Dimanche 22 h 45 : l’Euro 2008 s’achève par la victoire de l’Espagne, meilleure équipe du tournoi, contre une faible équipe allemande. Qu’il est loin le slogan des années 70 qui prétendait que «le football est un sport qui se pratique à 11 et où a la fin ce sont les Allemands qui gagnent».
Deux clins d’œil.
- Le premier pour la Hollande et ses milliers de supporters oranges. Grâce à eux, j’ai eu l’impression que Bayrou avait gagné les présidentielles et que, dans la foulée, il se prenait pour Fidel Castro en organisant des mégas meetings dans les stades de foot…
- Le deuxième pour M6, qui m'a donné l’impression de revivre des scènes d’une vie antérieure avec le retour de Thierry Rolland flanqué du prometteur Frank Leboeuf (le beauf et le bœuf ). Loin des commentaires pseudo techniques bodybuildés aux statistiques façon Canal+, ce fut un pur bonheur de retrouver cette petite musique si délicieusement politiquement incorrecte : «Quelle patate !», «Y’a plus grand-chose dans les chaussettes», «Le Russe est fier», «Quand ça rigole, ça rigole jusqu’au bout» , «On ne s’attendait pas à une trempe pareille», «Entre hier et aujourd’hui on ne couche pas au même étage», «Là, y’a une grosse mimine…», «l’Italie est capable de faire Fort Knox, l’Espagne je sais pas…» ect… ect…
Sportivement, si le meilleur match fut Allemagne-Portugal, les deux meilleures équipes furent la Turquie et l’Espagne.
- La Turquie qui, avec des moyens limités, nous a fait vibrer en gagnant trois matchs dans les dernières minutes (contre la Suisse, les Tchèques et la Croatie) et en perdant le quatrième dans les mêmes conditions et contre le cours du jeu ( Allemagne). Ces quatre derniers quarts d’heures furent de véritables turkishs délices…
- L’Espagne qui fut la seule équipe à bien jouer pendant tout le tournoi (avec un seul passage à vide contre l’énervante Italie). Ses douze buts furent les Spanish bombs qui réveillèrent quelque peu une compétition de bon niveau mais manquant de folie.
Encore qu’en la matière, la demande en mariage de Domenech sur fond de déculottée fut un grand moment !
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LA COUPE EST PLEINE
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UN GRAND PRIX DE F1 A REIMS
Le Grand Prix de France de Formiule 1 qui vient de se dérouler ce week-end à Magny Court serait sans doute pour une des dernières fois dans cette ville.En effet de tous les pays qui organisent chaque année ou presque une manche du championnat du monde depuis 1950,la France est la nation qui a connu le plus deméménagements différents pour son grand prix national.Les Anglais par exemple n’ont déménagé leur épreuves 5 fois a Aintee et Brands Hatch(12 fois),mais sur 58 grands prix disputés sur leur territoire ,41 ont eu lieu à Silverstonne.Les I taliens font mieux puisque’à une exception prêt –Imola-toutes les épreuves ont lieu à Monza.
Rien de tel en France sur sur 57 Grands-Prix
1 au Mans
4 à Clermont-Ferrand
5 à Rouen et à Dijon
11 à Reims
14 au Castellet
15 à Magny-Court
L’année prochaine,au plus tard en 2010,ce sera un nouveau lieu qui devra etre choisi car le magnifique circuit de la Nièvre ne semble plus convenir aux responsables de la Formule 1.
Où va-t-on organiser les prochains Grands Prix ?
Les lieux d’accueil ne sont pas légion meme si on entend qu’à Paris un circuit en ville type Monaco aurait de l’allure cela poserait de nombreux problèmes.
Alors pourquoi pas Reims,cela rappellerait beaucoup de souvenirs car le circuit de Gueux a accueilli plusieurs fois l’épreuve phare ;entre 1950 et 54,puis en 1956,de 58 à 61 en 63 ,la dernière fois en 1966 .Il est évidemment impensable d’utiliser l’ancien tracé de prés de 8km avec ses trois longues lignes droites et au bout des dépassements smoptueux mais dangereux.
En tout cas on renouerait avec la tradition Reims c’est le Champagne et le Champagne la France -
QUEL GACHIS
Obnubilé par le drame qui se joue à l’Euro de football pour notre équipe nationale, j’ai ouvert de grands yeux étonnés quand en page 11 du Monde d'hier soir, j’ai lu que « Nicolas Sarkozy redéfinit la politique de défense ». Sacrebleu ! Me suis-je dit, il va encore mettre son grain de sel dans la composition de l’équipe qui va affronter l’Italie
. J’imaginais déjà le bras de fer avec Raymond Domenech, peut-être même en seraient-ils venus aux mains sous les yeux effarés des joueurs ? Je me suis bien vite calmé en constatant que l’article était placé dans la rubrique France et non Sports, il ne s’agissait que de repenser les priorités de la défense nationale pour les quinze prochaines années, rien d’important en somme, comparé au drame évoqué plus haut. J’ai aussi retrouvé ma sérénité pour l’affaire qui nous intéresse en me disant que nous avions une équipe de gars triés sur le volet, une élite du football français, des professionnels.Mais revenons au match.Quel gâchis! Une grande nation:la France, avec les joueurs qu'elle a,et qui se fait sortir comme ça, c'est du gâchis.Il n'y a pas d'excuses. On peut parler du penalty, de l'expulsion de l'arbitrage mais ce sont des faits de jeu,les détails d'un match.Il faut assumer, quel gâchis !
. L'équipe de France dans cet Euro,a disputé trois rencontres n'en a pas gagné une seule. Le haut niveau demande une trés grande certaine rigueur et on ne l'a pas eu. .On a perdu... »
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MANCHESTER / CHELSEA
Neuf ans que Manchester United n'avait pas disputé (et gagné) une finale de Ligue des championsLes deux équipes finalistes de la ligue des champions ont beau être les deux reines du football européen actuellement, la situation financière de Chelsea et Manchester n'est pas des plus enviables. Bien au contraire. A en croire le quotidien britannique The Guardian, ces deux équipes sont endettés à hauteur d'1,5 milliard de livres à eux d'eux, soit près de... 1,9 milliard d'euros. Une bagatelle à l'échelle de la Champion's League puisque tous les grands clubs alignent des bilans négatifs parfois moins important mais bien réels comme le Barça et le Real !
D'après le journal, les «Blues» de Chelsea doivent 935 millions d'euros à leurs créanciers, dont 578 au propriétaire du club, le russe Roman Abramovich, dont l'investissement s'est fait sous forme de prêt et non de don. Pour les «Red Devils» de Manchester, la situation est encore plus dramatique, puisque l'endettement s'élèverait à 764 millions de livres, soit 960 millions d'€... Impressionnant quand on ramène ces sommes aux budgets des clubs français. Michel Platini, le président de l'UEFA, a plusieurs fois répété son inquiétude devant l'endettement des clubs de football. Il a indiqué qu'il était favorable à l'introduction de règles de gestion plus strictes, sur le modèle de celles en place en France ou en Allemagne. En attendant,mercredi soir, on a joué la finale à Moscou avec des clubs vivant à crédit. L'obtention de la coupe aux grandes oreilles est le moment necessaire de mettre la main sur un joli pactole qui permet d'assainir le compte en banque des deux clubs. Le sport, là dedans, il vous faudra éviter de vous nourrir d'illusions !
INQUIETUDE PRUDENTE
Michel Platini, le président de l'UEFA, a plusieurs fois répété son inquiétude devant l'endettement des clubs de football. Il a indiqué qu'il était favorable à l'introduction de règles de gestion plus strictes, sur le modèle de celles en place en France ou en Allemagne. Pour lui, il est vital d'agir, au niveau européen, pour redonner au foot un visage davantage humain, social et équitable sur le plan économique. Michel Platini disait il y a peu : « Je ferai tout mon possible pour convaincre la Commission européenne, les élus et les autorités politiques que la loi européenne devrait fournir au sport un cadre légal protecteur. » Face aux multiples dérives qui touchent le monde du ballon rond, le but - au sens propre comme au figuré - est de protéger le football, ses racines, ses valeurs, ses clubs, ses équilibres, ses communautés pour que demain il ne soit pas l'apanage de quelques dirigeants et politiciens qui veulent confisquer à leur guise ce sport qui appartient à tous et pas seulement à des hommes d'affaires qui s'achètent un club pour leur image et surtout réaliser d'éventuels profits. Ils parient sur des effectifs comme les émirs du golfe le font avec leurs écuries de chevaux de courses.
Le football est désormais rongé à tous les étages par la notion de profit. Nul ne songerait à contester la nécessité de payer à des tarifs convenables des joueurs assurant un spectacle de qualité mais il est inimaginable de constater les salaires ou les dessous de table versés. On en arrive à des aberrations du type de celle des joueurs du Paris Saint Germain qui auraient été solliciter une... prime de leur club pour ne pas descendre ! On se demande si les joueurs des deux clubs anglais ont évolué avec l'esprit de la valeur originelle du jeu ou celle des sommes qui seront en jeu... Dans le fond les actionnaires américains de Manchester ou le propriétaire russe de Chelsea ont du avoir une calculette dans une main et le fanion de leur club dans l'autre. Sur ce seul match Manchester a du en effet recevoir au maximum 22 millions d'euros ce qui permettait de payer les frais divers du club et les cadeaux offerts aux invités du Président !
Tôt ou tard l'UEFA devra imposer un contrôle sur la gestion de ces monstres médiatiques que sont devenus une douzaine de clubs en Europe. Il faudra beaucoup de courage pour s'attaquer à des icebergs financiers dont les exploitants se nomment Roman Abramovich, Silvio Berlusconi, Ramon Calderon Ramos, Josep Lluís Núñez,et,à degré moindre Jean Michel Aulas ou Dreyfus... Ils attendent de pied ferme des contrôleurs rémunérés comme des femmes de ménage qui voudraient mettre leur nez dans des comptes dont on sait à l'avance qu'ils doivent être hors jeu ! -
LES ARDENTS ARDENNAIS ELIMINES
Hier soir au terme d'une 1/2 finale de la Coupe de France intense et pleine de suspense, les sedanais se sont s'inclinés à Lyon, pour avoir malheureusement concedé un but à 2 minutes de la fin. Un magnifique coup-franc direct de Juninho a semblé planer dans les airs pour survoler le mur ardennais avant d'achever sa course au fond des buts de Regnault. Un dénouement cruel pour cette équipe ardennaise qui avait parfaitement négocié cette rencontre...
Avec 45 très belles premières minutes, le CSSA avait très bien soutenu la comparaison avec le champion de France, en grande partie grâce une excellente organisation tactique et une volonté sans faille. 2 belles occasions de chaque côté, avec un arrêt magnifique de Coupet sur une tête décroisée de Allart, et une parade de Regnault, non moins somptueuse, sur un tir de Keita à ras de terre à 10 mètres. En se battant sur tous les ballons, avec une solidarité de tous les instants, et en commettant peu de fautes, les sedanais avaient muselé des lyonnais qui ne furent dangereux que lorsqu'ils purent accélerer et combiner, ce qui ne se produisit que rarement tant les espaces étaient bien tenus par Sartre et ses coéquipiers.Une bonne 1ère période, avec du bon football, et une seconde période qui allait encore gagner en intensité. Revenue des vestiaires avec beaucoup plus de vélléités offensives, l'impressionnante armada lyonnaise-Juninho,Govou et Benzema étant alors sur le banc des remplaçants- allait repousser les sedanais dans leur camp pendant plus d'un 1/4 d'heure. La défense, impeccable, allait alors supporter le poids du match, bien aidée en celà par les joueurs des autres lignes, aucun ardennais ne rechignant à la tâche pour juguler les actions adverses. A force de courage et de solidarité, les joueurs de José Pasqualetti allaient tenir bon, Regnault formant l'ultime maillon d'une toile défensive sans failles. Il fallut donc ce coup de pied arrêté exceptionnel du maître artilleur brésilien pour que Sedan rompe.
Que de regrets d'avoir ainsi vu s'éloigne rle rêve d'une fnale au Stade de France, mais le CSSA n'a vraiment rien à se reprocher tant il a été exemplaire... Bravo Messieurs, quel match, quel courage, quelle volonté !!! Passée la légitime deception, vous ne pourrez qu'être fiers des grandes qualités humaines et sportives dont vous avez fait montre. Bravo aux supporters qui avaient fait le long déplacement,et n'ont répandu ni banderolle haineuse ni gaz lacrymogène dans le stade Gerland.
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CIRCUIT DE GUEUX
POSTE DE CHRONOMETRAGE(Photo Aout 2007)LE MEME (Juillet 1964) -
LORIENT FC BAT L'OL
Dans un système où les critères économiques sont souvent les plus importants, il était important de rétablir enfin le vrai classement du championnat de France : le classement du coût par point. Il s’agit de diviser tout simplement le budget du club par le nombre de points obtenus sur le terrain. Le résultat est édifiant : Lorient est champion de France devant Le Mans et Nancy qualifiés pour la ligue des champions. Nice jouera l’UEFA et les trois reléguables sont Marseille, PSG et Lyon qui ferme la marche.
À noter également, que le clubs anglais Manchester, dépense 14,2 millions par point ! Et là, même si les anglais ont 3 qualifiés en demies finales de la ligue des champions, on rigole !
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INTERVENTION DIVINE
Le PSG l'emporte par intervention divine
LE SIFFLET DE DIEU
LE PSG REMPORTE LA COUPE PAR INTERVENTION DIVINEComme un symbole du très haut niveau technique du championnat de Ligue 1 c'est Bernard Mendy, célèbre Ballon de Plomb 2006 des Cahiers du Foot, qui a poignardé les Ch'tis de Lens sur un penalty tombé du ciel. Le PSG Circus a donc remporté "la Coupe à la Ligue" avec son armée de clowns, d'acrobates et d'éléphants.
INTERVENTION DIVINE DE L'ARBITRE
"Pour battre Lens le PSG comptera une fois de plus sur une intervention divine ou un but de Pauleta".Hier soir le PSG aura fait appel aux deux: le but somptueux de Pedro Miguel et "le sifflet de dieu" de l'arbitre Duhamel.
Sans même évoquer France-Allemagne 1982 ou Argentine-Angleterre 1986, nombreuses furent les équipes de manchots redevables à l'arbitre. Nantes face à Calais en 2000, la RFA devant la géniale Hongrie de 1954, Argentine-France 1978,Trifouillis-les-Oies contre Bécon les Bruyères du 10 mars 1985. Le PSG n'échappe pas à la règle.PARIS EST TRAGIQUE
Quand l'arbitre Duhamel a sifflé son penalty bidon c'est le Tout Paris Bling-Bling qui a naturellement éclaté de joie dans la tribune présidentielle, renversant par la même occasion les petits fours apportés en prévision de la prolongation ("Roselyne Bachelot avait faim", selon l'intendance du SDF). Sarko, Rachida Dati, Bernard Laporte, tous sont tombés en communion avec les représentants de Colony Capital, fond de pension US actionnaire du PSG. Inoubliable.Enfin, la capitale et son bon goût légendaire reprenait le pas sur la province vulgaire qui bouffe des fricadelles et parle comme cha! Un bien bel instant qui méritait de renvoyer manu militari les Ch'tis dans leurs corons. Paris est aussi magique que Sarko.Plus jamais je ne regarderai un match de foot. -
BOUCLIER FISCAL POUR SPORTIFS
27 000 euros par personne, pour plus de 1 000 sportifs professionnels. Beau cadeau accordé par Bernard Laporte aux footballeurs, basketteurs et rugbymen les plus connus. C’est ce que vient de voter l’Assemblée nationale en adoptant le budget 2008 pour le sport, la jeunesse et la vie associative. Une mesure parmi d’autres qui pénalisent allègrement sportifs amateurs et associations, au profit des athlètes professionnels les mieux rémunérés. Et on est loin de la promesse du candidat Sarkozy: allouer au sport 3 % du budget de l’Etat avant 2012. Les crédits accordés mercredi ne représentent finalement que 0,22 % du budget total pour 2008. La députée socialiste Valérie Fourneyron, rapporteur pour avis du projet de loi de finances 2008 pour le sport, la jeunesse et la vie associative, s’insurge contre ce “bouclier fiscal sportif”, profitant à des sportifs professionnels. L’Etat va en effet dépenser 32 millions d’euros pour rembourser des allègements de charges sociales leur bénéficiant. Explication de texte: la loi du 15 décembre 2004 instaure la possibilité de rémunérer une partie des sportifs professionnels en droits à l’image. Des droits qui sont exonérés de charges sociales. Pour compenser les pertes qu’engendre cette exonération pour la Sécurité sociale, l’Etat rembourse, chaque année à l’euro près, l’Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale).Plus 113 % d’allègements fiscaux pour 1 172 sportifs professionnelsUne somme en augmentation de 113 % entre 2007 et 2008, qui passe de 15 à 32 millions d’euros. Malgré cette inflation, le gouvernement n’a pas jugé utile de la réviser cette année. Elle concerne avant tout les sportifs les plus payés, donc les plus connus, car les plus à même de gagner de l’argent grâce à leur image. D’après le dernier décompte datant de 2006, ils sont 1 172 sportifs professionnels à bénéficier de la mesure (639 footballeurs, 136 basketteurs et 397 rugbymen). Comparés au budget 2008 du sport qui s’élève à 782 millions d’euros, ces 32 “petits” millions d’euros semblent être une goutte d’eau. Mais rapportés à d’autres postes de dépenses, ils prennent toute leur importance. L’énumération de Valérie Fourneyron est significative: “C’est 21 % des crédits du ministère pour le sport de haut niveau. (…) C’est aussi 175 % de la totalité des crédits consacrés à la vie associative.” Sans compter que les dépenses supplémentaires se multiplient. Un autre avantage fiscal grève d’autant le budget du ministère: les exonérations d’impôts sur le revenu dont bénéficient les arbitres et les juges. Amateurs, leurs vacations ont longtemps posé des problèmes au regard du droit du travail et du droit fiscal. En 2008 s’appliquera pour la première fois une loi de 2006 qui est venue réglementer les pratiques et leur a accordé au passage une exonération partielle d’impôts.En valeur constante, le budget du sport est en baisse de 7,8 %Là encore, c’est au ministère qu’il revient de rembourser les pertes de charges à la Sécurité sociale: 15 millions d’euros pour l’année à venir. Une somme difficilement justifiable quand on sait que ces vacations s’élèvent notamment pour les arbitres de football à 60 000 euros par an et par personne en moyenne, et qu’elles viennent s’ajouter à leurs revenus professionnels. “Comment en plus expliquer qu’on limite l’impôt sur le revenu pour cette catégorie d’individus en particulier?”, s’interroge la députée PS. La dernière dépense additionnelle en date ne profite même pas directement aux sportifs. Nouveauté dans le budget 2008: l’apparition du loyer du ministère, situé avenue de France, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Montant annuel: 14 millions d’euros.“De 2007 à 2008, on passe ainsi de 15 à 32 millions d’euros ici, de 0 à 14 là, de 0 à 15 là aussi, etc.”, s’indigne Valérie Fourneyron. Officiellement, le budget du sport est quasiment stable (- 0,32 %). Mais en valeur constante, c’est-à-dire si on retranche ces augmentations, il est en baisse de 7,8 %. Une baisse que Bernard Laporte n’a pas dû estimer nécessaire de commenter.
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CANAL + PAIERA
Le petit monde du football français s’agite et seules quelques lignes traduisent cette fièvre dans les journaux. Les droits de la ligue 1 arrivent à échéance et seront mis aux enchères ces prochaines semaines. D’un coté Canal + répète que le championnat coûte trop cher, que le spectacle a baissé et que le football n’est plus essentiel à la chaîne cryptée. De l’autre, la ligue nationale et son président Frédéric Thiriez mise sur 750 millions d’euros par an (600 aujourd’hui). Au centre Jean-Michel Aulas crée l’association Football Avenir Professionnel (FAP) et réclame sans rire le doublement des droits.
Derrière cette bataille de déclarations se joue une nouvelle distribution des cartes. Les grands clubs refusent, sans l’avouer, la répartition actuelle des recettes. Ils rechignent à donner 100 millions d’euros à la ligue 2 sur les 600 qu’ils reçoivent. Ils renâclent à payer la taxe Buffet qui enrichit les autres sports. Les présidents de Lyon, Bordeaux, Lens ou Paris vendent la ligue 1 et souhaitent que cet argent reste à la ligue 1. C’est une logique comme une autre qui garantit l’augmentation des revenus. Canal + a choisi son camp. La chaîne programme plus souvent Marseille que Le Mans. Au fond, Canal + s’intéresse moins au championnat de France qu’à l’OM, à Lyon ou au PSG. Ces clubs gonflent les audiences. Canal + diffuse ce qui marche. C’est une logique commerciale. Comment lui en faire le reproche ?
Frédéric Thiriez joue une partie délicate. Il cherche des appuis auprès des pouvoirs publics. Il a rencontré Nicolas Sarkozy. Il a demandé au Président de la République que le contrat d’appel d’offres porte sur 4 ans et non plus 3 ans. Ainsi, les futurs acheteurs amortiront leur dépense sur une période plus longue. Nicolas Sarkozy a favorisé cette demande qui est aujourd’hui acquise. Elle montre que le pouvoir central jouera un rôle dans la vente des droits. En clair, l’Elysée peut inciter Canal + a payé les 750 millions d’euros que réclame le football. Au nom de la paix sociale, au nom des élections municipales qui arrivent, au nom du football opium du peuple…
En France, le pouvoir politique peut imposer sa volonté. Il intervient dans le secteur économique si tel est son intérêt. Il a les moyens de contraindre. En l’espèce, la publicité, les tranches en clair que diffusent Canal + sont des moyens de pression que l’Elysée, le gouvernement peuvent utiliser s’ils le décident. Cette thèse a une conséquence : Canal + paiera ! Les acteurs s’exprimeront, se répondront, se fâcheront. Puis canal + paiera ! Tout est joué d’avance. Le président de la ligue a fait le tour des popotes. Il a l’état dans sa manche. Les intérêts particuliers passeront derrière le bien général. Voilà un scénario possible. Rendez-vous au début de l’année 2008 pour vérifier ces hypothèses.