Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Editori@l - Page 53

  • DAHAN VIRE BOF!

    L’humoriste Gérald Dahan a été remercié la semaine dernière par Philippe Val, le patron de France Inter. Il n’officiera plus le matin, juste avant 9 heures. Il crie à la sanction politique lui le copain du nain. A vrai dire, il n’est surtout pas drôle.

    Quand Stéphane Guillon , Didier Porte ou François Morel le vendredi lâchaient leurs chroniques matinales sur les ondes de la station, un peu avant 8h, nous étions nombreux à jubiler. Et chaque fois qu’un homme politique s’agaçait publiquement, on jubilait encore un  plus. La direction de France Inter, l’été dernier, a décidé que cet humour, carrément politique et drôlement efficace, n’avait plus sa place dans une tranche d’actualité… Au lieu de quoi, elle tente depuis septembre de nous satisfaire avec des chroniques planquées un peu plus tard.

    Gérald Dahan était la version “service public” de Laurent Gerra. Autrement dit, pas grand chose. Il part, et ce n’est pas grave.

  • POUR UN SERVICE PUBLIC DE L'EAU

    Nos "camarades" communistes antibois n'apprécient absolument pas que la section P.S locale lance un grand débat sur la gestion de l'eau dans notre commune et tentent de récupérer de manière inélégante mais habituelle  notre projet.Se servant de leur courroie de transmission :CGT , La Gauche et l'Ecologie le PC a  créé un collectif sur la gestion de l'eau . La section PS d'Antibes y participe mais doit être vigilante et attentive à toute action de leur "partenaire". 

     

    Petition eau 20101030 011.JPGIl est indispensable que nous continuons à porter ce projet donc samedi matin une dizaine de militants socialistes d’Antibes est allé à la rencontre des habitants afin de faire signer une pétition demandant de mettre fin à 130 années de gestion privée  de l’eau et de l’assainissement dans leur ville par la  multinationale Véolia.

     

     

     Depuis longtemps les socialistes antibois demandent  la mise en place dans leur commune d’une gestion par régie de l’eau et de l’assainissement .Le 11 septembre dernier Danielle Mitterrand est venue à Antibes soutenir à cette démarche et a rappelé que l’eau n’est pas une marchandise mais un bien publique nécessaire à la vie.

     

     Plus de cent signatures ont été recueilli ce jour d’autres actions de ce genre se dérouleront courant novembre et les pétitions seront remises au député maire au prochain conseil municipal .L'objectif est de recevoir 5000 signatures.

    Petition eau 20101030 002.JPGPetition eau 20101030 005.JPG 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     PETITION POUR UN SERVICE PUBLIC DE L'EAU 

     

    "Depuis 130 ans , la gestion de l'eau est privatisée.L'eau n'est pas une marchandise , c'est un bien commun de l'humanité , nous exigeons sa gestion publique en régie municipale.

    Pour arrêter le gaspillage , pour une tarification sociale , nous souhaitons une gestion transparente sous contrôle des citoyens.

    Pour celà , nous exigeons que le Conseil municipal diligente une étude indépendante comparative entre le privé et le public "

     

    Téléchargez et envoyez cette pétition signée au:

     

    Parti Socialiste Bureau des Elus

    15 rue du docteur Rostan

    06600 Antibes 

    http://ddata.over-blog.com/0/54/86/71/2010/bloc-section/Petition-service-public-eau.pdf

  • LA DEMOCRATIE EST MALADE

    _nazi_s.jpg

    Désolé, on va s’éloigner un peu de l’actualité brûlante. Enfin, juste un peu, car tout est lié.

    La démocratie est malade, la démocratie est en train de crever. Je n’ai pas l’intention de vous faire un billet de 20 km de long qui expliquerait en détail tous les organes atteints.

    Tout le monde sait que l’exemple vient d’en haut (enfin, en l’occurrence d’en bas), et qu’en premier lieu notre Président de la République est une telle caricature de dévoiement de la démocratie… Tout le monde sait aussi que la presse ne fait pas son travail, mais se contente ultramajoritairement de servir au quotidien une soupe libérale et croissanciste, en persuadant les lecteurs/auditeurs/téléspectateurs que c’est la normalité, les conditionnant à tel point qu’ils vont à leur tour répandre les mêmes billevesées, et même vilipender les moins atteints qui tentent de leur faire croire qu’il y aurait une alternative…

    C’est ainsi qu’on voit des ouvriers râler contre les fonctionnaires en grève, psalmodiant l’antenne TF1  de “prise en otage”, et s’en aller voter Sarkozy, en quête du bonheur de travailler plus pour (surtout) gagner plus. Bon, pour Sarkozy, on ne les y reprendra sans doute plus, mais ils suivront néanmoins le prochain blaireau qui leur servira les mêmes sornettes.

    Vous vous êtes  demandé comme moi comment des représentants du peuble ,députés et sénéteurs   censés nous représenter pouvaient au contraire se mettre à défendre d’autres intérêts, parfois totalement opposés aux nôtres ?

    Pourtant, quand on regarde la théorie, nous sommes en démocratie. Il y a 3 pouvoirs, étanchément séparés : l’exécutif (le Président de la République et son gouvernement), le législatif (les députés et sénateurs) et le judiciaire (les juges). Séparés, sinon c’est pas une démocratie. Ce n’est pas dans une démocratie qu’on verrait l’exécutif menacer de virer des membres du législatif s’ils ne votent pas les lois qu’ils proposent, intervenir dans des procédures judiciaires ou intervenir auprés desdirigeants des médias. C’est l’apanage des républiques bananières.

    D’ailleurs les élections sont libres ! Le jour de scrutin, nous allons librement au bureau de vote, il n’y a pas  encore le GIPN armé jusqu’aux dents qui nous intime l’ordre de prendre tel ou tel bulletin, et on met celui que l’ont veut dans l’enveloppe. On suppose que les comptages ne sont pas  truqués et le candidat élu est celui qui a réuni le plus de suffrages. Il gagne ainsi le privilège de nous représenter. Et c’est là que ça part en sucette.

    Croyez-vous qu’il garde une reconnaissance éperdue pour ses électeurs ? Niet ! En général, à peine élu, il commence à voter pour un traité européen scélérat, pour des privatisations, pour le bouclier fiscal, pour la loi HADOPI, pour les OGM, ou pour le recul de l’âge de la retraite. Et se laisse influencer par tous les lobbies qui le sollicitent en permanence, y compris jusque dans l’Assemblée.

    Mieux, le député se conduit souvent comme un nabab, il se déplace dans une grosse voiture avec un chauffeur, il fait l’important, quand il daigne vous parler c’est avec l’air condescendant du gros plouc endimanché qui est devenu quelqu’un, qui connaît du monde, et qui t’emmerde. Ou alors, fier comme Artaban derrière un pupitre dressé dans la salle des fêtes du village, où il fait un discours populiste devant le club du troisième âge. Qu’il trahira sans remords dès que ses chefs lui ordonneront de voter une loi . Bien souvent,  il pratique l’absentéisme avec assiduité… Il faut dire qu’il a souvent une autre activité politique, ou un autre boulot bien lucratif. Comme si député n’était pas un boulot à plein temps.

    Il y a donc un moment où ça ne va pas, où la démocratie s’enraye. Essayons de comprendre pourquoi.

    En amont il y a les médias. Qui choisissent à votre place. Et qui décident généralement que ce sera un match entre un notable de l’UMP et un notable de gauche. Du coup les dés sont pipés, et vous qui êtes un rebelle, vos votes ne serviront à rien, puisque la majorité des électeurs, auto-suggestionnés, auront choisi ceux qu’on leur a suggéré de choisir. C’est ainsi que dans ma circonscription, c’est un certain Jean Léonetti qui a été élu. Dès le premier tour. Une caricature de  notable UMP. Médecin. Cumulard. Troisième mandat. Comble de l’ironie, c’est lui l'auteur de la loi sur la fin de vie

    jacta.jpg

    Une chose est sûre, le député ne nous ressemble pas !

    Tout d’abord, il a en moyenne environ 58 ans. C’est largement plus que la moyenne de la population. Ensuite, il est très masculin. Dans la vie normale, la nature a bien fait les choses pour qu’il y ait à peu près autant de femmes que d’hommes. 50/50. À l’Assemblée Nationale, il y a 111 femmes élues pour 466 hommes. 19/81 ! Et encore, il paraît qu’on progresse, puisqu’en 2002 c’était 71 pour 506, soit 12/88…

    Il ne fait pas non plus le même boulot que nous : 82 cadres du privé, 37 avocats, 37 médecins, 8 chirurgiens, 8 pharmaciens, 7 dentistes, 18 chefs d’entreprises industrielles, 36 fonctionnaires des Grands Corps de l’État… Mais seulement 7 employés, 1 ouvrier (!)…

    Juste pour rire, sur mettons 40 millions d’électeurs, il y a en France 200 000 médecins et 50 000 avocats. Respectivement 0.5 et 0.125 %. Pour que l’assemblée reflète l’électorat, il devrait donc y avoir environ 3 médecins et moins d’un avocat. Les médecins sont donc 13 fois plus représentés que la moyenne, les avocats 51 fois !

    Il serait également amusant d’avoir des statistiques sur le nombre d’assujettis à l’ISF. Sachant qu’en France un foyer sur 60 environ y est soumis, on ne devrait en trouver que 10. Je prends le pari qu’il y en a au moins 10 fois plus !

    Les statistiques ethniques sont interdites. Mais il n’y a pas besoin de statistiques pour s’apercevoir qu’hormis quelques représentants de l’Outre-Mer, cette assemblée “représentative” est quasi-exclusivement blanche et ne reflète aucunement la population réelle…

    Pire, le député appartient ultra-majoritairement à un parti politique. UMP, P”S”. Vous n’allez pas me faire croire que les électeurs français se décomposent en deux tiers d’UMP, un tiers de P”S” et quelques électrons libres ! Mais c’est un fait : si on veut devenir député, il faut appartenir à une de ces grosses écuries !

    Dans ces conditions, comment s’étonner que deux tiers des députés votent une “réforme” des retraites à laquelle 70% des français se déclarent opposés. Ou qu’en 2005, plus de 80% des députés, de droite comme de “gauche”, étaient favorables à un traité européen ultralibéral, finalement rejeté par 55% des électeurs. Quelle meilleure preuve du dévoiement de la démocratie ?

    Alors que faire, me demanderez-vous ? Réfléchissons un peu…

    D’abord interdire strictement le cumul des mandats : député, c’est un travail à plein temps ! Il est complètement idiot de vouloir le cumuler avec un autre boulot, même à temps partiel, dans la politique ou ailleurs.

    Limiter le nombre de mandats de députés à 2. Au delà, c’est le risque d’installer des notables, des pontifes de la politique, complètement déconnectés de “la vraie vie”.

    Enfin, et surtout : encourager les candidatures. Pour la suite, je vire au conditionnel. Le débat est ouvert. Il y a plein de gens qui souhaiteraient devenir candidats, mais qui ne le peuvent pas, parce qu’ils ne sont pas les pontes hautains d’un parti politique libéral et fortuné. Il pourrait y en avoir des milliers. La démarche serait gratuite. On pourrait élaborer un bulletin de candidature standardisé, sur lequel le candidat répondrait à un petit paquet de questions révélatrices, qui permettraient de le situer plus sûrement que sa simple appartenance à un parti, ainsi qu’un espace pour un texte personnel. Il y aurait aussi des questions d’état-civil, sexe, âge, profession, adresse, revenus, patrimoine, indispensable au traitement statistique…

    Bien sûr, la plupart des candidats seraient des inconnus. Plus de risque de campagnes de stars. Pas de financement par les entreprises ou les lobbies. Les frais de campagne seraient plafonnés et avancés par l’État.

    Ce système amènerait mathématiquement beaucoup plus de femmes à l’assemblée. Et je suis persuadé que plus il y aura de femmes en politique, plus la démocratie progressera. Surtout que ce système devrait limiter le nombre des caricatures que l’on voit tant actuellement, qui sont choisies car elles sont comme des hommes, pires que des hommes (Lagarde, Alliot-Marie…) ou alors des potiches (Dati, Yade…)

    L’assemblée refléterait bien mieux la poulation réelle que l’oligarchie actuelle : elle se parerait donc mathématiquement des couleurs de la vie réelle.

    Il y aurait aussi bien plus d’ouvriers, d’infirmières, bien moins de médecins, d’avocats ou autres assujettis à l’ISF. Et des ouvriers à l’assemblée ne défendraient pas les lois ou les traités qui encouragent les délocalisations, et ils savent bien que travailler trop longtemps est néfaste…

    Vous m’objecterez peut-être que des ouvriers seraient moins compétents que les avocats ou les hauts fonctionnaires actuels : foutaises ! Si Estrosi, Hortefeux ou Bachelot peuvent être ministres, tout le monde peut être député. Ensuite, la première compétence d’un député est de savoir ce qui est bon pour ceux qu’ils représentent. Vous sentiriez-vous mieux représentés par un Xavier Mathieu (qui n’est pas élu) ou par les Dassault père et fils (dont l’un est sénateur et l’autre député) ? Poser la question, c’est y répondre.

    Terminés les simulacres de démocratie à l’assemblée, les votes biaisés effectués à la hâte en prenant le maximum de libertés avec la procédure, parce qu’un camp, toujours le même, impose toutes ses vues, même les plus scandaleuses et veut les faire passer à tout prix en abrégeant les discussions ! Finis les votes de godillots, où systématiques

    Je délire, là ? Je n’en ai pas l’impression. Ceux qui délirent,  ce sont ceux qui ne voient qu’une coïncidence aux vols simultanés des ordinateurs de  journalistes qui enquêtaient sur l’affaire Bettencourt. De toute façon, vu l’explosion en vol de la démocratie et l’avènement au grand jour d’une ripoublique bananière insolente et violente, il y a urgence.


  • LA MOBILISATION CONTINUE !

    58394420.jpg 

    Les chiffres oscillent entre 500 000 et 2 000 000 selon la police ou les syndicats (1 500 000 semble juste), ci qui est, il faut bien le reconnaître, une participation moindre par rapport aux précédentes manifestations. Dès la fin de la matinée, les médias dominants aux ordres se sont dépêchés de relayer le message : le nombre de manifestants diminue, le mouvement se termine, Nicolas Sarkozy a donc gagné. Il s'agit comme d'habitude de propagande, assénée à longueur d'antenne, sur toutes les ondes ou presque, et à laquelle il est difficile d'échapper. Il semblerait pourtant que les choses ne soient pas si simples.

    1 500 000 personnes, vu le contexte, c'est loin d'être négligeable, et cela confirme que le niveau de colère reste très élevé. Même si les dernières semaines nous ont habitués à des records, ce chiffre correspond à un étiage important de mobilisation en temps normal. Rappelons quand même les circonstances :

    - Vacances de la Toussaint, ce qui explique la faible présence des lycéens et étudiants, mais aussi des enseignants, gros bataillons de manifestants.

    - Propagande et désinformation continue des médias depuis une semaine qui insistent notamment sur la reprise du travail supposée des employés des raffineries ou des éboueurs.

    - Fin du vote de la loi au parlement, avec des médias qui présente celle-ci comme désormais inéluctable.

    Pourtant, tous les jours, les actions sse multiplient. Pourtant, il est toujours compliqué de faire le plein dans certaines régions. Pourtant tous les sondages continuent à indiquer que les Français ne veulent toujours pas de la loi. Les jours qui viennent avec la rentrée scolaire indiqueront à coup sûr si la contestation sous cette forme a réussi à passer les vacances. Pour autant, celle-ci n'est pas morte, loin de là, et le gouvernement aurait bien tort de se satisfaire d'une victoire à la Pyrrhus.

    La principale conséquence des mois agités que nous venons de vivre aura été d'ouvrir les consciences et de repolitiser toute une partie de la population. Il y aura un avant et un après automne. L'amertume et la colère qui vont fatalement découler du passage en force du gouvernement vont être les ferments de toutes les revendications futures.

    Nicolas Sarkozy en imposant la réforme des retraites à deux ans des présidentielles voulait une victoire emblèmatique sur le mouvement social, une victoire qui aurait anesthésier celui-ci pour longtemps. Il tient peut-être sa victoire, mais pas exactement celle qu'il voulait : le peuple n'est pas anesthésier, il est regonfler, plein d'énergie et d'envie d'en découdre à chaque fois qu'il le pourra. Les Français sont  dans l'attente d'un modèle économique alternatif fiable à opposer,mais ils savent désormais que celui-ci est en train de mourir. Ils vont tôt ou tard l'achever !

  • LA BANDE DU FOUQUET'S

     _nazi_s.jpg

    Un voile se lève sur la nuit fondatrice de la Sarkozy triomphante. Le 6 mai et la soirée au Fouquet's, célèbre et non moins select resto des Champs-Elysées. Un épisode marquant, symbolique du Sarkozysme. Deux journalistes se proposent de retracer la soirée et livrent la liste des invités.

    Une nuit au Fouquet's, c'est le titre du bouquin publiée par Judith Perrignon et Ariane Chemin (qui après La Femme fatale se spécialise décidement dans la narration d'événements où elle n'était pas présente. Chapeau l'artiste). C'est grâce à ce "récit" que l'on apprend la liste des invités du nouveau chef de l'Etat au soir de son sacre. Et elle donne le tournis. Du CAC 40, du CAC 40 et du CAC 40, bien sûr. Des vieilles stars du ciné français beaufisés,des sportifs sur le retour et quelques amis à plus de 100 000 Keuros l'année. Des broutilles. C'est long mais ça vaut le coup.

     2 ans après son élection, 16 personnalités de cette liste ont été décorées de la légion d’honneur dont 7 pour la première fois... Allez, ces guest-stars soigneusement choisies par Cécilia Sarkozy sont une cinquantaine, les voilà, plus ou moins classifiés.

    Liste d’invités établie

    Amis de Cécilia, l'éphémère première dame de France:

    - Mathilde Agostinelli, responsable de la communication de Prada France et Robert Agostinelli, fondateur du fonds d'investissement Rhône Capital, membre du Council on Foreign Office. Pour info, ce sont entre autres eux qui ont invité les Sarko à Wolfeboro. Et elle qui a habillé toute la petite famille lors du défilé du 16 mai. Gratis. Qu'il est doux d'avoir des copines.

    - Agnès Cromback, présidente de Tiffany France et Bruno Cromback, joaillier, PDG d'Augis 1880. C'est l'autre couple puissance invitante de Wolfeboro. On notera que ces couples là s'assemblent bien.

    - Xavier de Sarrau, avocat et ancien président d'Arthur Andersen Europe et Sylvie de Sarrau, le couple des meilleurs amis, enfin ça c'était avant Rachida Dati.

    - Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret et Isabelle Balkany, premier adjoint de son mari, vice-présidente du Conseil général des Hauts-de-Seine. Ils concourent aussi dans la catégorie du couple meilleur ami, mais sont un peu trop gaffeurs pour être des prétendants fiables. Se sont répandus dans les médias après l'Annonce du 18 octobre.

    Les potes de 3ème mi-temps:

    - Basile "grandes oreilles" Boli, ancien joueur de l'OM, l'homme de la ligue des champions remportée par le club en 1993.

    - Denis Charvet, ex-rugbyman du Racing, actionnaire de casinos comme l'ancien sélectionneur du XV de France et néomisnistre Laporte, présent lui aussi lors des festivités. Qui a dit que les rugbymen ne jouaient plus?

    - Pascal Gentil, champion de taekwondo.

    - Richard Virenque, la flèche jaune du vélo français, remis de son opération.

    Les vieux pipoles et autres cautions culturelles:

    - L'ex-couple phare des Bronzés: Marie-Anne Chazel et Christian Clavier.

    - Johnny Hallyday, icône nationale et sa femme Laëtitia.

    - Jean Réno, notre Léon international et Zofia Borucka, sa femme mannequin.

    - Arthur, producteur et animateur de télévision. Pas sa femme, tiens? L'ex de David Halliday aurait-elle été blacklistée par Cécilia pour faire plaisir à Laëtitia?

    - Bernard Fixot, éditeur de best-sellers, abhorré par les germanopratins. Donc, forcément à sa place ici. Et sa femme Valérie-Anne Giscard d'Estaing, éditrice aussi, seule représentante de l'illustre lignée politique de VGE.

    - Philippe Warrin, unique photographe présent au Fouquet's. Photographe "grand écart", spécialiste de la Star ac', de la photo présidentielle et de la femme bafouée en passe de divorcer.

    - Eric Vu-an, maître de ballet au Ballet national de Marseille. Un mystère. Si quelqu'un peut m'éclairer?

    - Hugues Gall, président de l'Institut de financement du cinéma et des industries culturelles. Sûrement une incruste du précédent, non?

    La famille, bien sûr, Nicolas l'adore:

    - Guillaume Sarkozy, le frère du Président, ancien vice-président Medef, qui a beaucoup oeuvré pour l'apparition fantomatique de Cécilia place de la Concorde, après le dîner.

    - François Sarkozy, frère du Président, vice-président du conseil de surveillance du groupe Bio-Alliance Pharma

    - Andrée Sarkozy, la maman de l'omniprésident.

    Les journalistes, pour services rendus:

    - Nicolas Baverez, essayiste, chroniqueur au Point. Merci à La France qui tombe.

    - Nicolas Beytout, directeur de la rédaction du Figaro. Indispensable à une bonne campagne. Deux Nicolas, signe de l'égo hypertophié du président? C'est Eric Zemmour qui a dû mal le prendre.

    Ses amis les riches, mais les vrais, dans les très hautes sphères. De loin, la liste la plus impressionante:

    - Bernard Arnault, président de LVMH, n°1 du luxe français, première fortune de France. Avec un tel président, attiré par le luxe comme les mouches part la merde, Arnault ne pouvait pas ne pas être là. Par ailleurs, Arnault possède La Tribune et bientôt Les Echos.

    - Vincent Bolloré, PDG d'Havas, sixième groupe de communication mondial. Patron d'un tas de médias dont Direct soir, Direct 8 et Matin plus.

    - Martin Bouygues, PDG de Bouygues, boss de TF1. La boîte à con a tourné à plein régime avant la campagne, pendant la campagne et après la campagne au speedy sarko.

    - Serge Dassault, PDG de Dassault et du journal Le Figaro, l'allié inébranlable de toutes les campagnes.

    - Stéphane Courbit, ex-président d'Endemol France depuis peu, gave le temps de cerveau disponible, important pour faire tourner la boîte à cons.

    - Nicolas Bazire, secrétaire général de LVMH.

    - Antoine Bernheim, banquier d'affaires, président de la compagnie d'assurances Generali.

    - François de La Brosse, publicitaire, très proche de Nicolas Sarkozy - il lui a fait ses sites internet gloriophiles - et son épouse Conrada de La Brosse, dirigeante de la maison de l'Esprit de Château.

    - Jean-Claude Darmon, ex-président de Sportfive, ancien grand argentier du football français, grande gueule m'as-tu vu, tout comme les aime Nicolas.

    - Dominique Desseigne, PDG du groupe Barrière. Tiens, des casinos !Bernard Laporte a dû lui laisser sa carte de visite.

    - Albert Frère, première fortune de Belgique. Le patron des patrons. Il possède des actions un peu partout parmi les entreprises du CAC 40.

    - Paul Desmarais Sr, milliardaire canadien, PDG de Power Corporation, actionnaire de plusieurs groupes français lui aussi. Ancien pote de bourse d'Albert Frère. Sarkozy sait choisir ses invités étrangers.

    - Jean-Claude Decaux, PDG de JCDecaux, leader mondial de mobilier urbain.

    - Henri Proglio, PDG de Veolia, ex-Compagnie générale des eaux . Officieux compagnon de Rachida Dati.

    - Patrick Kron, PDG d'Alstom. Il était d'ailleurs convié il y a peu par Nicolas lors de sa visite d'Etat au Maroc, pour signer deux trois contrats l'air de rien.

    Les politiques, les vrais:

    - François Fillon, futur Premier ministre et actuel collaborateur.

    - Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et actuel... pas grand-chose. Et puis c'est tout, comme dirait Philippe Lucas. Parce que des vrais politiques de droite d'envergure, Sarko les a tuer.

    Les bébés Sarko, pas trop d'expérience, c'est plus malléable:

    - David Martinon, futur porte-parole de l'Elysée et actuel "enfant imbécile".

    - Rachida Dati, future ministre de la Justice et nouvelle Cruella.

    - Christine Albanel, ex-directrice du château de Versailles, future ministre de la Culture, actuellement mangée par Georges-Marc Bénamou, c'est ignoble.

    - Roger Karoutchi, futur secrétaire d'Etat avec le Parlement, surnommé "la serpillère".

    Les porte-fligues:

    - Henri Guaino, plume du Président, on lui doit Jaurès, Blum, Môquet et aussi le discours de Dakar. Eclectique.

    - Claude Guéant, préfet, futur secrétaire général de l'Elysée et actuel homme le plus puissant de France, selon Le Point, qui ne fait jamais dans la demi-mesure.

    Et les flatteurs intéressés :

    - Pierre Giacometti, directeur général d'Ipsos France. Merci pour l'info.

    - Alain Minc, président d'Alain Minc Conseil. Se prévaut d'une influence sur la terre entière.

    Edifiant, non?

  • MAI 68 OU PAS

     

  • 403libert.jpg
  • A propos de la situation politique et sociale, j'entends dire ou je lis que nous irions vers "un nouveau Mai 68". C'est consternant, et j'ai un tas de raisons de le penser :

    1- Depuis que je m'intéresse à la politique, c'est-à-dire depuis ..., j'ai toujours entendu dire ou lu, à la moindre mobilisation lycéenne ou étudiante un peu importante, que nous allions vers "un nouveau Mai 68". J'attends toujours ...

    2- Mai 68 se caractérisait par son surgissement imprévisible, sa spontanéité. Annoncer, prévoir ou déclencher un "nouveau Mai 68", c'est une contradiction dans les termes.

    3- Mai 68 débute par une révolte de jeunes, étudiants et ouvriers, se poursuit par une mobilisation de toute la jeunesse autour de problèmes de jeunes. Aujourd'hui, ce sont des "vieux" qui manifestent, avec des préoccupations de "vieux" (j'emploie ce mot dans le sens qu'on lui donnait en Mai 68 : tous ceux qui ont plus de 30 ans). Les étudiants restent pour le moment silencieux, les lycéens défilent pendant le temps scolaire mais ne sont guère présents dans les cortèges syndicaux.

    4- En Mai 68, l'objectif était de changer le monde, la société, la vie. Nous étions à des années-lumière de ce qui se passe ces dernières semaines, où il s'agit de préserver le système existant, la retraite par répartition et le départ à 60 ans. En 1968, on dénonçait l'exploitation, l'aliénation, l'autorité, on ne cherchait nullement à revendiquer une retraite correcte.

    5- En Mai 68, les organisations syndicales traditionnelles étaient totalement dépassées par ceux qu'on appelait alors les "gauchistes". Aujourd'hui, ce sont ces organisations qui canalisent le mouvement, les "radicaux" n'ont qu'une influence marginale.

    6- Même la violence n'est pas la même : en Mai 68, on brûlait des voitures pour contester la société de consommation et la violence ne se retournait pas contre les manifestants. Aujourd'hui, les "casseurs" ne sont que des délinquants, pas des révolutionnaires ou des rebelles. En 68, le seul exemple équivalent, c'était les "Katangais" de la Sorbonne, une poignée de voyous qui s'étaient mis au service de la révolution, mais dont le rôle était très secondaire et peu spectaculaire, à la différence des pillages et agressions d'aujourd'hui.

    7- La menace d'une pénurie de carburant est un contresens absolu quand on assimile Octobre 2010 et Mai 1968, puisque cette crainte, en juin du joli mois de Mai, signifiait la fin du mouvement : les Français ont pris peur de voir leur sacro-sainte automobile paralysée et les non moins sacro-saintes vacances menacées.

    8- Même en rêve, il ne serait pas souhaitable d'espérer un "nouveau Mai 68", puisque cette révolte a débouché, en juin de la même année, sur des élections législatives qui ont investi une écrasante majorité de droite et poussé la gauche vers une extrême gauche sans espoir ni perspective. Quant aux accords de Grenelle, ils ont été perçus, à tort ou à raison, comme une capitulation devant le patronat.

    Karl Marx a écrit quelque part que la répétition d'un événement ne pouvait se faire que sur le mode de la comédie. C'est ce qui arrive avec Mai 68, dont nous ne pourrions avoir aujourd'hui que la singerie

     

  • HISTOIRE D'EAU

     

    Sommaire :

    Le Pays d’Aubagne envisage la gestion publique de l’eau

    Mais aussi :

    -          Les cinq ans de l’Appel de Varages

    -          Guérini s’engage

    -          Fuveau lance le débat

    -          Brignoles : exit Veolia ?

     

    EAU (Elus, Associations, Usagers) milite pour une gestion publique de l’eau potable et de l'assainissement.

    Elle soutient que :

    - L’eau est un bien commun de l’humanité, et non une marchandise ;

    - L’accès à l’eau pour tous est un droit.

     

    Basée à Varages (83), notre structure emploie maintenant cinq salariés, dont un journaliste professionnel.

     

    Vous pourrez ainsi recevoir dans votre boîte mail des brèves, des articles, des reportages… Pour plus d’informations (notamment des vidéos, l’agenda, la newsletter ...), vous pouvez consulter notre site, www.eaupublique.fr. En cours de construction, il sera finalisé fin septembre.

     

    Nous avons besoin de vous pour nous aider dans la collecte et la diffusion de l’information. Si vous avez des suggestions, si vous pensez à des sujets qui mériteraient d’être développés, n’hésitez pas à nous contacter : mpartage@eaupublique.fr. Et n’hésitez pas non plus à faire circuler ce courriel.

     

     

    A très bientôt.

     

    Michel PARTAGE

    Président de EAU

    Conseiller General du Var

     

     

    Si vous désirez ne plus recevoir cette lettre ou si vous la recevez en plusieurs exemplaires, veuillez nous le faire savoir « mpartage@eaupublique.fr » merci

     

     

  • TOUT VA TRES BIEN

    message_sarko 

    Rentrant d'une semaine de vacances,je fais une rapide revue de presse.Et là stupéfaction quand je tombe sur la Une du Figaro qui fait trés fort "En dépit d'une forte mobilisation contre la réforme des retraites, le chef de l'État et le gouvernement estiment que l'étau se desserre.L'Élysée sent la victoire possible, mais n'ose encore y croire. Une excitation mesurée perce, au détour des phrases. Un optimisme encore voilé, tant le combat pour la mise en œuvre des retraites soulève à droite superstition et inquiétude".

    Pas mal, non ? C'est sûr que vu de loin, l'optimiste est plus nuancé , la réalité perçue  est évidemment toute autre. J'ai cru savoir que toutes les raffineries sont à l'arrêt, du jamais vu depuis 1968, que des milliers de lycéens sont dans les rues depuis 10 jours,dont mon petit fils à Toulon , dans des dizaines de villes, les employés municpaux ont voté la grève reconductible, les routiers ont annoncé qu'ils allaient s'y mettre, sans compter tous les mouvements qui se prolongent un peu partout dans le public comme dans le privé.

    Il y a donc toutes les raisons pour que la droite soit inquiète, comme le laisse penser malgrè tout le Figaro. Et cela ne va pas s'arrêter, on n'arrête pas un train quand il est lancé. La preuve, hier, 247 manifestations  dans toutes la France. Ce chiffre à lui seul en dit long, il est même en augmentation par rapport à la journée du 2 octobre, elle aussi un samedi, et qui avait déjà battu des records.

    Je suis convaincu que tout ceci n'est qu'un début, que les Français ne lâcheront rien, parce que ce qui se joue ici, c'est bien plus que le combat contre la réforme des retraites. C'est le rejet d'un pouvoir populiste et méprisant qui ne connaît que la force et la répression comme outils de dialogue, c'est un profond sentiment d'injustice devant la crise que l'on fait payer aux victimes quand les coupables continuent à s'enrichir, c'est un désarroi immense et une inquiètude abyssale face à l'avenir, particulièrement chez les jeunes qui ont l'impression d'être sacrifiés.

    Pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore, car la colère qui s'exprime et s'exprimera encore dans les jours qui vont venir vient de loin et à de multiples sources, pour toutes ces raisons, donc,le mouvement ne pourra que s'amplifier. Que l'on ne s'y méprenne pas, l'histoire ne bégaie pas et ne se répète jamais. Les Français ne rejouent pas 1995 (les cheminots ne semblent pas prêts à jouer les fers de lance), 1968 (l'utopie et l'envie de changer le monde ne sont pas présents) ou encore moins 1936 (qui parle de lendemains qui chantent ?). Non, le peuple Français, rebelle et frondeur, le seul à avoir décapité un roi, est en train de nous jouer Octobre 2010, une date qui fera date. N'en doutons pas !

  • ALLEZ ON BLOQUE TOUT

    Et si on bloquait tout ?

     

     

     

    penib_large



    Il paraît que le mouvement contre la réforme des retraites se "radicalise". Ah bon ? Mais ça veut dire quoi se "radicaliser" ? Occuper les usines, couper les grandes voies de communication, dresser des barricades, là oui il y aurait "radicalisation". Nous n'en sommes pas arrivés à ce stade. Ne jouons donc pas à faire peur ou à nous faire peur avec quelque chose qui n'existe pas.

    Mais les préavis de grève reconductible qui se multiplient ? Et alors, c'est tout à fait légal ! La "radicalisation", c'est franchir plus ou moins les limites de la loi. Et puis, on confond tout : la grève reconductible n'est pas la grève illimitée, contrairement à ce que j'entends ici ou là. Elle consiste simplement à discuter et décider chaque jour de la poursuite de la grève ou pas. Rien à voir avec la grève illimitée, où l'on fait grève jusqu'à satisfaction des revendications.

    Encore moins est-il question de "grève générale", cette foutaise que toutes les confédérations rejettent . J'ai souvent remarqué que cette formule est le prétexte pour ne pas faire grève : tant que tout le monde ne s'y met pas, je reste chez moi, disent les jaunes. C'est aussi une arme de guerre de l'extrême gauche contre d'autres organisations , qu'elle cherche à culpabiliser en dénonçant leur soi-disant mollesse. Comme s'il suffisait de décréter la "grève générale" pour que le pays, par magie, soit complètement bloqué !

    Non, la réalité n'est pas celle-là. D'abord, appeler les salariés à faire grève exige beaucoup de discernement car, pour la plupart, la perte de salaire ou l'affichage public de leurs convictions est risqué, pénalisant. Il faut quand même avoir ça à l'esprit. Et puis, un mouvement social ne se déclenche pas d'un bureau à Paris : c'est sur le terrain, dans les entreprises, parmi les salariés, que la dynamique s'installe et prospère. Actuellement, le mouvement contre la réforme des retraites ne se radicalise pas mais il s'élargit, s'approfondit et j'en suis très heureux. C'est à l'initiative de la base et c'est bien ainsi. Ce n'est pas une avant-garde même éclairée qui doit dicter aux travailleurs ce qu'ils ont à faire.

    Je ne suis pas non plus d'accord avec certains de mes camarades socialistes qui proposent d'organiser sur la réforme des retraites un référendum. Je suis contre ce dispositif, de nature plébiscitaire, que la gauche a dès son origine combattu. Aucun syndicat d'ailleurs ne le réclame. Si on entre dans cette logique, on fera un référendum sur tout et n'importe quoi, et c'est la démocratie représentative, parlementaire, qui en pâtira.

    Le mouvement contre la réforme des retraites ne se radicalise pas mais se renforce. Pourquoi ? Parce que nous sommes entrés dans la dimension symbolique de ce mouvement. De concret, il n'en est plus question puisque tout a déjà été fixé, sauf la concession d'aujourd'hui pour les familles, qui ne change rien à l'appréciation générale qu'on peut porter sur cette réforme.

    Le symbole fort, c'est celui d'un avenir incertain, d'une retraite problématique, d'un travail insatisfaisant. C'est pourquoi la limite des 60 ans apparaît comme un acquis protecteur. Accepter les 62 ans est perçu comme une régression sociale, un terrible engrenage. Car au nom de cette logique, qu'est-ce qui interdit d'aller plus loin ? Voilà ce que craignent les salariés et qui leur font cesser le travail, y compris en songeant à une grève reconductible. C'est normal
  • MOHAMED EST MALHEUREUX

    CHARLEVILLE-MEZIERES (Ardennes). Lycéen à Etion, Mohamed saisit la justice. En stage chez Maximo, on lui aurait conseillé de prendre un «pseudo» pour démarcher les clients par téléphone.

    57141378_p.jpgL'AFFAIRE se résume _ hélas _ très simplement. Elève de terminale au lycée d'Etion, à Charleville, Mohamed débutait un stage comme commercial au sein de la société Maximo (vente et livraison de produits alimentaires, notamment surgelés, à domicile), dont l'antenne ardennaise est basée à Tournes.
    Sa mission : démarcher des particuliers déjà clients de l'enseigne, et leur proposer des promotions. Ce que l'on appelle du télémarketing.
    Le jeune homme de 19 ans a donc préparé son petit laïus. « Bonjour, Mohamed à l'appareil, seriez-vous intéressé par… »
    Mais selon lui, les choses ont vite tourné à l'aigre. Un cadre supérieur lui aurait très vite suggéré de changer de prénom quand il s'adressait à ses interlocuteurs. Car avec un prénom comme « Alexandre », « ça se passe mieux » (commercialement).
    Cela a littéralement choqué le jeune Mohamed, qui s'est plaint auprès du directeur local de Maximo. Lequel, peu sensible aux arguments du jeune homme, aurait décidé de mettre un terme prématuré au stage.
    Né en France, fier de son prénom, Mohamed a décidé de saisir la justice. Il a rendez-vous demain jeudi avec l'avocat Xavier Médeau.

    Maximo connaissait le prénom


    Celui-ci nous a confirmé que les premiers éléments en sa possession laissaient à penser qu'il y avait non seulement atteinte à la dignité (le prénom fait partie de l'intégrité d'une personne) mais aussi, en l'espèce, à une forme de discrimination. En 2009, la cour de cassation a en effet jugé que « demander à un salarié de changer de prénom » s'apparentait à une forme de discrimination. Dans ce dossier, il s'agissait déjà d'un homme prénommé Mohamed, mais l'affaire se déroulait à Marseille et on lui avait conseillé d'utiliser plutôt le prénom « Laurent ».
    Depuis quelques jours, le lycéen d'Etion est en stage dans une autre entreprise.
    « Ces stages font partie du cursus pédagogique » a simplement précisé hier la proviseur de l'établissement, qui forme notamment aux métiers du commerce. Une chose est établie : ce n'est pas la première fois qu'un élève effectuait un stage chez Maximo, et aucun problème particulier n'avait jusqu'alors été à déplorer. Par ailleurs, comme il est d'usage, une convention avait été établie entre le lycée et l'entreprise, laquelle connaissait donc le prénom du stagiaire…
    « Entreprise familiale de dimension nationale, Maximo veille tout particulièrement à préserver sa dimension humaine. Une politique sociale où chaque salarié est associé à la réussite de l'entreprise : l'importance accordée à la communication, le développement et l'optimisation permanente des compétences sont les raisons de l'attachement de nos salariés à Maximo » lit-on sur le site Internet de la société.

    Soit…


    Toujours est-il qu'hier, il nous a été indiqué que « la direction du site ardennais ne souhaitait pas s'exprimer dans la mesure où la justice était saisie ».
    Reste qu'au-delà de la procédure judiciaire qui devra établir les faits et éventuellement décider d'une sanction (la présomption d'innocence étant de mise ici comme dans tout autre dossier), au-delà même de cette affaire précisément, se pose en filigrane la question de la xénophobie (au moins au sens étymologique du terme) d'une partie de la population. Dans les Ardennes comme ailleurs, si l'on en vient éventuellement à suggérer à un « vendeur » d'emprunter un prénom qui « paraît » plus « français de souche » qu'un autre (nous insistons sur les guillemets), c'est peut-être que l'on a remarqué que c'était plus « vendeur ». Hélas.

    D'aprés L'Union-L'Ardennais