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Sport - Page 4

  • KATALINSKI:MORT D'UNE LEGENDE

    Publié ce vendredi par NICE-MATIN

     

     
    Katalinski dans l’une de ses montées rageuses... (Photo NM)
      

    Josip Katalinski est mort, à 63 ans. le matin du jeudi 8 juin, dans un hôpital de Sarajevo en Bosnie où il avait été conduit en urgence, le cancer du poumon a eu raison d’une légende du football niçois et de l’ex-Yougoslavie. Une force de la nature. Un joueur qui, avec son compère Nenad Bjekovic, a marqué toute une époque.

    Un temps où le Gym faisait rêver les foules. Katalinski, avec ses célèbres moustaches, était arrivé à l’OGC Nice durant l’été 1975. International, il venait de Sarajevo, sacré meilleur joueur de Yougoslavie l’année précédente. Le Gym du président Roger Loeillet s’était offert une équipe de gala. Alors que les Verts de Saint-Etienne grimpaient vers le toit de l’Europe, l’OGC Nice, au printemps 76, fut privé du titre pour une main non sifflée de Christian Lopez dans la surface au Ray. Ce soir-là, dit-on, la porte du vestiaire niçois reçut le soulier de Katalinski en pleine face. Jamais elle ne s’en remit... Et pour l’OGC Nice, l’occasion d’un sacre en première division, 35 ans plus tard, ne s’est jamais représentée une seule fois.

    « Un dur au cœur tendre »

    Josip Katalinski, Croate de Bosnie, aimait les cigarillos, les cafés turcs, le tarot, et se rendait fièrement à l’entraînement dans son coupé Mercedes. « Vous m’apprenez la terrible nouvelle, je suis très triste. C’est une partie de ma vie qui s’en va. Ces derniers temps, avec les anciens, on le voyait moins », témoigne Roger Jouve, son coéquipier de la grande époque.

    Katalinski a passé ses dernières années à Sarajevo, où il était directeur sportif des équipes nationales jusqu’aux 19 ans. « Skija (son surnom pour l’éternité) avait l’apparence d’un dur, mais il avait un cœur tendre. C’était un garçon attachant. Il s’était très rapidement senti dans la peau d’un vrai Niçois ». À la fin de sa carrière, survenue en 1978 à cause d’un genou meurtri, Josip Katalinski avait évolué en Corpo dans les rangs de la Serel. Il avait acquis un hôtel de Juan-les-Pins, avenue des Sables, « Le Petit Castel », qu’il avait revendu quelques années après, pour reprendre une affaire à Hyères. La vie ne l’avait pas épargné. Après son divorce (d’une Niçoise) il était retourné au pays. C’est alors qu’éclata la guerre des Balkans, où il perdit l’un de ses deux frères. Il conserva des attaches azuréennes, ses amis, comme Eric Goiran (AS Cannes) et un pied-à-terre dans le Var où son fils, Adrian, handballeur, est devenu entraîneur à La Crau. Infinie tristesse : Josip Katalinski perdit sa fille Laura, emportée soudainement à l’âge de 18 ans.

    Coups de canon

    Sur le terrain, Josip Katalinski évoluait libéro. Dire qu’il en imposait relève du parfait euphémisme. « De toute ma carrière, je ne me souviens pas avoir joué derrière un joueur dégageant une telle autorité », témoigne Dominique Baratelli, le gardien des cages des belles années. « Josip était grand, fort, très bon de la tête, avec une très grosse détente. Quand il montait sur les corners, ce sont les défenseurs qui tremblaient ». Mais Katalinski était surtout connu pour sa frappe de mule... « A l’entraînement, quand Josip s’entraînait au coup-franc, personne ne voulait se dévouer pour faire le mur », sourit Roger Jouve. « C’était impressionnant. Avec les ballons actuels, je crois qu’il aurait tiré les coups-francs du milieu de terrain ».

    « Josip était quelqu’un de vrai, entier, qui ne pouvait pas faire semblant », relate Roger Jouve. L’épisode du passage comme entraîneur-joueur de Jean-Marc Guillou (saison 76-77), après la démission du coach Markovic, est resté parmi les bonnes histoires de notre confrère Jean Chaussier : « Jean-Marc Guillou s’était proclamé libéro. Katalinski (passé stoppeur) ne l’avait pas accepté. Il nous l’avait confié dans Nice-Matin.

    Selon lui, Guillou n’avait pas le profil du poste. Le lendemain, Skija fut interdit d’entraînement. Il assista à la séance au grillage, son cigarillo « Saratoga » à la bouche ». Deux jours plus tard, Guillou abandonna le costume de coach, repris par Léon Rossi. Cette saison-là, le Gym perdit de sa superbe. Il resta des soirs de grâce, illustrés par la plume inoubliable de Julien Giarrizzi : « Alors, Guillou prit son violon, Katalinski sortit son canon...».

  • GEORGES LECH

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    Aujourd'hui je voudrais souhaiter à ma manière un bon anniversaire à un copain:Georges Lech un footballeur remarquable que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre.Un super footeux nait trop tot ou trop tard comme il me l'a confié plusieurs fois entre la génération Kopa et Platini ,un talent extraordinaire le Zidane des années 70

     Enfant des corons de Montigny, lorsque Georges Lech, accompagne son père au stade Félix-Bollaert, il ne sait pas que quelques années plus tard, il sera la vedette du RC Lens. Henri Trannin, le recruteur des sang et or, le décide très tôt à venir parfaire son jeu au RC Lens et à 17 ans, il fait ses grands débuts à Marseille. Convoité par Valenciennes il signe à Lens qu'à la condition que son son père , déjà malade , quitte la mine pour un emploi plus sain. Son père entrtiendra alors la pelouse de stade de Lens

    A 19 ans, il découvre l'Equipe de France avec laquelle il signera un bail de dix ans mais il n'a pas la chance de participer à la seule grande aventure bleue de l'époque, la Coupe du Monde 1966. Ces succès précoces, Georges Lech les doit, certes, à ses qualités de buteurs, et son drible chaloupé , il est souvent classé parmi les 5 premiers en championnat de France, mais aussi à une génération de jeunes Lensois (Krawczyk, Hédé ou son frère Bernard) qui crée une énorme surprise en finissant troisième en 1964. Les dirigeants lensois ne réussissent pas à bonifier cette performance et en 1968, l'équipe descend en D2. Georges Lech rejoint Sochaux puis Reims, où j'ai apprécié l'homme , puis le tennismann , deux clubs en perte de vitesse qu'il ne peut sublimer à lui seul. A moins de trente ans, il abandonne sa carrière suite à une entorse du genou mal soignée. La société Adidas l'embauche comme représentant avant de le licencier vingt ans plus tard. Aujourd'hui, Georges Lech est président d'honneur des anciens du Stade de Reims .

    Sa plus grande fierté est d'avoir permis à son père de quitter la mine grâce à ses talents de footballeur. 
    Bon anniversaire Jojo
     

  • LA LOSC EST MAGIQUE

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    La maire de Lille, a salué samedi soir dans un communiqué la victoire du en Coupe de France estimant que c'était une "récompense méritée" pour l'équipe lilloise et un "superbe cadeau" pour tous les Nordistes.
    "C'est la récompense méritée pour notre formidable équipe: mille bravos à tous nos joueurs, à notre capitaine, , à notre entraîneur, Rudi Garcia, et au Président (du club) Michel Seydoux !" s'est réjoui la maire de Lille.

    "Nos joueurs ont écrit ce soir l'une des plus belles pages de l'histoire du LOSC, 56 ans après notre dernier grand titre", a déclaré Martine Aubry.
    "Cette victoire est un superbe cadeau pour tous les Nordistes, qui depuis des années soutiennent le LOSC et ont vécu ces dernières semaines avec fièvre et fierté au rythme des succès de notre équipe", a-t-elle également souligné.
    La maire de Lille a aussi tenu à adresser "ses voeux de succès pour la fin de saison, dans l'espoir que nous réalisions un fantastique doublé coupe-championnat, le premier depuis 1946".
    Les joueurs ainsi que la Coupe seront présentés dimanche à partir de 15h00 face à la mairie de Lille.
    "Je donne rendez-vous demain (...) à tous les Lillois et tous les habitants de notre Métropole, pour faire la fête tous ensemble, pour dire bravo et merci aux joueurs !", a conclu l'élue.

     

       
  • BLACK, BLANC,BEUR

    laurent blanc

    On ne parle plus que de ça (c’était avant la mort d’Oussama Ben Laden) ! Le battage médiatique autour de « l’affaire des quotas ethniques » a même réussi à éclipser le mariage princier de Will et Kate. Selon Médiapart, la FFF( Fédération française de football) aurait mis en place des quotas contre la trop forte présence de Noirs et d’Arabes dans le foot. Laurent Blanc, le sélectionneur national, aurait même participé à l’instauration de ce système. Il faudra bien sûr attendre les conclusions des enquêtes menées par la fédération et le ministère des sports, et si les faits sont avérés, il s’agit effectivement d’un scandale. Toutefois, en dépit de l’exemplarité du travail d’investigation généralement mené par les journalistes de Médiapart , la thèse du complot semble cette fois difficile à avaler…

    Le verbatim mis en ligne dimanche par le site d’info ne nous apprend rien de vraiment nouveau. Il y a à peine quelques mois, au cours d’une interview dans le journal L’Equipe, le sélectionneur s’était déjà publiquement exprimé sur les joueurs à double nationalité ainsi que sur les modalités de détection/sélection pour un nouveau projet de jeu. Il avait notamment déclaré que « Xavi et Iniesta auraient eu du mal à percer en France où les critères physiques et athlétiques sont souvent trop mis en avant au détriment des joueurs de petites taille ».

    Laurent Blanc  parlait évidemment de critères sportifs et techniques, et non pas raciaux ou ethniques. Certains de ses propos ont peut-être été maladroits, mais fallait-il pour autant les transformer en affaire d’Etat ? Il suffit de se pencher sur la composition de l’équipe de France pour se rendre compte que les accusations portées contre le sélectionneur ne tiennent pas la route. Voir l’un des héros de la France « black, blanc, beur » s’excuser d’utiliser le mot « black » pour dire noir, avait quelque chose de ridicule et d’inquiétant. On se croirait presque aux Etats-Unis à l’époque du maccarthysme.

    Difficile également de taxer le foot français de raciste, alors que, de Kopa à Zidane en passant par Platini, ce sport a souvent été un vecteur d’intégration. Les grands quotidiens nationaux toujours prompts à donner des leçons de morale feraient peut-être mieux de s’interroger sur l’absence de diversité au sein leurs propres rédactions.

    Toute cette affaire est surtout révélatrice du climat malsain qui règne depuis quelques années dans le pays autour des questions d’immigration et de nationalité. Et nous avons, sans doute, tous une part de responsabilité dans ce climat. D’un côté, et parfois au sommet de l’Etat, ceux qui instrumentalisent ces questions à des fins politiciennes jusqu’à les rendre médiatiquement obsessionnelles. Les problèmes sont réels et graves, mais il serait plus efficace de tenter d’apporter de vraies solutions que de jouer en permanence les pompiers pyromanes.

    De l’autre côté, les bonnes consciences, les champions de l’antiracisme qui sur-jouent l’indignation et traquent sans relâche « le fascisme », « l’antisémitisme », « l’islamophobie » dans le plus petit écart de langage. Mais à force de jouer la carte de la victimisation, n’a-t-on pas encouragé le repli sur soi de certaines communautés ? A force de crier au loup pour rien, le risque n’est-il pas de ne pas voir la bête lorsqu’elle sera réellement revenue. Le FN n’a plus qu’à compter les points et se tailler un boulevard.

     Qui ne s'est pas  parfois laissés aller à ces facilités. 

     Dans les lycées de banlieue, les gamins se vannent sur leurs origines et leur couleur de peau. C’est vrai, la France d’en-bas ignore les codes du politiquement correct…  Mais il y a aussi la solidarité, les mariages mixtes improbables entre des personnes que tout semblait opposer. On se confronte, on s’affronte parfois. Mais au moins, on se côtoie. Bref, malgré les tensions de plus en plus palpables, malgré la progression indéniable et inquiétante des communautarismes, les gens font en sorte de vivre ensemble.

     Le « J’accuse » de Médiapart contre Laurent Blanc et la FFF ressemble plus à du BHL qu’à du Zola. Comme si on  instrumentalisait la cause de l’antiracisme pour mieux se poser en justicier, voire en inquisiteur. Quitte à faire le jeu de ceux que nous devons  combattre.      

    Dans les quartiers populaires des gens désespérés  s’apprêtent peut-être à voter Marine Le Pen. Non pas parce qu’ils sont fondamentalement racistes (il y a parmi eux des Français de souche, mais aussi des Français issus de l’immigration), mais parce que, face aux ravages de la mondialisation et de la désindustrialisation, ils ne savent plus vers qui se tourner. Vous croiserez aussi des gamines déboussolées qui se sont réfugiées dans l’intégrisme. Parce qu’on n’a cessé de leur répéter qu’elles étaient victimes du racisme, alors qu’elles étaient victimes d’une politique d’immigration qui s’est transformée en politique de ghettoïsation. C’est d’eux  et d’elles qu’il faudrait parler de toute urgence plutôt que se lancer dans des polémiques un peu vaines sur des complots probablement imaginaires.

  • NICE A SABRE REIMS

    stade de reimsAu terme d’une partie magnifique, le Stade de Reims s’est incliné face à l’équipe de Nice en quarts de finale de la Coupe de France mardi soir.

    Cela faisait dix ans que le Stade de Reims n’avait pas atteint le dernier carré de la plus populaire des compétitions nationales.
    Malgré la déception, nous devons rendre hommage à cette équipe et à son entraîneur Hubert Fournier pour le parcours extraordinaire qu’ils ont accompli dans cette compétition, les joueurs, pugnaces et déterminés, ont été à la hauteur de l’événement et nous les félicitons .

    Près de 20 000 personnes étaient présentes au Stade Delaune hier soir, un stade entièrement rouge et blanc, vibrant et s’enthousiasmant pour son équipe.

    C’est à travers ce genre de match que l’on se rend mieux compte de la capacité du Stade de Reims à fédérer autour de lui le public rémois, un public souvent exigeant parce que connaisseur et passionné.

    C’est maintenant un autre défi que le Stade va devoir relever : celui de se maintenir en Ligue 2, tant il est impensable qu’une équipe capable de produire le jeu proposé mardi soir puisse être reléguée en National !

    stade de reimsL’identité même de cette ville s’est forgée autour du sport, et plus particulièrement du football. Mon club a contribué à écrire une page importante de l’Histoire du football français, comme le rappelait il y a quelques semaines encore Michel Platini lors de la remise du trophée du Président de l’UEFA à Raymond Kopa.

    Reims est une ville qui respire le football, et c’est la raison pour laquelle elle a besoin d’une équipe performante et compétitive, comptant parmi l’élite du football français.
     La Ville et sa Maire Adeline Hazan soutiennentt plus que jamais le Stade de Reims dans son projet sportif.

    A l’image des dizaines de milliers de supporters présents hier soir au Stade Delaune, nous attendons maintenant avec impatience le retour en Ligue 1, une ambition à laquelle Reims peut et doit légitiment aspirer

  • STADE DE REIMS : L'EXPLOIT

    La Coupe de France a délivré une nouvelle surprise mardi soir avec la qualification pour les quarts de finale de Reims aux dépens du Stade Rennais à l'issue d'un match complètement fou. La formation champenoise, qui menait 3-1 à vingt minutes de la fin, a créé la sensation en s'imposant finalement après prolongation (4-3 a.p.). Les joueurs de Ligue 2 peuvent dire un grand merci à leur gardien Kossi Agassa, lequel a repoussé deux penalties en Bretagne.

    Les Rémois poursuivent leur route en Coupe de France. (Maxppp)
    Les Rémois poursuivent leur route en Coupe de France. (Maxppp)

    Un match complètement fou et une surprise au bout. Voilà résumé en quelques mots le 8e de finale de Coupe de France disputé entre Rennes et Reims ce mardi soir en Bretagne. Le club de Ligue 1, puni à Sochaux (1-5) trois jours plus tôt, voulait repartir du bon pied avec la réception d'une formation hiérarchiquement inférieure. Loupé. Déjà tombeurs de Montpellier dans l'épreuve début janvier, les Rémois ont coupé la tête d'une autre équipe de l'élite à l'issue d'une rencontre complètement folle qui s'est terminée en prolongation (4-3, a.p.). Une partie au cours de laquelle les deux équipes auront eu leurs chances mais qui a finalement souri aux plus petits.

    Totalement décomplexés au moment d'entrer sur la pelouse du stade de la Route-de- Lorient, les Rémois, 17e de Ligue 2 et dont l'objectif prioritaire demeure le maintien dans l'antichambre de l'élite, n'ont jamais fermé le jeu. S'ils ont concédé l'ouverture du score sur une réalisation du néo-Rennais Rezak Boukari (1-0, 37e), les hommes d'Hubert Fournier ont ensuite fait des misères à une défense aux abois, égalisant d'abord juste avant le repos par Morgan Amalfitano qui piquait merveilleusement bien son ballon devant Johann Carrasso (1-1, 40e). Les visiteurs ne s'en contentaient pas et, au retour des vestiaires, jetaient un gros coup de froid sur le public rennais qui voyait ses protégés concéder deux nouveaux buts en l'espace de dix minutes. C'est d'abord Julien Toudic qui se jouait de la défense rennaise (1-2, 54e) puis Gaëtan Courtet qui plaçait une magnifique reprise de volée hors de portée des gants de Carrasso (1-3, 64e).

    Agassa repousse tout

    Le plus dur semblait fait pour les Champenois mais Frédéric Antonetti, privé de nombreux cadres, avait la bonne idée de lancer Jérôme Leroy dans le bain. En huit minutes, le milieu de terrain du Stade Rennais remettait les siens à flots en signant un doublé (2-3, 71e et 3-3, 78e). A trop reculer, le Stade de Reims s'était fait punir. Mais à la 90e minute, suite à une mauvaise relance d'un Carrasso en difficulté, Toudic enchainait une frappe lointaine qui lobait le portier rennais avant d'heurter la barre transversale (90e)... Cruel. Dans la foulée, la balle de match était dans les pieds de Brahimi. Fauché dans la surface de réparation, l'international Espoirs obtenait un penalty et voulait se faire justice lui-même. Mauvaise idée, sa frappe trop molle était repoussée par Kossi Agassa (91e). Le gardien togolais, le même qui avait fait face à l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2006, envoyait les deux équipes en prolongation.

    Et refaisait des siennes deux minutes plus tard. Suite à une main de Michaël Tacalfred dans ses dix-huit mètres, Rennes obtenait un deuxième penalty. Cette fois l'expérimenté Leroy se présentait face à Agassa mais le gardien était une nouvelle fois à la parade (92e) ! L'occasion était pourtant belle pour l'ancien joueur du PSG d'être le héros de la soirée. Un échec d'autant plus difficile à digérer que trois minutes plus tard le Stade de Reims reprenait l'avantage grâce à un but de Maxime Thonnel qui, d'une frappe en pivot, trompait Carrasso (3-4, 95e). Complètement fou, le match s'emballait encore mais les Rennais ne trouvaient plus la réussite. Brahimi frappait sur le poteau (105e), Alexander Tettey voyait sa frappe lointaine détournée somptueusement par Agassa (108e) et enfin Jean-Armel Kana-Biyik croyait avoir marqué le but de l'égalisation mais celui-ci était refusé puisque le ballon était sorti des limites du terrain juste avant (114e)...

    Assiégés, les Rémois résistaient jusqu'au bout et décrochaient avec la manière leur qualification pour les quarts de finale de l'épreuve. Quatorzième club de Ligue 1 à tomber, le Stade Rennais devra vite se relever. "Une grosse déception", analysera Frédéric Antonetti devant les caméras d'Eurosport. Dans le camp des vainqueurs, le rêve se poursuit. "On va aller au bout !", s'enthousiasmait Toudic avant de quitter le terrain. Vue le plateau et les qualités démontrées en Bretagne ce soir, le Stade de Reims aurait en effet tort de se fixer des limites.

    d'aprés le nouvel obs

  • LES FOOTODOLLARDS

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    Les décisions d'accorder à la Russie et au Qatar les Coupes du Monde 2018 et 2022 marquent pour moi la fin du foot en tant que sport.
    Certains diront que le foot est mort depuis déjà longtemps, que le fric le gangrène depuis déjà plusieurs décennies et ils n'auront pas tort. La corruption des membres de la FIFA n'est pas non nouvelle, mais elle ne peut vraiment plus être niée, aujourd'hui...
    La Russie de Poutine, après avoir obtenu les prochains Jeux Olympiques d'hiver, récupèrent donc la Coupe du Monde 2018 malgré un dossier bien moins abouti que celui des anglais, qui courent après cette nomination depuis 1966.
    Le fait d'être la nation inventrice du sport et d'offrir les meilleures garanties techniques et économiques n'est donc pas suffisant, il faut savoir graisser la patte. Le prince William, David Beckham, David Dein et Andy Anson auraient dû mieux faire leurs devoirs.
    Venons en au Qatar, dont la nomination était à mes yeux aussi choquante qu'inéluctable. Ils ont bien fait leur boulot en amont, en recrutant Zidane et Guardiola comme ambassadeurs de leur candidature...
    J'aime surtout le côté écologique de cette candidature... Il est exceptionnel.
    A priori, si je comprends bien, on devrait assister à une Coupe du Monde jouée à 50 degrés, un mois de juillet au Qatar quoi!
    Plus sérieusement, j'imagine bien des stades entièrement couverts et totalement climatisés, de l'écologie pur et dure!
    On devrait également totalement éradiquer le hooliganisme des stades, car je vois mal le supporter lambda se payer un voyage au Qatar et surtout se payer les nuits d'hotel sur place! Et pour le petit anglais, allemand ou hollandais en short qui s'aventurerait finalement au pays des émirs, pas de bière, pas de whisky, niet, le seul et unique pub ayant été détruit il y a peu...
    La Coupe du Monde des riches, voilà ce que ce sera, la Coupe du Monde du bling bling, dénuée de tout culture footballistique, on remplacera les vuvuzelas par les sonneries d'Iphone dernier modèle.
    L'équipe qatari aura le temps d'ici là de recruter quelques africains et brésiliens pour éviter de se couvrir de ridicule aux yeux du monde entier. Ils le font déjà pour les JO avec les éthiopiens.
    Pour moi, le football, c'est culturel, la raison pour laquelle les Coupes du Monde aux USA, Japon/Corée, Suisse et Afsud étaient mauvaises, c'est en grande partie car ces pays n'ont pas de culture football.
    On me dit qu'il faut changer, universaliser le football offrir ce spectacle à d'autres. Et bien non, je ne suis pas d'accord, le football revient à ceux qui le connaissent et l'aiment, sous le terme universaliser se cache le business, toucher plus de monde pour faire plus de fric, je ne peux pas cautionner ça.
    J'imagine donc que 2018 ou plus certainement 2022 marquera la fin de ma vie de supporter et amateur de football. Il me restera le ballon et le Stade de Reims.

  • LE P.S ET LE SPORT

     

    Un projet politique pour permettre à chacun et à chacune de pratiquer le sport pour sa santé et son bien-être individuel et collectif

     

     

    Les principes et l’organisation des politiques publiques du sport reposent aujourd’hui principalement sur la loi de 1984 (loi AVICE) et sur ses adaptations promulguées en 1999 et 2000 à l’initiative du gouvernement JOSPIN.

    L’évolution du sport lui même, les effets dévastateurs des politiques de droite et l’état désastreux des finances publiques nous imposent une remise à plat complète de ces références.

     

    La réalité du sport a considérablement évolué durant les 20 dernières années.

    Comme l’ensemble des activités sociales et culturelles et une partie des activités éducatives, le sport s’est marchandisé dans tous ses aspects.

     

    Sous l’impulsion des gouvernements français depuis 2002 (priorité donnée au sport spectacle et au sport professionnel, relèvement des seuils de subventions aux petites associations, …) mais également de décisions européennes (directive « services d’intérêt économique général »), les pratiques pour le plus grand nombre sont désormais assimilées à des prestations de services soumises à la concurrence.

    Le paysage associatif en a été profondément modifié avec un clivage très net entre de petites associations animées par des militants bénévoles et fondées sur les principes de l’éducation populaire et des structures quasi-commerciales accessibles aux seuls publics solvables.

     

    Cette évolution est encore plus visible dans le domaine du sport de haut niveau désormais intégré, à de rares exceptions prés, à une logique économique dominante voire exclusive. Il en résulte naturellement des dérives explicites (dopage, affairisme, corruption, violence, esclavage moderne, ….) et d’autres qui le sont moins (tentatives d’inféodation des pratiques amateures par le « monde » professionnel, mutation des organisations sportives internationales vers un modèle plus proche des multinationales que des ONG).

     

    Les politiques conduites par les gouvernements successifs, depuis 2002, ont considérablement amplifié cette métamorphose marchande.

     

    L’administration déconcentrée de l’Etat en charge du sport a quasiment disparu au nom d’une révision générale des politiques publiques (RGPP) qui l’a dissoute et noyée dans une nébuleuse insipide et vaseuse de « cohésion sociale ». La logique d’éducation populaire, issue du programme de la Résistance et fondée sur la promotion de la personne humaine et le développement du lien social, a cédé la place à une démarche étriquée de réparation sociale qui voudrait corriger les dégâts de la crise économique et sociale.

     

    L’Etat a fermé le tiers de ses établissements publics (les CREPS) et a « recentré » l’activité des deux tiers restants sur un concept abusivement qualifié de « cœur de métier » autour du seul sport de haut niveau. Symbole particulièrement significatif des ces errements, les mots « éducation populaire et sport » constitutif du sigle « CREPS » ont été remplacé par « entraînement et performance sportive »

     

    Doté d’un budget en diminution constante depuis 2002, le ministère chargé des sports consacre désormais la quasi-totalité de ses crédits au sport de haut niveau. Pire encore, il multiplie les effets d’annonces sur des opérations « gadgets », dépourvues de tout moyen de mise en œuvre et donc soumises à la bonne volonté des collectivités territoriales et du tissu associatif, dans des secteurs importants de la vie sociale (en matière de santé, d’éducation, d’intégration ou de féminisation des pratiques).

     

    Dans ce contexte, les collectivités locales et territoriales - en grande majorité dirigée par nos élus - peinent à compenser les désengagements de l’Etat et à répondre aux besoins essentiels des populations les plus défavorisées. En l’absence d’une répartition explicite des responsabilités en matière de pilotage des politiques publiques, leur action est souvent dépourvue de visibilité en dehors des secteurs les plus spectaculaires (sport de haut niveau, sport professionnel, grandes manifestations), laissant ainsi accroire que nous sommes, comme la droite, plus sensibles aux événements médiatisés qu’à la prise en compte des besoins sociaux.

     

     

    Cette nouvelle réalité du paysage sportif ne saurait remettre en cause les finalités de nos orientations politiques, telles qu’elles ressortent des lois de 1984 et 2000 :

     

    Donner à chacun et à chacune, quels que soient son sexe, son âge et sa condition sociale, l’accès à des pratiques physiques et sportives, sources de santé, d’éducation, de bien-être et de vie sociale harmonieuse.

     

    Pour autant, elle rend caduque la quasi-totalité des modalités d’organisation et de mise en œuvre qui figurent dans les textes législatifs précités comme dans les orientations affichées préalablement par notre Parti.

     

    L’absolue nécessité de définir des priorités conformes à nos objectifs généraux de justice sociale et crédibles quant à leur mise en œuvre.

     

    Donner la priorité absolue à la lutte contre les inégalités d’accès.

     

    Le constat délivré par plusieurs études scientifiques et confirmé par de nombreux camarades impliqués dans la vie sportive locale, montre en effet que les inégalités socio-économiques s’amplifient dans l’accès aux pratiques, pour plusieurs raisons :

     

    -          le coût de l’activité,

    -          la faiblesse de l’offre en dehors d’un domaine compétitif essentiellement masculin (c'est-à-dire en direction des femmes, des seniors, des familles et des handicapés),

    -          l’insuffisance des équipements accessibles au plus grand nombre.

     

     

     

    Les conséquences de cet état de fait sont déplorables voire inacceptables pour nous, socialistes :

     

    -          en terme de santé (obésité, maladies cardio-vasculaires et neuro-dégénératives, effets du vieillissement, …),

    -          en terme d’éducation (taux de pratique très faible dans les quartiers défavorisés et certaines zones rurales dévitalisées),

    -          en terme d’équilibre individuel et de bien-être social (l’accès à la vie associative sportive des « CSP+ » est trois fois supérieur à celle des ménages non imposables).

     

     

     

    Les enjeux liés à la contribution du sport à la politique de santé publique sont si considérables qu’ils ne sauraient s’inscrire dans la seule compétence sportive ou, encore moins, se circonscrire à quelques gadgets de communication (cf. l’actuel plan « sport santé »).

    Le seul accueil de publics actuellement exclus implique des moyens relativement élevés qui devraient être principalement affectés aux équipements et à la professionnalisation d’un encadrement dont l’engagement essentiellement bénévole ne peut répondre aujourd’hui à des demandes beaucoup plus diversifiées.

    Toutes les expertises et études universitaires, réalisées en France et à l’étranger relèvent l’impact économique considérable de cette dynamique de prévention par le sport, en matière de réduction des dépenses de santé publique.

     

    L’instauration d’un véritable programme national « santé par le sport », géré par un fonds de concours alimenté par les pouvoirs publics, la sécurité sociale, les mutuelles et les assurances complémentaires, s’impose donc avec une certaine urgence.

     

    La mise en œuvre de ces actions doit être principalement confiée aux associations qui souhaitent s’y investir et qui bénéficieraient à cet effet d’aides contractualisées spécifiques. Il ne s’agit évidemment pas de laisser ainsi accroire que le sport constituerait une panacée absolue à tous ces problèmes sanitaires et sociaux. Cela étant, une majorité des études précitées mentionne à la fois son apport moteur (et souvent déclencheur) et la capacité du secteur associatif à apporter un concours déterminant à ces objectifs par sa capacité d’adaptation aux diversités territoriales et par son organisation favorisant la mixité sociale.

     

     

    La fonction éducative du sport a tendance à se réduire à une dialectique récurrente entre des acteurs sociaux qui estiment en être les seuls dépositaires (enseignants et agences spécialisées) et un mouvement associatif qui peine à faire valoir sa contribution en la matière.

    L’approche de cette question est également perturbée par une série d’annonces emphatiques (aménagement du temps scolaire, initiatives ponctuelles surmédiatisées) qui ne dépassent jamais le stade des velléités ou d’expérimentations non généralisables.

     

    Ici encore, nous devons avoir le courage de définir très précisément (naturellement en concertation avec les acteurs concernés) les fonctions respectives de l’éducation physique et sportive dont les moyens doivent être confortés, du sport scolaire dont les objectifs doivent être clarifiés (dans sa fonction de passerelle avec le mouvement associatif local), des associations sportives locales dont l’intervention doit être reconnue par voie d’agrément ou de labellisation (impliquant naturellement des droits et des devoirs) au même titre que la fonction « santé ».

     

     

     

    La définition de perspectives claires en matière d’équipements sportifs s’impose également.

     

    Durant ces derniers mois, a surtout été évoqué l’intérêt (qualifié de « général » dans une loi récente !!) de la réalisation de grands stades et de grandes enceintes.

    Cette dimension est certainement utile en terme d’aménagement du territoire. Elle est toutefois assez peu prise en compte dans les cahiers des charges des grands événements (championnat d’Europe de football ou candidature aux JO 2018) et encore moins dans les projets émanant d’entrepreneurs locaux de spectacles sportifs.

    Cela étant, cette problématique est loin être essentielle au regard des besoins liés aux pratiques pour le plus grand nombre dans le cadre scolaire et associatif.

    En la matière, la désignation explicite de collectivités pilotes (n’excluant pas forcément la possibilité de financements croisés) s’impose pour planifier et hiérarchiser des opérations de construction et de rénovation destinées à réduire les inégalités d’accès.

     

     

    Cette priorité accordée à la lutte contre les inégalités d’accès ne saurait se réduire à un simple effet d’affichage.

    Il convient, en effet, d’en tirer les conséquences en lui affectant l’essentiel des moyens publics, quelle qu’en soit la provenance (Etat et collectivités territoriales).

    Dans un contexte impératif de maîtrise de la dépense publique, cette option forte implique naturellement des interventions plus vigilantes et, sans doute, plus économes dans d’autres domaines de la vie sportive (sport professionnel, sport spectacle et grands équipements).

    Repenser les politiques publiques en faveur du sport de haut niveau, du sport professionnel et du spectacle sportif.

     

     

    Au même titre que l’excellence artistique, culturelle ou scientifique, l’excellence sportive constitue un élément indispensable de la vie sociale.

    Cela étant et comme dans la quasi-totalité des démocraties européennes et mondiales, il convient d’en confier la pleine gestion aux sportifs eux-mêmes par l’intermédiaire des institutions qui les regroupent (CNOSF et fédérations).

    Dans les disciplines médiatisées et donc facilement accessibles aux financements privés, un désengagement ou, plus précisément une réorientation des aides publiques parait tout à fait envisageable.

     

    Toutefois, le service public du sport doit conserver une responsabilité déterminante dans les trois domaines essentiels que sont la formation, la lutte contre les dérives et le statut social des athlètes.

     

    Non obstant toute autre considération et au moins pour les jeunes n’ayant pas terminé leur scolarité (baccalauréat), un juste équilibre doit être maintenu entre la recherche de l’excellence compétitive et l’insertion sociale et professionnelle ultérieure de celles et ceux qui réussissent mais aussi, et surtout, de celles et ceux qui n’atteignent pas cet objectif.

    L’évolution actuelle mobilisant l’essentiel des moyens de l’Etat sur un seul établissement parisien (l’INSEP) dont le fonctionnement de plus en plus coûteux (d’ailleurs essentiellement au profit d’opérateurs privés) pénalise les fédérations, les sportifs et leurs familles, doit cependant être reconsidérée. Il s’avère, en effet que des structures décentralisées (intégrées dans le tissu territorial par l’intermédiaire des clubs) peuvent aussi répondre à la fois à des exigences de résultats performants et aux aspirations des sportifs concernés.

     

    La lutte contre les dérives (dopage, affairisme, tricherie, corruption, violence, addictions diverses et « esclavage moderne ») est consubstantielle voire conditionnelle de toute autre forme d’intervention publique en faveur du sport d’élite.

     

    L’instauration d’un statut social du sportif de haut niveau qui leur impose des devoirs (particulièrement en terme d’exemplarité) et des droits (prise en compte de leur investissement sportif dans leur carrière professionnelle) devrait permettre de corriger plusieurs dysfonctionnements (cf. avatars récents du football) et de profondes inégalités.

     

     

    Contrairement à une idée reçue, le sport professionnel ne saurait être assimilé au sport de haut niveau qui ne concerne qu’une petite partie des professionnels.

    C’est pourtant ce secteur et, plus généralement, le sport spectacle qui a mobilisé l’essentiel de l’action de l’Etat (voire de certaines collectivités territoriales) et la quasi-totalité de la production législative relative au sport, depuis 2003.

    Cet état de fait est d’autant moins compréhensible que ce type d’opérations repose structurellement sur une logique entrepreneuriale parfaitement respectable en tant que telle mais étrangère, sauf exception résultant d’enjeux sociaux majeurs, à une dynamique d’investissement public.

    Un récent rapport de la Cour des Comptes a malheureusement montré que plusieurs collectivités dirigées par nos propres élus se sont affranchies des règles que nous avions nous-mêmes édictées au début des années 2000.

     

    Le temps est sans doute venu d’intégrer purement et simplement l’attribution de subventions publiques au sport professionnel et au sport spectacle au droit commun des interventions économiques  des collectivités territoriales.

     

    Cette option présenterait l’avantage considérable d’apprécier la réalité des effets économiques souvent avancés pour justifier l’intervention publique.

    Elle impliquerait, ainsi que le suggère le rapport précité, de procéder systématiquement à de véritables études d’impact sur l’effectivité des retours sur investissement escomptés.

     

     

    La même logique doit être appliquée au soutien public apporté à l’organisation de grandes manifestations internationales.

    Nul n’ignore, en effet, que les propriétaires de ces manifestations (comité international olympique et fédérations internationales) sont généralement très dépendantes de leurs sponsors commerciaux et des grands diffuseurs télévisuels internationaux.

    Dans la grande majorité des cas, les cahiers des charges imposés aux organisateurs sont fondés sur une double préoccupation :

    -                    privatiser et récupérer tous les excédents,

    -                    socialiser et mettre à la charge des pouvoirs publics les éventuels déficits.

     

    Dans ce contexte, l’intervention publique doit répondre à quatre préoccupations majeures :

     

    * la durabilité des investissements qui ne sauraient générer des friches sportives, après l’événement ;

    * la transparence de l’information livrée au public sur tous les aspects du projet ;

    * le refus de l’assèchement des politiques sportives dans les domaines éducatifs, sociaux et sanitaire, au profit de l’organisation de la manifestation ;

    * la préservation de toutes les valeurs que l’on prête au sport et la lutte contre toutes les dérives qui les menacent.

    Une meilleure organisation des acteurs publics et des opérateurs associatifs pour optimiser le bon usage des deniers publics affectés au sport et aux activités physiques.

     

    Les textes législatifs actuels posent le principe de l’omnipotence de l’Etat en terme décisionnel et de sa relation duale avec le mouvement sportif national et réduisent l’intervention des collectivités locales et territoriales à une fonction complémentaire voire subsidiaire dans le domaine du sport et des activités physiques.

    Outre leur caractère totalement obsolète au regard de l’organisation des pouvoirs publics depuis les lois de décentralisation, ces références législatives sont également en complète contradiction avec la réalité de la dépense publique où les collectivités locales et territoriales interviennent à hauteur de plus de 90%.

    Ces mêmes textes fondent le positionnement des fédérations sportives sur une logique de délégation de pouvoir, issue d’une conjoncture historique du milieu du XXème siècle et unique en Europe voire dans le monde, qui tend souvent à favoriser un interventionnisme inapproprié voire inacceptable de l’Etat dans le fonctionnement de ces réseaux associatifs.

     

    Il parait donc indispensable de revoir l’ensemble d’un dispositif archaïque et probablement aussi améliorable en terme de bon usage des deniers publics.

     

    La problématique de l’existence d’un département ministériel 

     

    En l’état actuel, l’existence d’un ministère chargé des sports n’a aucun autre intérêt que d’offrir une exposition médiatique à une (voire à deux !) personnalité(s) politique(s). L’absence de tout programme national structuré et la disparition de services déconcentrés, généralement appréciés par les acteurs locaux du sport, limitent en effet sa fonction à des tentatives de récupération des succès des sportifs, à un interventionnisme inspiré des anciens pays du bloc communiste en cas d’échecs et à des sollicitations permanentes auprès des collectivités territoriales pour pallier son absence de moyens pour la mise en œuvre de ses propres programmes.

     

    Pour autant, nous ne saurions nous satisfaire de la disparition d’un département ministériel qui signifierait clairement l’abandon de toute politique publique nationale dans le domaine du sport. C’est donc autour d’orientations précises, essentiellement intégrées dans une dynamique de justice sociale et de réduction des inégalités (dans le domaine de la santé, de l’éducation et du bien-être individuel et collectif) qu’il conviendra de reconstruire un ministère digne de ce nom.

     

    La nécessité d’une véritable répartition des compétences

     

    Si le projet de suppression de la clause de compétence générale, dépourvue de toute solution de remplacement, a suscité de légitimes inquiétudes auprès des acteurs de la culture et du sport, l’absence d’une véritable répartition des compétences – ou, pour le moins de désignation de collectivités pilotes – présente de nombreux inconvénients.

    Elle permet, en effet, à l’Etat de masquer les conséquences de son désengagement dans plusieurs secteurs (par exemple, dans l’actualité récente, la fermeture de CREPS ou l’organisation de grands événements internationaux). Elle conduit également à privilégier les secteurs disposant de capacités de lobbying (sport professionnel, sport spectacle, agents de sportifs) aux dépens d’acteurs présents sur le terrain mais évidemment moins outillés en la matière. Elle génère enfin d’importantes inégalités territoriales, en l’absence de tout dispositif de régulation.

     

    En la matière, l’intégration du sport dans le droit commun des compétences actuellement dévolues aux différentes collectivités parait non seulement la plus conforme à nos orientations politiques générales (considérant le sport comme un fait social, culturel et éducatif) mais aussi la plus réalisable à court terme.

     

     

    Dans ce contexte :

    • les régions interviendraient pour tout ce qui concerne les métiers du sport et l’aménagement du territoire (avec la possibilité d’édicter des réglementations adaptées aux spécificités régionales) ;
    • les départements (territoires de solidarité) prendraient en charge l’accès des plus défavorisés aux pratiques ;
    • les établissements intercommunaux exerceraient une compétence (obligatoire ou facultative) dans le domaine des équipements sportifs et du soutien aux clubs « phares » locaux ;
    • les communes (territoires de proximité, déjà propriétaires de 90% des équipements sportifs) assureraient une compétence de plein droit en matière de promotion et de développement des activités physiques et sportives.

     

    En tout état de cause, il conviendrait d’envisager une organisation plus rationnelle (et, sans doute, plus économe) des services publics chargés du sport au niveau de l’Etat et des collectivités territoriales.

     

    De nouvelles formes de relations entre les pouvoirs publics et le mouvement associatif sportif

     

    Justifiée par d’évidentes considérations historiques lors de son instauration en 1950, l’organisation des relations entre les pouvoirs publics et le mouvement associatif sportif est également totalement obsolète.

     

    La délégation de pouvoir attribuée aux fédérations unisports présente un double inconvénient :

    -          elle génère une forme de hiérarchie au sein du mouvement sportif,

    -          elle contribue à considérer ces réseaux associatifs comme de simples auxiliaires de l’Etat qui y trouve matière à intervenir à tout propos.

     

    La suppression de cette délégation ne saurait toutefois dépouiller le mouvement sportif des responsabilités qu’il exerce actuellement à ce titre (dans les domaines de l’organisation des compétitions, de la délivrance des titres nationaux et de la représentation internationale de la France) et qui lui seraient attribuées en pleine indépendance (avec d’ailleurs une extension relative à la gestion du sport de haut niveau).

    En revanche, la question difficile (compte tenu des interférences avec les décisions des fédérations internationales) de l’édiction des normes d’équipements devrait être revisitée en concertation avec les collectivités territoriales qui en supportent totalement l’impact financier.

    Au delà de cette dimension nationale, il est indispensable d’instaurer un mode de reconnaissance de la participation des associations locales qui participent à des missions de service public ou d’intérêt général afin de les distinguer clairement de structures qui, très légitimement, ne souhaitent répondre qu’aux seules attentes (quelquefois très spécifiques) de leurs adhérents.

     

    Sur un plan général, les relations entre les pouvoirs publics (Etat, collectivités locales et territoriales) devraient s’organiser autour de trois principes fondamentaux :

     

    • reconnaître et respecter l’indépendance des associations et des réseaux qui les fédèrent (suppression de toutes les règles de fonctionnement imposées par l’Etat) ;
    • instaurer une logique de contractualisation librement consentie déterminant les modalités de participation à des missions de service public ou d’intérêt général (bannir le principe simpliste du « qui paie, commande » ;
    • clarifier la notion de tutelle qui doit se limiter à une vérification contradictoire de la bonne exécution des contrats et conventions (instaurer une culture de l’évaluation partagée des politiques publiques).

     

     

     Issues des quatre séminaires thématiques (sport santé, sport éducation, sport de haut niveau, acteurs du sport) organisés de novembre 2009 à juillet 2010, ces analyses et propositions peuvent constituer le socle d’une deuxième phase d’élaboration de notre projet politique autour de concertations avec les acteurs du sport et des activités physiques.

    Au delà des nécessaires rencontres nationales, cette démarche d’enrichissement gagnerait évidemment à se développer au niveau régional et départemental afin d’aboutir à un document définitif dès le début de l’année 2011.

  • A QUI PERD GAGNE !

     

    bling bling, vulgarité, incompétence, orgueil, coupée des réalités du peuple...

    bleu

     

     

    Maintenant je m'intéresse que moyennement au football mais je vois dans ce sport une magnifique métaphore politique. Qu'est-ce que la politique sinon, comme au foot, un groupe d'individus qui cherchent à l'emporter ? Avec la défaite des Bleus, nous avons l'exemple parfait d'une équipe qui perd et de ses caractéristiques, que je veux évoquer pour bien sûr en tirer des leçons politiques :

    1- La suffisance : on perd quand on croit qu'on est bon alors qu'on ne l'est pas, quand on considère que les échecs sont des réussites, que la faute en revient aux autres et pas à soi.Il n'y a pas de victimes innocentes

    2- L'indifférence : on perd quand on ne cherche pas vraiment à gagner, quand on se contente d'être ce qu'on est, sans forcer des talents qu'on n'a pas, quand on se satisfait du résultat même quand on a perdu.

    3- La division : on perd quand aucune confiance, aucune cohésion ne soudent l'équipe, quand c'est la loi des individualités et des clans qui prime, quand le soupçon de trahison domine.

    4- L'absence de leader : on perd quand celui-ci n'est pas respecté, pas estimé, pas admiré, pas obéi, on perd quand on finit par l'insulter. On perd quand on n'a pas de leader, on perd parce qu'on n'a pas de leader.

    5- Le mépris de la communication : on perd quand on reste entre soi, sur son quant à soi, refusant de communiquer avec la population ou le faisant très mal, estimant qu'on n'a pas d'explications publiques à donner.

    Dans un match ou dans une élection, c'est toujours avec ces cinq défauts-là qu'on perd. Mais n'accablons pas les joueurs ni les politiques : ils sont ce que nous sommes, car un groupe, quel qu'il soit, hérite toujours des représentants qu'il mérite. Il y a là une sorte de justice involontaire et punitive. Comment ne pas voir que les Bleus sont à l'image bling-bling de la société française, vénale, narcissique, insolente et je m'en foutiste ("jm'en fous" est l'une des expressions qu'on entend le plus aujourd'hui) ?

    Je ne veux pas abuser d'un rapprochement facile, mais en 1998 c'est une autre société française qui a permis la victoire au Mondial, enthousiaste, créatrice et socialiste.

  • LA COUPE DU MONDE EN AFRIQUE...SANS LES AFRICAINS

     

    mascor.jpgDans une semaine, ce sera la coupe du monde de football. Autant dire que pendant un mois, la Terre va s'arrêter de tourner. Un ravissement pour les uns, calvaire pour les autres. Mais cette fois-ci, plus que les autres, le moment est spécial : pour la première fois, un pays d'Afrique organise un évènement planétaire d'envergure.

    A évènement particulier, communication et bourrage de mou à outrance. Pendant un mois, on ne comptera les reportages glorifiant la chance que représente pour l'Afrique du sud l'organisation de la coupe du monde, les images d'Epinal montrant une foule en liesse, un pays en plein essor vont se multiplier. Dans un mois, l'Afrique du sud sera pour des millions de personnes un pays idyllique, où les tensions du passé s'apaisent.

    Sauf évidemment que la réalité est toute autre. A l'instar des Jeux Olympiques en Chine qui devaient favoriser les droits de l'homme, la coupe du monde sud-africaine ne changera en rien le quotidien miséreux de millions d'africains. Elle ne leur apportera même que des frustrations, puisque sauf exception, ils ne pourront pas participer à ce qui devrait être leur fête.

    En effet, 2 % seulement des billets pour les matches ont été vendus à des Africains, autochtones compris. La pauvreté des populations, mais aussi les difficultés de transports et l'inflation honteuse des prix font que les Africains ne participeront à leur coupe du monde.

    Mais ce n'est pas tout. les populations locales ne verront pas non plus les retombées économiques tant espérées. En ces temps de crise, il va être très compliqué pour l'Afrique du Sud de rentabiliser l'évènement. Mais surtout, tout est organisé pour que les sponsors qui investissent des milliards Coca Cola et Adidas puissent eux faire des bénéfices. L'exemple le plus significatif : les vendeuses de saucisses et autres spécialités locales sont priées de ne pas se tenir à moins d'un kilomètre des stades, afin de laisser la place libre aux stands de Coca Cola et consorts.

    Il ne s'agit en aucun cas de la première coupe du monde en Afrique comme on veut nous le vendre, mais de la première coupe européenne délocalisée en Afrique. La colonisation prend toujours de nouvelles formes, et risque une fois de plus de ne fabriquer que de la colère et de la rancoeur.