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AZURCOM - Page 148

  • LA CROISSANCE :LE RETOUR !

    L’OCDE annonce le retour de la croissance pour 2010... Il ne faut pas forcément s'en réjouir... Je suis bien conscient que la croissance signifie de l’activité, des camions qui roulent, des banlieusards qui se pressent, des machines qui tournent, des turbines qui turbinent, des pêcheurs qui pêchents, des fraiseurs qui fraisent, des ateliers qui produisent des objets rutilants et notamment les merveilleux jouets de Noël qui encombreront bientôt les sapins, et dès lors, la croissance, c’est de l’emploi. Que celui qui ne souhaite pas d’emploi me jette la première pierre, tout le monde souhaite un emploi, moi le premier.

    Mais ne sommes-nous pas arrivés au point où la croissance en soi ne suffit pas ? Voilà que les publicitaires eux-mêmes se posent des questions sur le contenu de leur message ! Ils songent avec mélancolie, j’ai lu ça dans un journal dominical, qu’ils arrivent de moins en moins à faire acheter à ceux qui n’en ont pas les moyens ce dont ils n’ont pas besoin...

    Comment donc redonner du goût à la croissance ?
    D’abord, en promettant plus d’argent : travailler plus pour gagner plus, et, c’est vrai, six Français sur dix estiment qu’ils ne gagnent pas assez d’argent. Mais, chose curieuse, les quatre qui sont satisfaits se retrouvent à tous les niveaux de revenu ! Autrement dit, quel que soit le niveau de salaire, la proportion des gens heureux et malheureux est la même. C’est une étude très sérieuse de l’Université de Princeton qui le démontre !

    Ce qui prouve à quel point ce type d’études est sujet à caution, c’est le taux de suicide selon les catégories socio-professionnelles : les catégories les plus défavorisées sont les plus touchées par le suicide, à commencer par les ouvrier agricoles, qui de tout temps ont été décimés par le suicide. Inversement, l’idée que les hommes d’affaires et les traders sont soumis au suicide est fausse : l’économiste John Kenneth Galbraith est allé consulter les statistiques de la ville de New-York pendant les mois d’octobre et novembre 1929, et il a constaté que le nombre de suicides avait plutôt diminué...

    Autre exemple bizarre, la France de l’Occupation, où le revenu s’est effondré, et où l’espérance de vie a augmenté, notamment parce que le nombre de suicides s’est effondré. La croissance est donc un indice d’activité, d’emploi, de travail, certes, mais pas un indice du bonheur. On s’en doutait, mais c’est une bonne chose de le rappeler à moins d’une quinzaine du grand sommet de Copenhague sur le climat, où l’Europe aura son mot à dire. La croissance est une idée dépassée en Europe.

    La phrase : « J’ai reconnu mon bonheur au bruit qu’il a fait en partant. » Jacques Prévert.



  • FAIM DANS LE MONDE ET OBESITE

     Dans le monde 1 milliard de sous alimentés=1milliard d'obèses

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                                                                                                        2085114971.jpg.  . 

    Le sommet de la FAO à Rome s'est achevé semaine dernière. L'occasion, après ceux qui ont faim, d'aborder un autre problème alimentaire: ceux qui mangent trop et qui en sont malades... Car l’un des paradoxes de notre société, c’est que la santé coûte de plus en plus cher, alors que les citoyens ne sont pas mieux soignés. Si l’on ajoute tout, les cotisations d’assurance, de mutuelle et tout ce qui reste à la charge des familles, on constate que depuis huit ans, ces dépenses ont augmenté de 45 à 50%. C’est énorme.
    On pourrait croire qu'on s'oriente vers un système à l’américaine, que l’Etat se désengage, que la santé se privatise, qu'elle revient de plus en plus cher. Pas du tout. La Sécu ne se désengage pas: elle assure 77% des dépenses de santé aujourd’hui contre 78% il y a huit ans, autrement dit, la même chose. Mais les dépenses ont globalement explosé. Elles ont explosé en valeur absolue, tout simplement.

    Est-on mieux soigné pour autant ? On pourrait penser que puisque les dépenses augmentent de 50%, la santé augmente de 50%, ce qui n’est évidemment pas le cas. En revanche, la mondialisation a un effet catastrophique sur les comportements alimentaires et provoque un développement du diabète et d’autres pathologies liées au surpoids. L’obésité se développe considérablement en Chine, en Inde, dans les Emirats Arabes unis etc. En France aussi, même si nous avons été longtemps épargnés : un peu plus de 10% des français sont obèses et 20% des hommes et femmes de 55-64 ans le sont. L’obésité est inversement proportionnelle au revenu : sont d’abord touchés les ouvriers, les agriculteurs et les employés.
    On mesure là la perversité, la malignité, la perfidie de la pub qui ne vous dit plus aujourd’hui « mangez la saleté qu’on vous propose » « mais mangez la saleté qu’on vous propose et faites du sport ». C’est un peu comme si on vous vendez des pistolets et des balles, avec la mention : « N’allez pas tuer votre voisin ». Pour en finir avec la faim, comparons l’empreinte écologique des pays gavés et des pays affamés. L’empreinte écologique, c’est la surface qui permet d’assurer l’ensemble de votre consommation : nourriture, voitures etc. Elle est de 5.7 hectares par habitant aux Etats-Unis, de un hectare en Afrique. Au total, un humain exige 1.3 hectare, alors que la terre ne peut lui en fournir qu’un seul. Cherchez l’erreur.

    La phrase : « La maigreur est le premier signe de l’intellectualité » (Roland Barthes, Mythologies

     

     

     

  • UN 22 NOVEMBRE

    Savez-vous que le dimanche d'automne que vous avez vécu, sans doute paisible et ordinaire comme le sont généralement tous les dimanches d'automne, était celui de tous les vertiges ? Pas celui du vent d'hiver qui commence à pointer son nez. Non, le souffle d'un rendez-vous annuel de l'histoire. Le 22 novembre, en effet, c'est une date unique. Plus riche en événements que le célèbre 9. Celle de tous les anniversaires. Friande de commémorations en tous genres, notre époque ne saurait plus où donner de la tête. Quel télescopage pour un même jour !
     C'est celui, en 1902, de la naissance du maréchal Leclerc, l'homme du serment de Koufra et de la libération de Strasbourg, douze ans après celle de... Charles de Gaulle. Il vit aussi la disparition du prédécesseur du général à l'Elysée, René Coty, en 1962. Ce fut également celui de l'accession de Juan Carlos au trône d'Espagne en 1975 après quarante ans de franquisme ; du premier vol de notre Concorde national vers New York en 1977 à l'issue d'une longue bataille commerciale ; de la démission de Margaret Thatcher au terme de onze années à Downing Street en 1990, du début de la révolution orange en Ukraine en 2004, et de l'élection d'Angela Merkel, première femme chancelière d'Allemagne en 2005.
     Autant d'anniversaires majeurs et pourtant dominés par un autre, inscrit , dans la mémoire collective universelle : l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy à Dallas en 1963. Quarante-six ans après, tout ceux qui vécurent cette tragédie de l'actualité peuvent dire avec précision où ils étaient et ce qu'ils faisaient quand on leur apprit la nouvelle. Impossible de se tromper avec la chronologie. La chute du mur de Berlin n'aura pas, de ce point de vue, les mêmes pouvoirs  

  • CE WEEK-END

    Militant politique et membre actif dans diverses associations ce samedi fut un véritable slalom afin de porter les valeurs que je défends et rencontrer les antibois.Qu’on en juge.

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    1°) Faire signer un tract commun à tous les partis de gauche contre l’augmentation scandaleuse des impots locaux.

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    2°) Dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale présence sur les stands

    de Amnesty International

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     de RESF

         Sans oublier de saluer les autres militants

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     du Secours Populaire

        

    Semaine de la solidarité stand 020.jpgParticipation au cercle du silence RESF place des Martyrs de la Résistance

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    3°) L’après-midi manifestation par un autre cercle du silence durant l’inauguration d’une place des droits de l’enfant par notre député maire.En principe rien de prévu pour cette semaine.

  • LES MENSONGES DE SARKOZY

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    Le discours dit " de Toulon " de Sarko restera la caricature de sa caricature usant du mensonge,de la façon la plus décomplexé qu’ils soit donnée à un président de la 5éme république.

    Le 25 septembre 2008 Sarkozy dans son discours de Toulon (qui restera dans les annales )appelait à "moraliser" le capitalisme financier ; et déclarait

    « IL faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation. »

    et suit avec une approche de la plus value Marxiste inattendue :

    « Ne pas donner tous les bénéfices aux dirigeants et aux actionnaires en destiner une part plus grande à ceux qui par leur travail ont crée la richesse,redonner du pouvoir d’achat aux travailleurs ».

    une phrase en encense une autre qui résonne de façon plus Léniniste, sur la crise :

    « les responsabilités doivent être recherchés et les responsables de ce naufrage doivent être sanctionnés »

    et c’est au tour du logement : façon ?

    « Je veux que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid »

    paroles pieuses mais creuses le discours se poursuit sur une dizaine d’autres questions, réponse sur le même registre à coté de ce qu’il fera réellement ce type est incroyable.

     Mégalo ou plaisantin il joue a fond la carte du bluff politique parce qu’il sait que la vérité le desservirait encore d’avantage qu’un mensonge qui n’est qu’un vœux pieux sans « conséquence ».

  • SARKO:2-IRLANDE:0

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    SANS LES MAINS ( à l'irlandaise) ....ce beau dessin humoristique est paru dans Sine hebdo pour honorer l'arrivée du beaujolais nouveau !!! Il résume bien la situation imposée pour la seconde fois aux irlandais : on leur a volé leur NON au référendum sur le projet de constitution européenne en les faisant revoter ...et on leur vole leur participation à la coupe du monde de football en marquant un but de la main !
    SARKOZY 2, IRLANDE 0 ...

  • ON NE NOUS DIT PAS TOUT !

    Pendant que l'on pleure sur les accidentés,
    La société gérante des radars pleure sur son manque à gagner.

    Il y a quelques jours, est passée, sur France 2, une petite info qui fait réfléchir. 
    Sur un ton humoristique le reportage montrait un radar automatique, quelque part du côté de Clermont-Ferrand, qui avait été hors service pendant 3 semaines 
    Pourquoi ? 
    Parce qu'EDF avait coupé le courant 
    pour facture impayée ! 
    Drôle, non .
    Mais ce n'est pas tout le vraiment intéressant est ailleurs. 
    En effet, le journaliste nous expliqua que la société qui gère ce radar n'avait pas payé en temps sa facture d'électricité. 
    La société qui gère le radar ??? Quoi ??  
    Une société privée gère le radar ? 
    Je croyais que les radars dépendaient de l'état. Mais alors si on réfléchit, cela veut dire qu'au passage il y a des gens qui se sucrent sur les infractions des automobilistes, et que l'argent des amendes loin d'aller entièrement dans les caisses de l'état (ce qui serait un moindre mal) va en partie dans des poches privées !!  
    Et on peut supposer (car aucune entreprise privée n'est une œuvre philanthropique) que ces entreprises sont intéressées proportionnellement à la rentabilité des radars. 
    La spéculation sur la sécurité routière, voilà la dernière trouvaille... 
    On ne nous avait pas dit ça quand le gouvernement a lancé sa campagne. Il n'y a pas que la sécurité routière dans l'histoire, mais aussi (et surtout ?)... une affaire de profit !! 
    Et, bien sûr, pour couronner le tout, 
    le PDG de cette entreprise 
    n'est autre que 
    le frère du ministre Gilles de Robien ! 

    Si cette petite info vous choque 
    autant que moi,  faites la circuler
    ça mérite d'être connu ! 

  • ISF / SDF:POUR UNE JUSTICE SOCIALE

    J'ai superposé deux articles parus dans Nice-Matin d'hier et aujourd'hui:

    nm-photo-273851.jpeg18926 foyers azuréens payent l'impoit sur la fortune

     

    Le département des Alpes Maritimes est l'un des plus assujettis à une contribution dont la suppression est régulièrement annoncée.

    C'est le prélèvement imposé par l'État le plus symbolique et le plus controversé. Il est particulièrement contesté dans les Alpes-Maritimes, département globalement riche où le nombre d'assujettis à l'impôt sur la fortune figure parmi les plus élevés de France.

    Au nom de la justice fiscale entre les citoyens, l'ISF est fermement défendu par les élus de gauche. À l'inverse, il est activement combattu par une partie de la droite qui le juge archaïque et responsable de la fuite de capitaux à l'étranger. Laurence Parisot, la patronne des patrons, n'hésitant pas à le qualifier de « catastrophe économique ».

    Deux fois plus de contribuables

    Créé en 1982 par le gouvernement de Pierre Mauroy, l'ISF (alors appelé Impôt sur les grandes fortunes) fut supprimé cinq ans plus tard par Jacques Chirac. Rétabli en 1989 à la suite d'un nouveau renversement de majorité, l'ISF se maintient, depuis, contre vents et marées. Abandonné par l'ensemble de nos partenaires européens, il ne subsiste guère qu'en Suisse, sous la forme d'un impôt sur le capital. En France, ses jours sont-ils comptés ?

    Rappelons que sont concernés les foyers fiscaux (célibataires avec éventuellement des enfants, mineurs ou non, couples mariés, pacsés ou vivant en concubinage notoire) disposant d'un patrimoine dépassant 790 000 euros. Avec la flambée de l'immobilier azuréen, le nombre de foyers atteignant ce plancher a quasiment doublé en six ans, passant de 11 500 en 2002 à 18 926 au 31 décembre 2008 (sur un total de 671 000). Pour une recette l'an dernier de 136 millions d'euros. En 2009, une baisse de rendement est attendue, qui liée à la crise mondiale devrait atteindre 6 %.

    Monaco, Cannes et Nice en tête

    En nombre d'assujettis, la grande ville du département, Nice, occupe logiquement la première place (avec 5 119 foyers). En terme d'impôt moyen, Monaco - s'agissant uniquement des Français résidant en Principauté - caracole sans surprise en tête (13 576 euros par foyer), loin devant Cannes (7 775 euros). Et les îlots de richesse, tels Beaulieu et Saint-Jean-Cap-Ferrat ? Impossible d'en savoir davantage, l'administration publiant des statistiques sur les seules communes de plus de 20 000 habitants.

    L'ISF, on s'en doute, est rarement bien accepté. « Les gens, confirme Patrick André, de la Direction départementale des finances publiques, ont tendance à sous-estimer la valeur de leurs biens ». En 2008 dans les A.-M., 3 122 relances ont été effectuées par les services fiscaux. Un tiers a débouché sur des redressements d'un montant de 7,4 millions d'euros.

    En janvier 2007, Nicolas Sarkozy avait affirmé qu'il n'y aurait pas de suppression de l'ISF s'il devenait président de la République. Une fois élu, il a tenu parole. Mais ne sera-t-il pas tenté, sous la pression de sa propre majorité, de changer d'orientation ? Selon un article du quotidien Les Échos paru fin octobre 2009, l'ISF pourrait disparaître lors de la sortie de crise.

    (Hier) Antibes

    Ils dorment dans leurs voitures

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    Ils ne sont pas encore SDF. Pas encore... mais pas loin.

    L'administration, qui adore les sigles, les désigne sous le nom de SDS : « sans domicile stable ».La nuance est subtile.Ces personnes ne sont pas à la rue au sens strict du terme. Elles sont hébergées « temporairement » chez des amis, dans la famille, dans des structures d'urgence ou... dans leurs voitures.

    « Ce sont souvent des travailleurs pauvres », explique Daniel Meffret, directeur du Centre communal d'action sociale (CCAS). « Des gens qui ne gagnent pas assez pour se payer un loyer. »

    Combien sont-ils ? Difficile de le savoir. L'association Chrétiens Antibes Solidarité (CAS), implantée depuis vingt ans, évalue leur nombre à « environ une dizaine » sur le bassin antibois.Des passants les signalent régulièrement : sur le parking Laval, au Ponteil, aux Semboules...

    Hommes et femmes. De tous âges.

    « Sur l'échelle des priorités sociales, on considère que les personnes qui dorment dans leur véhicule sont moins mal loties que celles qui n'ont rien » souligne Christian Chauvel, fondateur de CAS. « Mais on sait aussi que les premières rejoignent souvent les secondes. Très souvent... »

    Des structures d'aides, institutionnelles ou associatives, existent . Encore faut-il que les intéressés saisissent ces mains tendues. « Ce sont souvent des personnes en rupture qui ont renoncé à se battre... ou qui n'en ont plus la force » conclut Christian Chauvel. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne méritent pas d'être aidés.

  • SEMAINE DE LA SOLIDARITE

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    Au stade du Fort Carré à Antibes,la Semaine de la Solidarité Internationale a débuté samedi dernier par le traditionnel match de foot opposant l'équipe des SdF aux bénévoles et salariés des associations.La rencontre s'est déroulée dans une excellente ambiance meme si pour certain le souffle était court mais le coeur gros comme ça.La presse locale s'est fendue d'un article à minima(voir çi-dessus).

    Toute cette semaine le Collectif Solidarité Antibes met la fraternité au coeur du débat.Chorale,théatre,cinéma et conférence animeront cette opération qui sera relatée sur le site.

    Enfin samedi,place des Martyrs de la Résistance,les stands des diverses associations participatives et d'autres manifestations seront proposés aux antibois.(voir photos dans la rubrique Album-Photos)     

  • SEMAINE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONAL

     50 ans au secours des autres:hommage à Julien Laupretre 

    À 83 ans, Julien Lauprêtre, qui dirige le Secours populaire depuis plus d'un demi-siècle, reste un gavroche révolté et la dernière grande figure de la solidarité en France depuis la disparition de l'abbé Pierre. 

    Fils unique d'un cheminot communiste et syndicaliste, le président du Secours populaire, Julien Lauprêtre, né le 26janvier 1926 à Paris, raconte que «l'injustice» a été le «moteur» de son engagement. À 10 ans, JulienLauprêtre part pour la première fois en colonie de vacances à l'Ile de Ré (Charente-Maritime) où il fait la connaissance de sa future femme, Jeannette, mais aussi d'enfants ayant fui l'Allemagne hitlérienne ou l'Espagne de Franco. «Plus tard, je me suis souvenu de ces gosses-là, notamment quand j'ai créé les journées des oubliés des vacances», explique-t-il, avant le32econgrès du Secours populaire français.

    En prison avec Manouchian

    À 17 ans, avec un père dans la clandestinité, Julien Lauprêtre s'engage aussi dans la Résistance. Fin1943, à Paris, il est «arrêté par des Français», tient-il à rappeler. En prison, il rencontre un homme qui restera un exemple et dont les paroles le hantent toujours: «Petit, moi, je vais être fusillé, toi, tu vas t'en sortir, il faudra que tu continues à lutter contre l'injustice». À sa sortie de prison, l'adolescent réalisera qu'il a côtoyé le grand résistant Missak Manouchian, exécuté avec son groupe, début 1944. «Je ne suis pas un héros mais j'ai vécu avec des héros et je m'en suis sorti», commente-t-il. En 1947, le jeune homme à la solide carrure épouse sa «fiancée du Front populaire» avec laquelle il a quatre enfants. Et en 1955, alors ouvrier miroitier, il accepte de remplacer «pour quelques semaines» le secrétaire général du Secours populaire français, alors souffrant. «À l'époque, ça ressemblait à une punition», s'amuse celui qui préside toujours, cinq décennies plus tard, un mouvement qu'il a façonné. «Le Secours était une des nombreuses coquilles vides que le Parti communiste créait alors». Très vite, avec sa gouaille et sa ténacité de titi parisien, le militant communiste va donner «consistance et indépendance» au Secours populaire en le mettant «au service des plus déshérités», notamment lors de la catastrophe du barrage de Malpasset, près de Fréjus, en 1959. «J'ai toujours pensé qu'il fallait changer la société mais qu'en attendant le grand soir, il fallait aider les gens», explique-t-il. «J'ai tout changé contre l'avis du Parti communiste. S'il n'y avait pas eu cette ligne d'indépendance, il n'y aurait plus de Secours populaire».

    Une admiration pour l'abbé Pierre

    Au cours d'une vie foisonnante, Julien Lauprêtre a rencontré de nombreux dirigeants français et étrangers mais aussi Jean Cocteau, Louis Aragon ou Melina Mercouri. Président d'une association défendant farouchement la laïcité, il avoue «une admiration particulière» pour l'abbé Pierre. À ceux qui lui parlent âge et succession au SPF, qui compte aujourd'hui un million d'adhérents et deux millions de bénéficiaires réguliers, il répond fermement: «Pour l'instant, c'est encore moi qui a le plus d'idées». L'énergique octogénaire est «révolté par le raz-de-marée de misère» que provoque la crise économique actuelle et fourmille d'initiatives notamment en direction des jeunes et des enfants défavorisés. «Rendre les jeunes, acteurs de leur destin», dit-il, «c'est ma manière à moi de changer la société».