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AZURCOM - Page 81

  • LA FRAUDE

    SUITE A L'ARTICE AZURCOM DU 16 NOVEMBRE

     

     

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    Il faut à Evelyne DUBIN, la signataire de ce document une bonne dose de courage pour avoir écrit ce texte en se nommant (voir la fin du texte).

     

     A TRANSFERER AUTANT DE FOIS QUE VOUS POUVEZ!!!!!!!!!!

    L'ASSURANCE MALADIE

    50 secondes de lecture à couper le souffle.

    Pour combler le déficit de la sécu, nos chers gouvernants ont trouvé que le mieux, c'était encore de nous faire payer...

    a - Dorénavant, sur une consultation médicale, nous versons 1 euro,

    b - Nous sommes restreints lors de nos arrêts maladie ....

    c - Nous devons consulter un généraliste avant de voir un spécialiste ...

    d - Pour tout traitement de plus de 91 euro, nous en sommes de 18 euro de notre poche,

    e - Taxe de 0,50c sur les boites

    f -etc.......

    Toutes ces mesures sont destinées à combler le fameux trou qui est à ce jour de 11 milliards.

    Or, savez-vous que :

    1°) Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu , n'est pas reversée. 7.8 milliards

    2°) Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu , n'est pas reversée..3.5 milliards

    3°) Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la Sécu , n'est pas reversée 1. 6 milliards

    4°) La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu , n'est pas reversée 1,2 milliards

    5°) La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée. 2.0 milliards

    6°) Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés 2.1 milliards

    7°) Retard de paiement par les entreprises 1.9milliards

    En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d'euros.

     

    Conclusion : si les responsables de la Sécu et nos gouvernants font leur boulot efficacement et honnêtement, si chacune des institutions reverse ce qu'ils doivent chaque année , les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui 9 milliards d'excédent!!! !.

    Ces chiffres ne sont pas inventés vous pouvez les consulter sur le site de la sécu ; ils sont issus du rapport des comptes de la Sécu.

    Si les pouvoirs publics, qui nous harcèlent au quotidien de messages publicitaires afin de consommer des fruits et légumes, étaient vraiment convaincus qu'il nous faut consommer 5 fruits et légumes par jour pour

    sauver notre santé et donc l'assurance maladie, ils supprimeraient la TVA sur ces produits !

    N'oubliez pas d'avoir une petite pensée sur l'achat, à la hate, des 90 Millions de doses de Tamiflu par le ministère de la santé publique, quand on sait que la grippe A n'est pas plus mortelle et dangereuse pour vous et moi que la grippe saisonnière classique. Hélas on ne peut en dire autant des dommages colatéraux potentiels qui existent réellement dans les adjuvants que contiennent les vaccins!!!

    Quel sera le coût de cette opération, que la sécu va supporter une nouvelle fois, lorsque le gouvernement sera décidé à dédramatiser la situation !!!

    Cordialement.

     

    Evelyne DUBIN

    Secrétaire Générale Adjointe au Directeur Général

    Institut National du Développement Local

    Avenue Michel Serres BP 32

    47901 AGEN Cedex 9

    tél : 05.53.48.06. 74

    fax : 05.53.48.06. 71

    mob: 06.72.19.53. 50

    mail: e..dubin@indl. fr

     

    VOUS AUSSI, SOYEZ RESPONSABLES :

    TRANSFEREZ CE MESSAGE A TOUS VOS CONTACTS, ILS ONT LE DROIT DE SAVOIR !!!

    A force de tourner, il s'affichera peut-être un jour sur l'écran d'ordinateur d'une tête pensante, d'un député, ministre, censé passer son temps à gérer l'argent des contribuables et à le dépenser de manière responsable, sans créer de déficit. Alors, avec courage, il pourra (pourquoi pas ne pas rêver...), dénoncer au parlement ces débordements connus, aujourd'hui, de toutes et tous !!!

     

  • MELUCHE

     

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    Si Mélenchon voulait faire perdre la Gauche il ne s’y prendrait pas autrement, traiter Hollande de Capitaine en Pédalo, est indigne d’un responsable politique, ce sobriquet va le poursuivre, même Copé n’aurait pas été capable de trouver une formule aussi méprisante .
    Ce que cherche Mélenchon après avoir quitté le PS, c'est faire des déclarations tonitruantes, insultantes et contre-productives- il cherche à déstabiliser le Parti Socialiste pour laisser croire qu'il a besoin des voix FdG pour gagner et ainsi négocier un portefeuille en cas de victoire de la gauche en 2012.
    Tous ces hommes politique qui prétendent vouloir gouverner autrement, faire de la politique autrement font rigoureusement la même chose , ils perpétuent des méthodes abjectes, pas professionnelles, mais désormais tellement ravaudées . Ces méthodes sont vulgaires et grossières, surtout venant des personnes à qui  que nous devons confier notre destin.
    Qu’ils ne s’étonnent pas que le plus grand parti gagnant sera une nouvelle fois, le parti de l’absentention ! Entre les bouffons, aboyeurs et pitbulls de la Droite et les bouffons, aboyeurs et pitbulls de la Gauche… la politique en France est d’une médiocrité absolue . Ne nous y trompont pas, Mélenchon ne veut supprimer les privilièges, ils veut se les attribuer, ce qui est différent …

     C’est à celui qui sera le plus médiocre, le plus caricatural, pas de quoi être fiers !

  • ENCORE 171 JOURS A TENIR

     

    J'étais content ce matin en apprenant que le gouvernement allait s'attaquer à la fraude sociale. Enfin une réforme de Sarkozy que je pourrai soutenir. Ben oui, pour moi c'était évident, le président des riches avait enfin ouvert les yeux, il revenait à la réalité. C'est pourquoi béatement j'attendais avec joie le discours du discours, m'attendant à découvrir quelques mesures parmi les suivantes :

    - lutte contre les entreprises qui pratiquent le travail au noir.

    - Lutte contre les entreprises qui ne déclarent pas leurs salariés à la Sécurité Sociale (5 à 7 % des salariés)

    - Lutte contre les entreprises qui pratiques les sous-déclarations d'accidents du travail, lesquels sont alors entièrement pris en charge par l'assurance maladie.

    - Sanctions contre les médecins qui pratiquent les dépassements d'honoraires.

    Hélas, trois fois hélas ! Rien de tout cela dans le discours de Sarkozy. Les seuls visés, comme toujours seront les allocataires sociaux. Certes, la fraude provenant de ces derniers existe bel et bien, mais elle ne représente que 0.5 % du total des prestations, tandis que la fraude aux cotisations des entreprises coûte 4 à 5 fois plus cher. Et là, rien n'est fait.

    En avril et mai 2012, avant de voter, n'oubliez pas tout ce que Sarkozy n'a pas fait pour vous !

  • ABECEDAIRE.......FIN

     

    L'abécédaire des promesses non tenues de Nicolas Sarkozy (2007-2011)

     
     
    Nicolas Sarkozy ose tout. C'est même à cela qu'on le reconnaît. Jamais président, toujours candidat, le voici qu'il souffle sa quatrième bougie à l’Elysée. Il fait déjà campagne pour sa réélection. Dans les colonnes de l'Express, il confie le contraire : « je n'ai pas le droit de me livrer à des calculs si loin d'une échéance qui n'est pas encore dans la tête des Français.»

    L'homme est sans gêne, mais cela ne le gêne plus.

    Voici donc notre troisième mise à jour de l’abécédaire de ses promesses non tenues . A l'Elysée, on se concentre déjà sur la réélection du candidat. Les thèmes se rodent. La protection des Français remplace la rupture.

    Le Monarque use et abuse des moyens présidentiels pour sa propre cause. En mai 2010, il avait déjà fait publié au premier feuillet d'auto-justification publié par les communicants de l'Elysée sur les trois années d'action écoulées.

    Les citations suivantes sont de Nicolas Sarkozy. Elles émanent de son propre abécédaire des promesses à tenir (que vous pouvez retrouver, puisque l'UMP l'a discrètement retiré du Web, sur le site Intox2007).

    Identité nationale
    « J’aime cette France de toutes les couleurs et de toutes les religions où s’entremêlent tant d’histoires, de souvenirs et de cultures. J’aime cette France de la diversité, des différences et des mélanges
    Grand ministère régalien créé en mai 2007 avec Brice Hortefeux, l’identité nationale est devenue un funeste débat, lancé le 2 novembre 2009. Dérapages verbaux, mise en scène préfectorale ridicule, propositions inutiles, et surtout, succès électoral du Front National. Eric Besson est prié de se taire. 


En 2008, Brice Hortefeux avait fait adopter un pacte européen interdisant les régularisations massives. Début 2009, son successeur Besson flanche avec la polémique sur le délit de solidarité réactivé par le film Welcome de Philippe Lioret. L'immigration, thème majeur de Sarkozy en campagne, reste une diversion qui n’intéresse plus grand monde. Sous couvert de quelques nominations symboliques au gouvernement (Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara), depuis évacuées, Sarkozy s'est permis ce que jamais la France n'a connu depuis la France de Vichy: création d'un ministère de l'Identité nationale, regroupement familial durci jusqu'aux tests ADN, tests de Français, quotas ethniques par métier, rafles et traques jusque dans les écoles, industrialisation de la rétention, affaiblissement de la Cimade dans la gestion des CRA, tribunaux pour étrangers, rafles ciblées de Roms et gitans. En juin 2009, Sarkozy se saisit de la burqa et fait voter une loi pour 200 cas symboliques. Besson trouve péniblement ses 27 000 sans-papiers à expulser (dont 17 000 à Mayotte), mais aussi 5 000 « aidants ». Le coût des expulsions est évalué à 25 à 27 000 euros l’unité.
    En novembre 2010, Claude Guéant devient ministre de l'intérieur et absorbe le ministère de l'identité nationale. La course au Front national est relancé. Il promet de réduire l'immigration légale, et déclare comprendre ces Français qui ne se sentent plus chez eux.

    Insécurité
    La lutte contre l’insécurité est l’ADN politique de Nicolas Sarkozy. C'est aussi son plus gros échec. 2007 exceptée, les violences aux personnes ne cessent de progresser depuis 2002. La police souffre d’une politique du chiffre inutile et stressante. Et, « révision des politiques publiques » oblige, les effectifs des forces de l’ordre sont réduits. En 2012, on comptera moins d'effectifs policiers et gendarmes qu’en 2002… Sarkozy et ses proches tentent des parades tous azimuts. Le 30 juillet 2010, Sarkozy indigne la France et le monde en liant immigration et insécurité. Le « voyou de la république » promet 30 ans de prisons contre les meurtriers de policiers et la déchéance de nationalité pour les immigrés criminels (une mesure qu'il abandonnera en mars dernier). Michèle Alliot-Marie créée, en janvier 2008, des « unités territoriales de quartier », une police de proximité qui n’avoue pas son nom, supprimée en 2010. En mars 2011, Guéant relance des « patrouilleurs ».

    Immobilier

    « Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement
    En 2007, Nicolas Sarkozy nous vantait les vertus du crédit hypothécaire. Votées dès 2007, les mesures de soutien à la propriété se révèlent inutiles, coûteuses et anachroniques. La crise des subprimes a éclaté. La France manque de logements. La défiscalisation des intérêts d'emprunts n'a servi à rien. Les faillites boursières et le resserrement général du crédit ont achevé les ambitions présidentielles. A l'automne 2010, la mesure est supprimée, au profit d'un dispositif de prêt à taux zéro accessible à tous... même aux plus riches.

    Logement
    « Enfin, je souhaite mettre en place concrètement le droit au logement opposable. Une personne qui travaille doit pouvoir se loger autrement que dans sa voiture ou dans un camping. »
    Le 18 décembre 2006, le candidat Sarkozy promettait de résoudre le problème des SDF d’ici à 2008. Près de 350 d'entre eux meurent toujours de froid chaque année. En janvier 2008, Fillon lance un plan pluri-annuel pour prévenir les expulsions locatives et un programme de «réhabilitation des centres d'hébergement et d'augmentation des capacités.» En mars 2010, Benoist Apparu, son secrétaire d’Etat au Logement, préfère créer une « hotline » téléphonique. Le droit au logement opposable, qui fêtait sa seconde bougie à l’automne dernier, est resté lettre morte pour plus de 80% de ses bénéficiaires potentiels.

    Pauvreté
    « S’agissant des personnes pauvres, je mettrai en place la réforme proposée par Martin Hirsch, président d’Emmaüs France : la création d’un revenu de solidarité active au profit de ceux qui reprennent un emploi.»
    Grande (et unique) mesure sociale de la mandature, le Revenu de Solidarité Active a été mis en œuvre en juillet 2009, avec deux ans de retard. Son financement (1,3 milliards d’euros) ne concerne que les classes moyennes, bouclier fiscal oblige. L’ampleur du flicage requis pour contrôler les bénéficiaires ne lasse pas de surprendre. En 2009, ces derniers étaient 1,1 million, dont plus de 500 000 émargeaient avant au RMI. La pauvreté n’a pas reculé pour autant. Martin Hirsch quitte le gouvernement en mars 2010. En mars 2011, le dernier rapport de l'INSEE sur les inégalités de revenus note que la part de très pauvres a augmenté.

    Pouvoir d'achat


    Cf. "Travailler plus pour gagner plus."

    Prisons
    « Je suis également partisan d'une grande loi pénitentiaire permettant à notre démocratie de définir ce qu'elle attend de ses prisons et de se donner les moyens de sa politique dans ce domaine. » La rénovation des prisons et des conditions de détention est l'un des grands échecs de la présidence Sarkozy. Les records de surpopulation sont dépassés de mois en mois. Le 5 mai 2011, Michel Mercier, garde des Sceaux depuis novembre, promet 6 milliards d'euros d'investissement pour 70.000 places supplémentaires d'ici 2018.

    République irréprochable
    Ce mandat fut celui de tous les excès : augmentation du traitement présidentiel de 172% en janvier 2008 ; nouvel Airbus présidentiel pour 176 millions d'euros ; dérapage des frais de la Présidence ; multiplication des voyages d'ordre privé ; légions d'honneur de complaisance, nomination personnelle des patrons de l'audiovisuel ; grâce présidentielle pour Marchiani ; arbitrage favorable pour Bernard Tapie (200 millions d'euros de coût) ; nomination de proches à la tête de banques (Dexia, Banques Populaires) ; cumul des salaires pour le patron d’EDF ; relations d'affaires historiques avec Jacques Servier ; réunions du Premier Cercle des donateurs ; 

nomination (avortée) du fiston à la tête de l'EPAD ; voyages en jet ou yacht privé prêtés par des amis... Que reste-t-il ? En juillet dernier, Sarkozy a dû rappeler à ses ministres qu'il valait mieux qu'ils payent eux même leurs dépenses personnelles...

    Retraites

    « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer,
  • ENCORE 173 JOURS A TENIR

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  • ENCORE 174 JOURS A TENIR

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  • EVA LA JOLY SOURIS VERTE

    Nucléaire : en s’éloignant du PS, les Verts se tirent une balle dans le pied

    Invité du 20 heures de France 2 le 7 novembre 2011, François Hollande a indiqué qu’il n’entendait pas renoncer à l’EPR de Flamanville. Un coup dur pour les Verts, qui avaient fait de l’abandon de ce réacteur nucléaire en construction un préalable à leur accord électoral avec le parti socialiste.

    Depuis lors, les leaders verts dénoncent cette prise de position du candidat socialiste, sans saisir que leur tactique calamiteuse de ces dernières semaines a largement contribué à cette issue peu glorieuse.

    François Hollande a déclaré : « Je suis pour une diminution de la part du nucléaire dans la production d’électricité. 75% de nucléaire, c’est trop élevé par rapport à ce que nous devons faire en matière de diversification des sources d’énergie mais je préserverai la construction d’un EPR, à la condition bien sûr que toutes les règles de sécurité soient respectées ».

    Résultat : dès le lendemain, 8 novembre, on apprenait que les négociations entre le PS et EE-LV (Europe Ecologie-Les Verts) étaient non pas « rompues »‘, mais « suspendues ».

    Le Parti EE-LV paie le prix d’une tactique pour le moins inconséquente à l’égard du parti socialiste.

    Premier faux pas

    Beaucoup de responsables verts se sont affichés en faveur de Martine Aubry lors de la primaire citoyenne . Comme on pouvait s’y attendre, cette intrusion dans le débat interne du PS n’a pas mis François Hollande dans de bonnes dispositions.

    Deuxième impair

    Quelques jours après la victoire de François Hollande, Cécile Duflot a mis de l’eau dans son vin antinucléaire en parlant non plus de « sortie du nucléaire », mais d’ »ouverture de l’horizon de la sortie du nucléaire ».

    Troisième série d’impairs

    Comme pour se rattraper de cette « concession », les leaders verts ont ensuite durci le ton. De retour de Fukushima, la candidate Eva Joly a lâché le 26 octobre en Alsace cette phrase hallucinante : « Vous trouvez raisonnable que le spécialiste de Corrèze décide de notre avenir énergétique ? » Le 30 octobre, Denis Baupin, adjoint vert au maire de Paris, en a remis une couche en déclarant à « Sud-Ouest » : »On négocie avec le PS, pas avec Hollande. »

    Mais c’est le 6 novembre que le pompon a été atteint avec l’ »ultimatum » posé sur France 3 par Eva Joly à l’encontre du PS. « Si François Hollande dit non pour arrêter le chantier de Flamanville, il n’y aura pas d’accord », a martelé la candidate. « L’accord avec le PS doit intervenir avant notre conseil fédéral du 19 novembre. Au-delà du 19 novembre, il n’y a plus d’accord », a ajouté Eva Joly, consacrant ainsi une stupéfiante primauté du calendrier interne de son organisation sur le simple bon sens, pour lequel une négociation réussie exige de prendre son temps, surtout à six mois des échéances électorales.

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    Le 6 novembre, toujours, Jean-Vincent Placé, numéro 2 du Parti, a rejoué la fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf en affirmant : « On sait bien que Hollande peut gagner tout seul. Mais ce ne sera pas facile de gouverner pendant cinq ans sans nous ». Quoi ? Un gouvernement sans les Verts ? François Hollande a dû en trembler d’effroi !

    Toutes ces déclarations marquent chez les leaders verts un saisissant manque de sens élémentaire de la négociation. Vu le rapport de forces dans les sondages entre François Hollande (à plus de 30 %) et Eva Joly (autour de 5 %), comment imaginer une seconde que le PS allait céder à ces ultimatums ?

    La fin de non-recevoir de François Hollande, qui lui permet aussi de marquer sa fermeté face à ceux qui l’accusent d’incarner la « gauche molle », était donc le seul aboutissement possible de cet épisode.

    Et maintenant ? EE-LV peut choisir la voie du refus de tout accord électoral avec le PS. Le parti miserait alors sur les indéniables qualités personnelles d’Eva Joly pour réaliser un bon score au premier tour, conduisant François Hollande à « composer » avec EE-LV entre les deux tours.

    Mais, à mon humble avis, l’attrait d’un nombre conséquent de circonscriptions « gagnables » aux législatives risque d’être le plus fort au sein de la hiérarchie verte qui, comme le dénonce Gabriel Cohn-Bendit, dans son opuscule « A bas le parti vert ! » (éditions Mordicus), a tendance à être plus soucieuse de ses propres intérêts que du succès de ses « causes ».

    Un compromis pourrait alors être trouvé d’ici quelque temps entre EE-LV et le PS, sur la base d’un « moratoire » sur le chantier de l’EPR de Flamanville, le temps qu’une commission d’enquête livre son verdict, après les législatives…

    Les souris vertes n’auraient-elles alors rugi que pour amuser la galerie ?

  • ENCORE 175 JOURS A TENIR

    SCANDALE Le bébé Sarkozy nommé procureur de la République au tribunal de Nanterre
    1780621414.jpgA peine née la fille de Carla et Nicolas se retrouve au centre d'une étonnante affaire politico-judiciaire. Kevina Bruni-Sarkozy,a été nommée procureur de la République au tribunal de grande instance de Nanterre.

    A peine née la fille de Carla et Nicolas se retrouve au centre d'une étonnante affaire politico-judiciaire. Kevina Bruni-Sarkozy, venue au monde en octobre à la clinique de La Muette, située dans le 16e arrondissement de Paris, a été nommée dans la soirée procureur de la République au tribunal de grande instance de Nanterre. Le décret, signé de la main de son papa, s'accompagne de l'élévation du nourrisson au rang d'officier de l'Ordre national du mérite.

    Montebourg : «C’est l'acte d'un dément»

    Si Nadine Morano, Ministre de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle, a tenu à saluer «le beau geste du président» en déclarant que «le bébé a déjà beaucoup de talent, et peut-être encore plus que n’en avait son père à son âge», l'opposition socialiste a violemment critiqué «une nomination invraisemblable, un acte honteux de népotisme, le geste d'un fou.»

    Arnaud Montebourg, interrogé sur RMC, n'a pas de mots assez durs pour qualifier cette énième péripétie du quinquennat de Nicolas Sarkozy: «Un bébé nommé procureur, il n’y a plus aucune limite, on peut tout se permettre, il n’y a plus de principes ni de règles». Mais le député de Saône-et-Loire y voit autre chose : « Ca n’a aucun sens, sinon celui de placer quelqu'un qui s'appelle Sarkozy à la tête d'un tribunal chargé d'instruire et d'étouffer les pires affaires de ce régime pourrissant et agonisant. C’est l'acte d'un dément aux abois qui craint les foudres de la justice.»

    Sur le registre de l'humour le prochain président de la République François Hollande a fait mine de s’inquiéter de la lourde charge qui pèsera sur les épaules du bébé : «C’est beaucoup, beaucoup, pour une aussi jeune femme, mais peut-être fera-t-elle ses preuves au tribunal de grande instance de Nanterre comme son papa l'attend d'elle ? Espérons qu'elle ne perde pas son triple A.»

    L'UMP contre-attaque

    Face aux attaques de la gauche, l'UMP, toujours échaudée par le succès des Primaires, n'a pas tardé à réagir par la voix de Jean-François Copé qui loue les mérites de la jeune Kevina : «La nomination de Mademoiselle Sarkozy est due à une seule chose : la naissance. Il n’y a rien de plus noble que la confiance de ses parents. Voilà sa légitimité et, aujourd’hui, elle veut se consacrer à fond à sa charge de procureur de la République», se félicite le secrétaire général de l’UMP dans un entretien sur LCI. «On ne va pas se mentir, il y en a assez de cette langue de bois des socialistes. La gauche molle n'a pas de leçons à nous donner quand on se souvient de Mitterrand en 1981, de Sadi Carnot en 1887 ou de la grande Jacquerie de 1358», conclue-t-il dans un large sourire.

    Même fermeté du coté de Claude Guéant : «Le procès d’intention qui est fait à Kevina est détestable. Dans notre pays la justice est indépendante et je n'accepterai pas que l'intégrité de nos magistrats soit remise en cause.» En guise d’argument, le Ministre de l'Intérieur, invoque l'histoire de France : «En 1715 personne n’a été étonné que Philippe d'Orléans assure la régence du Royaume après le décès de Sa Majesté Louis XIV.» Ou encore: «C'est l'Aiglon qui devait succéder à l'Empereur après Waterloo.»

    Problèmes d'intendance au tribunal de Nanterre

    Reste que le nourrisson, âgé de seulement quelques semaines, devra intégrer sa fonction de procureur de la République d'ici lundi, ce qui pose de lourds problèmes d'intendance au sein du tribunal de grande instance de Nanterre. Une crèche provisoire doit en effet être installée ce week-end dans la première chambre, reportant de fait des audiences prévues de longue date. Notamment celles des affaires Woerth-Bettencourt-Sarkozy. La deuxième chambre servira, elle, de réserve pour les couches de bébé, ajournant la comparution du procureur Courroye, l'ami de Nicolas Sarkozy mis en examen dans l'affaire des écoutes du journal le Monde.

  • MAUDITE SOIT LA GUERRE

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    Tous les 11 novembre, depuis les années 1980, des militants pacifistes venus se recueillir devant le monument aux morts pacifiste de Gentioux , chantent la Chanson de Craonne en levant le poing.

    Le monument de Gentioux, en granit  et en fonte , est constitué d'une colonne élevée sur un socle de trois marches. Elle porte en haut de la colonne les palmes de la victoire ou de la paix. La hauteur du monument est de 3,80 mètres sur une largeur de 2,78 mètres. Sur une stèle sont gravés les noms des 58 soldats  morts pendant la guerre de 14-18. Plus tard 5 nouveaux noms des autres conflits seront rajoutés.

    En bas de la colonne, un écriteau : « Maudite soit la guerre » est désigné par un enfant, comme s’il voulait dénoncer les responsables de la guerre de 14-18. C’est un orphelin habillé avec un sarrau, la blouse de l’écolier, en sabots avec sa casquette à la main. Le visage triste, il lève le bras, le poing serré, en montrant les 58 noms gravés[8].

    Histoire

    L'histoire du monument commence en 1922 quand, à l’initiative du maire du village, Jules Coutaud, SFIO (socialiste de l'époque), maréchal-ferrant, ancien combattant gazé pendant la Première Guerre mondiale, il est décidé de l'ériger. Jules Coutaud a été maire de Gentioux pendant 45 ans de 1920 à 1965.

    Trois projets sont présentés au conseil municipal. C'est celui de Monsieur Duburgt, conseiller municipal qui est retenu. Il explique ainsi son choix :

    « Plutôt qu'un Poilu, j'ai voulu traduire un cri du cœur. J'ai donc dessiné un orphelin, en tenue d'écolier, montrant du doigt cette inscription gravée dans la pierre et qui était alors sur toutes les lèvres : « Maudite soit la guerre ! »[

    Un modèle en bois est dessiné par le concepteur du projet, Monsieur Duburgt, puis ce sont des artisans locaux qui réalisent le monument. La sculpture de l'écolier, en fonte, est de Jules Pollacchi. Elle sera fondue par E. Guichard, et c'est l'entrepreneur Émile Eglizeaud, entrepreneur de Faux-la-Montagne, qui construira l'ensemble du monument. Celui-ci coûtera 11 640 francs, avec le financement suivant : 3 909 francs de souscription publique, 6 169 francs pris sur le budget communal et 1 562 francs de subvention de l'état.

    En 1922, le monument est inauguré par les élus locaux et la population, mais la préfecture refusera d'être représentée. Ainsi le monument ne fut pas officiellement inauguré. On respectait ainsi une circulaire de la Troisième République y interdisant les manifestations. Lors du passage des troupes devant le monument, lorsque celles-ci rejoignaient le camp militaire de La Courtine, ordre était donné à celles-ci de détourner la tête. L'inauguration officielle s'effectua, par hasard en 1985, lorsque des officiers, quelques jours après l'inauguration d'une gendarmerie, assistèrent au dépot d'une gerbe devant ce « monument maudit » [

    Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques au titre des lieux de mémoire, depuis le 9 février 1990 et la plaque « Maudite soit la guerre » est inamovible.

     La Chanson de Craonne .

    Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
    On va reprendre les tranchées,
    Notre place est si utile
    Que sans nous on prend la pile
    Mais c'est bien fini, on en a assez
    Personne ne veut plus marcher
    Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
    On dit adieu aux civ'lots
    Même sans tambours, même sans trompettes
    On s'en va là-haut en baissant la tête

    - Refrain :
    Adieu la vie, adieu l'amour,
    Adieu toutes les femmes
    C'est bien fini, c'est pour toujours
    De cette guerre infâme
    C'est à Craonne sur le plateau
    Qu'on doit laisser sa peau
    Car nous sommes tous condamnés
    Nous sommes les sacrifiés

    Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
    Pourtant on a l'espérance
    Que ce soir viendra la r'lève
    Que nous attendons sans trêve
    Soudain dans la nuit et dans le silence
    On voit quelqu'un qui s'avance
    C'est un officier de chasseurs à pied
    Qui vient pour nous remplacer
    Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
    Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

    - Refrain -

    C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
    Tous ces gros qui font la foire
    Si pour eux la vie est rose
    Pour nous c'est pas la même chose
    Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
    Feraient mieux d'monter aux tranchées
    Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
    Nous autres les pauv' purotins
    Tous les camarades sont enterrés là
    Pour défendr' les biens de ces messieurs là

    - Refrain :
    Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront
    Car c'est pour eux qu'on crève
    Mais c'est fini, car les trouffions
    Vont tous se mettre en grève
    Ce s'ra votre tour messieurs les gros
    De monter sur l'plateau
    Car si vous voulez faire la guerre
    Payez-la de votre peau

  • ABECADAIRE.....

     

    L'abécédaire des promesses non tenues de Nicolas Sarkozy (2007-2011)

     
     
    Nicolas Sarkozy ose tout. C'est même à cela qu'on le reconnaît. Jamais président, toujours candidat, le voici qu'il souffle sa quatrième bougie à l’Elysée. Il fait déjà campagne pour sa réélection. Dans les colonnes de l'Express, il confie le contraire : « je n'ai pas le droit de me livrer à des calculs si loin d'une échéance qui n'est pas encore dans la tête des Français.»

    L'homme est sans gêne, mais cela ne le gêne plus.

    Voici donc notre troisième mise à jour de l’abécédaire de ses promesses non tenues, réalisé une première fois en décembre 2008, une seconde fois en mai 2010. A l'Elysée, on se concentre déjà sur la réélection du candidat. Les thèmes se rodent. La protection des Français remplace la rupture.

    Le Monarque use et abuse des moyens présidentiels pour sa propre cause. En mai 2010, il avait déjà fait publié au premier feuillet d'auto-justification publié par les communicants de l'Elysée sur les trois années d'action écoulées.

    Les citations suivantes sont de Nicolas Sarkozy. Elles émanent de son propre abécédaire des promesses à tenir (que vous pouvez retrouver, puisque l'UMP l'a discrètement retiré du Web, sur le site Intox2007).


    Déficits publics
    « La maîtrise de nos finances publiques est un impératif moral autant que financier. Les jeunes générations ne peuvent accepter que les générations actuelles vivent à leur crédit .»
    Avant même le déclenchement de la crise mondiale au second semestre, les déficits publics s'envolent et la promesse d'équilibre budgétaire en 2012 devient obsolète. Le paquet fiscal de l’été 2007, prévu à 15 milliards d’euros, en coûte toute de même la moitié, et pour aucun résultat. En mars 2008, Fillon suspend la promesse de réduire de 68 milliards d'euros pendant la mandature les prélèvements obligatoires. Hors effet de la crise, Nicolas Sarkozy a gâché quelques 23 milliards d'euros de recettes fiscales depuis 2007, dénonce la Cour des Comptes. Le déficit public est passé de 3,4 % du PIB en 2008 à environ 8 % en 2009 puis 7% en 2010. A bout de souffle (budgétaire), Sarkozy a quand même lancé un « Grand Emprunt » de 23 milliards d’euros fin 2009, pour des « grandes » priorités.

    Pour 2011, la non-reconduction du grand emprunt et du plan de relance devrait permettre de descendre à 5,7%. Pour 2012, ce sera « difficile », prédit Baroin. Et depuis 2007, la dette publique a allègrement franchi la barre symbolique des 1 500 milliards d’euros.

    Dette
    « Je m'engage à ramener la dette en dessous des 60% du PIB d'ici 2012.» En 2011, la dette publique s'élève à 81% du PIB. On la prévoit à 84% l'an prochain. Sarkozy a tout promis, même n'importe quoi.

    Droits de l'Homme
    « Je veux être le Président d’une France qui se sente solidaire de tous les proscrits, de tous les enfants qui souffrent, de toutes les femmes martyrisées, de tous ceux qui sont menacés de mort par les dictatures et par les fanatismes.»
    Dès juin 2007, Sarkozy est allé saluer, conforter la quasi-totalité des dictatures du monde, au nom des intérêts bien compris de Sarkofrance. Qui n'a pas sa centrale nucléaire ou ses avions Dassault ? Les courbettes de l'automne 2010 devant le président chinois frappent les esprits, Sarkozy a même fait placer des figurants chinois dans les rues de Paris et de Nice. En août 2008, il était déjà l'un des rares dirigeants occidentaux à se rendre à l'inauguration des J.O. de Pékin.

    En décembre 2007, Sarkozy accueille le colonel Kadhafi en grandes pompes à Paris. On espérait plus de retenue. Plus généralement, le soutien ostensible aux pires dictatures du moment (Libye, Tunisie, Syrie), le silence prudent face aux exactions israëliennes à Gaza début 2009 ont brouillé l'image de la France. La diplomatie française est désormais raillée pour sa partialité, tantôt donneuse de leçon, tantôt complice silencieuse de ses dictatures-partenaires commerciaux. En août 2010, la France est même fustigée par l'ONU, la Commission européenne, le Conseil européen et même la Cour européenne des droits de l'homme à cause de sa chasse aux Roms. En décembre puis janvier, Sarkozy ignore le printemps arabe, et préfère soutenir jusqu'au bout les autocrates Ben Ali et moubarak. Depuis le 19 mars dernier, il tente de se refaire une virginité politique sur le dos (bombardé) de Kadhafi en Libye.

    Education
    « Dans les quartiers où s'accumulent tous les problèmes de l'exclusion et du chômage, je propose de créer des classes de quinze élèves dans les collèges et les lycées.» Ou encore : « Il faut d'abord que nos enseignants exercent leur métier dans de bonnes conditions. Ils sont la clé de la réussite de tous les élèves.» Depuis 2007, Nicolas Sarkozy réduit d'environ 15.000 postes dans l'enseignement chaque année. En septembre prochain, quelque 1.500 classes supplémentaires seront supprimées. Les programmes scolaires (primaires puis secondaires) ont été allégés pour mieux absorber les réductions d'effectifs. En janvier 2010, des meurtres d'élèves en plein établissement rappellent qu'on manque d'encadrement et provoquent grèves et protestations de parents et de professeurs.

    Environnement
    « Le développement durable doit devenir une dimension essentielle de toute l’action publique. Ce n’est pas un choix, c’est une urgence, une nécessité.» En janvier 2007, Nicolas Sarkozy signe le pacte écologique de Nicolas Hulot; en mai, il créé un super-ministère du développement durable (mais sans l’agriculture ni l’énergie); en octobre 2007, il organise un Grenelle de l’environnement où il met sur un même pied d'égalité pollueurs et écolos. Les ONG déchantent. Dès décembre, José Bové fait la grève de la faim pour obtenir un moratoire contre la culture d'un maïs transgénique. Sarkozy vend du nucléaire partout, même aux pires dictatures. Le malus-bonus écolo pour l'acquisition de voitures début 2008 fait patienter jusqu’à la « première loi Grenelle », un catalogue de bonnes intentions dont le financement fut reporté à l'examen d'une seconde loi votée en octobre 2009 par le Sénat.

    La loi de finances 2010 est légèrement teintée de vert pour faire bonne figure, mais le plan de relance de 2009 a dédié davantage de moyens financiers aux infrastructures polluantes (autoroutes, etc) qu’au développement durable. En décembre 2008, Sarkozy obtient in extremis un compromis minable sur l'engagement européen à l'horizon 2020 (à peine 4% de réduction des émissions carbone sur son territoire). Le sommet de Copenhague en décembre 2009 est un échec, et la taxe carbone franco-française, forfaitaire et injuste, est retoquée en décembre par le Conseil Constitutionnel avant d’être abandonnée en mars. « L’environnement, ça commence à bien faire » explique Sarkozy aux agriculteurs en mars. En mars 2011, l'accident de Fukushima au Japon, provoqué par un tremblement de terre suivi d'un tsunami qui fit près de 30.000 morts, ne déclenche aucune prise de conscience : Sarkozy défend l'exception nucléaire française et refuse tout débat sur ses risques.

    Europe
    « L’Europe doit nous permettre de faire à plusieurs ce que seuls nous faisons moins bien: notamment la politique migratoire et le développement, la politique industrielle et la recherche, le développement durable.»
    L’histoire bégaye. Le traité simplifié de Lisbonne, ratifié en janvier, retoqué par un référendum irlandais en juillet, fut charcuté en décembre suivant. La présidence française de l’union européenne n’a pas servi la cause européenne. Sarkozy a joué les Etats (et surtout la France), contre l’Europe ; et troublé le couple franco-allemand avant de tenter de le conforter. En décembre 2009, il vote, avec Merkel, pour un Président sans charisme ni autorité. L’Europe reste un nain politique, qui a révélé son impuissance à chaque occasion : crise financière de l’automne 2008, récession économique ensuite, sommet de Copenhague en décembre 2009, défaillance de la Grèce en avril 2010 puis de l'Irlande (en octobre). Depuis le printemps 2010, la politique européenne de Sarkozy se résume à suivre l'Allemagne. La France est sous surveillance des marchés et des agences de notation.

    Finances
    Pendant la campagne de 2007, Sarkozy eut quelques phrases contre les patrons-voyous qui délocalisent leurs usines dans la nuit. Mais depuis, le Monarque s'est trouvé d'autres boucs-émissaires, plus détestables encore, banquiers irresponsables et traders sans morale sont accusés d'avoir précipité le capitalisme au bord du gouffre. Sarkozy a grondé, crié, promis. Suppression des paradis fiscaux ? Ils sont toujours là, ils ont simplement changé de nom. Restriction des bonus de traders ? La « super-taxe » a été adoptée très tardivement ( décembre 2009), sous la contrainte de l’exemple britannique. Limitée à l'année 2010, elle ne rapportera que 360 millions d'euros. Régulation de la finance ? Sarkozy a repris à son compte quelques mesures britanniques bien timides exigeant l’étalement des versements de bonus aux traders.

    Fiscalité
    Début 2009, sous la contrainte de manifestations monstres, Sarkozy lâche 2,6 milliards d’euros d’allègements et aides sociales, dont la suppression du deuxième tiers de l’impôt sur le revenu. Les déficits publics sont tels qu’on imagine mal comment éviter, évidemment après 2012, une vaste cure d’austérité.
    Le paquet fiscal de l’été 2007 a permis de défiscaliser certains investissements dans les PME innovantes. C’est bien la seule mesure « économique ». Pour le reste, la France compte toujours 500 niches fiscales, pour un coût annuel de 74 milliards d'euros. Début 2010, la Cour des Comptes accuse Sarkozy d’avoir plombé de 6 milliards d'euros d'exonérations fiscales supplémentaires le budget de l'Etat en 2009, soit 0,3 points de PIB. Dernier cadeau en date, la baisse de la TVA sur la restauration. Sarkozy protège les riches et niches (qu’il plafonne en pourcentage des revenus imposables, ce qui signifie qu'un gros revenu aura droit à une grosse niche...) et exonère un peu plus les droits de succession. En 2010, réforme des retraites oblige, il redresse quelques taux marginaux sur les hauts revenus et le capital, qui ne représentent que 15% de l'effort. En 2011, Sarkozy accepte, enfin, de supprimer le bouclier fiscal. Mais il compense d'un joli cadeau, un allègement de l'ISF pour un milliard d'euros.

    Président des Riches il est, président des Riches, il restera.

    Golden Parachutes
    « Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès l'été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes. » Cette mesure ne fut jamais votée, ni même proposée. Pire, Sarkozy a inventé le golden parachute pour ministre qui peut désormais automatiquement récupérer son mandat de député à sa sortie du gouvernement.

    Gouvernement resserré

    « Si je suis élu, mon gouvernement sera limité à 15 ministres pour être plus efficace. »
    A chaque remaniement, le gouvernement a grossi de nouveaux secrétaires d’Etat jusqu'à compter 40 membres, sans compter le nombre record de collaborateurs les cabinets ministériels (+400 personnes dès 2007). En novembre 2010, Sarkozy réduit son équipe à 30 membres, et allège la taille des cabinets. Autant de hauts fonctionnaires qui repartent dans leur corps d'origine ou, pour certains plus chanceux, pantoufler dans de grandes entreprises privées.
     
    A SUIVRE.......