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Editori@l - Page 67

  • VOEUX PIEUX

    900258-1066189.jpgLes élections régionales s'annoncent plutôt mal pour l'UMP et ses alliés. La majorité n'exclut plus de perdre l'Alsace et la Corse, les deux seules régions qu'elle préside encore. Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy a décidé de passer à l'offensive, sans attendre le lancement de la campagne.

     le chef de l'État se rendra  en Basse-Normandie. Il est attendu dans l'Orne le jeudi 14 janvier, à Mortagne-au-Perche, fief du député UMP Jean-Claude Lenoir, où il présentera ses voeux au monde rural.

     Après Cholet (Maine-et-Loire), où il sera aujourd'hui pour s'adresser au monde économique, le Président se rendra au 3e Rima de Vannes (Morbihan), vendredi, pour les voeux aux forces armées.

    Le marathon présidentiel se poursuivra la semaine prochaine. Nicolas Sarkozy s'adressera au personnel enseignant, aux parlementaires, aux partenaires sociaux, au monde de la santé (sans doute en Languedoc-Roussillon)... Le 18 janvier, il est attendu sur l'île de la Réunion et à Mayotte, dans l'océan Indien, pour les premiers voeux décentralisés aux Français d'outre-mer.

    Le chef de l'État a prévu également de se rendre en Corse, en fin de mois, pour y parler de développement durable. L'agenda de janvier devrait être bouclé par une visite au carré musulman du cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais), qui a été la cible de profanations.

    C'est un plaisir qu'il partage avec son vieil ami Johnny. La saveur incomparable de la scène, et le goût pour les tournées. Et voilà que le Sarko Tour est reparti pour disperser la parole élyséenne aux six coins de l'Hexagone !
     Le président, coureur de fond à ses heures, excelle toujours dans cet exercice marathonien. Et puis, « décentraliser » les voeux, quelle bonne idée pour un jacobin, élu de Neuilly-sur-Seine. Avec aux narines un séduisant petit parfum de campagne, le chef de l'État toujours candidat à tout met à profit les bonnes résolutions de janvier pour saluer cette France qui se lève tôt et continue de se méfier des jeux élitistes des palais de la capitale. Coup double.
     L'an dernier, de province en province, il avait multiplié les discours thématiques au point que son équipe en tenait fièrement le compte. On frôla l'indigestion de parole, au point d'en perdre l'attention... Et on se dit alors qu'à l'avenir le président ne devrait pas se laisser aller à un tel appétit pour le verbe hivernal. Trop d'annonces, trop de gestes, trop d'engagements de nouvel an : la profusion avait fini par noyer le sel des propos, et par dérouter les papilles politiques du pays, toujours aussi friandes, pourtant, de nouveauté.
     Aussi, est-ce avec un peu d'inquiétude que les amis du président regardent leur insatiable Nicolas remettre ça en ce début 2010. Le prologue de l'Élysée, mardi matin, a confirmé leurs craintes diffuses. Inviter le gouvernement au travail, cela manquait un peu d'inspiration. On espère bien qu'ils travaillent dur, les ministres, et qu'ils n'ont pas besoin du coaching présidentiel pour mettre du coeur à l'ouvrage ! Mais, en bons élèves, ils ont gentiment répété la leçon du maître (d'école) : en cette année de régionales où le gouvernement est amené à être une nouvelle fois modifié, ce n'est pas le moment de faire les malins. C'est promis : ils seront « audacieux » et prendront « des risques », comme on le leur a demandé. Notez, on voit mal comment ils auraient pu déclarer à la sortie de la salle des fêtes qu'il souhaitaient pantoufler dans leurs palais ministériels et se planquer pour éviter les décisions...
     Toujours un peu désuet quand il veut faire moderne, le rituel convenu, mais décarboné, a été respecté. Après tout, cela ne peut pas faire de mal à la République. On regrettera simplement que les voeux à la presse, eux, aient été curieusement supprimés.

  • VACCINATION:PIEGE A CON

    48185199.jpgLe syndrome de la canicule avait saisi le Gouvernement de Sarkoléon qui voulait, on le comprend, éviter la mortifère gestion du ministre d'alors, François Mattei. Pour cela, Roselyne Bachelot, ministre des tailleurs roses, avait commandé en masse des tonnes de vaccins, que les labos s'étaient empressés de fourguer au prix for. Le H1N1 pouvait débarquer en france, il était sûr d'être refoulé. Probablement effrayé par la politique identitaire de Besson, le virus a donc décidé de ne pas faire de vieux os sur notre territoire et nous nous sommes retrouvés avec des tonnes de flacons sur le bras.
    grippeporcine.jpgC’est bientôt les soldes, et pas seulement dans l’habillement .Maintenant, presque en catimini, les discussions de marchands de tapis commencent et Roselyne Bachelot, et
    d'autres pays européens essayent de rattraper le coup en fourgant des doses aux pays du Tiers-monde.

    L'Allemagne et les Pays-Bas ont commencé en Europe à revendre leurs surplus de vaccins anti-grippe A-H1N1 sur le marché mondial. L'Allemagne a déjà proposé à l'Ukraine 2,2 millions de doses, tandis que la Moldavie, la Macédoine, l'Albanie, le Kosovo, la Mongolie et les Maldives ont approché les autorités allemandes pour obtenir des vaccins au titre de l'aide au développement.
    Une leçon sera à tirer de ce fiasco de la santé publique où les Français n'ont rien compris à cette vaccination à la carte : le jour où une vraie pandémie débarquera personne n'ira se faire vacciner.
    En France, on ne vaccine pas contre l'incompétance. Pire, on la récompense !





  • AUJOURD 'HUI C'EST PIPOLE

    Contrairement à ce que Sarkozy, le Medef et l’Eglise catholique prétendent,le travail n’est pas toujours récompensé, car l’expérience montre que le succés  des articles écrits sur le blog  ne sont pas toujours proportionnels au travail fourni à les écrire.

    Sur les blogs, ce qui fonctionne, ce sont les trucs courts, percutants, sur des sujets que l’on va qualifier pour être gentil  de “légers”.

    Le problème c’est que “court”, je ne sais pas toujours faire. Mais je vais tout de même essayer aujourd’hui,  en quelques dizaines de minutes, de broder sur un sujet plus “léger”.

    Tiens, on va parler “pipole”. C’est ce qui marche le mieux sur les blogs. Et si en plus une illustation affriolante accompagne le tout, c’est le carton assuré.34212493.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je vais vous parler des dessous pas très reluisants de deux “stars bien de chez nous”, qui ont tous deux la réputation d’être des gentils, mais que l’actualité réunit par un étrange hasard.

    _sarkozy-drucker_t.jpgLe premier, c’est Michel Drücker. L’animateur éternel de la télé ,j'ai acheté ma première télé dans les années 70 il était déjà fourni avec le poste.Il est tellement gentil et lisse qu’on se fait du souci pour sa santé mentale. Il a été capable d’inviter des générations de chanteurs nuls sans se moquer, et s’est spécialisé depuis quelques années dans le publireportage politique, de Sarkozy à Chirac en passant par Besancenot (même s’il fait plutôt du vélo avec le premier qu’avec le second), qu’il met en valeur en sachant très bien que l’image qu’ils veulent donner ne correspond généralement pas à la réalité,  mais sans jamais leur poser la moindre question dérangeante. Cela lui a sans doute permis de survivre à tant de changements de régime !

    Et c’est peut-être aussi cette gentillesse qui lui a permis, comme l'a révèlé “Le Canard” , de passer sans encombre toutes les étapes administratives nécessaires à la construction d’une villa [ une de plus, car il en a déjà deux autres dans le secteur !] dans un site classé des Alpilles. Et Bakchich en rajoute une couche  en racontant que le même gentil Michel a demandé l’autorisation d’utiliser un golf tout proche pour poser SON hélico. Oui, SON hélico. Vous comprenez, c’est quand même vachement plus pratique et plus rapide que la bagnole ! Et moins commun qu’un 4x4 ! Même une limousine tendue de cuir est obligée de rester engluée parmi les Peugeot diesel des pue-la-sueur qui vont chercher le soleil par l’autoroute du sud, et on est obligé de déranger Nicolas pour faire sauter les PV récoltés sur le trajet… Alors qu’en hélico, on survole, on domine, on double, on atterrit, le chauffeur de la limousine vous attend, quel gain de temps ! Hein, vous aussi les frontaliers Mais la demande devait être outrageusement outrecuidante, puisqu’elle a été refusée.

    Bon, ça c’était juste l’apéro. En fait le Canard aurait plutôt dû se pencher sur la seconde affaire, qui me semble autrement plus intéressante. Il s’agit d’Enrico Macias. Je me rappelle très bien l’avoir souvent entendu dans mon enfance quand il passait dans les émissions de Danielle Gilbert. A vrai dire je le prenais pour un “chanteur de gauche”, qui prône l’amour, la tolérance, tout ça… Par la suite, je suis obligé d’avouer que j’ai un peu perdu de vue le fil de sa carrière.

    Je suis donc tombé sur le cul le 6 mai 2007 lorsque je l’ai aperçu chanter “Ah qu’elles sont jolies les filles de Sarkozy” sur la place de la Concorde, où on en a guillotinés pour moins que ça ! On savait en ce tamps là!

    Parce que chez lui, manifestement, la chanson, l’amour et la tolérance ne sont qu’une manière comme une autre de faire du pognon ! D’où le sarkozysme, d’ailleurs, il y a une logique !

    Je suis réellement stupéfait de ce que j’ai pu trouver en quelques minutes sur son pedigree.

    Lisez donc ceci . Ca a bientôt 10 ans, mais internet a de la mémoire !

    Même si je laisse de côté le prêt jamais remboursé par le Fouquet’s, pour lequel il ne semble pas avoir été condamné, j’ignorais totalement qu’Enrico Macias était le patron du casino d’Arcachon, et membre du conseil de surveillance des casinos Partouche ! On comprend que son amitié avec Sarkozy,ex ministre de l’intérieur, ait pu arranger ses affaires, surtout que des lobbyistes du secteur, tel le scandaleux Frédéric Lefèbvre, depuis lors reconverti en ridicule roquet présidentiel, avaient porte ouverte au ministère. Et comme le montre l’illustration, il semble capable de familiarité avec Laurence Parisot, qui elle aussi a célébré l’amour (et notamment sa précarité).

    Pas étonnant donc qu’il soit plein aux as, qu’il possède une villa mirifique, et qu’il choisisse de faire la promotion d’un Sarkozy qui lui assurera le sabotage de l’ISF et le bouclier fiscal, préoccupations qui sont évidemment celles de tous les français… C’est sans doute la même raison qui a conduit Gad Elmaleh, qui a pourtant la réputation d’être drôle, à défendre le bouclier fiscal sur Radio Sarko…

    Je tombe donc à nouveau sur le cul en apprenant que Macias avait des intérêts dans un petit pays , et qui figure accessoirement, et contrairement à Jersey, sur la liste “grise” des paradis fiscaux approuvée par Obama et Sarkozy : le Luxembourg.

    D’après ce que j’ai compris, l’homme d’affaires véreux le chanteur de l’amour et de la tolérance  a obtenu auprès de la filiale luxembourgeoise de la banque islandaise Landsbanki, un prêt de plusieurs dizaines de millions d’euros, représentant 90% de la valeur de sa bicoque qu’il donne en garantie. On constatera en premier lieu que la bicoque de Macias a une valeur “légèrement supérieure” à celle de ceux qui écoutent ses chansons. Mais bon, on va me dire que c’est juste de la jalousie mal placée.
    Bref, il récupère une partie du pognon en liquide, et réinvestit aussitôt l’autre partie en titres (d’assurance vie) de la banque, et de sa compatriote islandaise la banque Kaupthing.

    En octobre 2008, victime de la “crise” qui met l’Islande en déroute, la Kaupthing se déclare en cessation de paiement. En décembre, Landsbanki Luxembourg fait faillite.  Le liquidateur, qui tente de préserver les intérêts des créanciers cherche à récupérer du pognon par tous les moyens, et demande donc la vente des biens hypothéqués, dont la belle villa de notre ami Enrico.

    Philosophons un peu :
    - Plusieurs dizaines de millions d’euros pour faire des travaux dans une villa ? Il nous prend pour une buse ou quoi ? C’est presque aussi crédible que les 2.13 millions d’euros de “frais de bouche” des Chirac à la mairie de Paris ! Quelle était donc la destination réelle de ce pognon ?
    - Pourquoi n’a-t-il pas contracté un prêt à la Caisse D’Epargne ou au Crédit Agricole, établissements français sinon respectables, du moins bien connus ?
    - Un crédit de ce type est totalement illégal en France. C’est d’ailleurs un peu le “subprime du riche !”. C’est sans doute Sarkozy, naguère fervent supporter du crédit hypothécaire, qui l’a encouragé !
    - Sauf exception théorique que j’aimerais bien connaître, tous les particuliers étrangers qui déposent de grosses sommes d’argent au Luxembourg cherchent à frauder leur fisc national. Qu’en dit le nain de l’Elysée, l’ami de Macias et de Johnny Hallyday, celui-là même qui a dernièrement dépensé beaucoup d’énergie pour nous convaincre du caractère scandaleux des paradis fiscaux ?

    Le plus drôle, c’est que le “pauvre” Enrico, qui retrouve pour l’occasion sa casquette de “chanteur de l’amour et de la tolérance”, a l’impudeur de geindre de son infortune et de se poser en victime. D’ici à ce qu’il lance une souscription auprès des smicards qui ont voté pour Sarkozy…

    Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai beau me forcer tout ce que je peux, je n’arrive même pas à le plaindre…

  • UNE EAU MUNICIPALE A PARIS

    .Demain, les Parisiens vont se réveiller avec une eau municipale.

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    Autrefois l’eau était distribuée par trois sociétés, dont deux grandes et très célèbres sociétés privées, qui se partageaient la rive droite et la rive gauche de la capitale, Vivendi et Suez. Vivendi et Suez, les deux grandes rivales de la distribution et du traitement de l’eau en France dans le monde. Depuis la Libération il y eu un « phénomène de privatisation de l’eau » : la distribution de l’eau, autrefois confiée majoritairement à des régies municipales a été confiée à des sociétés privées, avec de longs contrats d’affermage, de 20 à trente ans, qui garantissaient à ces sociétés, une rente, la rente de l’eau.

    Bien entendu ces sociétés devaient assurer la distribution dans de bonnes conditions, entretenir les canalisations – pour lutter contre les fuites, la déperdition d’eau - réaliser les investissements nécessaires pour le filtrage et la dépollution. Ces sociétés étant privées, elles réalisent des profits. Et parfois, on leur a reproché – c’est ce qu’on reproché à Jean-Marie Messier du temps où il dirigeait la Générale des Eaux future Vivendi – d’utiliser la manne de l’eau, la rente de l’eau, pour d’autre investissements qui ne concernaient pas l’eau, plus hasardeux, dans le cinéma et la musique par exemple.

    Le principe de la municipalisation est de restituer les profits engendrés par la vente de l’eau à la gestion de l’eau. Autrement dit, l’exploitation de l’eau est analysée comme un cycle : l’argent engendré par l’eau est restituée à l’eau, sous forme d’entretien ou de dépollution (à Paris, il y encore des problèmes de saturnisme, à cause des tuyaux en plomb).

    A la comparaison entre les deux types de système, on se rend compte que l’eau des régies municipales est moins chère. Et l’eau de Paris est particulièrement peu onéreuse : 2.89 euros le m3 en 2009, surtout, elle est deux cents fois moins chère que son équivalent en bouteille, à pureté égale, et sans emballage.

    En ce jour de champagne, vive le champagne et vive la Marne, d’où vient en partie l’eau du robinet de Paris.

    Le proverbe du jour, un proverbe indien : « La soif du cœur ne s’apaise pas avec une goutte d’eau ».

  • FREDERIC LEFEBVRE EST UNE IMMONDICE

    “Les exilés Afghans feraient mieux d’aller faire la guerre chez eux”.

    La paternité de l’affirmation revient à Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP. Un dérapage très contrôlé qui s’inscrit dans la stratégie du gros rouge qui tache décrétée par Nicolas Sarkozy. Ce choix délibéré de se rouler dans la fange devient plus problématique lorsqu’il est relayé par le représentant spécial de la France pour l’Afghanistan et le Pakistan, Thierry Mariani.

    Le député du Vaucluse n’y va pas par quatre chemins, il confiait hier à l’AFP que, son estime “va davantage aux jeunes afghans qui ont fait le choix de rester dans leur pays pour le reconstruire et lutter contre les talibans aux côtés des soldats français qu’à ceux qui le fuient“.

    Une reformulation pure et simple de la pensée de l’UMP exprimée par Frédéric Lefebvre dans un communiqué mardi qui venait en soutien à la politique d’expulsion d’Eric Besson : “Alors que de nombreux pays du monde, dont la France, sont engagés en Afghanistan, qui pourrait comprendre que des afghans dans la force de l’âge n’assument pas leur devoir, et échappent à la formation que, notamment les forces françaises, leur proposent pour défendre leur propre liberté dans leur pays?

    Dans le populisme ambiant savamment entretenu par le gouvernement , l’amalgame est évident : réfugié = déserteur. La reprise de ces arguments par le parti de la majorité présidentielle atteste de l’effondrement des valeurs dans la patrie des droits de l’Homme. Elle confirme un flirt assumé et prolongé avec les théories de la droite extrême. Elle relaie et exploite des propos jusque là confinés à internet

    Jacques Weber: "Lefebvre est con, crétin et vulgaire"

    Le plus vulgaire, le crétin de service, le plus con”... Invité dans “Les Grandes Gueules” sur RMC, le comédien Jacques Weber en a profité pour exprimer le peu de considération qu’il a pour le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre.

     On nous envoie les troisièmes couteaux dont le crétin de service, Monsieur Lefebvre, qui est l’homme le plus vulgaire. Mais, naturellement, ce n’est pas un hasard si on prend le plus vulgaire, le plus con, le plus effroyable qui soit pour parler à la population. . Je n’ai jamais vu un type pareil”, a-t-il déclaré. Avant de lancer qu’à certains moments, le porte-parole de l’UMP lui donne envie de lui “casser la gueule”.

  • COPENHAGUE NE SERVIRA A RIEN

    Climat : avec ou sans accord, Copenhague ne servira à rien.

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    Avec le grand raout sur le climat de Copenhague, toute la presse se déchaîne sur le sujet. Il n'y a plus de jours qui passent sans un appel à consommer moins, à trier les déchets, économiser les énergies, que sais-je encore ! Dans moins d'un mois, ils seront passés à autre chose. En attendant, on en appelle toujours aux attitudes individuelles. Je veux bien, il s'agit de notre planète, de notre bien commun, il est normal que chacun fasse son possible pour le préserver. Mais au bout d'un moment, il y a saturation.

    D'une part parce qu'en tant qu'individu, j'en ai marre d'être stigmatisé, et j'ai la désagréable impression que sous prétexte de protection de l'environnement, on nous invente de nouveaux impôts, de nouveaux règlements, lesquels, comme par hasard, touchent en priorité les couches populaires.

    D'autre part, parce que j'ai le sentiment que l'on nous ment, que la stigmatisation des comportements individuels a un but précis : nous faire oublier que les premiers pollueurs sont les industriels, que c'est notre modèle économique qui est la source première des dérèglements climatiques.

    Trouver des exemples, ce n'est pas très compliqué, on peut citer pêle-mêle : les délocalisations (il faut rapatrier ensuite les marchandises pour les vendre, et ça ne se fait pas à bicyclette), le développement du tourisme bas de gamme (ce qui a pour conséquence d'augmenter considérablement les voyages en avion), la construction immobilière sauvage (qui encourage la déforestation et détruit les cotes), les pressions des lobbies automobiles, pétroliers ou nucléaires (qui ne sont jamais bousculés pour développer des énergies renouvelables ou des véhicules moins polluants), le trafic d'essences d'arbres rares, etc, etc même si rien nous oblige à acheter des meubles en bois coloniaux souvent de mauvais gout.

    Tout cela mis bout à bout, on a bien l'essentiel de la pollution. Et si on rajoute que la plupart du temps cela se conjugue avec l'exploitation des travailleurs ou des populations locales, on comprend bien qu'en se focalisant essentiellement sur les pratiques individuelles on fait fausse route. Mais cela est évidemment voulu et assumé, car s'en prendre de front à tous ces grands groupes industriels qui font la pluie et le beau temps (l'image est belle, n'est-ce pas ?) sur la planète, c'est remettre en compte le libéralisme sauvage dans lequel les milieux économiques avec la complicité des politiques nous ont plongé.

    Copenhague ne servira à rien s'il ne débouche pas sur un changement radical de philosophie, qui mettrait l'homme au centre plutôt que l'économie et les profits. Il me semble que parmi les mesures urgentes à prendre, il faudrait imposer une relocalisation des productions ,ce qui profiterait à tous, les occidentaux qui garderaient leurs emplois, et les autres qui pourraient ainsi profiter de ce qu'ils produisent.

    Evidemment, des idées il y en a plein d'autres, je ne vais pas les citer toutes ici, mais apparemment, ce n'est pas de cela que l'on discute en ce moment à Copenhague. Et pour cause, si les associations de défense de l'environnement ont fait le déplacement, les lobbies industriels eux aussi. A l'instar des droits sociaux élémentaires, la protection de l'environnement est une nécessité qui se gagnera dans les luttes.

    La phrase de l’année  : "si le climat avait été une banque, il l’auraient déjà sauvé !"

    chavez-copenhague-3c6c8.jpgLes pays riches du Nord ont aidé les banquiers, les grosses banques. J’ai oublié la somme, mais c’est astronomique. Comme ils le disent dans la rue, "si le climat avait été une banque, il l’auraient déjà sauvé !". Je pense que c’est vrai. Si le climat avait été une banque capitaliste, une banque capitaliste parmi les plus grosses, ils l’auraient sauvée.

    Je pense qu’Obama n’est pas encore là. Il a reçu le Prix Nobel de la Paix le jour même où il envoyait 30 000 soldat tuer le peuple innocent d’Afghanistan.

    Il s’agit d’une dictature impériale de ce monde et nous continuons à la dénoncer.

    Il n’y a pas de démocratie dans le monde. Le modèle destructeur du capitalisme est en train d’éradiquer la vie. Nous devons consommer moins et distribuer plus.

    Le changement climatique est certainement le problème environnemental le plus destructeur de ce siècle : sécheresses, ouragans, inondations, élévation du niveau de la mer, vagues de chaleur et ainsi de suite.

    Hugo Chavez à la conférence climat de l’ONU à Copenhague. 16 décembre 2009

  • LES VERTS ONT LE MELON

    les-etrangers-c28e8.jpgLa secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano, a suscité de vives protestations en estimant que les Français de confession musulmane devaient aimer leur pays, trouver un emploi, et respecter certains codes vestimentaires et de langage

    Nadine Morano s’exprimait lundi soir à Charmes (Vosges) lors d’un débat local sur l’identité nationale. La commune vosgienne avait été choisie pour le débat parce qu’elle est la ville natale de l’écrivain Maurice Barrès, un théoricien de l’identité française prisé de l’extrême droite.

    "On ne fait pas le procès d’un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c’est qu’il se sente français lorsqu’il est Français. Ce que je veux, c’est qu’il aime la France quand il vit dans ce pays, c’est qu’il trouve un travail, et qu’il ne parle pas le verlan, a-t-elle dit selon un enregistrement de France Bleu. C’est qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers. C’est qu’il essaye de trouver un boulot, et qu’on l’accompagne dans sa formation. C’est tout ça. Et je crois que si on veut être porteur de paix, on doit accepter l’autre dès lors qu’il respecte les lois", ajoute-t-elle.

    Au sein de la majorité, l’ex-ministre chiraquien François Baroin a qualifié de "parole en trop" les propos de la secrétaire d’Etat à la Famille, demandant que l’on mette "en suspens" ce débat qu’il ne "comprend pas". "La moindre des choses, c’est de regretter de tels propos (...). Franchement c’est une parole en trop", a-t-il dit lors de l’émission "C à dire" sur France 5.

    Arnaud Montebourg a estimé, lui aussi, que l’affaire mettait en cause le débat sur l’identité nationale. "C’est renouer avec la conception ethnique de la Nation, celle qui d’ailleurs a donné lieu à Vichy. (...) C’est une opération politique qui a pour but de monter les Français les uns contre les autres et de créer une guerre identitaire et culturelle", a-t-il dit sur RMC et BFM TV.

    Pour le député PS de Seine-Saint-Denis Daniel Goldberg, "le gouvernement pousse à la stigmatisation."

    Les Verts ont estimé que le gouvernement confondait religion et nationalité.. mais fallait-il le faire aussi bêtement que Djamila Sonzogni, leur porte-parole , dans un communiqué : « Après le voile et la burqa, haro sur les casquettes ! ».

  • LE SYNDROME DE LA PAGE BLANCHE

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     Le syndrome de la page blanche frappe tous les blogueurs qui doivent s’exprimer .Chaque matin, on se demande: “mais aujourd’hui, que vais-je raconter ?”

    Chaque jour, l’actualité nous sert des sujets. Ce ne sont pas toujours ceux que l’on souhaiterait traiter. Ce sont rarement ceux que l’on souhaiterait commenter. L’angoisse de la page blanche, un concept généralement dévolu à tous les écrivains.Pour le blogueur , l’angoisse existe tout autant. Faudrait-il commenter, encore une fois, les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy ? Et pour dire quoi ? Qu’il ment,qu'il triche et qu'il truque ses réalisations ? Tout le monde le sait.

    Alors, j’en suis venu à venir me dire que les déboires de santé de Johnny Halliday méritait peut être un billet.Que dire sur Johnny ? Tout se bouscule, de son exil fiscal en Suisse ou affectif à Los Angeles,l'adoption de ses enfants,son amitié avec le nain ses déboires judiciaires.

    Quand j’écris ces lignes, Johnny est toujours en coma artificiel, et son premier médecin a été passé à tabac.

    Ces rebondissements sont sans intérêt.

    Johnny Halliday est un charlatan, comme les autres.

  • ETRE FRANCAIS C'EST ETRE REVOLUTIONNAIRE

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    Avec  Eric Cantona, on atteint le registre du grandiose. Footballeur mythique, acteur singulier, Canto s'abandonne volontiers à un délire du quotidien à la fois incompréhensible et percutant c'est un artiste de la déclaration qui tombe à l’arrière du bateau pour se répandre comme un filet d’huile. La langue de bois n'est pas la sienne. Raymond Domenech s'en est rendu compte. Il y a chez Cantona un mélange de générosité authentique - son combat en faveur des mal-logés dans la lignée de l'abbé Pierre - et d'idéologie fumeuse. Mais il est impossible de détester une tête brûlée et vibrante comme la sienne. Il regarde le monde tel qu'il est, les évidences telles qu'on les ressasse et il décide de tordre le premier et de détruire les secondes. Il est adorablement, somptueusement fou, décalé. Je raffole de son air toujours sombre même au comble du bonheur. 

    Lorsqu'il déclare « qu'être français est-ce que c’est devoir parler français, chanter la Marseillaise, lire la lettre de Guy Môquet ? ça c’est être con !" Non, être français c'est être révolutionnaire d’abord »,"Je ne dis pas que chanter la Marseillaise c’est être con, mais bâtir tout (l’identité, ndlr) sur ça...", a-t-il ajouté en précisant bien que le débat sur l’identité nationale avait un aspect électoraliste. Selon lui les politiques "balancent ce débat avant les élections. Tout le monde en a conscience mais (...) on leur sert la soupe car c’est ce qu’ils veulent", a-t-il dit. "Donc arrêtons d’en parler, et parlons de choses beaucoup plus sérieuses et beaucoup plus graves".On ne peut pas accepter tout ce qui se passe que face aux injustices il fallait que les français réveillent leurs "vieux démons" révolutionnaires.", a ajouté ce petit-fils d’immigrés espagnols et italiens.

    Cantona nous met face à un sentiment tout à fait embarrassant ,la sortie de Cantona n’est pas dangereuse, elle est juste. 

     A mon sens il disjoncte, mais pas totalement. Il élimine de l'histoire de France une part essentielle de celle-ci mais privilégier la révolution, cela lui ressemble tellement, non ?. On n’oubliera pas Eric Cantona dont les coups de sang ont toujours claqué comme des instants de vérité.

     

  • PRIX NOBEL DE LA GUERRE

     

    « Prix Nobel de la guerre » : les sarcasmes n'ont pas tardé à pleuvoir sur le président américain, qui vient de décider d'envoyer 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan. Dans son discours, M. Obama a tenté de se protéger.Inédite, sa dialectique a tenté de conjuguer l'humilité spectaculaire de son personnage à la détermination qu'il revendique pour défendre les États-Unis avec une égale franchise : « Le but c'est de promouvoir les intérêts américains ».
     Le lauréat s'est surtout employé à démontrer une théorie fragile - la guerre peut aussi servir la paix - en invoquant « la reconnaissance de l'histoire, des imperfections de l'homme et des limites de la raison ». Belle formule mais rude sujet pour l'héritier spirituel de Martin Luther King ! Le comité Nobel n'a pas pu ne pas prendre la mesure de la pression qu'il allait mettre sur les épaules du  président  des États-Unis en le statufiant pour « ses efforts extraordinaires en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ». 

     Entre un Nobel apothéose, honorant un retraité des conflits, et un Nobel fondateur, le comité a préféré donner la priorité à une dynamique en devenir. C'était contraindre le dirigeant de la première puissance militaire du monde à intégrer la paix dans tous ses logiciels, sous le regard de plus de six milliards d'hommes. Et ranger la non-violence absolue d'un Gandhi dans l'armoire des illusions.