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AZURCOM - Page 132

  • LE SPECTACLE PEUT COMMENCER

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    Il fallait s’y attendre, la déconfiture totale de Sarkozy et le chemin de croix qui va l’amener jusqu’en avril 2012 vont éveiller (ou réveiller) les ambitions que la réussite insolente du nain maléfique avait quelque peu anesthésiées.

    J’ai regardé jeudi , mi-amusé mi-consterné, la conférence de presse de Dominique de Villepin, devant plus de 150 journalistes français et étrangers. Oui je sais, je suis un peu maso.

    Mais il faut dire que le spectacle n’était pas banal. Déjà, physiquement, Villepin a une prestance, tout le contraire du nain surexcité : droit comme un I, pompeux et grandiloquent comme toujours, il s’est employé à démonter méthodiquement tous les aspects de la politique de Sarkozy, en appuyant très fort là où ça fait mal. Ce n’est certes pas un exercice très difficile, tant les angles d’attaque sont innombrables.

    Analysant lucidement la branlée du 21 mars, et prenant pour prétexte l’inadaptation des mesures et changements de ministricules annoncés par son ennemi, il s’est livré à un réquisitoire exhaustif contre certains des ratés les plus flagrants du sarkozysme : gardes à vue abusives, suppression inefficace des fonctionnaires, fiscalité honteusement favorable aux riches, démantèlement de la justice, chômage endémique… Rien entendu sur l’écologie.

    Ah, ça, pour voir ce qui va mal, il est fort Galouzeau de Villepin , sauf que dans son cas, la tartufferie est patente ! Déjà, pour faire confiance au grand stratège de la dissolution de 1997, il faut une certaine naïveté !

    Pire, comment croire à son appel solennel en direction des pauvres, sa dénonciation des inégalités et des injustices, alors qu’à l’époque où il était au pouvoir (il n’y a que 3 ans !), il s’est distingué comme un antisocial de la pire espèce. Rappelez-vous les attaques contre le code du travail, et surtout le CPE, et le psychorigide Villepin, debout contre toute la France qui défilait dans la rue !

    Il ose même s’insurger contre la suppression des postes de fonctionnaires, et se fend d’une ode aux infirmières, aux profs et aux policiers… Lui qui naguère avait traité les mêmes fonctionnaires de “moules” !

    La justice, il est bien placé pour savoir ce que Sarkozy en a fait… Sa relaxe  dans l’affaire Clearstream devrait pourtant le retenir de trop faire le malin…

    Mais le plus cocasse, c’est l’aspect fiscal. Constatant que le déficit budgétaire est largement la conséquence des scandaleuses baisses d’impôts consenties aux riches et aux entreprises, il parle de supprimer le bouclier fiscal et de remonter la tranche la plus haute de l’impôt sur le revenu à 45%. Fort bien. Au moins, même si c’est largement insuffisant, ça va dans le bon sens. Sauf que… Qui a inventé le bouclier fiscal en 2006 ? Un certain Villepin Dominique ! Il était alors au taux de 60%, Sarkozy se contentant de le ramener à 50… Quant aux tranches d’impôts, Villepin avait poursuivi l’œuvre de Balladur, en diminuant leur nombre, comme l’avait à l’époque souligné le site de Gérard Filoche.

      Il veut créer un nouveau “mouvement politique”, qui sera “porté sur les fonts baptismaux” (sic) le 19 juin prochain, et qui est ouvert à tous ! Ironie de l’histoire, il tente plus ou moins de refaire ce qu’a tenté Bayrou avec le Modem Sauf que Bayrou a fait semblant, aussi ridicule que cela ait pu paraître, d’être “un peu à gauche”. Villepin est incontestablement plus brillant que Bayrou, c’est évident. Par contre, il fera difficilement croire qu’il est “un peu à gauche”!

    Même avec un discours “socialiste”, j’ai toutefois un peu de mal à croire qu’il arrivera à débaucher autre chose que de vieux politiciens de droite ! Et encore, il aura toutes les peines du monde, son mépris légendaire des parlementaires (en plus de douleurs anales de ceux de ces derniers qui ont perdu leur siège dans “l’opération dissolution” de 1997) risque d’empêcher la bousculade autour de son auguste personne.

    51273560.gifSarkozy est cuit, c’est acquis. Le problème, c’est que sur ce simple constat, des opportunistes ambitieux vont se précipiter pour piétiner sa dépouille, récupérer ses copains, et aussi ses électeurs égarés. Fillon a déjà commencé, Villepin se dépêche de lui emboîter le pas avant de se faire distancer. C’est la politique telle qu’on la conçoit en France. Ambition démesurée contre ambition démesurée.Le problème, c’est que tous sont des libéraux, ils ne changeront rien, sinon à la marge.

    À peine 3 ans après s’être fait berner (toujours le souci de rester poli) par Sarkozy, les électeurs sont-ils prêts à croire au baratin d’un Villepin ou d’un Fillon.

    Largement inspiré d'un article pris sur le blog de SUPER NO

  • LES ETATS D'AME DE JOUANNO

    Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne.

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    Je me souviens de Jean-Pierre Chévènement, en 1990. J’avais applaudi à l’époque sa démission pour cause de désaccord avec la (première) guerre du Golfe. Le sujet est cette fois ci moins grave, mais l’écart de position tout aussi important. Chantal Jouanno s’est dite désespérée par l’abandon sine die de la taxe carbone.

    Pourquoi reste-t-elle donc au gouvernement ? La secrétaire d’Etat joue la surprise, juste après un remaniement « technique » du gouvernement.

    « Je suis désespérée de ce recul, désespérée que ce soit l’écolo-scepticisme qui l’emporte. Je ne suis pas en phase avec cette décision »

    « C’était possible de le faire en France (initialement prévu pour le 1er juillet, ndlr) avant de le faire en Europe. C’est ce qu’on avait prévu à l’origine, c’est ce que d’autres pays comme la Suède ont fait ».

    Nicolas Sarkozy, dès le 12 mars, avait amorcé ce recul. Jouanno était soit prévenue (et elle joue alors la comédie), soit dans l’ignorance (et alors, à quoi sert-elle ?). Mercredi, le Monarque a confirmé la nouvelle, en la remaniant : il fera la taxe carbone, mais sous réserve d’accord européen. Une promesse qui n’engage qui lui. Une telle taxe nécessite l’accord unanime des 27 Etats membres. La France ne sera pas leader. Elle est d’ailleurs en retard sur la Suède.

    L’écologie, comme d’autres sujets (identité, immigration, insécurité, otages, etc) a été utilisée à des fins uniquement électoralistes, sans davantage de conviction que cela, par Nicolas Sarkozy. Le cynisme narcissique de Sarko a fait une victime supplémentaire.

    Il faut souligner, enfoncer, exacerbé le cas de Chantal Jouanno. Après tout, elle était conseillère de Nicolas Sarkozy avant de devenir secrétaire d’Etat. Mercredi, Mme Jouanno a tenté de rattraper ses propos de la veille:

    « Je connais suffisamment le président de la république pour savoir qu’il ne va pas renoncer. Il a toujours été mon meilleur soutien pour l’écologie. Il défend mes idées, même si elles sont très compliquées »

  • EXECUTION REPORTEE

    L'exécution d'un Texan suspendue in extremis

    NOUVELOBS.COM | 25.03.2010 | 06:46

    Moins d'une heure avant l'exécution de Hank Skinner pour meurtre, la Cour suprême des Etats-Unis a accordé un sursis le temps de décider si elle rouvre l'enquête.

    Hank Skinner (AFP)

    Hank Skinner (AFP)

    Le funeste compte à rebours s'est arrêté moins d'une heure avant son exécution, mercredi 25 mars, pour Hank Skinner, un condamné à mort texan à qui la Cour suprême a accordé un sursis le temps de décider si elle examine sur le fond sa demande de tests ADN pour prouver son innocence.
    Agé de 47 ans dont 15 passés dans le couloir de la mort, Hank Skinner avait été transféré mercredi dans la prison de Huntsville, au Texas, où il attendait dans sa dernière cellule que la plus haute juridiction des Etats-Unis se prononce sur son sort.
    "Il a dit qu'il allait s'évanouir, qu'il avait le sentiment d'avoir vraiment gagné", a déclaré à l'AFP Jason Clark, porte-parole de l'administration pénitentiaire texane qui était présent lorsque l'avocat de Hank Skinner a appris à son client qu'il ne serait pas exécuté mercredi.


    Intervention de Paris


    La France était intervenue mercredi auprès du Texas pour demander la grâce du condamné et l'ouverture d'un complément d'enquête. "Le président de la République (Nicolas Sarkozy) et le ministre (des Affaires étrangères Bernard Kouchner) ont fait connaître" à son épouse française Sandrine Ageorges-Skinner "le soutien de la France", selon le Quai d'Orsay.
    Quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées mercredi à Paris, non loin de l'ambassade des Etats-Unis, pour réclamer un sursis.
    Hank Skinner a été condamné à mort pour le triple meurtre, le soir du réveillon de 1993, de sa compagne, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés. Un jury l'ayant déclaré coupable en 1995, l'Etat du Texas refuse de le laisser, même à ses frais, faire des tests ADN qui selon lui prouveraient qu'il n'est pas l'auteur des coups.
    "Ce sursis laisse entendre que la Cour suprême juge qu'il y a plusieurs problèmes dans le dossier de Hank Skinner qui méritent un examen méticuleux", a réagi dans un communiqué son avocat Rob Owen.
    L'accusation avait démontré lors du procès la présence de l'accusé sur les lieux du drame, c'est-à-dire chez lui, un fait qu'il n'a jamais contesté. Ses vêtements étaient tâchés du sang de deux des trois victimes.
    Mais il assure que seul un tiers a pu agir puisqu'il était évanoui au moment des crimes. La présence d'un cocktail d'anxiolytiques, d'anti-douleurs et d'alcool dans son organisme avait été confirmée par une prise de sang.

    Ni aveux, ni témoins


    Depuis dix ans, Hank Skinner a reçu le soutien d'un professeur de journalisme à la Northwestern University qui a refait l'enquête avec ses élèves.
    "Pas d'aveux, pas de témoin visuel des meurtres, pas de mobile apparent, pas de tendances violentes chez M. Skinner", a expliqué ce professeur, David Protess dans une lettre au Comité des grâces, qui avait néanmoins refusé lundi à l'unanimité de suspendre l'exécution.
    David Protess a en revanche désigné un oncle de la compagne de Skinner, au passé violent, qui avait harcelé sa nièce durant une fête de réveillon où elle s'était rendue seule, laissant son compagnon endormi. Cet oncle "n'a jamais été interrogé".
    La Cour suprême a jusqu'ici estimé que rien n'obligeait les Etats à autoriser des tests ADN après procès, laissant peu d'espoir au condamné.
    Mais le gouverneur du Texas Rick Perry pourrait en revanche, en faisant acte de clémence, chercher à pondérer les critiques qui ont entouré la révélation en septembre dernier qu'il avait autorisé l'exécution en 2004 de Todd Willingham alors qu'un rapport concluant à son innocence lui avait été remis quelques heures plus tôt.
    Le Texas a exécuté 451 personnes depuis 1976, loin devant tous les autres Etats américains. Les Etats-Unis ont libéré 17 condamnés du couloir de la mort ces dernières années grâce aux tests ADN.

    (Nouvelobs.com avec AFP)
  • A DROITE TOUTE

    Le virage à l'extrême-droite de Nicolas Sarkozy !

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    Dégoûté, Je suis franchement dégoûté ! La droite se prend la plus grosse claque électorale de son histoire, et que se passe-t-il ? Un remaniement minable et le président premier ministre chef de l'UMP (1) qui vient nous dire en dix minutes,"je vous ai compris", mais qui ne change rien.

    Enfin, rien ne change ou presque. Parce que comme la politique actuelle ne marche pas, on va donc l'amplifier. Logique, non ? Le social, une aide et une écoute pour les plus démunis, les victimes de la crise et du libéralisme voulu par Sarkozy, on le sait, ce n'est pas sa tasse de thé. Donc, on le remplace par du sécuritaire. C'est le retour du discours autoritaire, du haussement de menton censé faire peur aux délinquants. Ben tiens, depuis 2002 ils ont tellement peur qu'ils sont plus nombreux et que dans certains quartiers la situation devient catastrophique.

    Ce qui est sûr, c'est que Mr Sarkozy n'a rien, mais alors rien compris aux raisons socio-économiques de la débandade électorale de son parti. Par contre, il a bien saisi les conséquences politiques, et la fuite de son électorat au FN ou dans l'abstention.

    Alors, on donne des gages, l'insécurité ici, la peur de l'islam là. Il croit quoi ? récupérer encore une fois les électeurs du Front National. Il rêve, cette fois-ci, ils sont barrés et bien barrés, parce que leur vrai problème, à eux comme à tous les Français, ce n'est plus l'insécurité ou l'immigration, mais Sarkozy lui-même. Sarkozy et sa façon de gouverner, sa mise en scène permanente,son copinage, son comportement de petit Napoléon. Voilà le vrai problème !

    Des gages à l'extrême-droite, mais à droite aussi bien sûr. Aux électeurs traditionnels qui dimanche dernier aprés la messe ont préféré la pêche ou la belote entre amis : les agriculteurs et les médecins. Ces derniers, pas de problème, eux, ils vont l'avoir leur petite augmentation. Pour les ouvriers ou les smicards,"c'est peau de balle et balais de crin"-comme disait ma grand mère, mais le petit toubib qui vote comme il faut lui, on peut bien l'augmenter, et tant pis si le trou de la sécu s'agrandit encore un peu plus.

    Quant aux agriculteurs ! Ah les agriculteurs ! Maintenant, on est prêt à aller jusqu'à la crise européenne pour les sauver du libéralisme qui fait baisser outrancièrement les prix. Mais c'est génial comme idée. Je demande aussi, que l'on aille jusqu'à la crise pour sauver l'industrie française, jusqu'à la crise pour contrer les banques qui ne réinvestissent pas dans l'économie l'argent qu'on leur a prété, jusqu'à la crise pour obliger l'Europe à créer un bouclier social pour ses ressortissants. C'est bizarre, mais là, on entend rien. Peut-être est parce que ces catégories de personnes se trompent de bulletin à chaque élection.

    Nous avons à faire à un pouvoir clientèliste, autiste et sourd aux souffrances des Français. Les cadres de l'UMP peuvent nous ressortir leur discours sur les fondamentaux de la droite. Le peuple, quand il n'est plus écouté dans les urnes ni dans la rue, risque bien un jour de revenir à d'autres fondamentaux.

    (1) et encore, j'aurai pu rajouter ministre de l'éducation, de l'intérieur, de la santé, des sports, etc.

  • LA LUTTE DES CLASSES

    La-Sociale.jpgL'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes." Karl Marx

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  • NE DITES PAS A SARKO QU'IL A PERDU LES ELECTIONS.......

    IL CROIT QUE DIMANCHE C'ETAIT UN CONCERT DE BENJAMIN BIOLAY

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    Chuut ! Ne dites pas au président de la République qu'il y a eu des élections dimanche dernier : il fait beaucoup d'efforts pour les ignorer. Expédié en quelques heures, le remaniement a mis en pratique le mot d'ordre élyséen : laisser ces régionales aux régions et envoyer leur calamiteux résultat aux oubliettes de l'Élysée.  

     Xavier Darcos apparaît ainsi comme le bouc émissaire de la déroute électorale. Cet homme de dialogue, en bons termes avec les partenaires sociaux mais en délicatesse avec le conseiller présidentiel aux affaires sociales (Raymond Soubie), va devoir laisser la réforme des retraites... entre les mains d'Éric Woerth, un techno dont les qualités de négociateur restent à démontrer. Le chiraquien Baroin, le villepiniste Tron et le centriste Daubresse, eux, ne sont que les cautions d'un rééquilibrage politique qui ne compensera pas le départ de l'emblématique Martin Hirsch.
     Au total, trop de calculs... Et trop petits pour être capables d'activer une dynamique à la hauteur d'une crise politique et économique sans précédent.

     

  • LA GAUCHE A GAGNE ET APRES

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    On ne boudera pas notre plaisir. Les résultats des élections régionales sont d’abord une bonne grosse claque dans la figure politique de Nicolas Sarkozy, Monarque tout puissant, monarque infaillible, monarque cloitré. Le sentir à se point impopulaire est une expérience réjouissante pour qui s’est promis de suivre sa chute, pas à pas, marche après marche, depuis ce funeste 6 mai 2007.

    Nicolas Sarkozy ne pouvait pas réussir.Il n’a pas fallu trois ans pour que la preuve soit faite que l’homme est incapable de tenir ses promesses sauf une, celle de rester coûte que coûte au pouvoir. Pour l’opposition, rien n’est fait, rien n’est réglé. Tout au plus peut on souligner quelques signes d’espoirs, comme la maîtrise des négociations de fusion pour le second tour. Le centre de gravité de cette élection s’est de nouveau déplacé vers les socialistes et  tuant la voie Modem. Cela a facilité évidemment les fusions de second tour. D’ici 2012, il faudra se souvenir des trois clés du succès ,en particulier à Antibes où avec moins de 4% au premier tour le représentant du Front de Gauche retrouve les "ors du palais régional" :

    (1) on se distingue mais ne s’insulte pas,

    (2) on change l’argumentaire:gauche et droite ce n'est pas pareil,

    (3) on prépare l’alliance sans attendre le second tour. « Les Français nous aiment unis » a rappelé Martine Aubry ce dimanche soir. Elle a raison.

    Au sein de l’opposition, il faudra se rappeler au soir du 21 mars : la défaite de Sarkozy est un objectif commun.

    Encore faudrait il que certains dirigeants de l’opposition s’en soucient

  • LE CATCH

     

    un-gala-de-catch-a-dreux_1229167473.jpgJe ne vais pas ce soir vous parler politique. Non que je ne puisse pas : mon blog n'est pas une émanation officielle du Parti socialiste, et je ne suis pas candidat pour le deuxième tour des régionales. Je ne tombe donc pas sous le coup de la réglementation en vigueur, qui impose le silence aux blogs de ce type. Mais il est de tradition de laisser l'électeur libre de ses réflexions en cette période. Il n'est plus temps de militer une veille de scrutin.

    Je vais donc vous parler d'autre chose. Mais de quoi ? Aucune hésitation : le retour du catch, après 40 ans d'absence. Le catch ! Moi aussi, ça me ramène 40 ans en arrière.

    Le catch, c'était les soirées avec mes parents ,ma grand mère et mon frère devant la télé en noir et blanc, et des drôles de noms que j'entendais prononcer : le Bourreau de Béthune, le Petit Prince, Cheri-Bibi. Il se disait autour de moi que les vainqueurs étaient désignés à l'avance, que tout ça était bidon mais bon à regarder. On me parlait aussi d'un catcheur qui avait bien tourné, qui était devenu un monsieur très respectable : Lino Ventura. Ça donnait au catch un côté sympa qu'il n'avait pas immédiatement.

    Et puis, le catch s'est effacé de notre société, je n'en ai plus guère entendu parler, il avait plutôt mauvaise presse. Pour moi, cette pratique était d'avant Mai 68, elle appartenait à ce que les années 50 et 60 pouvaient avoir de plus ringard. Ni sport, ni spectacle de cirque, le catch ne faisait pas très sérieux dans un monde qui se voulait moderne, évolué, émancipé. Il renvoyait aux jeux du cirque de l'Empire romain, une sorte de sauvagerie simulée donc dérisoire. Les catcheurs dotés de surnoms invraisemblables et de tenues ridicules, le grotesque de leurs parades, toute cette mise en scène me semblait appartenir à une société révolue, dépassée, condamnée. 

    J'ai assisté jeudi soir dans un grand Hotel de Nice à une réunion, comme à la télé de mon enfance. Si je m'attendais ! Avec quelques variantes : il y a  les lutteurs qui peuvent être à plusieurs,faire équipe ou  se battre entre eux puis refaire équipe pendant un même match .Ils ont toujours des noms ridicules il y a le Dédé du Sartoux,le Kosaque des Semboules  . Une société qui renoue avec le catch, ça a sûrement un sens. J'y réfléchirai.

    Voilà, mon billet est fait, et j'ai réussi à ne pas parler politique. Car le catch, ses combattants de pacotille, ses revirements pour l'épate, ses coups bas, ses victoires programmées n'ont bien sûr strictement rien à voir avec la politique.


    Bonne journée,et n'oubliez pas  d'aller voter. Portez-vous bien

  • FILLON=DOMENECH

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    Il y a quelque chose de Domenech chez François Fillon. Depuis lundi, il court les réunions publiques, affichant avec un aplomb inaltérable la certitude de l'entraîneur dont l'équipe aurait perdu 5-0 au match aller et qui continuerait de croire à la qualification au match retour. Comme Raymond, François a « vu de bonnes choses » sur le terrain. Ce sont les journalistes qui font du mauvais esprit.
     Pôvre garçon. Ne riez pas, c'est écrit sans condescendance, ni moquerie. Le Premier ministre fait preuve d'un courage respectable dans sa façon d'affronter une bataille perdue d'avance. Il n'hésite pas à mettre en péril une popularité toute neuve, pour rien ou presque, sinon pour défendre son honneur de chef, fût-il celui d'une armée en déroute.
     Dépenser autant d'énergie - ses cernes en témoignent - pour venir prêter une main secourable à vingt de ses ministres en plein naufrage électoral, c'est estimable. C'est épuisant, aussi, manifestement. Au point de faire, dans la précipitation, des erreurs contestables en se raccrochant à de vieilles et grosses ficelles qui ne résistent guère à l'usage tellement elles sont usées par de précédentes utilisations. L'immigration, avec la promesse d'une loi sur le voile intégral, avant le premier tour. La sécurité en danger, avec des larmes sur la police, avant le second. Des thèmes qui, croient les communicants de son camp, marchent à tous les coups.
     Ces artifices démagogiques prêtes à l'emploi ont déjà fait leurs preuves , mais elles nécessitent un minimum de doigté dans le maniement. Sinon, ils explosent à la figure. En voulant en faire un peu trop, le chef du gouvernement a déclaré mort le policier d'Epernay qui, heureusement, ne l'était pas. Pour s'excuser, il a élégamment invoqué une « erreur de communication » de son équipe. Ça fait désordre. On n'est pas mieux informé que ça à Matignon sur le sort d'un gardien de la paix  caillassé ? Cette information là, et le suivi de l'état de la victime, méritaient plus d'attention qu'une simple « communication ».
     Quand, le même jour, le président de la République utilise un meurtre commis par l'ETA pour réclamer une « vraie » perpétuité pour les assassinats de policiers tout en sachant pertinemment que ces crimes sont déjà les plus lourdement punis par les cours d'assises - il s'expose aux soupçons de « récupération » énoncés par les syndicats de policiers.
     

  • LE PRINTEMPS REVIENT:LES EXPULSIONS AUSSI

     

    ON ECRIT A AZURCOM:

    J'ai reçu cette vidéo, en faisant des recherches sur google, je suis tombé ici. Je me suis dit qu'elle y avait toute sa place :

    http://emailing.bddpunlimited.com/printemps/