AZURCOM - Page 226
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1805 JOURS A TENIR
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SURVIE
Françafrique reprennent leurs vieilles habitudes à l’Elysée. Communiqué de Survie.
Lors de sa campagne électorale, notamment à l’occasion d’un déplacement au Bénin en mai 2006, Nicolas Sarkozy a promis de « refonder la politique africaine de la France sur des relations transparentes et officielles entre pays démocratiques », de « tourner la page des complaisances, des secrets, des ambigüités » et de « cesser de traiter indistinctement avec des démocraties et des dictatures ». Nous venons pourtant d’apprendre que le premier chef d’Etat étranger invité à rencontrer le nouveau président français à l’Elysée sera Omar Bongo Ondimba, le tyran qui tient le Gabon sous sa botte depuis plus de 40 ans sous les applaudissements hexagonaux. De deux choses l’une - ou Monsieur Sarkozy trahit là ses promesses, ou il n’est pas conscient qu’Omar Bongo est un dictateur. La deuxième hypothèse étant peu crédible, il nous faut constater que notre président vient, en connaissance de cause, de rater une occasion de prendre ses distances avec une politique française faite depuis plus de 45 ans de néocolonialisme et de paternalisme. Cette visite est un déni de justice, une manifestation d’indifférence morale à l’égard des démocrates gabonais, dont le découragement devant l’indécence française est plus que compréhensible.
Nicolas Sarkozy n’en est pas à son premier faux pas. Peu après ses déclarations faites au Bénin en mai 2006, le candidat Sarkozy avouait au journal Jeune Afrique [1] ses liens d’amitié avec quelques présidents africains parmi lesquels deux dictateurs notoires, Omar Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso. Si le candidat affirmait alors qu’il n’avait pas l’intention de mélanger amitié personnelle et amitié officielle, les partisans d’une politique de la France en Afrique responsable et transparente [2], en mars dernier, s’étaient indignés de voir Omar Bongo recevoir Nicolas Sarkozy dans son somptueux hôtel particulier du 16ème arrondissement de Paris en pleine campagne électorale [3]. Le président gabonais a été également une des premières personnalités à recevoir un appel téléphonique de Nicolas Sarkozy le soir de la proclamation des résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle. Un coup de fil dont Omar Bongo s’est vanté quelques jours plus tard à l’antenne de RFI, évoquant un appel de « remerciement » tout en restant évasif sur le type de soutien apporté au candidat de l’UMP qui aurait rendu celui-ci redevable vis-à-vis du « sage gabonais » [4]. Un comble pour un candidat qui a déclaré en 2006 que la France n’avait (économiquement) « pas besoin de l’Afrique ».
La « Françafrique » dont Omar Bongo (intronisé en 1967 par Jacques Foccart, l’homme de l’ombre du Général De Gaulle) est une des figures de proue et qui a connu de si belles heures sous les règnes des présidents français successifs vient-elle de trouver son nouveau guide en la personne de Nicolas Sarkozy ? Si l’on se fie aux liens d’amitié de ce dernier avec les présidents gabonais et congolais (et d’autres...) mais aussi avec certains chefs d’entreprises ayant des intérêts considérables en Afrique (Bouygues, Bolloré) on peut difficilement être rassuré sur ce point [5].
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PHOTO OFFICIELLE
PHOTO OFFICIELLE DE N.SARKOZY
Objectif loupé
Norden Star, mai 2007
Réalisée par Philippe Warrin, de l'agence Sipa, le cliché frappe d'emblée par la posture droitière de notre président. Icône glaciale et monotone des lendemains qui déchantent, dans une pièce faiblement éclairée par l'espoir incarné par la gauche de remporter les prochaines législatives.
L'image est immobile : le président, inerte, semble déjà dépassé par son rôle. Dans son smoking au couleur de l'orage, il esquisse faiblement un demi-sourire de victoire. Manque de dynamisme coupable, antinomique à l'homme.
Placé devant le drapeau français, il entend redonner la prédominance du chef de l'état sur sa nation. La présence de drapeau européen inquiète : veut-il signifier à ses collègues du vieux continent que, désormais, il dictera la marche à suivre, au premier plan ? Posture napoléonienne, corps orienté à droite, menace planante sur la Turquie. Les étoffes semblent d'ailleurs couchées, mortes, endormies à jamais sur la bibliothèque : le président Sarkozy fera de son règne une monarchie, et gare à ceux qui se mettront sur sa route ! Le blason faisant office d'oreille est révélateur : à l'écoute, attentif aux bruits de couloirs et aux critiques, il fera de son quinquennat un modèle de régime contrôlé par la presse et les médias.
Regardons attentivement sa main : l'auriculaire, accoudé au pouce, exprime, dans la liturgie indienne, l'ambition. On le sent sur ses gardes, anxieux, contrarié par la pose : l'homme aurait tant aimé être ailleurs, en train de pourchasser les inégalités ou les sans-papiers.
La bibliothèque de l'Elysée manque de vie. Nicolas n'est pas très cultivé, nous le savons bien. Au microscope, les poussières se dessinent sur les livres : ils n'ont pas été caressés depuis un moment, les pauvres. Ces bouquins donnent une impression de grandeur qui colle mal au personnage.
Son début de bedaine est troublant, pour un sportif de ce rang. Il rappelle le vorace président Chirac, affalé sur ses dossiers et ses quatre-fromages. Beaucoup moins svelte qu'une, prenons un exemple au hasard, Ségolène Royal, il décalque mal son portrait entretenu durant sa campagne. Cette gravure est, en réalité, la véritable allégorie de Sarkozy. La triste et sinistre réalité. -
1806 JOURS A TENIR
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SONDAGE
54% des Français favorables au maintien de la carte scolaire
Selon le sondage réalisé par l'Ifop pour dimanche Ouest-France, 54% des Français seraient favorables au maintien de la carte scolaire, selon laquelle un enfant est rattaché à l'établissement scolaire en fonction de son lieu d'habitation. 71% des personnes interrogées pensent qu'elle permet d'assurer la mixité. Mais 56% des sondés considèrent aussi que ne pas pouvoir choisir son établissement est une mauvaise chose. 74% des personnes interogées estiment également que beaucoup de familles parviennent à contourner aujourd'hui la carte scolaire. -
PIERRE MAITRE
Hommage à Pierre Maître assassiné il y a 30 ans à Reims Dans la nuit du 5 juin 1977, un commando mitraille le piquet de grève des salariés de VMC à Reims. Pierre Maître, ouvrier syndiqué à la CGT, succombera à ses blessures. Pour commémorer le 30e anniversaire de cet assassinat : cérémonie, exposition, montage vidéo et livret souvenir.
Plusieurs milliers de personnes ont assisté aux obsèques de Pierre Maître à Reims le 10 juin 1977.
DIMANCHE 5 juin 1977, minuit trente. Des nervis de la CFT, syndicat de droite créé par le patronat de l'automobile, et du Sac (Service d'action civique) de chez Citroën agressent le piquet de grève des salariés des VMC (Verreries mécaniques champenoises). Alors que ceux-ci s'opposent au licenciement de Daniel Nouvion et Pierre Mathieu, une banderole est arrachée et Pierre Maître est gazé avec une bombe.
Après avoir été refoulé, le commando revient et tire 19 balles. Bilan : un mort (Pierre Maître) et 2 blessés (Serge Vermeulen et Raymond Richard). La riposte est immédiate. En fin de matinée, des milliers de personnes solidaires manifestent leur désapprobation, en présence du maire et des élus. Le soir même, l'assassin Claude Leconte est arrêté. Trois ans et demi plus tard, il est condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Commémorations
30 ans ont passé. Le syndicat des VMC, les unions locales de Reims, l'UD, le CR et l'Institut régional d'histoire social CGT souhaitent commémorer l'assassinat de Pierre Maître et faire connaître cette tragédie aux plus jeunes. Ils ont prévu une exposition de 15 panneaux ainsi qu'un montage vidéo de 15-20 minutes constitué de photos d'époque et de documents loués à l'Institut national audiovisuel. Pour deux euros, on pourra acquérir un livret de 36 pages qui relate les faits au travers d'archives, de photos, de textes syndicaux, d'articles de presse, et du témoignage de Charles Juilliart, présent au moment des faits.
Vendredi 1er juin à 9 heures, les militants CGT se réuniront en assemblée générale à la maison des syndicats. Au programme : rappel des événements du 5 juin 1977, présentation de l'exposition, du montage vidéo et du livret.
Mardi 5 juin à 17 heures, une cérémonie commémorative est organisée devant les Verreries, 41, rue Pierre-Maître, en présence de la famille et de personnalités.
Mercredi 6 juin à la médiathèque cathédrale : à 17 h 30, inauguration de l'exposition « 5 juin 1977-5 juin 2007 » et projection du montage audiovisuel. A 18 h 30, colloque avec la participation de responsables nationaux, d'acteurs locaux et de militants syndicaux d'hier et d'aujourd'hui.
Harcèlement moral
Thème des commémorations : « Face aux agressions contre le pouvoir d'achat, l'emploi, le droit au travail ». Car Jackie Perlot, secrétaire de l'union locale CGT de Reims, explique : « Si la répression ne se traduit plus par des assassinats, elle prend la forme de harcèlement moral et peut conduire au suicide ». Depuis le premier janvier, l'entité Vmc n'existe plus. Elle a fusionné dans un groupe industriel nommé OI Illinois qui appartient à des fonds de pension américains. La CGT craint pour l'avenir de l'entreprise et ses 157 salariés, qui étaient encore 1825 en 1977. -
ROLAND GARROS LES TABLEAUX
Pour suivre le tournoi les tableaux çi-dessous
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DES ANCIENS DU STADE DE REIMS
de gauche à droite : JC Blanchard, D Colonna, R Kopa, M Verney, A Penverne (masqué), L Muller, R Piantoni,
R Rico, JM Martinelli (TSO), G Lech -
MILAN/LIVERPOOL
La finale de la ligue des champions a déçu. Milan/Liverpool II ressemble à ces films qui sont mis en chantier quand le premier numéro a fait un carton dans les salles. Souvent la suite n'égale pas l'original. Les 2 étoiles de chaque camp, Kaka et Steven Gerrard n’ont pas enflammé la rencontre comm’imaginé. Est-ce la fatigue ? Est-ce la méfiance de Milan ? L’attentisme de Liverpool ? La mayonnaise n’a pas pris. Beaucoup se sont ennuyés devant leur télévision. Dommage. En revanche, j’ai apprécié la remise de la coupe dans la tribune. Les joueurs montent les marches vers gloire, ils sont au milieu de spectateurs, ils embrassent les présidents et le capitaine reçoit le trophée qu’il brandit à la foule. J’aime ce rituel qui se veut solennel. Il ne faut pas changer les traditions. Un protocole immuable crédibilise le champion. Ce retour à l’étiquette est une décision de Michel Platini. Plus qu’un autre, il connaît ces instants qui sont placés entre le coup de sifflet final et la remise de la coupe au vainqueur. Il soigne la mise en scène. Son expérience et son intuition l’ont convaincu de rétablir la coutume comme un pape déciderait de rechanter la messe en latin. Les Anglais ont applaudi la cérémonie. Jamais, ils n’oublient le fair-play. Le final de cette soirée a effacé l’amertume du match
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BRONZER
Les effets d’annonce se multiplient. Tout sera réglé en juillet et en août pendant que la France lézardera sur les plages ou goûtera aux délices de la campagne ou s’astreindra aux efforts de la montagne.En fait le gouvernement Fillon vient d’inventer une nouvelle manière de gérer l’avenir : " bronzez tranquille nous nous occupons de tout ! "Avec une session extraordinaire de l’Assemblée nationale il pourra paisiblement réformer les universités en faisant exploser le service public national, bricolera le droit de grève en imposant le service minimum, instituera le bouclier fiscal pour la petite fille de Johnny puisse faire sa rentrée en France, tuera l’égalité d’accès aux soins avec le forfait santé… et faites lui confiance il se dépêchera pour boucler tous les dossiers attendus par ce qui ont cru au miracle et qui seront obligés de déterrer les pavés sous la plage !Le problème c’est qu’il n’y a plus un rond dans les caisses de l’Etat et que toute mesure positive nécessite de trouver un nouveau financement. Alors on effectuera une conférence de presse pour annoncer les décisions et on publiera un jour ou l’autre les décrets d’application ce qui permettra d’en différer leur mise en application.
La situation n’est pas théorique ou inspirée par une prise de position partisane mais se vérifie tous les jours pour celles et ceux qui préfèrent les réalités aux apparences