Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

AZURCOM - Page 149

  • LA VIVA EN REPRESENTATION A ANTIBES

    Match de foot semaine de la solidarité 044.jpg

    Samedi soir dans le cadre de"La Semaine de la Solidarité International" le collectif Solidariré Antibes avait invité la chorale La Viva qui s'est produit au temple protestant d'Antibes.

    La Viva pour chanter la paix et la liberté:

    Ce ne sont pas des choristes comme les autres qui chantent au sein de la Viva,c'est un choeur d'une soixantaine de femmes et d'hommes tous bénévoles venu du Var et des Alpes Maritimes.Cette association de chanteurs engagés,militants et humanistes,née en 1993 exclusivement pour Amnesty International a pour double vocation de chanter mais surtout d'apporter son soutien solidaire à des causes justes.Elle a ensuite apporté son appui à d'autres associations , des personnes ou des populations en difficulté à travers la production d'oeuvres artistiques.

    Le répertoire de La Viva lui est totalement propre et s'appuie sur des chants inédits .Ainsi les morceaux:"Petit Prince",Libre de vent","Ballade Nord Irlandaise","Tango","Peuple de la terre","Vivre libre" interprétés avec talent sont autant de création exclusives et originales aux titres significatifs et engagés.En outre les paroles de "Laisser passer les sans papiers" ont été adaptées à la musique des"Petits papiers"de Gainsbourg.

    Une de leur chanson se termine par le couplet suivant:

    On reviendra un beau soir,

    Pour le plaisir de se revoir

    Et pour chanter notre espoir.

    Le public composé de gens convaincus et militants ravi du spectacle présenté leur a dit: " Chiche à bientot". 

    Télécharger le titre "laissez passer les sans-papiers" sur le site de RESF l

    La version La Viva

    Laissez passer les Sans-Papiers

    D’après « Les petits papiers » - S. Gainsbourg


    Notre pays papier noirci
    Est un Etat papier visa
    Qui nous déclare papier criard
    Avec fracas

     

    Qu’un étranger papier r’cyclé
    Ça dévalue papier reçu
    Ça coûte cher papier d’affaire
    A la Sécu

     

    Laissez passer les sans-papiers
    Venus d’ailleurs papier couleur
    De leurs pays papiers jaunis
    Pour vivre ici

     

    Monsieur l’préfet papier glacé
    Les a privés papiers froissés
    De vivre ici papiers chéris
    De vivre en paix

     

    C’est un scandale papier journal
    Quand on prépar’ papiers mouchards
    Des expulsions papier torchon
    A coups de bâton

     

    Laissez passer les sans-papiers
    Venus d’ailleurs papier couleur
    Venus de loin papier dessin
    Sur nos chemins

     

    Et nos frontières papiers très chers
    Sont des barrières papier de verre
    On t’pousse dans le dos papier cadeau
    Vers les Ghettos

     

    Et c’est ainsi papiers vernis
    Qu’on leur prépar’ papier mouchoir
    Un long séjour papier velours
    Près de Roissy

     

    Laissez chanter les sans-papiers
    Venus d’ailleurs papier couleur
    Laissez pleurer les sans-papiers
    Papiers sans cœur

  • RETOUR A REIMS

    Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d'origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l'histoire de sa famille.Fresque sociale et familiale,

    D'un côté, l'ascension sociale du fils d'ouvrier devenu journaliste, son amitié avec Bourdieu et Foucault, et le passage à l'écriture, d'abord sous forme d'entretiens avec le philologue Georges Dumézil ou l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, puis d'essais où il analyse la subjectivité homosexuelle. De l'autre, le parcours de ses parents : autrefois communistes convaincus, ceux-ci ont peu à peu été gagnés par le vote Front national, que sa mère lui avoue avec réticence ; se sentant abandonnés par la gauche, montre-t-il, ces "gens d'en bas" ont dès lors mené une "guerre de classes" non plus pour défendre une identité de groupe, mais simplement pour adresser un coup de semonce à ceux "d'en haut

    «Retour à Reims» est une autoanalyse poussée à l'extrême, qui décrit  la trajectoire du bon élève d'origine populaire, forcé à une «rééducation quasi complète» de lui-même pour entrer dans un autre monde, fasciné par la découverte de la littérature et du marxisme, qui donc en veut à ses parents à la fois de ne pas être cultivés et de ne pas correspondre au prolétaire idéal. Celle aussi du jeune gay tenu de cacher ses désirs dans un milieu aux valeurs traditionnellement viriles et dans une ville de province où l'insulte à l'égard des homos est la règle : «Je suis un fils de l'injure. Un fils de la honte.»...

     ". Je pensais, constate Didier Eribon, "qu'on pouvait vivre sa vie à l'écart de sa famille et s'inventer soi-même en tournant le dos à son passé et à ceux qui l'avait peuplé" :Ce beau récit mêle la réflexion intellectuelle sur l'identité et l'histoire singulière et intime , où l'auteur liquide un temps révolu tout en rendant un discret hommage à ceux dont il avait voulu se détourner, montre qu'un tel choix n'est jamais tout à fait définitif. Peut-être n'y a-t-il pas de véritable retour possible, mais du moins s'attache-t-on "à se réconcilier avec soi-même et avec le monde que l'on a quitté". On sent, derrière chaque anecdote, le poids de la résistance, le besoin de dire enfin qu'«on éprouve dans sa chair l'appartenance de classe lorsqu'on est enfant d'ouvrier», mais également l'envie d'échapper à son destin pour se griser de liberté

     

    Didier Eribon s'interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance,et, à défaut d'aimer le défunt, il va tenter de lui rendre justice, en montrant comment «la violence sociale» aura été à l'oeuvre jusque dans leur relation manquée.

    Un trés bon livre

    Didier Eribon est professeur à la faculté de philosophie, sciences humaines et sociales de l'université d'Amiens. Il a également enseigné à l'université de Berkeley (États-Unis). Auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999), Une morale du minoritaire (Fayard, 2001), D'une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française (Léo Scheer, 2007), il a été le lauréat 2008 du prestigieux Brudner Prize, décerné chaque année par l'université Yale; 

  • MARIE N'DIAYE A RAISON

     m-ndiaye.jpg

     

    (c)Baltel/Sipa
    Marie NDiaye est née à Pithiviers en 1967. Découverte par Jérôme Lindon, elle est l’auteur d’une douzaine de livres, dont «Rosie Carpe», «la Femme changée en bûche», «la Sorcière» ou «Hilda». Elle vit à Berlin, et vient de recevoir le prix Goncourt 2009 pour «Trois femmes puissantes».

    Monsieur Raoult ! On l'avait oublié mais en appelant la romancière Marie NDiaye « au devoir de réserve dû aux lauréats du prix Goncourt », on retrouve ce personnage vulgaire et  opportuniste de droite .

     Député, deux fois ministres (de Jacques Chirac), fait chevalier de la légion d'honneur en 2001 (par Jacques Chirac) et vice-président de l'Assemblée nationale pendant 5 ans (2002-2007) co-signataire d'un amendement visant à rétablir à la peine de mort en 2004 et maire de la première ville à décréter le couvre-feu en 2005 bref, un homme de droite, un vrai un dur un tatoué ,peut etre.

    De cette bonne vieille droite qui veut que l'on se mette au garde à vous quand résonne la Marseillaise,mais pourquoi s'en prendre seulement à la lauréate du prix Goncourt ? Pourquoi ne pas retirer de la circulation les écrits  d'autres poétes et écrivains, Voltaire,Hugo,Zola subvertifs et dangeureux personnages

    Marie NDiaye a bien raison de dénoncer le climat insupportable et détestable qui est en vigueur en France depuis l'election de Sarkozy.La France "pays des droits de l'homme"semble bien fini notre nation est devenue un pays fascisant avec ses relents de vichysmes, de pétainismes et de "maréchal nous voilà" et il ne faudrait pas beaucoup pour que l'on tombe dans une dictature avec cette politique de main mise sur les médias et la justice,"de chasse à l'homme et au faciés"menée aujourd'hui par des zélés personnages proche des thèses de l'extrême-droite que sont éric le monstrueux Besson et son non moins monstrueux prédécesseur Hortefeux.

    Au moment où on privatise La Poste,on veut nationaliser la pensée et supprimer la liberté d'expression.Qu'a été faire Sarko le 9 ou 16 novembre 1989 à Berlin si ce n'est s'inspirer et importer les méthodes des pays totalitaires qu'il dit combattre mais qu'il applique

    Si Marie Ndiaye doit demander au ministre de la Culture ce qu’elle peut dire sans manquer de respect à Nicolas Sarkozy, quelle sera la prochaine provocation destinée à réveiller le ralliement de l’extrême droite à la majorité présidentielle ? Qu’un député prenne une romancière pour un fonctionnaire, est-ce une énormité qui n’engage que son auteur ou bien le énième message d’une campagne orchestrée depuis des semaines, de dérapage sur les « Auvergnats » en appel à la délation, « devoir républicain » [sic] ? Décidément, la quête d’« identité nationale » officielle est sans limites

     Vivement que l'on chasse ces personnages-là du pouvoir .

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • UN PEU D'ANTICOMMUNISME PRIMAIRE

    Brigitte si tu lis mon site:pardon ça ne vaut pas un plat de lentilles!

    Pourquoi l'URSS a-t-elle décidé de ne pas envoyer d'hommes sur la Lune ? De peur qu'ils n'y demandent l'asile politique.
    - Qu'est-ce qui a 70 dents et quatre jambes  ? Un crocodile. Qu'est-ce qui a quatre dents et 70 jambes ? Le comité central du Parti.
    - En RDA, ces Witze (blagues) étaient surnommées « 3-7 » : trois ans de prison pour celui qui les écoute, sept pour celui qui les raconte.
    - Le Festival soviétique des blagues politiques se tient de nouveau cette année. Premier prix : dix ans de vacances d'hiver en Sibérie.
    - Le capitalisme, c'est l'exploitation de l'Homme par l'Homme. Le communisme c'est exactement l'inverse.
    - Trois Soviétiques expliquent comment ils se sont retrouvés au goulag. « J'ai eu cinq minutes de retard au travail, et j'ai été condamné pour sabotage », dit le premier. « Moi, j'ai eu cinq minutes d'avance et j'ai été condamné pour espionnage », dit le second. « Ben moi, je suis arrivé à l'heure et j'ai été condamné pour contrebande de montres occidentales », dit le troisième.
    - Qu'est-ce qui est mieux, l'enfer des communistes ou des capitalistes ? Celui des communistes bien sûr  ! Il y a toujours une pénurie d'allumettes ou d'essence, ou alors c'est la chaudière qui est en panne, et le reste du temps le diable et ses démons sont aux réunions du parti.

     

  • QUELLE CONNERIE LA GUERRE !

    Un 11 novembre à Gentioux

    11_nov-2159d.gif

     Les pacifistes de tout poil se retrouveront une nouvelle fois pour le 11 novembre à Gentioux (Creuse), village célèbre pour son monument aux Morts qui proclame sans détour : Maudite soit la guerre !

    Haut de 3,80 mètres, le monument aux Morts de Gentioux rappelle les noms des cinquante-huit habitants de la commune tués pendant la guerre de 14-18 et des cinq décédés durant celle de 39-45. La ressemblance avec les monuments classiques s’arrête là.

    Le monument de Gentioux n’a rien à voir avec tous les monuments patriotiques guerriers qui hantent nos communes. À la place des sculptures vantant l’héroïsme, la bravoure, le sens du devoir et du sacrifice, à la place des soldats virils brandissant drapeaux et fusils afin « qu’un sang impur abreuve nos sillons », nous trouvons à Gentioux un petit écolier en sarrau et en sabots, un orphelin en bronze, casquette à la main et poing serré, devant l’inscription : « Maudite soit la guerre ! ». À lui seul, le gosse au visage sombre représente les paysans et les ouvriers qui ont été sacrifiés dans une guerre infâme.

    C’est Jules Coutaud, maréchal-ferrant, maire SFIO de Gentioux de 1920 à 1965, qui avait eu la bonne idée de faire ériger un tel monument. Gazé pendant la « Der des ders », il savait de quoi il causait. En 1922, la Préfecture refusa de participer à l’inauguration du monument qui faisait tâche dans le paysage militariste. Réalisé grâce à une souscription publique qui compléta le financement municipal et construit par des artisans locaux, le monument qui asticote les crevures galonnées est tout de même inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

    Chaque 11 novembre depuis les années 80, des militants pacifistes de diverses sensibilités viennent entonner La Chanson de Craonne devant le monument en levant le poing contre la connerie militaire. Ensuite, un détour par le cimetière de Royère-de-Vassivière est proposé pour visiter la tombe du maçon Félix Baudy, un soldat fusillé « pour l’exemple » en 1915 et, chose rare, réhabilité en 1934. Là, on peut lire sur une plaque : « Maudite soit la guerre. Maudits soient ses bourreaux. Baudy n’est pas un lâche mais un martyr ».

    En 2008, pour les 90 ans de l’Armistice de la guerre de 14-18, un collectif s’était déplacé à Gentioux pour demander la réhabilitation de tous les fusillés « pour l’exemple ». Durant la Première Guerre mondiale, 2500 soldats français sont passés devant des cours martiales. Parce qu’ils refusaient la barbarie et la guerre impérialiste, tous ont été condamnés. Parce qu’ils refusaient de crever pour les profiteurs de guerre, parce qu’ils voulaient mettre fin à la boucherie, parce qu’ils refusaient de tirer sur leurs camarades ouvriers allemands et fraternisaient avec « l’ennemi », parce qu’ils voulaient la paix, le pain et la liberté, 650 troufions, parfois tirés au sort, ont été sauvagement assassinés.

    La Ligue des Droits de l'Homme mène une campagne pour réhabiliter ces hommes morts dans l'indifférence ou dans le mépris.

    crapouillot_1934A.jpgLa réhabilitation des victimes des tribunaux militaires de 14-18 est loin d’être achevée. Malgré les efforts de la Ligue des droits de l’Homme et d’autres associations qui ont permis d’annuler un certain nombre de condamnations, comme celle des « caporaux de Souain », dont l’instituteur Théophile Maupas défendu avec acharnement par sa veuve, Blanche Maupas, de nombreux soldats victimes d’injustices flagrantes n’ont pas été réhabilités.

    Tel Jean Chapelant, sous-lieutenant de 23 ans ramené blessé dans ses lignes, accusé en octobre 1914, dans la Somme, de « capitulation en rase campagne », condamné à mort et fusillé, attaché sur un brancard. Ou Léonard Leymarie, condamné à mort et fusillé dans l’Aisne en décembre 1914 pour mutilation volontaire et abandon de poste, alors qu’il avait été blessé à la main à son poste de guetteur dans une tranchée.

    Des exécutions sans jugement ont eu lieu. Une stèle vient d’être inaugurée, le 4 novembre, à la mémoire des deux sous-lieutenants Henri Herduin et Pierre Millant, fusillés sans jugement, en juin 1916, à Fleury, près de Verdun, dont l’exécution a été approuvée par le haut commandement de l’armée. En l’absence, malheureusement, du secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Hubert Falco, et du maire de Verdun, Arsène Lux, qui craignait que cela ait « impact négatif sur le moral de nos forces armées engagées en Afghanistan ».

    D’autres victimes d’exécutions sommaires doivent être réhabilitées, notamment parmi les soldats coloniaux et les étrangers européens affectés dans la Légion étrangère. La demande de vérité et de justice concerne aussi les soldats déportés après condamnations d’un tribunal militaire ou sur décision sans jugement du haut commandement de l’armée, dont beaucoup en sont morts. Il faut apporter une réponse aux familles qui continuent à être tenues dans l’ignorance du sort leur ancêtre disparu dans la Grande Guerre sans avoir eu droit à la mention « mort pour la France ».

     


     

    plaque_herduin_millantB.jpg

    Le cas du sous-lieutenant Herduin est particulièrement tragique et exemplaire : combattant à Verdun, il est accusé d'abandon de poste devant l'ennemi, et fusillé sans procès.

    Le CRDP de la marne a consacré un dossier complet sur son histoire.

     

  • APRES LE MUR:LE MUR

    Pourquoi tant de liesse pour l'anniversaire de la chute du mur ?

    mur1.jpegmur1.jpeg

     

    Depuis une semaine, le landerneau médiatique ne parle plus que de cela. Les émissions spéciales se multiplient : ce week-end, le monde capitaliste fête les 20 ans de la chute du mur de Berlin. Mais pourquoi tant de liesse organisée, alors que les 10 ans avaient été bien plus sages ?

    Il semble bien qu'en plus, cette joie quasi obligatoire ne soit pas partagée par tous. Il y a très peu de  journalistes qui se sont intéressés aux allemands de l'est, pas les couches supérieures, pas tous ces pseudo intellectuels qui pensent pour les autres, mais le peuple, le vrai, celui des petites gens. Parmi ces journalistes, il y a Daniel Mermet et son émission "Là-bas si j'y suis" (Gloire à lui, et puisse-t-il exister le plus longtemps possible). Et que nous apprend-il ? Et bien que pour une part non négligeable des allemands de l'est, le 9 novembre sera un jour comme les autres. Beaucoup d'entre eux ont juste l'impression d'avoir quitté un système injuste pour en retrouver un autre.

    Pour autant, les élites, dirigeants, journalistes, grands patrons, mettent les petits plats dans les grands. Mais pourquoi ? Peut-être est-ce l'arrogance des vainqueurs qui faute de combattant enfoncent le clou en nous assénant que les méchants s'étaient les communistes. Toutefois, je me permettrai d'émettre une petite hypothèse pour expliquer cette débauche de flonflons.

    Ce matin, sommes-nous tous Berlinois?
     

    Vingt ans après, la réalité est parfois loin du rêve.Le triomphe sur les démons du XXe siècle que les images de 1989 permettaient d'envisager n'a pourtant pas eu lieu.

     Après Le Mur, il y eu encore des murs. Cruels, inhumains, fous... Non seulement celui du 38e parallèle qui depuis... 1953 sépare toujours des millions de Coréens du Sud et du Nord existe toujours, mais d'autres, tout neufs, ont vu le jour.
     Ces impitoyables fortifications sont autant d'insultes crachées à la face du monde. Autant de défaites amères concédées au cynisme de l'Histoire. Autant d'impuissance à surmonter la peur de l'autre. Autant de limites à l'idéal.
     Au nom de la sécurité ou de la realpolitik, ce monde nouveau que les accents graves du violoncelle de Rostropovitch appelaient a laissé édifier la monstrueuse barrière isolant Israël de la Cisjordanie. Sept mètres de béton armé -plus haut qu'à Berlin !- balafrant parfois des champs d'oliviers. Quel désespoir ! Ce monde nouveau accepte sans états d'âme particuliers les remparts de barbelés et de miradors qui protègent les grandes démocraties de l'immigration clandestine. A la frontière des États-Unis et du Mexique, mais aussi en Europe, qui invente encore des obstacles physiques ou invisibles pour tenir le Sud à distance. Terrible réflexe. Et terrible constat : les fantômes du Mur sont toujours là et le mur de l'argent n'a jamais été aussi haut.

  • LA DISTRIBUTION DE L'EAU:UN SCANDALE

    Le scandale de la distribution de l'eau

    Exclusif. L'enquête du JDD révèle l'état calamiteux des réseaux d'eau potable en France. Un litre sur quatre est perdu. Coût de ce gaspillage pour la collectivité: 2 milliards d'euros.

    Fuite d'eau Exclusif JDD

    Une fuite d'eau en pleine ville. Les ruptures de canalisations sont une des explications du grand gaspillage de l'eau. (Maxppp)

    Les habitants de Rouen savent-ils que les jolies ruelles pavées de la vieille ville cachent un grave problème pour l’environnement et… leur pouvoir d’achat? Ceux d’Avignon, de Nîmes, d’Amiens ignorent sans doute qu’ils sont, eux aussi, concernés, comme la plupart des Français. Le JDD révèle un scandale aussi invisible que silencieux. L’état des canalisations du pays est calamiteux, à quelques exceptions près. Fuites jamais traitées, ruptures intempestives… Chaque jour, des milliers de mètres mis en distribution n’arrivent jamais aux consommateurs.

    Notre enquête dévoile la gravité de la situation dans les plus grandes villes. Des pertes colossales sont enregistrées partout, sans distinction de couleur politique du maire ou du mode de gestion, en régie ou déléguée au privé. Ce palmarès édifiant est réalisé pour la première fois à la lumière des rapports réalisés par les collectivités locales, que le JDD a rassemblés. Nîmes occupe la malheureuse première place de notre classement (voir). Seuls 6 litres sur 10 parviennent aux consommateurs de la ville. A Rouen, on reconnaît aussi les dégâts. Plus de 3 litres sur 10 se perdent en cours de route. Les efforts d’investissement de la régie ont été portés de 6 millions d’euros par an à 10 millions. "Ce n’est pas un problème d’exploitation mais de l’état du sous-sol", plaide Alain Renaud, directeur du pôle Eau et Assainissement.

    Une facture de deux milliards d'euros

    Quelle est l’étendue du problème à l’échelle du pays? Selon de récents calculs du ministère de l’Ecologie, 1 litre sur 4 disparaît dans une fuite ou une rupture de canalisation. Ce taux de 25% est nouveau. D’anciens rapports évoquaient plutôt 20%, statistique retenue jusqu’ici comme moyenne par les compagnies privées d’eau et les régies. Le scandale est écologique. Ces centaines de milliers de mètres cubes sont prélevés dans les rivières et les nappes pour rien. Il est aussi économique: cette eau est traitée par les usines pour être rendue potable mais elle n’arrive jamais aux robinets. Le calcul est implacable. Un mètre cube revient environ à 1,42 euros. Les réseaux perdent 1,5 milliard de mètres cubes par an. Le coût pour les Français est ainsi évalué à plus de 2 milliards d’euros.

    Elus locaux, régies et compagnies se renvoient les responsabilités. Une chose est sûre, les communes méconnaissent souvent leurs réseaux. La moitié des canalisations ont plus de quarante ans et l’on ignore pour beaucoup leur emplacement précis, la date de pose et le matériau de construction… Pour ne rien arranger, les travaux se font au goutte-à-goutte. "Il y a peut-être eu un peu de laxisme", murmure- t-on à la Fédération des collectivités concédantes et en régie, l’association des élus locaux intéressés par l’eau, l’électricité et le gaz.

    Un minimum de pertes est inévitable

    Le gouvernement va intervenir. Réagissant à notre enquête, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Chantal Jouanno, considère que la situation ne peut plus durer (voir). Elle critique la passivité des collectivités et appelle à une prise de conscience. Le Grenelle va fixer des objectifs à atteindre en fonction de la taille des agglomérations en instaurant un mécanisme assimilable à un bonus-malus. Les villes devront, en moyenne, parvenir à 15% de pertes. Les ingénieurs disent qu’un minimum de pertes est inévitable. Les sous-sols bougent, les consommations varient, le climat use les matériaux et les joints fatiguent.

    Il n’empêche. A l’autre bout de l’échelle, plusieurs villes prouvent qu’il est possible d’agir. Paris, meilleur élève de France, est un cas atypique. D’autres témoignent de leurs efforts. "Nos ressources se trouvent dans des nappes superficielles, elles viennent rapidement à manquer s’il ne pleut pas. La solution était d’investir pour ne pas gaspiller", explique-t-on à Rennes, où près de 5 kilomètres de canalisations sont changés chaque année sur un total de 519 kilomètres. A Reims, "c’est une philosophie". "Nous avons le souci d’assurer la pérennité de notre patrimoine sans reporter la facture sur les générations futures", savoure Jean-Christophe Inglard, directeur de l’eau de Reims Métropole. Les premiers de la classe peuvent fanfaronner.

    http://www.lejdd.fr/Ecologie/Actualite/Gaspillage-de-l-eau-Le-classement-148662/

  • MON IDENTITE NATIONALE

    Ma France

     Jean Ferrat

    De plaines en forêts de vallons en collines
    Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
    De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
    Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson
    Ma France

    Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
    Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
    Quelque chose dans l'air a cette transparence
    Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
    Ma France

    Cet air de liberté au-delà des frontières
    Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
    Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
    Elle répond toujours du nom de Robespierre
    Ma France


    Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
    Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
    Celle qui construisit de ses mains vos usines
    Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
    Ma France

    Picasso tient le monde au bout de sa palette
    Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
    Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
    De dire qu'il est temps que le malheur succombe
    Ma France

    Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
    Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
    En remplissant l'histoire et ses fosses communes
    Que je chante à jamais celle des travailleurs
    Ma France

    Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
    Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
    Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
    A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
    Ma France