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Editori@l - Page 50

  • HOLD UP FISCAL

     

    Le hold-up fiscal, qui est en fait la captation de la richesse de l'Etat par de riches particuliers et par de grosses sociétés multinationales, avec la complicité active de nos politiciens qui sont pourtant censés agir dans l'intérêt des citoyens, est en réalité bien plus grave, puisqu'il fait des dizaines de millions de victimes, qui doivent compenser de leurs maigres deniers le manque à gagner de l'Etat (par exemple l'augmentation de la fiscalité locale due au transfert non financé des compétences de l'Etat vers les collectivités locales) ou subir le savant et inexorable travail de sape des Services Publics. On pourrait donner 1000 exemples, de l'augmentation de l'âge de la retraite au déneigement d'une seule voie sur les autoroutes.

    J'ai déjà expliqué que Madame Bettencourt ne paie que 10 millions d'euros d'impôts par an (elle en donne 40, et l'Etat lui en rend 30 par le mécanisme scélérat du bouclier fiscal) alors que la simple application du taux de 1.8% sur sa fortune au titre de l'ISF comme le prévoit la théorie devrait lui faire cracher 290 millions d'euros tous les ans. Sur 10 ans, le préjudice de l'Etat est donc d'environ 2.8 milliards d'euros ! Pour une seule personne !

    Au niveau du symbole, c'est fort, d'autant que l'actualité nous a laissé entrevoir les mécanismes de corruption qui fonctionnent et permettent cette ignominie.

    Mais au niveau comptable, il y a largement pire certaines sociétés, souvent les plus grosses, bénéficient pour diminuer leur impôt sur les bénéfices, qui rappelons-le, est fixé en France à 33%, contre 12 en Irlande. Or, seules certaines PME paient effectivement ces 33%. Les sociétés plus importantes ont à leur disposition tout un arsenal de mesures parfaitement légales pour faire diminuer l'addition. Jusqu'à la caricature : c'est ainsi que le 19 décembre dernier, le JDD lâchait une bombe qui aurait normalement dû déclencher la révolution, mais qui en fait a fait un pschiiiiiiiiittt complet, l'inculture politico-économique , additionnés de j'menfoutisme incurable 

    Un quart des sociétés du CAC 40 ne paie pas d'impôt du tout. Et Les Echos de balancer des noms : Total, Danone, Essilor, Saint-Gobain, Schneider, Suez Environnement et ArcelorMittal. On croit rêver, ou plutôt cauchemarder ! Total, Danone ! Les plus gras, ceux qui font les bénéfices les plus nauséeux ! Total, 8 milliards d'euros de bénef en 2009 (13.9 milliards en 2008). Visez la mine réjouie de son PDG, qui ne sait tellement plus quoi faire de son argent qu'il rachète ses propres actions pour en soutenir le cours ! 0 euro. Et c'est légal : on arrange la compta pour faire ressortir des pertes en France, et pour faire inscrire les bénéfices dans des paradis fiscaux, et hop ! L'affaire est dans le sac ! Si Total payait ses 33%, ce seraient 2.6 milliards qui rentreraient dans les caisses !

    En 2010, les bénéfices du CAC 40 ont à peu près doublé. Les impôts aussi, manifestement : 2 X 0 = 0 ! C'est bien foutu, comme truc… Le taux moyen d'imposition sur les bénéfices du CAC 40 serait de 8%. L'ensemble des bénéfices 2010 sera donc de l'ordre de 100 milliards, sur lesquels les entreprises paieront environ 8 milliards. Si la théorie était appliquée, ce seraient 33 milliards. Et hop, 25 milliards de plus dans les caisses de l'Etat !

    Cette anomalie a au moins un avantage : elle pulvérise l'argument massue des libéraux pourfendeur des zimpôts : "ah oui, mais on est bien content de les avoir en France, ces multinationales ! Et si on leur fait payer trop d'impôts, elles iront ailleurs !"

    Ce qui est le plus honteux, c'est bien le caractère de "vases communiquants" de l'imposition. En effet, ce que les riches particuliers et les multinationales ne paient pas, ce sont les PME et surtout les citoyens lambdas qui vont devoir casquer.

    Et à écouter Baroin , l'addition risque d'être salée ! Politiquement, c'est même incroyable, à croire que l'UMP a déjà renoncé à 2012, alors que d'ordinaire, les gouvernements évitent les mesures impopulaires les années préélectorales…

    - Suppression d'un abattement de 15% sur les cotisations sociales des salariés du secteur des services à la personne employés par des particuliers par l'intermédiaire du "Chèque Emploi Services Universel" Ce truc a été conçu pour limiter le "travail au noir", et pour permettre l'essor des "services à la personne", qui, payés par des particuliers pas forcément fortunés, sont inconcevables sans subventions. Le résultat probable sera donc une explosion du travail au noir, et la décrépitude du secteur, pourtant chéri de Borloo.  Les cotisations ne rentrant plus, j'ai du mal à voir l'économie réalisée…

    - Suspension de l'obligation de rachat par EDF de l'électricité photovoltaïque. Là encore, je me marre ! Ah, il est loin le Grenelle de l'Environnement, et Borloo est piétiné très rapidement… Je ne sais pas comment toutes les boîtes qui ont proliféré sur ce secteur vont pouvoir survivre (les problèmes commencent déjà), car ces aides publiques étaient leur principal argument de vente.
    Ironie, le prétexte invoqué est que la plupart des panneaux solaires vendus en France seraient fabriqués en Chine… Ah oui, si on appliquait un protectionnisme intelligent à l'égard des produits fabriqués au mépris du droit du travail, des normes sociales, environnementales et/ou fiscales, ça n'arriverait pas… Mais on peut aussi se demander pourquoi deux poids, deux mesures, puisque l'Etat n'a pas eu les mêmes scrupules pour claquer un milliard en sponsoring de bagnoles fabriquées dans les pays de l'Est, opération baptisée "prime à la casse", et dont le récent arrêt va plonger la filière dans le marasme.

    - Division par deux des aides à l'installation des agriculteurs bio. Là, ça ne mérite qu'un crachat par terre. Les gens qui prennent ce genre de décisions devront être jugés. Les tomates bio du Maroc et les pommes de terre bio d'Egypte ont de l'avenir…

    Cette situation est grotesque. La France a perdu toute marge de manœuvre puisqu'elle est inféodée aux claquements de doigt des "agences de notation", gardes chiourmes de l'idéologie financière et ultralibérale. Et comme les autres, nous sommes "contraints" de faire casquer les pauvres pour payer la gabegie des riches.

    Mais attention, la "contrainte" pourrait sauter ! Si un jour le bon peuple s'apercevait du caractère ridicule et scandaleux de la situation. Avons-nous besoin d'agences de notations ?  Sarkozy et Baroin, (successeur de Woerth, tombé au champ d'honneur de la protection des riches) devraient regarder de plus près ce qui se passe en Algérie ou en Tunisie, et qui n'est après tout que le résultat de la révolte du peuple devant des décennies de saignée par une clique d'oligarques corrompus.

  • DUR DUR D'ETRE ECOLO

    Rendez vous compte dans quel enfer se retrouve l’être plus ou moins censé qui ose se vanter d’être écologiste !!

    Outre les incessantes railleries de ces collègues peu sensibilisés qui le critiquent pour les moindres écarts qu’il commet, l’écologiste est, dans cette société, comme marchant au bord d’un précipice glissant et susceptible d’exploser à chaque instant.

     

    Mise en situation.

    L’écologiste est obligé de se promener en ville. Il subit sans discontinuité le gâchis que font les autres de l’environnement. Pollution atmosphérique, sonore, visuelle, tous ça tourne autour de lui continuellement et le harcèle.

     

    Et même quand il rentre à la maison, l’enfer continue !

    Tous ses moindres gestes doivent être calculés pour être en adéquation avec ses convictions ajustés du degré d’écart qu’il se permet, quelque fois, pour ne pas succomber à l’économie (et la folie ?) infinie.

     

    Il monte les escaliers (en appartement), tourne la clé dans sa serrure (jusque là tout va bien même si le frottement entre matériaux métalliques va créer de nanoscopiques copeaux de métal qui iront se déposer au fond de la serrure mais n’inquiéteront l’humanité qu’en cas de démantèlement de la porte et encore le métal c’est naturel non ?...).

    Il passe le pas et entre chez lui, pose ses habits (fait de matériaux biologiques et locaux : du chanvre quoi et sans doute un peu de laine…), allume la lumière (d’un fournisseur en énergie renouvelable), l’éteins immédiatement après avoir changé de pièce, va dans la cuisine, et là, subit la loi de la jungle énergivore !

     

    Dans la cuisine, le frigidaire est branché en permanence consommant une énergie de 572Wh/jour. Son organisation est soumise à une tyrannie très précise pour faire bénéficier tous les aliments des températures qui leur convienne et les conserve au mieux.

    Tous ses aliments sont garanties biologiques, locaux et il se charge d’aller en vélo les chercher chez le producteur.

    En allumant sa gazinière, il sait qu’il va consommer une énergie NON renouvelable, le gaz, car en faisant le bilan énergétique, il a remarqué que la conduction consommait plus après la cuisson de ses aliments que pendant !

     

    Son coin poubelle occupe une place considérable de la cuisine : 1 poubelle par produit recyclable, 1 pour le compost, 1 pour les bouchons d’Amours, 1 plus hétéroclite qu’il déteste…

    Cette poubelle est le témoin macabres des derniers restes d’emballages plastiques qui collent aux cadeaux qu’on lui fait, à ses magasines et journaux et à certains produits dont il n’arrive pas à se passer.

    Ses armoires regorgent de sachets plastiques et de boîtes à oeuf qu’il n’a pu refuser dans les commerces et qu’il réutilisera à l’infini.

    Son placard est rempli de bocaux en verre pour les futures confitures qu’il ne fera jamais.

    Son évier, impeccable, contient la vaisselle qu’il a lui-même lavé à la main avec un produit de sa composition, mélange de produits naturels, recette de sa grand-mère.

     

    En changeant de pièce, l’écologiste parcourt des yeux toutes ses modestes possessions, fruits des récupérations successives au cours de sa vie : toujours réparer plutôt que d’acheter neuf !

    Ses appareils électroménagers sont tous A+++ enfin, son appareil électroménager : la machine à laver.

    Il n’a pas de télévision, s’arrache les cheveux chaque nuit en essayant de compter les polluants émis par la fabrication de son ordinateur et se rassure en écoutant la radio grâce à un fil métallique et quelques composants électroniques admirablement reliés à son radiateur.

     

    Quand vient la douche, qu’il prend le moins souvent possible, il se passe sous un jet d’eau glacée (15°C, température du sol), se savonne et se rince. C’est tout. Et le savon est artisanal.

     

    Sa vie serait très passionnante à détailler mais je crois que je vous en ai montré l’essentiel.

     

    Et vous osez encore critiquer les écologiste maintenant que vous savez tout ça ??



  • TOUS AVEC J.L TOULY

    Veolia veut censurer un docu sur le business de l'eau

    Le groupe poursuit pour diffamation « Water Makes Money », docu dénonçant les méthodes des multinationales de l'eau.

    Le choix de Veolia de porter plainte contre X sans dire clairement les passages qui les gênent dans le film est une procédure un peu « hypocrite », pour William Bourdon, l'avocat des auteurs du film :

    « On se victimise, on n'agit pas de façon frontale, c'est une stratégie. Ça relève plus de la communication que de la véritable action judiciaire. »

     

    La branche eau de Veolia Environnement, numero 1 mondial du secteur, s'estime diffamée mais n'a pas voulu répondre aux auteurs du film, qui ont sollicité des interviews. Bizarrement, elle ne cherche pas pour l'instant à empêcher la diffusion sur Arte de « Water Makes Money », prévue le 22 mars. (Voir la bande-annonce)


     

    La production de ce film est très originale :

    • des réalisateurs allemands pour un récit essentiellement centré sur la France
    • un financement à moitié participatif : 120 000 euros ont été réunis grâce à une souscription lancée sur Internet
    • une projection d'abord dans les cinémas alternatifs (1800 copies déjà distribuées) et par DVD, puis une diffusion à la télé, sur Arte en français et allemand

    Pourquoi cela ? « Parce qu'un tel film n'aurait pas pu se faire en France. Au moins cinq télés ont commencé des enquêtes sur ce sujet avant de renoncer à le diffuser, sur pression de la direction des chaînes », estime Jean-Luc Touly.

    Touly, de Veolia à Europe Ecologie en passant par la CGT

    Embauché tout petit à la Générale des Eaux (devenue Vivendi, puis Veolia), encarté puis dégagé de la CGT, licencié puis réintégré par son employeur, engagé dans l'associatif (il a fondé l'Association pour un contrat mondial de l'eau, ACME) et en politique (il est conseiller régional Europe Ecologie), et auteur de plusieurs livres, cet homme a guidé les réalisateurs de ce plaidoyer pour une gestion municipale de l'eau.

    Fin 2009, il avait raconté la genèse du projet à Rue89. A ce moment, Arte n'avait pas encore décidé de le programmer. (Voir la vidéo)


     

    Jean-Luc Touly n'en est pas à son premier procès en diffamation. Cette fois il est « serein » :

    « Bien sûr que c'est un film à charge, mais on ne met pas en cause Veolia en particulier. Contrairement à Suez qui s'exprime par la voix de sa responsable du développement durable, Veolia a refusé de répondre aux interviews. »

     

    Les réalisateurs allemands n'en sont pas non plus à leur premières pressions. Herdolor Lorenz s'intéresse à la privatisation des services publics depuis un film sur les chemins de fer allemands et surtout depuis « Eau, service public à vendre » (2005).

    « La censure va nous donner une plus grande audience »

    Ce dernier documentaire était déjà consacré à la privatisation du service public de l'eau en France, Allemagne, Angleterre, et déjà en partie censuré par Veolia (qui a obtenu une seule diffusion à la télé). Herdolor Lorenz n'en a été que plus motivé pour revenir sur le sujet :

    « Comme pour notre précédent film, la censure va sans doute nous donner une encore plus grande audience. Nous avons déjà des versions en anglais, en italien… et nous nous battrons pour qu'Arte maintienne sa programmation. »

     

    Dans « Water Makes Money », il explique comment les multinationales gestionnaires de ces services
    publics ont partout monté les prix et diminué l'entretien des réseaux
    pour accroitre leurs profits. Il revient sur les trafics d'influence qui ont permis depuis longtemps de décrocher des marchés publics.

    Aujourd'hui, la tendance est à un retour en régies municipales, comme à Paris, et les multinationales paniquent. (voir la vidéo)


     

    Cette poursuite fait suite à celle engagée par Suez contre « Flow, For Love of Water », documentaire canadien sur les déboires de la privatisation de l'eau en Amérique latine, diffusé par Arte en 2008. Débouté par le tribunal de grande instance de Paris, la compagnie vient de déposer un recours. Jean-Luc Touly remarque :

    « Suez et Veolia sont toutes deux concernées par les deux films mais elles semblent s'être partagé les rôles pour les poursuites en diffamation, selon une entente qui rappelle la même manière dont elles se partagent les marchés publics. »

     

     
  • FRANCOIS MITTERRAND

    MERCI POUR CE QUE VOUS NOUS AVEZ APPORTE ET LAISSE COMME HERITAGE

     

    François Mitterrand est né à Jarnac le 26 octobre 1916.

    Portrait Elysée

    Il achevait ses études à Paris lorsqu’il fut mobilisé en septembre 1939 ; trois fois cité, blessé, fait prisonnier, il parvint à s’évader en décembre 1941 lors de son transfert dans un camp de représailles. De retour en France, il ne tarda pas à rejoindre les rangs de la Résistance et passa dans la clandestinité en 1943 : sa carrière politique procède directement de cet engagement.

    Fédérateur et chef de l’ensemble des mouvements de résistance des prisonniers de guerre, il fut appelé, en août 1944, à participer à l’éphémère « gouvernement des secrétaires généraux » à qui le général de Gaulle avait confié la responsabilité du territoire national jusqu’à l’installation du gouvernement provisoire à Paris.

    Elu député de la Nièvre en novembre 1946, il assuma des responsabilités ministérielles tout au long des dix premières années de la IVème République. Ministre de la France d’outre-mer et partisan résolu de la décolonisation, il mit fin aux tensions qui menaçaient la cohésion de plusieurs territoires et noua, avec les leaders africains, des relations personnelles et durables. Démissionnaire en 1953, à la suite de la déposition du sultan du Maroc, il réintégra le gouvernement l’année suivante et fut ministre de l’intérieur dans le cabinet Mendès-France (1954-1955), puis garde des sceaux dans le cabinet Guy Mollet (1956) : ce furent ses dernières fonctions ministérielles ; il refusa celles qu’on lui offrait dans les derniers cabinets de la IVème République, dont il désapprouvait la politique algérienne.

    En 1958, François Mitterrand dénonça le ’coup d’Etat’ qui avait porté le général de Gaulle au pouvoir et prit position contre les institutions de la Vème République. Il y perdit son siège de député, qu’il retrouva dès 1962 après un bref passage au Sénat. Elu maire de Château-Chinon en 1959 et président du conseil général de la Nièvre en 1964, il attendit, dans sa retraite du Morvan, l’occasion de revenir sur la scène nationale. La révision de 1962, qui institue l’élection du Président de la République au suffrage universel, le trouva prêt à relever le défi. Candidat unique de la gauche à l’élection présidentielle de 1965, il mit le général de Gaulle en ballottage et recueillit près de 45% des suffrages au second tour.

    Après le désastre subi par les formations de gauche lors de l’élection présidentielle de 1969, qu’elles avaient cru pouvoir aborder en ordre dispersé, et la rénovation du parti socialiste au congrès d’Epinay (1971), François Mitterrand s’imposa définitivement comme le candidat de la gauche unie. Il manqua de peu l’élection de 1974, mais fut élu Président de la République en 1981 et facilement réélu en 1988.

    Ses deux septennats furent marqués par un ensemble de mesures sociales qu’attendait le monde du travail et que François Mitterrand défendit pied à pied lors des périodes de cohabitation (1986-1988 et 1993-1995), par l’extension et le renforcement des libertés locales et de la liberté d’expression, par la modernisation du code pénal, l’abolition de la peine de mort, etc.

    Il assura le bon fonctionnement des institutions par un respect scrupuleux de la séparation des pouvoirs et par une pratique exemplaire de l’alternance et de la cohabitation. Il a veillé à la présence de la France dans le règlement des grands problèmes internationaux. Sans jamais transiger avec le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, il n’a pas ménagé ses efforts pour préserver la paix en Europe et dans le monde ; il a fait ce qui dépendait de lui pour promouvoir la solution négociée des conflits. Partisan résolu de la construction européenne, il s’y est employé sans répit et l’a poursuivie dans la clarté (loi constitutionnelle du 25 juin 1992).

    François Mitterrand fut aussi l’un des meilleurs écrivains politiques de ce temps. Enfin, les ’grands projets’ dont il a eu l’initiative et qu’il a menés à leur terme ont laissé à la France des monuments que nul ne songe plus à contester : l’Arche de la Défense, le Grand Louvre, la Bibliothèque nationale qui porte son nom, et bien d’autres encore.

    "Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas", n'avait-il pas dit dans son dernier message présidentiel du Jour de l'An ?

    Il est mort à Paris le 8 janvier 1996.

  • GERARD PIEL EST UN DROLE DE COCO ACTE III

    Le communiste antibois Gérard Piel a encore réussi un tour de force. Bien qu'absent hier à la manifestation de soutien à Avetik qui se déroulait à Antibes la journaliste de Nice-Matin notait la participation de Gérard Piel, conseiller régional et conseiller municipal d'Antibes (Front de Gauche), ainsi  ainsi que les conseillers municipaux  Cécile Dumas et Denis La Spesa (Front de Gauche) .Etant présent j'ai reconnu Philippe Mussi, conseiller régional et adjoint au maire de Valbonne, Michèle Muratore (PS), Pierre Aubry (Les Verts ) conseillers municipaux d'Antibes mais pas notre Gérard et ses deux colistiers. Le don d'ubiquité est à ajouter aux nombreux talents de Piel 

    Connaissant la volonté de rétablir la vérité un démenti de l'élu communiste ne devrait pas tarder.

    A suivre

     http://www.nicematin.com/article/cote-dazur/mobilisation-a-antibes-contre-lexpulsion-dun-lyceen-tchetchene

  • UN NON EVENEMENT

    manuel-valls-350x492.jpgL'affaire Valls, qui a encore fait parler toute la journée, est symptomatique d'un malaise politique français :

    1- Un non événement fait l'événement, par la grâce des médias. Manuel Valls n'est pas représentatif du Parti socialiste, son point de vue est connu, rien de nouveau, rien de surprenant. Et pourtant, une déclaration mineure, qui objectivement méritait une brève dans le journal, devient un fait majeur pendant quelques heures, un élément de débat, quelque chose qui passe pour révélateur, significatif alors que ce n'est rien.

    2- Les réactions qui s'ensuivent sont surréalistes. A droite, les uns affirment que les 35 heures sont à déverrouiller, d'autres qu'elles sont déverrouillées depuis longtemps. A l'extrême gauche, on défend les 35 heures contre un socialiste qui les remet en cause, alors que cette même extrême gauche critiquait sévèrement ces 35 heures lorsque les socialistes les ont mises en place. Certains commentateurs affirment très sérieusement que les 35 heures n'existent plus, bien qu'elles soient la durée actuelle de la durée légale du travail en France. Vous y comprenez quelque chose ?

    3- Notre vie politique est empoisonnée par l'élection présidentielle, le mètre-étalon. Le quinquennat a aggravé cette situation. L'UMP a son candidat : ce sera Sarkozy. Le PS ne sait pas, de Royal, Aubry, DSK ou un(e) autre, quel sera son candidat. Cette incertitude, en soi compréhensible, est invalidante dans notre système présidentiel, en attente d'un présidentiable. En l'absence, Valls aujourd'hui, comme hier Peillon, comme demain un autre camarade, s'engouffreront dans ce vide, à bon droit de leur point de vue, mais avec des effets navrants du point de vue de l'intérêt collectif du Parti. Qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ? Nous sommes en République, chacun a le droit de s'exprimer. C'est le système qu'il faudrait changer !

  • INDIGNONS NOUS

    Les vœux présidentiels n’y changeront rien. Bien avant la météo, pour près de deux Français sur trois, l'emploi reste le principal sujet d'inquiétude devant les retraites et la santé, préoccupations d’un Français sur deux.

    Viennent ensuite l'école et l'enseignement. Il est vrai qu’après les 11 200 postes supprimés en 2008, les 13 500 rayés de la carte scolaire en 2009, le ministère de l'Education Nationale vient de confirmer, Académie par Académie, la disparition de 16.000 nouveaux postes d’enseignants dans le budget 2011.

    Ce contresens éducatif, cette casse des services publics ne s’arrêtera cependant pas là. Ainsi, au plan national les mêmes usagers subiront la fermeture de dix-sept nouveaux tribunaux de grande instance. Après les cinquante et une universités déjà contraintes, sous couvert d’autonomie, de gérer leur sous-dotation, après l’esprit, vingt-deux autres vont découvrir la lettre de la réforme et l’absence de moyens. Ne serait-ce que pour couvrir que les salaires des enseignants et des équipes.

    Par ailleurs, depuis le 1er janvier, le processus de libéralisation met fin au monopole de « La Poste » dans la distribution du courrier de moins de 50 grammes. Bref, les sujets d’inquiétudes ne manquent pas. Contre « l’actuelle dictature internationale des marchés financiers [qui] menace la paix et la démocratie», ils sont au moins aussi nombreux que les motifs de indignation prônée par Stéphane Hessel

    Belle leçon donnée par ce diplomate de quatre-vingt-treize ans, ancien Résistant et corédacteur de la Déclaration des droits
de l’homme pour qui l’indignation demeure la clef de l’engagement et à l’action militante. Face aux égoïsmes autant qu’à la soumission, sur la base des valeurs portées dans le programme du Conseil National de la Résistance, pour lutter contre la résignation, il n’est pas de meilleure proposition.

    Puisse donc cet appel à la responsabilité personnelle résonner en écho et susciter  fierté autant qu’espérance pour 2011 autant que pour 2012.

  • VU DANS NICE MATIN

    La Croix-Rouge locale dissoute pour « dysfonctionnements »

    Publié le jeudi 23 décembre 2010 à 07H11
       

     

    La Croix-Rouge locale dissoute pour « dysfonctionnements »_1
    Après la traversée de la tempête, la Croix-Rouge antiboise redresse la barre. CYRIL DODERGNY

    C'est à la demande de Jean-François Matteï, le président national de la Croix-Rouge, que le bureau antibois de l'association vient d'être dissous. « Il ne répondait plus aux attentes, ni à l'esprit de la Croix-Rouge », indique Simone Long, la présidente de l'association en région PACA.

    La décision, radicale, délie des langues qui jusque-là s'étaient tues. Depuis plusieurs années, une chape plombait l'atmosphère de l'antenne antiboise. Les bénévoles démissionnaient, de nombreuses doléances se racontaient en catimini sans toutefois éclater au grand jour.

    Une Croix-Rouge moribonde

    Plus visibles, les effets collatéraux. Depuis quelques années, il n'y avait plus de quête organisée dans les rues d'Antibes. Et pour cause, l'antenne antiboise avait été lâchée par les secouristes « pour incompatibilité d'humeur » racontent des témoins. Ces secouristes qui assuraient également la maraude avaient démissionné. Depuis, celle-ci était assurée par les secouristes de la Croix-Rouge de Biot.

    Absence également à Vallauris où un local loué par la Semival dans la rue Clément Bel à la Croix-Rouge Antiboise n'a jamais vraiment servi. Jean-Pierre Henry, l'adjoint au développement de Vallauris-Golfe-Juan explique que « du coup, le bail à la Croix-Rouge n'a pas été reconduit. Nous avons préféré y installer une artiste à la place. »

    Les anciens responsables du bureau antibois, dont la présidente Danièle Braganti, ont donc été suspendus par courrier. « Une décision sans appel », pouvait-on lire. Dans cette lettre, ils ont découvert les motifs de la rupture : « Des refus de mutualisation des moyens, des absences injustifiées aux réunions. » Mais aussi à leur grande surprise « des dépenses excessives à justifier ».

    Une délégation provisoire

    Une délégation provisoire a été nommée en attendant de future élection. Chantal Verhaeghe, déjà patronne de l'antenne de Saint-Laurent-du-Var, occupe désormais le poste de présidente et Marika Roman celui de trésorier.

    Ce nouveau bureau va devoir revoir une partie du fonctionnement. Et en premier lieu, il devra s'attacher à faire revenir des secouristes pour soutenir les soixante bénévoles qui continuent d'oeuvrer. Une équipe devrait être reconstituée en janvier prochain.

    dgiordano@nicematin.fr

    NOTE d'AZURCOM

    60196436.jpgCette situation regrétable n'est malheureusement pas unique dans les associations carritatives antiboises ,une autre association est , elle aussi placée sous gestion fédérale suite à une gestion présentant des disfonctionnements graves car « elle ne répondait plus aux attentes, ni à l'esprit de l'association  . 

    Je publierai une prochaine note sur ce sujet .    

  • MADAME PETASSE A HELAS UNE FILLE

    Ecoutez, ça ne dure qu'une minute… Et c'est beau ! 

     
    Attention, ce n'est pas une erreur, il s'agit bien d'un extrait du journal de 8h00 de France-Inter du 21 décembre dernier, qui se faisait l'écho du drame qui se prépare : en raison de la météo pourrie, les cadeaux commandés sur Internet pourraient être en retard… Pour illustrer cette information de première importance, France Inter est allé chercher une caricature de con-sommatrice, genre cadre parisienne dans le marketing peut-être blonde. Le 8h00 de France-Inter serait-il à la conne dégénérée ce que le 13h00 de TF1 est aux sarkozistes séniles ? 
     
    Cette dame a commandé un sweat (qu'elle prononce "sweet", comme à peu près tous les français…)-shirt … aux Etats-Unis ! Et un… sac de golf pour enfant, beaucoup moins cher en Angleterre, ma chère… Imaginez un peu le trajet du bout de tissu, fabriqué par un esclave chinois ou malgache qui débarque d'abord aux Etats-Unis, avant de retourner en Europe, parce qu'une gamine caprieuse et snobinarde veut celui-là et pas un autre… 
     
    Je suppose que pour consoler sa pauvre famille, elle va commander, toujours sur Internet, des vacances à Charm El Cheikh ou en République Dominicaine, là où c'est beaucoup moins cher qu'en France… 
     
    C'est hélas la triste réalité, et c'était le but de ceux qui ont provoqué la "bulle internet" en 2000 pour y avoir cru trop tôt : Internet est en train de devenir un cloaque publicitaire à but strictement mercantile, un centre commercial mondialisé où pour gagner 20 euros on commande un truc à l'autre bout du monde sans se poser la moindre question. 
     
    Heureusement, cette con-sommatrice avertie pourra sauver son réveillon en s'empiffrant de viande d'agneau vendue en promo par une chaîne française d'hypermarchés (pub trouvée dans nos boites à lettre, cette fois), et originaire… d'Australie.
     
    Hier, c'était une autre andouille dégénérée qui se vantait d'avoir fait l'aller-retour Paris-New York dans la journée pour aller voir l'avant-première du dernier (si seulement !) Harry Potter… 
     
    Cette blonde malfaisante ayant perdu toute raison, elle est à peu près aussi réceptive à tout argument rationnel qu'un junkie défoncé au crack qui cherche sa dose. 
     
    On arrive là avec nos gros sabots, et on tente d'expliquer la fin du pétrole, la nécessité de relocaliser. Dans l'état actuel des choses, nous n'avons aucune chance, il faudra hélas attendre que l'aggravation de la situation nous donne raison…
  • LES ESCLAVES DES TEMPS MODERNES

     

    esclavage.jpgAujourd'hui une illustration pratique de la société dont rêvent les ultralibéraux, et un aperçu de ce que nous deviendrons si nous cédons à leurs injonctions.

    C'était dans l'émission "Capital" sur M6, le 12 décembre dernier, que l'on peut revoir ici

    Il s'agit d'une société qui fabrique des déguisements pour enfants (ainsi que d'autres pitreries festives, mais nous en resterons aux déguisements), et qui s'appelle César. César est une grosse PME, qui ne doit plus employer grand monde en France, mais qui est néanmoins cotée en bourse au second marché.

    Son patron est un jeune quadragénaire dynamique, Benoît Pousset-Bougère et il bondirait probablement si on le traitait de néo-esclavagiste, et pourtant…

    Peut-être avez-vous des enfants, vous savez sans doute qu'ils raffolent de ces déguisements de super-héros ou de princesse qui attend le prince charmant… Pauvres marmots, que de désillusions ils vont vivre quand il vont voir Xavier Bertrand ou Benjamin Lancar…

    En attendant, plus question de fabriquer ces costumes en France, puisque comme l'explique le patron, la main dœuvre représente 40% du prix de revient. On en vient à se demander comment ils faisaient avant, puisque les origines de la société remontent au 19e siècle.

    Alors, où sont-ils fabriqués, ces costumes ? En Chine ? Ah non, même pas… Trop cher la Chine ! Des salaires qui montent, des syndicats qui se créent , vous allez voir que dans quelques années ils ne seront pas plus manœuvrables que des cheminots de Sud-Rail et que les chinois vont être obligés de faire appel à Sarkozy pour les calmer…

    Monsieur César fait donc fabriquer sa camelote à… Madagascar ! Un paradis pour le plus exigeant des patrons. D'ailleurs, d'autres patrons français ont dû flairer la bonne affaire, car un tiers des exportations malgaches se font vers la France.

    L'usine emploie 600 ouvrières. Elles travaillent 10 heures par jour, et doivent rester le soir si elles n'ont pas fini leurs 500 costumes de Spiderman quotidiens. Harcelées par les contremaitresses locales (qui dans le reportage les traitent de paresseuses !), elles cousent à une vitesse ahurissante les différentes pièces de tissus à 4 sous des costumes.

    Leur salaire : 40 (quarante) euros par mois. Il n'y a pas de faute de frappe.  Les Guignols n'ont rien inventé avec leurs "niaks à 2 dollars par jour". C'est 5 fois moins qu'en Chine. Et encore précise-t-on que c'est un peu plus que le salaire de base… Quel générosité, ce monsieur César !

    Avec cette main d'œuvre quasi gratuite, taillable et corvéable à merci, chaque costume ne revient qu'à 8 euros, alors qu'il est vendu 45 aux petits enfants riches. 400 000 costumes par an, ça laisse de quoi faire une bonne marge, et garantir un bon tas de brouzoufs aux quelques gros malins qui tirent les ficelles. Et on comprend mieux qu'un Philippe Manière souhaite que nous ressemblions à ces ouvrières malgaches…

     La société est coté en bourse. Grâce à ce "détail", j'ai retrouvé sans mal la rémunération de Monsieur César, alias Benoît Pousset-Bougère. Il a gagné l'an dernier 572 400 euros ! Soit 47 700 euros par mois… Bon, il ne joue pas tout à fait dans la cour des gros dirigeants du CAC 40, mais une simple division suffit pour comprendre que chez César, le patron gagne environ 1200 fois plus que ses esclaves  malgaches… Et comme elles sont 600, on constate avec effarement qu'à lui tout seul, il coûte 2 fois plus cher à l'entreprise que sa principale usine de 600 ouvrières.

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