favorable du ministre des anciens combattants et victimes de guerre.

    Dix personnes impliquées dans son assassinat sont déférées au tribunal militaire par décret du Président de la République du 6 février 1962, parmi lesquelles le lieutenant déserteur Roger Degueldre (alors en fuite), le sergent déserteur Albert Dovecar et Claude Piegts : pour ces derniers, le procès se déroulera au Palais de justice de Paris du 26 au 30 mars 1962. Arrêté le 7 avril 1962, Roger Degueldre sera traduit le 28 juin 1962 devant la Cour militaire de justice, au Fort neuf de Vincennes. Les deux premiers seront fusillés le 7 juin 1962, le troisième le 6 juillet 1962.

     
  • C'ETAIT HIER

    1933.
    Marcel Cachin.jpgA Paris, dans un discours à la salle Pleyel, le communiste Marcel Cachin annonce que son parti ne participera à aucun front commun contre l'hitlérisme.

    Pas de changement hier c'était plus tot Hitler que Blum aujourd'hui c'est peut être plus tot la droite que Hollande .

  • VILLES A VELOS

    Vélo : bilan, perspectives et… roue libre !

    Larges extraits du discours que j’ai prononcé en clôture du Congrès international des villes et territoires cyclables

    « J’ai introduit ce congrès autour de l’idée de la diversité car c’est, j’en suis convaincu, l’un des meilleurs carburants de nos projets, une ressource essentielle pour l’avenir de nos sociétés.
    Ce congrès a bien montré toute la richesse de cette diversité.
    Il a illustré la nécessité des débats et des confrontations d’idées, la joie d’être ensemble ! Ce dynamisme est nécessaire à la réussite de nos projets. Il compense la marge de manœuvre encore étroite de nos budgets et bien souvent de la gouvernance des projets.
    Je voudrais saluer la contribution du monde associatif et de la société civile dans cette aventure du vélo. Car elle est indispensable. Je tiens à souligner combien ces réseaux de citoyens rassemblés autour du vélo sont nécessaires parce qu’ils nous épaulent et nous enrichissent. Même et surtout dans la confrontation des points de vue ! C’est pourquoi, en ces temps incertains et un peu anxiogènes, il est primordial d’encourager l’initiative individuelle et collective, pour redonner de l’espoir. Tâche qui n’incombe heureusement pas aux seules institutions !
    Il y a deux ans, lors du 19ème congrès à Dijon, nous avions eu le plaisir d’accueillir le sociologue Gérard Mermet, auteur de Francoscopie, pour la seconde fois, dix ans après son intervention au congrès du Club à Strasbourg en 2001. Il soulignait déjà les effets néfastes du pessimisme des Français. Début mai, c’est le journal Le Monde qui, sondage à l’appui, révélait que notre pays est le champion d’Europe du pessimisme ! Or les cyclistes ne sont jamais pessimistes car ils croient en eux, en leur action personnelle, en leur engagement.
    Les Français redoutent particulièrement le déclassement social. Ils anticipent les effets d’une crise qui pourtant ne les touche pas comme leurs voisins grecs, espagnols et italiens.

    Paradoxalement, dans ce temps de crise, on observe en France, et dans un grand nombre de pays, de nombreuses initiatives locales et de belles dynamiques.
    Le vélo leur donne, en effet, une possibilité de revenir à une action positive pour les autres, pour eux-mêmes et pour l’avenir.

    Ces initiatives n’impliquent pas les acteurs institutionnels. Elles ne sont pas organisées pas la puissance publique.
    Elles font appel aux ressources du territoire et sont l’affaire d’individus ou de groupes (…)
    On pense par exemple aux initiatives de l’économie sociale et solidaire et l’essor des ateliers vélo qui ont été, un peu, les vedettes de ce 20ème congrès et en
    sont une illustration exemplaire. Ces ateliers du renouveau du vélo sont en effet emblématiques du nouveau modèle gagnant-gagnant. Créateurs d’emploi et de services à la mobilité, ils optimisent la solution vélo. Donnent de l’autonomie.
    Les ateliers vélo sont une belle illustration des initiatives de la « ville astucieuse » comme on désigne parfois l’ensemble de ces initiatives citoyennes à côté des organisations institutionnelles (…)
    Nous avons lancé une enquête en 2012 sur « Les Français et le vélo » avec le soutien de la Coordination interministérielle pour le développement de l’usage du vélo. Les premiers résultats ont été présentés en janvier dernier, avec un bon écho médiatique.
    Les résultats détaillés viennent de vous être présentés ce matin, et je suis certain que nous puiserons encore longtemps dans cette photographie vélo beaucoup d’enseignements et d’étonnements.
    On constate que le vélo s’installe dans les pratiques, le cycle de vie et les représentations des Français et que sa pratique s’intensifie.
    Près d’1 Français sur 2, de 15 ans et plus, a fait au moins une fois du vélo au cours des 12 derniers mois, alors qu’ils étaient 40% en 2007.
    Ils sont déjà 14% à utiliser le vélo pour des motifs utilitaires, comme aller au travail, à l’école ou l’université ou faire des achats.
    Le vélo est sorti de la marginalité !
    Le vélo entre dans le quotidien des Français !
    Il y a urgence à lever les freins : la météo, la crainte de l’accident et du vol.
    A développer les continuités cyclables, à faciliter le stationnement du vélo… A développer l’intermodalité encore trop peu accessible, alors que nos concitoyens perçoivent aujourd’hui ses avantages. 5,5% des Français seulement, sont aujourd’hui en situation d’utiliser la combinaison vélo et transport public.
    Le stationnement sécurisé des vélos à proximité des gares et dans les pôles d’échanges est donc une priorité à inscrire à l’agenda des opérateurs et des collectivités locales pour que, comme dans des pays comme l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas, 30% au moins des clients du train viennent à vélo.
    Cette enquête montre que les Français sont en capacité d’acquérir vite un « réflexe vélo », à l’instar des Européens qui pédalent quotidiennement et par tous les temps.
    Les changements mis en œuvre dans les habitudes et les représentations sont une chance pour accélérer le déclin du tout-auto et l’essor de la mobilité active.
    Le prochain mandat municipal sera l’occasion d’amplifier ce mouvement.
    Les enseignements de cette enquête donnent en effet du courage aux acteurs.
    Les Français leur disent « allez-y ! ».
    L’acceptabilité est bien supérieure à ce que croient bon nombre de décideurs…
    L’étude en ligne conduite auprès d’une centaine d’élus du Club des villes et territoires cyclables montre que les perceptions des élus et des citoyens convergent notamment sur les freins à l’usage, mais qu’elles divergent un peu sur les leviers et les motivations.
    Au Club, nous pensions par exemple que l’impact du budget transport sur le pouvoir d’achat des ménages pesait désormais davantage sur les choix et les comportements de mobilité. Or les Français plébiscitent d’abord la santé et le plaisir pour l’usage du vélo.
    Ces décalages sont intéressants car ils révèlent des atouts insoupçonnés et des freins sous-estimés… Autrement dit, une grande marge de manœuvre !
    Une marge de manœuvre au niveau local : 3 Français sur 10 sont d’ores et déjà prêts à utiliser le vélo pour les déplacements quotidiens dans les années à venir !
    Une marge de manœuvre au niveau national : un vrai Plan national « vélo » ou « mobilité active » doit accompagner, amplifier les efforts des collectivités et l’élan de nos concitoyens !
    Avec des hauts et des bas, nous y croyons toujours, au Club des villes et territoires cyclables. Mais surtout, nous n’avons pas fait qu’y croire, et nous ne nous sommes pas contentés de l’appeler de nos vœux. Nous avons occupé l’attente en nourrissant la réflexion et l’argumentation, en repérant les signaux faibles, en valorisant les bonnes pratiques et leurs impacts.
    En travaillant également – et surtout – avec notre représentation nationale !
    Le Club des parlementaires pour le vélo, lancé en juillet 2012 par notre réseau, et les parlementaires qui représentent des collectivités adhérentes a rencontré une formidable mobilisation au sein des deux assemblées.
    Transpartisan, ce Club rassemble aujourd’hui 96 parlementaires et a déjà à son actif, en moins d’un an, non seulement un programme de rencontres et d’échanges très riche, mais aussi et surtout un travail parlementaire fructueux.
    Si les amendements relatifs à des incitations économiques à l’usage du vélo n’ont pas été adoptés à l’automne dernier, ils ont permis de mobiliser les membres du club et d’organiser le travail collaboratif, animé par notre secrétariat général, sous la houlette d’Alexis Bachelay que je suis heureux d’accueillir à Nice, de Denis Baupin qui fut président de notre réseau de 2004 à 2008, de Fabienne Keller et Philippe Goujon. Ces débats de l’automne ont également permis que le ministre des Transports s’engage en faveur de la prise en compte du vélo dans le 3ème appel à projets transports publics et mobilité durable ! Et cela, à peine 3 mois après la création de ce club de parlementaires !
    Promesse tenue par Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, puisque l’appel à projets qu’il vient de lancer prévoit le financement de parkings vélo sécurisés en interface avec les transports publics.
    De même, l’amendement présenté par nos députés vélo, dans le cadre de la loi portant diverses dispositions transport, relatif à l’obligation de réaliser des parkings vélo dans les nouvelles gares, ou à l’occasion de rénovation de gares, a été adopté en avril dernier.
    Une avancée importante, car elle adresse un signal fort à la SNCF et à l’ensemble des opérateurs de transport : il faut dorénavant compter avec le vélo. Et pas de façon symbolique ou marginale, avec quelques arceaux ici ou là, sans commune mesure avec le nombre de voyageurs potentiellement clients d’une combinaison transport public + vélo ! (…)
    La motion que nous avons adoptée ce matin en Assemblée générale du Club sur la sécurité des cyclistes et la nécessité de mettre en œuvre, sans délai, des actions concrètes pour la cohabitation avec les véhicules de grand gabarit est aussi une avancée et une invitation à nos partenaires, comme la FUB, les parlementaires vélo, à agir sans délai.
    Lundi 3 juin, le ministre des Transports lancera en effet, officiellement, ce Plan national des mobilités actives tant attendu. « Mobilités actives » et non seul « vélo » , afin d’impulser un nouveau départ à la démarche du Code de la rue, afin d’entraîner les modes actifs dans cette dynamique de transfert modal, de rééquilibrage de l’espace public et d’intermodalité.
    Il y a urgence à mettre en place cette démarche nationale. A coordonner les actions des ministères – transport, économie, santé, éducation, aménagement du territoire, redressement productif, tourisme – comme de nombreux pays le font depuis longtemps.
    Qu’il s’agisse de la France ou d’un grand nombre de pays dans le monde, le vélo est en plein essor. Son potentiel est immense.
    Partout dans le monde, il se passe quelque chose avec la mobilité active comme les témoignages de notre 20ème congrès l’illustrent. En effet, qu’il s’agisse du choix des « bobos » astucieux des grandes villes, de Bordeaux à Portland en passant par Paris ou Londres, qu’il s’agisse des politiques publiques de Mexico, de Ouagadougou ou de Gdansk, des grands rassemblements populaires ou des programmes vélo permettant l’accès de tous à l’école et à la mobilité, j’ai envie de dire « le vélo, c’est parti ! ». Le changement, c’est maintenant !
    Nous attendons la confirmation que la puissance publique y croit aussi.
    Depuis bientôt deux ans, nous martelons des propositions et notamment 10 actions qui s’inscrivent dans les trois grands défis que notre société doit aujourd’hui relever :
    Ø Le défi de la cohésion territoriale
    Ø Le défi de la qualité de vie
    Ø Le défi de la cohésion sociale

    Parmi les mesures phares, nous ciblons les incitations économiques à l’usage du vélo, en raison de la récession économique qui fragilise encore davantage les personnes vulnérables.
    C’est pourquoi l’annonce que le Plan national prioriserait ces mesures dans les médias, il y a quelques jours, nous a agréablement surpris. Surpris car c’est le socle de mesures le plus délicat du futur plan national. L’accueil des amendements vélo à l’automne dernier nous l’a encore démontré…
    C’est un peu attaquer la montagne par la face nord. Mais nous en sommes très satisfaits !
    Nous savons les entreprises de plus en plus favorables à ces solutions de mobilité alternatives. Et les salariés prêts à choisir le vélo et l’intermodalité comme notre enquête le montre.
    Nous sommes en outre convaincus qu’il y a un enjeu fort de cohésion sociale dans les politiques locales et nationales incitatives à l’usage utilitaire du vélo, notamment pour les trajets domicile-travail. Parce que c’est bon pour le budget des ménages, en redonnant du pouvoir d’achat pour d’autres postes de dépenses, notamment la santé, les loisirs, la culture…
    Peut-être les annonces dans la presse ont-elles devancé les intentions ministérielles ? C’est en tout cas une évolution intéressante des médias qui n’accueillent plus le vélo avec indifférence ou ironie, mais rebondissent aujourd’hui sur tout ce qui le concerne.
    C’est donc encore davantage motivé, grâce à la mobilisation et à la rencontre de toutes les énergies des participants du 20ème congrès de notre association, que je participerai lundi 3 juin à la mise en place de ce comité et au lancement du Plan national des mobilités actives.
    Lancement auquel l’action régulière de notre réseau et le travail accompli par les parlementaires vélo ne sont pas étrangers. Bien au contraire !
    (…) Nous avons 6 ans pour réussi la transition vers une autre mobilité, faisant appel à davantage d’autonomie, davantage d’équité, davantage d’efficacité, davantage d’activité physique… !
    Mesdames, messieurs, permettez-moi, avant de clôturer officiellement ce 20ème Congrès de vous préciser que pour moi ce sera le dernier en tant que président du Club, car je vais mettre mes actes politiques en accord avec mes convictions citoyennes. Elu local depuis plus de 30 ans, administrateur du club depuis 12 ans, président depuis 6 ans (je ne me suis jamais fait d’illusion je l’ai été par nécessité) je vais donc quitter la scène publique, usante pour le moral, pour la santé, pour les relations humaines vraies, pour pouvoir pédaler en roue libre librement sans aucune autre finalité que celle de me faire plaisir et de faire plaisir aux miens.
    J’ai tenté avec mes modestes moyens de maire de la fameuse « France profonde » de maintenir le club sur les principes d’égalité entre ses membres, de liberté dans leur action et de fraternité dans le fonctionnement au service du vélo. Pas toujours facile mais tellement enthousiasmant. (…) Je vous remercie toutes et tous, membres du peloton des défenseurs des mobilités actives pour votre apport à l’aventure du vélo citoyen.
    Merci aux amis que je me suis faits dans la vie du club. Merci aux ennemis que je me suis créés, car ils m’ont renforcé et endurci dans mes convictions. Tous m’ont conforté dans la véracité d’une analyse sur l’action publique de Jules Clarétie : « Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire, et surtout la grande armée des gens d’autant plus sévères qu’ils ne font rien du tout ». Chères et chers collègues élus, méditez sur ce constat avant les échéances électorales qui vous attendent.
    Si par hasard vous perdiez le moral, enfourchez votre vélo, respirez l’air pur et ressassez vous à voix haute en pédalant cette superbe citation de Louis Nucéra, cet écrivain niçois que j’aime tant :
    » La vie est comme un miroir. Si tu lui souris, elle te renvoie ton image »
    Faites donc grossir les rangs du peloton des pédaleurs de l’avenir et ne renoncez jamais à être des citoyens actifs au service de l’intérêt général… Bonne route à vous toutes et vous tous !

  • LA DURE REALITE DES ROMS

    Faire connaître la réalité des Roms au cœur de l’UE
    Par Fotis Filippou, coordonnateur régional de campagne pour l’Europe et l’Asie centrale, et Joey Hasson, coordonnateur de la campagne Exigeons la dignité

    Le 8 avril, nous avons présenté la réalité quotidienne des Roms au siège de l’Union européenne (UE) : des militants de la communauté rom et des membres d’organisations locales et internationales ont célébré la Journée internationale des Roms en organisant un rassemblement express devant le Parlement européen à Bruxelles.

    Cette réalité courante, vieille de plusieurs siècles, se compose de persécutions, de préjugés et de discrimination dans tous les domaines de la vie, qui conduisent à des expulsions illégales, de la ségrégation raciale en matière de logement et d’éducation, et même des violences et des meurtres à caractère raciste. Elle se poursuit aujourd’hui dans des pays de l’UE. Il est temps que la Commission agisse.

    Pour illustrer cette réalité, nous avons reconstitué un campement rom avec mobilier, installations, douche et toilettes, sur la place où se trouve l’entrée du Parlement européen. À un moment donné, des membres d’Amnesty International et des militants roms jouant le rôle d’habitants, de policiers et d’agents municipaux ont mis en scène une expulsion forcée devant un public de plus de 200 personnes.

    Cette action ne visait pas seulement à attirer l’attention sur les violations des droits humains et les souffrances subies par les Roms. Elle célébrait aussi la force et la résistance dont des citoyens et des militants de toute l’Europe font preuve chaque jour. Certaines des personnes présentes ne mimaient pas des scènes vues à la télévision ; elles se remémoraient des événements réels et leur propre expérience des expulsions forcées ou de la violence raciste.

    Nous nous sommes mobilisés tous ensemble pour demander l’égalité et le respect des droits humains. Nous avons clamé haut et fort que nous attendons et exigeons de l’UE qu’elle prenne des mesures décisives pour mettre fin à la discrimination et au racisme envers les Roms.

    Claudia Greta, une militante rom originaire de Cluj-Napoca, en Roumanie, a déclaré: « Ce que vous avez vu aujourd’hui n’est pas juste du théâtre. C’est quelque chose qui arrive tous les jours aux Roms à travers l’Europe. Nous subissons des atteintes aux droits humains ; nous sommes victimes de discrimination dans tous les domaines de la vie, à l’école, au travail, dans la rue, dans les bus. Les institutions européennes doivent prendre position et amener les États qui violent les droits des Roms à rendre des comptes. »

    Le 9 avril, la députée européenne Hélène Flautre a organisé une audience au Parlement pour Amnesty International et la Coalition pour une politique européenne à l’égard des Roms. Des militants roms ont participé à la table ronde avec les représentants de l’UE. Dans une salle remplie de députés européens et d’autres représentants de l’UE, nous avons écouté les témoignages poignants et choquants de militants roms qui nous ont tous inspirés par leur courage et leur détermination. Leurs récits faisaient comprendre une vérité violente. Il faut intervenir de toute urgence pour que cesse le scandale au regard des droits humains que représentent la discrimination et le racisme envers les Roms.

    « J’ai dû me battre pour mettre mes enfants dans une école ordinaire en France. Les enfants roms font partie de la société et doivent être admis dans les écoles. J’en ai tellement assez des mots ! Il est maintenant temps de passer à l’action ! », a expliqué Mirabela Margelu, une militante rom vivant en France.

    Une chose a été clairement exprimée par presque tous ceux qui ont parlé lors de cet événement : nous ne pouvons pas nous permettre de perdre plus de temps ; l’UE doit agir maintenant et de façon décisive. La Commission européenne a la responsabilité et l’obligation de veiller au respect du droit et de combattre la discrimination et la violence que subissent les Roms, et elle dispose des outils nécessaires à cet effet. Nous l’avons appelée à utiliser ses pouvoirs judiciaires pour faire en sorte que la directive européenne sur l’égalité raciale soit activement mise en œuvre.

    Et nous avons eu notre réponse. Pia Lindholm, représentante de la Commission, a indiqué : « La Commission européenne est prête à agir et à ouvrir des procédures d’infraction contre les États membres qui ne respectent pas leurs obligations aux termes de la directive sur l’égalité raciale. »

    À présent nous devons nous assurer que la Commission tiendra cet engagement. Nous pouvons mobiliser une masse de gens autour de cet appel. Au cours des derniers jours, Amnesty International et des organisations partenaires à travers l’Europe ont demandé à l’UE et aux gouvernements nationaux de prendre des mesures dans les pays européens et ailleurs.

    Pour l’heure, plus de 20 000 personnes dans le monde ont signé notre pétition adressée à Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté, pour l’engager à veiller à ce que l’UE utilise tous les moyens dont elle dispose (y compris la procédure d’infraction) pour mettre un terme à la discrimination envers les Roms. Rejoignez-nous en agissant pour la campagne Ici et maintenant, droits humains pour les Roms !


  • CE QUE CANNES DOIT A JEAN ZAY

    Suite à l'émission sur France Inter "Là bas si j'y suis " j'ai été  étonné d'entendre Mermet faire l'éloge de Jean Zay militant socialiste ministre sous dans le cabinet Blum et résistant .Quant à Mélenchon la haine qu'il a contre le PS lui fait dire que le Festival de Cannes a été créé par la Cgt  et le PC . 

    L'article de Libé çi-dessous rétablit la vérité

     

    D'aprés Libération, lundi 27 mai.

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    Les festivaliers qui arpentaient, hier encore, la Croisette, les starlettes en quête de célébrité et Steven Spielberg, qui présida cette année le jury de la compétition officielle, ignorent sans doute qu’ils doivent leur présence commune, sur la Côte d’Azur, comme à chaque fin du mois de mai, à Jean Zay.

    Qu’ils se rassurent, même Jean-Luc Mélenchon ne le savait pas. Alors qu’il se trouvait «en mission» à Cannes, le dirigeant du Parti de Gauche déclara que le festival devait sa création, en 1946 à «la CGT, [aux] communistes ». Si la première édition s’est effectivement tenue en 1946, la date de création du festival est antérieure au déclenchement du second conflit mondial et la décision fut prise par le gouvernement du Front Populaire. C’est plus précisément au ministre radical de l’Education nationale, Jean Zay, qu’il revint d’attribuer une telle initiative.

    Lors de la dernière campagne présidentielle, le candidat François Hollande, au cours d’un déplacement à Orléans, sur le thème de l’éducation, avait salué son œuvre réformatrice. Chaque année, depuis 2005, le Parti radical de gauche organise un prix littéraire, le Prix Jean-Zay, qui récompense un ouvrage consacré aux thèmes de la laïcité et des valeurs républicaines. De même, le 23 mai une plaque rendant hommage à son action a été dévoilée au sein du Palais des festivals.

    En dépit de ces manifestations, cette figure politique demeure aujourd’hui trop méconnue. Il convient de remédier à cette injustice de l’histoire et de remettre en lumière des actions, un héritage et un destin hors du commun.

    Car que dire de la marque imprimée par Jean Zay, tout au long d’une carrière qui culmina lors de ces trois années passées au ministère de l’Education nationale et des Beaux-Arts (une longévité ministérielle assez rare en ces périodes d’instabilité) ? Elle fut celle d’un visionnaire. Nous ne comptons plus les politiques initiées ou menées entre 1936 et 1939, par un ministre nommé alors qu’il n’avait que 32 ans : réforme de l’enseignement, prolongation de la scolarité de 13 à 14 ans, ouverture de nombreuses classes, instauration de cours d’éducation physique et de l’orientation professionnelle, promotion de l’enseignement technique. Son action a également permis la création des Crous, du CNRS et préfigura celle de l’ENA.

    En matière culturelle, son action de promotion et de démocratisation des arts témoignent de son volontarisme qui se manifeste par la modernisation des structures, la rénovation de la production et l’appui aux créateurs. Il soutint notamment la création de la Cinémathèque française et déposa un ambitieux projet de loi sur le cinéma, en mars 1939, qui, du fait de l’éclatement de la guerre, ne sera jamais débattu. C’est dans ce contexte d’effervescence qu’en 1938 lui parviennent de sombres nouvelles du plus grand festival de cinéma de l’époque, la Mostra de Venise. L’Italie de Mussolini, pour symboliser son rapprochement avec Hitler, a décidé qu’elle serait inaugurée par Joseph Goebbels. Pire : alors que le jury hésite (Autant en emporte le vent est en compétition…) le Duce exige qu’une «coupe Mussolini» soit accordée par la Mostra aux Dieux du Stade, le film de propagande nazie de Leni Riefenstahl. Jean Zay, révolté, décide donc de créer un festival international concurrent.

    La décision de principe est prise en 1938. Après quelques hésitations – Biarritz a été en compétition ! -, la ville de Cannes est choisie. La date du premier festival est fixée : ce sera du 1er au 20 septembre 1939. Une manifestation qui doit être présidée par Louis Lumière et à laquelle doivent participer Gary Cooper et Tyrone Powell… Mais le 1er septembre, jour prévu pour l’ouverture du premier festival de Cannes, les troupes nazies envahissent la Pologne. Le 2, Jean Zay démissionne de son poste de ministre pour devenir soldat.

    De ses années de formation à Orléans aux bancs de l’Assemblée, du radical «jeune Turc» au ministre du Front populaire, du Massilia à l’inique procès de Riom, son emprisonnement et son exécution par la milice… Jean Zay incarne un pan de l’histoire du Front Populaire ; de l’histoire de la gauche, de l’histoire de France, jusque dans ses heures les plus sombres.

    Pour ce que Cannes doit à Jean Zay, pour ce que la France doit à Jean Zay, œuvrons pour le transfert de ses cendres au Panthéon. Une telle décision serait la juste reconnaissance de la Nation à un homme, à un parcours et à des engagements. Le symbole serait d’autant plus fort, alors que nous célébrerons en 2014, le soixante-dixième anniversaire de sa disparition.

  • ON ECRIT A AZURCOM

    Bonjour,

    L'intérêt que vous portez à Jean Moulin me conduit à vous signaler qu'un élément essentiel du texte de fondation du CNR tel qu'il l’avait rédigé a disparu des "Mémoires" du général de Gaulle.

    Voyez :

    http://souverainement.canalblog.com

    Très cordialement,

    M..... J. C...    

    A lire c'est long mais trés interessant , on parle déjà de l'Oréal et de Bettancourt qui finançent déjà des partis de droite extrème

  • LA BOUTEILLE DE LA SEMAINE

    MAS DE VALERIOLE

    vin4.jpg

    En visitant La Camargue j'ai découvert les excellents  vins produits par les frères Patrick et Jean-Paul Vincent du Mas Valériole à Gagneron .

    Le vignole cultivé en agriculture biologique  constitué des cépages Chardonnay , Vermentino , Merlot, Cabernet-Sauvignon , Calladoc et Marselan se situe au coeur du Parc Naturel Régional de Camargue , tout prés de l'Etang de Vaccarès.

    Les raisins sont vendangés au petit matin afin de préserver au maximum les aromes grâce à la fraicheur de la nuit , les grappes sont entièrement éraflées pour ne conserver que les baies .

    Vins attachants dans les trois couleurs qui accompagneront avec bonheur la cuisine méditerranéenne , prix trés sages , excellent accueil .

    .
    Nombreux prix et récompenses mérités , vous l'avez compris , aucune hésitation , une visite s'impose , ne pas oublier le riz de la propriété proposé à la vente .

    Patrick et Jean-Paul Michel

    Mas de Valériole

    Gagneron Camargue

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  • COMMUNIQUE AMNESTY INTERNATIONAL

     

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    Voici l'actualité internationale des droits humains à fin mai 2013, après une bonne nouvelle le semaine passée le Guatemala revient sur sa décision de condamner l'ancien président marquant ainsi le pas dans la lutte contre l'impunité :

    1. La Cour constitutionnelle du Guatemala a annulé lundi 20 mai la condamnation récente de l’ancien dirigeant militaire Efrain Rios Montt pour génocide et crimes contre l’humanité.
    2. La justice est passée en Argentine et le général Videla vient de décéder en prison condamné à la suite d' un procès, nous attendons que la Cour constitutionnelle du Guatemala revienne sur sa décision inique à l'égard Efrain Rios Montt,
    3. la Géorgie n'assure pas la protection des personnes LGBT qui défilent pacifiquement, la police doit maîtriser les violences et concourir à l'élimination de l'homophobie,
    4. l'Egypte ne garantit pas la liberté d'expression en condamnant un militant d'opposition sur des accusations fallacieuses,
    5. Les autorités jamaïcaines doivent rapidement nommer une commission d'enquête dotée du mandat, des ressources et des pouvoirs requis, afin de diligenter une enquête approfondie sur la conduite des forces de sécurité durant l'état d'urgence en 2010, et faire cesser l'état d'urgence,
    6. Le recours à des mesures gouvernementales d'exception afin de bloquer une grève des enseignants en Grèce va à l'encontre des obligations internationales de ce pays en matière de droits humains,
    7. l'Azerbaïdjan ne doit pas encore aggraver les restrictions à la liberté d'opinion en élargissant son champ d'action sur Internet,
    8. Les agressions dont plusieurs personnes ont été victimes doivent inciter le gouvernement ukrainien à adopter une législation pour lutter contre les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre,
    9. Le renvoi forcé de personnes en Somalie par le Danemark, où la situation est très instable en termes de sécurité, constituerait une violation du droit international,
    10. Les autorités égyptiennes doivent immédiatement libérer une enseignante copte arrêtée en Égypte pour « diffamation à l'égard de la religion » et abandonner les poursuites engagées contre elle,

    Guatemala.
    Annulation de la condamnation historique pour génocide prononcée le 10 mai

    La Cour constitutionnelle du Guatemala a annulé lundi 20 mai la condamnation récente de l’ancien dirigeant militaire Efrain Rios Montt pour génocide et crimes contre l’humanité.

    « La décision de lundi est dévastatrice pour les victimes des graves violations des droits humains qui ont été commises pendant le conflit dans le pays », a déclaré Sebastian Elgueta, chargé des recherches sur le Guatemala à Amnesty International.
    Argentine.
    Mort d’un ancien dirigeant militaire qui n’a pas échappé à la justice.

    L’ancien dirigeant militaire argentin Jorge Rafael Videla est mort en prison, où il purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour des crimes contre l’humanité commis lorsqu’il était au pouvoir.

    « L’Argentine a été le premier pays à traduire en justice les responsables présumés de la torture, des homicides et des disparitions de milliers de personnes sous les multiples régimes militaires en Amérique latine, a souligné Mariela Belski, directrice exécutive d’Amnesty International Argentine.

    Géorgie.
    Des violences homophobes sont venues assombrir la Marche des fiertés de Tbilissi.

    La police n’a pas protégé les défenseurs des droits des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées) qui ont participé à une Marche des fiertés vendredi 17 mai à Tbilissi, la capitale de la Géorgie, lorsque des milliers de personnes s’en sont violemment prises au cortège. Amnesty International a qualifié d’inadaptée la réaction des autorités à ce mouvement homophobe organisé et violent.

    Des militants LGBTI géorgiens s’étaient rassemblés au parc Pouchkine, dans la capitale, pour une action pacifique de commémoration de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, quand cet événement a été interrompu par une foule de contre-manifestants en colère, dont le nombre s’élevait semble-t-il à quelques milliers.

    Les violences qui ont suivi ont fait 17 blessés, dont 12 ont dû être hospitalisés ; trois policiers et un journaliste figuraient parmi ceux-ci.

    « Paradoxalement, ces violences honteuses ont assombri une journée placée sous le signe de la solidarité face aux violences homophobes dans le monde, ce qui montre que les autorités géorgiennes ont encore beaucoup à faire afin de promouvoir la tolérance et de protéger les personnes LGBTI et leurs droits fondamentaux », a souligné John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale à Amnesty International.

    Égypte.
    Craintes d'accusations fallacieuses dans le procès d'un autre militant de l'opposition.

    Selon des craintes crédibles, des accusations mensongères auraient été portées à l'encontre d'un opposant bien connu d'Alexandrie en représailles de ses activités militantes, a déclaré Amnesty International alors que son procès en appel doit reprendre.

    Le 12 mars, le militant Hassan Mostafa a été déclaré coupable et condamné à deux ans de prison pour avoir insulté et agressé un procureur à Alexandrie – accusations qu'il nie fermement. Son dossier a été marqué par des irrégularités de procédure et le refus du tribunal d'entendre tous les témoins de la défense. Hassan Mostafa est actuellement détenu à la prison de Borg al Arab et assistera à sa prochaine audience samedi 18 mai.

    « Si Hassan Mostafa est incarcéré uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d'expression et d'autres droits humains, Amnesty International le considérera comme un prisonnier d'opinion et appellerait à sa libération immédiate et inconditionnelle, a indiqué Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

    Jamaïque.
    Depuis trois ans, l'état d'urgence demeure une plaie ouverte.

     

    Les autorités jamaïcaines doivent rapidement nommer une commission d'enquête dotée du mandat, des ressources et des pouvoirs requis, afin de diligenter une enquête approfondie sur la conduite des forces de sécurité durant l'état d'urgence en 2010, a déclaré Amnesty International vendredi 17 mai lors d'une visite en Jamaïque.

    Trois ans après l'instauration de l'état d'urgence, qui s'était traduit par de graves atteintes aux droits humains présumées, notamment des homicides illégaux, des disparitions forcées et des arrestations arbitraires, le gouvernement jamaïcain a finalement reconnu la nécessité d'une commission d'enquête. Auparavant, le Bureau du médiateur avait sollicité la mise en place d'une commission dans le cadre d'un rapport provisoire présenté au Parlement jamaïcain le 29 avril.

    Dans ce rapport, le Bureau du médiateur conclut qu'au moins 76 personnes et un soldat ont été tués dans les premiers jours de l'état d'urgence, ce qui représentait la plus importante perte en vies humaines dans le cadre d'une opération des forces de sécurité depuis l'indépendance de la Jamaïque. Cependant, le rapport « provisoire » ne présente pas de conclusions finales sur les événements ; il se contente de préconiser la tenue de nouvelles investigations par une commission et les autorités judiciaires pénales compétentes.

    « Trois ans plus tard, la Jamaïque ne s'est toujours pas acquittée de l'obligation de mener dans les meilleurs délais une enquête indépendante, impartiale et efficace sur les dizaines d'allégations d'homicides illégaux imputables aux forces de sécurité et d'autres graves atteintes aux droits humains perpétrées durant l'état d'urgence, a indiqué Chiara Liguori, chercheuse sur la Jamaïque à Amnesty International.

    Grèce

     

    Les mesures d'exception envisagées par la Grèce pour empêcher la grève des enseignants ne sont pas requises.

     

    Le recours à des mesures gouvernementales d'exception afin de bloquer une grève des enseignants en Grèce va à l'encontre des obligations internationales de ce pays en matière de droits humains, a déclaré Amnesty International.

    Le syndicat national des enseignants du secondaire a proposé de mener une action d'une durée de six jours au moment des examens d'entrée à l'université, qui ont lieu à la fin de l'année scolaire et commencent cette année vendredi 17 mai.

    Cette grève – soutenue semble-t-il par les syndicats locaux d'enseignants – serait un moyen de protester contre la décision, prise fin avril, d'augmenter le nombre d'heures de travail des enseignants. Les syndicats affirment que ce changement aura pour conséquences de nombreux licenciements et une dégradation de la qualité globale de l'éducation dans le pays.

    Dans le but d'empêcher cette grève, les autorités grecques ont semble-t-il l'intention d'invoquer des lois d'exception afin de forcer les enseignants à continuer le travail. Ces enseignants risquent des poursuites pénales et encourent une peine d'au moins trois mois de prison s'ils ne s'exécutent pas – en cas d'inculpation, il est possible qu'ils soient immédiatement suspendus, voire qu'ils perdent leur emploi.

    « Une interdiction générale imposée aux enseignants désirant faire grève, qui fait planer la menace de poursuites pénales et de peines de prison, est clairement inutile et disproportionnée, et bafouerait les obligations internationales de la Grèce en matière de droits humains », a indiqué Jezerca Tigani, directrice adjointe du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.

     

    Azerbaïdjan

     

    L'Azerbaïdjan érige en infraction la liberté d'expression sur Internet à l'approche des élections.

     

    Les autorités azerbaïdjanaises ne doivent pas se servir de l'élection présidentielle comme d'un prétexte pour réduire au silence les voix discordantes et étouffer tout véritable débat, a déclaré Amnesty International alors qu'une disposition pénale étend la répression de la diffamation à Internet.

    Le 14 mai, le Parlement azerbaïdjanais a approuvé un amendement à la loi relative à la diffamation prévoyant de lourdes amendes et peines de prison pour toute personne reconnue coupable de diffamation ou d'insulte sur Internet. Cette disposition constitue une nouvelle attaque contre la liberté d'expression en Azerbaïdjan.

    D'après l'agence de presse officielle APA, les personnes déclarées coupables de diffamation encourent une amende pouvant aller jusqu'à 500 Manats azerbaïdjanais (environ 500 euros), une peine de rééducation par le travail d'un an ou une peine de prison de six mois. La sanction en cas d'« insulte » en ligne est encore plus rude : une amende pouvant aller jusqu'à 1 000 Manats azerbaïdjanais (environ 1 000 euros), une peine de rééducation par le travail d'un an ou une peine de prison de six mois maximum.

    Cette dernière mesure s'inscrit dans une série de dispositions toujours plus restrictives – dont des actions visant à museler les grands médias et le durcissement des sanctions à l'égard des manifestants pacifiques – à l'approche de l'élection prévue au mois d'octobre.

    « La crainte qu'éprouvent les autorités azerbaïdjanaises face aux voix dissidentes les a déjà incitées à tenter d'empêcher les manifestants pacifiques de descendre dans la rue et de bâillonner les grands organes de presse. Cette nouvelle disposition vise à bloquer l'un des derniers canaux de protestation légitime, à savoir Internet, a déploré David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.

    Ukraine.
    Discrimination et attaques violentes dans un climat d'homophobie

    Les agressions dont plusieurs personnes ont été victimes doivent inciter le gouvernement ukrainien à adopter une législation pour lutter contre les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre, écrit Amnesty International dans un rapport rendu public jeudi 16 mai.

    Les législateurs devraient par contre empêcher l'adoption de textes visant à pénaliser la « propagande de l'homosexualité », des propositions actuellement en débat au Parlement.

    « Des personnes ont été battues et tuées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, réelle ou perçue, et la plupart de ces crimes n'ont pas été correctement examinés et sont restés impunis », a déclaré Max Tucker, spécialiste de l'Ukraine à Amnesty International.

    Danemark.

    Le renvoi forcé de personnes en Somalie, où la situation est très instable en termes de sécurité, constituerait une violation du droit international, a déclaré Amnesty International alors que des tribunaux danois doivent prendre une décision au sujet du renvoi de cinq ressortissants somaliens qui vivent actuellement au Danemark.

    Les audiences de jeudi et vendredi interviennent alors qu'au moins deux autres États européens – la Norvège et les Pays-Bas – ont déjà mis fin à la suspension des renvois forcés vers Mogadiscio, la capitale somalienne.

    Les décisions prises par les autorités hollandaises et norvégiennes – en décembre 2012 et février 2013 respectivement – se référaient à une amélioration des conditions de sécurité dans la capitale pour expliquer ce changement de politique. Or, la Cour européenne des droits de l'homme et des tribunaux hollandais ont depuis suspendu le renvoi par les Pays-Bas de quatre ressortissants somaliens, et la situation en termes de sécurité reste précaire à Mogadiscio et très mauvaise dans d'autres régions de la Somalie.

    « Même si les conditions de sécurité se sont améliorées à Mogadiscio, elles restent fragiles et instables, a déclaré Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International.

    Égypte.
    Il faut libérer une enseignante accusée de blasphème.

    Les autorités égyptiennes doivent immédiatement libérer une enseignante copte arrêtée en Égypte pour « diffamation à l'égard de la religion » et abandonner les poursuites engagées contre elle, a déclaré Amnesty International vendredi 10 mai, avant la comparution de cette jeune femme, prévue pour le lendemain.

    Dimyana Obeid Abd Al Nour, 24 ans, est incarcérée depuis mercredi 8 mai, jour où elle s'est rendue auprès des services du procureur de Louxor afin de répondre d'accusations de « diffamation à l'égard de la religion ». Les poursuites engagées contre elle ont fait suite à une plainte déposée par les parents de trois de ses élèves, affirmant qu'elle avait insulté l'islam et le prophète Mahomet en classe.

    Les faits se seraient produits à l'école primaire Sheikh Sultan, à Tout, dans le gouvernorat de Louxor, le 8 avril pendant une leçon sur la « vie religieuse ». Dimyana Obeid Abd Al Nour enseigne dans trois établissements de Louxor depuis le début de l'année.

    « Il est choquant qu'une enseignante se trouve derrière les barreaux pour avoir fait cours. Si elle a commis une faute professionnelle ou s'est éloignée du programme scolaire, une inspection interne devrait suffire », a expliqué Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

  • SUIVONS DIDIER

     

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    Et voilà! Didier reprend la route aujourd'hui malgré une tendinite au coude qui le fait toujours souffrir.....
    Direction Grenoble!!!!
    vous pouvez toujours le suivre en temps réel ici :
    Tour de France en Handbike - Didier Paquis
    www.nexxtep-online.net
  • QUI FUT VIDELA

    1705-DessinJour.jpgLe symbole de la dictature argentine vient de mourir

    http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-220295-2013-05-18.html

    Tous les êtres humains qu’il a voulu tuer, il les a tués. Peu lui ont échappé. Qu’il meure jugé, emprisonné, vilipendé, c’est important. Qu’il meure en étant un symbole de la mort, l’est aussi. Qu’il meure en affirmant ses sombres convictions révèle de la cohérence, mais une cohérence qui, chez lui, n’est pas la rigueur morale que nous admirons souvent chez les autres, ce n’est que la persistance de la nuit dans son être, de la mort qui le constitue dans son noyau le plus profond. Jusqu’à faire peur du fait qu’il meure : sa mort le met à la Une des informations, et lui et ceux qui, comme lui, les assassins et aussi ceux qui veulent la mort de l’autre, occupent le centre des choses, s’ils font la première page des nouvelles, s’ils deviennent d’ obscures étoiles du vertige informatif, ils effrayent. Nous ne les voulons pas là. Ici, nous voulons ceux qui optent pour la vie, le dialogue, la vraie politique, se voir dans le visage de l’Autre, pour avoir besoin que l’Autre vive pour me compléter, parce que c’est de l’altérité que j’ai besoin pour être moi, parce que celui qui souhaite partager l’espace de la démocratie, ici même, nous voulons ceux qui le veulent de cette façon et ne voudraient pas en être autrement au prix de se trahir gravement.

     

    Videla ne s’est jamais trahi. Sec, maigre, raide comme un cadavre vivant, consommée par la haine qui le fait maigrir au prix de lui rendre les forces de la dévastation, il fut toujours le même. Toujours pareil dans sa passion thanatique. Parce qu’il était cela : un être passionnel. Constitué par la passion de tuer les autres. La terreur était son idée de l’ordre. Les cimetières, son idée du silence. Torturer, sa façon d’écouter les autres. Il a parlé, lui, peu. Ses oreilles étaient ouvertes aux mots aux paroles qui contenaient de l’information, celles qui lui venaient des groupes de renseignement qui avaient leur place dans les camps de la mort. Ses oreilles étaient fermées à l’appel de ceux qui demandaient pour leurs proches. Pourquoi les ouvrir ? Pourquoi entendre des paroles d’êtres ayant accouché de subversifs ?

     

    Il ne mérite même pas l’effort de cette page. Moins encore si l’on est déterminé à bien l’écrire. Trouver une bonne prose lors de l’écriture sur Videla est presque honteux.

    Theodor Adorno, en 1969, écrivait :« L’auteur a été incapable de donner la touche finale à la rédaction de l’article sur Auschwitz, il a dû se limiter à la correction des défauts les plus grossiers de l’expression. Lorsque nous parlons de « l’horreur » par la mort terrible, nous avons honte de la façon dont (…) Impossible de bien écrire, littéralement parlant, d’Auschwitz, nous devons renoncer au raffinement si nous restons fidèles à nos pulsions, mais, avec cette démission, nous sommes encore coincés dans l’engrenage de l’involution générale ».

     Que ne nous quitte aussi notre amour pour la beauté des mots. Nous voulons que ces mots aient aujourd’hui plus de puissance et de rigueur que jamais pour dire qu’il fut et -pire encore- qui il restera. Il a tué sans justice. Même avec elle c’est condamnable. Le problème central de la philosophie n’est pas, comme le disait Albert Camus, en s’approchant de la réponse – le suicide. En d’autres termes, de décider si oui ou non la vie mérite d’être vécue. La question centrale est de savoir s’il faut ou il ne faut pas tuer. Ce problème, pour Videla, n’a même pas existé. Il ne s’est jamais posé cette question. Vous devez tuer. « Mourront tous ceux qui doivent mourir », a-t-il dit. Mais même dans les Etats où la peine de mort s’applique, on juge avant ceux dont on décide ensuite s’ils sont coupables ou non. Avant ce jugement, tous sont innocents. Parce que non seulement il faut rappeler que toute vie humaine est sacrée. Également il faut se rappeler que toute vie humaine est innocente jusqu’à preuve du contraire par un tribunal, par une justice.

    Videla a tué des innocents. Il croyait dans l’incapacité de la justice. L’incommodité de la légalité. Il comprenait pas, ne pouvait pas comprendre, ne voulait pas le faire, que cet incommodité est le seul moyen de construire un ordre social qui ne repose pas sur la mort. La légalité – dit un journaliste au colonel Mathieu dans La Bataille d’Alger- est toujours mal à l’aise. Dire -comme le disent ceux qui cherchent atténuer les meurtres ou peut-être pardonner ou justifier- d’avoir tué des coupables parce qu’on a tué des gens qui ont combattu les armes à la main, les gens qui « ont tué dans l’action” est une banalité- et un acte de mauvaise foi. La plupart des « combats » ont été truqués. Ces combattants présumés -presque tous massacrés, outrés dans les camps de la mort – étaient déjà morts. Bien que la presse de ces années –en utilisant même pour titres sensationnels.

     

    Ainsi fut Videla. Qui restera ? Nous ne pouvons pas le savoir. Cela dépend des aléas de l’histoire. Cela dépend de tous ceux qui aiment et respectent la vie dans ce pays. Cela dépend de notre force et notre conviction pour empêcher son retour. Pour ceux qui disent méchamment : « Vous verrez quand la rue tournera ». Ceux-ci, le veulent à nouveau. Je crois, cependant, que pour tous ceux qui vivons sous son règne des cimetières, il ne mourra jamais. Videla est le tréfonds même de notre peur. La terreur secrète que nous portons tous en nous. C’est notre idée parfaite du mal. De l’absence ou du mépris de Dieu. Ou, pire, de sa complicité avec ce mal. Ce noyau interne de la terreur qu’il nous a laissée en nous, nous dit tous les jours qu’il reviendra. Que le mal est l’essence la plus déterminante de ce monde et puis que lui qui était le mal, reviendra, d’une façon ou d’une autre. Quelqu’un apparaîtra encore une autre fois pour être Videla. Mais il-y-a dans nous et dans beaucoup d’autres un autre noyau, et ce noyau est notre amour pour la vie et pour la justice et pour des causes justes. Ce noyau, qui croît chaque jour en nous et va continuer à croître, permettra d’éviter ce retour tant indésirable, qui n’est pas seulement la perverse essence de toutes les perversions, mais aussi du mal, de la mort.

     

    José Pablo Feinmann .

     José Pablo Feinmann philosophe argentin, professeur, écrivain, essayiste, scenariste et auteur-animateur d’émissions culturelles sur la philosophie.

     Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi

     

    El Correo.  le 18 mai 2013.