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AZURCOM - Page 124

  • A QUI PERD GAGNE !

     

    bling bling, vulgarité, incompétence, orgueil, coupée des réalités du peuple...

    bleu

     

     

    Maintenant je m'intéresse que moyennement au football mais je vois dans ce sport une magnifique métaphore politique. Qu'est-ce que la politique sinon, comme au foot, un groupe d'individus qui cherchent à l'emporter ? Avec la défaite des Bleus, nous avons l'exemple parfait d'une équipe qui perd et de ses caractéristiques, que je veux évoquer pour bien sûr en tirer des leçons politiques :

    1- La suffisance : on perd quand on croit qu'on est bon alors qu'on ne l'est pas, quand on considère que les échecs sont des réussites, que la faute en revient aux autres et pas à soi.Il n'y a pas de victimes innocentes

    2- L'indifférence : on perd quand on ne cherche pas vraiment à gagner, quand on se contente d'être ce qu'on est, sans forcer des talents qu'on n'a pas, quand on se satisfait du résultat même quand on a perdu.

    3- La division : on perd quand aucune confiance, aucune cohésion ne soudent l'équipe, quand c'est la loi des individualités et des clans qui prime, quand le soupçon de trahison domine.

    4- L'absence de leader : on perd quand celui-ci n'est pas respecté, pas estimé, pas admiré, pas obéi, on perd quand on finit par l'insulter. On perd quand on n'a pas de leader, on perd parce qu'on n'a pas de leader.

    5- Le mépris de la communication : on perd quand on reste entre soi, sur son quant à soi, refusant de communiquer avec la population ou le faisant très mal, estimant qu'on n'a pas d'explications publiques à donner.

    Dans un match ou dans une élection, c'est toujours avec ces cinq défauts-là qu'on perd. Mais n'accablons pas les joueurs ni les politiques : ils sont ce que nous sommes, car un groupe, quel qu'il soit, hérite toujours des représentants qu'il mérite. Il y a là une sorte de justice involontaire et punitive. Comment ne pas voir que les Bleus sont à l'image bling-bling de la société française, vénale, narcissique, insolente et je m'en foutiste ("jm'en fous" est l'une des expressions qu'on entend le plus aujourd'hui) ?

    Je ne veux pas abuser d'un rapprochement facile, mais en 1998 c'est une autre société française qui a permis la victoire au Mondial, enthousiaste, créatrice et socialiste.

  • C'EST LA LUTTE

    Marie-George Buffet quitte la tête du PCF (AFP)

    Marie-George Buffet quitte la tête du PCF (AFP)

    J'ai connu une époque où un congrès du PCF était un événement national qui faisait la une des journaux. C'est fini. Ce 35ème congrès a été précédé d'un événement tout autant inaperçu et qui n'était pourtant pas rien : 200 personnalités, élus, députés, intellectuels, vétérans du Parti l'ont quitté, à quelques jours du rendez-vous de ce week-end. Dans la division ou dans le rassemblement, le PCF laisse indifférent.
    Ce qui est surprenant, c'est que ces dernières années le Parti communiste ne s'en est pas trop mal tiré électoralement. Sa stratégie du Front de Gauche lui a permis de repasser au-dessus de la barre des 5% alors qu'il flirtait avec les 1%. Il a pu sauver nombre de ses élus. Pourquoi alors ces départs massifs et lourdement symboliques ? On ne voit pas très bien où ils vont aller, ce qu'ils vont faire. C'est à ce genre de découragement muet, d'impuissance sans nom, de désespoir larvé qu'on mesure la gravité d'une crise à l'intérieur d'une formation politique.

    Ce 35ème congrès, ce n'est pas rien non plus : Marie-George Buffet s'en va, après une dizaine d'années à la tête du PC. Que retenir d'elle ? Je crois qu'elle a été, en termes d'image, très marquée par son passage dans le gouvernement Jospin. Il est certain que ce Parti, initialement révolutionnaire, ternit sa réputation quand il se compromet avec des réformistes. Mais comment faire autrement ?

    En tout cas, le courant orthodoxe, tel qu'on le retrouve par exemple à Antibes, ne pourra qu'être renforcé à l'issue de ce congrès, même s'il demeure minoritaire. Les rénovateurs qui sont partis lui laissent en quelque sorte la place de la contestation. Savez-vous que ces orthodoxes, gremetziens en tête, se méfient comme de la peste de Mélenchon, qu'ils considèrent comme un "social-démocrate" ?

    Pierre Laurent sera le prochain leader du PCF. Je souhaite qu'il maintienne son Parti à gauche,qu'il ramène à la raison et à la loyauté envers le P.S ses dirigants locaux , qu'il ne favorise aucun rapprochement avec l'extrême gauche ni stratégie illusoire à la gauche de la gauche qui ne fait que le jeu de la droite.

  • ANTIGAULLISTE PRIMAIRE

    En ce jour du 70ème anniversaire de l'appel du 18 juin, j'ai l'impression que tout le monde est devenu gaulliste,parfois même à gauche. Je voudrais expliquer pourquoi je ne le suis toujours pas.

    D'abord, quoi qu'on dise, de Gaulle était philosophiquement un homme de droite, ayant du pouvoir, de l'autorité, de l'histoire, de la nation des conceptions de droite. Dans les années 50, il lance le RPF, une formation politique qui prend des positions très à droite, qui la distinguent nettement de la droite libérale, centriste et modérée du MRP.

    En 1958, de Gaulle revient au pouvoir par un coup d'état: les partisans de l'Algérie française le soutiennent, croyant qu'il les a "compris", il les a ensuite trahis. La décolonisation avait été largement amorcée sous la IVème République. En matière d'institutions, le général met fin au parlementarisme intégral au profit d'une sorte de "monarchie républicaine" (la formule est de Maurice Duverger) qui pose encore problème aujourd'hui tellement le déséquilibre en faveur de l'exécutif est flagrant.

    En matière sociale, de Gaulle propose une très nébuleuse "participation" mais ne saisit pas les évolutions de la société moderne, qui conduiront à la crise majeure de Mai 1968. Par bien des aspects, c'est un homme du XIXème siècle. Il passe aussi à côté de la construction européenne, sur laquelle il ironise, se bornant à défendre une simple coopération entre les nations. La droite actuelle ne se réclame du gaullisme que dans les discours. En réalité, elle a depuis longtemps rompu avec cet impossible héritage.

    Voilà pourquoi je n'admire pas de Gaulle et ne suis pas gaulliste. Et je ne comprends pas que certains hommes de gauche, cédant au conformisme ambiant, affichent leur complaisance envers le gaullisme.

  • UN DIMANCHE AVANT LA CAMPAGNE

    Dimanche soir les interventions de nos leaders socialistes ont été pertinents . Martine Aubry a eu la bonne réaction dans l'affaire Boutin et sa rémunération à polémique : pas de démagogie, mais une proposition juste et concrète, plafonner globalement les rémunérations des élus et ministres.

    Car le vrai problème n'est pas que nos hommes politiques soient trop rémunérés. La République serait indigne de ne pas payer généreusement ses représentants. Un élu n'a pas à être un moine. Et s'il était riche, les riches feraient de la politique et pas des affaires. Ce n'est évidemment pas le cas. L'injustice n'est donc pas dans le montant des rémunérations mais dans leur cumul. Finalement, Martine propose : limiter le cumul des indemnités. Mais le cadre doit être global, concerner toutes les rémunérations et pas seulement celles d'élu, qui sont soumises à écrêtement.

    Un dimanche bien à gauche aussi avec Ségolène Royal, : "Que le capital cotise autant que le travail" ! Je ne sais si c'est possible et pertinent, mais la formule a le mérite de la clarté. Elle a taclé à merveille la droite, en retournant le slogan sarkozien en "travailler plus pour gagner moins", ce que chacun comprend quand le gouvernement s'apprête à mettre fin à la retraite à 60 ans.

  • APERO GEANT

     

    J'ai organisé un apéro géant malgré l'interdiction

     Le préfet Alpes Maritimes soutient l'arrêté pris jeudi par le maire interdisant les apéritifs géants du 1er juin au 30 septembre. La police nationale est mobilisée« Nous soutiendrons le maire d'Antibes en mettant nos moyens au service de l'arrêté municipal réglementant les manifestations de type apéritif géant. Nous n'avons pas l'intention de leur faire la guerre. L'Etat n'est pas contre ces manifestations, mais à condition qu'il y ait une responsabilisation des organisateurs. Si l'apéro d'Antibes a lieu, le commissariat d'Antibes enverra sur place une ou deux patrouilles, plus s'il y a besoin. La police municipale sera aussi mobilisée », a précisé hier Claude Serra, sous-préfet de Grasse.

    L'apéro est donc bien « interdit », comme le stipulait l'arrêté municipal. « Il aurait dû être mieux cadré. C'est un peu la même chose que pour une rave party. Si on a des gens responsables face à nous, tout va bien, sinon...», insiste le sous-préfet de Grasse.

    Jean Leonetti, député-maire d'Antibes, a en effet signé jeudi soir, un arrêté réglementant les manifestations de type « apéritif géant ». Elles sont désormais interdites du 1er juin au 30 septembre de chaque année, et soumises à un règlement draconien hors de cette période Les organisateurs ne pourront plus être anonymes, comme c'est le cas pour l'actuel organisateur secret de l'apéro géant à Antibes sur Facebook.

    Aura-t-il finalement lieu, cet apéro ? Oui j'en ai organisé un voici la photo 

     

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  • LA BOUTIN DE LA REPUBLIQUE

     

     

    10062010Ils me font marrer, ces cathos indécrottables : toujours gênés de parler de leurs sousous, mais toujours prompts à saisir la première occase de s’en mettre plein les fouilles ! Un pater deux avés; 9500 euros (net ! Alors que pour un vulgaire salarié on parle toujours en brut !), de menus avantages en nature, qui s’ajoutent à ses petits boulots et fromages divers… Tout ça pour un rapport bidon… La République n’est pas chienne avec cette haute dignitaire du Vatican  où elle a failli devenir l’ambassadrice

    Comme elle est ridicule, la chouineuse du Pacs, prise la main dans le bénitier par le Canard ! Et ses dénégations, tellement pitoyables (extrait du journal de France 3) :

    C’est une mission importante et qui me demande un travail important. Donc, mettre en doute le sérieux et l’importance, même pour chacun d’entre nous, de cette mondialisation et de cette réflexion, provoque mon indignation.

     

    Brochette de ministres mal payés avec au centre

    la plus fervente lors de l'installation du nouveau pape

     

    Drapée dans son improbable dignité, elle est pathétique. Même ses petits camarades, peu pratiquants de la charité chrétienne, la laissent tomber comme une vieille chasuble.

    Le titre de son oeuvre:“La dimension sociale de la mondialisation” c'est beau comme du Barbelivien. Non mais franchement…. La mondialisation, c’est l’orchestration par une bande de margoulins sans scrupules de la compétition généralisée entre les travailleurs. Elle conduit à l’esclavage, pour le seul profit de l’oligarchie de ses instigateurs. Que Christine Boutin aille rendre visite aux armées de Chinoises ou d’Indiennes qui cousent pendant 80 heures par semaine et contre quelques bols de riz les nippes qui viendront garnir nos échoppes de consommateurs occidentaux repus. Qu’elle aille demander aux suicidés de Foxconn, aux esclaves des maquiladoras et autres sweat-shops, ou, plus près de chez nous, aux licenciés de Moulinex, d’Aubade ou de Majorette ce qu’ils pensent de la “dimension sociale de la mondialisation”.

    Bon sang, mais c’est bien sûr ! Le premier nom qui vient à l’esprit quand on parle de mondialisation, c’est évidemment Christine Boutin ! Elle a la formation, la connaissance, l’expérience, l’envergure intellectuelle

    Tiens, et si Sarkozy demandait à Kerviel de plancher sur la culture du palmier équatorial au Pôle Nord ? Ben quoi, c’est pas plus ridicule !

  • ALLEZ LA FRANCE

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    Allez, hissons le drapeau blanc ! Laissons tomber la bataille, perdue d'avance, contre le caractère de Raymond, et les offensives contre les stratégies de Domenech. Il n'est plus temps. On ne va tout de même pas entrer à reculons sur la pelouse de la coupe du monde.
     Ce matin, il faut tout oublier. Les matchs nuls et même vraiment nuls, la défaite navrante contre la Chine - 84e au classement mondial - les déceptions, l'absence de jeu, la main de Thierry Henry. On passera même l'éponge sur la communication anti-communicante de cette équipe de France qui semble avoir peur, désormais, de son public comme des journalistes de son pays. Chut ! N'allons pas les déconcentrer... Ça pourrait nuire à l'inspiration spectaculaire dont les Bleus ont fait preuve dans leurs rencontres de préparation.
     Oui, soyons amnésiques et laissons, comme on dit, « la magie opérer ». Pour une fois, ce n'est pas un cliché mais du premier degré puisque, après tout, un bon résultat relèvera plus d'une sorte de miracle que de la rationalité sportive. Jamais les Français n'auront cultivé une telle ironie désabusée à l'égard de leur équipe nationale. Ils comptent parmi les peuples les moins mobilisés (62 % tout de même) par l'événement. Même le président de la République, audacieux mais tout de même pas téméraire, a exclu de descendre en Afrique du Sud avant la fin du premier tour... C'est plus prudent, en effet. En ces temps de crise, le foot est devenu une matière sensible. Très, très politique. Imaginez, les répercussions d'une élimination sur un moral des ménages déjà à la cave.
     Face aux doutes soulevés par un onze tricolore si peu enthousiasmant, ce sera donc une question de foi. Il faut avoir envie d'y croire, et d'y croire encore au nom du rêve que fait rouler, rouler, rouler le ballon rond au cours de ces 90 minutes de temps suspendu. Ce mois de compétition, c'est, tous les quatre ans, une communion universelle qui parvient à dépasser l'actualité de la planète. Un moment religieux qui aura cette année une dimension particulière parce qu'il a lieu sur le continent berceau de l'humanité. L'Afrique, enfin sur la marche la plus haute du podium, c'est un juste retour des choses. Une reconnaissance émouvante. Et tant pis si la nation arc-en-ciel est encore une démocratie balbutiante voire inquiétante.
     Tout à l'heure, au coup d'envoi, Mandela sera là. Quelques minutes seulement, mais elles auront valeur d'éternité. Quand bien même l'apparition de cet homme plus grand que lui-même ne durerait qu'un battement de cils, le coeur de tous les hommes épris d'idéal vibrera au souffle de la liberté

  • TOUCHE PAS A MON PORTE

     

     

    Sanctionné pour sa chronique du 20 mai dans laquelle il mettait en scène Villepin insultant Sarkozy ("j'encule Sarkozy"), Didier Porte a été écarté de la Matinale de France Inter, et pourrait également perdre sa place de bouffon au Fou du Roi. Demorand et son orchestre, Thomas Legrand, Bernard Guetta, Philippe Lefébure, aux ordres de Val, ont publiquement lynché leur collègue sur le plateau du Grand Journal de Canal+, alors que Porte était absent et que le matin même ils n'avaient rien trouvé à redire. Mais les auditeurs de France Inter manifestent un soutien massif à l'humoriste. Une pétition vient d'être lancée ici : http://petition.harrycow.fr.

    Je n'ai pas aimé cette chronique quand je l'ai entendu en direct ,elle ne m'a pas fait rire  , et si je signe et  mets cette pétition en ligne c'est pour sauvegarder la liberté d'expression.Comme dit Didier Porte Sarko on t'enc....

    Si Didier Porte quitte la matinale de France Inter il ne va plus rester que Chevalier et Laspalès et les spots MatMut comme humoristevalinter_large

     

  • ENCORE DES CADEAUX POUR L'ECOLE PRIVEE

    école

    Tout le monde connaît l'état dramatique dans laquelle les dernières réformes du gouvernement plonge l'éducation nationale :

    - Diminution des postes

    - Non remplacement par des enseignants titulaires ceux qui partent à la retraite.

    - Absence de formation des professeurs stagiaires placés dès la sortie des concours à plein temps devant les élèves.

    - Réduction des budgets...

     

    Pourtant malgré les vaches maigres, l'état fait des cadeaux fiscaux inacceptables aux écoles privées. Les parents de la "fondation pour l'école", institution privée hors contrat vient d'être reconnue d'utilité publique ce qui permettra aux parents de déduire de leurs impôts jusqu'à 75 % des frais. Une fois encore les plus pauvres financent les privilèges des plus riches. Voici la question au gouvernement présentée par Michel Delaunay, député de Gironde, au gouvernement :

      Notre question concerne la reconnaissance d'utilité publique à la « Fondation pour l'Ecole » , dont l’objet est le financement de l’école privée hors contrat et sa défiscalisation (à hauteur de 75% pour les assujettis à l'ISF et 60% pour tous les donateurs).

    Cette reconnaissance, par décret du Ministère de l’Intérieur en date du 18 mars 2008, vient en contradiction de la loi et des principes de notre République :

    1- Elle constitue une transgression de la laïcité qui veut que l’Etat ne favorise aucun culte ; l'ensemble des écoles privées hors contrat créées et/ou financées par la Fondation, sont des écoles catholiques et certaines relèvent de mouvances intégristes (à l’exemple de l'école Saint Projet à Bordeaux dont les dérives ont été révélées par l'émission "Les Infiltrés").

    2- Il s'agit d'une contravention à la loi Debré qui précise que l'Etat n’apporte pas de financement aux établissements privés hors contrat.
    La défiscalisation constitue un financement de fait.

    3- Elle constitue un cadeau fiscal considérable alors que le décret a été pris au cœur de la crise (mars 2008) et que l’on réduit drastiquement le financement de l’école publique.

    4- Notons enfin que le décret a été pris de manière subreptice le jour même de la composition du gouvernement de François Fillon qui polarisait l’attention des médias et du public.

    Cette reconnaissance d’intérêt public ne sert en réalité que des intérêts privés et elle constitue un danger au regard des dérives de certains établissements.

  • RAMA YADE DEMAGO

     




    Rama Yade est une ministre populaire. Elle ne fait rien pourtant d'extraordinaire. C'est pourquoi elle est populaire. Elle a compris la clé de la réussite en politique : ne surtout rien faire, attendre que le succès vienne. Agir, c'est mécontenter, s'attirer des adversaires. Autant donc ne pas agir. Il y a un roi fainéant dans tout ambitieux politique. Mais pas question de laisser transparaître cette vérité : il faut quand même de temps en temps faire croire qu'on agit, sans prendre de risques. Comment ? En parlant (c'est moins compromettant qu'agir), en tenant des propos sur lesquels tout le monde tombera d'accord.

    C'est ce que Rama Yade vient de faire en critiquant l'hébergement de notre équipe de football. A leur niveau, étant donné l'événement, l'hôtel de luxe est une banalité. Les choses se sont toujours passées ainsi. L'usage n'est pas personnel mais professionnel, l'argent public n'est pas concerné. La "polémique" n'a donc pas lieu d'être. Yade pourtant la déclenche. Pourquoi ? Elle veut plaire, s'attirer l'approbation du plus grand nombre, elle tape donc sur un hôtel de luxe. Qui ira défendre ce genre d'établissement ?

    Et puis, Rama Yade a un oeil sur les sondages, qui révèlent que seule une bonne moitié des Français s'intéresse au Mondial. Ça laisse une grosse marge pour se faire apprécier. Et les vacances et résidences luxueuses de son patron le chef de l'Etat, elle en dit quoi ? Depuis que le monde est monde et que la politique est la politique, ce comportement porte un nom, la démagogie, et il est détestable. Mais c'est aujourd'hui la mode : s'en prendre aux signes extérieurs de richesse ou de pouvoir, voiture de fonction, logement de fonction, hôtel des Bleus.
     Il y a quelques semaines à l’occasion de l’affaire Zaya, Rama Yade avait eu des mots très durs pour les footballeurs incriminés « un joueur mis en examen ne peut être sélectionné, il ne faut pas salir le maillot de l’équipe de France ».
    Pas de footballeur mis en examen mais un ministre raciste qui est  condamné doit toujours faire être titulaire de l'équipe gouvernementale