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AZURCOM - Page 29

  • 528 CONDAMNES A MORT EN EGYPTE

     

    Réaction des familles des condamnés à mort suite au verdict © AFP/Getty Images
    Réaction des familles des condamnés à mort suite au verdict © AFP/Getty Images

     

    Egypte : annulez les 528 condamnations à mort

    A l’issue d’une audience unique, un tribunal égyptien a condamné lundi, 24 mars 2014, 528 partisans de l’ancien président Mohamed Morsi à être exécutés en raison du rôle qu’ils auraient joué dans les violences qui ont suivi sa destitution en juillet 2013. La plupart des accusés ont été condamnés en leur absence et à l’issue d’un procès inéquitable qui a bafoué les droits fondamentaux de la défense.

    Ces condamnations à mort, qui donnent un exemple consternant des défaillances et du caractère sélectif du système judiciaire égyptien, doivent être annulées immédiatement.

     

    POUR EN SAVOIR PLUS, lire notre article : "Plus de 500 condamnations à mort : une décision "consternante" en Egypte"

    Le juge annoncera officiellement sa décision finale le 28 avril.

    Agissez maintenant, en signant ce message adressé au Ministre de la Justice, Nayer Abdel-Moneim Othman :

    Monsieur le Ministre,

    C’est avec stupeur que j’ai appris la condamnation à mort de 528 personnes; un tribunal les ayant condamnées, pour la plupart en leur absence, à l'issue d'un procès manifestement inéquitable. Le procureur n'a pas lu les charges retenues contre les accusés, ce qui est pourtant requis par la loi Égyptienne. Le juge n'a pas autorisé les avocats de la défense à procéder à des contre-interrogatoires des témoins et n'a pas passé en revue les éléments à charge présentés contre les 528 personnes. Il a également rejeté la demande de la défense, qui souhaitait obtenir plus de temps pour étudier les 3 070 pages de dossier, affirmant qu'il rendrait son verdict le 24 mars.

    Devant cette situation alarmante, je vous demande, Monsieur le Ministre, d’exhorter les autorités à annuler les 528 condamnations à mort prononcées le 24 mars et à ordonner la tenue d'un nouveau procès qui respecte rigoureusement les normes internationales en matière de procès équitables, sans recours à la peine capitale.
    En outre, toutes les peines de mort qui viendraient à être confirmées doivent être commuées et un moratoire sur les exécutions doit être mis en place en vue de l'abolition de ce châtiment.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.

  • ILS ONT OSE :C'EST A CA QU'ON LES RECONNAIT

     

     

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    A peine élu  à Hénin Beaumont le Front National   expulse la Ligue des Droits de l'Homme du local  qu'elle occupait depuis des années . .

    "Non seulement, aucun bail n'a été signé entre l'association d'extrême gauche et la mairie faisant de la LDH, un occupant sans titre mais plus grave, ces subventions sont totalement illégales", a ajouté le faccho lepeniste , maire de la commune           

     Le nouveau maire a critiqué dans le même communiqué France Info, qui avait fait état le premier de sa décision, s'étonnant qu'une "pseudo journaliste" fasse "la une de l'édition matinale en reprochant à la municipalité de respecter la loi!"

    M. Briois a ajouté: "Que les médias puissent reprocher à la nouvelle équipe municipale de respecter la loi est un comble. Que la bien-pensance s'y fasse: désormais la loi sera respectée à Hénin-Beaumont!"

    Lors d'un point presse, Alain Pruvot, président de la LDH d'Hénin-Carvin et de la fédération départementale LDH du Pas-de-Calais, avait souligné ce qu'il appelait la "dangerosité" du FN. M. Briois avait aussitôt riposté en dénonçant "la campagne de haine" menée par la LDH locale.

     
    Après l'exigence du retour du porc dans les cantines, une priorité nationale , voici que Steeve Briois, maire FN fraîchement élu d'Hénin-Beaumont annonce sa priorité économique pour endiguer le chômage qui touche durement la commune.
     
    Supprimer le local  de 20 m2 de la Ligue des Droits de l'Homme et la subvention de 300€ ça urgeait et que ce gouffre financier mettant en péril la communauté, ou la liberté d'expression car on y affichait quand même de la poésie en vitrine, voyez-vous c'est le début du gauchisme le plus atroce .

    Quand on place le buste de Jean Jaurès  dans son  bureau  , on ne peut oublier qu'un  un dénommé Raoul Villain, adhérent de la Ligue des jeunes amis de l’Alsace-Lorraine, groupement d’étudiants nationalistes, l'avait  l’assassiné.

  • LA CONFIANCE A VALS

     

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    Cet aprés-midi Manuel Valls fera  son discours de politique générale. Ce sera un grand moment, pour le Premier ministre, son gouvernement, la majorité de gauche et le parti socialiste. Un moment protocolaire, solennel et politique, à ne pas rater. Un ton, un style, une ligne vont être donnés. Aucun socialiste ne doit manquer ce rendez-vous, surtout pas les parlementaires, à qui la confiance va être demandée. C'est pourquoi il est regrettable qu'une petite centaine d'entre eux aient jugés bon de pétitionner, en mettant sous conditions leur vote de confiance.

    C'est regrettable, d'abord parce que ça ne se fait pas. Sous la Ve République, le parti majoritaire soutient le président de la République et son Premier ministre. Les désaccords, inévitables et même salutaires, se gèrent et se négocient autrement que la veille et l'avant-veille d'un vote de confiance, par une mise sous pression. D'autres, moins gentils que moi, diraient : par un chantage. Jamais on n'a vu ça par le passé : des députés indexant leur confiance sur certaines "conditions" ("Les conditions de la confiance, pour un contrat de majorité", c'est le titre de la pétition). Non, un vote de confiance ne fait pas l'objet d'un marchandage. Par définition, une confiance ne se discute pas sinon, c'est une défiance  : on fait confiance ou pas, il n'y a pas d'entre-deux, pas d'hésitation, pas d'incertitude possible.

    C'est d'autant plus regrettable que la situation politique ne se prête vraiment pas à ce genre de prise de distance : le PS a lourdement échoué aux élections municipales, EELV vient de lâcher le gouvernement, ce n'est donc pas le moment d'en rajouter en affichant publiquement des dissensions. Après le départ des écologistes, avec les attaques du Front de gauche, la majorité socialiste est fragilisée. Tout ce qui la fragilise encore plus est déplorable.

    J'ai lu de près le texte des parlementaires mécontents. Ils demandent de "réaffirmer et d'amplifier les choix et les engagements de 2012" : ça ne mange pas de pain, c'est ce que ne cesse pas de faire le gouvernement depuis ... 2012, aller dans le sens de ce qu'il a promis. Je ne vois pas l'utilité de le rappeler (ou alors c'est qu'on a autre chose en tête). Le texte veut "obtenir une réorientation européenne pour mettre fin aux politiques d'austérité". Ah l'Europe : quand ça va mal, le coupable tout trouvé, c'est l'Europe. Non, les directives européennes ne nous sont pas imposées : ce n'est pas l'Europe qui décide de la politique de la France, c'est ... la France. Le problème de l'Europe, ce n'est pas l'Europe, c'est la droite : c'est le fait qu'une majorité des pays d'Europe et la majorité politique au Parlement européen sont conservateurs. Les élections européennes sont justement là pour faire changer ça.

    La pétition énumère une série de mesures, sorte de fourre-tout sur lequel on ne peut qu'être, en théorie, d'accord : relever les bas salaires, les retraites modestes, assurer la transition écologique, transformer l'Etat, les collectivités et la démocratie, etc. Mais un catalogue ne fait pas un projet, qui ne peut retenir que quelques grandes lignes. Et puis, c'est bien joli de proposer des mesures sociales dont personne ne conteste la générosité : mais après, comment on fait pour les financer ?

    Derrière tout ça, au milieu des phrases et des mots, il n'y a finalement qu'un seul passage qui soit politiquement déterminant : la demande de "substituer un pacte national d'investissements, négocié jusqu'au niveau des entreprises, aux mesures les plus coûteuses et sans conditions actuellement envisagées dans le pacte de responsabilité". Ca fait un peu charabia, l'idée n'est pas complètement claire, les mots sont choisis et retenus. Qu'est-ce que veut dire cette phrase, la plus importante du texte ?


    Mes camarades députés ont décidément la manie des "conditions" : le vote de confiance sous "conditions", l'aide aux entreprises sous "conditions". Dans une économie de marché, en matière de création d'emplois, je ne vois pas qu'on puisse "conditionner" le soutien de l'Etat. En revanche, il faut se donner des objectifs, mesurer les résultats, faire des bilans le moment venu : évaluation a posteriori, oui, conditions préalables, non. Vous pouvez inciter, encourager, soutenir les entreprises à créer de l'emploi : c'est le choix du président Hollande, à travers le pacte de responsabilité. Mais vous ne pouvez pas les obliger, les contraindre.

    Mais alors, me direz-vous, les entreprises vont prendre le fric pour elles et se moquer des emplois ? Non, ce n'est pas comme ça que ça se passe : l'entreprise, l'emploi, les affaires qui marchent, tout ça est lié. Une entreprise qui ne fait rien de son argent, ça n'existe pas : elle  doit investire  elle doit  créer , elle doit se développer . Même Marx explique ça.


    La gauche a choisi, depuis 2012, ce que la droite n'avait pas osé : engager massivement des économies dans les dépenses publiques, soutenir massivement l'activité des entreprises. Je pense, j'espère, je ne doute pas que Manuel Valls reprendra  ces deux objectifs, les mettra en perspective, leur donnera un contenu politique. Le sens pour un socialiste, c'est de sortir les catégories populaires, d'abord elles, du chômage de masse qui sévit depuis plus de 30 ans dans notre pays. C'est aussi d'assurer la pérennité de notre système social. Pour cela,  les parlementaires doivent faire confiance au gouvernement : la confiance est comme ça, elle ne se mégote pas.

  • ILS NE SONT VRAIMENT PAS MURS LES VERTS

    Le problème des Verts, c'est celui de leur maturité politique. Ils ont du mal à intégrer une culture de gouvernement. Ce n'est pas leur départ qui me gêne bien qu'il aurait été mieux, pour la majorité parlementaire et présidentielle, qu'ils restent) . C 'est la raison qu'ils en donnent : une affaire purement personnelle, l'image de Manuels Valls. Qu'on puisse partir sur un désaccord politique, ça se comprend. Mais là, pas de changement de cap : le nouveau Premier ministre est dans la ligne de ce qui s'est fait avant, qui a été assumé et soutenu par EELV et si la direction politique du gouvernement ne  leur convient pas -ce que je peux admettre-, il ne fallait pas y entrer en 2012. La maturité politique, c'est la cohérence et le refus des paramètres personnels.

    La maturité politique, c'est aussi la prise de responsabilité, sachant qu'on n'est jamais d'accord sur tout, qu'il faut bien transiger sur certains points.  Il semblerait que Manuel Valls et François Hollande étaient prêts à faire de beaux cadeaux aux écolos : n°2 du gouvernement, ministère de l'écologie élargi, avec en prime une part de proportionnelle aux élections législatives et des engagements sur certaines réformes. Il faut vraiment être fou, c'est-à-dire immature, pour refuser ! En politique, il y a des propositions qui ne se refusent pas. A moins de cultiver l'esprit protestataire, de se sentir mieux dans l'opposition que dans la majorité.

    Dernier signe d'immaturité politique des Verts : la bureaucratisation de leur organisation, qui va de pair avec un basisme forcené. La décision de ne pas participer au nouveau gouvernement n'a été prise que par quelques personnes, en bureau exécutif. Les parlementaires étaient favorables au maintien. Mais chez les Verts, l'élu, le représentant du peuple a peu de poids face à l'appareil et à sa base. A la limite, je me demande s'ils ne se méfient pas de la démocratie représentative, lui préférant la démocratie directe. En  Conseil fédéral (qui n'a plus grand chose à discuter puisque la décision a été prise), Cécile Duflot a eu cette formule, dont je ne sais pas si elle procède d'un comique involontaire ou pas : "Je continue plus que jamais de défendre le principe de participation à un gouvernement". C'est pourquoi elle en est partie ...

    Dans la perspective d'une reconstruction de la gauche, il est impensable que les Verts n'en fassent pas partie. Ils ont beaucoup à apporter, ils représentent une sensibilité politique, ils abordent des questions cruciales. Mais sans maturité politique, ils ne peuvent rien faire et on ne peut rien faire avec eux.

     Ne pas être mûr pour certains changements, indispensables, après défaite, c'est ne pas être mûr pour une prochaine victoire.

  • LAMY UN DROLE DE CAMARADE

     Voici ce que vient de déclarer Pascal Lamy  ancien patron de l'OMC, et membre du PS  .

    "Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu'à ce niveau de chômage il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic "

     
    Non Camarade , un petit boulot c'est un petit boulot, ni plus ni moins, et c'est  souvent de un boulot de merde , néfaste pour la santé qui plus est. Ceci étant posé : ça reste du travail. Et tout travail mérite un salaire décent  , cela va de soi et ce n'est pourtant déjà pas le cas pour des millions des Français qui se crèvent à bosser pour pas grand-chose précisément à cause de l'avidité du patronat, des actionnaires et de cette mondialisation sauvage dont tu appelles dans la même interview à ce qu'elle soit enfin embrassée et appréciée par nous autres .
    Ridicule .
  • COMMENT PARLER DE DEFAITE

    En attendant de connaitre le nouveau gouvernement, faisons un peu de rhétorique et de linguistique. Dans la déferlante de commentaires qui a suivi les résultats de dimanche soir, de nombreux qualificatifs, très variés, ont été utilisés pour désigner l'événement. Le langage n'est jamais innocent : il nous dit quelque chose d'important. Et puis, la politique c'est l'art de la parole, du mot juste. J'ai donc voulu m'y arrêter et y réfléchir, d'autant que le lexique employé a été riche.

    Sur France 2, à l'annonce des mauvais résultats pour les socialistes, Ségolène Royal a parlé d'un avertissement. C'est sans doute le terme le plus soft : un avertissement, ce n'est pas très méchant, ça ne porte pas vraiment à conséquence. Ce n'est même pas un blâme. L'électorat nous dit seulement de faire attention. J'aimerais que Ségolène ait raison. Mais je crois, comme beaucoup d'autres, que le vote de ces élections municipales est, hélas, plus fort. Sur le plateau, des leaders du PS n'ont pas hésité à employer le mot de sanction, plus proche de la réalité. Rejet a aussi été utilisé, encore plus fort : trop fort à mes yeux, et pas très juste. Les citoyens ne votent pas uniquement contre, mais aussi pour. Refus à la limite, mais indissociable d'une adhésion. Déculotté  a même prononcé le rréservé Ciotti

    Car sanction de qui ou de quoi ? Pas facile de décrypter le message. C'est pourquoi, pour ma part, je préfère le mot plus neutre, plus objectif de défaite. De fait, les socialistes ont échoué. Arnaud Montebourg, hier matin sur France-Inter, a voulu être plus précis, en parlant de défaite historique. Oui, je comprends : des villes à gauche depuis toujours sont cette fois passées à droite, et cette défaite est d'une ampleur jamais atteinte jusqu'à maintenant. Mais je trouve qu'on met à notre époque le terme d'historique à toutes les sauces. Finalement, tout est plus ou moins historique, nouveau, singulier. Je crois que cette dramaturgie est inutile. Défaite, ça suffit, c'est déjà beaucoup.

    Des commentateurs se sont laissés inspirer par des métaphores : le PS aurait reçu une gifle ou une claque. Je n'aime pas trop ces images. Que savons-nous des intentions de l'électorat ? Une gifle à la gauche ? Et pourquoi pas une caresse à l'extrême droite ? Non, laissons tomber ces termes trop partisans, trop subjectifs, trop orientés. Celui qui parle de gifle, c'est en réalité celui qui a envie de gifler le parti socialiste, rien d'autre. Libération a titré à sa une : La punition, comme si le rapport du peuple à ses représentants dans une élection était analogue à celui du professeur à ses élèves dans une classe ! Non, c'est un vocabulaire déplacé, au sens propre du terme. Un blogueur antibois  est allé jusqu'à parler de fessée : là, on tombe carrément dans l'infantilisation de la vie politique . (


    La référence historique, plus subtile, n'a pas été absente : c'est la fameuse Bérézina, que je n'apprécie pas trop non plus lais que j'ai employé et  qui ne peut rendre compte de la réalité présente. Est-ce que la gauche a battu en retraite devant la droite, comme les soldats de Napoléon devant les armées du tsar ? Peut-être, mais on ne peut pas dire que les troupes socialistes ont été engloutis dans les eaux glacées du fleuve électoral. Bérézina, ça ne me convient pas.

    Il y a le vocabulaire qui désigne ceux qui ont perdu et le vocabulaire qui désigne ceux qui ont gagné. Le premier, avez-vous remarqué, est plus prolixe que le second : comme si c'était moins la droite qui avait gagné que la gauche qui avait perdu. Très révélateur. Pourtant, deux termes maritimes ont été fréquemment introduits : la vague bleue, jolie image de plage, de vacances et de surf. En revanche, plus inquiétante est celle de tsunami de droite : c'est sans doute puissant, mais surtout dévastateur, catastrophique, tragique pour tout le monde. Si j'étais de droite, je me méfierais de ce mot , l'utilisation fréquente est d'ailleurs assez récente .

    Chacun fera son choix, le dictionnaire est un outil merveilleux. Simplement, il ne faut pas que ceux qui ont échoué soient désespérés et que les gagnants soient triomphants. Il y a aussi le défaut inverse, tout autant désolant : j'ai rencontré un Saint-Quentinois de gauche qui a osé me dire que Xavier Bertrand n'avait pas tant gagné que ça et que Michel Garand n'avait pas complètement perdu. J'en suis tombé sur le cul, je n'ai même pas eu le courage de lui répondre. Il ose me le dire, mais en son for intérieur, peut-être qu'il n'ose pas vraiment le penser : c'est une forme d'auto-consolation, me suis-je dit. Les mots sont aussi des pansements. 

  • ELECTION DU MAIRE A ANTIBES

    Vendredi dernier Jean Leonetti a été réélu sans surprise maire d'Antibes . Mais le vote a été marqué par une incongruité: le candidat frontiste Lionel Tivoli, qui compte cinq élus, n’a obtenu que… quatre suffrages.

     Ce dernier ne se présente que pour la forme; le premier magistrat est toujours élu au sein du groupe majoritaire. Et à Antibes, la majorité est écrasante. L'UMP-UDI truste 41 des 49 sièges. L'opposition se partage ceux qui restent: cinq pour Lionel Tivoli (Front national), deux pour Michèle Muratore (Le PS et les Verts), un seul pour Gérard Piel (PCF).

    Si Leonetti récupère bien les 41 suffrages de son groupe, Tivoli n'obtient que… quatre voix! Ce qui signifie que lui-même ou l'un de ses colistiers a voté blanc. Simple erreur de manipulation? Chacun semble le penser. Jusqu'à ce que le conseil procède à l'élection des adjoints.

     Seul le groupe UMP-UDI propose une liste. Michèle Muratore et son colistier Pierre Aubry déclarent qu'ils ne prendront pas part au scrutin. Nouveau vote. Nouveau dépouillement. Les dix-huit adjoints sont élus avec… 42 suffrages - un de plus que les 41 de la majorité.

     

    Cette voix inattendue ne peut venir que du Front de Gauche ou du Front national.

    Faut-il en déduire que, pour la seconde fois, un colistier de Tivoli a marqué un but contre son camp?

    Voilà qui promet une opposition d'extrême droite sans doute assez molle. Je ne vais pas m'en plaindre, mais je souligne la contradiction : lorsqu'on est le leader d'une formation politique, qui plus est d'opposition, on ne dispose que d'un seul pouvoir, celui de débattre (puisqu'on n'a pas le pouvoir de décision). Les nombreux électeurs du Front national feraient bien d'y réfléchir : ils ont élu quelqu'un qui n'est manifestement pas en mesure de défendre ses idées ni de contester celles des autres .

    Quelqu'un qu'ils ont élu pour rien.

  • COMDAMNATIONS A MORT DANS LE MONDE

     

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    Au moins 778 personnes ont été condamnées à mort et exécutées en 2013 dans le monde contre 682 l'année précédente, une « nette flambée » attribuée à l'Iran et à l'Irak, selon Amnesty International qui publie son rapport annuel sur le sujet jeudi 27 mars.

    « Deux pays sont à l'origine de l'augmentation des exécutions en 2013 : ce sont l'Iran et l'Irak », détaille la directrice des affaires internationales à Amnesty, en parlant d'une augmentation très « inquiétante ».

    LA CHINE EN TÊTE

    « Notre estimation totale exclut la Chine où des milliers de gens sont exécutés chaque année, mais où la peine de mort est un secret d'Etat », précise-t-elle. « Un petit nombre de ces pays seulement ont commis l'essentiel de ces meurtres absurdes financés par l'Etat », a souligné pour sa part le secrétaire général d'Amnesty, Salil Shetty.

    Le classement d'Amnesty International donne les chiffres suivants pour 2013 :

    • La Chine, avec des milliers d'exécutions. « Les autorités chinoises ont affirmé que depuis 2007, elles avaient réduit le recours à la peine de mort. Nous leurs lançons donc le défi suivant : si vous avez les chiffres, publiez les et montrez les nous », déclare Amnesty International. Human Rights Watch estime de son côté que le nombre des exécutions en Chine est « tombé sous le seuil de 4 000 par an ces dernières années », contre environ 10 000 une décennie auparavant.
    • L'Iran, avec au moins 369 exécutions. Ce chiffre est, selon Amnesty International, en dessous de la réalité, le régime de Téhéran minorant le nombre des suppliciés pour l'association.
    • L'Irak, avec 169 exécutions.
    • L'Arabie saoudite, avec 79 exécutions.
    • Les Etats-Unis, avec 39 exécutions.
    • La Somalie, avec 34 exécutions.
  • PEINE DE MORT EN EGYPTE

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    Communiqué d'Amnesty International

    Les sentences de mort qui ont été prononcées lundi 24 mars 2014 par un tribunal égyptien donnent un exemple consternant des défaillances et du caractère sélectif du système judiciaire égyptien.

    Selon les médias officiels égyptiens, à l'issue d'une audience unique, le tribunal pénal de Minya a condamné 529 partisans de l'ancien président Mohamed Morsi à être exécutés en raison du rôle qu'ils auraient joué dans les violences qui ont suivi sa destitution en juillet 2013.

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     "C'est là une injustice poussée à l'extrême, et ces condamnations à mort doivent être annulées. En prononçant tant de peines capitales lors d'un procès unique, l'Égypte se situe au-delà de la plupart des autres pays, qui n'atteignent pas en toute une année un tel nombre de condamnations. Au cours des années qui viennent de s'écouler, nous n'avons vu aucune juridiction prononcer d'un seul coup autant de condamnations à mort, que ce soit en Égypte ou dans le reste du monde »

    Hassiba Hadj Sahraoui
    Directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International

    Les tribunaux égyptiens s'empressent de punir les partisans de Mohamed Morsi mais laissent impunies de graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité. Tandis que des milliers de partisans de Mohamed Morsi sont toujours derrière les barreaux, il n'y a jamais eu d'enquête sérieuse sur la mort de centaines de manifestants. Un seul policier a été condamné à une peine d'emprisonnement, pour la mort de 37 détenus.

    "Sans un processus indépendant et impartial, capable d'offrir à tous la vérité et la justice, on pourra se demander si le système de justice pénale de l'Égypte a quelque chose à voir avec la justice. Quoi qu'il en soit, le recours à la peine capitale reflète une injustice inhérente, et les autorités égyptiennes devraient imposer un moratoire sur les exécutions, en vue de l’abolition de la peine de mort. »

    Hassiba Hadj Sahraoui

    Les autorités égyptiennes ne publient pas de chiffres sur les sentences de mort et les exécutions, malgré nos demandes répétées faites au fil des années. Nos recherches montrent que les tribunaux égyptiens ont prononcé au moins 109 sentences capitales en 2013 ; en 2012, le chiffre avait été d'au moins 91, et de 123 en 2011. La dernière exécution connue a eu lieu en octobre 2011 : un homme condamné pour avoir tué six coptes et un policier musulman lors d'une fusillade en janvier 2010 a été pendu.