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AZURCOM - Page 155

  • MOT DE GERARD FILOCHE



    Non, le PS ne va pas au Modem comme la rivière va à la mer…
     
    Non, le PS ne va pas vers le Modem comme la rivière va à la mer, contrairement à ce qu’explique partout Jean-Luc Mélenchon afin d’avoir un argument pour refuser toute unité de la gauche au premier tour des régionales de mars 2010.  Il n’y a rien de “naturel”, rien de “fatal” là dedans.

    Jean-Luc Mélenchon avait déjà pronostiqué que Ségolène Royal avait gagné le 6 novembre 2008. Il s’était trompé, mais était quand même sorti du Parti socialiste sur ce constat faux.
    Voilà qu’il rejoue le même prophète de malheur. Car ce serait un malheur si le PS s’alliait avec le Modem. C’est évidemment une menace réelle, pareil danger n’est pas écarté, il y a de puissantes forces pro-sarkozystes qui aimeraient cela, et toute la presse sarkozyste intoxique violemment l’opinion en ce sens.
    On redoute cela, on craint cela.
    Mais ce n’est pas joué, la bataille n’est pas perdue.
    La gauche socialiste existe et elle ne veut pas que le PS dérive ainsi, et au contraire, elle veut faire remonter le PS à ses sources.  Jusque-là, la majorité du congrès de Reims, avec 71 % des voix a refusé ce renversement d’alliance vers le centre au lieu de la gauche. La direction de Martine Aubry s’y refuse, et cela a été confirmé à La Rochelle et lors du Conseil national du samedi 12 septembre.

    Face au risque que cela se produise, la bonne attitude, positive, constructrice et unitaire n’est pas de déclarer l’affaire jouée, ni de pousser à ce qu’elle se réalise. Ce n’est pas d’encourager le PS dans la mauvaise voie, au contraire, il faut souhaiter dans l’intérêt de toute la gauche, que cela ne se produise pas !  Parce que si cela arrivait ce ne serait réjouissant pour personne à gauche, à moins d’être sectaire, diviseur forcené, avide de perdre ou de faire perdre face à Sarkozy.
    Il n’y a pas de fatalité à l'échec en 2012 : si on parvient à éviter la division entre une gauche combative mais isolée et un Ps compromis avec le Modem.
    Mais pour cela il faut avoir conscience que rien de grand ne s’est fait dans l’histoire de ce pays, sans unité de toute la gauche. Nous n’avons gagné les 40 h en 1936, les congés payés, les 39 h en 1982 et quantité de droits, les 35 h en 2002 qu’avec l’unité de toute la gauche. Nous avons gagné et protégé la sécurité sociale, les retraites, avec l’unité de la gauche : en 2002, les caisses de sécurité sociale étaient en solde positif et les retraites n’étaient pas attaquées comme elles le sont depuis 2003…   
    Alors, il ne faut partir du fait qu’il y aurait “deux gauches”, il ne faut pas « installer » cette idée, il ne faut pas creuser le fossé, entre deux gauches, il ne faut pas comme le dit, de façon nouvelle, dans sa bouche, Jean-Luc Mélenchon « assumer la compétition entre deux gauches”. C’est l’unité qu’il faut assumer.
    Si les deux années qui viennent sont celles de “deux gauches en compétition”, c'est foutu pour 2010 ou 2012, Sarkozy sera ré élu ! Au contraire menons bataille pour nous unifier et créer les conditions de la victoire.

    La théorie dite des "deux gauches" est fausse ! Il y a un seul salariat, il doit y avoir une seule gauche ! Bien sûr qu’à gauche, il y a des sensibilités multiples, un arc-en-ciel de points de vue, mais ce sont les points communs qu’il faut rechercher. Il faut bâtir un programme commun au cœur de la gauche, c’est de façon volontaire, qu’il faut surmonter les obstacles divisant les multiples gauches : rapprocher « réformistes » et « révolutionnaires » sur un projet de transformation sociales immédiates est une nécessité, par exemple pour  35, 60, 1600, 20… Pour un retour à de vraies 35 h, travailler moins, mieux, pour travailler tous, pour une retraite décente pour tous à 60 ans, pour une hausse forte du Smic à 1600 euros, pour un blocage du salaire maxima à 20 fois le Smic.
    Trois  réunions nationales sont prévues par thème : une organisée par le PCF, une par le PS, une par les Verts et ces trois formations invitent TOUTE la gauche du MRC au NPA ! certains sont sceptiques, méfiants, certes, mais quelle meilleure façon de « voir » sinon en participant ? Pas d’a priori, il faut tester, marcher, essayer, se saisir de toute occasion comme celle-là, la répéter partout, de la base au sommet. Pourquoi ne serait-ce pas les prémices d’une grande union ? Sans exclusive. En tout cas, c’est l’intention déclarée, affichée de Martine Aubry.
    Pourquoi le Parti de gauche, NPA, LO ne viendraient-ils pas ? En toute indépendance ? En s’exprimant librement ?
    On pourra vérifier dans la durée, mener campagnes communes, par exemple, pour défendre La Poste, pour soutenir les actions des 6 syndicats qui appellent à grèves et manifestations le 7 octobre… Par exemple pour le contrôle des licenciements, n’est-ce pas le NPA lui-même qui avait proposé cela ?
    De même, pourquoi prendre l’idée de « primaires » à gauche comme un piége ? Pareilles "primaires" ne s'entendent que s'il y a une plateforme commune entre les partenaires de gauche. Et c’est seulement alors qu’on peut défendre l’idée révolutionnaire d’avoir un candidat commun qui défende ladite plateforme dés le premier tour. Il se peut même qu’il y ait un consensus sur un candidat commun et les primaires ne seraient qu’une grande ratification unitaire, publique, mobilisée… C'est logique dès qu'il y a accord... mais c'est insensé s'il n'y a pas accord...
    Un candidat commun, c’est le contraire de la présidentialisation, car il ne s’impose pas, il n’échappe pas à son parti, aux partis de gauche, il est le produit d’un choix collectif, raisonné, mobilisé. Bien sûr, pas question de Modem ou autre, cela n’aurait pas de chances, il s’agit d’un candidat du camp de la gauche…Évidemment, cela veut dire aussi accord de partage des moyens de campagne, des paroles de campagne, des finances de campagne, des circonscriptions avec des garanties précises pour les groupes parlementaires, pour le gouvernement lui-même.  
    En avant pour l’unité, levons méfiances, préjugés, rancoeurs, rencontrons nous, bâtissons la confiance, donnons-nous les garanties par le débat politique, des collectifs unitaires partout à la base, par un accord programmatique précis, et un véritable projet commun de gouvernement de toute la gauche.

    Gérard filoche, membre du Cn du PS, motion C “UMA”, 
     

  • PEDALER NE TAXER PAS

     739967.jpeg Au moment où vont débuter les discussions parlementaires sur le Grenelle 2 l'occasion est de constater, qu'il y a des solutions alternatives aux déplacements de proximité et que l'Etat, « donneur de leçon permanent »n'a  toujours pas donné signe de vie à ce mode de déplacement :le vélo!

    Au lieu de sanctionner les gens pour leur utilisation de l’automobile,le développement du vélo doit, en effet, être intensifié si on veut encourager une nouvelle économie post pétrolière, favoriser des changements de comportements et de consommation, soutenir les choix structurants des collectivités en faveur de la mobilité alternative, de la santé et de la protection de l’environnement.

    Le vélo, parce qu’il est économe et respectueux de l’environnement peut jouer un rôle actif dans le changement de cap qui est demandé à la collectivité et à chacun, dans ses modes de vie et de consommation, et en faveur d’une croissance plus durable et plus équitable.

    Le vélo peut servir de levier à une transformation sociale liée au partage de l’espace public, à la notion de non mise en danger de sa propre santé et celle des autres, par l’acceptation d’une autre mode de vie collective.

    5% des Français utilisent de manière quotidienne leur vélo pour se déplacer. Après avoir connu un déclin dans les années 70, la pratique du vélo, comme mode de déplacement, connait un nouvel essor depuis les années 2000, lié en partie à l’arrivée des vélos en libre service, qui ont favorisé un retour du vélo massif dans le paysage urbain.

    Le potentiel de croissance de la pratique du vélo est très important : plus de 50% des déplacements font moins de 2 km. Or, sur cette distance, le vélo est le mode le plus rapide et le plus fiable en ville.

    En zone péri-urbaine ou rurale, pour des populations qui résident loin de leur lieu de travail, le vélo peut être un des outils clés du report modal de la voiture vers les transports publics. Il amplifie la zone de chalandise d’une station ou d’une gare, permettant un rabattement à vélo dans un rayon de 5 km, offrant ainsi une véritable alternative à la voiture.

    Favoriser l’usage du vélo au quotidien, ce n’est donc pas uniquement venir en aide à une population urbaine déjà très bien desservie par les transports publics mais c’est aussi offrir un éventail beaucoup plus large de solutions de mobilité à des populations qui n’ont parfois pas d’autre choix que d’utiliser la voiture. Il faut, bien évidement, dans le même temps, développer les itinéraires cyclables, l’offre de stationnement sécurisé et des services adaptés (location, libre service, réparation…).

     l’abonnement à des services publics de location de vélos doit etre élargie à la participation des employeurs aux frais de transport de leur salariés .

     D’autres dispositifs doivent permettre  d’encourager le salarié qui se déplace principalement à vélo et avec son vélo personnel, tel que le versement d’une indemnité kilométrique par l’employeur, la mise à disposition d’un vélo l’aide à l’acquisition.

    Avec le Groupement des autorités responsables des transports (GART), le Club des villes et territoires cyclables a défendu le principe d’une participation de l’employeur au frais de transport de ses salariés pour tous les modes alternatifs à la voiture solo et a interpellé à plusieurs reprises les Pouvoirs publics, depuis 2005, pour une prise en compte du vélo dans les dispositifs successifs de « chèque transport ». Aujourd’hui, la prime transport doit être élargie aux frais d’usage du vélo.

    Enfin, des aides économiques – crédits d’impôt, chèque vélo… – doivent aussi encourager l’acquisition d’un vélo pour tous, mesures que nos voisins européens ont mises en place parfois depuis plusieurs années. Elles constituent une incitation importante, un signe fort d’encouragement d’un mode efficace et économe, face au « signal prix » sur des produits ou des services gourmands en énergie que constituera la contribution climat-énergie.

    Afin d’encourager la pratique du vélo, mode non polluant, une partie des frais engagés pour l’achat du vélo pourra être remboursée à l’acheteur (primo acheteur) par le biais d’un crédit d’impôt. Le montant du crédit pourra être fixé soit en fonction du montant du vélo (par exemple 40% du prix) avec un plafond; soit selon un montant forfaitaire (par exemple 200€ pour un vélo, et 400€ pour un Vélo à assistance électrique.

    On n’est pas dans la taxation aveugle mais dans l’aide concrète, dans la citoyenneté active, dans l’engagement positif. Pourquoi, par exemple, si la taxe carbone est récoltée, ne pas donner une aide aux acheteurs de vélos plutôt que de permettre aux pollueurs invétérés de s’acheter une bonne conduite grâce à leurs moyens financiers 

     

    D'aprés un texte de Jean-Marie Darmian

  • CA NE S'INVENTE PAS

    43722340_p.jpegMais où est donc situé ce village?

  • LE 3 OCTOBRE :VOTEZ

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  • LE 11.09.2009

    11 SEPTEMBRE

    11 Septembre 1494:Naissance de François 1er

    11 Septembre 1557:Supplice de deux Huguenots

    11 Septembre 1611:Naissance de Turenne

    11 Septembre 1895: Naissance de l'érivain D.H Lawrene

    11 Septembre 1906: Gandhi prete serment de désobéiance

    11 Septembre 1973: Salvador Allende est assassiné

    11 Septembre 2009: Le Journal Télévisé va encore me gonfler

  • TAXE CARBONNE OUI MAIS......

    Une taxe carbone? Oui, mais de gauche!

     


    La «contribution climat énergie» n'est pas une taxe carbone, explique Marie-Noëlle Lienemann. Ancien membre de la commission environnement et de la commission spéciale «changement climatique» du Parlement Européen, elle demande la mise en place d'une vraie taxe carbone, dans le cadre d'une fiscalité écologique de gauche. Avec une certitude: il existe une alternative intelligente aux propositions Rocard/Sarkozy.



    Le débat sur la « contribution climat énergie » s’engage dans une extrême confusion et les propositions de la commission Rocard vont discréditer l’idée, pourtant essentielle, d’une fiscalité écologique.

    La contribution « climat énergie »  est purement et simplement une taxe sur la consommation intérieure d’énergie qui aura pour effet de pénaliser le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes et la compétitivité des entreprises. Cette taxe n’a rien à voir avec la taxe carbone qui doit être fondée sur le bilan global carbone des produits et s’imposer aux importations aussi bien qu’à la production nationale, ce qui favoriserait l’éco-innovation et pénaliserait les transports de longue distance comme  les délocalisations infondées. Il est indispensable d’aller vers cette taxation du carbone. Au-delà, créer un impôt injuste pour reverser des compensations aux personnes modestes est une usine à gaz socialement polluante et absurde !

    Il faut reprendre immédiatement le principe d’une taxe carbone sur tous les produits et services.  Elle doit pouvoir ainsi contribuer à relocaliser de nombreuses activités. Elle doit être mise en place progressivement sur les produits les plus carbonés et par filière. Il faut taxer sur la base du bilan carbone qui doit être généralisé et systématique. On nous objecte sa complexité, en particulier pour établir les kilomètres parcourus entre la production et la consommation. Pour simplifier la donne et éviter les critiques de l’OMC, on pourrait définir des zones de distances moyennes. La complexité est un argument à géométrie variable, hier utilisé contre la taxe Tobin qui semble aujourd’hui réhabilitée. La complexité des produits dérivés, elle, n’a rebuté personne, bien au contraire !

    De toute façon, si on veut lutter contre l’effet de serre et « dé-carboniser » nos économies, il faut généraliser la traçabilité des  produits et les bilans « carbone ». Puisque nous avons beaucoup de jeunes au chômage, il y aurait urgence à créer des emplois jeunes pour aider les PME, les collectivités locales, les associations à établir leur bilan carbone et les conseiller pour économiser la consommation d’énergie. Ces emplois, financés d’abord par la puissance publique, pourraient à terme devenir marchands et être source de la création de nombreuses entreprises. Exigeons-le immédiatement !

    La taxation systématique de  la consommation d’énergie est injuste car elle touche des personnes qui n’ont, le plus souvent, pas d’alternative pour la réduire.

     50% des habitants sont des locataires, ce ne sont pas eux qui vont pouvoir transformer la qualité thermique de leur appartement. Certes ils pourront réduire fortement leur chauffage mais l’enjeu est d’abord la nature du logement… Alors il existe des alternatives comme faire payer aux propriétaires une taxe sur le logement en fonction de la classe thermique ( A,B,C,D…). Si le propriétaire fait des travaux, ceux-ci sont déduits de l’impôt cela s’ajoutera à l’éco-prêt à taux zéro. Pour les plus impécunieux, il faudra doper la Prime d’Amélioration de l’Habitat qui est une subvention complémentaire.

    Dans le domaine des transports, il serait absurde de faire payer à la SNCF, à la Ratp, les transports en communs (ceux par bus pourraient être taxés en fonction de la qualité énergétique de la flotte). En revanche, il faut pousser à la densité urbaine, combattre l’étalement urbain et la spéculation foncière qui envoie, loin des centres et des transports en commun, les plus modestes. On doit taxer de façon progressive et dans certains cas confiscatoire les plus-values foncières et immobilières excessives. On pourrait créer une taxe de « sous densité » sur le foncier en fonction de l’occupation de la parcelle dans les centres urbains.

    Ces deux exemples montrent qu’il existe des fiscalités écologiques justes, incitatives et non aveugles.

    Il est clair qu’il nous faut progressivement accroître le coût de l’énergie et tenir compte de sa pollution. Mais on ne commence pas par taxer tout le monde et empêcher les investissements structurants permettant de réduire la  révolution thermique ! Il faudra planifier la hausse des prix, en fonction des progrès déjà réalisés et à promouvoir. Ce qui exige une planification écologique sérieuse  et nécessite de créer une tarification de l’énergie et de l’essence qui soit stable (les yoyos du prix du pétrole tuent la « rentabilité » de certains travaux d’économie d’énergie et du coup dissuadent de s’y engager !). Elle doit aussi, pour le gaz et l’électricité, être progressive en fonction de la consommation pour combattre le gaspillage sans pénaliser les familles modestes. Hélas cette stratégie devient très difficile avec la libéralisation. Néanmoins c’est possible, par exemple en relançant l’idée d’une TIPP flottante qui permette de stabiliser les prix en dépit des cours du pétrole et qui augmenterait très progressivement.
     
    Ces propositions ne sont pas exhaustives. Ces quelques exemples montrent qu’on peut concevoir une fiscalité écologique de gauche ! Les propositions Rocard, de Sarkozy, ne le sont pas. Des alternatives existent !

    Par ailleurs, rappelons que l’Union Européenne, donc la France, ont adopté un plan énergie-climat qui impose à chaque Etat membre, pour 2020, une réduction de 20% de notre énergie primaire consommée, de 20% des émissions de CO2 et la production de 20% de notre énergie en énergie renouvelable. Cette ambition est en-deçà des demandes des experts du GIEC, mais quoi qu’il arrive à Copenhague, c’est la base minimale qui s’impose à nous. Nulle étude ne prouve, et encore moins ne chiffre les économies acquises par une contribution climat énergie. Il y a de très nombreuse décisions à prendre immédiatement pour atteindre ces objectifs et là, du coté du gouvernement, des politiques industrielles, des collectivités locales, la mobilisation est insuffisante.  Et là il y a urgence !



  • VU DANS LA PRESSE

    Le Point a publié mardi les bonnes feuilles d'une enquête à charge sur le PS, et particulièrement sur sa nouvelle première secrétaire, Martine Aubry, qui risque d'agiter pendant plusieurs semaines le landerneau socialiste, pourtant en passe de se calmer depuis la dernière université d'été.

    Ils nous cassent les urnes

  • LE CHEWING-GUM DE SARKO



    (capture d'écran - dailymotion - rue89)
    (capture d'écran - dailymotion - rue89)

    L’actualité a concentré ses feux, sur tous les sites d’information avec une vidéo à la clé, sur ce qui à première vue pouvait apparaître secondaire : les modalités de la visite du président de la République à l’usine Faurecia de Caligny (Orne), où il était venu rencontrer les salariés de l’équipementier automobile. Cette focalisation est née d’un reportage de la télévision belge donnant la parole à une salariée affirmant avoir été présente seulement à cause de sa petite taille. Il laissait entendre que cette sélection de personnes en raison de leur taille avait été systématique et qu’elle relevait non pas de Faurecia mais de la présidence de la République. Celle-ci a jugé l’accusation absurde et grotesque, un syndicaliste l’a confirmée mais Frédéric Lefebvre, homme d’un grand courage intellectuel (il l’a démontré à Mots croisés en face d’un responsable CGT ) a, pour l’UMP, dénoncé cette polémique selon lui inepte.

    Benoît Hamon a affirmé que cet incident révélait la complaisance des chaînes d’information françaises qui n’avaient parlé de rien. A partir de quel moment la préparation nécessaire du déplacement du chef de l’Etat, sur le plan de la sécurité, devient-elle véritablement une information méritant d’être communiquée ? Il est évident que si les dispositifs mis en place ne sont fondés que sur le rituel républicain, plus ou moins alourdi au gré des présidents, il est inutile d’en faire état. Si en revanche ils font place, pour des raisons intimes et personnelles, à des configurations crées en quelque sorte « sur mesure » pour le président en exercice, il y a là une nouveauté qui peut être qualifiée d’information car susceptible de renseigner sur la personnalité de notre président.
    Toujours est-il qu’en l’occurrence seule la télévision belge ayant communiqué sur cette affaire, comme pour se rattraper on ne traite plus que de cela en France (avec quelques autres nouvelles !) d’une manière un tantinet obsessionnelle. On a l’impression de mauvais élèves qui veulent en faire trop ensuite pour se racheter. Je n’ose imaginer le président lui-même derrière ce « bidonnage », la volonté de « ses » communicants de prétendre éviter les effets d’une inégalité de taille entre d’autres et lui-même. La conséquence perverse en est qu’au lieu de rendre encore plus scandaleux les sarcasmes et les attaques sur l’apparence physique, cette réplique bêtement anticipée met l’accent sur ce qui ne devrait même pas être relevé dans un pays civilisé, car c’est clairement le degré zéro de la dérision politique.

    Pour ma part, j’ai été beaucoup plus frappé, en regardant cette vidéo, par le fait que durant un certain temps, le président de la République mâchait un chewing-gum lors de ses échanges avec la Direction de Faurecia. D’abord, je n’ai pas voulu le croire. Je vais m’abstenir des comparaisons à la longue fatigantes avec ses prédécesseurs mais si je n’ai pas rêvé, c’est tout de même une première dans la Ve République ! Ce comportement si quotidien, si innocent mais si peu approprié publiquement au maintien d’un chef d’Etat me semble infiniment plus étonnant que toutes les manipulations réelles ou prétendues pour la taille des assistants, car personne d’autre que le président n’en est responsable.
    Qui aujourd’hui serait prêt à s’émouvoir parce que son interlocuteur mastiquerait en s’adressant à lui, ne le regarderait pas dans les yeux ou grommellerait de manière inaudible en suçant le tuyau de sa pipe ? On a admis non seulement que cette politesse élémentaire ne pouvait plus, au fil du temps, être respectée mais que ce délitement était un bien. Offrir à autrui une parole, une attitude gangrenées par la négligence devient l’habitude d’un monde qui ne sait plus très bien ce qu’est le pur affrontement des regards et l’échange de paroles concentrées sur elles-mêmes.
     Mais le président de la République ? Je n’en suis pas encore remis, au point de me demander si je n’ai pas eu la berlue. Ce serait rassurant. Si j’ai bien vu, il est symptomatique que cet épisode, qui tient à la conception de soi en face de ceux qui sont honorés de vous recevoir, n’ait troublé personne. Cela signe un peu notre monde, non ?

    Une seconde j’ai tenté de faire de la démocratie-fiction. Qui, dans son entourage politique, aurait eu le courage de signifier au président que cela ne se faisait pas ? Personne. Personne n’aurait pris le risque de formuler cette évidence, ce conseil, cet avertissement. La seule qui se permettra tendrement de lui murmurer ce qui convient, ce sera peut-être son épouse. Je suis tout de même très inquiet devant une République où il y a un homme à qui on ne peut pas se permettre de tout dire, même si c’est pour son bien. Et notre respect. Les rois avaient leurs fous qui n’étaient là que pour faire passer, sous le caustique, l’audace de la vérité. Notre démocratie est plus peureuse. Elle feint de ne pas prendre au sérieux des détails qui en disent long sur notre communauté civique.

    Enfin, qu’on ne soit pas surpris par l’importance démesurée qui s’attache aujourd’hui à l’examen critique des personnalités publiques. Les contraintes européennes, la crise mondiale constituent un terrible goulot d’étranglement pour les politiques qui rêvent d’être autonomes. En dépit des moulinets, il n’y a plus mille choix possibles. Quand le volontarisme du Pouvoir et la contradiction de l’opposition s’affrontent moins qu’ils ne se rassemblent dans un même réalisme lucide et attristé,  quand le jusqu’au boutisme révolutionnaire s’excite seul dans son coin, inéluctablement le visage de la politique s’efface au profit d’une politique des visages.

    La pipolisation de la politique a pris sans gloire la relève d’un destin collectif difficile, douloureux, voire impossible à inventer.

  • A DIFFUSER SANS MODERATION

     

    Une petition à envoyer :A vos ordinateurs

     

     

     

     

     

     

    NOM, Prénom : ……………………………………………..

     

    Adresse : …………………………………………………….

     

    ………………………………………………………………...

     

    Son Excellence Monsieur Saw Hla Min

    Ambassadeur du Myanmar

    Ambassade de l’Union du Myanmar

    60 rue de Courcelles

     

    75008 PARIS

     

     

     

     

     

     

    Votre Excellence,

     

     

    Le maintien en détention de Daw Aung San Suu Kyi attire une fois de plus l’attention sur la situation des droits humains au Myanmar cette année. Le gouvernement du Myanmar doit reconnaître les droits humains, en tout premier lieu en ce qui concerne la détention d’Aung San Suu Kyi et de tous les autres prisonniers d’opinion.

     

    Je demande fermement aux autorités du Myanmar de libérer tous les prisonniers d’opinion de longue date, notamment Myo Min Zaw ainsi que tous les autres membres des groupes militants étudiants, les membres de la NLD, les représentants politiques des minorités ethniques, et enfin les moines et autres leaders religieux.

     

    Myo Min Zaw est un jeune homme arrêté il y a onze ans, le 12 septembre 1998, pour avoir organisé des manifestations dénonçant la mauvaise qualité de l’enseignement et réclamant une amélioration de la situation des droits humains au Myanmar. Il a également écrit et diffusé des lettres demandant le soutien de la population de Rangoon à ces manifestations. Membre dirigeant de la All Burma Federation of Student Unions (ABFSU), syndicat interdit par les autorités officielles, Myo Min Zaw a été condamné à une peine de 38 ans d’emprisonnement, ensuite portée à 52 ans, pour ses agissements pourtant pacifiques. Qui plus est, lors de son procès, il n’a pas été défendu par un avocat.

     

    Les autorités doivent aussi révéler l’identité de tous les détenus et l’endroit où ils se trouvent, garantir leur sécurité et permettre qu’ils reçoivent immédiatement des visites et les soins médicaux que leur état de santé peut rendre nécessaires.

     

    Je vous prie enfin de veiller à ce que toute personne au Myanmar puisse exercer pacifiquement ses droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion sans craindre d'être harcelée, intimidée ou arrêtée arbitrairement, conformément aux normes internationales relatives aux droits humains.

     

     

    Veuillez agréer, Votre Excellence, l’expression de ma haute considération.

     

     

    date :                                                                                      signature :

     

     

  • A VOS SOUHAITS

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    Il est seize heures lorsqu’au volant de ma voiture j’écoute le journal - je n’ose dire flash - d’une station de radio  d’obédience française. Comme partout en ce moment, il est question d’un nouveau cas de grippe A et la journaliste nous annonce qu’un personnel pénitentiaire est touché.

    Jusque là, tout va bien. Car tout de suite après, elle nous annonce qu’à l’occasion de cette révélation de premier cas au sein du ministère de la Justice, « les syndicats (1) dénoncent un manque d’information sur la grippe A ». C’est là que les bras peuvent vous en tomber, ce qui est relativement dangereux lorsqu’on conduit une automobile. Mais la sérénité et le recul aidant, deux questions viennent immédiatement à l’esprit, tout en maintenant une conduite adaptée et, donc, imprégnée de zénitude.

    D’abord, sont-ce bien des syndicats français qui ont osé ce communiqué sur le manque d’information ? N’ont ils ni télé, ni radio, ni journaux ? N’ont-ils pas eu accès à tous les reportages sur les « gestes-barrières » et tutti quanti ? De l’information sur cette satanée grippe, davantage dangereuse pour les oreilles que pour le reste, on en a indigestion.Il semble que le ministère de la Justice n’atteigne pas les mêmes sommets de celui de l'Education Nationale en termes d'information qui bat les records. Et il semble bien aussi que les syndicats représentant les personnels de ce ministère ressentent une pointe de jalousie. Disons-le comme on le pense, cette jalousie serait absolument hilarante si la deuxième question, annoncée plus haut, ne venait pas nous ramener à davantage de sérieux.

    Est-ce que des syndicats n’ont pas autre chose à fichtre que de déplorer le manque d’information sur la grippe A, de surcroît lorsqu’ils représentent des personnels du monde pénitentiaire autrement plus concernés par l’état déplorable de nos prisons et des conditions de travail qui y règnent ?Le manque d'information de la Ministre de la Justice à son personnel n'est-il pas prémédité? Un effet canicule sur les détenus ne réglerait-il pas le problème de surpopulation d'un coté et de sous-effectif de l'autre? Alors que les suicides dans les établissements pénitentiaires de notre pays se multiplient, que notre justice est dotée d’un budget ridicule par rapport à nos voisins allemands et britanniques, que les postes de gardiens sont soumis à la fameuse règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux alors que la surpopulation, la promiscuité et le mauvais état de nos prisons devraient conduire à y renoncer, les syndicats préfèrent épingler le gouvernement sur le manque d’information concernant la grippe A. On croit rêver.

    Mais on ne rêve pas. Malheureusement.

    (1) Elle ne précise pas de quelles centrales syndicales il s’agit.