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Editori@l - Page 20

  • APRES LA VACHE FOLLE LA DROITE FOLLE

    banogne-recouvranceLors du JT de 13h du 20 juin, sur TF1, Jean-Pierre Pernaut, son indéboulonnable présentateur depuis 25 ans, a tenu des propos particulièrement surprenants – c’est le moins que l’on puisse dire ! – pour un journaliste qui se respecte :

     

    "Il ne fait pas bon être hostile au mariage homosexuel. Un opposant qui manifestait lors du passage de François Hollande sur M6, dimanche soir, a été condamné à deux mois de prison ferme. C’est une première en France. Et Frigide Barjot, vous savez leader de ce mouvement, est expulsée du logement de la ville de Paris qu’elle louait depuis une trentaine d’années. Tiens donc !"

     Une faute déontologique

     Il ne semble faire aucun doute qu’il n’est pas favorable au mariage pour tous. Si c’est loin d’être une surprise, c’est son droit.

     Pas besoin de décodeur pour comprendre ce que Jean-Pierre Pernaut a voulu dire : les deux affaires sont liées. Il s’agit d’un coup monté du gouvernement. Les pacifiques anti-mariage gay sont harcelés, victimes de répression. Un discours déjà trop souvent entendu et qui ne cesse de prendre de plus en plus d’écho depuis quelques semaines. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter…

     Une indignation sélective

     

    "En France, il ne fait pas bon être hostile au mariage homosexuel"… Quel dédain, quel mépris ! Et depuis quelques mois, il fait bon être homosexuel en France, peut-être ? Wilfred de Bruijn, sauvagement agressé en raison de son orientation sexuelle, pourrait apporter une réponse assez convaincante à Jean-Pierre Pernaut, photo à l’appui.

     

    Revenons sur la  condamnation de ce Nicolas je rappelle l'affaire au cas où vous débarquiez : Nicolas B. a été condamné à deux mois de prison pour avoir participé à une manifestation interdite et s'être rebellé face à notre sympathique maréchaussée  de notre beau pays suite à ses conneries sur la voie publique en marge de l' intervention de François Hollande sur M6 dimanche dernier .

     Il a été condamné pour rébellion face aux forces de l'ordre, manifestation non autorisée et fourniture d'une fausse identité aux forces de l'ordres.

    Admettez ! Vous êtes policier, vous êtes chargé de disperser une manifestation non autorisée, le type se rebelle et vous donne une fausse identité. Vous l'arrêtez et vous le conduisez devant un juge, non ? Comparution immédiate. Le juge condamne. Et hop !

    Bref ! Nos amis de droite aiment comparer l'histoire de Nicolas, injustement condamné et d'autres affaires où ils jugent les condamnations légères, comme pour les Femen ou les connards du RER B.

    Les Femen ? Elles ont montré leurs poitrines à Notre Dame. C'est une faute morale , et, ça me fait plaisir de vivre dans un pays où la justice ne condamne pas les fautes morales. Quant aux délinquants du RER D, c'est de la délinquance ordinaire de mineurs. Je ne connais rien du dossier et je fais confiance dans la justice de mon pays, qui prend ses décisions conformément à tous les textes votés par la droite pendant dix ans.

    Je vous invite à lire le billet de Bruno Roger-Petit.  à propos de la « droitophobie »et il est parfaitement  illustré par  les réactions de la droite dans les réseaux sociaux, comme ce tweet de David-Xavier Weiss, secrétaire national de l’UMP : « Il vaut mieux s'appeler Mohammed et attaquer le RER D : pas de prison que de s'appeler Nicolas et manifester contre Hollande: 2 mois ferme. »

     
    Je vous laisse qualifier cette opposition entre Mohammed et Nicolas…
     
    C’est révélateur de cette droite que je « dénonçais » :la justice ne doit pas condamner une « un petit blanc bourgeois catholique aisé venue de sa belle province » mais doit être sévère avec « un petit beur musulman en déshérence issu d'un quartier en difficulté d'une banlieue défavorisée. »
     
    Nicolas n’est pas un prisonnier politique. Il a participé à une manifestation non autorisée et s’est rebellé face aux forces de l’ordre.
     

    Qu’auraient dit ces braves gens s’il s’était agit d’un militant syndicaliste manifestant devant M6 le jour d’une intervention de Nicolas Sarkozy


    Cette droite devient folle comme Pernaud !

     


     

     


     

     

     

     
     
  • AUJOURD'HUI C'EST PHILO

    Pendant mes vacances je me suis amusé à donner  quelques remarques élémentaires et pistes de réflexion sur les sujets du Bac .

     En Littéraire, le premier sujet était : Le langage n'est-il qu'un outil ? Question classique, avec deux entrées possibles : en apparence oui, le langage n'est qu'un outil, c'est-à-dire un moyen en vue d'une fin, en l'occurrence la communication entre les individus. Mais en réduisant le langage à un outil de communication, on l'instrumentalise alors qu'il est certainement plus que ça, puisqu'il est le propre de l'homme : comment le propre de l'homme ne serait-il qu'un simple outil, c'est-à-dire quelque chose d'extérieur à lui, purement utilitaire ?

    Il faut donc penser que le langage est également (et fondamentalement) une finalité en soi : parler est un plaisir, c'est aussi exprimer une façon de penser, c'est enfin un style qui caractérise chacun d'entre nous. En ce sens-là (et ce serait ma conclusion), le langage est certes un outil, mais il n'est pas que ça. Comme référence philosophique, je citerais le Zarathoustra de NIETZSCHE (étudié il y a longtemps), qui emploie le langage poétique et métaphorique pour lui faire dire des vérités, et non pas pour trivialement communiquer.

    Le deuxième sujet  : La science se limite-t-elle à constater des faits ? C'est la question de l'empirisme, d'une science essentiellement observatrice. La réponse est évidemment non : la science n'est pas dans une démarche de greffier. Aucune science, pas même les sciences juridiques, ne se contente d'établir des faits (il faut bien, après, les mettre en cohérence entre eux, en tirer une vérité). La science, quelle qu'elle soit, expérimente, analyse, explique, elle ne se limite pas à constater des faits. On pouvait citer Auguste COMTE et le positivisme .

    En Economique et Social, les sujets n'étaient pas très faciles. J'aurais pris le premier, étudié à la fois en philo, en éco et même en histoire : Que devons-nous à l'Etat ? La difficulté de la question, c'est qu'elle prête à des incompréhensions, des contresens. Pour bien réussir une dissert de philo, il faut bien comprendre ce qui est demandé. Ici, je vois deux pistes possibles : quels sont nos devoirs envers l'Etat ? en quoi sommes-nous, en quelque sorte, ses débiteurs ? Trois réponses : nous devons à l'Etat de respecter ses lois, de lui donner une partie de notre temps et de notre force (le travail), de contribuer financièrement à son budget (l'impôt), d'éventuellement donner notre vie pour lui de participer à la vie publique lorsqu'il s'agit d'un Etat démocratique. Toutes ces réponses bien sûr ne sont que des bases de réflexion et doivent être soumises à la critique.

    Autre interprétation de la question : Qu'est-ce que l'Etat nous apporte ? En ce sens, on doit à l'Etat l'indépendance du territoire, la prospérité matérielle et l'instauration de la justice. Mais je consacrerais aussi une partie à des réponses plus radicales : on ne doit rien à l'Etat car il est exploiteur, liberticide et dangereux (les penseurs de l'ANARCHISME et du LIBERALISME), ou bien on doit tout à l'Etat parce qu'il est protecteur, maternant et éducateur (on lui doit l'école, l'hôpital, les transports, ... c'est la théorie de l'Etat-Providence).

    Autre  question , la plus difficile de toutes les séries : Interprète-t-on à défaut de connaître ? Elle suppose que l'échec de la connaissance justifierait le recours à l'interprétation, faisant de ce procédé un pis aller. Dans cette perspective, il n'y aurait ni vérité, ni certitude, ni objectivité mais seulement des convictions, des points de vue, des opinions subjectives c'est-à-dire des interprétations. Cependant, l'interprétation ne mérite pas une définition aussi dépréciative : car elle est aussi un travail de l'intelligence, un effort de l'analyse, une tentative de compréhension qui produisent bel et bien une forme de vérité, de connaissance. Bref, il fallait remettre en cause la distinction et l'opposition entre interpréter et connaître, en démontrant qu'il n'y a pas forcément à choisir entre les deux. On pouvait là encore citer NIETZSCHE et le rôle qu'il donne à l'interprétation dans la recherche de la vérité.

     Autres  sujets  plus abordables : Peut-on agir moralement sans s'intéresser à la politique ? invitait d'abord à penser l'action morale comme absolument indépendante de la politique : l'une est pure, désintéressé, gratuite, altruiste, l'autre est ambitieuse, égocentrique, cynique, calculatrice (KANT d'un côté, MACHIAVEL de l'autre). Mais Charles PEGUY conteste Emmanuel KANT, dans la fameuse citation : "KANT a les mains blanches, mais il n'a pas de mains". Ce qui signifie qu'une action morale sans conséquence pratique, sans débouché politique (au sens grec de la polis, la vie de la cité, l'activité publique, et pas l'action politicienne) n'est qu'un idéalisme vide, évanescent, sans moralité concrète. Ou alors il faut concevoir l'action morale comme une pratique privée, intime, familiale, ce qui n'est pas satisfaisant puisque la véritable question morale se pose surtout quand on est face à autrui qu'on ne connaît pas.

    Un autre sujet  : Le travail permet-il de prendre conscience de soi ? Je commencerais par répondre que la conscience de soi n'a nullement besoin du travail pour s'effectuer : j'ai autant conscience de moi dans mes loisirs, mais surtout dans la réflexion que je porte sur moi-même. La conscience de soi est affaire de pensée, pas vraiment de travail (au sens le plus trivial). Au contraire, le travail peut être une forme d'aliénation de soi (c'est ce que pense Karl MARX dans sa critique de l'économie) : je ne suis plus maître de moi, je me soumets à autrui et à des règles, le produit de mon travail m'est confisqué (l'ouvrier ne repart pas avec la voiture qu'il a assemblée durant la journée), je travaille dans le but de vivre, pas de prendre conscience de ce que je suis. Mais le retournement est possible (selon MARX, dans un mode de production bien précis, le communisme) : en travaillant, je montre de quoi je suis capable, ce que je sais faire. Le fruit de mon travail est la projection de moi-même. En ce sens-là, je m'accomplis, je me réalise à travers le travail, qui me permet de me connaître et de prendre conscience de moi.

    Les commentaires de textes étaient tirés des oeuvres de DESCARTES, ANSELME

  • A LA PECHE

    Si j'étais habitant de Villeneuve sur Lot j'aurais voté socialiste dimanche au premier tour evidemment . et , ce matin je découvrirais que le second tour de cette législative partielle  se déroulera entre l'UMP et le Front National .

    Dimanche prochain j'irais à la pêche .

    C'est mon avis et je le partage volontiers depuis que j'ai voté Chirac en 2002 .

    L'adversaire est la droite dans son ensemble : laissons-la se débrouiller , la différence de positionnement politique entre le FN et l'UMP de M. Copé est si mince , le résultat au niveau national ne changera pas grand chose.

    Ne rentrons pas dans leur jeu.

    Ne rentrons pas, non plus, dans le jeu du FN qui pourrait bien déclarer que le PS et l'UMP, c'est pareil.
    Pour lutter contre l'extrême droite , François Hollande l'a répété hier soir gagnons la bataille de l'emploi , de la justice et soyons irréprochables .
     
    C'est Jérome Cahuzac qui a fait perdre le siège P S de Villeneuve sur Lot , pas l'UMP ni le FN . 
  • QU'IL S'OCCUPE DE SES OUAILLES

    De retour de vacances je tombe sur un article de presse qui me révolte

     Le pape a rencontré des parlementaires Français et  a conseillé ces parlementaires présents d'abroger la loi pour le mariage pour tous.

     Concrètement, il dit  ce qu'il veut  ce qu'il a envie de dire à ses ouailles et  n'a pas à s'occuper des lois de notre République  qui nous régissent .  Peut-être faut-il lui rappeler que la France est un pays laïc .

     
     Je ne sais pas comment on s'adresse à un pape, il lit peut-être mon blog et je vais donc faire l'économie d'une lettre  pour lui dire le fond de ma pensée :  ce n'est pas l'Etat français qui fait preuve d'hostilité à la réalité religieuse mais les croyants qui font preuve d'hostilité à la réalité de l'évolution de la société française et des principes de laïcité en s'immisçant dans le Code civil.
     
    Continuez à faire les mariages que vous voulez dans vos églises . Si ça peut vous rendre service Cher François  et si vous ne reconnaissez plus le mariage civil je suis même partisan de supprimer le texte de loi qui interdit de pratiquer un mariage religieux entre deux personnes qui ne sont pas mariées civilement .
     
    Maintenant c'est aux 50 parlementaires français qui ont rencontré le pape que je vais m'adresser (1) .
     
    Bon, les gars, c'est bien de rencontrer le pape. Mais vous êtes des élus de la République et, en tant que tel, vous n'avez pas spécialement à rencontrer des autorités religieuses en tant que catholiques, vous-mêmes. Nous sommes dans une République dont la laïcité est un des principes essentiels.
     
    Que vous soyez contre le mariage pour tous pour toutes les raisons que vous jugez bonnes est une chose, y compris si elles sont en rapport avec vos croyances religieuses personnelles. Mais il me paraîtrait souhaitable que vous ne montriez pas que vous prenez vos ordres du Vatican.
     
    Le pape a rappelé que la France est une nation « vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent. »
     
    Justement.
     
    C'est une autre raison d'approuver le mariage entre homosexuels. Merci
     
    1) Le groupe d'amitié de l'Assemblée nationale, qui compte 60 députés, est actuellement présidé par Xavier Breton, député de l'Ain, et celui du Sénat (74 membres) est présidé par Charles Revet, sénateur de Seine-Maritime. Dans ces groupes d'amitié, les parlementaires de droite sont très majoritaires, mais quelques élus de gauche y figurent .
  • A VOS POSTES

  • HONTE

    Un tweet du député UMP Jean-Sébastien Vialatte faisant un parallèle entre les descendants d'esclaves et les casseurs responsables des violences survenues lundi soir à Paris autour de la fête du PSG a suscité mardi de vives réactions et les regrets du parlementaire.

    "Les casseurs sont sûrement des descendants d'esclaves, ils ont des excuses #Taubira va leur donner une compensation !" avait écrit ce député du Var lundi soir à 22 h 1 sur son compte Twitter avant d'effacer son message.

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    "UNE HONTE"
    Aprés avoir  traité un ministre de salopard , Mélenchon a ouvert la voie à toutes les dérives verbales possibles envers les socialistes .

    Le Parti socialiste a demandé à l'UMP "qu'une sanction sévère soit prononcée" contre le député, en raison des "propos nauséabonds et racistes".

    "Ces dérapages racistes sont une honte pour un député de la République et pour un parti qui se dit républicain comme l'UMP", écrit encore le PS. Dans un communiqué, le parti de la majorité relève aussi un autre tweet rédigé par le député et disant "Valls le chimique en panne de gaz!" Cela "fait référence au cousin de Saddam Hussein, Ali le chimique condamné à mort pour le massacres des Kurdes irakiens en 1988", déplore le PS.

    "Ces propos sont inadmissibles. Ils révèlent l'extrémisation d'une certaine droite égarée et perdant tout repère, et sa volonté de remettre en cause le vivre-ensemble au sein de notre société", estiment Marc Coatanéa, secrétaire national aux questions de société et Elsa Di Meo, secrétaire nationale aux adhésions.

    "DEGRÉ ZÉRO"

    Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a réagi au parlant de "degré zéro" de la politique. "J'ai même vu qu'il y avait un tweet d'un député UMP qui considérait que c'était sûrement les descendants d'esclaves qui avaient été manifester hier soir, on est vraiment sur le degré zéro", s'est-il emporté sur France Info, estimant qu'"il faudrait que l'opposition soit en capacité d'être aussi de temps en temps un peu à la hauteur et des enjeux, et des discussions".

    La Fondation du Mémorial de la traite des Noirs, établie à Bordeaux, a dénoncé "une insulte inacceptable à la mémoire des victimes de la traites des Noirs et de l'esclavage" ainsi qu'"une incitation à la haine". "Le député Vialatte franchit une ligne rouge inacceptable pour un représentant du peuple français et pour l'image de la nation", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Elle a décidé de porter plainte contre le député auprès de la justice varoise pour "fausse accusation, diffamation et incitation à la haine raciale".

  • NOTRE EUROPE

     

     


    J'ai reçu, au courrier d'hier , le texte socialiste sur l'Europe (en vignette) qui a provoqué une polémique avec l'Allemagne, il y a quelques jours (avant modification). Il est désormais soumis au débat des adhérents et à leur vote, le 6 juin. La section d' Antibes organisera donc une réunion qui sera, à n'en pas douter, passionnante. Pourtant, ce sont plutôt les conventions (comme on les appelle) sur les questions intérieures, économiques et sociales, qui mobilisent les socialistes. Mais là, c'est différent.

    Il y a d'abord le contexte politique : les socialistes sont au pouvoir, la question européenne est au coeur du débat sur l'austérité. Pas question de rester indifférent. Je n'ai pas aimé les propos germanophobes de certains camarades. Heureusement, Hollande, Ayrault et Fabius ont corrigé le tir (mais c'est fâcheux d'être obligé d'en arriver là). Il n'y a pas à imputer à l'Allemagne des difficultés économiques qui ne sont, pour l'essentiel, que nationales. Et puis, pour les européens que nous sommes, le couple franco-allemand, comme on dit, est précieux, fondamental. Pas question d'introduire une faille.

    En fait, avec ce débat sur l'Europe, nous allons retrouver le clivage entre majorité du parti, pro-européenne, et l'aile gauche, hostile à l'Europe actuelle.
    Au delà du fond (sur lequel je reviendrai dans un prochain billet) , quatre amendements (les n°4, 8, 10 et 13 très précisément) sont intéressants à analyser et notamment celui de Marie-Noël Lienemann, Emmanuel Maurel et Gérard Filoche. 
     En tout cas, j'invite tous les socialistes à lire ce texte (pas très long, huit pages) et à le comparer avec les amendements qui sont proposés : il y a de quoi débattre

  • LA DROITE DEFIT LES JUGES

    105 députés UMP ont décidé de provoquer les institutions démocratiques en apportant leur soutien à Monsieur Guaino poursuivi pour offense à magistrat. Il y a, dans leur déclaration, un défi lancé aux juges : oseront-ils étendre à plus d'une centaine de parlementaires les poursuites engagées contre Mr Guaino ?

    La droite sarko-coppeiste tente, une fois de plus, d’impressionner les magistrats. Pendant 5 ans, au pouvoir, elle n'a jamais dissimulé sa détestation des juges ni sa volonté de les soumettre au pouvoir politique. Elle n'a cessé d'intervenir dans les nombreuses affaires la mettant en cause. Elle ne conçoit la justice qu'aux ordres. Aux siens. Elle ne l'imagine qu'aux ordres du pouvoir et refuse d'admettre que depuis 2012, l'exécutif garantit et respecte l'indépendance de la justice et de la liberté de la presse.

    Il y a toujours eu dans la droite française un courant antidémocratique, hostile à la séparation des pouvoirs, à l'indépendance de la justice et au parlementarisme. La contestation des urnes par la rue, l'abus de pouvoir que constitue l'injonction de parlementaires aux juges, les atteintes répétées à la laïcité sont autant de pointillés qui tracent une ligne politique dangereuse pour la République et ses valeurs. Une ligne politique qui favorise la connivence et de la porosité aux thèmes du Front national.

  • LE RETOUR

    A prés une semaine de repos je reprends mon clavier . J'ai un peu suivi l'actualité et en particulier les manifestations de dimanche dernier et j'ai constaté que  la manifestation anti Hollande organisée par Mélanchon n'a pas obtenu le succés espéré . 

    C'est assez singulier : deux manifs totalement différentes, et même opposées, se déroulant à Paris ce dimanche derrière un slogan identique, "On ne lâche rien !". D'un côté les anti-mariage homo, qui ne désarment pas malgré le vote de la loi, de l'autre le Front de gauche, très remonté contre la politique  du gouvernement.

    On ne lâche rien ? Ce slogan m'est totalement étranger. Je ne l'ai jamais prononcé pour quoi que ce soit, je n'y pense même pas. Pourquoi ? Parce que je considère que c'est un mot d'ordre obtus, fanatique, irréaliste. C'est tout le contraire de l'ouverture, de la négociation, du compromis qui sont chers à ma culture . "On ne lâche rien", c'est le cri de ralliement des partisans du rapport de force. Et qui débouche sur quoi ? A force de ne "rien lâcher", ils perdent tout. Mélenchon ne sera jamais Premier ministre (quelle lubie, quelle folie !), les anti-mariage pour tous ne verront même pas la loi honnie d'eux abrogée lors d'un éventuel retour de la droite au pouvoir. "On ne lâche rien !" c'est le cri de rage des impuissants, c'est une clameur de défaite et de désespoir.

    En bonne politique républicaine, il faut lâcher d'un côté pour gagner de l'autre, savoir transiger, chercher si possible une formule de consensus, pratiquer le donnant-donnant . Quand deux parties s'affrontent en démocratie, ce n'est pas le combat du bien et du mal, de la lumière contre les ténèbres, mais des points de vue différents qui débattent, qui essaient éventuellement de s'accorder, qui donnent au peuple le soin de trancher. Lâcher du lest (comme on le dit d'une montgolfière), ce n'est pas se compromettre, c'est s'élever.

    Attention, je ne mets pas les deux manifestations  sur le même plan : Mélenchon conteste la politique actuelle, c'est son droit, il fait son travail de militant mais je n'adhère pas à sa radicalité. Il n'empêche que cet homme et son mouvement sont de gauche, ont appelé à voter Hollande l'an dernier et méritent donc, à ce double titre, d'être écoutés. En revanche, les adversaires du mariage homo s'opposent à une loi qui vient d'être votée, qui ne pourra être remise en cause que par une autre majorité, qui ne devrait donc souffrir, du point de vue des principes juridiques et de l'esprit républicain, d'aucune contestation .

    A ceux qui s'écrient "On ne lâche rien !", je conseille de se relâcher un peu, cool et zen, en leur rappelant que la passion politique, qui est une très belle chose, n'exige pas l'intransigeance mais au contraire le discernement et l'esprit de composition

  • 1er MAI JOUR DE LUTTE

    Quand on est de gauche, adhérent d'un parti et d'un syndicat, le 1er mai c'est sacré. Je n'en rate peu, à Antibes c'est le rassemblement syndical place des Martyrs de La Résistance où des messages d'espoir et de lutte sont délivrés.  Voilà la tradition.


    Place des Martyrs de La Résistance ce n'était pas non plus comme les autres années , à cause de la division syndicale : seuls la CGT, la FSU et Solidaires avaient appelé à se rassembler (mot d'ordre national). Dans l'idéal, j'aurais préféré rejoindre la CFDT  syndicat avec qui j'ai le plus d'affinité , mais à Antibes, et c'est le gros problème que je déplore depuis longtemps, il n'y a que la GCT qui a droit à la parole . Alors, que faire ? Le pire, en politique comme dans la vie, c'est de ne rien faire. Comme je sais que l'idéal n'est pas de ce monde, comme je tenais absolument à célébrer le 1er mai, je suis allé avec 11 autres camarades socialistes vers ceux dont je me sens pourtant pas le moins proche . Mais l'essentiel était d'être présent, dans la rue, ce jour.

    Il y avait une soixantaine de militants. Ce n'est certes pas une grande année en matière de participation, mais j'ai connu pire.

    Un 1er mai, ce n'est pas qu'un rituel, c'est une ambiance difficile à décrire, un moment chaleureux entre des personnes qui partagent les mêmes valeurs, qui sont dans une proximité sociologique, qui se reconnaissent dans des références historiques communes mais qui n'ont pas les mêmes idées. Il faut y être pour goûter l'atmosphère. Le 1er mai, c'est sacré parce que c'est la gauche, comme le 14 juillet c'est la République ! J'aime ces rencontres, ces discussions, parfois ces confrontations. Je sais que la gauche est divisée, que ça ne date pas d'aujourd'hui : le défi, c'est de la rassembler, pour gagner. Et à Antibes, y'a du boulot, c'est le moins qu'on puisse dire !

    Je ne me suis pas complètement reconnu dans le discours du secrétaire général de l'union locale CGT, , qui a des reproches à faire au gouvernement que je soutiens. Mais ça ne fait rien : ce qui compte pour moi, c'est surtout le local et l'union , en vue de la victoire des luttes (car si c'est simplement en vue de témoigner, ce n'est même pas la peine d'y aller).


    Autre et dernier rituel, l'achat du brin de muguet , mais que regrette les 1er mai de mon enfance où j'accompagnais mon père et nous allions  nous recueillir auprés du Mur des Fédéres  et sur la tombe de J.B Clément ardennais , combattant .