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Editori@l - Page 21

  • FRANCE ALLEMEGNE

    L’aile gauche du PS veut peser pour que la convention Europe du PS engage un coup d’arrêt immédiat des politiques d’austérité, une réorientation rapide et majeure de la construction européenne.

    Marie-Noëlle Lienemann, Emmanuel Maurel, Jérome Guedj et Gérard Filoche représentant le courant « Maintenant la Gauche» ont participé à la commission de résolution en vue de la convention du PS du 16 juin 2016, qui a examiné le texte préparé par la direction du PS ainsi qu’un texte déposé par l’aile gauche «Maintenant la gauche» et les responsables d’ «Un Monde d’Avance».

    Engager un rapport de force avec les libéraux, les conservateurs et Mme Merkel.

    Ils se sont réjouis de la nouvelle tonalité, plus offensive de la direction du PS contre les politiques d’austérité engagées en Europe sous la houlette des droites européennes et de Mme Merkel qui tente d’imposer ses vues avec un égoïsme dangereux. Depuis plus de 10 ans, M Chirac comme M Sarkozy ont manifesté un alignement et un suivisme redoutable sur les positions de nos voisins d’outre Rhin, engageant l’UE dans une spirale libérale destructrice qui a fragilisé l’Europe dans le monde, accru les inégalités en son sein et affaibli la place de la France pendant ces périodes cruciales pour l’Europe. Il est grand temps que notre pays soit un acteur majeur de l’indispensable réorientation de la construction européenne.

    Les français et les européens attendent, désormais, des actes, des décisions rapides, qui engagent l’indispensable rapport de force avec les conservateurs, les libéraux, M Cameron et Mme Merkel et surtout rompent avec les politiques d’austérité si dangereuses.

    C’est d’ailleurs le sens des 12 propositions de réorientations pour le sursaut de l’Europe que les représentants du courant « Maintenant la Gauche » ont défendu hier soir, jusque tard dans la nuit, lors d’un débat de qualité et approfondi qui s’est tenu lors de la commission des résolutions. Si la direction du PS a pris en compte certaines d’entre elles – comme l’exigence d’Europe sociale et la création d’un Smic Européen, ou encore la lutte contre la finance ou la réhabilitation des aides publiques pour soutenir la ré-industrialisation- des différences d’approches, de stratégies demeurent.

    Emmanuel-Maurel-Jerome-Guedj-et-Marie-Noelle-Lienemann-lorsUne stratégie alternative : des actes et des décisions urgentes pour réorienter l’Europe.

    L’aile gauche du PS a défendu l’impérative nécessité de stopper immédiatement les politique d’austérité, de suspendre le pacte de stabilité, avec la marche forcée vers la réduction des déficits publics à 3%, qui amène à une récession et un chômage redoutables. Ils soutiennent une relance écologique et sociale avec un grand emprunt et un budget communautaire en augmentation. C’est pourquoi ils demandent aux eurodéputés socialistes français, de voter contre le récent compromis sur le cadre budgétaire de l’UE, entre 2014 et 2019, qui consacre une baisse des crédits.

    Le second point proposé par l’aile gauche pour sortir de la crise est un changement radical de politique monétaire, mettant fin à la surévaluation de l’Euro ainsi qu’une modification en profondeur du rôle, des missions, des interventions de la BCE. Elle doit prêter directement aux Etats, résorber la dette souvent accumulée au seul profit des banques à travers des intérêts injustes, et agir en priorité pour la croissance et l’emploi. La France doit mettre à l’ordre du jour dès le prochain sommet la nécessité de fixer une nouvelle politique de change pour l’Euro.

    Enfin, le temps est venu de prendre des décisions pour organiser des résistances efficaces contre le libre-échange généralisé et permettant de mieux protéger l’Europe contre le tout concurrence sans le respect des normes et sociales équivalentes à celles qu’elle édicte. Mais tout cela serait peine perdu si l’UE signait un accord de libre-échange avec les USA. C’est pourquoi il est essentiel de refuser d’ouvrir les négociations en vue du traité transatlantique.

    Au bureau national de mardi, ces propositions alternatives à celles de la direction du PS seront déposées pour être soumis au vote des militants socialistes.

  • AU THEATRE JEUDI SOIR

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    Avez-vous vu jeudi soir à la télé Jean-Luc Mélenchon ? Plus de deux heures d'émission ! Je ne partage plus ses idées trop radicales mais j'ai encore un peu d'estime pour le personnage, sa sincérité, sa force de conviction, sa culture, son lyrisme. Et puis, c'est un homme de gauche, dont les valeurs, les combats, certaines analyses sont assez souvent les miens. Sauf qu'hier, je ne l'ai plus du tout reconnu, je trouve qu'il est allé beaucoup trop loin, je l'ai trouvé inquiétant.

    D'abord, il y a ses cris : j'avais l'impression qu'il ne parlait pas mais qu'il hurlait. Dans un meeting, devant une foule, être tonitruant peut produire un bel effet rhétorique. Mais sur un plateau de télévision, non. Pourquoi ce besoin de hausser le ton, d'élever la voix ? On peut tenir des propos radicaux en restant calme. Son corps semblait suivre l'excès de sa parole, se soulevant lui aussi régulièrement, comme s'il avait la danse de Saint Guy. J'ai inévitablement pensé à Georges Marchais, qui roulait pareillement des épaules et des yeux. Et ce n'est pas dans ma bouche un compliment ...

    Et puis, il y a sa façon de s'en prendre aux journalistes, tellement outrancière qu'elle en devient idiote. On peut critiquer le système médiatique sans pour autant s'attaquer aux personnes pour un oui pour un non, sur un mot, une expression. L'effet était catastrophique, donnant vraiment le sentiment que Jean-Luc Mélenchon esquivait les questions qu'on lui posait, restait complètement enfermé, muré dans son point de vue, ses certitudes, sans dialogue possible avec lui.

    Par moments, son visage faisait presque peur. Ses pointes d'humour étaient parfois compréhensibles que de lui seul, s'amusant à ses propres blagues, ravis de l'image qu'il était en train de donner. Ses répétitions obstinées signalaient un esprit qui raisonne en boucle, imperméable à toute confrontation. Le monde selon Mélenchon est divisé en deux : lui qui a raison et les autres qui ont tort. Il y a quelque chose d'autiste et de régressif dans cette position, qui est celle de la forteresse assiégée, du contestataire professionnel.

    Franchement, j'ai trouvé ce mauvais numéro très inquiétant. A plusieurs reprises, j'avais l'impression que Mélenchon jouait un rôle, d'où ces déclamations très théâtrales, virulentes, ces formules creuses et clinquantes, ces gesticulations appuyées. On a l'impression qu'il s'auto-caricature, qu'il force volontairement le trait, frisant à certains moments une forme de grotesque. Je me demande si il n'est pas prisonnier du personnage qu'il s'est inventé, auquel il doit son succès mais qui le conduit à la perdition.

    Ce n'est pas tant l'homme qui m'inquiète : en politique, chacun fait ses choix, les assume et suit son destin. Non, ce qui m'inquiète, c'est ce qu'il représente auprès de plusieurs millions d'électeurs qui ont choisi de le suivre. Car même s'il a beau s'en défendre, c'est bien une forme de populisme de gauche qu'incarne Mélenchon (et que je ne confond bien sûr pas avec le populisme d'extrême droite). Mais où va-t-il comme ça ? Il a plusieurs fois évoqué le "rapport de force", comme si c'était la formule magique qui lui permettait d'exister politiquement. Non, jamais Mélenchon et ses amis ne changeront la  politique gouvernementale . Que leur reste-t-il à faire ? Jouer la comédie du grand méchant loup comme l'a fait jeudi soir Jean-Luc Mélenchon. Si j'étais communiste, je m'inquiéterais encore plus que le socialiste que je suis. L'épisode Marchais n'a pas profité au PCF, il a même entraîné son déclin .

     

  • PROMESSE TENUE

     Ce mardi, grâce au vote des députés, François Hollande a respecté son 31ème engagement :

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    L’affaire ne sera pas encore close. Les opposants vont continuer à s’opposer et vont aller pleurer au près du Conseil Constitutionnel en trouvant un prétexte quelconque. Ces jérémiades vont retarder mais en rien empêcher la célébration des futurs mariages de couples homosexuels. Toutes leurs critiques ont été écoutées. Certaines ont été entendues, par exemple le refus de voir figurer la PMA et la GPA dans ce projet de loi, d’autres ont été démenties, le code civil ne sera pas modifié plus que le strict nécessaire et il n’y aura pas de Parent 1 et Parent 2 dans les livrets de famille.

     

     

     

    Mardi, c’est une loi incroyable qui fut votée. Bien sur, c’est une loi sociétale à une époque où la société a surtout besoin de mesures économiques pour sortir de la crise. Mais ce n’est pas parce que nous vivons une crise économique trop longue qu’il ne faut pas travailler à ce qu’il y ait toujours moins d’inégalités entre les citoyens. Ce n’est pas la faute de François Hollande ou du gouvernement s’il a fallu bloquer 10 jours de discussions l’Assemblée Nationale pour aboutir à un 1er vote sur ce texte de loi. Ce ne sont pas les parlementaires de la majorité qui ont essayé de retarder à coup de milliers d’amendements le vote de cette loi.

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    Mardi, la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples personnes de même sexe a été votée. Cette journée sera historique en France principalement car elle aura été trop attendue. 32 ans après la dépénalisation de l’homosexualité par le 1er gouvernement de François Mitterrand, 23 ans après la suppression de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’OMS, 15 ans après la création du PACS par le gouvernement Jospin, les couples homosexuels auront enfin le droit de passer en mairie pour célébrer leur union. Ces couples auront enfin le droit d’être considéré comme n’importe quel autre couple. Ils auront enfin le droit d’adopter des enfants comme le font leurs voisins depuis des siècles.

     

     

     

     
  • JE VAIS VOUS FAIRE LA MORALE

    Vincent Peillon introduit des cours de morale laïque à l'école. Heureux ? Bin oui : quand on est laïque, on ne peut qu'approuver. Bon, depuis que l'école laïque existe, on y parle de la laïcité et de ses valeurs (forcément). En tant que parent , en défendant la tolérance, la rationalité, la pluralité des idées, on inculque à nos enfants un état d'esprit laïque. Est-ce une forme de morale ? Oui, sans doute, qu'on peut aussi appeler, si on veut, éthique ou citoyenneté. D'ailleurs, l'éducation civique existe depuis déjà pas mal de temps. Mais qu'un temps spécifique soit dédié à la morale laïque, pourquoi pas, c'est une bonne chose, avec laquelle tout le monde ne pourra qu'être d'accord.

    Maintenant, il ne faut pas trop se faire d'illusion : "faire" la morale, comme on dit, consiste à en parler, à donner une "leçon de morale". Or, en matière de bien (puisque la morale est la pratique du bien et le rejet du mal), rien ne vaut l'action. "Faire" à quelqu'un la morale, c'est ne rien faire, c'est seulement montrer ce qu'il faut faire. Ce n'est pas rien, évidemment, mais l'essentiel est néanmoins dans l'agir, qui dépasse très largement tout enseignement. Je crois en la vertu lorsqu'elle a force d'exemple, dans la vie des individus. Je me méfie d'elle quand elle devient l'objet d'un discours, qu'on écoute poliment mais dont on ne fait pas grand chose, avec toujours ce soupçon à entendre un moraliste : "faite ce que je dis, pas ce que je fais".

    Et puis, depuis pas mal d'années, il y a une véritable demande sociale en matière de morale, sur l'air nostalgique de l'école d'autrefois, tellement mieux que celle d'aujourd'hui. Tout ça est bidon. Quand l'instituteur écrivait le matin sur le tableau noir, en belles lettres (je l'ai aussi vécu !) : "Qui vole un oeuf vole un boeuf", les gamins notaient consciencieusement et rigolaient intérieurement, et ça n'empêchait pas de voler des oeufs et des boeufs ! La morale n'efface pas la nature humaine. De ce point de vue, je crois plus en la force de la loi qu'en l'efficacité de la morale.

    Mais notre société, qui se permet pourtant bien des turpitudes (l'internet en est le miroir), est avide de morale. La politique, elle n'enthousiasme plus. L'idéologie, personne n'adhère. La religion, elle a dans notre pays reflué comme jamais. Qu'est-ce qui reste quand on a tout perdu, quand on ne croit plus en rien ? La bonne vieille morale ...  le mensonge fait horreur (affaire Cahuzac), l'argent attire la méfiance (loi de "moralisation" de la vie publique), la gestion des deniers publics se réclame de la "rigueur" et de l'économie.

    A l'école, au gouvernement, dans la finance et partout ailleurs, c'est le triomphe de la morale

  • SI SI IL Y A DES COMMUNISTES LOYAUX

    Celà se passe à Aix En Provence 

     

    Rassemblement contre l'homophobie et pour l'égalité

     

    Mardi 23 avril, le texte ouvrant le mariage aux couples de même sexe sera voté en deuxième lecture par l’Assemblée nationale. Ce vote constitue une avancée majeure pour l’égalité des droits entre tou-te-s les citoyen-ne-s, quelle que soit leur orientation sexuelle. Nous nous réjouissons de ce progrès.

    Cependant, le débat sur ce texte a été, depuis le début, sérieusement entaché par un climat d’homophobie de plus en plus décomplexée. Accusés de promouvoir la zoophilie ou l’inceste, les personnes lesbiennes, gaies, bi et trans’, leurs familles, leurs couples et leurs enfants se voient relégués au rang de « circonstances », comme le clame Hervé Mariton, député UMP de la Drôme. Au travail, en famille et même dans la rue, les actes et paroles clairement homophobes sont en recrudescence depuis que, derrière leur chef de file Frigide Barjot, les « antis » de la Manif pour Tous défilent dans la rue en exagérant l’ampleur de leur mobilisation. N’ayant pas peur de se targuer de combattre l’homophobie, ils nient toute responsabilité dans les actes induits par la haine qu’ils véhiculent. Pourtant, de nombreux groupes d’agitateurs d’extrême droite n’ont pas hésité à rejoindre le mouvement et à clamer haut et fort leur haine de la différence. C’est ainsi que le Groupe Union Défense, les Jeunesses nationalistes ou encore le Printemps français ont agressé et violenté des personnes, dégradé les locaux du Printemps des associations LGBT et se réunissent même aux portes de l’Assemblée nationale!

    Par leurs paroles et leurs actes, les « antis » ont créé ce climat délétère! Ils sont tous responsables!

    De plus, beaucoup reste encore à faire pour obtenir l’égalité. En particulier, la Procréation Médicalement Assistée ouverte à tou-te-s doit devenir une réalité. Une loi permettant à toutes les formes de famille d’avoir les mêmes droits est plus que jamais une nécessité. L’égalité ne doit plus attendre !

    Pour porter la voix de celles et ceux qui souhaitent célébrer l’adoption du mariage pour tous et lutter contre l’homophobie, le Collectif Aixois pour l’Egalité vous donne rendez-vous

    MARDI 23 AVRIL À 18H45 PLACE DE LA MAIRIE A AIX-EN-PROVENCE

    et invite toutes les personnes et organisations qui le souhaitent à signer cet appel et à se joindre à lui.

     

    Contact presse : Antoine LUPERA 06 37 07 27 34

     

    Signataires : Parti Communiste Français Aix, Parti de Gauche Aix, Gauche Anticapitaliste Aix, Fédération Total Respect/Tjenbé Rèd

     

  • CHERCHER L'ERREUR

    VU DANS NICE MATIN CE JOUR

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    Ce vendredi après-midi, dans un logement d’infortune antibois, les pompiers ont découvert le corps d’un SDF de 72 ans, allongé sur un matelas posé au sol. Le travail d’identification de la victime a été largement compliqué par l’état de décomposition avancée du cadavre. De même, il a été bien difficile de déterminer avec précision les causes et la date du décès. Néanmoins, le médecin légiste n’a relevé aucune trace de coups ou de lutte. Tout porte donc à croire que l’homme a succombé d’une mort naturelle.

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    Pour la première fois pendant l'Antibes Yacht Show, une vente aux enchères se déroulera le 20 avril à 15h30 sur le Quai des milliardaires. Trente-sept navires seront proposés. Parmi les stars de cette opération: le "SS Delphine", navire mythique estimé entre 20 et 38 millions d'euros.

     

     

     

     

  • MERCI MAGGIE

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    Merci Maggie ! Je te remercie vraiment de tout mon coeur pour ce que tu as offert à l'Angleterre. .

    Aimerais-je l'Angleterre si je n'avais pas aimé Raining Stones de Ken Loach, qui a dit d'elle :

    "Margaret Thatcher fut le premier ministre le plus diviseur et destructeur des temps modernes : chômage de masse, fermeture d'usines, des communautés détruites, voilà son héritage. ...Elle était une combattante et son ennemi était la classe ouvrière britannique. Souvenez-vous qu'elle a qualifié Mandela de terroriste et qu'elle a pris le thé avec Pinochet, ce tortionnaire et assassin. Comment lui rendre hommage ? En privatisant ses obsèques. Faisons jouer la concurrence et allons au moins offrant. C'est ce qu'elle aurait fait."


    Aimerais-je l'Angleterre si je n'avais pas Les Virtuoses de Mark Herman, The Full Monty de Peter Cattaneo, Billy Elliot de Stephen Daldry ou encore le poignant Hunger de Steve McQueen ? Margaret, tu as tellement accru les inégalités sociales, tu fus l'incarnation de la violence envers les syndicats et tu as participé au déclin de la moitié de ton pays que tu as été la meilleure des muses pour de nombreux cinéastes.

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    Maggie, tu as aussi permis que le Royaume-Uni reste au top de la musique mondiale. Les Smiths seraient-ils les Smiths sans tes années de pouvoir ? D'ailleurs Morrissey t'as rendu un bel hommage dans sa chanson "Margaret On The Guillotine". Tu as aussi si bien inspiré Les Clash pour leurs titres "London Calling" et "This Is England" mais tu leur devais bien ça puisqu'ils t'avaient prévenu pour les émeutes urbaines de Brixton de 81 dès 1979 avec "Guns Of Brixton". Maggie, tu as aussi inspiré Elvis Costello avec "Tramp The Dirst Down" ou les Pink Floyd avec "The Post War Dream" (même si ce n'est pas leur meilleur chanson). Ce qui est bien avec toi, c'est que tu n'es pas sectaire et on peut te retrouver dans tous les styles de musique. De la pop de Pulp ("The Last Day Of Miner Strike") au punk de The Exploited ("Maggie You Cunt") en passant par le heavy metal d'Iron Maiden ("Sanctuary") et le hip hop de Public Enemy ("Prophets Of Rage"). Grande européenne que tu étais, tu as même inspiré l'allemand Klaus Nomi pour sa sympathique chanson "Ding Dong The Witch Is Dead" et notre Renaud national ("Miss Maggie").

     Pour moi tu resteras celle qui a faire mourir  au terme d’une grève de la faim Bobby Sand député du Sir Fein irlandais et neuf de ses camarades .

    Maggie, tu nous as quitté ce lundi mais comme tu le vois, le Royaume Uni et le reste du monde ne sont pas vraiment prêts de t'oublier.

     

     

     

     

  • L'ARGENT QUI POURRIT LA CONSIENCE DES HOMMES

    Le véritable ennemi, j'allais dire le seul, par ce que tout passe par chez lui, le véritable ennemi si l'on est bien sur le terrain de la rupture initiale, des structures économiques, c'est celui qui tient les clés... l'argent, l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes !
    -- François Mitterrand, Congrès d'Epinay, 11 Juin 1971

    Le 12 décembre dernier,  je rédigeais  sur ce blog , un billet intitulé "Livrer aux chiens" .Toujours mes références à François Mitterrand . Je ne retranche absolument rien de ce que j'écrivais à cette date . Pourquoi ? Parce que je suis républicain et que la République repose notamment sur ces deux principes que sont la présomption d'innocence et le privilège de la preuve. Jusqu'à hier soir, Jérôme Cahuzac avait en sa faveur la présomption d'innocence : il affirmait, les yeux dans les yeux, ne pas détenir de comptes bancaires à l'étranger. Au nom de quoi en aurais-je douté ? Au nom d'une présomption de culpabilité ? Désolé, ce n'est pas dans mes moeurs politiques : je suis républicain, tant qu'un citoyen, quel qu'il soit, n'est pas déclaré coupable, je le considère comme innocent.

    Mais n'y avait-il pas des doutes, des soupçons, de la méfiance à entretenir à l'égard de Cahuzac ? Encore une fois, je suis désolé, ce n'est pas dans mes manières, qui sont républicaines : je privilégie la confiance au soupçon, j'écarte les doutes et je ne prends pas au sérieux, je ne retiens que les preuves. Y avait-il la moindre preuve de la culpabilité de Jérôme Cahuzac avant hier soir ? Aucune.

    Mais les allégations du site Médiapart ?

    Illustration issue du blog de Pascal Colrat

     

     

     

    Des affirmations ne sont pas des preuves. Si preuves il y avait, le ministre aurait été mis en examen dès le premier jour de leur publication. Or, il a fallu attendre hier soir. Le site d'Edwy Plenel a permis de faire éclater la vérité , dont acte. Mais ses informations de départ ne constituaient pas par elles-mêmes des preuves. Il faut être très prudent avec ces choses-là et rappeler qu'en République, dans un Etat de droit, seule la preuve a une valeur, et qu'on ne saurait préjuger de rien en son absence.

    Les réactions du chef de l'Etat et du gouvernement ont été exemplaires, irréprochables parce que strictement républicaines : tant qu'un citoyen n'est pas déclaré coupable, tant que la preuve n'a pas été apportée de sa culpabilité, il doit être considéré et défendu comme innocent, ministre ou manant. Dès qu'une enquête judiciaire a été ouverte, François Hollande a demandé à Jérôme Cahuzac de quitter le gouvernement : c'était la seule et digne réponse républicaine. Hier, nous avons appris que Cahuzac avait menti, de la façon la plus effroyable qui soit en République, puisqu'il a à la fois trompé le peuple, la représentation parlementaire et le chef de l'Etat. Notre condamnation doit être aujourd'hui sans appel et sans pardon. Le 12 décembre, je ne me suis pas trompé, j'ai rappelé les principes de la République. Mais j'ai été trompé par quelqu'un,ministre socialiste, qui a menti et qui est peut-être corrompu (c'est la justice qui le dira, la présomption d'innocence est tombée quant à sa sincérité, mais elle continue à s'appliquer à propos de l'accusation de corruption).

    Politiquement, j'aimerais élever la réflexion bien au dessus des coassements de crapauds qui s'agitent dans leur boue. Depuis des millénaires, la politique est faite de mensonge et de corruption, parce que la conquête et la conservation du pouvoir favorisent le mensonge et la corruption. Les empereurs romains ou les rois de France en sont la démonstration. Un philosophe italien, Machiavel, a même théorisé l'usage du mensonge en politique. Pendant très longtemps, les hommes bons, sincères et honnêtes se trouvaient dans les monastères, pas dans les palais.

    Avec la République moderne et la démocratie de masse, tout a changé : la vertu est devenue une valeur primordiale, qui exige de l'homme politique sincérité et honnêteté. Cette idée est toute récente. Autrefois, un homme de pouvoir qui aurait prétendu dire la vérité (il n'y pensait même pas) aurait fait rigoler. Sous la Troisième République, les scandales financiers éclaboussaient régulièrement le pouvoir. Aujourd'hui, cela nous est insupportable, et c'est un grand progrès. Mais nous devons rompre avec plusieurs siècles qui n'allaient pas en ce sens, nous devons lutter contre une nature humaine qui aime l'argent, le pouvoir et qui souvent ment comme elle respire. Regardons autour de nous, cela se confirme chaque jour, dans des proportions certes infiniment moins graves que le crime moral de Jérôme Cahuzac, mais les germes du mensonge et de la corruption sont en l'homme. Ayons tout cela à l'esprit, prenons la distance nécessaire, adoptons un recul historique, ne nous mêlons pas au chant d'indignation faussement morale des crapauds.

    Dans cette affaire, la République sort intacte parce qu'à aucun moment elle n'a failli, ses représentants ont eu la dignité nécessaire, un membre pourri n'affecte pas la tête, un homme ne compromet pas une équipe.  Mais les ennemis de la République, ceux que j'appelle les crapauds, s'apprêtent à en faire leur miel, c'est-à-dire leur venin et leur boue. Car ni l'UMP, ni le Front de gauche, qui sont l'une et l'autre républicains, ne bénéficieront électoralement de ce dramatique événement : seulement l'extrême droite, seulement les ennemis de la République. Il nous faut donc pratiquer le consensus et la pédagogie autour des valeurs difficiles et exigeantes de la République, comme j'ai essayé de le faire dans ce billet.  

     

  • INSUPPORTABLE

     Il est insupportable qu'un ministre socialiste mente aux Français à l'Assemblée Française et se comporte comme un vulgaire escroc , laissons ça aux autres pas de ça chez nous . 

    En ces moments de grande misère dans notre  pays , où nous comptons  cinq millions de chômeurs,  dix millions de personnes  pauvres, à moins de 900 euros par mois il est intolérable que le Ministre du Budget  fraude et mente .

    Je suis membre du Parti Socialiste depuis 1977 et comme les militants de mon parti qui ont porté ce gouvernement je dis assez . Cahuzac n'avait pas le droit de nous faire ça , deux vertus s’imposent à un responsable politique: l’exemplarité et la vérité.

     

     

  • VICTOIRE DE LA CFDT ET CGC

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     Aujourd'hui je vous vous parle de quelque  chose, d' important à mes yeux, même si c'est moins glamour. Il s'agit des résultats de la représentativité syndicale.L'audience électorale des syndicats, rendue publique hier, révèle que les signataires du récent accord sur l'emploi sont majoritaires. Ce n'est pas sans intérêt pour les futures négociations interprofessionnelles. Mine de rien, c'est plutôt une bonne nouvelle pour François Hollande. Par les temps qui courent, ce n'est pas si fréquent. Le ministère du travail a communiqué hier la liste des syndicats autorisés à négocier des accords nationaux interprofessionnels.

    En 2008, Sarkozy a mis en oeuvre une  réforme sur la représentativité syndicale . Avant 2008, il n'y avait que 5 syndicats de salariés à être considérés comme représentatifs, et ayant donc le pouvoir, en signant un accord avec les syndicats patronaux, de rendre cet accord valide (je fais simple). Cette représentativité était acquise une fois pour toute : aucun des 5 ne pouvait la perdre, par contre, aucun nouvel entrant n'était admis. Ces 5 étaient la CGT, la CFDT, FO, la CFTC et la CGC. Ils bénéficiaient d'une véritable rente de situation, qui les amenaient à en vivre, sans trop se bouger, ce qui est sans doute l'une des raisons de l'état absolument minable du syndicalisme français.

    En 2008, la droite a décidé que le représentativité résulterait des résultats d'élections professionnelles, organisées par l’État, qui auraient lieu tous les 4 ans . Les chiffres tombés hier valent donc pour la période 2008-2012 Toujours pour faire simple, il faut obtenir 8% des voix pour être considéré comme représentatif et donc être habilité à signer des accords professionnels. Les règles concernant la validité des accords a également changé. Avant, une seule signature, même si c'était celle de la CFTC, rendait l'accord valide. Désormais, il faut que les signatures au bas de l'accord pèsent 30% et qu'en face, il n'y ait pas un opposition pesant plus de 50%. Le pourcentage de chaque organisation concernant ce calcul de validité est obtenu au terme de calculs compliqués, qui reflètent largement mais pas complètement le nombre de voix obtenus aux élections professionnelles. En clair, un accord signé par la seule CFTC par exemple, mais suscitant l'opposition de tous les autres, ça ne passe plus . ,

    A mes yeux, l'équilibre semble parfait. La CGT est la seule à pouvoir signer sans avoir besoin du soutien d'un autre, ce qui peut l'amener à faire évoluer sa culture interne vers davantage de compromis. C'est quand même très intéressant dans les équilibres entre syndicats d'avoir cette arme qui permet de valider seul un accord, en obligeant les autres, s'ils ne sont pas contents, à se coaliser. Peut-être que cela pourrait amener la CGT à signer davantage d'accords. A l'inverse, la CFDT  juste en dessous de la barre des 30%,  doit obligatoirement trouver un allié, car à l'inverse de la CGT qui ne signe rien, je trouve que la CFDT signe parfois  trop . Il y aura donc désormais un garde-fou. On a un renforcement de la duopolisation du paysage syndical, car à moins d'une improbable coalition FO-CFTC-CGC, seules la CGT et la CFDT sont des partenaires pour les syndicats patronaux. Le résultat est également très intéressant d'un autre point de vue. La CGT+FO, c'est à dire le front habituel du refus des accords, c'est 48,85% donc moins de 50%. Pour bloquer un accord national, il va falloir que la CGT et FO rallient à leur position, soit la CGC, soit la CFTC...

    Donc on a donc clairement deux syndicats majeurs, sans lesquels rien ne peut se faire. Mais aucun des deux ne peut agir sans l'aide d'un "petit" syndicat, la CFDT pour signer, la CGT pour bloquer. 

     Les syndicats pouvaient avoir des doutes sur la survie de la CFTC et la CGC car il fallait faire 8%, la CGC fait 9,43% et la CFTC 9,30%, il se retrouvent en arbitres. Rien ne peut se conclure sans eux, rien ne peut être bloqué sans eux, en cas d'opposition CGT-CFDT. Autant dire que si l'accord sur la flexibilité  était négocié aujourd'hui, cet accord serait tout de même adopté puisque les trois syndicats signataires (CFDT, CGC et CFTC) représentent 44,73 % des voix. Or, la CGT de Bernard Thibault  prétendait le contraire. À quelques jours du débat parlementaire sur l'accord du 11 janvier, l'argument de la CGT et FO qui dénonçaient un accord « minoritaire » a donc du plomb dans l'aile.