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  • UNE CHRONIQUE DE CLEMENTINE AUTAIN

    Roman Polanski, le viol, la justice et nous (chronique France Culture)

    Alors qu’un hommage devait lui être rendu au Festival du cinéma de Zurich, le grand cinéaste Roman Polanski vient d’être arrêté, samedi soir, à sa descente d’avion et placé en détention provisoire, « sous mandat d’arrêt américain ». A l’âge de 76 ans, l’artiste est rattrapé par son histoire. Il y a trente ans, il fut accusé aux Etats-Unis d’avoir eu des relations sexuelles avec une adolescente de 13 ans. Alors qu’elle venait pour une séance photo que Polanski réalisait pour un magazine, la jeune fille a déclaré avoir été victime de viol et droguée avant les faits. Polanski a alors plaidé coupable devant la justice mais en niant la contrainte – donc le viol - et le fait de l’avoir droguée. Il fut arrêté six semaines puis relâché avant la sentence. Mais Polanski n’a pas attendu le résultat du procès, qu’il estime inéquitable : il fuit alors les Etats-Unis, part pour Londres puis s’installe à Paris.

    Ces dernières années, le procureur du Comté de Los Angeles avait déjà fait plusieurs tentatives pour exécuter le mandat d’arrêt de 1978, quand Polanski voyageait dans des pays ayant passé un traité d’extradition avec les Etats-Unis. C’est le cas de la Suisse. Et les délits sexuels contre les mineurs sont imprescriptibles aux Etats-Unis et en Suisse. Alors c’est vrai qu’il est troublant que l’arrestation se soit produite au moment de ce Festival de Zurich alors que Polanski possède un chalet en Suisse et y passe une bonne partie de ses vacances. Mais j’avoue ressentir un certain malaise devant la manière dont est traité l’événement. Que des artistes, notamment ceux qui sont proches de Polanski, clament à corps et à cris qu’il doit être relâché me paraît logique et légitime. Que les Français qui l’aiment soient stupéfaits, en colère et émus, je le comprends tout autant. En revanche, le traitement médiatique épouse sans réserves la défense du cinéaste et banalise du coup le viol sur mineure : la victime, c’est Polanski. Les termes employés sont révélateurs : il est rarement question de viol mais « d’affaire de mœurs », « d’atteinte sexuelle ».

    Je ne sais évidemment pas ce qui s’est passé mais ce qui est en cause est suffisamment grave pour ne pas être balayé d’un revers de manche. Elle avait 13 ans, il en avait 43 : il est permis d’être sceptique devant l’hypothèse d’un consentement. Et là où je tombe de ma chaise, c’est quand le ministre français de la culture se croit en droit de juger. Pour Frédéric Mitterrand, c’est – je cite - « une histoire ancienne, qui n’a pas vraiment de sens ». Si elle n’en a pas pour le ministre, elle en a en tout cas pour la justice car, des deux côtés de l’Atlantique, le viol est un crime. Mais ces temps-ci, le pouvoir politique prend l’habitude de désigner par avance les coupables et les innocents… Le ministre s’en prend également à « l’Amérique qui fait peur », celle qui « montre ici son vrai visage ». Rien de moins. Un Internaute commentait hier sur la toile : « le piratage, c’est mal ; le viol, c’est pas grave ». Ce qui est aussi choquant dans ce traitement médiatico-politique, c’est que la défense de Polanski se fait au nom de son talent et de sa notoriété.

     Frédéric Mitterrand le défend parce qu’il est un « cinéaste de dimension internationale ». La nouvelle directrice générale de l’UNESCO, Irina Bukova, a également déclaré - je cite : « je ne sais pas le détail mais c’est choquant (…) il s’agit d’une personnalité mondialement connue ». Jack Lang veut que « la liberté soit rendue à ce grand créateur européen ». Les artistes célèbres devraient-ils donc échapper aux règles de droit valables pour le commun des mortels ? Nous ferions mieux de questionner les choix politiques sur lesquels reposent le droit et les fonctionnements internationaux de la justice. C’est là que devrait se situer le débat, pour réinterroger ou réaffirmer le bienfondé des règles de l’extradition et de la prescriptibilité des viols sur mineurs. Roman Polanski mérite sans doute un soutien plus musclé, mieux argumenté, qui ne masque pas la gravité des faits en cause.
     

  • LA POSTE

    d20090721_1.jpegLa Poste a été, des siècles durant, un facteur d’unification de notre territoire, elle est aujourd’hui la victime d’une privatisation. Jadis, la droite française n’aurait pas imaginé livrer les bureaux de Poste à la loi du marché, elle n’aurait, même dans sa frange la plus réactionnaire, pas développé l’idée de liquider ce facteur essentiel d’unité nationale qui fait que le territoire français est un et que, quelque soit, l’endroit où l’on se trouve, on peut expédier une lettre ou un colis pour le même tarif.
     
    Cette décision revient à lâcher les zones rurales, à les priver d’un des derniers services publics encore présents dans nos petites villes et nos villages. Les dirigeants de La Poste continuent d’ailleurs, opiniâtrement leur besogne de liquidation des bureaux ruraux… C’est, peu à peu, l’euthanasie des zones rurales que cette politique du tout marché et de la privatisation entraîne.

    Car cette privatisation aura des conséquences. Quid du devenir des habitants des zones rurales, et particulièrement des plus âgés, lorsqu’il faudra aller expédier ou récupérer un courrier, ou lorsqu’ils voudront s’occuper de leur CCP ? Un centre d’appel basé à 1000 km sera-t-il la seule réponse à leurs éventuelles questions ? Derrière les mots que le gouvernement avance, il y a des femmes et des hommes, qui chaque jour voient reculer l’Etat et la République. Derrière les slogans et la communication, il y a des territoires délaissés, des zones rurales purement et simplement abandonnées… Avec ses agences postales, la direction de La Poste a inventé le « service public Potemkine » : les horaires d’ouverture, à la sauvette, contraindront les citoyens à aller ailleurs et justifieront les fermetures à venir.

    L’affaire de La Poste le démontre : Le Sarkozysme, c’est la vente à la découpe de la France !  A qui profite le crime ? A qui profite cette liquidation d’un service public essentiel, d’une institution multiséculaire et que la monomanie libérale du gouvernement va livrer aux intérêts privés ? A moins que ce ne soit qu’affaire d’aveuglement et d’inconséquence, auquel cas nous sommes également renseignés sur le degré de légèreté de nos gouvernants.


  • POUR LE RETRAIT DE LA LOI CARLE

    1/ URGENT : Document à envoyer par mail à vos parlementaires

    Pour le retrait de la loi Carle - Pour l’abrogation de l’article 89 –
    Pour un débat sur les rapports public/privé

    Pétition: http://ecoledeproximite.lautre.net/petition
    Dossier de presse: http://ecoledeproximite.lautre.net/petition-document/dossier_presse.pdf

    Madame, Monsieur
                    Le 25 janvier 1910, Jaurès, dans un célèbre discours devant les députés opposait l'article 2 de la loi du 9 décembre 1905  à la demande du parti clérical d'instituer la "répartition proportionnelle scolaire", c'est à dire le financement de l'enseignement privé par les finances publiques selon le nombre d'élèves. Constants dans leur fidélité  à ce principe laïque, les élus socialistes se sont opposés aux lois Marie, Barangé, Debré, Pompidou, Guermeur qui ont installé cette répartition proportionnelle, que certains nomment aujourd'hui " parité public/privé". Le concept de « parité » entre école publique ou privée n’a aucun fondement juridique. Exclusivement concept politique, il participe, de fait, au démantèlement du service public qui seul supporte toutes les contraintes afférentes. Le privé, lui, revendique des subsides publics au non de sa « parité » et récuse au nom de sa « liberté » les obligations correspondantes.
                    Le 28 septembre 2009, l'Assemblée Nationale va délibérer sur un projet de loi "Carle" qui constitue un pas nouveau dans la destruction du service public de l’enseignement et constitue une menace pour l'existence des écoles des communes rurales et une fuite discriminatoire de la banlieue vers la ville. Certains disent que « Nanterre paiera pour Neuilly ». Cette loi, en substituant au rapport école commune, né des lois Ferry, une relation usager commune, sur fond libéral, est un  nouveau pas vers la privatisation de l'école laïque par l’immixtion du "chèque éducation".

    Les principes constitutionnels fondamentaux d’organisation du service public sont battus en brèche par l’inscription, pour la première fois, dans la loi, d’un principe de « parité » entre l’institution Ecole publique laïque et une entreprise privée d’éducation à caractère confessionnel.

    Jamais, non plus, le législateur n’a considéré que la « liberté d’enseignement » implique un financement public obligatoire. C’est justement au nom de ce principe de « liberté d’enseignement » que les tenants récusent les contraintes d’accord préalable de la commune. Ces obligations ne sont imposables qu’à la seule école publique qui assume, elle, les obligations de service public : égalité devant l’accueil, continuité, gratuité et laïcité.

    Le financement des élèves du public hors commune, sous condition et accord a priori, résulte de l’obligation constitutionnelle d’organiser le service public laïque d’éducation en tout lieu.

    Dans tous les autres services publics, celui de la santé en particulier, le Parti socialiste ne compare, ne confond ni ne cautionne une quelconque « parité » entre public et privé.

                    Nous ne doutons pas que dans la continuité de l'engagement de Jaurès et de ses successeurs, les députés socialistes votent non au projet de loi CARLE.

    Mais aussi, pour rester fidèles à ces valeurs, et pour réaffirmer leurs engagement sans faille auprès de l’Ecole laïque, publique, garante du vivre ensemble parce qu’ouverte à toutes et tous, ils doivent s'engager à signer, en cas probable d'adoption par la majorité actuelle de ce projet, un recours devant le conseil constitutionnel.

    Compte tenu de tous ces principes mis à mal dans la loi Carle, ce recours constitutionnel s’impose.Toute autre démarche serait un renoncement aux principes qui ont toujours guidé au-delà de leurs différences tous les laïques de ce pays.

    Veuillez agréer l'expression de nos sentiments cordiaux, républicains et laïques 


    Plus d'information
     Télécharger les documents ci dessous:

     Mail type à copier puis à envoyer aux parlementaires au format .pdf (100 ko)
     Télécharger la liste des adresses mails des parlementaires (900 ko) 
    Télécharger la liste des parlementaires et leur position (280 ko)

  • LUNDI 28 SEPTEMBRE

    LES INFOS DU JOUR

     

    aujourd_hui

    LUNDI 28 SEPTEMBRE 2009

    bonne_fete_a

    VENCESLAS

    Il naquit vers 907 en bohème, où régnait son père et y mourut le 28 septembre 929, assassiné par son frère qui convoitait le trône sur lequel Venceslas avait succédé à leur père.

     

     

    et_aussi__

    Aunemond - Aunemonde - Comgal - Eustochie - Francisque - Ismidon - Jacobo - Kongal - Lioba - Liocha - Ljuben - Loona - Louba - Salonius - Venceslas - Wenceslas - Wenzel - Yoba

     

     

    meteo

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    DICTON_DU_JOUR

    "Septembre en sa tournure,

    de mars fait la figure"

     

     

    anniver

    - 1987 : naissance de Hilary Duff à Houston USA, actrice et chanteuse pop américaine.
    - 1982 : naissance de Nolwenn Leroy à St Renan (Finistère), chanteuse télé.
    - 1968 : naissance de Mika Hakkinen (Finlande), pilote de Formule1.
    - 1945 : naissance de Marielle Goitschel à Sainte Maxime (Var), skieuse française "gaulliste"
    - 1942 : naissance de Pierre Clémenti acteur et réalisateur français (mort le 27 décembre 1999)
    - 1934 : naissance de Brigitte Bardot à Paris, actrice et chanteuse française. Elle apparaît pour
        la 1er fois dans le magasine "Elle" alors qu'elle n'a que quinze ans.
    - 1930 : naissance de Lucien Mias (Lozère), rugbyman français
    - 1841 : naissance de Georges Clemenceau (Vendée), homme politique français
       (mort le 24 novembre 1929).
    - 1924 : naissance de Marcello Mastroianni à Fontana Liri "Italie", acteur italien "Nuit blanche".
       (mort le 19 décembre 1996).
    - 1924 : naissance de Pierre Aigrain physicien français (mort le 30 octobre 2002).
    - 1887 : naissance de Avery Brundage, athlète américain, président du Comité Olympique
         International de 1952 à 1972. (mort le 8 mai 1975).
    - 1852 : naissance de Henri Moissan, pharmacien, chimiste français, prix Nobel de chimie
         en 1905 (mort le 20 février 1907).
    - 1803 : naissance de Prosper Mérimée, auteur français "Carmen" - "La chambre bleue"...
       membre de l'Académie française en 1844 (mort le 23 septembre 1870).

     

     

    ils_nous_ont_quit

    - 2007 : décès de René Desmaison, grande figure de l'alpinisme avec 114 premières
       (né en 1930) dans le Périgord.
    - 2005 : décès de Pol Bury peintre et sculpteur Belge (né le 26 avril 1922).
    - 1994 : décès de Pierre Sabbagh époux de Catherine Langeais speakerine de l'ORTF,
        journaliste, télévision (né le 18 juillet 1918).
    - 1991 : décès de Dewey Davis, dit Miles Davis, trompettiste de jazz, (né le 25 mai 1926).
    - 1973 : décès de Fernand Raynaud, fantaisiste français, (né le 19 mai 1926).
    - 1970 : décès de Gamal Abdel Nasser, premier ministre, gouverneur militaire de l'Egypte.
        Président de la République, il nationalise le canal de Suez, ce qui provoque la crise de
       Suez en 1956, et la guerre contre Israël (né le 15 janvier 1918).
    - 1970 : décès de John Dos Passos écrivain et peintre américain (né le 14 janvier 1896).
    - 1966 : décès de André Breton,écrivain, poète fondateur du mouvement surréaliste
        (né le 19 février 1896).
    - 1964 : décès de Harpo Marx, acteur comique américain (né le 23 novembre 1888).
    - 1962 : décès de Roger Nimier écrivain, romancier, journaliste et scénariste français
       (né le 31 octobre 1925 à Paris).
    - 1953 : décès Edwin Powell Hubble, physicien américain (né en 1889).
    - 1895 : décès de Louis Pasteur à Saint Cloud, biologiste et chimiste français
        (né le 27 décembre 1822 à Dôle "Jura").
    - 1891 : décès de Herman Melville, poète et romancier américain, auteur de Moby Dick,
        (né le 1 août 1819).
    - 1841 : décès de Fernand Marcos, ancien Président des Philippines.

     

     

    even

    - 2007 : L'euro dépasse pour la première fois les 1,4260 dollar.
    - 2006 Lionel Jospin, ancien Premier ministre français, ne sera pad candidat à l'investiture
        socialiste pour l'élection présidentielle prévue en avril-mai 2006
    - 2003 : Gigantesque panne d'électricité en Italie.
    - 2000 : Début de la seconde Intifada à Jérusalem après la visite d'Ariel Sharon, affrontement
        entre Palestiniens et forces de cécurité israéliennes.
    - 1999 : Huit tonnes d'explosifs dérobés par un commando de l' ETA à Plévin (Côte d'Armor).
    - 1998 : Allemagne Gerhard Schröder et son parti "SPD" remporte les élections législatives.
    - 1993 : Georges Marchais annonce son intention de mettre un terme à ses fonctions à la tête
       du parti. Numéro un du PC depuis 1970.
    - 1992 : Naissance de la chaîne culturel Franco-Allemande de télévision "Arte"
    - 1958 : Naissance de la Ve République les français approuvent à 82,6% la Constitution que
       leur propose le général de Gaulle.
    - 1987 : Accident radioactif à Goiana (Brésil), 4 morts et 244 irradiés.
    - 1985 : Inauguration du musée Picasso à Paris.
    - 1973 : Mort de Fernand Reynaud dans un  accident de la route près de Clermont-Ferrand.
    - 1965 : Le volcan "Taal" aux Philippines entre en éruption (190 morts)
    - 1958 : Adoption par référendum du projet de constitution de la Ve République.
    - 1950 : Admission de l' Indonésie aux Nations-unies.
    - 1939 : L'Union Soviétique et l'Allemagne s'entendent sur le partage de la Pologne.
    - 1922 : Marche sur Rome de Mussolini et ses "Chemises noires".
    - 1920 : En France les premiers poste de radio TSF sont en vente.

     

     

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  • POURTANT,IL ETAIT A SA PLACE

    Il ne faut pas confondre le cabinet du maire... et les toilettes de la mairie.

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    Le ton de ce conseil n'avait pas été trop acerbe. Maniant le tutoiement amical et les décisions à l'unanimité. Puis ça s'est brouillé. La dernière question écrite a mis le feu aux poudres... Elle était signée Catherine Sens-Meyé (groupe d'opposition Boucand, « Mieux vivre Biot ») et portait sur la fête du 14 juillet. La conseillère municipale reprochait à la majorité une association douteuse entre cette fête et la célébration des Templiers. Deux événements qui ont eu lieu le même jour l'été dernier.

    Fou rire

    Renvois de balles entre Jean-Pierre Dermit (UMP) et Catherine Sens-Meyé. Avec au coeur du débat : les valeurs républicaines. Le ton montait jusqu'au moment où le maire lâchait « une bombe » qui n'était pas un pétard mouillé... Probablement quelque chose qu'il avait sur le coeur depuis longtemps ! « Arrêtez de me parler de valeurs républicaines. Quand j'ai pris mes fonctions (NDLR : au printemps 2008) vous savez où j'ai retrouvé le portrait du président de la République ? ».

    Crise de fou rire impossible à refréner dans les rangs de l'opposition Boucand anciennement aux affaires. « Non, ça ne me fait pas rire, c'est scandaleux » s'emportait le premier magistrat. « Quelle que soit l'idéologie du président, on ne doit pas faire ça ! » martelait-il.

    Mais où était donc ce portrait ? « Posé par terre dans les toilettes de la mairie, c'est là que je l'ai trouvé » lâchait Jean-Pierre Dermit. « Je ne l'ai jamais mis là », clamait François-Xavier Boucand, son prédécesseur au poste de maire. Qui essayait de se défendre. En vain. « C'est terminé, c'est la fin du conseil, bonsoir ! » ponctuait le maire en place dans un certain brouhaha

  • ET NICOLAS DERAPA ENCORE

    De New York,le rédacteur en chef de  TF1 et France 2, Nicolas Sarkozy,s' interroge sur l’affaire Clearstream et les attaques portées contre lui,Nicolas Sarkozy Président de la République, par Dominique de Villepin. Il dit: “au bout d’une longue enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant le tribunal correctionnel…Eh bien moi, je vais vous dire une chose: je fais totalement confiance à la justice.”

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    La phrase est aussitôt transmise à Me Olivier Metzner, l’avocat de Dominique de Villepin, qui interrompt l’audience et lit la déclaration. Au mot “coupable”, l’avocat de M. Sarkozy, Me Thierry Herzog, marque le coup. La salle entière est suspendue à la suite des propos de Me Metzner.

    Il poursuit: “C’est cela le respect de votre tribunal ? de votre parquet ? C’est cela qu’un président de la République donne comme spectacle à la France de la justice? La présomption d’innocence est un droit fondamental. Et le président de la République la bafoue en direct devant des millions de Français ! On a déjà voulu pendre Dominique de Villepin à des “crocs”. Maintenant, on le dit déjà coupable !”. 

    Me Herzog n’en croit pas ses oreilles, et cherche à tout prix à vérifier les propos, pendu au téléphone. Il hésite à réagir, puis s’abstient. Quand il revient dans la salle d’audience, il a la mine sombre.

    Dehors, Me Metzner annonce aux caméras qu’il va déposer plainte contre Nicolas Sarkozy pour atteinte à la présomption d’innocence.

     Villepin est coupable. Sarkozy le croit coupable et il le dit. C’est  lui qui juge.

  • UN AUTRE MOYEN DE LUTTER CONTRE LA SURPRODUCTION

    Neufchatel-sur-Aisne / Le camion se renverse
    Enseveli sous 26 tonnes d'orge

     

    Le poids lourd s'est couché rue de Prouvais, en plein coeur de Neufchâtel-sur-Aisne.

    Un automobiliste a eu la vie sauve grâce un geste désespéré hier matin, à Neufchâtel. Il a escaladé un talus avec sa voiture pour ne pas finir écrasé par un poids lourd.

    C'EST une route qu'il emprunte régulièrement pour se rendre à son travail, à Reims. Et chaque matin, à peu près à la même heure, Bernard Cochart, au volant de sa Peugeot 307, aborde la longue courbe qui dessert le centre de Neufchâtel-sur-Aisne. Une route plutôt agréable qui ne réserve que peu de surprises.
    Pourtant, celle qui l'attendait hier matin était de taille. Vers 7 h 30, rue de Prouvais, il a aperçu un camion roulant dans sa direction. De toute évidence, l'ensemble routier avait eu des difficultés à appréhender le virage puisqu'il tanguait dangereusement. A tel point que, quelques secondes plus tard, il a commencé à verser sur son côté gauche.
    « J'ai d'abord freiné et puis j'ai eu ce réflexe qui m'a sauvé la vie : j'ai escaladé le talus avec ma voiture ! », raconte l'automobiliste encore sous le choc.
    Réflexe salvateur effectivement car s'il s'était arrêté ou s'il avait continué sa route en direction du poids lourd, sa voiture aurait été inévitablement écrasée par ce monstre d'acier. La preuve : malgré sa manouvre désespérée, Bernard Cochart n'a pas réussi à éviter complètement la collision mais, pis encore, une partie des 26 tonnes d'orge se trouvant dans la benne du camion s'est renversée sur la petite Peugeot. Cette dernière -et son occupant- furent donc ensevelis durant plusieurs minutes.
    Le drame évité
    « J'ai vite repris mes esprits et j'ai réussi à me dégager par la portière passager », raconte encore le conducteur.
    Le chauffeur du poids lourd, lui, a réussi à s'extirper par l'embrasure du pare-brise qui s'était désolidarisé du reste de la cabine. Il était indemne mais choqué lui aussi. Rapidement alertés, les sapeurs-pompiers de Neufchâtel et Juvincourt se sont rendus sur place. Ils ont été placés sous l'autorité du capitaine Denis Duport de Beaurieux.
    « Nos premières missions ont consisté à venir en aide aux deux victimes puis à sécuriser les lieux, cet axe routier reliant les départements de l'Aisne et de la Marne étant particulièrement chargé à cette heure de la journée », a fait remarquer l'officier.
    De même, les gendarmes de Corbeny et Guignicourt, aidés de la brigade motorisée de Laon, se sont joints à ces mesures de sécurisation du périmètre afin de limiter les risques de suraccident.
    Alors qu'une société de remorquage fut appelée sur place pour remettre le camion, appartenant à la société Balasse de l'Eure, sur ses roues, c'est un agriculteur du secteur qui fut appelé à la rescousse pour récupérer l'orge répandue sur la chaussée. Par la suite, la route a dû être entièrement nettoyée par les unités locales de la voirie départementale. Si cet accident n'a provoqué que des dégâts matériels et une belle pagaille sur le réseau routier, nombre de riverains y allaient de leurs commentaires hier matin : « Nous sommes mercredi, le jour où les enfants n'ont pas école. Vous imaginez si cet accident s'était produit deux heures plus tard. Nous sommes vraiment passés à côté d'un drame » Des enfants qui, eux, semblaient s'amuser du spectacle depuis la fenêtre de leur chambre

    Nicolas FOSTIER de L'UNION de Reims

  • LA VOIE LACTEE

     LE LAIT DE LA HONTE"

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    La Confédération paysanne essaye de corriger la lamentable image des producteurs de lait, vaporisant 100 000 litres de lait, dans la baie Saint-Michel.

    À ce moment précis de l’histoire du syndicalisme, les « paysans » se sont comportés comme de vulgaires spéculateurs et non comme de dignes travailleurs, luttant et prenant en otage leur patron.

    Déguisés en grévistes, ils ont liquidé leur surproduction, prenant les gens pour des imbéciles.

    Ces "paysans" n’ont pas pris d’assaut les banques du Crédit agricole, lequel est le véritable interlocuteur, en matière d’argent (la plupart des suicides proviennent du surendettement), mais ont sabordé leur volume de lait afin de susciter un rééquilibrage des prix.

    Pour de nombreux observateurs, ils ont créé un véritable scandale : feindre de détruire la production alors que de nombreuses personnes, en France, sont réduites, aujourd’hui, à chercher leur brik de lait au Secours populaire.

    L’opération de la Confédération paysanne, à Paris, du 22 septembre 2009, qui consiste à remplir gratuitement les bouteilles vides, ne dissipera pas le malaise…

    Une sinistre vérité émerge de cette « Journée blanche », organisée par les «naufrageurs de la voie lactée ».

    Le monde paysan ne travaille pas pour le bien collectif mais pour un intérêt particulier en relation étroite avec les banques, l’industrie et la finance.

    Malgré leurs gesticulations grotesques, répétées à l’infini, par une presse complaisante, ces faux paysans et vrais industriels n’appartiennent pas au monde du travail mais aux lois du marché.

    Leur mode d’action est basé comme à Wall Street sur le gâchis, l’égoïsme, l’amour de l’argent, la surenchère et la prédation.

    Nombre d’entre eux, grands propriétaires terriens, qui exploitent sans vergogne des ouvriers agricoles, mentent effrontément au grand public lorsqu’ils crient Ô désespoir…

    Le syndicat majoritaire paysan a beaucoup en commun avec le syndicalisme nord-américain, infiltré par la mafia.

    Ces gentlemen farmers, copains comme cochon avec le pouvoir, connaissent toutes les ficelles européennes pour augmenter leur profit - surtout en pleine crise…

    La complicité intime des producteurs de viande, lait, vin et céréalier avec le grand Capital n’est plus à prouver.

    Jamais un métayer, un saisonnier, un chômeur ou travailleur, ne pourrait obtenir les mêmes avantages et crédits, auprès des banques et de la communauté européenne, que ces gens-là !

    L’épandage de millions de litres de lait, dans la nature, témoigne du mépris des naufrageurs et pirates « paysans » à l’égard de l’ensemble de la collectivité, frappée par le chômage et la vie chère.

    Les syndicats ouvriers, partis communistes, écologistes, en soutenant l’action spéculatrice des « exploiteurs agricoles », oeuvrent contre leur base prolétaire aussi bien en milieu paysan que citadin.

    La grève n’est pas d’organiser la rareté du pain et du lait, avec les propriétaires des moyens de production, mais de s’en prendre au système qui organise la pénurie pour tous.

     

  • LA POSTE

    Sous le sceau du doute

    LE 3 OCTOBRE :VOTEZ

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    Les fureurs du procès Clearstream ont presque fait passer au second plan les colères de La Poste et des postiers. Le second sujet est autrement plus important, pourtant, que le premier. L'un est réduit à une lutte féroce entre deux protagonistes du pouvoir. L'autre touche personnellement tous les Français. Intime, passionnel et presque charnel. Cet étrange télescopage entre deux abcès de fixation est assez symptomatique du malaise d'une France qui cherche difficilement son chemin dans la modernisation de sa vie politique comme de son fonctionnement administratif.
     La grève des postiers va bien au-delà d'une affaire de courrier. Plus encore qu'une question de statut, elle met au jour un problème d'identité. L'image que les Français se font de leur propre pays et de leur style de vie quotidien. Bouger La Poste c'est ébranler un monument qui structure la personnalité collective de la nation.
     Le gouvernement a fait beaucoup d'efforts pour minimiser le changement de statut de « l'établissement public à caractère commercial » qui doit devenir une banale société anonyme. La mise en conformité avec la libéralisation totale des services postaux réclamée par l'Union européenne ne suffit pas à justifier cette évolution. Ce sont bien des impératifs économiques et la nécessité d'apporter des nouvelles sources de financement à La Poste qui justifient l'évolution prévue par le projet de loi bientôt discuté devant le Parlement. A première vue, que de bonnes raisons plaident pour cette mutation, à commencer par la métamorphose du marché postal qui perdra 30 % de parts de marché d'ici à 2015. Le texte veut donner des garanties rassurantes, mais c'est précisément là où le bât blesse.
     

    43722340_p.jpegPersonne ne parvient à croire le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, quand il affirme que La Poste restera à cent pour cent publique. Cette profession de foi d'un jour a peu de chances de résister au phénomène de glissement larvé vers la privatisation qu'ont connu GDF et France Télécom. Ces deux géants avaient pourtant bénéficié des mêmes promesses apaisantes.
     Le changement de culture d'entreprise ne peut pas être, lui non plus, sous-estimé. Au service de tous, sur tout le territoire, on substitue les règles et les contraintes de la concurrence. Les salariés de France Télécom sont bien placés pour dire aujourd'hui que ce bouleversement a des conséquences lourdes sur l'organisation de leur travail. Quant aux usagers qui s'inquiètent de la suppression des bureaux de poste trop peu fréquentés, il faut bien admettre que leur crainte est légitime. La carte des fermetures des bureaux-3 par jour- au cours des deux dernières années est révélatrice de l'ampleur de ce mouvement. Il faut être un haut fonctionnaire parisien pour voir un progrès dans le remplacement d'une fidèle et conviviale poste de village par la multiplication des mini-guichets dans les commerces. Une question d'âme, assurément.