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AZURCOM - Page 49

  • ECRIT IL Y A 3 ANS

    Mon vieux Ferrat est mort.

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    Une immense tristesse s'est abattue sur moi hier quand j'ai appris que la mort de Jean Ferrat un an aprés Bashung. Aimer Ferrat, ça fait un peu ringard aujourd'hui. Je lui ai rendu hommage en novembre dernier sur ce blog en faisant référence à sa chanson Ma France qui est pour moi l'hymne à l'identité nationale.Jean Ferrat a compté pour moi, particulièrement dans la formation de ma conscience politique. Et il nous quitte une veille d'élection ! Demain sera encore triste, quels que soient les résultats.

    Ferrat,était le chanteur officiel de mon enfance avec Montand et Gérard Philippe l'acteur de référence,quand on est fils de parents communistes c'était comme celà. Il parait qu'un caractère se forge dans les cinq premières années de l'existence, dont on ne se souvient de presque rien. Il m'en reste, moi, une chanson, "La Montagne", qui passait souvent à la radio de mes parents. Ce n'est pas ma chanson préférée, même si elle est très belle. Mais c'est à peu près tout ce qui me reste de mon enfance.

    Surtout, il y a mon adolescence, et le choc d'entendre des chansons politiques, de gauche, qui faisaient aimer la politique et qui faisaient aimer la gauche. Le fait que certaines de ces chansons aient été censurées (qui se souvient qu' "Un air de liberté" s'en prenait au gentil d'Ormesson ?) et Ferrat déclaré indésirable à la télé d'Etat (inconcevable aujourd'hui !) ne faisaient que renforcer ma sympathie pour le personnage et mon attirance pour ses chansons. En les écoutant en douce pour ne pas afficher mon admiration de social traite au chanteur référence, j'avais un peu l'impression de se livrer à un acte clandestin et contestataire ...

    Aujourd'hui, quand je les écoute à nouveau, je ne peux m'empêcher de me dire que quelques-unes de ces chansons ont politiquement vieilli (je pense en particulier aux "Bruits des bottes", qui m'a tant enchanté quand j'avais quinze ans). Au sommet, je mettrais "Ma France", qui me fait toujours frissonner quand je l'entend. Sans oublier, bien sûr, les chansons de Ferrat qui abordait les questions de société : la vieillesse, les médias, la libération sexuelle (réécoutez "L'amour est cerise", c'est formidable !). Ferrat a même du réussir à faire aimer les chiens avec c'est son magnifique "Oural".

    On a cherché à m'embêter sur l'appartenance communiste de Ferrat, me sachant socialiste. Quelle ignorance ! Ferrat a été l'un des premiers à critiquer le PCF, à prendre ses distances, à une époque où le parti de Georges Marchais faisait 15 à 20%. Sa chanson "Le bilan" contestait le secrétaire général de l'époque, qui avait déclaré que le bilan des régimes soviétiques était "globalement positif". Il fallait oser (et dire ça, et le remettre en question) ! Non, le socialiste que je suis était parfaitement à l'aise dans l'univers politique de Jean Ferrat.

    Et puis, il y a le Ferrat qui nous a fait découvrir et aimer ("nous", ce sont les enfants des classes populaires) Aragon, le symbole de la grande culture, de l'impénétrable et inaccessible poésie. C'est là, pour moi, où il aura été le plus grand, où il aura effectué, dans mon jargon, une tâche d' "éducation populaire". Réécouter,la chanson-poème, qui déclenche en moi une incompréhensible émotion, "Un jour un jour", dont voici le refrain:
    Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange
    Un jour de palme, un jour de feuillage au front
    Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
    Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche.

    Je ne saurais dire mieux pour rendre hommage à mon vieux Jean Ferrat.


    Triste début de journée.
     
  • 15 MARS TOUT LE MONDE DEHORS

     

    Communiqué LDH
    Comme chaque année, le 15 mars signifie la fin de la trêve des expulsions. Comme chaque année, c’est une date qui doit rappeler la nécessité d’une politique publique du logement qui traite à la fois l’hébergement d’urgence et le logement social.

     

    La LDH appelle :
    • à soutenir l’action du collectif des « Associations unies pour une autre politique du logement » lors du 17577_1_FR_370_260.jpgrassemblement, et de la conférence de presse du 13 mars, à 11 heures, place Edouard Herriot, à côté de l’Assemblée nationale ;
    • à participer à la manifestation du 16 mars, à 15 heures, à Paris, à République, à proximité de la rue du temple.

    Citoyens sans logement ou mal logés, vous avez des droits !

    Se loger et pouvoir se maintenir dans son logement est, pour chacun, une nécessité vitale. Un habitat digne pour chacun, garanti par la solidarité du corps social, est un préalable indispensable à l’accès à une citoyenneté effective, combat permanent de la Ligue des droits de l’Homme.

    Pour rendre effectif le droit à un logement de qualité pour tous :

    Nous demandons un moratoire des expulsions locatives sans relogement. La mise en œuvre de procédures, beaucoup plus systématique, traduit un durcissement qui provoque des drames humains inacceptables, qui bouleverse les conditions d’existence des plus fragiles. Ces expulsions viendront grossir les rangs des personnes à la rue et sollicitant le 115 (les demandes ont augmenté de 29 % par rapport à janvier 2012 et 55 % n’obtiennent pas de places d’hébergement).
    Nous dénonçons l’augmentation constante des loyers et des charges locatives.
    Nous demandons la revalorisation des aides au logement.
    Nous demandons que des dispositifs de protection contre les expulsions, et de régulation pour encadrer la liberté des loyers, soient effectifs dans la prochaine loi sur le logement.
    Nous dénonçons le désengagement de l’Etat et des collectivités territoriales, dans l’absence de priorité donnée, dans le budget de l’Etat, à la production de logements locatifs sociaux et « très sociaux », nécessaires aux plus modestes.
    73817717.pngNous dénonçons la poursuite d’une politique du logement qui, depuis quarante ans, pratique une politique d’avantages fiscaux en faveur d’investisseurs privés qui entretiennent un marché immobilier financiarisé, générateur de profits, par l’exploitation cynique d’un besoin fondamental auquel personne ne peut se soustraire sans mettre en péril son existence même.
    Nous demandons une politique de l’urbanisme capable de lutter contre l’étalement urbain, facteur à usage intensif de l’automobile, d’isolement social, de gaspillage des sols, par la promotion d’un habitat dense qui garantisse la qualité de la forme urbaine et de l’espace public, avec une politique foncière publique forte.
    Nous demandons le développement de nouvelles procédures de concertation qui permettent, en amont des projets, de donner réellement la parole aux habitants.

    La LDH considère que l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires nécessaires pour mettre fin à la crise du logement doit être l’œuvre d’un service public du logement et de l’urbanisme, sous la responsabilité de l’Etat et la participation décentralisée des citoyens aux décisions.

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    A Antibes , aprés avoir paticipé à la réalisation de 6 logements sociaux en tant qu'administrateur de Habitat et humanisme et , bien qu'ayant le financement  je ne peux aujourd'hui réaliser d'autre logement faute d'oppotunité . Mes démarches auprés des élus locaux , de la municipalité , conseiller général et régional n'ont rien donné . Il est plus facile d'organiser des manifestations stériles contre la nouvelle politique gouvernementale du logement qu'aider à la réalisation de logements sociaux .

     

    Après des mois de travail concerté avec la Préfecture sur le projet d'intégration des familles roms de notre département, le verdict est tombé, brutal, injuste, sans appel : la fin de la trève hivernale entraine l'exécution des procédures d'expulsions pour le Squat La Perlotte à Juan les Pins  .

    Il s'agit de la mise en application d'une décision judicière demandée par la Mairie d'Antibes . 

       

     

     

     
  • CITIVAS N'EST PAS D'INTERET GENERAL

    Civitas : les catholiques d’extrême-droite sont-ils d’intérêt général ?

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    Alors que la pétition de l’Ufal vient de passer la barre des 10 000 signatures et que Jérôme Cahuzac, alerté par nos soins, a demandé à ses services un examen attentif des pratiques fiscales de Civitas, plusieurs informations importantes méritent d’être partagées.

    All Out entre dans la mêlée

    Tout d’abord, l’organisation All Out1, qui s’est fait connaître en France avec une pétition pour l’ouverture du mariage aux couples homosexuels qui a recueilli plus de 220 000 signatures, vient de lancer une action similaire à la nôtre contre Civitas. L’argumentaire est le même : comment se fait-il qu’une association qui œuvre à la rechristianisation de la France, qui a des discours homophobes et des méthodes d’action plus que douteuses puisse se prévaloir d’un texte du code général des impôts autorisant les associations agréées ou d’intérêt général à émettre des reçus-dons pour faire profiter leurs donateurs de réduction d’impôts ?

    L’entrée d’All Out dans la mêlée va aider l’UFAL à faire connaître ce scandale.

    Civitas n’a aucune autorisation de l’administration fiscale

    Julien Massillon, journaliste pour le site Yagg.com, délivre, dans un article qu’il a écrit sur Civitas, une information importante : Civitas confirme n’avoir jamais fait de demande d’autorisation au fisc pour émettre ses reçus-dons. Aux yeux de ces militants de l’extrême-droite catholique, il va de soi que le but poursuivi par l’association Civitas – rechristianiser la France- est… d’intérêt général. Ils ont du reste clairement montré leur détermination lors de la manifestation du 18 novembre dernier en donnant une très “chrétienne” leçon de virilité à des militantes féministes. Drôle de conception de l’intérêt général.

    Extrait de l’article de Yagg.com : (…) N’importe quelle association peut s’arroger la qualité d’intérêt général, au risque d’être ensuite sanctionnée si elle ne remplit pas toutes les conditions. Pour être certaines d’être en conformité avec ces critères, la plupart des associations effectuent une procédure de rescrit fiscal, c’est-à-dire qu’elles demandent au centre des impôts dont elles dépendent si elles peuvent accorder des réductions d’impôts à leurs donateurs/trices. Contacté par Yagg, l’Institut Civitas indique ne pas avoir effectué cette requête.

    Il est urgent que l’administration fiscale se penche sur ce dossier et clarifie la situation. L’Ufal a donc bien fait d’alerter le ministre du Budget et ses services. Il va sans dire qu’il serait pour nous scandaleux que Civitas soit confortée dans ses pratiques, car cela créerait un dangereux précédent en matière de reconnaissance d’intérêt général des associations. Mais ce serait aussi un comble que, dans une période où l’État cherche des ressources supplémentaires, il officialise une « niche fiscale Civitas » !

    Non, toutes les associations ne sont pas d’intérêt général

    Depuis le début de notre campagne contre le financement public de Civitas, on nous oppose régulièrement l’argument selon lequel beaucoup d’associations font bénéficier leurs donateurs de reçus-dons. Soit. Reste que le droit de défiscaliser dons et adhésions à une association dépend de conditions définies par le droit. C’est pourquoi les associations, comme le rappelle l’article de Yagg.com, demandent généralement, en amont, un avis à l’administration pour vérifier qu’elles remplissent bien les conditions requises. Ces conditions sont contraignantes : soit il faut obtenir des agréments spécifiques (éducation populaire, association familiale, association cultuelle, etc.), agréments qui génèrent des contraintes importantes2, soit l’association doit correspondre à la notion d’intérêt général3. L’association Civitas est-elle si sûre de son droit qu’elle n’a même pas pris la peine de saisir l’administration pour vérifier si elle remplissait ces conditions ?

    Contrairement à Civitas, l’association Acrimed, elle, n’a pas méprisé l’administration fiscale, et a pris soin d’envoyer un dossier de rescrit fiscal, comme cela est rapporté dans leur fil twitter :

     

    La mésaventure d’Acrimed montre que l’administration fiscale ne donne pas facilement le statut d’intérêt général. Est-ce pour cela que Civitas s’est bien gardée d’envoyer un dossier de demande de rescrit ? Est-ce pour éviter que lui soit signifié qu’elle n’entre dans aucun des critères pouvant être retenus par le fisc ?

    Pour que cesse ce scandale, il faut continuer à signer et à faire signer la pétition contre le financement public de Civitas :

     

    Stop au financement public de CIVITAS !

     

    L'officine intégriste CIVITAS, qui se définit elle-même comme un « lobby catholique traditionaliste », synthèse de l'intégrisme catholique lefebvriste et du nationalisme identitaire, incite au financement de ses méfaits en sollicitant des dons de la part de particuliers et de sociétés, dons qui bénéficient d'une déduction fiscale sous la forme d'une réduction d'impôt. L’État, et donc l'ensemble des citoyens, finance ainsi CIVITAS en renonçant à percevoir 60 ou 66% du montant des dons au travers de la réduction des impôts acquittés par les donateurs.
    Le reçu délivré par CIVITAS permet aux particuliers de déduire de leur impôt sur le revenu 66% du montant de leur don, et aux entreprises de déduire 60% de leur don de leur impôt sur les sociétés.
    Rappelons que cette déductibilité des dons est censée être réservée aux associations d'intérêt général ou d'utilité publique.
    Ainsi, pour permettre cette réduction d’impôt, l'administration fiscale considère donc que l'association CIVITAS fait œuvre d'intérêt général.
    En tant que citoyens, nous ne pouvons pas accepter cette forme de financement public d'une association qui s'oppose ouvertement à l'intérêt général en organisant des manifestations hostiles à l'égalité des droits et à la liberté d'expression, n'hésitant pas à utiliser la force et à troubler l'ordre public. Après les manifestations contre la pièce de théâtre de Romeo Castellucci Sur le concept du visage du fils de Dieu ou contre la pièce de théâtre de Rodrigo García Golgota picnic, CIVITAS a franchi un pas en justifiant les graves violences qui ont eu lieu à l'encontre des FEMEN et de la journaliste Caroline FOUREST lors de la manifestation qu'elle a organisée le 18 novembre contre le projet de loi pour le mariage pour tous.
    Nous demandons donc à Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances, de prendre sans délai toute mesure nécessaire pour que l'association CIVITAS ne puisse plus bénéficier de la possibilité d'émettre des reçus cerfa N°11580*03 au titre des article 200 et 238 bis du code général des impôts, rendant ainsi impossible toute déduction fiscale sur les dons qui lui sont faits, c'est à dire toute compensation financière puisée dans les ressources de l'État en direction de CIVITAS.

     
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    1. Organisation américaine qui lutte pour l’égalité des droits entre les homosexuels et les hétérosexuels à travers le monde []
    2. trois exemples non exhaustifs : une reconnaissance d’association cultuelle vous oblige à n’avoir comme activité que l’organisation d’un culte, une reconnaissance d’association familiale vous oblige à utiliser des statuts types modelant fortement votre fonctionnement, une reconnaissance comme parti politique vous oblige à avoir une association de financement avec deux commissaires aux comptes, à plafonner les dons des particuliers et interdire ceux des personnes morales []
    3. avoir un fonctionnement démocratique au profit de tous et pas d’intérêt particulier ou des seuls membres de l’association par exemple []
  • OUTRANCES ET VIOLENCES

    Les manifestations contre l'accord CFDT/MEDEF sur la flexibilité n'ont pas séduit grand monde. Les critiques sont plus virulentes que le texte. A Bercy, des fuites se multiplient sur de nouveaux efforts de rigueur. A l'Express, Christophe Barber sévit encore avec une immonde couverture.

    Où vivons-nous ?

    Intox.
    Les manifestations organisées contre l'accord sur la flexibilité de l'emploi, soutenues par Solidaires, Force Ouvrière et la CGT mardi 5 mars, étaient nombreuses, mais les rangs étaient clairsemés. Elles ont rassemblé quelques milliers de personnes. On a beaucoup entendu ces critiques. La journée fut largement suivie, parfois avec outrance, par les chaînes d'informations. Quelques slogans étaient violents. Hollande comparé à Sarkozy, la mort prétendument programmée du CDI, la "casse sociale" organisée au sommet de l'Etat, "CFDT = Medef", "accord scélérat" certain ignorant l'histoire de notre pays allant jusqu'à comparer  Jules Moch à Manuel Valls !.

    Certains ont oublié que l'accord - si imparfait soit-il - était le fruit d'une négociation en partenaires sociaux. Jean-Luc Mélenchon (PG) a ainsi déclamé sur RTL: « C'est aux parlementaires de faire la loi, pas au Medef ». Et de caricaturer ensuite que l'accord « n'a pas été signé par les partenaires, mais par le Medef ». C'est une mauvaise manière. Faudrait-il récuser le dialogue social quand celui-ci ne produit pas les effets escomptés ? Le candidat-président Sarkozy, en février 2012, avait justement axé ses messages de campagne contre ces fichus corps intermédiaires.

    Certains pensent donc que cet accord est la ruine de tout, la fin d'un monde et je-ne-sais quelle catastrophe. Cet accord est désagréable, mais il n'est pas la caricature qu'on en fait. L'intox vaut des deux côtés.

    D'autres, ou les mêmes, sont convaincus que cet accord n'est pas valable puisque la CGT et FO ne l'ont pas signé. Avec 8% de syndicalisation parmi les effectifs salariés, quelle est donc le sens de cette dispute de représentativité ?

    Intox (bis)
    Sur le front économique, les chiffres se succèdent et ne se ressemblent jamais.

    Jérôme Cahuzac pensait à 6 milliards d'euros d'impôts et/ou d'économies à trouver l'an prochain. Le Monde, mardi 5 mars, croyait savoir qu'il faudrait supporter 4 milliards de rabots supplémentaires. On imagine que la fuite vient de Bercy, quelque part dans les couloirs d'une administration insuffisamment purgée après l'alternance politique de juin dernier.

     

    Immonde

    photo.PNG

     

     

    Christophe Barbier se surpasse.

    Pour la Journée des Femmes, funeste commémoration pour une égalité des droits qui progresse peu et lentement, voici que l'Express publie l'une de ces couvertures dont son patron a le secret. Une petite saloperie - osons le terme - pour un faux appel au débat. Nous vous la livrons en miniature, une taille déjà trop grande pour ce qu'elle mérite.

     Pour cette Journée de la Femme, la patronne des patrons n'avait pas grand chose à dire que de regretter le manque de dirigeantes à la tête des entreprises du CAC40. Est-ce donc là la seule et simple préoccupation de Laurence Parisot ? Rien sur les écarts de salaires, les carrières interrompues, la précarité.


    IMMONDE (bis)

      Dans un entretien au Parisien magazine publié ce vendredi mais diffusé jeudi soir, la candidate aux primaires UMP pour la mairie de Paris lance: «Il y a quelque chose de très rude dans (le) parcours de Ségolène Royal. Elle s'est construite politiquement en parallèle à François Hollande, et l’issue n’a pas été en sa faveur.» Et désormais, ajoute NKM, «elle en est à attendre que son ex la nomme quelque part. Or le premier trésor pour une femme, c’est son autonomie. Il ne faut jamais dépendre d’un homme, ni procéder de lui.» Et l’ex-porte-parole de Sarkozy d’ajouter, faussement compatissante: «Je pense qu’elle méritait mieux que ce lot de consolation incongru»qu'est le porte-parolat de la banque publique d'investissement.

    Ségolène Royal n’a pas attendu pour réagir et d’un tweet jeudi soir, la présidente de la région Poitou-Charentes a voulu clore le débat: «Je ne suis pas en attente à la BPI mais au service d'une belle idée. Je n'attends pas une nomination mais le juste respect de la valeur travail.» D’autres socialistes ou militants lui ont emboîté le pas, interpellant NKM sur Twitter. David Assouline, l’un des porte-parole du PS, a notamment lancé: «Propos de NKM sur S.Royal: outre la violence et le sectarisme de celle qui est capable de tout pour le pouvoir, NKM est simplement vulgaire».

    Dans un communiqué, le PS a officiellement dénoncé l’interview de l’ex-ministre UMP, qui constitue «une provocation» puisque diffusée «le jour même de la Journée de la femme». «Résumer le parcours politique de Ségolène Royal à sa relation privée avec François Hollande relève d’une insupportable misogynie», tance le texte, qui rappelle que Ségolène Royal «est une personnalité politique nationale de premier plan». «Les difficultés qu’a Madame Kosciuzko-Morizet à se créer une crédibilité à Paris ne doivent pas l’amener à

     Najat Vallaud-Belkacem, la ministre du Droit des femmes et proche de Ségolène Royal , invitée sur RTL ce vendredi,  a décerné à NKM «la palme de la phrase la plus misogyne et la plus déplacée», une phrase «sans intérêt». Ajoutant, grinçante, «quand NKM aura été capable de rassembler 17 millions de voix comme Ségolène Royal dans une présidentielle, on en reparlera».


     

     

     

     


     



     

     

     

     

  • COMPROMIS

    Alors, Libé, on rend les armes ?

     

    emmanuel maurel

     

     Je mets en ligne l'excellent article de notre camarade Emmanuel Maurel  Vice-président de la région Ile-de-France,qui réagit  à l'édito de Nicolas Demorand du 6 mars sur la situation de l'emploi en France, titré «Compromis».

    Par Emmanuel Maurel
     

    Bien sûr, la politique passe par des compromis. Mais on ne les concède pas, on les gagne, au terme de vrais combats. On ne rend pas les armes avant la bataille, on commence par rendre les coups !

    Or ce n’est pas un «compromis» que vous nous proposez, c’est une défaite en rase campagne. Vous pensez peut être aider ce gouvernement en endossant le costume des résignés : vous ne faites que décourager un peu plus celles et ceux (et il y en a beaucoup parmi vos lecteurs) qui n’ont pas renoncé à changer la vie.

    Oui, la situation économique est extrêmement difficile, oui, la crise est d’une ampleur inédite, oui, le rapport de forces est, dans un tel contexte, plutôt défavorable au monde du travail. Mais de là à rejoindre la cohorte des éditorialistes assoupis, fatalistes, toujours prompts à énumérer les «sacrifices nécessaires» et les mutations inéluctables»?

    «Travailler plus pour gagner autant voire moins» ? «Rendre des droits chèrement acquis» ? Il n’y aurait donc pas d’alternative possible ? Rien d’autre à faire que courber l’échine et attendre que ça passe, en priant pour qu’il y ait le moins de casse possible ? C’est ça que vous proposez aux «entrepreneurs et aux salariés» qui, comme vous le soulignez justement, «n’ont jamais boursicoté» ? Ce serait donc à eux de payer, point barre. Il faudrait accepter l’ordre des choses, à ce point? Ne pas réagir? Ne pas se battre? Ne pas essayer, au moins ?

    En reprenant à votre compte tout ce que vous fustigiez hier chez Sarkozy (je n’aurais pas la cruauté de citer ce que vous écriviez il y a un an à peine), vous accréditez la thèse des tenants du «there is no alternative», qui alimente les «populismes» dont vous déplorez la progression. L’austérité, un mal nécessaire ? Le démantèlement de notre modèle social, la flexibilité du marché du travail, des mesures de bon sens ? Et vous prétendez qu’il ne s’agit pas là d’ «idéologie» ? Mais c’est quoi alors? De la science ?

    Au moment où la course folle à l’austérité soulève, partout en Europe, de légitimes indignations, vous prétendez qu’il est «pragmatique» de continuer d’aller dans le mur. Au moment où même les économistes du FMI redécouvrent les vertus de la relance keynésienne, vous semblez vous ranger du côté des gardiens du temple libéral.

    La politique, c’est évidemment des compromis, mais aussi des choix. Vous semblez penser qu’il n’y en a plus ! Vous voulez qu’on se rende… à l’évidence, là où il faudrait se libérer du carcan de la pensée toute faite, de ce que vous appeliez jadis «l’idéologie dominante». Il suffit pourtant de parcourir votre journal pour se rendre compte qu’il y existe d’autres choix. Les Islandais ont bien tenu tête aux banquiers ! Les Suisses s’y mettent ! Même Obama plaide pour une augmentation du salaire minimum. Et nous serions les seuls, nous Français, nous Européens, à devoir subir sans rien dire le chantage à l’emploi que tentent d’imposer ceux qui sont passés entre les gouttes de la crise qu’ils ont provoquée.

    Oui, il existe d’autre choix que celui du social défaitisme qui ne mérite pas le beau nom de «compromis» que vous lui affublez. Celui du volontarisme comporte des risques, des incertitudes ; rien ne garantit qu’il réussisse tant sont nombreux les obstacles, les résistances.

    Nul ne nie la difficulté de la tâche. Mais c’est dans les moments de grandes turbulences qu’il faut faire preuve de courage.

  • ON NOUS AURAIT MENTI

    Marie-George Buffet, ex-numéro un du PCF, a estimé que le défunt président vénézuélien Hugo Chavez n'était "pas un modèle", même s'il a suscité "plein d'espoir" en Amérique latine et fait "reculer la misère" dans son pays. "Je ne veux plus de modèles, on a trop souffert au Parti communiste français des modèles à l'est", a déclaré la députée sur BFMTV/RMC. Elle a appelé à "faire attention" aux prises de position internationales d'Hugo Chavez, tout en relevant qu'il a suscité "plein d'espoir" en Amérique latine, "un continent qui s'est complètement réveillé".

    "Cet homme a créé une dynamique en Amérique latine de partage des richesses qui, ensuite, s'est étendue dans d'autres pays", a affirmé l'ancienne secrétaire nationale du Parti communiste, jugeant "remarquable" l'action d'Hugo Chavez "pour faire reculer la misère, pour faire avancer l'accès à l'éducation, à la santé dans les quartiers les plus pauvres".

  • C'EST DE LA M............

    VOICI UN EXTRAIT D'UN ARTICLE QUE J'AI PUBLIE LE 26/12/2011   .

    A MEDITER PAR LES TEMPS QUI COURENT

     

     http://azurcom.hautetfort.com/archive/2011/12/26/delpeyrat.html

    L’idée de ce billet m’est venue alors que j'ai mangé hier un foie gras indigne de la marque Delpeyrat dont Nathalie Simon (ancienne championne de planche à voile reconvertie dans l’émission de télé bas de gamme et dans la pub de merde) nous vanter “le sud-ouest”, qui “aime la fête” le bon foie gras et le jambon de Bayonne “Delpeyrat”. Cette propagande tourne en boucle sur toutes les télés.

    Un peu de décryptage. Malgré son nom qui sonne “bon le terroir”, Delpeyrat n’est pas un artisan landais. C’est même carrément l’inverse : une usine, un temple de l’industrie agroalimentaire. 1.2 milliard de chiffre d’affaires.

    Delpeyrat est une filiale du groupe Maïsadour, premier semencier européen dans le maïs, dont le plus gros actionnaire n’est autre que “Syngenta” (ex “Novartis”), le producteur d’OGM, concurrent de Monsanto.

    Delpeyrat est le roi du jambon, et ambitionne de concurrencer la société Smifhfield , qui s’est érigée en référence de la pire saloperie de bouffe industrielle doublée d’une catastrophe environnementale que l’on puisse concevoir ici-bas.

    Delpeyrat vend ses produits industriels dans les supermarchés. Ça tombe bien, c’est là que le taux de notoriété de Nathalie Simon doit être le plus élevé. Et une fois encore, la “magie de Noël” opère à plein : c’est un festival d’emballages brillants multicolores, illustré d’étoiles et de bougies : la magie, la fête, on vous dit.

    Ils sont loin les papiers brillants de Delpeyrat (et de ses concurrents). Elle est loin, Nathalie Simon. Elles sont loin les images bucoliques que l’on pouvait voir dans “Le bonheur est dans le pré”… Cette communication autour de la “tradition”, du “savoir-faire artisanal et ancestral” est totalement frelatée. Comme dans tous les domaines, dès que l’industrie s’en mêle.

    Dans la lointaine jeunesse, on ne mangeait pas de foie gras à Noël. Trop cher, sans doute. Par contre on dégustait lentement et religieusement des tranches de saumon fumé, mets délicat et hors de prix.

    Depuis lors, ces mets d’exception sont devenus des produits banalisés et standardisés, simple résultat d’un processus industriel dont les bestioles ne sont qu’un composant. Élevés en quantités démentielles, nourris de merde chimique, médicamentés, pesticidés, estourbis dans des abattoirs géants, trempés dans de la saumure cancérigène, colorés, congelés et emballés, les saumons débarquent dans les hypermarchés pour un prix dérisoire, laissant sur place (en Norvège principalement) un désastre écologique . De surcroît, ils sont évidemment dégueulasses, mais là n’est pas le problème.

    C’est pareil pour le foie gras. Et notamment celui de Delpeyrat, qui assume son rôle d’inondeur de supermarché en produit trés bas de gamme . Les produits les plus vendus sont d’ailleurs d’ignobles pâtés faits de flotte, d’épices pour en masquer l’insipidité, d’additifs plus ou moins chimiques, et de résidus de foies déclassés. Et ça se vend…

    Les fabricants mettent pourtant en avant leur “IGP Canard du Sud Ouest”, mais elle n’est en aucun cas un gage de qualité. Des canards torturés, du foie gras de merde, certes, mais du Sud-Ouest, voilà tout ce que cette IGP garantit.

    Contrevenant à l’IGP, qui précise tout de même que les pauvres coincoins doivent être des mâles, Delpeyrat fut même l’un des premiers à expérimenter, dans le but de baisser son coût de revient, la technique consistant à utiliser des canes au lieu de canards , comme cela se fait en Bulgarie. Sans succès, apparemment…

    Ah oui, qu’advient-il des poussins de sexe féminin : éliminés ! Gazés ou broyés… Bon appétit !

    Bon, le courage me manque pour vous parler de cette autre “incontournable” de la joyeuse table de fête : l’huître. Manipulée génétiquement et stérile (pour éviter qu’elle ne soit “laiteuse” et donc invendable en dehors des mois en “R”), tripatouillée dans des éclosoirs industriels, elle est victime depuis quelques années d’un vilain et mystérieux virus qui décime 80% de la production… Mais les survivantes ne sont pas malades. Enfin, peut-être… Bon appétit !

    Vous l’avez compris, quand on applique à la nourriture (c’est aussi valable pour le tourisme…) les méthodes de l’industrie, elle transforme tout en merde. Bien emballée, bien présentée par une avenante potiche, la merde se fraiera sans problème un chemin jusqu’à la “table de fête”, mais restera de la merde.

    Pourriez-vous, chers lecteurs, avant de vous délecter de cette merde dans une ambiance de fête, non pas invoquer le père, le fils et le saint-esprit, mais méditer sur les principes de base de la décroissance ? Produire moins, consommer moins, mais mieux ?

  • TOUT VA BIEN

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    Le monde n'a jamais compté autant de milliardaires : ils sont 1.426 cette année, 200 de plus que l'an dernier, selon le classement annuel 2013 du magazine Forbes publié lundi.

    Deux Français se hissent à la 9e et 10e places de ce classement. Et ce n'est pas sans une certaine émotion que nous apprenons que Liliane Bettencourt fait son retour dans le top 10 des gens les plus riches du monde, à la neuvième place. Elle repasse ainsi devant Bernard Arnaud ce qui réjouira ainsi les féministes elle  est désormais la femme la plus riche au monde (9e, 30 milliards de dollars) et Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, est 10e, avec une fortune estimée à 29 milliards de dollars.

    La Reine d'Angleterre est très riche aussi elle est sortie de l'hôpital mais c'est bien notre Liliane qui est la femme la plus riche du monde. Nous devons être fiers.

    Pour les plus fortunés de la planète, qui se sont enrichis dans l'immobilier, l'énergie, la technologie, la finance, l'alimentaire, ou même la religion, la crise n'existe pas. Ils sont cette année 1.426 milliardaires, 200 de plus que l'an dernier, record absolu depuis 27 ans que le classement existe.

    Ils étaient 140 lorsque Forbes avait publié sa première liste, avec une fortune cumulée de 295 milliards.

    Tous ensemble, ces ultra-riches --dont 138 femmes-- pèsent cette année 5.400 milliards de dollars (contre 4.600 milliards l'an dernier).

    La fortune de Mme Bettencourt est passée de 24 à 30 milliards en un an. Excusez du peu. Je traduis pour les mal-comprenant : elle s'est enrichie de 6 milliards grâce au fruit de son travail malgré son âge avancé. On a donc eu bien raison de reculer l'âge de la retraite à l'occasion de la  réforme qui a fait notre plus grande joie.

    Le progrès à l'échelle du Monde est encore plus visible. Grâce aux milliards de gens qui travaillent durement, 200 nouveaux heureux élus ont pu rejoindre le club des milliardaires, soit une augmentation de 16% si je calcule bien.

    Ce qui augmente aussi c'est le nombre de repas distribués par les Restos du Coeur

    Et certains médiront encore sur les bienfaits du libéralisme.

     

  • REIMS 1 - PARIS 0

    stade de reimsLe PSG, qui restait sur deux victoires contre l’OM en championnat puis en Coupe de France, s’est fait surprendre à Reims (0-1), samedi après-midi, lors de la 27e journée de Ligue 1. Un but de l'international Polonais Grzegorz Krychowiak (tout un symbole) a suffi au promu champenois pour faire la différence.

     Livrer une telle prestation à Reims est  une source d’inquiétude, tant les Parisiens montrent tout et son contraire cette saison, indépendamment de l’adversaire, de la compétition ou du prestige du match. Moins de deux semaines après la défaite à Sochaux (2-3), le Paris-Saint-Germain s’est incliné en Champagne (0-1) en encaissant un but à 10 contre 11. Une supériorité numérique qui a duré plus d’une demi-heure…

     Il est  primordial d’admettre que le PSG n’a pas  l’étoffe d'une grande équipe pour se sortir sans dommage de ces pièges. Les Rémois ont tout fait parfaitement, à tel point qu’ils auraient pu mener 2-0 à la pause sans qu’il n’y ait scandale. Revenus avec des intentions de jeu après la pause, les stars adversaires n’ont jamais fait les efforts ensemble. David Beckham a eu beau jeu de balancer des longs ballons à tout-va à partir de la 65e minute, il a remplacé un Marco Verratti qui était le seul, jusqu’alors, à insuffler un semblant de liant dans le jeu.

    Une minute plus tôt, le but à bout portant de Grzegorz Krychowiak - lâché dans les grandes largeurs par Alex sur corner - marquait le point d’orgue de l’exploit du Stade de Reims, qui aurait pu doubler la mise suite à un incroyable rush de Fortès (80e). Dans le froid et sous les encouragements permanents de supporters qui n’ont pas manqué leur rendez-vous, le traquenard était presque trop gros pour être vrai. Mais Zlatan Ibrahimovic et ses amis sont tombés le nez dedans. "Ibra", Ezequiel Lavezzi, Jérémy Ménez , et Kevin Gameiro n'ont même jamais joué  ensemble . Dans une véritable ambiance de Coupe de France, sur un terrain morcelé, les locaux ont décroché leur deuxième victoire sur les… 19 derniers matches.

    stade de reims

     

    Reims restait sur huit rencontres sans succès à domicile, n’avait jamais gardé sa cage inviolée sur leurs dix dernières sorties.  Bref, c’est sans aucun doute le sommet très négatif de la saison du PSG . A l’inverse, c’est une montagne de bonheur inégalée pour les Rémois. L’euphorie générale ,  a emporté dans un état second les journalistes de Canal + dans des commentaires odieux et vulgaires ainsi que le directeur sportif de l'équipe humiliée , David Beckham ayant même récolté son carton jaune à l’entame du temps additionnel.

     Ce PSG-là a toujours été capable du meilleur comme du pire et le Stade de Reims doit rester en Ligue 1

     
  • NON AUX EOLIENNES

    SOISSONS (Aisne). Il n'y a pour l'instant pas de ferme éolienne dans le Soissonnais. Cela devrait changer, à la faveur du nouveau schéma régional de l'éolien. Le projet à Grand-Rozoy est un cas d'école : le maire y voit une aubaine, ses opposants une mauvaise fortune.

    SUR la butte de Chalmont, à Oulchy-le-Château, les fantômes de Landowski auront peut-être, un jour prochain, une vue imprenable sur un chapelet d'éoliennes.
    Ce projet, à Grand-Rozoy (dix mâts), a été présenté en décembre par la municipalité et la société Maia Eolis. Depuis, la contestation ne fait qu'enfler. L'association APPPOV a été réactivée, après des succès contre plusieurs projets à Vierzy et Parcy-Tigny. Réactivée et étendue à tout le Soissonnais, elle est devenue A3PES. Une petite machine de guerre, avec pétition, campagne de mailings et photomontages.
    Président d'honneur de l'association, Louis Bachoud ne décolère pas, lui qui investit depuis trente ans dans le donjon médiéval de Droizy. Son Relais Héritage est le seul hébergement classé 5 étoiles de Picardie.

    "Ici, il ne reste que le tourisme"

    Il y accueille une clientèle citadine, attirée par le calme. « Le donjon est le belvédère le plus haut du Soissonnais. Quand il fait beau, on voit jusqu'aux Ardennes. Les mâts vont dépasser le donjon de 126 mètres ! » fait-il remarquer. « Ici, il ne reste que le tourisme, qui s'appuie sur notre patrimoine et les paysages. Les éoliennes vont détruire les deux. Si j'ai perdu ce que je vends, l'authenticité des paysages dans notre histoire, j'ai deux emplois directs et trois ou quatre indirects qui sont menacés. » D'autant que pour lui, « l'efficacité énergétique de l'éolien n'a pas été prouvée ».
    La présidente de l'association, Régine Nivart, vient d'acquérir une propriété à Grand-Rozoy, où elle comptait installer un observatoire des étoiles. Un projet remis en question si les pâles devaient occuper l'espace. Elle s'étonne que ces éoliennes soient programmées à la limite du périmètre du Schéma régional éolien, lequel est entré en vigueur le 30 juin 2012*. L'objectif est de porter la capacité de production à 2800MW à l'échéance 2020 en Picardie.
    Régine Nivart fustige aussi la proximité avec les habitations : une éolienne se situerait à environ 600 mètres environ des premières maisons. « Les nuisances sont sonores et visuelles, avec des flashes lumineux la nuit, souligne-t-elle. La loi française autorise à 500 mètres des habitations, les États-Unis à 3 km. L'Académie de médecine préconise au moins 1 500 mètres. »
    Le conseiller général, Hervé Muzart, veut préserver le patrimoine sur ce canton qui compte une vingtaine de monuments historiques : « Je soutiendrai la démarche de l'association tant qu'on ne m'aura pas prouvé que ça ne se voit pas de la butte Chalmont. »
    Cette sculpture en granit rend hommage aux soldats de la Grande Guerre, dont on commémore le centenaire l'an prochain.

    Isabelle BERNARD Journal L'UNION