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  • KATALINSKI:MORT D'UNE LEGENDE

    Publié ce vendredi par NICE-MATIN

     

     
    Katalinski dans l’une de ses montées rageuses... (Photo NM)
      

    Josip Katalinski est mort, à 63 ans. le matin du jeudi 8 juin, dans un hôpital de Sarajevo en Bosnie où il avait été conduit en urgence, le cancer du poumon a eu raison d’une légende du football niçois et de l’ex-Yougoslavie. Une force de la nature. Un joueur qui, avec son compère Nenad Bjekovic, a marqué toute une époque.

    Un temps où le Gym faisait rêver les foules. Katalinski, avec ses célèbres moustaches, était arrivé à l’OGC Nice durant l’été 1975. International, il venait de Sarajevo, sacré meilleur joueur de Yougoslavie l’année précédente. Le Gym du président Roger Loeillet s’était offert une équipe de gala. Alors que les Verts de Saint-Etienne grimpaient vers le toit de l’Europe, l’OGC Nice, au printemps 76, fut privé du titre pour une main non sifflée de Christian Lopez dans la surface au Ray. Ce soir-là, dit-on, la porte du vestiaire niçois reçut le soulier de Katalinski en pleine face. Jamais elle ne s’en remit... Et pour l’OGC Nice, l’occasion d’un sacre en première division, 35 ans plus tard, ne s’est jamais représentée une seule fois.

    « Un dur au cœur tendre »

    Josip Katalinski, Croate de Bosnie, aimait les cigarillos, les cafés turcs, le tarot, et se rendait fièrement à l’entraînement dans son coupé Mercedes. « Vous m’apprenez la terrible nouvelle, je suis très triste. C’est une partie de ma vie qui s’en va. Ces derniers temps, avec les anciens, on le voyait moins », témoigne Roger Jouve, son coéquipier de la grande époque.

    Katalinski a passé ses dernières années à Sarajevo, où il était directeur sportif des équipes nationales jusqu’aux 19 ans. « Skija (son surnom pour l’éternité) avait l’apparence d’un dur, mais il avait un cœur tendre. C’était un garçon attachant. Il s’était très rapidement senti dans la peau d’un vrai Niçois ». À la fin de sa carrière, survenue en 1978 à cause d’un genou meurtri, Josip Katalinski avait évolué en Corpo dans les rangs de la Serel. Il avait acquis un hôtel de Juan-les-Pins, avenue des Sables, « Le Petit Castel », qu’il avait revendu quelques années après, pour reprendre une affaire à Hyères. La vie ne l’avait pas épargné. Après son divorce (d’une Niçoise) il était retourné au pays. C’est alors qu’éclata la guerre des Balkans, où il perdit l’un de ses deux frères. Il conserva des attaches azuréennes, ses amis, comme Eric Goiran (AS Cannes) et un pied-à-terre dans le Var où son fils, Adrian, handballeur, est devenu entraîneur à La Crau. Infinie tristesse : Josip Katalinski perdit sa fille Laura, emportée soudainement à l’âge de 18 ans.

    Coups de canon

    Sur le terrain, Josip Katalinski évoluait libéro. Dire qu’il en imposait relève du parfait euphémisme. « De toute ma carrière, je ne me souviens pas avoir joué derrière un joueur dégageant une telle autorité », témoigne Dominique Baratelli, le gardien des cages des belles années. « Josip était grand, fort, très bon de la tête, avec une très grosse détente. Quand il montait sur les corners, ce sont les défenseurs qui tremblaient ». Mais Katalinski était surtout connu pour sa frappe de mule... « A l’entraînement, quand Josip s’entraînait au coup-franc, personne ne voulait se dévouer pour faire le mur », sourit Roger Jouve. « C’était impressionnant. Avec les ballons actuels, je crois qu’il aurait tiré les coups-francs du milieu de terrain ».

    « Josip était quelqu’un de vrai, entier, qui ne pouvait pas faire semblant », relate Roger Jouve. L’épisode du passage comme entraîneur-joueur de Jean-Marc Guillou (saison 76-77), après la démission du coach Markovic, est resté parmi les bonnes histoires de notre confrère Jean Chaussier : « Jean-Marc Guillou s’était proclamé libéro. Katalinski (passé stoppeur) ne l’avait pas accepté. Il nous l’avait confié dans Nice-Matin.

    Selon lui, Guillou n’avait pas le profil du poste. Le lendemain, Skija fut interdit d’entraînement. Il assista à la séance au grillage, son cigarillo « Saratoga » à la bouche ». Deux jours plus tard, Guillou abandonna le costume de coach, repris par Léon Rossi. Cette saison-là, le Gym perdit de sa superbe. Il resta des soirs de grâce, illustrés par la plume inoubliable de Julien Giarrizzi : « Alors, Guillou prit son violon, Katalinski sortit son canon...».

  • LES INDIGNES DECAMPENT

    Depuis plusieurs jours je ne croyais plus du tout en l'avenir du mouvement dit des indignés, ces jeunes qui campent sur les places de grandes villes européennes pour exprimer leur mécontentement. Je viens d'en avoir la preuve ce midi en apprenant que les Indignés de Madrid faisaient place nette.

    Ce mouvement  me rappelle celui des sans logis, il y a quelques années, dont on ne parle plus alors que le problème demeure. J'ai aussi en mémoire, quinze ans avant, du mouvement des chômeurs, qui s'annonçait prometteur, puis très vite plus rien, sauf le chômage de masse toujours présent. Ces formes de protestation, en partie tributaires des médias, souvent s'estompent quand les caméras s'éteignent, existent rarement dans la durée. Ce sont des réactions compulsives du corps social, généralement sans lendemain. Mais le mal être qu'elles traduisent, lui, demeure.

    Je ne crois pas non plus que l'indignation soit une catégorie politique ou un concept idéologique. C'est un sentiment, une posture morale, une façon d'être offusqué, scandalisé par une situation qu'on réprouve. Mais je ne sens pas dans l'indignation une véritable force de contestation : les indignés ne sont pas des révoltés, encore moins des révolutionnaires, ils ne remettent pas en cause le système économique et social dont ils déplorent les conséquences, ils ne sont pas porteurs d'une critique radicale de la société, ils n'offrent aucun projet alternatif. C'est pourquoi ce mouvement n'a pas grand-chose à voir avec Mai 68.

    Quels sont les reproches des indignés ? Que notre société moderne ne leur permette pas de satisfaire les objectifs que par ailleurs elle promeut : un travail intéressant et correctement payé, un logement confortable et assez grand, une vie de famille, les moyens de se cultiver et de se divertir. L'impossibilité de ce minimum pourtant garanti par la civilisation consumériste provoque l'indignation, à juste raison.

    Mais ça ne suffit pas à constituer une lame de fond remettant en cause le système. Je ne suis même pas certain que les indignés se reconnaissent dans la gauche ou l'extrême gauche. Je pense aussi à ATTAC et GREEN PEACE  mouvements soit disant contestataires avec des résultats inexistants pour notre société sauf de grands rassemblements altermondialistes ressemblants plus à une organisation de voyage type Club Med qu'à une volonté de changer les choses . Les indignés, ce n'est pas  très différent.

    Le lien qu'on fait avec l'ouvrage à succès de Stéphane Hessel, "Indignez-vous", n'est pas complètement pertinent. L'ancien résistant évoque des sujets tout différents, le conflit israëlo-palestinien par exemple, sans rapport avec ce qui se passe à Madrid ou à Athènes. Le rapprochement avec les récentes révolutions au Maghreb est encore plus indigent : dans ces pays, la jeunesse se soulevait en faveur des droits politiques, des libertés fondamentales, dont elle ne manque pas en Europe.

    Le mouvement des indignés nous parle de la contradiction qui mine nos sociétés riches : la jeunesse est devenue une valeur, tout le monde cherche à rester jeune le plus longtemps possible. En même temps, les jeunes ont du mal à trouver un boulot, un appartement, ils ne parviennent pas à se faire une place. L'indignation est le dépit devant une réalité qui n'est pas à la hauteur de ce qu'elle annonce. Cet écart insupportable entre les faits et l'idéal engendre l'exaspération.

    Pour ma part, quand je procède à une rapide introspection, je ne trouve pas l'indignation dans la gamme de mes attitudes, de mes affects. Autant que je m'en souvienne, je ne m'indigne pas, de rien. J'appréhende trop la passivité et la spontanéité dans ce comportement. A la limite, s'indigner est une facilité (le Front national aussi s'indigne du sort qui lui est fait, qu'il a pourtant amplement mérité). Je préfère lutter, combattre. L'indignation se nourrit de la déception et peut conduire au désespoir. Elle a un présent, qu'il faut tenter de comprendre et bien sûr respecter ; mais elle n'a guère d'avenir.

     Ne vous indignez pas, agissez !

  • LE PARC EOLIEN EN BAISSE

    Un début d’année au ralenti pour l’éolien...

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    Avec seulement 80 MW nouveaux raccordés au cours du premier trimestre 2011, le développement du parc éolien connaît un net ralentissement en ce début d’année, contrairement au rythme très soutenu du dernier semestre 2010 (350 MW par trimestre en moyenne). Le parc éolien aurait augmenté de 1 173 MW en 2010 selon les derniers chiffres disponibles, soit un accroissement un peu supérieur à ceux des deux années précédentes (1 094 MW en 2009 et 1 048 MW en 2008). 

     La part de l’éolien dans la consommation électrique nationale a franchi la barre des 2 % en ce premier trimestre (2,2 %).

    Un parc éolien annulé

    Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a tranché. Après en avoir longuement délibéré, il a décidé d'annuler l'arrêté en date du 28 août 2008 par lequel le préfet de la Marne avait créé une zone de développement de l'éolien (ZDE) sur le territoire des communautés de communes des ôtes de Champagne, de la région Givry-en-Argonne et de Saint-Amand-sur-Fion, ainsi que des villages d'Aulnay-l'Aître, Herpont, Maisons-en-Champagne, Vanault-le-Châtel et Pringy. Une décision qui prendra effet au 1er juillet 2012.

    L'État condamné à verser 1 200 euros

    Le rapporteur public, Mme Monbrun, a pointé du doigt l'absence de participation du public au débat en invoquant une décision du conseil d'état d'avril 2010.
    Des conclusions qu'a suivies le président de la 1e chambre du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, M. Josserand-Jaillet. Il a considéré que « le projet contesté, par sa nature, son objet et son importance, comporte une incidence importante sur l'environnement et l'aménagement du secteur territorial concerné ». Dès lors, « il entre dans le cadre des dispositions qui imposent l'association du public à son élaboration ». Selon lui, la consultation notamment des assemblées des collectivités territoriales concernées ne suffit pas. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a par ailleurs condamné l'État à verser la somme de 1 200 euros aux requérants.
     Le bon sens a primé.

  • UNE OVERDOSE DE DSK

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     Pour une audience purement technique de quatre minutes, nous subissons depuis hier des heures et des heures d' un matraquage intensif de la part des médias français. J'ai appris deux mots anglais not guilty (non coupable) qui étaient répétés à chaque commentaire.

    Je n’ose imaginer ce qu’il en sera lorsque les débats gagneront en longueur…

    Pour quatre minutes d’audience, c’est déjà  des commentaires creux et vides alors que le procès n’aura pas lieu avant six mois (sauf « deal » improbable).

    Comment les journalistes peuvent-ils tomber aussi bas et céder ainsi aux facilités de ce spectacle judiciaire ?

    Pourquoi consacrent-ils autant d’énergie à brasser du vent, à répéter sans cesse les mêmes choses comme des disques rayés, à grossir des détails inutiles (ex : « DSK est détendu », « DSK est souriant tout comme Anne Sinclair »), par des inepties dans le but de fabriquer artificiellement je ne sais quel suspens par ailleurs inexistant à ce stade de la procédure ? N’y aurait-il pas essentiellement d'autres préoccupations derrière ce flot d’informations sans intérêt (course à l’audience et à la diffusion) ?

    Faut-il que le service public soit à ce point malade pour avoir consacré, une fois encore, une édition spéciale  à l’affaire DSK avec aux manettes ;Pujadas 

    Faut-il en déduire que France 2 interrompra sa programmation habituelle pour diffuser le procès en direct dans son intégralité ?

    Et que dire de BFM et d’I-télé qui ressassent mécaniquement les mêmes informations sur le sujet ? Le mode opératoire de ces deux chaînes ressemble d’ailleurs aux ruminations obsessionnelles des personnes traumatisées qui, la nuit et le jour, ont l’esprit entièrement absorbé par les mêmes idées fixes et qui les répètent mentalement comme des perroquets.

    Tout ce barnum est affligeant.

    Et comme s’il s’agissait de nous achever, il a fallu encore supporter la mine terne de Jean-Christophe Cambadélis qui, à 20h00 sur le plateau du JT de France 2, semblait porter plus que jamais le deuil d’une possible carrière ministérielle.

  • ERIK SAN LAZARO AGGRAVE SON CAS

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    CHARLEVILLE-MEZIERES (Ardennes). Dans notre édition du 2 juin, nous avons raconté par le menu comment un cadre de Carrefour, venu inspecter le magasin de la Croisette, avait insulté et humilié des salariés devant leurs clients stupéfaits.  Aujourd'hui, l'enseigne nie l'évidence avec une mauvaise foi qui pourrait prêter à rire, ne serait la gravité des faits.

    ON dirait un enfant pris la main dans le pot de confiture et qui, dans un touchant réflexe d'auto-défense, affirmerait avec aplomb à ses parents qu'il est demeuré sage comme une image, les bras croisés, alors même que son visage porte encore les traces poisseuses de son excès de gourmandise… Erik San Lazaro, directeur opérationnel de Carrefour, est l'un de ces sales gosses à qui on a envie de filer des claques. Sauf qu'il a la cinquantaine, qu'il exerce d'importantes responsabilités au sein du groupe qui l'emploie et qu'à défaut de sucreries, son péché mignon semble être de passer à la moulinette ses subordonnés, y compris en public.
    Le droit de réponse envoyé par ce triste sire, et que nous nous faisons un plaisir de publier in extenso, constitue un véritable cas d'école. Version mauvais élève, malheureusement pour Carrefour… Comme indiqué dans l'article paru jeudi, nous avons à une bonne dizaine de reprises tenté de joindre Erik San Lazaro pour qu'il nous fournisse sa version des faits. Qu'il nous explique pourquoi il se permet de porter atteinte à la dignité des salariés qu'il dirige. Cet important personnage, directeur opérationnel de la région Nord, n'a pas jugé bon de décrocher son téléphone pour nous répondre. Mais bizarrement, une fois notre article paru et le scandale porté au grand jour, il ne lui a fallu que quelques heures pour réagir, (mal) conseillé par une boîte de com' travaillant pour son entreprise : il nie l'évidence.

    carrefour Vendredi 27 mai, Erik San Lazaro, directeur opérationnel de Carrefour, venu de Paris pour inspecter l'établissement carolo, avait violemment invectivé les salariés.

     

     

    Je positive…

    Il aurait pu invoquer le surmenage, affirmer la main sur le cœur que ses mots et ses gestes avaient dépassé sa pensée, qu'il s'était laissé emporter. Il aurait pu s'excuser, plaider la bonne foi et promettre qu'on ne l'y reprendrait plus. Il aurait pu tout simplement ne rien dire, faire profil bas, se prendre la soufflante que ses chefs, dérangés en plein pont de l'Ascension, ont dû lui passer et en rester là. Mais non.
    Sans doute peu habitué à la contradiction, Erik San Lazaro a préféré opter pour le déni pur et simple, osant même affirmer, dans un élan de compassion propre à tirer des larmes au plus retors des syndicalistes, qu'il « accorde une très grande importance au respect des collaborateurs » avec lesquels il travaille. Sans doute les mêmes collaborateurs qui, selon sa propre expression, « font du boulot de merde »…
    Le contre-feu de la hiérarchie, gênée aux entournures par cette sale histoire alors que le groupe Carrefour connaît actuellement d'autres soubresauts, avec une nouvelle grève chez Carrefour Market, a pris une deuxième tournure. Sur place, au magasin de la Croisette, la direction a fait le tour des employés carolos, le journal à la main, cherchant à minimiser l'incident et jouant de la corde sensible sur le thème : « Toute cette histoire relatée par la presse peut entamer la réputation du magasin et lui porter préjudice. » Sous entendu, « Faites attention à ne pas griller votre gagne-pain… »
    Bref, on tente de serrer les rangs et de faire comme si rien d'anormal ne s'était passé. C'est d'ailleurs bien connu, « Avec Carrefour, je positive »…

    Jean-Claude ROUSSEL L'Union L'Ardennais

  • LA SECHERESSE

    l'eau

    Dans plusieurs départements il n'a pas plu depuis presque 3 mois. La situation  exceptionnelle certes, est néanmoins catastrophique en ce qui concerne les réserves d'eau. La terre est séche, les plantes assoiffées, les rivières et les nappes phréatiques basses, et les restrictions imposées par les préfectures en matière d'arrosage et de consommation d'eau sont à juste titre draconienne. On n'a pas vu pareille situation depuis au moins 1976, et les prévisions pour les prochaines semaines ne sont guère optimistes. Du coup, les agricultures, premiers concernés appellent au secours et demandent de l'aide, notamment pour pouvoir nourrir leurs bêtes.

    Il s'agit bien là d'aléas climatiques, qu'on ne peut en partie contrôler. Pourtant, l'activité de l'homme n'est pas pour rien dans la pénurie d'eau que nous connaissons. Je dirai même plus, depuis une trentaine d'années, nos choix en matière agricole ou de gestion de l'eau notamment, ont plus que grandement aggravé la situation. Or, curieusement, personne n'en parle.

    Depuis une trentaine d'années, la production de maïs a explosé dans notre pays. Il s'agit, rappelons-le, d'une plante d'orgine exotique originaire du Mexique pour être exact qui nécessite une quantité d'eau nettement supérieure aux cultures traditionnelles (blé, orge, avoine). L'accroissement phénoménal de cette production contribue fortement à l'asséchement des cours d'eau et des nappes phréatiques. On le sait depuis le début. Oui, mais voilà ! La production de maïs est une des plus rentables qui soit. Comme toujours, les intérêts économiques ont pris le pas sur les besoins collectifs, et personne ne cherche à remettre en cause cet état de fait.

    Mais attention, sur la sécheresse, les agriculteurs ne sont pas les seuls à devoir être pointés du doigt bien que nombre d'entre eux ne produisent pas de maïs à outrance  sont peu respectueux des réserves en eau.

    Que dire alors de notre politique de gestion de l'eau. Depuis la fin des années 70, celle-ci a été confiée dans la pluprart des collectivités locales à des entreprises privées, souvent de grandes multinationales dont la priorité absolue est le profit avant tout. Qui n'a pas entendu parler dans sa commune ou celle d'à côté de défauts de maintenance sur les canalisations entraînant de graves fuites ? Qui ne s'est pas plaint des fortes augmentations injustifiées de tarif ? En trente ans, l'essentiel de la gestion de l'eau a été privatisé. Comme toujours, l'argument était que cela nous coûterait moins cher et que ce serait mieux géré que par le secteur public. Comme toujours il n'en a rien été, bien au contraire.

    Depuis quelques années, on assiste à une remunicipalisation de l'eau. Les villes qui prennent cette décision mettent alors en place une tarification de l'eau progressive : plus on consomme, plus l'eau est cher. Cette tarification présente l'avantage de protéger les petits consommateurs, souvent les plus pauvres, et d'encourager les économies d'eau. Il ne peut en être de même avec des multinationales privées dont l'objectif est de gagner le plus possible d'argent. La tarification qu'elle vont alors mettre en place aura pour but d'encourager la consommation, pour augmenter les bénéfices.

    On le voit bien, la sécheresse vient nous rappeler encore une fois que les choix de sociétés que nous avons fait ces dernières décennies ne sont pas les bons. Le problème aujourd'hui, c'est que l'on parle d'aides pour les agriculteurs, de restrictions d'eau pour les particuliers, mais en aucun cas de revenir sur ces choix. Pourtant, à plus ou moins long terme, il n'y a pas d'autres solutions.

  • ERIK SAN LAZARO :CARREFOUR NE POSITIVE PAS

     

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    CHARLEVILLE-MEZIERES (Ardennes). Vendredi dernier, clients et salariés du magasin Carrefour de La Croisette, à Charleville, ont été choqués par le comportement ordurier d'un directeur venu « mobiliser les troupes » à grand renfort d'insultes.

    ON savait que le monde de la grande distribution n'était pas tendre. Dans ce secteur d'activité plus que dans d'autres, les relations (qu'elles soient entre concurrents, entre fournisseurs et distributeurs, ou entre employeur et employés) tournent souvent au bras de fer. Des confrontations sans pitié à l'issue desquelles le perdant n'a plus qu'une alternative : accepter de passer sous les fourches caudines du vainqueur, si basses soient-elles, ou débarrasser le plancher séance tenante. Ici, on ne fait pas de sentiment, Monsieur, mais du commerce…
    Ce que l'on ne savait pas, en revanche, c'est que sous prétexte de mobiliser leurs salariés, certains dirigeants n'hésitaient pas à employer des méthodes que l'on croyait définitivement abolies, rangées au placard des mauvais souvenirs ou réservées aux (nombreuses…) bonnes pages de Zola.

    Clients et salariés choqués


    La scène ahurissante qui s'est déroulée pendant près d'une heure et demie, vendredi dernier en fin de matinée, au Carrefour de La Croisette, à Charleville-Mézières, est malheureusement de cet ordre. Ce sont des clients qui nous ont appelés, choqués par ce qu'ils venaient de voir et d'entendre. Compte tenu de l'ambiance délétère et effrayés par d'éventuelles représailles, les salariés ont préféré pour leur part rester muets. Quitte, pour certains d'entre eux, à rentrer à la maison les yeux rougis, ravalant à grand-peine des larmes de honte.
    Les témoignages que nous avons recueillis sont clairs et concordent : Erik San Lazaro, directeur opérationnel de Carrefour, était venu ce matin-là de Paris pour « inspecter » le magasin carolomacérien. Et sa visite a été d'une violence inouïe, tant physique que verbale. « C'était un homme d'une cinquantaine d'années, habillé en costume », nous ont décrit plusieurs témoins de la scène. « Il arpentait les rayons où se trouvaient des clients du magasin et insultait ce qui semblait être des employés. Je me souviens d'expressions franchement ordurières. Il criait, parlait de boulot de merde, de travail de merde, de rayons de merde. C'est un mot qui revenait régulièrement dans sa bouche. J'étais outré mais visiblement, personne n'osait lui répondre. »

    Crucifiés devant leur clientèle


    Non content d'humilier oralement et en public les salariés du magasin carolo, Erik San Lazaro s'est également permis à plusieurs reprises de jeter violemment dans les travées la marchandise qui, selon ses critères, n'était pas assez bien mise en valeur dans les rayons. On n'ose imaginer ce qu'ont pu éprouver les employés, crucifiés devant leur clientèle sans pouvoir piper mot, insultés pendant plus d'une heure par un individu vociférant et dont le comportement de voyou, n'eut été son grade de directeur opérationnel, lui aurait sans aucun doute valu d'être maîtrisé et expulsé manu militari par les vigiles du magasin. Coïncidence douloureuse, ces actes inqualifiables ont été commis alors même que dans une salle attenante, une autre partie des salariés était réunie pour procéder à la remise des cadeaux de la fête des mères ou des pères aux salariés concernés.
    Il va sans dire que nous avons à de multiples reprises tenté de joindre Erik San Lazaro pour qu'il nous explique les raisons qui avaient pu le conduire à adopter une telle « méthode » de management du personnel. Nous avions plusieurs questions à lui poser : est-ce une habitude pour lui de porter atteinte à la dignité de ses subordonnés ? Sa crudité de ton et de gestes était-elle préméditée ? S'agissait-il d'une méthode, odieuse mais efficace, destinée à pousser certains des employés vers la démission ?
    Mais sans doute moins à l'aise face à un observateur neutre que devant un auditoire déguisé en punching-ball et condamné à encaisser les coups les plus vils sans broncher, Monsieur le directeur opérationnel est resté inaccessible. Grand bien lui fasse…

    Jean-Claude ROUSSEL L'Union l'Ardennais

  • LAMPEDUSA

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    La crise migratoire qui se joue sur l’île italienne de Lampedusa, consécutive aux révolutions dans le monde arabe ,a pris un tour dramatique avec le naufrage cette semaine d’un bateau transportant environ plus de 200 personnes qui ont disparu en Méditerranée suite au naufrage d’un chalutier parti de Libye probablement en direction de Lampedusa .

    Le 6 avril dernier, un précédent naufrage avait fait plus de 150 victimes. Selon l’ONU, plus de 1 200 personnes fuyant la Libye ont trouvé la mort ou sont portées disparues depuis le début des violences en Libye.

    Probablement ces personnes sont-elles majoritairement des réfugiés, retenus depuis des années par le régime du colonel Kadhafi, qui fuient la Libye et sont en quête de la protection internationale à laquelle ils ont droit.

    Toute l’Europe tremble après 17 décès faussement attribués au « concombre tueur »,mais c’est l’indifférence qui prévaut autour de ces centaines de victimes en Méditerranée.

    Alors qu’au sein de l’UE, les outils et les moyens existent, comme les mécanismes de réinstallation des réfugiés que les États refusent d’activer, voire l’application de la directive 55/2001 qui octroie une protection temporaire en cas d’afflux massif, les responsables européens et français préfèrent , accuser les immigrés de tous les maux plutôt que de sauver des vies.

    C’est tout simplement insupportable qu’une crise humanitaire déjà pas très bien gérée, vient de basculer dans le drame.

    Quand le cout de l’inertie et de l’entêtement politique commence à se compter en vies humaines, c’est un point de non retour qui est atteint.

    L’instabilité politique sur la rive sud de la Méditerranée ,pousse de nombreuses personnes à migrer, souvent dans des conditions extrêmement précaires. Le naufrage de ces bateaux nous le rappelle douloureusement.

    La situation géographique de Lampedusa fait que ces nombreuses arrivées se concentrent sur un tout petit confetti de terre au milieu de la Méditerranée, qui n’est absolument pas en capacité de gérer cet afflux. Non que le nombre absolu d’arrivées soit insurmontable, mais 20 000 d’entre elles en quelques semaines, sur une île de 5 000 habitants, comportant un centre d’accueil de 800 places occasionne une crise humanitaire certaine . La mission regroupant sur place des équipes de Frontex, de l’UNHCR, de l’OMI et des ONG est complètement débordée et n’est pas soutenue par les autorités italiennes qui laissent pourrir la situation alors même qu’elles ont reçu des fonds pour agir.

    Il faut par ailleurs être précis lorsqu’on évoque ces populations migrantes et les amalgames proférés par certains ministres Français et Italiens ne doivent pas faire oublier un élément fondamental. Ces arrivées sont désormais « mixtes », mêlant migrants économiques -notamment les Tunisiens- et réfugiés, notamment des Somaliens, des Erythréens et des Soudanais, qui étaient retenus en Libye, et qui ont obtenu le statut de réfugiés par l’UNHCR. Leur situation, leur statut, les réponses à apporter, sont différents mais complémentaires.

    Les outils législatifs et financiers existent pour résoudre cette situation de crise, mais l’attitude du chacun pour soi continue de prévaloir parmi les gouvernements européens. Malgré la pression du Parlement et de la Commission européenne, le Conseil a refusé l’activation de la directive sur la protection temporaire en cas d’afflux massif. Il s’agit là d’une attitude irresponsable. Une fois de plus, les gouvernements sont toujours prêts à coopérer lorsqu’il s’agit de réprimer et aux abonnés absents lorsqu’il s’agit d’activer la solidarité. De même, pour les réfugiés venant de Libye, le dispositif de réinstallation est un outil tout à fait adapté, mais qui n’est pas utilisé.

    Ainsi faut-il le redire : la cécité volontaire des gouvernements des Etats membres et leur absence de solidarité sont des facteurs d’explosion. L’Union doit se mobiliser pour gérer la situation des migrants et elle en a les moyens.

  • ABANDON DU NUCLEAIRE

     

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    Le coup de tonnerre de la semaine vient de chez nos voisins allemands. Ils ont pris la " courageuse " décision de mettre fin au nucléaire au plus tard en 2022. La décision, tant électoraliste que pseudo-écologique, est irréversible !

    "Courageuse" parce que tout de même, les allemands sont prêts à installer des éoliennes un petit peu partout, ça ne  va pas être joli-joli chez eux;

    "Courageuse" parce ça va coûter, en première estimation, 50 milliards d'euros rien que pour démonter les centrales;

     "Courageuse" parce que la décision a été prise sans se poser sérieusement la question de savoir ce qu'il adviendra du pôle industriel nucléaire actuel ( infrastructures, employés, chiffre d'affaire...), "Courageuse", enfin, car quid de l'indépendance énergétique de l'Allemagne par la suite, nul ne le sait.

     

    D'ailleurs, je devrais m'en moquer, je ne suis pas allemand...

     

    Sauf que, la décision n'est pas si courageuse que cela, tout juste facile à prendre. D'abord parce que c'est dans la suite logique des choses, ça fait bien longtemps que l'Allemagne avait entamé sa dénucléarisation. A peine 20% de leur électricité provient du nucléaire produit localement (80% en France) et il ne leur reste plus qu'une quinzaine de sites (57 réacteurs chez nous) à fermer. Fukushima et quelques revers électoraux à contrer pour Angela auront précipité les choses. Ensuite, rien ne prouve que les énergies de substitutions soient prêtes ( et non polluantes ) d'ici 2022 pour prendre le relai: au pire, comme ils l'ont annoncé, on ira s'approvisionner en électricité nucléaire chez les voisins:et devinez chez qui?

     

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    Dessin du Canard Enchaîné

     

    Le nucléaire, non merci, celui des voisins, oui !

    Alors, aussitôt nos écolos montent le son, s'emballent et saluent l'audace allemande; les gros naïfs. Et de faire monter la pression assistés de quelques bobos éclairés à la lampe à huile. Sortir du nucléaire en France à l'heure actuelle et pour au moins les 50 prochaines années relève de l'utopie la plus boboïde. A tel point que tous les partis politiques réalistes le reconnaissent et aucun n'ose s'aventurer aujourd'hui sur le moindre pronostic quant à une date d'échéance.

    Je voudrais donc que les écolos de salon à la mode Duflot-Hulot veuillent bien nous expliquer, par quoi, en l'état actuel de nos connaissances, nous remplacerions le nucléaire : Charbon ? Géothermie ? Champs d'éoliennes ? Solaire ? Centrales hydrauliques ? Par quels moyens aussi rapides pourrions-nous remplacer cette énergie en  France .