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Editori@l - Page 66

  • FRANCAIS:VOS PAPIERS

    PAR FRANCOIS HOLLANDE

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    Quel paradoxe! Au moment où le président de la République ouvre confusément et maladroitement un débat sur l’identité nationale pour savoir que signifie être Français, des citoyens qui jusqu’alors ne doutaient en rien de leur identité se voient refuser leur carte ou leur passeport. Le prétexte ? Qu’ils sont nés à l’étranger ou qu’ils ne retrouvent pas le certificat de naissance de leurs parents, voire de leurs grands-parents.

    Nous sommes entrés dans l’ère de la suspicion. Avoir pu voter à des élections, avoir accompli son service national, être même fonctionnaire… tout cela ne suffit plus pour être sur d’être Français. Il faut démontrer sa lignée, et rechercher, y compris dans le pays où vous êtes nés, loin de la France, les éléments qui garantissent l’authenticité de votre francité

    Quelle déconvenue pour ces citoyens à éclipses. Quelle humiliation pour ces hommes, ces femmes, qui ne s’étaient jamais posés la question de leur nationalité. Qui se croyaient Français depuis toujours, qui avaient toujours eu les papiers correspondants, avant de les perdre ou qu’ils ne soient expirés. Qui s’imaginaient citoyens de plein droit, et qui sont brutalement confrontés à l’invraisemblable, à l’innommable, à l’absurde, au néant. Des citoyens renvoyés à un labyrinthe administratif que Kafka lui-même n’aurait jamais conçu : vous êtes Français, alors, prouvez-le !

    Et bien, il faut en terminer avec cette logique du soupçon, il faut inverser la preuve. Je suis Français tant que l’administration ne m’a pas prouvé le contraire. C’est à elle de faire l’instruction, si elle s’en sent obligée, d’aller contester la délivrance de papiers. Dès lors qu’un jour, elle a remis une carte d’identité ou un passeport, et bien ce n’est plus une présomption mais une reconnaissance, et elle vaut pour toujours.

    Le débat sur l’identité nationale doit s’arrêter. Mais qu’au moins, sur ce point, sur le droit imprescriptible à rester Français quand on l’est déjà, l’Etat reconnaisse ce principe, et cesse immédiatement des procédés qui déshonorent la République et la France.

    François HOLLANDE

    Dziem Drobry:C'est une situation que je connais trés bien..........

  • J'AI MEME RENCONTRE DES COMMUNISTES INTELLIGENTS

    Je rapporte çi-dessous l'extrait du blog de Michéle Leflon vice présidente communiste de la région Champrgne-Ardenne où la gauche unie se retrouve sur des listes communes dès le premier tour.A méditer dans d'autre région.
    "C’est une farouche volonté de battre la droite et de conserver une gestion à gauche de la Champagne-Ardenne qui anime les militants communistes.
    Se donner les meilleurs moyens pour ne pas laisser à l'UMP la région, une région où les quatre conseils généraux sont de droite, où, à part Charleville Mézières et Reims, les principales villes sont à droite, a été un argument fort pour un rassemblement très large à gauche et la présence dès le premier tour de candidats communistes sur la liste menée par Jean Paul Bachy.
    .
    Avec la même représentativité qu’en 2004, les communistes affichent la couleur. Résolument ancrés à gauche, nous voulons mobiliser l’électorat populaire pour empêcher la droite de reconquérir la région en excluant clairement tout accord, au premier comme au second tour, avec le MODEM, qui est dans le camp libéral."

  • REFORME TERRITORIALE

    Territoires explosifs

    C'est une réforme explosive par excellence.
     Toucher à l'organisation des territoires dans un pays qui, comme le disait de Gaulle, ne compte pas moins de 350 fromages, c'est modifier une espèce de représentation éternelle du pays. C'est bousculer ses équilibres. 

     La réforme que le gouvernement présente à partir de mardi au Sénat est à l'image de la pratique sarkozyenne du pouvoir : provocatrice, calculatrice et contorsionniste. 

     La création d'un conseiller territorial « unique » qui siégera à la fois à la Région et au Département plaide, pour une simplification institutionnelle vertueuse. Ne favoriserait-elle pas la cohérence des politiques locales en évitant les doublons, et en stimulant des énergies complémentaires ? Ne donnerait-elle pas plus de force aux territoires face à l'État ? Cette argumentation pourrait être tout à fait convaincante si le débat n'était obscurci par de larges et inquiétantes éclipses.
     

    Dominé par des personnalités issues de l'Ile-de-France, ce gouvernement a délibérément minimisé l'importance du maillage subtil de l'enchevêtrement des institutions locales. Diviser par deux le nombre d'élus locaux, c'est faire des économies d'argent et de temps, pense-t-on volontiers à Paris, en occultant tout ce que cette construction suppose de proximité et de convivialité. La simplification aura un coût difficilement mesurable qu'on ne saurait passer en pertes et profits sans y réfléchir à deux fois.
     Parce qu'il a su arrondir les angles et ménager les susceptibilités, le Premier ministre est parvenu à calmer la colère des maires lors de leur dernier congrès, et ce « succès » le conduit aujourd'hui à afficher un optimisme foncier, comme si tous les obstacles qui se dressaient devant le texte étaient aplanis. Mais rien n'est vraiment réglé. Le président du Sénat, lui-même, ne cache pas son scepticisme sur une réforme qui additionne les doutes qu'elle soulève à ceux créés par la suppression de la taxe professionnelle. Au mieux, le projet, en l'état, bénéficierait d'une majorité de résignation mais certainement pas d'une majorité d'adhésion.
     Le chef de l'État et son Premier ministre ont si bien senti ce flottement qu'ils soumettent aux sénateurs une réforme fragmentaire amputé de ses morceaux les plus polémiques : le mode d'élection du fameux conseiller territorial ne sera pas discuté tout de suite, ni même la future répartition des compétences entre les différentes collectivités.

    C'est un mouton à une patte qui entre au palais du Luxembourg.

     

  • LES REGIONALES

    6a00d8341c805a53ef00e55068bef38833-800wi_1217692773.jpgCette fois, c'est parti ! A deux mois du premier tour des régionales, l'opposition se met en ordre de marche pour affronter une échéance électorale dont elle attend beaucoup après l'avoir longtemps redoutée. Qui aurait imaginé pareil optimisme à la rentrée de septembre ?
     Le PS, en effet, avait tout à perdre dans ce rendez-vous toujours très aléatoire. En ayant raflé la presque totalité des régions en 2004, à l'exception de l'Alsace et de la Corse, les socialistes ne pouvaient faire, disaient-ils,« que moins bien ». La droite, elle, se réjouissait déjà de récupérer son bien en pariant sur la reconquête d'une bonne demi-douzaine de fiefs perdus. Et espérait sans trop l'avouer un résultat meilleur encore.
     La donne a à ce point changé que c'est la gauche qui, en cette mi-janvier, mise sur un grand chelem, y compris à Strasbourg et Ajaccio... Face à un Nicolas Sarkozy politiquement fatigué après un an et demi de crise, et à la peine dans les sondages, les socialistes ont bien l'intention de se refaire une santé considérablement dégradée par le Congrès de Reims et ses effets secondaires.
     L'excès de confiance a changé de camp, encouragé par les mornes enquêtes d'opinion sur Nicolas Sarkozy et alimenté, comme par des vases communicants, par l'absence manifeste de réserves de voix pour l'UMP au second tour.
     Espérant une surprise et un nouveau revirement, le mouvement populaire s'est bien gardé, jusqu'à présent, de contrarier ce soudain complexe de supériorité. En laissant les centristes d'Hervé Morin contester certains choix du gouvernement sans représailles, le chef de l'État pense siphonner un peu du vote MoDem par l'intermédiaire de son indocile allié. Et les derniers sondages ne sont pas si mauvais pour son mouvement : 33 % ! Il aurait pu craindre pire.
     A 21 %, le PS est encore loin de son score d'il y a six ans. Mais les Verts n'ont pas réussi, comme ils en rêvent, à le déboulonner de son leaderchip. 15 % d'intentions de vote, ce n'est pas mal : Daniel Cohn-Bendit a dit à ses amis, samedi soir, qu'il signerait tout de suite pour un tel résultat, qui semble presque décevant, pourtant. La tentation de jouer les challengers est néanmoins grande chez les écolos qui, après les européennes, s'imaginaient taillant des croupières aux socialistes en prenant, entres autres, l'Ile-de-France... Samedi soir à Montreuil, « Dany » a dû s'employer à ramener ses amis à un peu plus de modestie et de lucidité. Quant au MoDem - qui s'élancera officiellement dimanche prochain - il flotte encore. Le voilà officiellement handicapé par le ralliement de cinq de ses membres sur la liste de Ségolène Royal en Poitou-Charente. La présidente de la région a fait feu de tous bois pour les convaincre... et y est parvenue. Ah, la politique n'est pas rancunière quand elle procure des sièges garantis sur facture.

     

  • DANY LE ROUGE PUIS VERT PUIS VERT DE GRIS

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    A Daniel Cohn-Bendit, faux écolo et vrai libéral : "A la limite, le seul écologiste irréprochable est celui qui met tout en oeuvre pour mourir sans laisser la moindre trace de son passage sur Terre." Didier Nordon

    Daniel Cohn-Bendit ne se sent plus de joie. Un peu comme le corbeau de la fable. Ici, ce sont les médias qui remplacent le renard. Depuis les  les éléctions européennes ces derniers lui prédisent un bel avenir. Ce qui peut être vrai après tout. Ou pas ! L'électeur est probablement moins manipulable qu'on le pense et il se méfie de plus en plus des médias.
    Mais quoi qu'il en soit Dany l'ex-rouge, qui a mainenant viré au bleu-orangé, fanfaronne devant le P.S, et  il est sûr de battre le parti socialiste.
    Et c'est avec ce matamore de plateau de télé qu'on devrait sauver la planète en votant écolo ?
    Pas sûr qu'il soit recyclable politiquement déjà !
    Une seule chose est certaine, c'est qu'il pratique le développement durable de son égo.

  • IL N'A PAS NEIGE A PORT AU PRINCE

    Avec le séisme en Haïti , nous assistons comme toujours à la catastrophe politique & médiatique qui suit  . L'horreur est complète, l'abject est juste à coté ... c'est la course immonde, c'est la course à celui qui annonce le plus gros nombre de morts, les décomptes deviennent obsolètes toutes les dix secondes. A ce moment et pour le plus grand malheur des médias , le premier mort Français n'a pas encore été trouvé. On comprend facilement l'urgence de le découvrir le plus rapidement possible. Bientôt, les tableaux seront fait en tenant compte des nationalités ... Pour le moment, les victimes sont filmées en gros plan,  puis on cherchera le miraculé de la dernière heure, l'enfant qui pleure ... Pendant trois semaines (si tout va bien) Haïti sera le centre du monde civilisé ... après , tout redeviendra très vite normal , Haïti redeviendra un des pays les plus pauvre du monde ... dans l'indifférence générale,avec un nouveau président venu dans les bagages des humanitaires américains et l'apocalypse se sera tous les jours !


    J'ai l'impression que nos sociétés deviennent de plus en plus macabre, le culte de l'horreur est érigé en dogme . Un malheur ne suffit plus , il en faut deux, trois et toujours plus, c'est l'escalade , alors ...

     ... Oui, je pense que nous allons vers une société de charognards !

    Pendant ce temps en France,il y a de la neige en hiver

     

  • AURELIE ET MANUEL M'EM.............

    Cher Manuel , Chère Aurélie ; je suis en profond désaccord avec votre tribune prônant l'interdiction du voile intégral . D'abord parce que la question de l'intégration n'a que faire des "réponses symboliques " qui plus est contradictoires avec l'objectif affiché ; ensuite , parce qu'une telle interdiction sur l'ensemble de l'espace public est impossible à mettre en oeuvre et met en cause le droit de chacun d'aller et venir comme il l'entend . Associer la burqa à une menace pour l'ordre public revient a stigmatiser un comportement . Enfin parce que cette interdiction ne répond pas à la violence faite aux femmes : il existe déjà pour cela des lois pénales qui permettent de poursuivre et de sanctionner les pressions exercées sur les personnes . Il n'existe qu'une justification à votre demande : répondre au sentiment populaire et ne pas laisser la droite s'en emparer seule .
    Je préfère la pédagogie.

  • MALADES,COUPABLES

    2010, comme 2009 avec les franchises médicales, est encore une bien mauvaise année pour celles et ceux qui sont gravement malades. En effet, cette année, le forfait hospitalier augmente de 2 euros à 18€ par jour.

    Quant au taux de remboursement des médicaments, il passera de 35 à 15% pour 110 médicaments en 2010 !

    Pour mémoire, les malades doivent déjà payer 1€ par acte médical, 50 centimes par boite de médicament et pour les actes para médicaux, 18€ de franchises sur les actes médicaux de plus de 91€ et enfin 2€ pour les transports sanitaires. Tout cela s’est fait ces dernières années…

    10 millions de Français vivent avec des pathologies de longue durée qui les obligent souvent à arrêter toute activité professionnelle. Et pourtant, malgré leur baisse de revenus, ils ne sont pas exonérés de toutes ces franchises ou déremboursements.

    Demain, cela peut être l’un d’entre vous.

    Notre système de solidarité ne joue plus son rôle : soutenir par la solidarité ceux qui sont les plus malades et les plus démunis. A quand une réaction des Français ? Les malades ne sont pas coupables. Battons-nous enfin contre les maladies !

  • TOUS MES VOEUX

    Voeux section PS 7022010 019.jpgVendredi j’ai participé à trois cérémonies de vœux,professionnels ou militants .Longtemps j’ai pratiqué la résistance passive à propos des vœux, fêtes et réjouissances à mesure que leur caractère obligatoire et convenu s’imposait à mon esprit. J’avais accompli des avancées considérables dans cette voie jusqu’à ce que  mes responsabilités politiques locales se soient affirmées .

     Comme militant je m’en tenais au strict minimum.

     J’étais encouragé dans ma prise de distance par le révulsif radical que représente au sortir des fêtes l’ingestion d’une dose aussi obscène de coupes et verres de l’amitié où mousseux approximatifs et pétillants divers mitraillent ce qu’il nous reste de tapis gastrique pendant que les petits fours de circonstance, auxquels on ne résiste jamais aussi bien qu’on le croyait, dévastent la vésicule biliaire.

    Encore ne dis-je rien des cacahouètes et chips encore plus accablantes pour la surcharge pondérale. Surtout que je connaissais bien la suite du programme !

    En effet, après ces guet-apens vient aussitôt la coutume du gavage, non moins imposé, connue sous le nom de galette des rois. Il s’agit d’un usage anti républicain où la pâte d’amande livre l’offensive finale contre le foie des plus aguerris. Devenu, cumulard associatif, l’horreur de ma condition contrainte en période de voeux et galettes, me conduisit à l’établissement de parcours modestes, strictement sélectionnés et âprement limités

    . Autour de moi, pendant ce temps là, des collègues plus résistants ou mieux entrainés battent des records. Deux ou trois séances de vœux par soirée, autant de coupes et petits fours, chaque soir de la semaine, pendant quinze jours. La plupart d’entre eux tiennent à ces occasions des discours plein de compassion pour les plus malheureux de nos compatriotes. J’atteste qu’ils sont sincères. Par conséquent, depuis plusieurs années déjà, ils vivent de plus en plus mal ces scènes quand croupissent parfois jusque devant la porte : mendiants, sdf et affamés.

    Je n’aime pas les vœux. Surtout depuis que j’avance en âge. Car je déteste qu’on me dise sans trêve et qu’on m’écrive sans relâche toutes ces choses à propos de l’état de ma santé l’année prochaine. C’est vrai quoi à la fin ! Qu’est ce que ça veut dire ? J’ai une drôle de tête, ou quoi ? Ce genre de vœux peut porter la schcoumoune, comme on dit de l’autre côté de la méditerranée ! Bien sûr, je comprends que c’est fait sans malice et le plus souvent du fond du cœur quand il s'agit de personnes privées qui m'écrivent. Je le sais bien. D’ailleurs je leur souhaite mes meilleurs vœux dans le même état d’esprit. Et surtout la santé! Pas vrai ? Car pour tout le reste, et surtout pour vous dire ce que je souhaite pour la grandeur de notre pays comme pour le bonheur de ceux qui font tout ce qu’ils peuvent  pour y vivre dignement, j’y consacre toute mon année. Et ça ne va pas s’arrêter en 2010. Si j’ai la santé

  • QUAND DUFFLOT SE LA COULAIT DOUCE

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    Il n'y a pas si longtemps, on aurait pu paraphraser Ségolène Royal en disant : "Qui connait Cécile Duflot ?". Et voilà que soudainement, la secrétaire nationale des Verts est la cible d'attaques répétées.
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    Petits rappels :
    "Vous ne me verrez jamais dans un avion lorsqu'il m'est possible de prendre le train" expliquait Cécile Duflot lors de son départ en train pour Copenhague (15 h de voyage !), devant un parterre de journalistes réunis pour l'occasion. Mais le lendemain, elle rentrait discrètement en avion, pour les besoins d'un plateau télé programmé à 13 heures.
    Plus récemment, le Canard Enchaîné révélait qu'elle passait ses vacances de Noël aux Iles Maldives.
    .
    Personnellement, aucun de ces deux voyages en avion ne me choque.
    Je ne demande pas aux responsables politiques d'être exemplaires, puisqu'ils mènent forcément une vie exceptionnelle. Leur rôle, c'est d'abord de proposer un message politique pertinent, ce qui est parfois le cas de Cécile Duflot.
    D'ailleurs, comme disait un philosophe, en réponse aux reproches de ses élèves : "la pierre aiguise le couteau, mais la pierre ne coupe pas" (de mémoire) !
    .
    Mais si Cécile Duflot n'est pas obligée de s'abstenir de prendre l'avion, elle n'était pas non plus obligée de médiatiser son départ pour Copenhague en train.
    Sur cet épisode, je lui reprocherais simplement d'avoir utilisé les mêmes ficelles de la comm' et de la démagogie, qu'elle sait très bien dénoncer chez les autres.
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    Alors non, Cécile Duflot n'est pas dangereuse pour la planète.
    Mais le fait qu'on ne lui passe plus aucun manquement, est le signe qu'elle est devenue une personnalité dangereuse... pour ses partenaires politiques !
    Bienvenue dans la cour des grands...