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Editori@l - Page 65

  • AMENDE POUR LES "CONTI"


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    Les ouvriers de Continental avaient envahi la sous-préfecture de Compiègne lors de leur combat contre la fermeture brutale de leur usine.
    Cette opération s'était accompagnée de gestes de colère, qui ont valu de la prison pour six salariés en première instance.
    La cour d'appel d'Amiens a allégé les condamnations en simples amendes, ce qui a été vécu comme un recul de la répression d'une lutte désespérée.

    Voici un extrait du compte-rendu de boursier.com

    "C'est un gros soulagement parce que la ministre de la Justice avait réclamé des peines lourdes", a déclaré Xavier Mathieu à sa sortie du tribunal. Le délégué CGT de l'usine, qui écope de 4.000 euros d'amende, a dit espérer qu'il n'y aurait pas de poursuite au civil, pour réclamer des dommages et intérêts. Les amendes des cinq autres prévenus s'élèvent à 2.000 euros.

    Lors de l'audience, à la mi-janvier, les prévenus avaient expliqué leur irruption dans la sous-préfecture de Compiègne comme un geste de colère non prémédité. Ils avaient saccagé le bâtiment, après l'annonce de la fermeture du site du fabricant allemand de pneumatiques. L'usine, qui comptait 1.120 salariés, a fermé ses portes en 2009.

     

  • MARTINE AUBRY A RAISON

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    Mr Frêche est un grand habitué des petites phrases nauséabondes et de polémiques stériles qui font parler de lui. Dans une région où le Front National a longtemps fait de gros scores, il sait exploiter la vaine démagogique pour conquérir et garder le pouvoir. Mais le rejet de l'autre, de l'étranger ou simplement de celui qui est différent, le juif, le noir, n'est pas son seul créneau.

    Mr Frêche se fait aussi le parangon d'autres oppositions qui fleurent bon le poujadisme : celle des élites parisiennes contre le bon peuple de Province, celle des technocrates contre les gens de terrain, celle des intellectuels contre les défenseurs d'une culture populaire.

    Dans une société aussi mal en point que la nôtre, il utilise sa faconde méridionale, son don de la rhétorique pour caresser dans le sens du poil toutes les peurs, tous les rejets. Pourtant, le Président de la région Languedoc Roussillon n'est en rien un perdreau de l'année. Universitaire, diplômé d'HEC, il fait partie de l'élite. Elu de la république depuis presque 40 ans, il fait lui aussi partie intégrante de ces cumulards dont les Français ne veulent plus.

    Toutes ses allusions passées contre les harkis, les noirs de l'équipe de France de football, ne sont pas des propos de quelqu'un qui se serait laissé emporter par sa fougue et son bagou. Il est trop intelligent et a trop de métier pour cela. Ces propos ne doivent rien au hasard, ils sont le résultat d'une méthode politique qui depuis 40 ans met tout en oeuvre pour conquérir le vote pied noir, important dans la région, au risque de franchir régulièrement la ligne jaune.

    Assurément, Mr Frêche a mené une politique de progrès à Montpellier ou à la région, pour autant, il n'est pas le seul, d'autres dans leurs collectivités le font aussi. Mais pour être de gauche, pour se revendiquer du parti de Jaurès ou de Blum comme il le fait, il ne suffit pas d'avoir une politique en matière sociale, culturelle, ou économique qui soit progressiste.Etre de gauche, c'est aussi défendre des valeurs d'humanisme, de respect de l'autre, valeurs que l'ont ne retrouve pas dans les saillies de l'élu du Languedoc. Etre de gauche, c'est aussi respecter le pacte républicain et se comporter en démocrate respectueux de la parole de l'autre. Si on en croit les nombreux comptes-rendus des débats au conseil régional du Languedoc Roussillon faits par la presse, Mr Frêche bafoue régulièrement ces préceptes.Mr Frêche, n'est plus digne de représenter la gauche parce que ses propos tournent le dos à tout ce qui fait l'histoire de ce camp politique. En se comportant comme il le fait, il donne des gages à l'électorat le plus réactionnaire et conservateur du Languedoc, il légitime des idées nauséabondes et terni un bilan politique qui pourrait être bon.

    Pour toutes ces raisons, Martine Aubry, et avec elle la direction du Parti Socialiste a eu raison de refuser son soutien à la candidature de Frêche. Cette posture arrive tard , mais elle était nécessaire. Il devenait urgent de rappeler qu'on ne peut pas tout dire ni tout faire en politique, que même dans ce milieu de requins, il y a des valeurs morales avec lesquelles on ne doit pas transiger. Surtout si on est de gauche et que l'on est élu au nom de ces valeurs.

    Certes, la liste soutenue par le PS ne gagnera peut être pas les élections. Certes, Mr Frêche en se posant comme le défenseur des sans grades, peut rester président de la région Languedoc Roussillon. Pour autant, le geste de Martine Aubry qui consiste a préférer ses valeurs à la conservation d'une région, est fort. Cet acte politique ne vaut pas que pour les régionales, sur le long terme, Martine Aubry a posé des jalons importants, ceux d'une femme ferme sur ses convictions et ses valeurs, qui ne transige pas avec l'image qu'elle se fait de la gauche.

  • L'IDIOT UTILE

    On peut être « féministe, laïque et voilée »

    Encore une fois, Olivier Besancenot vient conforter cette idée en plaçant une femme voilée sur les listes du NPA dans le Vaucluse, en région PACA. Une fois de plus, le parti anticapitaliste, en chassant sur les champs du misérabilisme et de la démagogie populaire, risque de rendre de bons services à un parti majoritaire qui n’attendait que cela pour justifier l’écriture d’une loi. Malheureusement, dans le lynchage ambiant, on risque de confondre une nouvelle fois Islam et burqa, voile et intégrisme…
    La suite de l’interview du leader anticapitaliste est encore plus intéressante. Pour lui, on peut être « féministe, laïque et voilée » et il ajoute qu’une femme voilée, « c’est l’image de notre intégration dans les quartiers ».

    Une preuve pour ceux qui en doutaient encore que le NPA n’est pas un parti républicain et que Jean-Luc Mélenchon, qui se veut le grand défenseur des valeurs républicaines,aurait du bien de réfléchir à deux fois avant de sceller une alliance avec un parti qui les bafoue…

  • LE GRAND ECART DU P.C

     

    Le 14 mars, les électeurs auront, dans plusieurs régions, le choix entre des candidats communistes engagés sur des listes concurrentes. Un phénomène révélateur de la crise existentielle de ce parti.

     Sous les lignes fluides et bien lisses de son siège national, place du Colonel-Fabien, dessiné par l’architecte Oscar Niemeyer, le Parti communiste cache de plus en plus difficilement les herbes folles qui l’envahissent. Car le temps où le PCF n’avait qu’une seule ligne est définitivement révolu. Il n’est pas rare de trouver, dans une même région, des candidats communistes sur deux, voire trois listes.

     Certes, très majoritairement, le parti de Marie-George Buffet a choisi de présenter des listes indépendantes du PS et d’Europe Écologie au premier tour des élections régionales, le 14 mars. Dans 17 régions sur 22, les adhérents du PCF ont fait le choix de constituer des « listes du Front de gauche de large rassemblement au premier tour », des listes ouvertes « à des forces nouvelles » et notamment des femmes et des hommes issus du mouvement syndical, social ou associatif. Des listes qui, dans la plupart des cas, portent l’intitulé « Ensemble pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes ». Ce choix courageux a toutefois été affaibli dès le départ par le refus de la direction de désavouer, ou même critiquer, l’option retenue par les militants de cinq régions – Bourgogne, Bretagne, Champagne-Ardennes, Haute-Normandie, Lorraine – qui ont préféré la sécurité d’un accord avec le PS dès le premier tour.

     Mieux, après avoir estimé, début décembre, que les deux options – une liste Front de gauche élargie ou une liste PS-PCF – étaient tout aussi légitimes, ce qui est déjà problématique – quand tout se vaut, rien ne vaut –, la direction du PCF se félicite désormais ouvertement des premiers résultats des discussions avec le PS. Dans ces régions, explique Pierre Dharréville, son rapporteur devant le conseil national, mi-janvier, « un accord satisfaisant a été signé avec l’ensemble [sic] des forces de gauche ». Des « forces » pourtant limitées à trois formations, le PS, le MRC et le PRG. Ces accords excluant tous les partenaires avec lesquels le PCF est engagé dans les 17 autres régions, est-ce à dire que le PCF y discute avec des forces qui ne sont pas « de gauche » ? Cette dualité d’orientations politiques, approuvée au plus haut niveau, se complexifie encore dans plusieurs régions où des élus communistes, en désaccord avec le vote des militants, se présentent séparément sur une liste concurrente.

    En Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où le PCF a reconduit le Front de gauche, Joël Canapa, vice-président de la région, l’un des ténors communistes du Var, figurera au premier tour sur la liste du socialiste Michel Vauzelle, avec qui il entend « continuer à barrer la route à la droite en jouant l’union ». Soutenu dans sa démarche par une centaine de militants, dont de nombreux élus municipaux, il conserve néanmoins sa carte du Parti et déclare dans la Provence (9 janvier) : ­« Moralement, c’est un peu ­compliqué, mais je ne crains rien vis-à-vis du PCF, d’autant que je n’ai rien négocié. Et que je reverse toutes mes indemnités au parti. » Dans le département voisin des Bouches-du-Rhône, Paul Lombard, qui fut longtemps maire de Martigues et n’est pas candidat, appelle lui aussi à voter Vauzelle dès le premier tour, contre son propre parti, donc. « L’intérêt de ma ville passe au-dessus de mes convictions personnelles », justifie-t-il.

    Ces interets et convictions que ne partage pas Gérard Piel dans les Alpes Maritimes.

  • ADRESSE A CELLES QUI VEULENT PORTER VOLONTAIREMENT LE BURQUA

    Par Elisabeth Badinter

    Après que les plus hautes autorités religieuses musulmanes ont déclaré que les vêtements qui couvrent la totalité du corps et du visage ne relèvent pas du commandement religieux mais de la tradition, wahhabite (Arabie Saoudite) pour l’un, pachtoune (Afghanistan/Pakistan) pour l’autre, allez-vous continuer à cacher l’intégralité de votre visage ?

    Ainsi dissimulée au regard d’autrui, vous devez bien vous rendre compte que vous suscitez la défiance et la peur, des enfants comme des adultes. Sommes-nous à ce point méprisables et impurs à vos yeux pour que vous nous refusiez tout contact, toute relation, et jusqu’à la connivence d’un sourire ? Dans une démocratie moderne, où l’on tente d’instaurer transparence et égalité des sexes, vous nous signifiez brutalement que tout ceci n’est pas votre affaire, que les relations avec les autres ne vous concernent pas et que nos combats ne sont pas les vôtres.

    Alors je m’interroge : pourquoi ne pas gagner les terres saoudiennes ou afghanes où nul ne vous demandera de montrer votre visage, où vos filles seront voilées à leur tour, où votre époux pourra être polygame et vous répudier quand bon lui semble, ce qui fait tant souffrir nombre de femmes là- bas ? En vérité, vous utilisez les libertés démocratiques pour les retourner contre la démocratie.

    Subversion, provocation ou ignorance, le scandale est moins l’offense de votre rejet que la gifle que vous adressez à toutes vos soeurs opprimées qui, elles, risquent la mort pour jouir enfin des libertés que vous méprisez. C’est aujourd’hui votre choix, mais qui sait si demain vous ne serez pas heureuses de pouvoir en changer. Elles, ne le peuvent pas... Pensez-y.

    Elisabeth Badinter

  • CRACHER DANS LA SOUPE

    Europe Ecologie crache dans la soupe 

     

    Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit

    Europe Ecologie a lancé samedi 16 janvier à Montreuil sa campagne pour les élections régionales. A cette occasion, Daniel Cohn-Bendit a indiqué qu’il espérait au moins 15% des voix au niveau national.

    Jusqu’ici tout va bien, car on ne peut décemment pas reprocher à un leader d’un parti politique – même s’il n’est pas lui-même candidat aux élections régionales – de rêver à un succès électoral ou de faire des projections sur les prochaines législatives en 2012.

    Seulement voilà, Cohn-Bendit ne s’est pas contenté de lancer la campagne électorale de sa formation politique. Il a aussi nommément désigné l’ennemi. Devant les quelque 1800 militants venus à Montreuil, Daniel Cohn-Bendit a déclaré en effet que l’un des enjeux des régionales est « la fin de l’hégémonie d’un parti dans la gauche et le début d’un véritable partenariat de gestion les uns avec les autres. »

    Cette déclaration ne semble pas avoir interpelé outre mesure le microcosme journalistique parisien.Ainsi, pour Europe Ecologie, l’adversaire est donc le PS et non l’UMP de Nicolas Sarkozy. L’objectif des écologistes et de ceux qui se camouflent derrière cette étiquette, est par conséquent l’émiettement de la gauche.

    Que n’aurait-on pas entendu si Martine Aubry avait déclaré que l’un des enjeux des régionales était, pour le PS, d’écrabouiller Europe Ecologie ?

    L’Elysée peut donc se féliciter de la position officielle d’Europe Ecologie qui lui apporte un renfort pour le moins singulier.

    Ceci dit, cette situation n’a rien d’étonnant. On a pu constater l’aveuglement d’Europe Ecologie au sujet de la taxe carbone dont le dispositif a été censuré par le Conseil constitutionnel à la fin du mois de décembre.

    Au plan local, l’aveuglement est le même. Par exemple, en Languedoc-Roussillon, les écologistes ont décidé de faire cavalier seul, estimant que l’alliance avec Georges Frêche était inacceptable et prenant dès lors la lourde responsabilité d’un éparpillement des voix de gauche au premier tour.

    En Poitou Charentes, la seule réponse politique qu’Europe Ecologie a été en mesure de trouver a été de sanctionner le responsable écologiste Alain Bucherie qui a rejoint la liste d’union menée par Ségolène Royal. Ce dernier a d’ailleurs parfaitement résumé la ligne politique d’Europe Ecologie (nous soulignons) :

    « Les Verts deviennent ils un Parti où la logique d’appareil prime sur les individus ; combien de conseillers régionaux sortants ou de militants locaux sincères restent sur le côté, pour laisser la place à des opportunistes labellisées Europe Ecologie ? »

    Bref, on le voit, Europe Ecologie vit dans la frénésie de rééditer son succès aux européennes, oubliant qu’un scrutin n’est pas l’autre.

    On rappellera aussi que le mouvement écologiste doit sa survie politique et financière au PS. Combien d’élus écologistes doivent leurs mandats au soutien du PS, que celui-ci ait été direct ou se soit concrétisé par un retrait de ses propres candidats ? Si le PS avait vraiment voulu se comporter en parti hégémonique, les Verts n’existeraient plus politiquement. C’est aussi simple que ça.

    Peut-on penser raisonnablement que Marie-Christine Blandin aurait pu être présidente de la région Nord Pas-de-Calais sans l’appui du PS ? Non évidemment. Il en va de même de la présence de parlementaires écologistes au Palais Bourbon (De Rugy,  Billard, Mamère, Cochet) et au Palais du Luxembourg (Blandin, Voynet, Muller, Desessard, Boumedienne-Thiery).

    On voit dès lors que la stratégie des dirigeants d’Europe Ecologie est de stigmatiser le Parti socialiste alors que ce dernier les a toujours aidés. C’est ce qui s’appelle cracher dans la soupe.

    On peut même aller plus loin en se demandant s’il ne s’agit pas pour les leaders écologistes de préparer les esprits à un renversement d’alliance, étant entendu qu’en politique comme ailleurs, il est parfois plus facile de dire contre qui  on est, plutôt que de devoir annoncer avec qui on va aller.

    Mais on en reparlera certainement après les résultats des régionales lorsque les écologistes auront déchanté.

     

  • UNE REUNION TUPPERWARE

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      Il ne s'est rien passé, ou si peu.
     La soirée « spéciale président » de TF1 a été un buzz médiatique, un moment intense et drôle sur Twitter - les internautes ironiques s'en sont donné à coeur joie en commentant les échanges en temps réel - mais pas un événement politique. Le scénario était réglé au millimètre - normal - mais les répliques et les postures ont été tellement convenues, tellement prévisibles, qu'elles auraient pu avoir été écrites avant l'émission. Qu'avons-nous appris de nouveau hier soir qui puisse faire avancer la démocratie ? Qu'on peut périr d'ennui en regardant le président de la République faire un numéro promotionnel en prime time.
     Nicolas Sarkozy, pourtant, s'est efforcé de jouer le jeu. Il aime la confrontation et c'est avec un plaisir évident qu'il s'est livré au difficile exercice du dialogue en direct, y compris dans les trop rares instants où il fut musclé. Un grand professionnel, ce qu'on savait déjà. Mais cette spontanéité de circonstance, mêlant naturel et calcul, a soigneusement contourné la vraie franchise qui aurait permis d'offrir aux Français le spectacle d'une relation inédite entre le chef de l'État et les citoyens.
     L'interview de Laurence Ferrari, elle, a tourné court. Des questions certes directes, mais sans relances incisives, n'ont pas amené un Nicolas Sarkozy, rompu à ce genre d'entretien, à dévoiler ses doutes, ses fragilités ou ses interrogations devant les inévitables contradictions du pouvoir. Une vérité absente. Sur l'affaire Proglio, le président a réussi à noyer le poisson en reprenant le thème, développé depuis quelques jours déjà par ses ministres, de la double casquette provisoire du PDG d'EDF-Veolia. Seule la situation des clandestins kurdes lui a permis d'afficher une fermeté de principe... moins facile à mettre en oeuvre, d'ailleurs, qu'il ne l'a affirmé.
     Quant à la formule de «Paroles de Français», elle a montré toutes ses limites en restant cantonnée à un laborieux catalogue de situations personnelles expédiées, en fonction des contraintes du timing, avec un argumentaire gouvernemental mille fois entendu... Un café du commerce amélioré, en moins vivant, animé par un Jean-Pierre Pernaut en monsieur Loyal passant les plats avec un style le plus lisse possible en se gardant bien de jouer les empêcheurs de tourner en rond.
     Pas d'horizon pour un pays en pleine crise, même pas de nouveau roman national pour se substituer à celui de 2007, ruiné par la tourmente économique. Près de deux heures de généralités approximatives et de réponses lénifiantes sous un vernis, très étudié, de fausse intimité. On comprend pourquoi ce genre de réunion Tupperware télévisée est passée de mode depuis longtemps aux États-Unis... Hier soir, le président-vendeur n'a pas vraiment quitté ses nouvelles pantoufles élyséennes.

     

  • IL NE BOIT PAS,IL NE FUME PAS,MAIS IL CAUSE CE SOIR

    Il n'a rien d'intéressant à dire. Il n'a rien de pertinent à défendre de son bilan. Mais il veut quand même passer à la télé. Sarkozy, qui pense que la parole peut tout solutionner, fait en ce moment un caca nerveux, car pendant qu'il bavera dans le micro de TFN, deux autres chaînes lui lamineront l'audimat.Portés disparus sur la 2 et de Star Wars sur la 6.
     Singulier destin pour cet enfant de la télé - fan de séries américaines-qui se dit qu'il va rester comme un idiot avec trois télespectateurs, dont sa femme, devant l'écran.


    sarkozy audimat TF1 TFN 5 Merci à Chimulus

    Sarkozy est resté sur un mode de pensée qui date de l'ORTF : quand le mini monarque parle, tout le monde doit l'écouter. Peu importe que la sauterie soit aussi truquée qu'un tour de Garcimore. Il faut que le peuple ouvre les yeux et les oreilles, boive les paroles du meilleur des présidents de la 5ème république et aille se coucher heureux

    Pourtant tout est fait pour qu'il brille,cet homme qui a réformé la loi pour pouvoir nommer lui-même le président de France Télévisions a choisi TF1, chaîne privée, mais amie, pour son grand rendez-vous politique avec des journalistes qui ne seront pas complaisants mais totalement soumis.
    Si l'émission de ce soir sur TF1 intéressera les journalistes politiques, elle ne fera rêver personne. Elle a peu de chance de changer la donne dans un pays déjà saoul d'annonces et de discours. Depuis deux ans et demi, le président a tant usé (abusé ?) de sa parole qu'il l'a peu à peu démonétisée au point de ruiner la curiosité des Français pour ses interventions.  Il contrôle l'épreuve pourtant.
     
    Le chef de l'État ne risque pas grand-chose on ne peut compter sur la rédaction de TF1 pour offrir des questions qui dérangent, des sujets qui fachent et rappeler les promesses non tenues devant Laurence Ferrari,et,Jean-Pierre Pernault dont  ce n'est pas le genre de stimuler l'insolence des questionneurs d'un soir en poussant le président dans ses retranchements. La codification extrême d'un tel plateau, de toutes façons, n'est guère propice à la spontanéité d'intervenants peu habitués à la pression de ce type de programme.
    sarkozy-cholet-1.jpgCe sera en quelque sorte, questions à domicile  

    Aujourd'hui Sarkozy a peur des journalistes. Sauf ceux du Figaro, la pravda du Sarkozysme, ou de TF1, télé officielle du parti populiste.
    .
     Alors, une opération blanche pour tout le monde ?

    Ce soir la meilleure chose à faire est donc d'éteindre la télévision, ou au pire, regarder une autre chaîne. Et faire de Sarkozy un clown sans téléspectateurs !
     

     

     

  • PROGLIO SI PROGLIO NO

    Au service de la France

    Aujourd'hui, une polémique peut m'empêcher de mener à bien le projet industriel et social que j'ai forgé pour EDF, dont l'entreprise a besoin et pour lequel j'ai été missionné", a écrit  M. Proglio dans une déclaration diffusée par Electricité de France (EDF)."

    Dans cette déclaration, j'adore le mot "social" !!!  qu'il ne faut surtout pas prendre au premier degré : "
    un agent d'ERDF mis à pied pour avoir remis l'eclectricité" mais je m'égare ...

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    Encore « Proglio » ? Oui, encore. C'est qu'il ne s'agit pas seulement d'une « polémique », comme l'a qualifiée l'intéressé, ni d'une histoire montée en mayonnaise par les journalistes, comme on le pense volontiers à l'Élysée. Si la controverse qui met en cause le nouveau président d'EDF a survécu à sa décision de renoncer à ses émoluments de Véolia, c'est qu'elle a touché un point sensible chez les Français. Ce n'est pas un homme qui est sur la sellette, mais une certaine idée du service de la France.
     Avec un aplomb formidable, les ténors de la majorité ont frôlé le comique, hier, en saluant, comme l'a fait le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, la « sagesse » du grand patron d'Électricité de France. A l'entendre, c'est tout juste s'il n'aurait pas fallu allumer des cierges en signe de reconnaissance pour un homme qui aurait fait don de sa personne à la France. On a entendu, aussi, quelques sous-ministres défendre le droit de M. Proglio à réclamer un revenu aussi élevé que celui qu'il occupait dans le privé pour exercer « un job » - notez bien le « un job » - extrêmement difficile.
     Ce sont bien les mêmes qui, à longueur d'enterrements et avec des trémolos dans la voix, exaltent les qualités des grands serviteurs de l'État. Et les voilà qui s'accommodent du médiocre, vulgaire et petit marchandage d'un dirigeant d'entreprise, commençant par demander une hausse de 45 % de son salaire, avant même d'avoir obtenu de grands résultats ! On ne saurait mieux s'essuyer les pieds sur cette belle valeur qu'est le service de l'État. Philippe Séguin, qui l'incarnait avec tant d'exigence intellectuelle, doit se retourner dans sa tombe. Ce seul épisode suffirait à mettre en évidence les effets pervers d'une double appartenance public - privé d'un seul et même PDG.
     Diriger une entreprise publique comme EDF, ce n'est pas un « job ». Ce devrait être un honneur. Une mission exclusive au service de son pays, et des Français. Personne n'obligeait M. Proglio à accepter ce qui, à entendre ses détracteurs, relève d'un sacrifice. S'il a fait une croix sur la moins importante de ses deux rémunérations, ce n'est pas par grandeur d'âme mais sous la pression de l'Élysée, pour avoir la paix ensuite. Ce fut un acte laborieux et résigné, presque grognon, qui ne mérite aucune félicitation d'aucune sorte.
     On trouvera peut-être ce propos bien naïf. Alors assumons, soyons naïfs ! Bêtement naïfs. Ayons la naïveté d'attendre du patron d'une grande entreprise publique qu'il soit d'abord désintéressé. N'a-t-on pas entendu certaines voix réclamer une « moralisation du capitalisme » ? Comment y parviendra-t-on dans le privé si les dirigeants des entreprises publiques font passer leur compte en banque avant l'intérêt du pays ? Si les serviteurs de l'État se moquent sans vergogne de la vertu et de l'exemple 

  • ENCORE UN MENSONGE

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    “Je préfère l’excès de caricature à l’absence de caricature“, écrit Nicolas Sarkozy dans la lettre lue à l’audience durant le proces contre le journal charlie hebdo .C'est faux

    Lors de la manifestation intersyndicale qui s’est déroulée ce matin à Nice, deux manifestants du SNUIPP-FSU portant des « masques de carnaval » à l’effigie du Président de la république et portant des panneaux mentionnant des phrases exactes (casse toi....) et datées de Nicolas Sarkozy, ont été interpellés pour « injures au Président de la République ».

    S’en est suivi une brève échauffourée ou un autre manifestant a été blessé, deux élus de l’actuelle majorité régionale de Michel Vauzelle  molestés et un troisième Pierre Bernasconi, interpellé.

    Quand les forces de Police deviennent un facteur d’insécurité publique et brutalisent de façon intolérable des élus de la République, il est grand temps de s’interroger sur le devenir des libertés fondamentales dans notre pays et sur l’attitude fébrile du pouvoir face à une contestation grandissante.

    Les socialistes condamnent ce dérapage des forces de l’ordre, qui s’apparente à une limitation du droit de manifester et à une entrave aux libertés publiques. C’est très inquiétant et,ces manœuvres d’intimidation ne bâillonneront en rien le mécontentement des salariés du secteur public qui va grandissant.