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Editori@l - Page 23

  • C'EST DE LA M............

    VOICI UN EXTRAIT D'UN ARTICLE QUE J'AI PUBLIE LE 26/12/2011   .

    A MEDITER PAR LES TEMPS QUI COURENT

     

     http://azurcom.hautetfort.com/archive/2011/12/26/delpeyrat.html

    L’idée de ce billet m’est venue alors que j'ai mangé hier un foie gras indigne de la marque Delpeyrat dont Nathalie Simon (ancienne championne de planche à voile reconvertie dans l’émission de télé bas de gamme et dans la pub de merde) nous vanter “le sud-ouest”, qui “aime la fête” le bon foie gras et le jambon de Bayonne “Delpeyrat”. Cette propagande tourne en boucle sur toutes les télés.

    Un peu de décryptage. Malgré son nom qui sonne “bon le terroir”, Delpeyrat n’est pas un artisan landais. C’est même carrément l’inverse : une usine, un temple de l’industrie agroalimentaire. 1.2 milliard de chiffre d’affaires.

    Delpeyrat est une filiale du groupe Maïsadour, premier semencier européen dans le maïs, dont le plus gros actionnaire n’est autre que “Syngenta” (ex “Novartis”), le producteur d’OGM, concurrent de Monsanto.

    Delpeyrat est le roi du jambon, et ambitionne de concurrencer la société Smifhfield , qui s’est érigée en référence de la pire saloperie de bouffe industrielle doublée d’une catastrophe environnementale que l’on puisse concevoir ici-bas.

    Delpeyrat vend ses produits industriels dans les supermarchés. Ça tombe bien, c’est là que le taux de notoriété de Nathalie Simon doit être le plus élevé. Et une fois encore, la “magie de Noël” opère à plein : c’est un festival d’emballages brillants multicolores, illustré d’étoiles et de bougies : la magie, la fête, on vous dit.

    Ils sont loin les papiers brillants de Delpeyrat (et de ses concurrents). Elle est loin, Nathalie Simon. Elles sont loin les images bucoliques que l’on pouvait voir dans “Le bonheur est dans le pré”… Cette communication autour de la “tradition”, du “savoir-faire artisanal et ancestral” est totalement frelatée. Comme dans tous les domaines, dès que l’industrie s’en mêle.

    Dans la lointaine jeunesse, on ne mangeait pas de foie gras à Noël. Trop cher, sans doute. Par contre on dégustait lentement et religieusement des tranches de saumon fumé, mets délicat et hors de prix.

    Depuis lors, ces mets d’exception sont devenus des produits banalisés et standardisés, simple résultat d’un processus industriel dont les bestioles ne sont qu’un composant. Élevés en quantités démentielles, nourris de merde chimique, médicamentés, pesticidés, estourbis dans des abattoirs géants, trempés dans de la saumure cancérigène, colorés, congelés et emballés, les saumons débarquent dans les hypermarchés pour un prix dérisoire, laissant sur place (en Norvège principalement) un désastre écologique . De surcroît, ils sont évidemment dégueulasses, mais là n’est pas le problème.

    C’est pareil pour le foie gras. Et notamment celui de Delpeyrat, qui assume son rôle d’inondeur de supermarché en produit trés bas de gamme . Les produits les plus vendus sont d’ailleurs d’ignobles pâtés faits de flotte, d’épices pour en masquer l’insipidité, d’additifs plus ou moins chimiques, et de résidus de foies déclassés. Et ça se vend…

    Les fabricants mettent pourtant en avant leur “IGP Canard du Sud Ouest”, mais elle n’est en aucun cas un gage de qualité. Des canards torturés, du foie gras de merde, certes, mais du Sud-Ouest, voilà tout ce que cette IGP garantit.

    Contrevenant à l’IGP, qui précise tout de même que les pauvres coincoins doivent être des mâles, Delpeyrat fut même l’un des premiers à expérimenter, dans le but de baisser son coût de revient, la technique consistant à utiliser des canes au lieu de canards , comme cela se fait en Bulgarie. Sans succès, apparemment…

    Ah oui, qu’advient-il des poussins de sexe féminin : éliminés ! Gazés ou broyés… Bon appétit !

    Bon, le courage me manque pour vous parler de cette autre “incontournable” de la joyeuse table de fête : l’huître. Manipulée génétiquement et stérile (pour éviter qu’elle ne soit “laiteuse” et donc invendable en dehors des mois en “R”), tripatouillée dans des éclosoirs industriels, elle est victime depuis quelques années d’un vilain et mystérieux virus qui décime 80% de la production… Mais les survivantes ne sont pas malades. Enfin, peut-être… Bon appétit !

    Vous l’avez compris, quand on applique à la nourriture (c’est aussi valable pour le tourisme…) les méthodes de l’industrie, elle transforme tout en merde. Bien emballée, bien présentée par une avenante potiche, la merde se fraiera sans problème un chemin jusqu’à la “table de fête”, mais restera de la merde.

    Pourriez-vous, chers lecteurs, avant de vous délecter de cette merde dans une ambiance de fête, non pas invoquer le père, le fils et le saint-esprit, mais méditer sur les principes de base de la décroissance ? Produire moins, consommer moins, mais mieux ?

  • TOUT VA BIEN

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    Le monde n'a jamais compté autant de milliardaires : ils sont 1.426 cette année, 200 de plus que l'an dernier, selon le classement annuel 2013 du magazine Forbes publié lundi.

    Deux Français se hissent à la 9e et 10e places de ce classement. Et ce n'est pas sans une certaine émotion que nous apprenons que Liliane Bettencourt fait son retour dans le top 10 des gens les plus riches du monde, à la neuvième place. Elle repasse ainsi devant Bernard Arnaud ce qui réjouira ainsi les féministes elle  est désormais la femme la plus riche au monde (9e, 30 milliards de dollars) et Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, est 10e, avec une fortune estimée à 29 milliards de dollars.

    La Reine d'Angleterre est très riche aussi elle est sortie de l'hôpital mais c'est bien notre Liliane qui est la femme la plus riche du monde. Nous devons être fiers.

    Pour les plus fortunés de la planète, qui se sont enrichis dans l'immobilier, l'énergie, la technologie, la finance, l'alimentaire, ou même la religion, la crise n'existe pas. Ils sont cette année 1.426 milliardaires, 200 de plus que l'an dernier, record absolu depuis 27 ans que le classement existe.

    Ils étaient 140 lorsque Forbes avait publié sa première liste, avec une fortune cumulée de 295 milliards.

    Tous ensemble, ces ultra-riches --dont 138 femmes-- pèsent cette année 5.400 milliards de dollars (contre 4.600 milliards l'an dernier).

    La fortune de Mme Bettencourt est passée de 24 à 30 milliards en un an. Excusez du peu. Je traduis pour les mal-comprenant : elle s'est enrichie de 6 milliards grâce au fruit de son travail malgré son âge avancé. On a donc eu bien raison de reculer l'âge de la retraite à l'occasion de la  réforme qui a fait notre plus grande joie.

    Le progrès à l'échelle du Monde est encore plus visible. Grâce aux milliards de gens qui travaillent durement, 200 nouveaux heureux élus ont pu rejoindre le club des milliardaires, soit une augmentation de 16% si je calcule bien.

    Ce qui augmente aussi c'est le nombre de repas distribués par les Restos du Coeur

    Et certains médiront encore sur les bienfaits du libéralisme.

     

  • NON AUX EOLIENNES

    SOISSONS (Aisne). Il n'y a pour l'instant pas de ferme éolienne dans le Soissonnais. Cela devrait changer, à la faveur du nouveau schéma régional de l'éolien. Le projet à Grand-Rozoy est un cas d'école : le maire y voit une aubaine, ses opposants une mauvaise fortune.

    SUR la butte de Chalmont, à Oulchy-le-Château, les fantômes de Landowski auront peut-être, un jour prochain, une vue imprenable sur un chapelet d'éoliennes.
    Ce projet, à Grand-Rozoy (dix mâts), a été présenté en décembre par la municipalité et la société Maia Eolis. Depuis, la contestation ne fait qu'enfler. L'association APPPOV a été réactivée, après des succès contre plusieurs projets à Vierzy et Parcy-Tigny. Réactivée et étendue à tout le Soissonnais, elle est devenue A3PES. Une petite machine de guerre, avec pétition, campagne de mailings et photomontages.
    Président d'honneur de l'association, Louis Bachoud ne décolère pas, lui qui investit depuis trente ans dans le donjon médiéval de Droizy. Son Relais Héritage est le seul hébergement classé 5 étoiles de Picardie.

    "Ici, il ne reste que le tourisme"

    Il y accueille une clientèle citadine, attirée par le calme. « Le donjon est le belvédère le plus haut du Soissonnais. Quand il fait beau, on voit jusqu'aux Ardennes. Les mâts vont dépasser le donjon de 126 mètres ! » fait-il remarquer. « Ici, il ne reste que le tourisme, qui s'appuie sur notre patrimoine et les paysages. Les éoliennes vont détruire les deux. Si j'ai perdu ce que je vends, l'authenticité des paysages dans notre histoire, j'ai deux emplois directs et trois ou quatre indirects qui sont menacés. » D'autant que pour lui, « l'efficacité énergétique de l'éolien n'a pas été prouvée ».
    La présidente de l'association, Régine Nivart, vient d'acquérir une propriété à Grand-Rozoy, où elle comptait installer un observatoire des étoiles. Un projet remis en question si les pâles devaient occuper l'espace. Elle s'étonne que ces éoliennes soient programmées à la limite du périmètre du Schéma régional éolien, lequel est entré en vigueur le 30 juin 2012*. L'objectif est de porter la capacité de production à 2800MW à l'échéance 2020 en Picardie.
    Régine Nivart fustige aussi la proximité avec les habitations : une éolienne se situerait à environ 600 mètres environ des premières maisons. « Les nuisances sont sonores et visuelles, avec des flashes lumineux la nuit, souligne-t-elle. La loi française autorise à 500 mètres des habitations, les États-Unis à 3 km. L'Académie de médecine préconise au moins 1 500 mètres. »
    Le conseiller général, Hervé Muzart, veut préserver le patrimoine sur ce canton qui compte une vingtaine de monuments historiques : « Je soutiendrai la démarche de l'association tant qu'on ne m'aura pas prouvé que ça ne se voit pas de la butte Chalmont. »
    Cette sculpture en granit rend hommage aux soldats de la Grande Guerre, dont on commémore le centenaire l'an prochain.

    Isabelle BERNARD Journal L'UNION

  • COMPLIQUE

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    Raccourcir les vacances d'été ? C'est évidemment une bonne idée, si on songe à l'intérêt des enfants et à la cohérence de l'année scolaire : travailler plus longtemps dans l'année pour travailler moins longtemps chaque jour. Six semaines de congés à la suite, c'est déjà pas mal ! Et tant pis si je me fais lyncher par mes camarades enseignants 

     Là où Vincent Peillon ne la joue pas très bien, c'est qu'il dit "peut-être" et qu'il repousse le débat à 2 015. En politique, il n'y a pas de "peut-être" : c'est maintenant ... ou jamais. Ou alors, si on n'est pas sûr de son coup, on ne dit rien.

    Je soutiens complètement mon camarade Peillon, qui n'a pas la tâche facile. La réforme des vacances ? "C'est très compliqué, il faudra une très longue concertation", dit notre ministre. La réforme des 4,5 jours ? "C'est compliqué de revenir le mercredi matin". Oui, je crains qu'aujourd'hui tout soit compliqué, en politique comme partout ailleurs, surtout dans l'Education nationale. Même les mots sont devenus compliqués ! Par exemple, on ne parle plus du temps de déjeuner mais de pause méridienne ... Les 4,5 jours à l'école, tout le monde est pour et tout le monde est contre ! Que la vie est compliquée ... Pour le raccourcissement des vacances d'été, je suis sûr qu'on va être confronté au même phénomène, très compliqué .

  • ENFANTS ROMS A L'ECOLE

    Les enfants roms à l’école
    19 février 2013 à 19:06

    Par GEORGE PAU-LANGEVIN Ministre déléguée chargée de la Réussite éducative

    Il n’y a pas si longtemps, les nouveaux travailleurs immigrés arrivés en France vivaient avec leur famille dans des bidonvilles. Leurs enfants ont été scolarisés car un principe anime notre république, celui de voir tout enfant sur le sol français accéder à l’école de la République. Aujourd’hui, les bidonvilles refleurissent. Notre pays est responsable de la scolarisation de tous ses enfants qui doivent ?tre respectés dans leur dignité.
    Aujourd’hui, ce sont les enfants roms dont nous parlons. En ma qualité de ministre déléguée en charge de la Réussite éducative, je me dois de leur garantir les conditions de cette scolarisation. L’intégration de ces enfants dans le système scolaire est une des préoccupations locales et gouvernementales. Il est vrai que les modes de vie de ces communautés sont parfois difficiles à comprendre et à appréhender ; j’entends les interrogations des habitants, des élus mais il faut savoir affronter ses propres peurs.
    J’ai demandé l’application d’une série de circulaires en septembre 2012 permettant de procéder à la scolarisation des enfants issus de familles itinérantes et du voyage, ce qui a permis au directeur d’académie des services de l’Education nationale de Seine-Saint-Denis d’illustrer mon engagement en scolarisant en début d’année sept enfants roms dans une école de primaire de Noisy-le-Grand. Je ne veux stigmatiser aucune population, aucune municipalité, mais l’Education nationale et la communauté éducative ont compris que le processus d’intégration de ces familles doit prendre en considération leur mobilité et leur rapport discontinu à l’école. J’ai conscience de la difficulté que cela représente pour nos élus locaux mais ne soyons pas fatalistes. Les projecteurs sont braqués sur les villes qui parlent de leurs difficultés : Saint-Fons, Ris-Orangis notamment mais regardons aussi ce qui se fait de bien. Dans l’Isère et en Gironde, des classes spécifiques sont un sas d’entrée pour permettre aux enfants roms d’accéder à une scolarisation normale.
    Vendredi, je me rendrai dans une école de Triel (Yvelines), qui scolarise des enfants roms car il est primordial de connaître les dispositifs qui fonctionnent pour les intégrer. C’est à l’intérieur de l’école que l’enfant rom tissera des liens avec d’autres camarades, c’est à l’intérieur de l’école qu’il se sentira égal avec ses camarades dès lors qu’il usera du français car la maîtrise de la langue est le début de l’intégration. Elle ouvre au partage d’expériences et à l’écriture d’une histoire commune. En tant que ministre déléguée chargée de la Réussite éducative, cette action en faveur de l’insertion scolaire des enfants roms est directement liée à la raison d’être de mon propre engagement politique.

  • NOSTALGIE QUAND TU NOUS TIENS

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    Hier se tenait à la Maison de la Chimie, à Paris, un colloque de l’Association des Amis de Nicolas Sarkozy (si si ça existe). L’occasion pour ses proches d'expliquer son bilan sur la scène internationale. Ici, pas de critiques, et encore moins d’inventaire.
     
    Christian Estrosi :
    « Cest une autorité restaurée de la France dans la monde ».
     
    Eric Ciotti :
    " Est fier du bilan à l’international" et estime que les Français sont plus lucides aujourd’hui qu’il y à 9 mois"
     
    Laurent Wauquiez
     " Sarkozy est un point de repère fort de la droite et c’est important pour une famille politique. » *
     
    J'en  passe et des  meilleurs
     
    Jean-Pierre Raffarin tient des propos différents et enfonce l’ancien président de la République ,  il me semble qu’il a raison.
     
      Comment  peut-on être nostalgique de Nicolas Sarkozy-tellement haï hier-au point d’être persuadé qu’une partie des électeurs souhaiteraient son retour et qu'un dernier sondage publie que  62% des Français ne souhaitent pas que l'ancien président se présente à la prochaine présidentielle.
     
    Mais 67% des sympathisants de droite voudraient que Nicolas Sarkozy brigue à nouveau le mandat dans quatre ans.
     
     N’ont-ils personne d’autre sous la main ?
     
     Je termine par ce trait d'humour: Pour moi , je souhaite presque son retour car c’était beaucoup plus facile de tenir un blog politique quand Nicolas Sarkozy était président…
     
     
     
     
     
  • MOURIR DE CHOMER

     

    L’actualité est ainsi faite qu’une provocation sans intérêt est chassée de notre attention par un suicide effroyable.

    Comme toujours dans pareille situation, c’est l’incompréhension. J’ai cru à un mauvais « reboot », après un fait similaire en août dernier. Cette fois ci, l’homme avait prévenu par deux courriels, et l’agence de Pôle Emploi était sous surveillance policière.

    Mardi 12 février, 10 h 12 : « Aujourd’hui, c’est le grand jour pour moi car je vais me brûler à Pôle emploi. J’ai travaillé 720 h et la loi, c’est 610 h. Et Pôle emploi a refusé mon dossier. »

    Mardi 12 février, 12 h 55 : « Je suis allé à Pôle emploi avec 5 litres d’essence pour me brûler, mais c’est fermé le 12/02/2013 ; alors ça sera demain le 13 ou le 14, car ce serait vraiment préférable au sein de Pôle emploi merci. »

    (Source)

    Il s’est immolé et en est mort.

    Que dire ?

    Nul doute, cette fois, que l’inextricable non-situation professionnelle de cet homme de 43 ans est à l’origine du drame.

  • LE RETOUR

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    Aprés une semaine de vacances , je suis de retour et , voilà le résumé de mes activités 

    Zapper le « Bonjour » de Patrick Cohen quelques secondes avant 7 heures.

    Boire son café avec croissant mais sans radio.

    Ne pas lire le flux RSS de Google News.

    Refuser l’édito de Thomas Legrand.

    Récuser l’entretien de Pascale Clark, et celui de Jean-Michel Aphatie.

    Ne pas chercher qui était interviewé vers 7h20 sur France Info, France Inter ou Europe1.

    Ne pas partir au boulot.

    Embrasser sa femme .

    Ne pas travailler.

    Ne pasTweeter pendant les réunions inutiles.

    Eviter la rage de certains, les chamailles des autres.

    Ne plus regarder les débats du mariage pour tous sur le canal officiel de l’Assemblée nationale.

    Se refuser à écouter la radio d’information , laisser l’écran de TV éteint au retour des pistes.

    Ne pas survoler encore Twitter.

    Ne pas réagir aux blogs critiques, aux critiques de blogs, aux critiques tout court ignorer les insultes  du FdG .

    Ne pas lire le Monde du soir, jeter directement le Libé matinal ou L'Equipe . La presse, ce mercredi, n'était pas en kiosque.

    Ne pas lire le dernier newsmagazine emmener reçu ce weekend (pardon Le Nouvel Obs).

    Pouvoir lire enfin entièrement le Monde Diplo aprés une sévère chute

    Ne pas se brancher sur iTélé.

    Oublier les résultats du Stade de Reims .

    L’envie est partie, toute seule.

    C’ était bon.

  • ASSEZ DE HAINE

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     Je souhaiterai ici rappeler quelques faits qui n’ont rien d’une opinion personnelle:

    1. Le candidat à la Présidence qui promettait de changer la lune plus 5%, le cours du temps et la courbe du chômage, et même éradiquer la pauvreté dans les deux ans s’appelait Nicolas Sarkozy. Ce président-là était dans la « survenchère » permanente. Il était normal, légitime, nécessaire, indispensable de tacler cette imposture aussi systématiquement qu’elle nous était opposée.

    2. On peut reprocher à Hollande beaucoup de chose, mais pas n’importe quoi. A titre personnel, je ne lui reproche même pas qu’il ait échoué à renégocier le traité européen. Non pas que ce traité m’enchante, mais je n’ai jamais considéré sérieusement les promesses de résultats qui dépendaient d’autres que celui qui faisait la promesse.

    3. La stabilité des effectifs de la fonction publique pendant la durée du quinquennat était une promesse du candidat Hollande. Ce fut écrit, dit et répété. Et comme, en parallèle, le même candidat promettait d’augmenter  les effectifs de l’Education nationale, il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que d’autres filières allaient subir des réductions de postes. Tout autre raisonnement a posteriori est de la mauvaise foi ou de l’ignorance, choisissez.

    4. La difficulté du combat politique et syndical actuel est que malgré une immense amélioration des techniques d’information, le besoin de caricaturer les enjeux reste essentiel. On se retrouve donc avec ce genre de slogan débile: « pour moi, rien n’a changé en 9 mois ».

    5. En période de crise, les demandes de pouvoir d’achat supplémentaire sont inaudibles. Plus de trois millions de personnes n’ont carrément pas d’emploi. Il aurait mieux valu tancer le gouvernement sur la précarité, les écarts de rémunérations, l’engorgement de certains services, ou le manque de moyens.

    6. Se plaindre de l’austérité prétendument à l’oeuvre en France est une bêtise.On peut critiquer l’absence de relance économique, le blocage de la croissance . L’austérité, chez nos voisins espagnols, britanniques ou grecs, c’est (entre autres) la réduction du nombre de fonctionnaires, de leurs salaires, de leurs retraites.

    7. Les médias sont globalement hostiles à la cause publique: face à ces manifestations, d’hier comme d’avant-hier, on entend la même vulgate libérale (« ces fonctionnaires sont trop protégés et ils devraient fermer leur gueule »). Pas ici. Les fonctionnaires ont raison de râler. Mais il faut choisir ses slogans avec un peu de discernement.

  • LE MAL LOGEMENT

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    La Fondation Abbé Pierre publie son 18e rapport annuel vendredi 1er février. 59 ans, jour pour jour, après l'appel de l'Abbé Pierre.

    3,6 millions de personnes non ou très mal logées

    Pas de domicile, difficulté à le conserver quand on en a un, mauvaises conditions d'habitat... la Fondation Abbé Pierre rappelle dans son 18e rapport annuel que la situation est à la fois urgente et structurelle. "Les demandes d'hébergement reçues au 115 ont enregistré une hausse de 37% en novembre 2012 par rapport à novembre 2011", écrivent ses auteurs, précisant que "2012 a été difficile". "L'hébergement est sous pression", disent-ils, "et ne parvient pas à sortir d'une gestion saisonnière indexée sur la température."

    133.000 personnes sans domiciles

    Parmi elles 33.000 dorment dans des lieux non prévus pour l'habitation (cave, cage d'escalier, chantier, parking, centre commercial, grotte, tente, métro, gare) ou dans des centres d'hébergement d'urgence. 66.000 sont accueillis dans des établissements sociaux de longs séjours et 34.000 dans des dispositifs temporaires. Le dernier recensement de la population en 2006 a établi à 14.600 personnes le nombre de sans-abri, contre 9.000 en 1999.

    411.000 personnes hébergées chez des tiers

    Que ce soit des personnes entre 25 et 60 ans qui n'ont pas les moyens d'être indépendants et non aucun lien de parentés avec la personne qui les héberge (79.000), des enfants ou petit-enfants qui reviennent au domicile parental pour une raison autre que la fin des études (282.000), ou des personnes de plus de 60 ans, elles sont tous hébergées de façon contrainte, estime la fondation. Ces chiffres datent de 2002, et "de nombreuses alertes montrent que le phénomène a pris une réelle ampleur ces dix dernières années".

    15.498 places en hôtel

    "L'hôtel apparaît de plus en plus comme une situation de dernier recours pour assurer l'accueil d'urgence des personnes privées de domicile", écrivent les auteurs du rapport. 15.498 places fin 2011, contre 13.948 places fin 2010, et cela sans compter les places mises à disposition par les collectivités locales. L'essentiel se situe en Île-de-France (plus de 12.000), le reste en Rhône-Alpes, Lorraine et Picardie. Ces chambres d'un confort limité, servent à 90% à des personnes seules. "Cette solution apparaît très insatisfaisante pour les familles", explique la fondation, et elle est coûteuse : l'Etat y a consacré 95 millions d'euros en 2011, représentant 43% des dépenses d'hébergement d'urgence, "alors qu'elle devait être réduite à 25%".

    Pour 3 Français sur 4, difficile de se loger

    "Le situation est particulièrement dramatique pour les ménages les plus modestes, les isolés, les jeunes en difficulté d'insertion, les femmes avec enfants disposant de faibles ressources", explique la fondation Abbé Pierre... "Mais elle est aussi devenue complexe pour de nombreux ménages insérés socialement et économiquement". Discriminations dans l'accès au logement, demande qui a progressé de 43% en dix ans, témoignant d'une déconnexion forte entre les niveaux de loyer dans le parc privé et les ressources des ménages. Selon l'association, "le marché du logement fonctionne comme une véritable centrifugeuse qui sélectionne les candidats les plus solvables et refoule les autres vers les réponses apportées par la puissance publique. Notamment vers un parc HLM qui n'est pas calibré pour répondre à l'ensemble des besoins".

    D'aprés LE NOUVEL OBS